Je suis né sur le continent d’Etragore, j’appartenais au clan sud: Hilvanian. Ma jeunesse fut celle dont tout le monde désirait. Je grandis auprès des miens, les clans s’entraidaient, les temps étaient prospères.
Bien que très curieux et désireux d’apprendre, j’aimais les longues promenades et les excursions à la découverte des endroits méconnus.

J’eu tôt fait d’apprendre le maniement du couteau, par jeu pour commencer… eh oui j’étais imbattable au lancé de couteau. Nombres de prix gagnés dans les fêtes et concours. Afin de parfaire mes compétences, j’appris vite à demander conseil à un forgeron pour finir par devenir son apprenti. A chaque moment de libre je travaillais mes couteaux, améliorant l’équilibre, le poids, la pénétration dans l’air…

Arriva le jour où je dû apprendre le combat ; l’épée était trop voyante, trop lourde, trop gênante. L’arc ? Trop imposant, et je disposais déjà de mes couteaux. Refusant tout entraînement il fut convenu que j’allais apprendre le maniement des lames courtes au corps à corps.
A force d’entraînement et motivé par la possibilité de réaliser mes propres dagues je devins un fin combattant. J’appris aussi à tenir mes distances.
Enhardi de mes nouvelles aptitudes, j’explorais de plus en plus loin. Je revins souvent blessé, j’entrepris donc de me trouver des protections adaptées tout en éprouvant mon talent de guérison. Nous avions tous ce don, certains peuvent soigner les autres, je n’ai jamais réussi… Je faisais partis de ceux qui se guérissent tous seul. Une compétence qui m’a grandement aidé durant mes péripéties. Les premières choisies furent vite abandonnées. Trop lourdes et trop rigides, elles m’handicapaient. Je finis par m’arrêter sur un cuir durci. Une association de multiples pièces, accordant résistance et souplesse. Je n’ai de cesse depuis d’éprouver et d’améliorer cet équipement. Grace à ces nombreuses escapades, mes talents pour progresser rapidement en milieu difficile se sont nettement amélioré. J’ai appris à me déplacer vite malgré les obstacles, j’ai pris de l’assurance dans mes appuis et de la fluidité dans mes mouvements.

Vint l’âge d’or, journées d’exploration et de découvertes, compétitions entre amis. Et moments de détente passés dans des livres à rêver, découvrir, apprendre. D’autres passés en compagnie de la belle Anawen.

La grande maladie arriva, les morts se faisaient de plus en plus nombreux. Les mages et guérisseurs demeuraient impuissants. Nous fûmes contraints de partir, le voyage fût long, nous primes une route difficile. Un éboulement, des cris, la chute….

Je suis revenu à moi arrivé sur ce continent. Nous étions peu à en avoir échappé.
Je fus vite catalogué comme néfaste, arrivant d’une contré malade, ayant tous les atouts d’un voleur… Mes cheveux et mes yeux devinrent ternes. Seule la nuit m’apporte du réconfort, une sensation de liberté, d’égalité, tous cachés dans la même ombre. Je vis à nouveau, reprends mes explorations et j’oublie. Je passe mes nuits a me promener. Je vais où il me chante, j’aime prendre de la hauteur et passer par les toits, ma faculté à voir dans la pénombre me permet ces moments de liberté.

Ici et là, je forge de temps à autres quelques armes pour subvenir à mes besoins, je rends aussi quelques “services” occasionnellement.
J’affine mes talents de lanceur de couteau quand je le peux.
Et je rêve, je rêve de la belle Anawen, espérant la retrouver et vivre à nouveau.
Je m’appelle Aodrène Haden et voici mon histoire.