Je me mets en quête de travail afin de gagner un peu d’argent pour mes aventures. Sachant manier le marteau et le feu, c’est tout naturellement que je m’oriente vers les forgeron de la ville.

L’un deux m’attire particulièrement. Ses créations sont simples mais robustes. Elles semblent de bonne factures. Un marchand honnête.

Il est de bon matin, le soleil se lève à peine, les premiers travailleurs sont à l’oeuvre mais la plupart des âmes de la cité sont encore endormies. C’est l’heure parfaite. Je me lève et m’apprête comme tous les jours. je me rend chez le forgeron en empruntant les rues cette fois, il ne serais pas bien vu d’arriver par le toit.

Bonjour messir,

‘jour ! Que voulez-vous ?

Utiliser la forge, un travail.

Il se lève et me regarde de la tête aux pieds
Hummm Tu es vétu comme un voleur, comment te faire confiance ?
Je ne t’ai jamais vu avant.

Je suis arrivé en ville il y a peu, vous n’avez que ma parole. Si vous n’avez pas l’intention de me faire travailler ne perdons pas nôtre temps.

Et de quoi es tu capable ?

Forger des lames essentiellements, j’excelle dans les lames courtes

Pourquoi dois-je te croire ? As tu des preuves ?

Commençons par nous faire confiance.

La confiance se mérite, qui a forgé ces dagues demanda t-il en montrant les deux instuments à mes hanches.

C’est moi

Montre les moi

Qui me dis que vous allez me les rendre ?
…
La confiance ça se mérite

Ahah tu me plais ! Tu es à l’essai. Affûte ce couteau

La pierre à affûter est mon outil favoris.

J’utilise la pierre, le travail est plus fatiguant et long mais le tranchant n’en est que meilleur. Pousser comme pour couper la pierre, selon le même angle, encore et encore. d’un coté de la lame puis de l’autre, le même geste, précis, puissant, délicat. Encore et toujours.
La meule est autrement plus rapide, mais le travail est grossier, les finitions moins belles. Sur les grandes lames, l’utilisation de la meule chauffe le métal, si il chauffe trop il bleuit et devient cassant. Une bonne lame demande de la patience, on doit ressentir l’acier, sentir ses défauts, les corriger.

Après un bon quart d’heure d’affûtage je lui rend le couteau.

Le forgeron, attrape un saucisson et s’en coupe une tranche, la lame glisse comme si il coupait une pomme de terre trop cuite.
Joli travail ! Elle coupe comme un rasoir et le travail est très propre. Cependant tu n’es pas rapide

La qualité demande du temps

Très bien que souhaites tu vraiment ? tu as l’air de quelqu’un à qui je n’ai rien à apprendre

Je souhaite pouvoir utiliser librement la forge. je forgerais quand vous ne vous en servirez pas. Je paierai les matériaux et verserais une part des bénéfices.

Le forgeron est surpris par ma demande… Il me regarde de haut en bas et insiste pour voir une de mes lames.
Je lui tend, il examine le hamon, cette ligne de trempe rends mes armes caractéristiques. Il m’interroge sur le procédé.

Ces lames ne sont pas destinées à n’importe qui, elle ne sont pas destinées à être vendu. Je peut forger n’importe quelle lame mais aucune n’aura cette caractéristique.

Très bien alors tu m’aidera sur les commandes délicates.

Entendu, puis-je faire une démonstration ?

Le forgeron fait un signe de la main pour me désigner la forge. Je m’y rends et me met au travail. Prends une barre d’acier et chauffe le métal, le plongeant des les braises ardentes. Je bouge la barre d’avant en arrière, et la tourne régulièrement. Je dois chauffer le métal de façon uniforme. Il faut apprendre à connaître la température de sa lame en fonction de sa couleur. La couleur est bonne, je sors l’acier le pose sur le l’enclume et me saisi du marteau. Je commence par former la pointe. Méthodiquement chaque tranchant de cette future lame à double tranchant doit être identique. Je replace l’acier au milieu des braises et actionne le soufflet.
L’acier rougi à nouveau, je le place de nouveau sur l’enclume et le frappe encore et encore partant de la pointe et remontant jusqu’à la garde. Le même nombre de coups. Surtout ne pas aller trop vite, je prends mon temps, travaille de façon méthodique. Il est important de maintenir la pièce de métal à la bonne température.
Une fois la pièce forgé je la plonge dans un bac d’eau. De l’eau salée serait mieux car elle refroidi le métal plus vite mais je m’en contenterais.

Après beaucoup de travail et de patience vient enfin le moment de l’affûtage. Une formalité mais je m’y applique avec le plus grand soin. Après un moment la lame est prête. Je la remet au forgeron qui la test et avec un grand sourire me félicite. Le marché est conclus, je peux utiliser la forge quand bon me semble et je forgerais pour lui de temps à autre.