Il y a de ces journées où on est assez content de sortir de chez soi, aujourd'hui en était une. Après m'être levé assez tôt, je pris mon épée et la plaque d'armure qui était jamais bien loin et sortit la truffe dehors. J'appris en sortant à l'extérieur qu'une récompense serait donnée à toutes personnes qui iraient dans une maison que l'on disait hantée par des démons. Je pris bonne note de l'adresse. Mais qu'est ce que j'y connaissais moi en démon? Rien du tout.... Réfléchi, mon petit Shavok, réfléchi... Déjà, il va me falloir un coup de main donc je vais devoir avertir Zenji. Ensuite, car je doute qu'il en sache plus que moi, on devrait aller à l'académie d'Urion, un endroit où il y a des mages. Techniquement, je me dis, s'il y a des mages c'est qu'il y a des gens qui connaissent un tant soit peu la magie et donc les démons! Ce plan était imbattable.

Je m'approchai de la chaumière de Zenji,je tambourinai à la porte... Pas de réponse, il est assez tôt et j'ai pas envie de réveiller les voisins. J'enfonce donc la porte qui était pas très solide. Ces humains, ils fabriquent que des trucs prévu pour se casser...

-Hé, Zenji! Debout! Ramène ton petit cul de chaton, j'ai quelque chose à te dire! Il faut qu'on aille tout de suite à l'académie d'Urion, c'est pour une mission qui a l'air assez sympathique. Rejoins-moi là-bas!

Et, je partis telle une fusée. Il faut dire que Zenji prend souvent son temps à se réveiller. Je me dirigea vers l'académie d'Urion et aperçut une personne à l'extérieur qui avait l'air d'appartenir à l'académie.

-Bonjour, mon brave pourriez-vous m'indiquer quelqu'un au sein de cette académie qui s'y connait un peu en démon?

J'aperçut Zenji du coin de l'oeil qui s'approchait de moi. Il avait fait plutôt vite tout compte fait.

Je bondissait d'arbre en arbre à travers une jungle luxuriante, sentant le vent filer entre mes oreilles, puis je me réceptionne sur une branche, avec en contrebas une petite clairière au bord de laquelle coule un petit ruisseau, quand tout à coup...

Je me réveille, assez brusquement d'ailleurs. Il faut dire que la pauvre porte de ma maison n'a pas supporté les assauts répétés de ce cher Shavok et gît, brisée, sur le sol. Je l'entends me crier de me rendre à l'académie d'Urion, l'un des plus grands bâtiments de la ville, rien que ça, pour une mission apparemment. Mais bon, on peut faire confiance à Croc Brun pour ce genre de choses, et il dit que la mission a l'air sympathique.

Je me lève donc en vitesse, non sans un brin de toilette tout de même, et file vers l'académie après avoir replacé tant bien que mal ce qui reste de ma porte dans son cadre. Tandis que j'approche de l'entrée, j’aperçois Shavok en pleine conversation avec ce qui semble être un élève de l'académie. Tandis que je me dirige vers eux, je lance à Shavok:

- Moi aussi je te souhaite le bonjour mon ami !

Regis s'était réveillé du mauvais pied ce matin. Il avait un de ces mal de dent dû à une extraction qu'il avait eu la veille. Du coup, il avait un mal de chien et le visage enflé comme une poire. Comble de tout, c'était aujourd'hui son test sur les sorts d'eau! Comment pourrait-il contrôler sa magie s'il n'était même pas capable d'incanter ses sorts ! Grommelant des mots inaudibles pour ses camarades de classe encore endormis, le jeune élève se leva de son lit et s'habilla promptement de son uniforme pour ensuite sortir des dortoirs. Un peu d'air lui ferait sans doute le plus grand bien.

C'est alors qu'il se rendit compte qu'aussi pur que soit l'air de Bélin il ne le rendrait pas moins souffrant, un Ursidae l'apostropha joyeusement.

- Bonjour, mon brave pourriez-vous m'indiquer quelqu'un au sein de cette académie qui s'y connait un peu en démon?

Régis ne put s'empêcher de cracher le contenu de son verre au sol de façon pathétique. Les démons. Voilà qui était un sujet passionnant sur lequel méditer au petit matin...

- Qu'est-che vous m'chantez là ? Ch'ai du mal comprendre.

Le jeune élève regarda le Suli géant bientôt rejoint par un Felidae tout aussi de bonne humeur. Comme il les méprisait et comme leur dents ne semblaient pas souffrir...

- Écoutez, ichi ch'est danchereux de prononcer même che mot, alors je sais pas qui vous a rencheigné, mais il ch'est trompé...

Non mais à quoi ils s'attendaient, à ce que le gentil mage leur dise où se trouve leur gentil démon ? Bah !

Allons, bon, le pauvre bougre en face de moi ne veut pas me renseigner. Va falloir la jouer fine! Le problème, c'est que c'est pas vraiment mon style... Que faire? Que faire? Et, si je racontais un petit bobard ça pourrait passer.... Oui, c'était pas bête même... Et, si ça n'aboutissait pas, on essaiera la manière forte...

-Non, mon brave, vous m'avez bien entendu j'ai parlé de démons. On m'a dit que votre académie possédait un expert en démonologie et je m'étais dit que quelqu'un de votre qualité et de votre bravoure pourrait me renseigner. Je pourrais à ce moment-là glisser quelques mots utiles pour vous, au passage.

Je regardais l'apprenti en face de moi, s'il ose encore me faire un refus.... Je l'explose.... Déjà, que j'ai les muscles qui tressaillaient... Zenji devait bien voir que j'avais du mal à me retenir, quelques fois les humains peuvent être si rustres. Zenji allait peut-être réussir à mieux parlementer que moi. En tout cas, je n'allais pas laisser un pignouf me bloquer mes rêves de gloire...

-Zenji, je pense que ce brave homme mérite d'être récompensé pour cet acte de charité de sa part. Qu'en penses-tu?

En langage codé entre Zenji et moi cela voulait dire qu'il fallait se tenir prêt à un peu d'action si l'homme refusait de nous renseigner. Il fallait quand même se méfier car le gaillard était magicien et pouvait surement nous vaincre. Pour le moment, j'attendais de voir ce qu'allais dire Zenji de son côté peut-être qu'il allait réussir à le soudoyer d'une manière différente.

A peine arrivé, je sens de la tension dans l’air. J’entends Shavok rétorquer à son interlocuteur qu’il s’agit effectivement de démons, et qu’il cherche un expert. Qu’est-il allé nous trouver comme boulot pour que cela implique des démons ?

Mais le temps n’est pas à la réflexion, car je sens l’impatience bouillir. Je vois à la posture de mon ami qu'il n'acceptera aucune autre perte de temps, il faut donc que ce pauvre hère qui semble souffrir au visage réponde, et vite. Soudain, Shavok me lance :

- Zenji, je pense que ce brave homme mérite d'être récompensé pour cet acte de charité de sa part. Qu'en penses-tu?

Avec la fin de cette phrase, je me dis alors qu’il faut essayer d’arranger les choses pour éviter un massacre en plein centre-ville. Malgré le fait que je ne sois pas réellement meilleur négociateur que Shavok, je sais garder mon calme un peu plus longtemps. Face à la volonté apparente de soudoyer cet élève de l’académie,  je lui réponds alors, entrant dans son jeu :

- Bien sûr, toute aide est bienvenue et saura être récompensée comme il se doit.

Puis m’approchant plus près de « ce brave homme », et souriant de toutes mes dents, je lui glisse quelques mots supplémentaires:

- D’autant plus que cet Ursidae n’aime pas trop les refus, faites juste ce que mon ami vous demande et vous en sortirez forcément gagnant. Cela ne vous coûte pas grand-chose de nous mener à votre maître, ou à un quelconque professeur de l’académie qui saura mieux nous renseigner. Nous ne voudrions pas abuser de votre temps trop longtemps.

Régis leva les yeux sur le plus grand des deux Suli. Il semblait vouloir parler avec tact, mais l'apprenti n'entendait que sa rage contenue prête à exploser à tout moment. Il fit un pas en arrière, craintif. Quel idiot, il avait été ! Mettre en colère un Ursidae était peut-être la chose la plus dangereuse à faire après se battre contre un dragon à mains nues... 

- J'voulais pas vous mettre en colère m'chieur... C'est juste que...

- Zenji, je pense que ce brave homme mérite d'être récompensé pour cet acte de charité de sa part. Qu'en penses-tu?

Si le mage était couard, il n'était pas idiot. Combien de fois avait-il vu des mages de haut rang parler par code pour que les apprentis ne puisse comprendre l'étendue réelle de leurs conversations ? S'il comprenait bien, il ne restait qu'à Régis que quelques secondes avant qu'il recrache le reste de ses dents.

- Bien sûr, toute aide est bienvenue et saura être récompensée comme il se doit.

La phrase du Felidae n'avait pas le même ton rempli de sous-entendu de son comparse. En plus, il le regardait calmement, sans fureur apparente, ce qui rassura l'apprenti. Au moins, y avait-il l'un d'eux qui soit raisonnable. Soupirant bruyamment -en laissant pathétiquement un filet de bave tomber sur le sol pavé de sa bouche enflée- le jeune humain déglutit soudainement en voyant s'approcher de lui le Felidae.

- D’autant plus que cet Ursidae n’aime pas trop les refus, faites juste ce que mon ami vous demande et vous en sortirez forcément gagnant. Cela ne vous coûte pas grand-chose de nous mener à votre maître, ou à un quelconque professeur de l’académie qui saura mieux nous renseigner. Nous ne voudrions pas abuser de votre temps trop longtemps.

Regis hocha la tête frénétiquement en regardant par-dessus l'épaule de son interlocuteur le géant à la fourrure brunâtre. Il le toisait également, impatient.

- Euh oui ! Oui che connais quelqu'un de chette description. Je vous conduis aux appartements de Maître Halabus !

Sur ce, il fit entrer les deux amis par la porte principal de l'Académie. Le Grand Hall les accueillit dans sa somptueuse beauté. Des grandes fenêtres faisait passer le doux soleil matinal, éclairant la salle richement décorée. Sur le plancher se trouvait l'immense symbole de l'académie gravé magiquement avec une qualité si parfaite qu'il était dur de rester de marbre devant ce chef-d'œuvre. Une couleur légèrement bleutée semblait irradier des gravures; ce qui leur donnait un air presque vivant.  

- Suivez-moi c'est en haut !

L'apprenti prit le grand escalier de gauche et monta plusieurs étages avant d'arriver à celui des Maîtres et professeurs de l'Académie. Se dirigeant vers une porte, il sortit alors sa baguette et la posa sur le bois verni. Si rien ne se passa pendant quelques seconde, une lueur orangée s'irradia soudainement, enveloppant momentanément la porte jusqu'à disparaitre progressivement. Une voix tonna de l'intérieur, vieille et enrouée, mais qui semblait tout de même vigoureuse et maligne.

- Pourquoi viens-tu me déranger à une heure hâtive, apprenti ?

- Ch'ai des visiteurs pour vous Maître Halabus, ils...

- Qu'ils attendent ! Non mais, il est seulement dix heures ! Tu sais très bien que je ne me lève qu'à quatorze heure, mousse de bas !

Regis se retourna vers les deux Suli en haussant les épaules, décontenancé.

- Le vieux croûton est une tête de mule. Je crains que vous ne choyez obligé d'attendre.

- Je t'ai entendu !

On dirait que les aventuriers était déjà bloqués... Qu'allaient-ils faire ? Attendre ou tenter de nouveau leur chance ?

Il a changé. Il nous aide à présent. Il faut croire que je suis doué pour les négociations. Ma colère s'apaise pendant qu'il nous amène à un certain Halabus. Un professeur de magie qui en connait un rayon sur les démons. Je regarde Zenji du coin de l'oeil lui faisant signe que c'était encourageant. Mon regard dérive sur les décorations pittoresques du lieu. Il faut dire que les mages savent s'y prendre au niveau décoration!

Nous sommes arrivés à la chambre du professeur et je constate que l'on a affaire à un autre rochon.... Non, mais est-ce que tous les mages de cette académie sont comme ça? C'est quand même ultra énervant, agaçant, irritable, détestable..... J'en ai marre!!!!!!! Ce Mage va comprendre ma manière de penser!

- On dirait pourtant que vous êtes réveillé donc quitte à être debout autant nous renseigner, non? En plus, c'est l'affaire de cinq minutes... On aimerait savoir comment affronter un démon sans risquer notre peau, c'est à propos d'une maison hantée et je suis persuadé que la ville sera vous remercier grandement pour votre mérite dans notre entreprise...

J'entre dans sa chambre puisque c'est ouvert. Maintenant que j'y suis, je ne bouge pas d'un lieu. On va voir mon gaillard si tu vas nous refouler comme ça. J'espère bien que tu vas nous aider, Môsieur Halabus....

Je fais signe à Zenji d'avancer en même temps que Régis.

- Où peut être devrais-je avancer que c'est ce personnage des plus sympathique qui nous a aider et donc malheureusement je devrais vous omettre de mon rapport. Je me demande ce qu'en penserais le voisinage, l'élève dépasse le maître ou quelque chose du genre. Pas très bon pour votre image tout ça tout ça, m'voyez.

C'est sur qu'avec un tel coup dans ma plaidoirie le professeur va me renseigner ou nous virer.... Au pire, Zenji sera là pour rattraper le coup, ha ha.... Enfin, j'espère...

Il a accepté de nous aider, ouf. Nous avons évité le pire, du moins pour l’instant. Le jeune humain nous mène à l’intérieur du bâtiment. Le décor intérieur fait son petit effet, je dois admettre que c’est vraiment du bel ouvrage, notamment le symbole dans l’entrée, avec un bleu du plus bel effet, même si je préfère le vert. Le coup d’œil de Shavok m’indique qu’il apprécie aussi le lieu.

Puis notre nouvel ami nous fait monter plusieurs escaliers pour arriver devant une porte en apparence normale, mais qui se révèle dotée d’une sorte de protection magique. Après une rapide conversation face à la porte, l’apprenti se fait gentiment réprimander.

- Qu'ils attendent ! Non mais, il est seulement dix heures ! Tu sais très bien que je ne me lève qu'à quatorze heures, mousse de bas !

Bon, ce maître Halabus n’a pas l’air disposé à nous écouter. La manière forte semble exclue, face à un maître Mage, en témoigne la lumière qui émanait de sa porte, on risquerait de se heurter à un mur invisible ou quelque sortilège de ce genre. Je me disais cela en me préparant à prendre mon mal en patience, mais j’avais oublié un facteur important, d’une taille de 2 mètres et de 200 kg. Mon ami Ursidae passe la porte, apparemment bien décidé à ne plus laisser personne lui faire perdre du temps. Et moi et l’apprenti, plantés sur le seuil comme deux idiots, à qui Shavok fait signe d’entrer, l’air de rien, en débitant des politesses à double tranchant et même en menaçant le Mage quant à sa réputation!

Aie, un dénouement calme et paisible aurait été trop beau. La situation semble délicate car l’on a affaire à un Mage puissant et de mauvaise humeur en plus (quoiqu’un Mage est toujours de mauvaise humeur semble-t-il non ?). Bref, on est dans la panade, la mélasse, tout ce que vous voulez.

Je faisais un merveilleux rêve impliquant une somptueuse Varakiroise à peine plus jeune que moi lorsqu’une onde magique vint me soustraire à son échoppe alchimique. Quel dommage, il y avait des plantes si extraordinaires ! Je reconnais l’énergie de ce cher Régis de l’autre côté, mais il n’est pas seul. Résigné je me lève et replace vite faite ma longue barbe avant de retirer d’un geste désinvolte la protection magique de la porte.
Je l’interpelle finalement en prenant soin de lui rappeler l’heure ridicule à laquelle il est venu me sortir du lit. Désireux de les faire patienter un peu afin de voir à qui j’ai affaire, je me tais. Quelques secondes à peine se sont écoulées lorsqu’on ouvre violemment la porte. Par Solarim, quel gaillard ! Impressionnant personnage, pour le commun des mortels, je me contente donc de le regarder.

- On dirait pourtant que vous êtes réveillé donc quitte à être debout autant nous renseigner, non? En plus, c'est l'affaire de cinq minutes... On aimerait savoir comment affronter un démon sans risque notre peau, c'est à propos d'une maison hantée et je suis persuadé que la ville sera vous remercier grandement pour votre mérite dans notre entreprise…

Puis il se retourne vers le couloir et invite ceux qui s’y trouvent à venir le rejoindre. Quoi, un deuxième? Régis entre à son tour en évitant farouchement de croiser mon regard, pourtant cette fois je ne lui en veux pas. Ces Hommes-bêtes ont su éveiller mon intérêt malgré leur rudesse. Je croise les bras puisque l’Ursidae ressent visiblement le besoin de poursuivre son monologue ainsi que son impolitesse.

-Ou peut être devrais-je avancer que c'est ce personnage des plus sympathique qui nous a aider et donc malheureusement je devrais vous omettre de mon rapport. Je me demande ce qu'en penserais le voisinage l'élève dépasse le maître ou quelque chose du genre. Pas très bon pour votre image tout ça tout ça, m'voyez.

Je le fixe, impassible. Non mais qu’est-ce qui ne faut pas entendre…

- Vos menaces ne vous sont d’aucune utilité en ces lieux, Ursidae, sachez-le. Je ferai fis de votre manque de délicatesse à mon égard, pour cette fois. Régis, tu peux nous laisser, merci de t’être occupé de ces messieurs. Et n’oublie pas ma commande de Visque-cornes, nous en aurons besoin pour la leçon de ce soir! Allez, file maintenant.

Je m’installe derrière mon bureau et je croise mes mains que je pose sur la surface de bois.

- Je vous inviterais bien à vous asseoir mais j’ai bien peur que les fauteuils ne soient pas en mesure de vous soutenir. J’en commanderai sans doutes des plus résistants afin de parez à toutes éventualités. Bref, les démons. Vous parlez sans doute des Persistants ont pris d’assaut le temple dédiée à Phélemée situé sur le sentier des falaises…Sachez qu’ils sont nombreux et qu’un petit groupe se dirige actuellement sur les lieux, armé de connaissance et de bonnes lames.

Pourtant quelque chose me dit que vous ne seriez pas de trop, alors écoutez bien ceci : Vos armes et votre force ne vous sauront d’aucune utilité sans l’incantation qui rend aux démons leur forme tangible, leur corps de chair et de sang. Je vous l’inscrit sur ce parchemin et vous n’aurez qu’à la réciter à proximité des créatures pour que cela fonctionne. Ils ne sont pas les plus meurtriers mais ils savent manipuler les esprits alors ne prêtez pas foi à ce que vous voyez ou entendez là-bas, votre vie en dépend.

Je note l’incantation avant de leur tendre le morceau de papier arborant un air grave.

- Quelques soient vos raisons, votre puissance ou vos capacités, ne prenez pas cette mission à la légère. Vous recevrez une récompense si vous débarrassez Bélin de cette menace, veuillez m’apporter une griffe pour chaque démon dont vous viendrez à bout en guise de preuve. Maintenant veuillez partir, la vieille tête de mule que je suis à du repos à rattraper. Bonne chance, Sulis.

Ils se regardent tour à tour un peu déconcertés. Visiblement ils ne s’attendaient pas à recevoir si aisément ce qu’ils étaient venus chercher. Je sais être accommodant, parfois, surtout lorsque c’est important.

Incantation:

informations:

Mes menaces n'ont peut-être eut aucun effet mais les conséquences sont là puisque le vieux parle! Et ce qu'il dit est intéressant, on doit apparemment affronter des Pirsestants, aller sur le sentier du sable et entrer dans le temple de Ptolémée.... Ou, alors c'est autre chose.... Bon, oui d'accord j'ai rien compris, j'ai juste retenu qu'il fallait que je brûle ce qui est marquer sur le papier pour terrasser les démons en ne prêtant pas attention aux voix dans ma tête qui me diront le contraire. Au pire, Zenji aura retenu plus de chose que moi. Je trépigne d'impatience ça à l'air d'être une aventure avec un grand A. En plus, le Mage nous a ditsde foncer dans le tas et de tout dégommer la tête légère. D'ailleurs on devrait croiser une mule qui se dirigerait vers le temple et qui serait là pour nous aider... Et, en échange de griffe de démons, on aura une récompense. Quoique j'ai un doute....Est-ce que c'était des griffes ou des crocs? Bah, détail sans importance du moment qu'on a notre part de gloire.

Je tend le papier à Zenji. Je remercie le Mage pour ses informations et ne manquerait pas de le mentionner. Puis, je quitte la chambre en lui promettant de lui ramener les crocs. Je fais signe à Régis et à Zenji de me suivre. On retourne au hall d'entrée, je souhaite bon vent à Régis. Et, je dis à Zenji:

-Direction le sentier des sables, Zenji! J'espère que tu as compris ce qu'il a dit car j'ai rien écouté! Tu sais que je suis long à la détente tu m'expliqueras en chemin! D'ailleurs, c'est où le sentier des sables?

J'étais dubitatif sur la route à suivre. Peut-être que Zenji saurait où aller. En même temps, ce n'était pas naturel pour moi tous ces endroits à explorer. Il n'y avait pas grand chose dans ma forêt natal.

Ah surprise, le Mage aigri se révèle être fin diplomate et grand sage, il pense même à des sièges adaptés à notre… physique. La mission dont parlait Shavok visait simplement à exterminer des démons contre une belle récompense, mais si en plus c’est pour purifier un temple de « la mère des justes », je ne peux refuser.

Voyant la façon dont Shavok me tend le parchemin, il a déjà dû oublier ce qu’on devait en faire. Je vois aussi que nous serons protégés par la puissance de Revoran, qui est le plus à même de représenter notre force physique, parfait. Je mémorise vite fait l’inscription, on ne sait jamais. Nous prenons donc congé du maître Mage, et arrivés à l’entrée, quittons l’apprenti qui nous a bien aidés malgré tout. J’ai hâte d’arriver à destination. Et là, Shavok me déclare:

- Direction le sentier des sables, Zenji! J'espère que tu as compris ce qu'il a dit car j'ai rien écouté! Tu sais que je suis long à la détente tu m'expliqueras en chemin! D'ailleurs c'est où le sentier des sables?

Et moi de répondre, connaissant mon ami :

- Shavok, il s’agit du sentier des falaises et non des sables. C'est le sentier qui longe la forêt des Grands feuillus, qui nous sépare du désert, donc nous partons vers l'est. De plus, ça devrait être facile à repérer vu que c’est dans un temple qu’on doit aller. Par contre je te vois venir, le Mage nous a prévenu de lire cette inscription avant de lancer le combat. J’ai autant que toi envie de leur rentrer dans le lard, mais on pourra le faire juste après cela. Et sache aussi si tu l’as oublié que nous ne sommes apparemment pas tous seuls, il y aura d’autres guerriers avec nous, mais ne t’inquiète pas, il y aura suffisamment de démons pour qu’on se défoule bien.

Ce qui m’inquiète plus, c’est la phrase du Mage concernant la manipulation des esprits, j’espère qu’ils ne vont pas nous envoyer des hallucinations ou des trucs dans ce style. De toute façon, Shavok s’en sortira très bien là-bas, j’ai confiance en son jugement, ces créatures auront du mal à le faire plier. Je rajoute avant de me mettre en marche :

- Ah, et je te rappelle que ce qu’on est censé récupérer ce sont les griffes de ces démons, pas leurs crocs. Bref, direction le sentier des falaises !