Aswulf Philosophie : Amertume Faction ou Clan :
| Sujet: Aswulf dit le "tueur à la dague musqué" [En cours ...] Mar 28 Oct 2014 - 18:49 | |
| Aswulf Deckro"Le monde est gouverné par l'intérêt personnel" SchillerGenre: Masculin Surnom: " Le tueur à la dague musqué", " ... ", .... Âge: Début de la trentaine (lui-même ne sait pas tellement) Race: Humains Terre d'origine: Sud de la Norpalie Philosophie: AmertumeFaction: Pirate Profession: Magie Aucun pouvoir magique Aptitude(s) particulière(s): Survie (physique): Capable de survivre avec le strict minimum dans n'importe quel milieu hostile (montagnes, désert, pleine mers, ...) --> |
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Prologue : La fuite vers Varakir
J’avais pressenti tout cela depuis des mois. Ma mère m’avait toujours dit de ne faire confiance qu’à moi-même. Heureusement que mon instinct m’avait prévenu de la traitrise et que je partis à temps cette nuit-là. Je galopais depuis des jours ne m’arrêtant pas plus d’une heure pour me reposer. Il m’arrivait même de m’endormir sur la selle. Je fuyais vers le Nord toujours plus vers le Nord. Qu’est-ce que je fuyais ? Mes démons et les ennuis qu’ils m’avaient causé. Je m’étais fait des ennemis dangereux durant ces dernières années et aujourd’hui du haut de mes vingt-cinq ans la seule option qui me restait était de fuir le plus loin possible.
Au début de ce long périple mon intention avait été de m’installer dans un de ces petits bourgs discret au centre de la Norpalie et m’y installer quelques années pour m’y faire oublier. J’avais commencé par poser mes bagages dans l’auberge d’un petit village répondant au nom de Forthfalie. Il était éloigné de tout et avait eu du mal à localiser les deux collines entre lesquelles il se trouvait. Tout son charme résidait dans la place centrale où quelques commerçants itinérants faisaient leur compte pendant que des enfants riaient dans tous les sens. La fenêtre de ma chambre donnait sur cette place et je passais clairement toute ma journée devant. Le temps semblait s’être arrêté depuis que j’avais franchi l’entrée de Forthfalie. Ainsi je ne savais pas si cela faisait une semaine ou seulement trois jours quand je les vis du haut de ma fenêtre. Ils étaient trois en tout. L’un d’entre eux alla parler à un marchand quelques pièces d’or à la main. Quand le marchand montrât du doigt l’auberge, je ne lui en voulais pas. Les temps étaient durs et les humains sont capables des pires choses quand il était question de survie. Ma main descendit jusqu’à ceinture et s’accrocha fermement au pommeau de la dague. Quand les trois visages se tournèrent d’un coup vers l’auberge je me mis à côté de la fenêtre. Alors ils avancèrent de leur pas annonciateur de mort. Une fois qu’ils s’engouffrèrent dans l’auberge, je coinçai ma porte d’entrée avec le lit et attendit, le cœur battant. Je fermai mes yeux et entendit le grincement des escaliers puis celui du plancher. J’ouvris délicatement ma fenêtre et l’escalada pour me suspendre à sa bordure. Et là tout se passa très vite. Après avoir détruit la porte, ils entrèrent comme des furies dans la chambre et se mirent à me chercher. L’un marmonna quelque chose dans une autre langue et vint scruter la place au bord de la fenêtre. Par une simple traction je bondis pour prendre son col et sauta dans le vide. N’ayant pas vu le coup venir il n’opposa aucune résistance. Après avoir fait un bond de trois mètres de haut la tête la première, l’homme ne se releva plus. Etrangement une fine pluie commença à tomber. Je mis ma capuche et me mis à courir vers les écuries. La cavale reprenait donc.
Je me dirigeai maintenant tout droit vers Fort-froid pour prendre un nouveau départ. Le début du voyage se passa à merveille mais à mi-chemin de la capitale des cavaliers portant tous l’insigne des écorcheurs me prirent en chasse. Dans ma tête tout alla très vite. Si je continuais par le nord jusqu’à Fort-froid, la Guilde allait trouver un moyen de m’assassiner même à l’intérieur du Bastion de la Norpalie et si j’allais vers l’ouest jusqu’à atteindre la mer des Larmes le chemin y serait long et semer d’embuche. La solution était de rejoindre le désert de Varakir par les montagnes du Nord séparant la Norpalie de Varakir. Les montagnes étaient immenses et les traverser sans préparation étaient toute une aventure. Mes provisions venaient à manquer et ma fourrure ne suffirait pas à l’expédition. Je devais donc distancer les écorcheurs de la Guilde pour me permettre une halte et acheter ce dont j’avais besoin. Pour distancer des tueurs entraînés comme le sont ceux de la Guilde, Aswulf n’avait ni le luxe de dormir ni celui de dormir.
Cela faisait deux jours et trois nuits que je galopais sur ma fidèle monture sans réellement m’arrêter. Mes petits sommeils quelques minutes par-ci par-là m’avait reposé mais ne me suffisait plus depuis la veille. Le soleil se levait une nouvelle fois dans mon dos comme si le même schéma allait se répéter indéfiniment. La fatigue enivrait mon esprit depuis la veille et commençait à s’emparer de mes sens. Je gravis une colline à pied et vit un peu plus loin à l’ouest des nappes de fumée s’élevant au-dessus du bourg. Je me retournai de l’autre côté et scruta l’horizon à la recherche d’ombre pouvant correspondre aux écorcheurs. Aucune trace d’eux. Je rejoignis ma monture et continua ma cavale dans les creux des collines pour passer inaperçue. J’arrivai au village en peu de temps et alla sans détour aux écuries où après quelques minutes de négociation je me séparai de ma monture pour une somme convenable. Je dépêchai un gosse du coin d’aller faire des courses pour moi à l’auberge tandis que j’allais chez le tanneur chercher une fourrure et un nouvel équipement. Le tanneur se méfia de moi à cause de la mine misérable que je devais avoir mais me donna ce dont j’avais besoin quand je lui montrai ma bourse remplie de pièce. J’équipais donc un nouveau pourpoint en cuir, une grosse fourrure qui recouvrait toute ma taille et vola – car je ne peux m’y empêcher – une sacoche en cuir noir pour pouvoir mettre des plantes ou que sais-je.
N’ayant jamais eu la volonté de m’éterniser dans le coin j’avais demandé au jeune homme tout à l’heure de me rejoindre à l’extérieur de la ville. Je le retrouvai donc au nord du bourg où il s’était caché derrière un gros rocher. J’inspectai la nourriture et les fournitures dans le sac qu’il me donna et le récompensa de quelques pièces de bronze et d’une grosse pièce d’or pour qu’il garde le silence absolu à propos de ma venue. Malgré la fatigue je voulais au moins réussir à atteindre les premières neiges avant de pouvoir me reposer. Dans la lutte contre la fatigue mon esprit faiblissait et ma vue se brouillait devant moi. Mes jambes, mes bras, en fait tous mes membres ne répondaient que brièvement à mes appels. Tête baissé, pieds foulant le sol comme un enfant qui vient d’apprendre à marcher et bras languissant le long du corps, je marchai machinalement vers les Monts enneigés qui me séparait de la liberté.
Le chemin jusqu’à la montagne fut long et la journée encore plus. La solitude rallongeait les temps et réveillait en moi des démons endormis depuis des années. J’atteignis les premières neiges au zénith et put me cacher dans une caverne au milieu de l’après-midi ou en fin de soirée. A vrai dire je ne savais plus très bien à quel moment de la journée je m’étais arrêté. J’épuisai mes dernières ressources pour vérifier le coin aux alentours, effacer mes traces et sortir la couverture de mon sac. Et depuis le néant envahit mon esprit endolori par le manque de fatigue.
Je me rappelle de ce soir où un tortionnaire de la Guilde m’expliqua sa manière de faire avec ses victimes. Il prit un temps fou à m’expliquer que le nerf de la torture était la fatigue. Selon les forces de la personne, le temps que pouvait tenir une personne sans dormir allait de deux jours à une semaine. Il me confessa qu’il avait déjà torturé des anciens tortionnaires de la Guilde qu’on suspectait de trahison. Il me dit que c’était les plus amusants car c’est eux qui résistaient le plus longtemps possible. Il me donna un conseil qui me fut très utile pendant ma fuite vers Varakir : « Les tortionnaires de la Guilde ont une charte, un processus à respecter, tu comprends. Si un jour t’es pris, tu te retrouveras tout seul dans une cave humide, sale et obscure. Au début on ne te parlera pas et toi tu ne sais pas ce qui se trame. Beaucoup de questions auxquelles tu as la réponse au fond de toi vont défiler dans ta tête. Vais-je mourir ? Va-t-il me torturer avant de me tuer ? Y-a-t-il un moyen de s’échapper ? Là le tortionnaire te laisse mijoter et t’empêche de dormir pour que ton esprit soit brouillé. A ce moment-là quand tu commences à perdre tes facultés de réflexion et à rester rationnel tu dois rester dans un état semi-éveillé. Je m’explique, tu dois dormir mais les yeux ouverts et en gardant aussi un brin de conscience attaché à la réalité pour parer toutes éventualités. Si tu arrives à te mettre dans cet état de semi-éveillé tu pourras tenir au plus deux semaines et tu pourras déstabiliser un tortionnaire novice. Et là sera ton seul moyen de sortir. Quand il te verra encore solide moralement au bout de deux semaines il se posera des questions et fera une erreur, à ce moment-là tu devras sauter sur l’occasion pour lui crever les yeux ou prendre le dessus. Tu n’auras qu’une chance et pas une seule de plus dans observe le bien avant de te lancer. » Je me rappelle d’avoir ri aux éclats. Je l’avais pris pour un fou sur le moment. Je me rémora la scène en faisant attention à des détails auxquelles personne n’aurait porté attention s’il ne s’agissait pas d’un rêve. Cela dura selon moi une heure ou deux. Finalement le tortionnaire bu sa chope de bière, quitta la table et je ne le revis jamais.
Subitement je changeai de rêve et de décor. J’étais dans le ciel et volais comme un oiseau. Mon allure était régulière. J’étais seule au milieu des cieux inondant de lumière. Je n’apercevais à droite et à gauche que de longues ailes d’une couleur noir. Quand je regardais en bas je voyais les endroits de mon enfance puis tous les lieux dans lesquelles j’ai vécu ces vingt-cinq dernières années. La seule chose qui changeait était que tout était en feu. Ce n’était pas un feu comme les autres car il s’agissait d’un feu bleu qui ne dégageait aucune fumée et qui brûlait même les cendres. Derrière lui il ne restait que terre noire calcinée. Le ciel s’assombrissait peu à peu jusqu’à ce qu’une tempête engloutisse toute lumière. Dans une pénombre épaisse je ne distinguais que des formes au loin puis finalement il n’eut plus que l’obscurité et le feu bleu de l’autre. Le feu montait de plus en plus haut et je battais des ailes avec plus d’intensité chaque seconde. Pour ne pas finir griller dans les flammes bleus je devais très vite trouver un moyen de m’échapper de tout ça. Étant dans mon rêve j’avais juste à penser à une échappatoire pour qu’elle apparaisse. A peine j’eus finis de penser qu’une porte s’ouvrit droit devant moi. Elle ouvrait sur un monde blanc étincelant qui me brûlait les yeux. Je redoublai d’effort et alors que le feu atteignit mes ailes mon corps d’oiseau s’engouffra dans ce monde aveuglant. Et alors, comme dans mon rêve précédant je me réveillai avec un sentiment de bien-être si puissant que quand j’ouvris les yeux je remarquai que je souriais naïvement à moi-même dans le fond d’une caverne.
Ayant repris conscience je ne perdis pas de temps et commença à remballer mes affaires. J’avais parcouru toute la Norpalie, des cavaliers aux fesses mais maintenant je devais survivre aux dangers de la montagne. Avant de sortir de la caverne je m’étais improvisé des caches yeux pour que le soleil ne m’éblouisse pas et que la neige ne me les brûle pas. La montagne était un véritable danger et seul les Norpaliens vivant aux alentours osaient s’y aventurer. Je repris donc la route vers le Nord, une nouvelle fois à la recherche de la paix intérieur.
Au milieu de ses étendues blanches et ses pics monstrueux, la montagne me réconfortait. En fait la solitude et le fait de savoir que personne ne pouvait me trouver ici en ce moment et dans les heures qui suivent étaient pour moi une libération. C’était comme si j’avais porté un lourd fardeau durant plus d’un mois et qu’il a maintenant disparu à jamais.
Je marchai longuement et l’ennui commença à s’emparer de moi. Bien que je devais faire attention à plein de chose à la fois, faire attention où je devais marcher, là où j’allais et surtout ne pas m’égarer en prenant continuellement des repères dans la nature. Tantôt je prenais un arbre, puis un peu plus tard un pic s’élevant au loin me montrant la direction du nord. Quand l’après-midi toucha à sa fin je commençai à chercher un endroit où passer la nuit. Je trouvai finalement un petit espace couvert par un rocher oblique où je pu faire un feu et installer ma couche. Je me rappelai cette nuit où j’étais entré dans un état de transe, admirant les flammes sortant du brasier. Je cru m’être endormi quand soudainement sorti des pénombres un museau blanc aux contours noirs. L’animal sorti sa langue noir, lâcha ses babines et avança pour montrer sa gueule blanche. Je n’en cru pas mes yeux. Il s’agissait d’un guetteur des glaces, un des rares qui devaient rester dans les montagnes et dans tout le continent. Les vieillards disaient qu’ils ne se montraient qu’aux humains destinés à faire de grande chose. Certains diront que je rêvais mais je savais que c’était réel juste à cause de ses yeux. Ses yeux couleur givre me fixèrent sans interruption. Je pensais qu’il allait me sauter dessus à tout moment. Instinctivement je mis ma main sur le pommeau de ma dague et là il fixa ma main avec une telle humanité que je suis persuadé que cet animal était doué d’intelligence. Et alors il partit et je ne le revis plus du voyage malgré mon envie de revoir une dernière fois cette noble bête. Les nuits suivantes je scrutais le feu des heures durant espérant son retour et confirmer qu’il ne s’agissait pas d’une hallucination dû au soleil de la montagne. Cette expérience me troubla profondément et ne fit pas de moi un homme nouveau mais plus sage et plus respectueux du vivant.
Et c’est sur cet événement qui aura marqué mon esprit pendant plusieurs mois que j’arrivai plusieurs jours après au pied du désert de Varakir. Enfin pas tout à fait, au début le premier royaume des Hommes ressemblaient beaucoup au nord de la Norpalie mais en s’enfonçant toujours un peu plus dans le pays chaque jour j’observai des changements dans l’environnement. Ce ne fut qu’au bout de deux jours que je vis pour la première fois du sable, des dunes et le désert jaune et aride qui s’offrait devant moi. Avec comme seule réconfort la platitude de l’espace, je couru dans le désert. Je me rendis pas tout de suite compte de mon erreur car je n’avais aucune idée de la grandeur de cette espace et de comment y survivre. Une nouvelle vie commençait pour le tueur à la dague musqué, l’ancienne fierté de la Guilde dans tout le Sud de la Norpalie.
Chapitre premier : Le nouveau Monde
Par où commencer ? Le royaume de Varakir était une étendue aride séparant le Bélin de la Norpalie. Quand je me lançai dans la traversée du désert pour rejoindre Varak, la grande capitale du royaume, là où je pourrais enfin avoir ma nouvelle vie, j’avais sous-estimé grandement la distance qui me séparait de la capitale. Ma stupidité et mon ignorance m’exaspère dès fois. N’ayant jamais vu de mes yeux une carte du royaume de Varakir j’errais plus qu’autre chose et n’ayant prévu assez d’eau et de nourriture que pour mon voyage dans les montagnes, plus j’avançai plus je m’enfonçai dans une situation très problématique. Je décidai donc de rebrousser chemin mais ces dunes s’étendant jusqu’à l’horizon me rendait fou et je n’avais aucune idée de là où j’étais. Depuis que j’étais rentré dans ce désert tout avait changé. Même la position des étoiles n’étaient pas la même. Je m’en rendis compte quand bien même je suivais l’étoile d’Ildir qui menait au Nord, ne me mena que vers de nouvelles étendues de sables plus grande. J’errais donc dans le désert pendant une journée puis une deuxième sans boire ni manger, courant aussi vite que possible quand je voyais une oasis au loin. Dans les heures qui suivirent, les mirages devinrent de plus en plus fréquents mais je m’étais arrêté de courir face aux nombreux échecs que j’avais essuyés. La fin était proche. Je sentais mes membres me lâcher un par un. D’abord mon cerveau, qui n’était plus qu’un potage en ébullition sous le soleil rougeoyant, lâcha puis vint au tour de mes bras, puis même mes poumons furent lassés de se remplir et de désemplir. Ma dernière impression fut que mon gosier était plus sec que le sable. Une envie irrésistible d’eau envahit mon esprit puis finalement mes sens m’abandonnèrent. Subitement mon champ de vision se rétrécit. Ma vue se brouilla progressivement et je tombai par terre laissant la sable me brûler la peau blanche de mon visage. Une fois de plus, le néant.
Cette fois-ci aucun rêve ne vint me hanter et aucun souvenir ressurgissant de mon passé ne m’étais venu à l’esprit. Juste un noir intemporel dans lequel mon âme était perdue. Même avec le recul j’aurais du mal à dire combien de temps j’étais resté inconscient. Cela étant, je sentis subitement une liqueur sur mes lèvres qui tomba dans ma bouche goutte après goutte. Mon esprit reprenait conscience peu à peu. C’était de l’eau. Enfin je reprenais contrôle de mes membres. La première chose que je fis fut de prendre la peau de chameau que l’homme avait dans les mains et je bu le contenu sans gêne. Une fois de plus se fut une erreur. Une fois la première gorgée avalé je ressentis une brûlure venant de l’intérieur. Elle partait du bas de la gorge et la douleur allait jusqu’à mon palet. J’avais l’impression que mes lèvres saignaient et que du feu brûlait ma bouche. Je recrachai toute l’eau sur le sable sous le regard moqueur de l’homme qui m’avait sauvé la vie. Il enleva le foulard qui lui protégeais la tête du soleil et me demanda : « Norpalien, n’est-ce pas ? » J’acquiesçai de la tête, n’osant pas ouvrir ma bouche tellement elle me faisait mal. Il continua avec sa voix à l’accent Varakirien comme si des grains de sables étaient au fond de sa gorge : « Je vais te redonner à boire mais cette fois-ci reste calme et ne bois pas tout d’un coup sinon les feux de l’enfer brûleront dans ta bouche » Je déclinai l’offre de la tête mais il ferma les yeux et me dit : « Fais-moi confiance, il faut juste que tu te réhabitue à la douceur de l’eau petit à petit. Je vais y aller goutte par goutte tu verras » Je m’assis alors à ses côtés sous l’ombre de sa chamelle et me laissa faire. Une fois que je pu boire normalement, il me dit de boire deux gorgées. Je m’ordonnai sur le champ malgré mon inquiétude d’avoir la même sensation de feu dans la bouche que tout à l’heure. Une fois fini, l’homme sorti une besace de son long manteau noir et appliqua sur mes lèvres un baume à l’odeur épicé bien marqué mais très douce dans le nez. J’allai le remercier et lui demander pourquoi il me sauver la vie. En fait je me questionnais sur les raisons qui poussaient cet homme à commettre un tel acte de bonté alors qu’il n’avait aucune idée de qui j’étais. J’allais donc le questionnais quand il pinça mes lèvres pour les fermer. Il m’ordonna comme un père qui contraint son enfant : « Ne bouge pas tes lèvres ! Laisse-les cicatriser » Il me montra du doigt la bête à deux bosses qui depuis que je suis éveillé rumine et me regarde avec un mépris total. Il m’aida à monter dessus et conseilla de m’accrocher à la bosse de devant. Lui alla monter le sien et lança un court sifflement aigu. Les bêtes grognèrent mais commencèrent à se lever doucement. Assis, les chameaux n’étaient pas très grands mais montés sur leurs impressionnantes grandes jambes, les bêtes étaient immenses. Elles mesurés minimum deux à trois mètre de haut. J’aurais voulu à ce moment lâcher un petit cri de surprise mais je me retins pour ne pas ouvrir mes lèvres. Le voyage reprenait de plus belle même si je n’avais aucune idée de là où j’allais.
Les jours passèrent et j’appris à connaître mon sauveur. Il se nommait Cirion et était le fil d’un riche commerçant. Il venait d’un village qui s’appelait ÂtreSèche et qui accueillait bon nombre de rescapé comme moi. La famille de Cirion était l’une des seules à ravitailler le petit village en marchandise. Cirion partait donc avec ses immenses chameaux jusqu’à Varak, faisait ses achats là-bas et revenait les vendre aux commerçant d’ÂtreSèche. Il m’annonça que nous allions vers ÂtreSèche, la ville dont bon nombre d’habitants n’osent plus repartir.
Après n’avoir vu que des dunes de sables et des étendues jaunes pendant une éternité, j’aperçu ce qui ressemblait à de la civilisation. Bien entendu je ne m’attendais pas à un village de Norpalie mais la surprise était là. Les murailles jaunes de la même couleur que le sable formaient une première enceinte autour du centre de la ville, là où se trouvait une bâtisse plus haute que les autres. Il s’agissait comme d’un donjon mais façon désert. Elle était beaucoup plus petite qu’un donjon et sa forme circulaire me dérangeait. A la périphérie de la muraille, des habitations plus sommaires avaient été construites : les rues n’étaient pas dessinées et de petits nuages de poussière s’en dégageaient. En haut d’une dune, ma première impression à propos du village d’ÂtreSèche était plutôt positive. L’atmosphère qui s’en dégageait était chaleureuse et bienveillante comme si une aura avait pris possession de la ville et avait façonné le village à son image. Je m’empressai de questionner Cirion : «
- Qui vit dans la tour ?
- Oh ça !, répondit-il un peu surpris, il s’agit de la demeure du maître d’ÂtreSèche. Il est bon et indulgent avec les voyageurs ce qui a donné une grande réputation au village dans tout le royaume. Il vit avec sa femme et ses sept enfants.
- Bien je vois. Le village à l’air petit et semble être maintenu par une main de fer. J’aimerais y restait un petit moment. Saurais-tu où je pourrais trouver logis pendant ce temps ?
- Ne dis pas de sottise Aswulf je t’accueillerais dans la demeure de mon propre père. Pourtant quelque chose m’intrigue si tu n’as nulle part où aller comme tu l’as prétendu pendant tout le voyage pourquoi ne pas rester à ÂtreSèche ? »
Je lui souris et resta surpris de sa proposition. En fait après avoir été sauvé de ses mains je restai méfiant par rapport à ses réelles intentions mais très vite je me sentis bête de soupçonner Cirion d’une telle cruauté. Sa bonté et son honnêteté était tellement spontanée qu’il ne me fallut pas beaucoup de temps pour comprendre que Cirion était naturellement bon. Nous avons dès notre rencontre tissé un lien d’amitié très fort entre nous. Ce qui était facilement concevable sachant qu’il m’avait sauvé la vie et que lui n’avait jamais rencontré un Norpalien qui plus est du Sud.
Finalement j’acceptai son offre et vécut auprès de lui et de son père pendant plusieurs années. Etant le cadet de la famille, Cirion faisait souvent les voyages entre Varak et ÂtreSèche. Son père et son unique frère aîné géraient les affaires à ÂtreSèche même surtout depuis que leur père était malade et n’était plus trop mobile. Bien que je n’étais qu’aux yeux du père un invité j’aidai le plus souvent possible à faire tourner l’entreprise familiale et j’y pris goût très vite. Je suivais partout Cirion et apprenait le métier de vendeur sur le tat et écoutant ce qui se disait. Je me mis à parler comme lui : en ajoutant des petits mots Varakirois dans mes phrases. Outre ma façon de parler, je remarquai aussi que ma peau changeait de couleur et qu’elle devenait sombre comme celle de Cirion. Le soleil des Terres Ardentes m’avait changé physiquement et pas que.
Chapitre second : Une seconde vie à ÂtreSèche
Hors-jeu
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Aswulf Philosophie : Amertume Faction ou Clan :
| Sujet: Re: Aswulf dit le "tueur à la dague musqué" [En cours ...] Mar 4 Nov 2014 - 16:04 | |
| Je donne des nouvelles comme ça fait une semaine que j'ai commencé et que j'ai toujours pas fini ... Donc déjà j'explique que je suis actif sur un autre forum qu'on essaye de reconstruire avec d'autres personnes (ça me prend du temps mais ça m'empêche d'avancer sur ma fiche). En fait c'est plus IRL qui me gêne. Sinon je suis parti sur une histoire un peu longue sans intérêt mais je voulais juste expliquer comment mon personnage murissait au cours du temps et faire comprendre qu'il est plusieurs choses à la fois, il n'est ni bon ni mauvais ni neutre, il est un peu de tout ça à la fois. Bref là j'entame mon dernier chapitre même si j'aurais bien aimé en faire deux autres pour être plus cohérent avec mes idées de départ. Voilà où j'en suis PS: J'aime bien l'univers, il est attractif, j'ai hâte de commencer à RP | |
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Thaom MelcrudakFondatrice/Chef du clan Ours-hurlants
Âge : 43 Philosophie : Idéalisme Divinité(s) : Revoran Faction ou Clan :
Attributs Races: Orc Réputation: (3020/5000) Adage: Mérite mon respect par la bravoure | |
Zéphira DelsolaDame de Bélin
Philosophie : Compassion (Loyal, Bon) Divinité(s) : Litrish, Phélemée et Revoran. Faction ou Clan :
Attributs Races: Bélinois Réputation: (2790/5000) Adage: « Mon peuple est à part, mais jamais séparé. Libre, mais jamais seul. » | |