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 Le réconfort des braises. [Aodrène]

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Niri Miladir
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MessageSujet: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] EmptyMer 30 Avr 2014 - 15:49

Voilà des lunes désormais que l'Éladrine foulait les rudes contrées de la Norpalie. Depuis son arrivée sur ce territoire jusqu'en cet instant présent, les jours s'étaient allés passant au rythme d'actions plus ou moins bien menées. Mais elle ne regrettait pas d'être resté aussi longtemps. Avec le temps, elle avait apprit à aimer sentir ce vent froid venir caresser sa silhouette fine juchée sur Brume sa fière monture. Et si dans son dos s'étirait maintenant les lignes altière de Fort-froid, vacillant dans l'épais brouillard qui coulait petit à petit depuis les cimes des hauts pics, ce n'était pas sans raison.

Au petit matin, Niri avait finalement pliée bagage. Sans regret ni tristesse, n'emportant que le souvenir des rencontres qui avaient gagnés son intérêt, elle quitta ces gens du froid au cœur noble mais aussi rude que l'était le climat des lieux.

A présent son regard se portait vers le nord, bien décidée qu'elle était à regagner des terres plus clémentes, les siens commençant à lui manquer cruellement. Cependant, gouter à la liberté de ses voyages en solitaire était un luxe que la jeune guerrière ne négligeait pas. Elle en savourait chaque instant et n'aimait pas se presser. Certes elle allait bon train, mais il n'y avait nulle trace chez elle de la hâte caractéristique de certains. Peut-être était-ce dû à la longévité des Éladrins ? Quoi qu'il en était, le paysage ô combien sublime et majestueux ne manquait pas de changer, petit à petit. Les routes quant à elles étaient malheureusement très escarpées et pas des plus pratiques.

Au bout d'une demie journée de cheval à ne croiser âme qui vive outre quelques petits animaux craintifs, le ciel s'obscurcit ostensiblement. La route qui contournait les montagnes était bordée d'arbres aux senteurs douce, mais également raide, traitresse et caillouteuse. Ce qui fini par forcer Niri à mettre pied à terre afin de tenir Brume par la bride. Doucement, elle rassura le cheval qui piaffait d'anxiété. Avancer devenait de moins en moins aisé... alors il vint soudain à l'esprit de l'éladrine l'idée qu'elle avait pu s'être trompée de chemin... Par malchance, il était désormais trop tard pour rebrousser chemin à en juger par la teinte menaçante qu'avait prit le ciel. Faire demi-tour maintenant leur promettait quelques entorse aux chevilles voire pire à en juger par la légère pluie qui commençait à tomber...bientôt éclipsée par un déluge torrentiel glacé.

Ravalant sa frustration, Niri couvrit d'un pan de sa cape le dos de Brume afin de protéger ce qu'il transportait; à savoir sa couche et quelques petits bois qu'elle ramassait toujours en cours de route dans les cas où trouver du bois sec serait disons...difficile. Ils leur fallait avancer avant que le sol ne devienne meuble et meurtrier, trouver un endroit susceptible de leur offrir un abris.

Au bout de minutes qui parurent des heures, l'eau ayant eu tout loisir de tremper sa personne puisqu'elle préférait protéger le bois...la maîtresse d'arme repéra dans la parois rocheuse l'ombre d'une grotte. Déterminée, elle tirait Brume avec méfiance jusqu'à son entrée tandis qu'un éclair venait à point nommer illuminer les lieux. Mais la grotte était trop sombre pour en définir exactement la profondeur...et surtout déterminer si elle était habitée, ou non.

N'ayant guère le choix, Niri fit pénétrer sa monture et la posta à l'entrée. De sa corde elle l'attacha à une racine qui prenait naissance hors des pierres quand un violent coup de tonnerre venait faire trembler la montagne. Rapidement, l'éladrine débarrassa Brume de son fardeau sans pour autant couper à la possibilité de devoir décamper de là en dernier recours. S'il fallait qu'elle habite cette grotte, elle voulait avoir le cœur net quant à son occupation... Et le fait qu'elle soit rompue et trempée jusqu'à l'os n'entrait qu'en second plan. Elle se défit de sa cape gorgée d'eau, passa une main fébrile dans ses cheveux plaqués sur sa peau mauve, et s'empara de sa dague...

Pour elle nulle lumière n'était nécessaire, elle pouvait voir de nuit comme de jour. Finalement, son exploration se finit par une impasse. Seule subsistait une énigmatique crevasse à peine plus large que son avant-bras, là à même le sol, un espèce de puits naturel sans doute. Ceci étant, si une bête avait vécu ici, c'était il y a bien longtemps...!

Lasse et quelque peu déçue, Niri revint sur ses pas et alla placer machinalement ses bras autour de l'encolure de Brume. Ainsi bercée par le pouls rassurant et la chaleur de l'animal, elle jeta au paysage un regard blasé. Vraiment, quelle idée de faire des routes aussi peu praticables ! Un nouvel éclair éclata dans les cieux faisant frissonner la demoiselle et la sortant par la même occasion de sa léthargie. Puisque la météo ne semblait pas être sur le point de se calmer, autant préparer les lieux afin d'en faire un endroit...propice au repos.

Abandonnant le réconfort de son étreinte dans un soupire, la jeune femme ressortie affronter la pluie battante. Non pas que ça lui faisait plaisir, mais pour une raison inconnue, le bois ne durait jamais très longtemps une fois offert aux flammes... Débordante d'ironie quant au jeu que se faisait le sort à son encontre, elle alla donc ramasser le plus de bois que pouvaient le porter ses bras, et si possible se trouvant à proximité. Sa réserve ne durerait pas, autant en préparer qui ait le temps de sécher un minimum...

Une heure plus tard, un petit feu timide venait faire profiter aux nouveaux occupant de la caverne sa bienheureuse chaleur. Et avec lui une flopée d'ombres sournoises et dansantes se mirent à se mouvoir sur les parois rocheuses.

Le ciel était si noir...il faudrait beaucoup de chance pour qu'au petit matin la pluie ait daignée cesser. Mais cela aurait pu être bien pire en définitive. C'était vrai, des créatures puantes auraient pu habiter ici auparavant ! D'autant qu'elle sache, Niri n'aurait pas été certaine de supporter ce temps pourrit ET une odeur pestilentielle. Mais puisqu'elle n'avait rien de mieux à faire, elle avait entreprit de délasser son corps de cette éprouvante journée. Elle avait installée sa paillasse dans un coin à côté de la réserve de bois. Ses habits étaient à présent étalés au sol et tentaient de sécher tant bien que mal. Pour sa part, elle se frictionnait la peau pour en chasser l'humidité avec sa couverture faute de mieux. Et elle était là, assise en tailleur, sa couverture recouvrant à peine ses épaule, perdue à contempler les braises rougeoyantes crépiter... lorsqu'elle s’assoupit...



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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] EmptyJeu 1 Mai 2014 - 8:37


Marre des villes, marre d’être pris pour un étranger, marre de ne pas trouver de réponse. Je suis fatigué, je suis las, j’aimerais arrêter de chercher, stopper un peu mes voyages.
J’ai suivi un groupe de marchand qui avaient besoin de protection, je voulais descendre en Norpalie mais ayant vendu leur camelotte ils remontent à Varak…

Je marche vers le sud, cela fait maintenant un moment que j’ai abandonné la route principale. Elle fait bien trop de détours et c’est abrutissant de suivre ce chemin sans réfléchir. De toutes façons je ne sais pas où je suis alors je peux bien tenter le coup. La marche est aisé hors chemin, les paysages bien différents de ma région natale d’Etragore. Je prends cela comme une promenade et cette idée me réconforte. Je suis encore une fois parti sans grand chose de plus que mes armes, le voyage ne devait pas être ainsi.

Je découvre la faune locale, des loups tacheté du désert progressent dans la même direction que moi. Ils gardent bonne distance mais nous avançons au même rythme. Je les surveille, à la vue de leur nombre un combat tournerait vite en leur avantage. Ils ont l’air de me surveiller autant que je les surveille, c’est un bon point. J’espère qu’il ne sont pas en train de me jauger. Trouver un endroit où dormir devient de plus en plus dur, je dois faire attention aux températures qui chutent de nuit. Ma cape est pour l’instant suffisante mais cela ne va pas durer au rythme ou cela descend au fur et à mesure que je me rapproche de ces montagnes…

Je commence mon ascension, un chemin que j’ai repéré en m’approchant. Bien que très technique et quelques peu physique le chemin devrait se faire sans encombres. Finalement plus ardu que prévu, je ralenti le rythme. Je dois assurer chaque prise, le terrain devient instable, soudain un bruit vient masquer celui de mes pas, un grondement sourd, je lève les yeux: un éboulement ! Je me précipite sur quelques mètres pour éviter les pierres roulant en ma direction et tombe à plat ventre. Je me relève les côtes endolories mais entier. Je vais avoir des bleus, l’idée me fait sourire.

Mon ventre gargouille, la faim commence à se faire sentir. Mais dans ces montagnes je ne sais comment m’y prendre. Je cherche autour de moi de quoi manger mais je ne voie que des roches et cailloux. Un peu d’herbe mais je ne vais pas manger cela. Il doit bien y avoir quelques animaux dans le coin. Pendant mon tour d’horizon mon regard se tourne vers le ciel. Je dois accélérer le pas, encore, un orage menace.

Je ne sais pas si c’est la meilleure idée que j’ai eu de la journée mais je monte, de plus en plus vite, le terrain est accidenté et je manque de tomber à chaque nouveau pas. La pluie commence à tomber, il va me falloir un abris. J’arrive sur un surplomb, je scrute les alentours, des cailloux, encore des roches et une créature inconnue. Cela ressemble à un bouquetin… Des cornes qui me semblent redoutables, une fourrure sombre mais qui a l’air bien épaisse. Et surtout j’y voie un bon repas !

Il pleut a torrent maintenant, la pluie fouette mon visage et réduit mon champs de vision. C’est un mal pour un bien, elle couvrira mes bruits et mon odeur. Je sors mes armes et m’approche en douceur de la bête. Le sol devient glissant, le combat s’annonce dangereux. Je bondit sur l’animal, mais le sol meuble me fait sauter moins loin que je ne l’avais prévu. je me retrouve devant la bête qui réagi aussi tôt avec un coup de corne. Saleté de pluie… Je suis déséquilibré, pour me rattraper je plante mes dagues dans l’encolure de l’animal mais le sol glissant le fait basculer avec moi.

Je m’accroche, je ne lâche pas ma prise, si la chute m’épargne je veux avoir mon repas. Je roule sur plusieurs mètres, les pierres jonchant la pente me heurtent de toutes part. J’augmente ainsi ma collection de bleus. Soudain le sol n’est plus palpable, la chute est plus vive, je heurte le sol violemment, l’animal mort sur moi. Le bruit de la chute est sourd. Je n’ai pas la force de le pousser pour me lever. La bête pèse son poids, j’ai sûrement sous-estimé mon adversaire. Mon corps me fait mal, vraiment mal. La pluie tombe sur mon visage, je tourne la tête et aperçois l’entrée d’une grotte et puis rien… je perds connaissance.
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Niri Miladir
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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] EmptyJeu 1 Mai 2014 - 9:37

Le clapotis de l'eau se répercutait d'une entêtante façon sur la roche, se répercutant en écho jusqu'aux entrailles de la caverne. Les orages dans les montagnes étaient toujours plus impressionnant qu'en plaine, leur grondements étant intensifiés par les pitons rocheux. Malgré tout, les bourrasques avaient beau souffler, cracher toute leur hargne, la grotte était toujours au sec. Brume contemplait le paysage impassible, attendant que son crin sèche en se faisant un devoir de veiller sur le sommeil de façade de sa maîtresse. Un peu plus tôt, Niri s'était assoupie au coin de son petit feu, profitant de ce réconfort de fortune. Sa peau commençait à peine a retrouver sa chaleur originelle, lorsqu'une masse sombre chuta devant l'entrée de la grotte attirant l'attention des protagonistes.

Brume se mit alors à piaffer suffisamment bruyamment pour que l'éladrine réagisse de concert. Celle-ci dans un petit sursaut, chercha automatiquement la garde de son arme. Son regard se fronça avec méfiance en se posant directement sur l'obscurité extérieur. A en croire les petits cailloux se détachant de la façade supérieur de la montagne, oui, une chose venait bien de s'écraser devant l'entrée...

Et cette chose, inerte et non identifié, avait tout l'air d'être du type animal. Dans ce cas, il était probablement venu se tuer ici pour lui offrir un souper digne de se nom. Ou pas. Mais alors son regard se rétrécissait tandis qu'elle percevait la silhouette coincée sous la bête... Se relevant pour s'approcher lentement sans quitter l'abri de sa grotte, Niri essaya de détailler ce qu'elle avait sous les yeux. Quelle ironie, le chasseur s'était fait piégé et entraîné dans sa chute par sa proie...

En resserrant sa couverture sur sa poitrine pour se protéger du froid qui la gagnait, la guerrière se rappela soudain qu'elle était nue. Un rire incisif s'échappa alors de ses lèvres. Non vraiment, elle n'en croyait pas ses yeux. Y'avait-il beaucoup d'homme qui tombait du ciel dans le coin ? Non parce qu'il aurait pu choisir une autre grotte pour tomber ainsi. Néanmoins, elle étudia rapidement la situation. Toute les possibilités requéraient d'elle qu'elle se mouille encore dans l'histoire. Du coin de l’œil, elle examina ses habits qui séchaient tranquillement...et Brume, pauvre Brume. Elle n'avait pas le coeur à l'envoyer faire le sale boulot à sa place, de toute manière, l'aurait-il seulement fait ?

Finalement, elle leva les yeux au ciel et répondit à la question silencieuse qui flottait dans l'air.

"Très bien...allons voir ce que nous avons là..."


Heureusement pour elle, Niri n'était pas quelqu'un préoccupé par la pudeur. Elle délaissa sa couverture chaude pour rejeter sur ses épaules sa cape humide. Tremper une fois encore ses habits n'étant pas idéal... Le regard dur, elle s'approcha de la masse formée par le corps d'un espèce de bouc des montagne et d'un homme. Un nouveau grondement déchira les cieux enténébré.

Elle soupira et d'un coup de pied emplie d'humeur, repoussa le corps inerte de la bête. De toute évidence, elle était morte et c'était tant mieux. Avec nonchalance, presque avec agacement, elle se baissait pour s'emparer de la bête par les pattes et la traîner dans la caverne, quand un détail attira son attention. Soudain, elle se figea...cet homme... ce n'était pas qu'un vulgaire humain...non. Par Palvolen, c'était un Éladrin ! Comme si la surprise de croiser un homme ici, sous cette tempête, ne suffisait pas !

Niri, figée par sa propre stupeur, ne sut subitement plus si elle devait se réjouir. Peut-être était-il mort...? Avec une précipitation toute neuve, la demoiselle se hâta de porter la bête au sec, puis retourna près du corps. Elle se pencha sur lui faisant fi de la pluie qui avait transit une nouvelle fois jusqu'à ses muscles. Au dessus de lui, elle abaissa sa capuche et chercha son pouls. Une vague de soulagement balaya les craintes de l'éladrine. Et sans autre préambule, elle traîna l'inconnu auprès du feu non sans avoir jeté aux alentours quelques regards méfiants. Peut-être n'était-il pas seul...

Il était trempé et son corps devait avoir accusé une chute de plusieurs mètres. Il avait eut de la chance. Quelle idée de se promener en montagne par ce temps...

Doucement, elle écarta les mèches humide qui étaient collés à son visage fin et ressentit une vague de nostalgie en l'étudiant. Un sourire presque bienveillant se peignit sur son visage. Mais avant de s'occuper de lui, il allait falloir qu'elle mette quelque chose d'autre sur le dos...comme ça, au cas où il déciderait de reprendre connaissance par exemple...

A la va vite, elle se sécha et passa ses chausses de cuir encore un peu humide, et son ample chemise orangée. Ceci fait, elle se retourna vers son invité surprise et cala sa dague au coin de son cou d'une main, pendant que de l'autre elle entreprenait de lui enlever son armure glacée...



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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] EmptyJeu 1 Mai 2014 - 14:50


Je reviens petit à petit à moi, reprends conscience de mon corps. Où suis-je ?  La douleur, j’ai mal partout, j’ai l’impression qu’un troupeau m’a piétiné, que des ours ont joués avec moi. Une sensation de froid, je sens bien trop les aspérités de la roche dans mon dos, mon armure ! Je me redresse d’un cou d’un seul. un cri de douleur m’échappe et je me tient maintenant assis là, les yeux fermés, les points serrés la machoire crispée. J’attends que la douleur se dissipe un peu.

Je n’ai plus mon armure, je n’ai plus mes armes, j’essaie de replacer la situation, l’ascension, la pluie, le bouc des montagnes, la chute. Je me concentre un peu. J’entends la pluie au loin, moins forte que dans mes souvenirs. Le crépitement d’un feu se laisse entendre, je perçois sa chaleur maintenant, je dois être tout prêt. La douleur a quasiment disparu, il ne faut pas que je bouge trop si je veux pouvoir avoir les idées claires un certain temps. Mes cotes me font mal, mes bras me font mal, j'ai le souffle court. La situation est pénible et j'ai peur de la suite... Quels surprises vont encore m'attendre ?

J’ouvre les yeux, j’aperçois en premier lieu le foyer, en son centre un beau feu, les braisent rougeoie et les flammes dansent. Je pose mes mains autour de moi pour inspecter les lieux en même temps que je scrute autour de moi. Je suis dans une grotte, à coté du feu semble se trouver le bouc qui m’a entraîné dans sa chute. Encore après se trouve mon armure, près du feu. Je distingue mes armes également. Elle sont loin, avant de bouger plus je dois continuer mon inspection des lieux. Le cris que j’ai laissé s’échapper tout à l’heure a forcément attiré l’attention de la personne m’ayant transporté dans cette grotte. L'ambiance est rustique et j'ai peur de découvrir l'habitant de ces lieux.

Un peu plus loin une femme se tient là et me regarde, elle a des chausses de cuir et une tunique orange. Ses vêtements souligne sa silhouète fine et élancé. Son visage est fermé, mais ses yeux souris. Ses yeux d’ailleurs d’un bleu glacial, pénétrant, je ne peux pas soutenir son regard. Elle est là silencieuse, et jolie mais je ne pense pas que ce soit le meilleur moment pour le lui dire. Qui est-ce ? Pourquoi m’a t-elle ammené ici ? Est-ce elle qui a enlevé mon armure ? Je n’ai plus qu’un pantalon de lin, le haut de mon armure étant renforcé du même lin pour le confort et pour n’avoir qu’une chose à enfiler en cas de départ rapide. Finalement la surprise est vraiment agréable, du moins pour le moment, j'espère que cela va continuer ainsi. Je me lance et commence à parler.

Mais par les dieux, c’est une Eladrine ! Enfin je retrouve un des miens ! Un grand sourire envahi mon visage, elle a en effet toute les caractéristiques des Eladrines. Elancée, fine, sûre d’elle, d’une beauté incomparable. Je suis si heureux ! Elle sait peut-être où sont les autres, elle a suremment des nouvelles.

“Ahem Salut !
Je suppose que je dois vous remercier de m’avoir ammené ici et séché,
Je m’appelle Aodrène, c’est un grand plaisir que de vous rencontrer”


Je continue de la fixer, avec  un grand sourire, comme un enfant qui verrait les étoiles pour la première fois. J’attends une réaction de sa part, je n’ose pas bouger, la douleur est toujours présente et je ne sais comment la demoiselle va réagir.
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Niri Miladir
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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] EmptyJeu 1 Mai 2014 - 15:51

Finalement, l'éladrin ne s'était pas réveillé pendant qu'elle lui enlevait son armure pour ne lui laisser que son pantalon trempé sur le corps. Elle avait alors écarté sa dague, presque déçue, puis était allée disposer les affaires de manière à ce qu'elles bénéficient de la chaleur du feu autant que lui. Après quoi, elle s'était installée de l'autre côté du brasier. Alors, sous ses cils à peine relevés, Niri contempla le corps plongé dans l'inconscience pendant un bon moment, ne cillant qu'à grand peine tant sa présence ici l'intriguait, l'hypnotisait. Avec indolence, elle avait trouvé appui sur son coude, à moitié allongée sur sa paillasse, les jambes croisés au niveau des chevilles. Et elle jouait distraitement avec sa dague. Après tout, autant se mettre à l'aise dans cette grotte, ici Niri se sentait chez elle, du moins, tant qu'une créature malintentionnée ne vienne l'en chasser.

Un peu à la manière d'un prédateur, elle guettait la moindre réaction que l'inconnu pourrait avoir et espérait secrètement qu'il sache cuisiner le bouc; elle-même n'étant pas très disposée à le faire. Un bâillement manquait lui décrocher sa mâchoire délicate, quand l'éladrin bougea. Enfin, bouger était un doux euphémisme face au bond qu'il fit soudain en se redressant sur ses bras. Peu sûr de lui, Niri pouvait sentir tout son corps tendu à l'extrême, essayer faire face...en vain. Il se contenta d'aller tâtonnant pour essayer découvrir dans quel guêpier il pouvait être tombé. L'observer amusa quelque peu la maîtresse d'armes qui haussa un sourcil circonspect en attendant qu'il prenne pleinement conscience de ce qui l'entourait.

Elle observa toute les émotions danser sur le visage de l'homme, du soupçon à l'inquiétude, l'interrogation puis...alors qu'il la découvrait mieux, le ravissement...la joie. Que pouvait-il bien lui être arrivé...?

A vrai dire, Miladir avait à peu prêt ressentit la même chose en le découvrant, aussi lui adressa-t-elle un regard animé de la même flamme que lui.

Il prit alors la parole. Sa voix bien que rauque, était comme une douce chanson dans les oreilles de Niri, l'accent Éladrin lui avait tant manqué. Elle en ressentit un pincement au cœur, songeant rapidement à son frère. Image qu'elle se hâta d'effacer de sa mémoire. Elle ne résista pas à la politesses de l'homme et baissa les yeux deux secondes avant de les relever sur lui, la tête un peu penchée sur le coté.  

"Eh bien...je me demandai justement quel pouvait être ton petit nom..."
ronronna-t-elle avec un petit sourire en coin. N'était-il pas méfiant ? De toute évidence, il était du genre à faire confiance à ses paires à en juger par le grand sourire qui avait fleurit sur ses lèvres. "Je suis Niri Miladir, du clan des Reirims... Tu voyage seul ?"

Elle attendit qu'il lui réponde puis se releva lentement. Rangeant sa dague dans sa ceinture pour aller s'agenouiller près d'Aodrène. Déposant délicatement une main sur son épaule, elle lui tendit ensuite sa gourde d'eau, prête à lui donner un coup de main s'il était nécessaire.

"Je suis heureuse également d'avoir découvert un éladrin sur le seuil de ma grotte, et non un...troll."
son petit sourire s'éclipsa lorsqu'elle demanda, en coulant implicitement un regard sur son corps couvert de bleus. "Quelque chose de cassé ?"

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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] EmptyVen 2 Mai 2014 - 4:46


"Eh bien...je me demandai justement quel pouvait être ton petit nom..."
sa voix était douce, un sourire se dessine au coin de ses lèvres.
"Je suis Niri Miladir, du clan des Reirims... Tu voyage seul ?"

“Je suis du clan des Hilvanians et oui je voyage seul. Lors de notre voyage pour quitter Etragore un accident est survenu. Je suis revenu à moi sur ce continent et je n’ai pas de nouvelles de ceux qui sont partis avec moi. Depuis je vais seul essayant de retrouver mes compagnons. Je me suis fait quelques bons amis en chemin”

Elle se relève doucement, range sa dague et d’un pas gracieux vient s’agenouiller près de moi. Mon instinct de survie m’ordonne de me préparer à toute éventualité, ma raison me crie de me mettre dans une position plus propice à la défense. Mais je ne bouge pas d’un pouce, je la regarde faire. Comme hypnotisé, elle pose sa main sur mon épaule et me tends sa gourde d’eau tout en souriant. Je bois quelques gorgées d’eau et la remercie.

Le sourire disparaît de ses lèvres lorsqu’elle parcoure mon corps des yeux.
"Quelque chose de cassé ?"

Je me met à regarder mon corps. En effet il est couvert de traces, la chute à dû être impressionnante. Et l’atterrissage brutal… Elle se souviendra de ce jour. Je bouge les membres un à un et passe mes mains un peu partout afin de m’assurer que tous les os sont en place. Je grimace un peu en passant sur certains endroits plus sensibles car vraisemblablement touchés plus violemment.

“Je ne pense pas… j’ai déjà vu pire. Je vais essayer de me lever”

Je prends appui sur mes mains, j’essaie de ma dresser de toute ma hauteur. Me redresser est une chose difficile, j’y vais par étape. La douleur se réveille a chaque nouveau palier. Je suis enfin debout, droit je n’ose bouger pour l’instant. Je scrute les alentours, cette grotte est vraiment peu aménagé. Si c’est la sienne il y a des chances qu’elle ne soit pas la depuis longtemps. Je n’ai pas la force de pousser mon exploration pour l’instant. Je me dirige donc péniblement vers mon équipement un peu plus loin. Tendant la main vers une dague m’appartenant je dis de façon à rassurer sur mes intentions:

“Autant me rendre utile, je devrais pouvoir nous faire cuire un morceau. Il ne faut pas s’attendre à de la grande cuisine mais ça nous réchauffera”.

Je me mets alors à l’ouvrage. Dans un premier temps dépecer l’animal, la peau me sera utile par ce froid et au vu de la taille de la bête elle devrait avoir les bonnes dimensions. Une fois la peau retiré, je la met près du feu pour qu’elle sèche un peu. Vient ensuite le tour de la préparation du repas. J’ouvre le bouc et le vide, afin d’éviter de jeter les entrailles de la bête à l’extérieur et d’attirer des animaux je jette le tout dans les flammes. Je préfère brûler tout ça plutôt que d’avoir de la compagnie.

Je me saisi ensuite de quelques morceaux de bois destinés à alimenter le feu que je transforme en broches. Je découpe quelques morceaux de viande dans les flancs de la bête et les passe sur la broche. J’essaie de ne pas les faire trop épais pour une cuisson plus rapide. Ma lame coupe très bien comme de coutume ce qui m’évite quelques efforts et par la même occasion quelques douleurs. Douleur qui commence à s’estomper mais qui va tout de même perdurer un bon moment. Après quelques moments les morceaux sont embroché, la partie graisseuse vers le bas. Je bloque les morceaux de bois avec quelques pierres amassées ici et là afin de maintenir la viande au dessus du foyer.

Les flamme viennent lécher la viande, le gras fond doucement, empêchant les flammes de griller les morceaux. Une délicat fumet commence à emplir la grotte. Je me tourne a nouveau vers l’Eladrine et avec le même sourire que depuis le début, reprends la discussion.

“Je suis bien curieux de savoir ce que vous faites seule ici vous aussi”
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Adage: La peur n'évite pas le danger, le courage non plus. Mais la peur rend faible, et le courage rend fort.
MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] EmptyVen 2 Mai 2014 - 9:28

S'il s'était s'agit de quelqu'un d'autre qu'un Éladrin, Niri n'aurait probablement pas tant fait de manière. Elle aurait préféré attacher l'inconnu avant qu'il ne revienne à lui, afin de savoir à qui elle avait affaire. Cependant, elle n'avait pu se résoudre à en faire ainsi pour Aodrène. Il était de sa race. Ils étaient ceux qui faisaient exception à la règle. Se reculant un peu, la femme laissa à son invité le loisir de se relever péniblement, testant par là ses fonctions physique. Non, il n'avait rien de cassé bien qu'il semble souffrir de quelques contusions, c'était tant mieux.

Retournant s'asseoir sur sa paillasse, Niri laissa l'éladrin récupérer sa belle dague aux fines gravures sans le quitter du regard. Quel bonheur, il avait manifestement lu dans son esprit puisqu'il se proposait de leur préparer du bouc grillé. Ce détail arracha un petit rire à la jeune femme qui l'enjoignit d'un geste de la main à faire ce qu'il voulait. Bien, la situation devenait de plus en plus agréable. C'en était presque à oublier le son tonnant de l'orage qui n'avait toujours cessé de faire trembler l'horizon.  

Alors qu'il s'affairait, la maîtresse d'armes faisait mine de regarder vers l'extérieur de la grotte, alors même que son regard en coin était en réalité fiché sur lui. Le destin savait se montrer joueur parfois, Niri en était presque à se réjouir du spectacle. Ce n'était pas tous les jours qu'un bel éladrin inconnu et à demi nu, éclairé par les ombres dansantes du feu sur sa peau nerveuse, travaillait de la sorte à la préparation d'un repas. Bien des femmes se seraient damnées pour avoir droit à ça. Niri se rendit compte trop tard que son visage avait complètement dévié pour se tourner vers lui. Perdue dans sa contemplation rêveuse. Qu'elle ait quelques difficultés à détourner les yeux d'un tel spectacle lui fit froncer les sourcils. Où avait-elle la tête ?! Elle se racla la gorge, espérant qu'il n'ait rien remarqué et détourna son attention sur la viande qui commençait à sentir divinement bon.

"Décidément, j'ai passé trop de temps au pays du froid..."
songea-t-elle à haute voix en serrant les dents.

Le silence s'installa à nouveau.

Son regard glacé rencontra alors celui plus chaleureux d'Aodrène tandis qu'il la questionnait en retour quant à sa présence dans cette grotte. Oui, il avait le droit d'être curieux. Sa présence ici devait paraître aussi incongru que la sienne. Elle croisa les bras avant de répondre de sa voix douce :

"Eh bien, cela ne se voit pas ? Je m'abrite de la pluie."
Un faible rictus vrilla un coin de sa bouche tandis qu'elle observait, railleuse, un air abasourdit se peindre sur le visage de l'éladrin. Elle pouffa doucement avant de continuer...baissant les cils. "Voilà des mois que je suis en Norpalie...mais les miens me manquent. Je suis donc partie à l'aube pour rejoindre Bélin, mais la route est devenue impraticable avec toute cette eau...alors j'attends."

Son regard se perdit vers l'extérieur, véritablement cette fois, alors qu'elle réfléchissait en fixant un point invisible.

"Concernant les Hilvanians...puisque tu en a parlé...il est vrai que tu es le premier que je croise en Ildirith. Je sais seulement que le clan Tolvek s'est installé à Varakir...et les miens à Bélin."
Elle se redressa pour s'asseoir en tailleur et regarder l'avancement de la cuisson. "Après les épreuves qui nous ont accablés à tous...voilà que tu as perdu les tiens. C'est triste. Tu dois te sentir bien seul..."

Une pointe de compassion s’immisça dans le cœur de la guerrière. Elle ne supportait plus de voir les siens souffrir. Ils étaient son point faible. Elle songea aux dangers qui guettaient continuellement sur ces terres. Avant même qu'elle ait pu réfléchir à son offre, sa voix sortait tout naturellement de sa bouche lorsqu'elle proposait :

"Si je peux t'aider d'une quelconque façon que ce soit...ce n'est pas comme si j'avais grand chose à faire, de toute façon."
Elle eut un rire jaune... "Mis à part instaurer la légitimité de notre race en ces terres par mes talents d'armes !"

Elle se recala contre la parois presque avec défiance, les bras toujours croisés, attentive aux réactions de l'homme.

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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] EmptyVen 2 Mai 2014 - 20:30


Pendant ce temps Niri était reparti sur sa couche, elle regardait d’abord à l’extérieur mais avait très vite détourné le regard pour me regarder faire. Amusé je n’ai pas relevé. De toute façon c’était mon idée de départ que de manger ce bouc. Elle m’avait tiré d’un mauvais pas, je peux bien partager mon repas avec elle. Et puis manger en charmante compagnie est toujours plus agréable que de manger seul. C’est aussi la première Eladrine que je rencontre alors autant être serviable et galant.

Après une petite boutade de sa part, elle m’annonce être sur la route pour retrouver les siens à Belin. Nous en somme effectivement très loin. Elle m’apprends aussi qu’il y a d’autres Eladrins à Belin et à Varak… Elle se lève et s’assoie en tailleur et fixe le feu. Elle semble compatir à mon sort.

C’est vrai que ce n’est pas facile, j’ai fait des rencontres qui ont rendus le temps moins long, quelques aventures. Mais je t’ai trouvé toi ! … Où plutôt, tu m’as trouvé…

Je lui souri avec bienveillance, cela relance l’espoir. Niri après s’être égarée un instant dans ses pensées me propose son aide. D’une drôle de façon certes mais c’était de l’aide quand même. Et une aide Eladrine.  La fin de sa phrase fut cependant étrange. Instaurer la légitimité de notre race en ces terres par ses talents d’armes. Une bien curieuse façon de faire. Je ne souhaite pas me battre avec tout le continent. Je me battrais pour les Eladrins mais pas sans raison. A terme elle a peut-être raison, peut-être nous faudra t-il nous battre pour avoir un nouveau chez nous. Elle s’est assise le long de la parois de pierre, les bras croisé, l’air déterminée. Comme habitée d'un rêve, celui de voir enfin les Eladrins chez eux. Nous avions tous ce rêve, mais elle semblait convaincu de pourvoir l'obtenir. Et qu'il faudrait se battre pour cela. Elle a raison, des temps troublés sont à prévoir mais l’heure n’est pas aux conflits entre races.

Faire un bout de chemin ensemble est une idée qui me parraît fort agréable. Tu n’as pas grand chose à faire et moi je vais ou mes pieds me trainent dans l’espoir de retrouver des traces des miens. Ici ou ailleurs… j’ai autant de chances.

Je lui adresse un petit regard charmeur et un sourire malin avant d’ajouter “j’espère que tu suivra”.

Les morceaux doivent être bien cuits maintenant, j’enlève deux broches du feu et me lève péniblement. Je m’approche d’elle, lui tend une broche avec gentillesse. “Attention c’est chaud”. Je m’assied ensuite à ses cotés, mon ventre crie famine et le parfum qui se dégage de ces morceaux de viande met l’eau à la bouche. J’ai tellement faim que tout animal serait bon à manger je crois. “Bon appétit”. Sans s'en rendre compte où non elle se mordille la lèvre. Un spectacle qui me laisse rêveur, mais je reprends vite le dessus. Il serait mal venu de la dévisager de la sorte.Je prends une bouchée de viande et cela fait un bien fou. A en juger par le silence le repas devait convenir à tout le monde, seul le bruit de la pluie se faisait toujours entendre.
Un rapide coup d’oeil par l’entre de la grotte et j’aperçois le soleil se coucher. Il semblerait que nous allons passer la nuit ici. Je finis mon repas doucement, savourant chaque morceau. A pied dans cet endroit c’est sûrement pas tous les jours que nous aurons droit à un tel festin.

La nuit tombé et la pluie qui n’en finis pas, le fond de l’air est frais et humide. Je frissonne. Je me lève donc vérifier mon armure. Très efficace pour les combats, elle est inconfortable pour ce qui est de dormir et surtout elle sèche très mal. Je m’assied donc le plus près du feu possible, les genoux sous le menton. Puis amusé je tourne la tête vers Niri “Elle sera sèche au matin”
La température chute vraiment, je me prépare à passer une nuit difficile. La peau de bouc ne vas pas tarder à être enfin sèche. Ce sera un bon début.
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Niri Miladir
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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] EmptySam 3 Mai 2014 - 14:08

Aodrène semblait ravi par la proposition de la guerrière. Elle hocha la tête machinalement.  

"Voilà qui est...conclut donc...nous ferons un bout de route ensemble."


Alors qu'elle se demandait encore ce qui avait bien pu lui passer par la tête en proposant de l'accompagner, il souriait, et son sourire avait un je-ne-sais-quoi de rassurant, chaud. Un peu comme le feu qui brûlait à leur côtés. Niri ne résista pas et lui rendit son sourire, abaissant un peu la tête sans cesser de le fixer de ses yeux de glace. "j’espère que tu suivra”. avait-il rajouté, rieur.

"J'espère, moi, que tu iras assez vite pour que je puisses te suivre surtout, oui !"
renchérit-elle avec un petit rire, mi-figue mi-raisin.

Elle remarqua alors qu'il avait abandonné naturellement le vouvoiement. Satisfaite, pour sa part même si elle ne l'employait que rarement, que l'un de ses paires l'emploie lui donnait l'impression de devenir étrangère à son propre peuple; elle n'aimait pas ça. C'est alors qu'il se relevait non sans difficultés pour allez vérifier la cuisson de la viande.

Comme Niri l'observait toujours faire, cela lui sauta aux yeux: tout chez cet homme respirait la gentillesse. Même son instinct qui l'incitait habituellement à la méfiance semblait en avoir prit un coup. Quand lui tendit une brochette de viande fumante, appétissante à souhait, en s'asseyant à ses côtés, l'éladrine se força à reporter son attention sur son repas. Aussitôt cela accomplit qu'elle en avait l'eau à la bouche, et son estomac se contractait bruyamment faisant l'écho de l'éladrin assit à côté. Même si la situation était comique, Niri ne laissait rien transparaître et se contenta d'un merci pour la forme.

Délicatement elle mangea tout en faisant honneur à ce repas, duquel il ne devait rester rien moins que les os de sa portion. Elle rejeta alors l'os dans le feu. Dehors, la nuit avait finie par tomber totalement et l'odeur de l'eau et de la terre meuble se mêlait a celle de leur repas. Cela était apaisant. Niri ferma les yeux et médita quelques instants la tête appuyée contre la parois pendant qu'Aodrène se relevait pour vérifier son armure.

En rouvrant les yeux, Niri devait le découvrir les genoux dans les bras avec l'air de l'innocence peinte sur le visage. Qu'est-ce qui pouvait bien l'amuser de la sorte ? Le fait que son armure serait sèche au petit matin ? Vraiment ? Elle pouffa doucement sans rien ajouter à sa réflexion. Mis à part ça, il grelottait comme un nouveau né. Pour sûr, être torse nu par ce temps ne devait pas aider.

Finalement, elle n'y tint plus.

"Viens donc par là." l'enjoignit-elle d'une voix qui ne souffrait aucune objection, tapotant la place à ses côtés.. "Je m'en voudrai que tu meurs de froid alors on va partager ce petit coin-ci. Et j'ai pas envie que tu sentes le bouc pendant une semaine après t'être enroulé dans cette peau alors n'y penses même pas." rajoutait-elle en désignant la peau de l'animal mort.

Ceci dit, la maîtresse d'armes se releva pour aller détacher sa belle fourrure de loup des neiges du paquetage de Brume. Cela ferait l'affaire. Après avoir murmuré quelques paroles à l'oreille de son destrier, elle revint et déposa le tout.

"Prends la couverture...j'espère que tu n'as rien contre le fait de partager avec moi..."
Elle sourit d'un air énigmatique et posa une main sur son épaule, l'air soudain très grave en le fixant. "Je ne t'attaquerai pas dans ton sommeil, tu peux dormir tranquille."

Après avoir bien rit intérieurement, quand il se fut installé d'une manière qu'il le satisfasse, Niri reprit sa position assise, appuyée contre le mur, veillant à ne pas le déranger malgré leur probable proximité.

"Dors Aodrène, je vais veiller un peu à ton repos, je n'ai pas encore sommeil."



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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] EmptySam 3 Mai 2014 - 22:08


"Viens donc par là."

Niri tapote délicatement de sa main à coté d'elle pour me montrer la place qu'elle veut que je prenne. Sa voix est douce, c'est une invitation sincère au voyage. D'un calme absolu, l'écouter est vraiment plaisant. Cela me change grandement des marchands de ces dernières semaines. Elle ajoute sur un ton presque moqueur mais avec une expression si jolie, qu'elle ne veut pas que je sente le bouc pendant des semaines. Ni que j'attrape froid. Cette marque d'attention me touche. Je rie à la plaisanterie, et remarque qu'elle se préoccupe de mon bien être. Au moins un peu, elle aurait aussi pu me laisser dans mon coin et être bien tranquille pour la nuit.

Je me lève donc avec mes -désormais habituelles- grimaces. Bien que je commence à m'habituer aux douleurs, elles n'en restent pas moins trop présentes. Niri fait de même, je m'avance avec précaution vers l'endroit où elle s'est installée. Elle se dirige vers sa monture, et revient avec une magnifique peau. Une peau de loup des neige, un animal noble. Je m'assied près de l'endroit où elle était assise quelques instants auparavant. Elle revient et dépose la peaux près de moi, m'invitant à prendre la couverture si cela ne me dérange pas de partager avec elle. Comment cela pourrait bien me déranger ? Partager une telle proximité avec cette Eladrine vraiment très jolie qui semble vouloir prendre grand soin de moi. Son air énigmatique n'est pas rassurant mais il renforce le mystère quand à ses intentions et décuple ma curiosité. Je me sens rougir et espère que cela ne se voit pas trop, sur un teint comme le mien je pense que l'espoir est vain. Elle pose une main sur mon épaule m'assure qu'elle ne m'attaquera pas dans mon sommeil. J'en suis à peu près convaincu, elle à eu maintes occasions de me tuer. Si elle devait l'avoir fait ce serait déjà chose faîte.

Je m'installe donc en cherchant quelques peu une position confortable. Une fois celle ci trouvée, sur le dos, près de Niri, je sens celle-ci se reposer à nouveau contre le mur.

"Dors Aodrène, je vais veiller un peu à ton repos, je n'ai pas encore sommeil."

Ces mots sortis de la bouche de l'Eladrine, à peine soufflés entre ses lèvres résonnent dans ma tête comme un appel au calme. Je ne sais pas si je peux lui faire entièrement confiance. Toujours est-il qu'elle prends soin de moi et que j'ai envie de me laisser porter. Ses propositions sont toujours de bonnes foies et dans l'intérêt de tous. Ce qui me laisse me demander ce qu'elle a donc à gagner à me laisser venir près d'elle. J'essaie d'arrêter toutes ces questions. Elle est ici, elle prends soin de moi, c'est tout ce qui compte. Je repense à ces dernières heures et ferme les yeux. J'entends la pluie et sa respiration, sereine, lente, rassurante. Je m'endors.

Une sensation étrange, j'ai froid. La pluie tombe fortement, la mer est déchaîné, les marchandises sont mal arrimés. Je crie pour que les autres fassent attention, je suis trop loin, mais c'est trop tard, les caisses tombent. Trop absorbé, je ne voie pas la vague arriver. L'histoire se joue à nouveau. Je heurte quelque chose et m'y accroche. Qu'est-ce donc ? L'histoire change. J'ouvre les yeux. Niri ! Un rêve, c'était un rêve. Je suis allongé tout contre l'Eladrine, accroché à elle comme si ma vie en dépendait. J'espère ne pas l'avoir réveillé, où si elle ne dormait pas, j'espère vraiment qu'elle ne l'a pas mal pris. Je lache prise doucement et me replace sur le dos, en fixant le plafond de cette grotte. Puis tout doucement, pour que ce soit audible mais sans réveiller quelqu'un qui dort je m'essaie à quelques excuses. Tout à fait confus, essayant de comprendre ce qui c'est passé et de ne pas passer pour quelqu'un de dérangé.

"Je suis navré... je … c'était … où sont-ils passé ? … je m'excuse"

Je continue à fixer le plafond en essayant de trouver une signification à tout ça. La départ d'Etragore, ça à mal tourné. Je dois me rappeler...Le froid me saisit à nouveau. Avec toute cet agitation la couverture a glissé. Je m'applique à la replacer comme il se doit en apportant un soin tout particulier à ce que Niri soit bien couverte. Le sommeil m'emporte à nouveau.

Je me réveille le premier, je reste un peu étendu la à écouter ma camarade respirer avec calme. Cela à quelque chose de rassurant, le rythme est régulier les inspirations longues et profondes. La pluie a cessé enfin, l'odeur de la terre humide emplit la grotte. Il ne reste du feu de la veille que quelques braises, suffisamment pour refaire partir un feu mais trop peu pour nous chauffer réellement. Je repense à cette nuit, ce rêve et surtout mon comportement. Niri à t-elle été témoin de tout ça ? Comment vais-je l'expliquer ? Je passe de long moment à retourner la situation dans tous les sens. Non seulement pour comprendre mais aussi pour pouvoir lui décrire ce qu'il s'est passé.
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Niri Miladir
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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] EmptyDim 4 Mai 2014 - 11:18

Tandis qu'Aodrène se blottissait comme un petit animal blessé à ses côtés, Niri regardait vers l'extérieur les bras croisés munie de son éternelle placidité. L'heure n'était plus aux palabres. Une rude marche les attendant demain, elle n'avait pas d'autre préoccupation que de savoir si les routes seraient praticable au petit matin, ou dans un état désastreux. Partager la proximité de l'éladrin n'entrait pas vraiment en ligne de compte. Elle médita quelques instants, jusqu'à entendre la respiration de son acolyte se faire plus ténue, profonde. Alors elle se glissa dans sa fourrure épaisse et chaude pour sombrer dans un sommeil de plomb.

Au beau milieu de la nuit, un étau se referma sur le corps de l'éladrine qui se réveilla en sursaut. Ouvrant les yeux dans l'obscurité pour comprendre, automatiquement sa main chercha sa lame. Et puis alors, elle se souvint, avant d'entendre une voix confuse, qu'Aodrène reposait près d'elle. Ses épaules s'affaissèrent puis elle fit rouler ses yeux avec une pointe d'exaspération mêlée de fatigue. Qu'avait-il donc à agripper les gens de la sorte en pleine nuit ? Elle se retourna, faisant comme si rien n'était et se laissa border avec délicatesse. Au moins, l'homme savait-il faire preuve de bienveillance...

Sans plus s'interroger d'avantage, Niri replongea dans un sommeil imperturbable jusqu'au petit matin.

La lueur de l'aube filtrait à travers les nuages restant. L'atmosphère était moins lourde, l'orage s'en était allé, ne laissant dans son sillage que des terres humides et mornes. Avec un frisson, la maîtresse d'arme émergea de son sommeil. Son premier réflexe fut de déterminer ce qui avait changé depuis la veille... hormis le feu, rien. Puis elle se retourna sur sa couche pour fixer l'éladrin qui ne dormait manifestement plus.

"Bonjour." fit-elle simplement en le regardant, le visage posé sur ses deux mains jointes. Un autre frisson la motiva pour se lever en se frottant les yeux. Bon point, il ne pleuvait plus.

"Quelque chose ne va pas...?"
demanda-t-elle ensuite en faisant de grands efforts pour ne pas claquer des dents, comme elle voyait bien qu'Aodrène était miné pour une raison qu'elle devinait... "Tu regrette de t'être jeté dan mes bras cette nuit, peut-être ?" Elle rigola doucement, guère désireuse d'en savoir d'avantage sur ses motivations.

Pendant ce temps, elle alla chercher sa gourde pour en boire une longue lampée, l'abandonnant ensuite à l'homme s'il en voulait. Ses vêtements avaient largement eu le temps de sécher, aussi se hâtait-elle de rassembla ses affaires, puis s'habilla convenablement en resserrant autour de son corps, corset, gants, jambières puis armes.

"Alors...tu veux aller voir en Norpalie si les tiens s'y trouvent...? Après tout...je viens d'en partir, mais je peux aussi y retourner. j'ai quelques contacts là-bas."


Ce faisant, elle regardait Aodrène par intermittence en finissant de se préparer. Lambiner n'étant pas son fort. Surtout dans cette grotte qui était définitivement trop humide à son goût. Elle rejeta sa cape sur ses épaules. Resserra les affaires sur le dos de Brume et empaqueta les restes de viande de la veille dans son sac à dos. Elle était prête.

Avec vivacité, elle enfourcha Brume avant de tendre une main vers l'éladrin, quel qu'était son choix concernant leur destination.

"Tu peux monter avec moi."


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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] EmptyMar 6 Mai 2014 - 15:42



Niri se retourne et m’adresse un petit bonjour auquel je réponds poliment. Elle se lève et se frotte les yeux puis me taquine sur les évènements de la nuit. Je ne regrette pas vraiment de m’être jeté dans ses bras pour reprendre son expression. ça non ce n’était pas la partie désagréable de la nuit, c’était surtout ce rêve. Plus qu’intriguant c’était comme des souvenirs de la traversé qui remontaient. Cela commençait enfin. “J’espère juste ne pas t’avoir dérangé”. Pendant ce temps elle va chercher sa gourde et boit longuement avant de me la tendre. Je l’attrape. Elle n’a pas l’air de tenir compte de la péripétie de cette nuit. Tant mieux ! Je bois également et la remercie. Elle me donne beaucoup, il faudra que je trouve un moyen de la remercier pour tout ça.

Niri se dirige vers ses affaire pendant que je me lève. Elle se presse d’enfiler et de ressérer ses vêtements, je suis bouche béé devant ce spectacle. un mélange de grâce et de délicatesse, le tout rythmé par des mouvements vifs mais précis, c’est une chorégraphie bien rodée. Je reste à contempler incapable de faire autre chose. Depuis que je suis en Hydrasil c'est la première fois que je me retrouve avec l'un des miens. Elle m'intrigue tantôt attentionnée et par moment beaucoup plus froide. Ses sourires ravageurs sont parfois remplacés par une expression neutre et déterminée, elle est mystérieuse mais jusqu'à présent toujours d'un grand secour.

Je me ressaisi enfin alors qu’elle est ressère la dernière pièce. Elle semble ne pas aimer traîner je me hâte d’attraper mon armure enfin sèche et l’enfile rapidement. Je prends un peu plus de temps à l’ajuster mais cela reste assez rapide tout de même. Son arme que je n’avais jusqu’alors pas détaillé est vraiment très jolie. Une arme forgée par un Eladrin à n’en pas douter. Finement travaillé , elle semble légère et redoutable, je m’attarde sur cette arme, sans doute plus que je n’aurais du en de telles circonstances. J'aimerais la prendre en main, tester son équilibre, son affûtage. Elle en prends visiblement grand soin, comme de tout le reste de ses affaires.

"Alors...tu veux aller voir en Norpalie si les tiens s'y trouvent...? Après tout...je viens d'en partir, mais je peux aussi y retourner. j'ai quelques contacts là-bas."


Je prends mes armes et les ranges à mes cotés, chaque dague à son coté et les 4 couteaux de lancé sont à leur places dans le dos de l'armure. Avant de les ranger je les inspecte soigneusement. A la première occasion je les affûte, cela ne leur fera pas de mal. Une fois vêtu et prête elle regroupe les reste du repas d’hier, prépare sa monture et l’enfourche puis me tend la main et accompagne son geste d’une invitation à chevaucher avec elle.  D’abord déconcerté par cette offre, je regarde son visage radieux et me décide à attraper la main de la jeune Eladrine et reponds chaleureusement à son offre “Avec un grand plaisir”.
Assis derrière elle, la position m’est peu confortable. Je m’y ferais très certainement, au moins je ne voyage plus seul et je devrais aller bien plus vite qu’à pied. J’ai également une guide et j’espère une camarade de voyage agréable.  

Allons vers le sud, je n’ai pas de destination précise. Je te laisse le choix, si tu as une préférence ou une idée. Sinon allons à Fort-Froid !


Je me moque bien de l’endroit où nous allons du moment que nous allons vers le sud et qu’elle m’accompagne. Je suis assez mal à l’aise à l’arrière du cheval, je ne sais comment me tenir. Je passe donc une main autour de sa taille afin de ne pas tomber. Je suis hésitant quand au placement de cette main, je ne veux pas la gêner où la mettre mal à l’aise. Je pense que la situation l’amuse. Je décide donc de passer l’autre mains et de me tenir comme il se doit en étant le moins gênant possible.

La monture se met en route et nous partons, j’essaie de m’adapter au rythme du cheval, au début déséquilibré je prends assez vite mes marques. Niri est à son aise, droite et fière. Le froid de la région me déstabilise un peu. Mais ça devrait bien se passer, je me trouverais une cape plus adapté à la prochaine auberge où au prochain marchand. En attendant je laisse peu d’espace entre l’Eladrine et moi. Cela augmente grandement ma stabilité, je suis les mouvements de la cavalière qui est en adéquation avec ceux de sa monture et cela me permet d’avoir plus chaud en empêchant le vent de s’engouffrer entre nous deux.

Les douleurs en lien avec notre rencontre se réveillent et me laissent quelques peu crispé. Chaque coup de sabot sur le sol résonne en moi comme si je prenais le coup. Heureusement que nous n'allons qu'au pas pour l'instant. Je présume que cela ne va pas durer et j'espère m'habituer d'ici à ce qu'on aille plus vite. Le voyage commence donc assez agréablement. Je m’en remet entièrement à elle et lui murmure

"Merci"

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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] EmptySam 10 Mai 2014 - 6:54

Aodrène semblait hypnotisé par ses faits et gestes. A mesure que Niri s'était préparée, ce détail n'avait pu lui échapper tant il était flagrant d'évidence. Elle l'invitait à partager le dos de sa monture, et alors qu'il acceptait avec empressement, elle le sentit se blottir derrière elle avec hésitation. Comme c'était touchant. Rigolant mentalement devant tant de pudeur et d'innocence, la cavalière entama la descente inverse du chemin qu'elle avait emprunté la veille. Bien qu'humide, la chaussée caillouteuse ne serait pas aussi difficile à passer qu'elle l'avait imaginé.

"Ne fais pas tant de manière voyons..."
Elle sourit à l'horizon qui se profilait face à eux, et resserra l’étreinte de l'homme autour de sa taille. "Ces routes sont traitresses, il ne faudrait pas que tu tombe n'est-ce pas ?"

Elle sentit la chaleur de l'homme contre son dos et en éprouva bien malgré elle une légère excitation. Depuis quand ne s'était-elle pas abandonnée aux caresses d'un homme ? L'idée lui parut subitement grotesque. Elle ne savait pas vraiment ce qu'il allait advenir de lui par la suite. Peut-être retrouverait-il les siens. Elle l'espérait autant que cela lui importait peu finalement. Mais présentement, même si Niri n'arrivait pas à savoir si elle voulait le connaître davantage ou non, cette rencontre n'était pas pour lui déplaire.

Alors, redressant l'échine, l'éladrine se concentra sur le pas rythmée de Brume. Cela faisait un peu plus d'une heure à présent qu'ils chevauchaient quand la voix rauque de l'homme résonna doucement à son oreille en un simple Merci. Niri frissonna avant de retrouver ses esprits. Elle n'ajouta rien et se contenta de tapoter la main enserrant sa taille. Le vent leur rapportait l'odeur de la terre humide et de la résine des pins alentours. Cette journée serait belle...

Sur le chemin, ils croisèrent une caravane marchande qui se contenta de les fixer avec une rudesse blasée, aucun mot ne fut échangé. Au dessus des arbres, plus haut dans le roc, les portes de Fort-Froid se dressaient à un peu plus d'une heure de là, hautes et majestueuses encrée dans la montagne. Le trajet s'était déroulé dans le silence, c'était à peine s'ils avaient mangé en route, mais le rythme avait été apaisant. Niri avait prêté sa couverture à Aodrène pour qu'il ne subisse le froid mordant de la Norpalie. Le temps qu'il se trouve quelque chose de digne à se mettre sur le dos cela ferait l'affaire.

"Et voilà, Fort-Froid..."
fit-elle de sa voix claire. "Il semble que je sois liée à cet endroit..." Elle rigola doucement. "C'est plus beau que dans mon souvenir de la veille. Peut-être parce que le ciel est dégagé..."

Elle s'était interrompit pour contempler la ville fortifée pendant une minute. Ils n'était plus loin.

Lorsqu'ils pénétrèrent enfin dans l'enceinte, des visages se retournèrent sur les cavaliers mais avec plus d'intérêt que précédemment. En ces derniers mois, Niri avait mémorisés plusieurs visage. Peut-être ceux-là se souviendraient-ils d'elle pour longtemps. Elle sourit patiemment.

"Ce soir l'ami, nous dormirons au "Lion Courtois". Les chambres y sont propre et les repas goûteux. Qui plus est, c'est un bon endroit pour se renseigner."


Il était un peu plus de 18h. La devanture de l'auberge ne payait pas de mine, faite de bois et de pierre rustique, mais il en suintait une espèce de chaleur bienheureuse. En toute heure les gens venaient s'y détendre, cherchant le réconfort de l'alcool comme la sympathie du tenancier. Niri se dirigea directement à l'arrière du bâtiment, où un étable avait été aménagé pour les voyageurs. Elle mit pied à terre et aida Aodrène à faire de même avant d'aller trouver une place pour Brume.

"Niri !!!"
s'écria une voix forte et rocailleuse. "Déjà de retour !?"

Un rire tonitruant résonna dans toute la salle, et les quelques clients se tournèrent avec curiosité sur les Éladrins. L'interpellée sourit avec bon cœur avant de s'approcher du comptoir en faisant signe à Ao de faire de même.

"Bonsoir Teorn."
dit-elle d'un ton entendu. " Il nous faudrait deux chambres pour quelques jours. J'ai aussi mit Brume à l'étable. Mon ami et moi-même avons quelques affaires à régler..."

L'homme, d'un naturel avenant, la quarantaine bien entamée, ventripotent, se tourna vers Aodrène avec un sourire sincère. Il le détailla sans pouvoir cacher sa curiosité avant de se retourner vers Niri avec une lueur dans les yeux.

"Haha, ben c'est qu'y a pas de problème ! Tu sais certains regrettaient déjà ton départ..."


"Je me demande vraiment à qui je pourrai manquer..."
railla Niri en le coupant avec un air espiègle, peu désireuse d'entrer dans ce petit jeu.

"M'enfin, je vous réserve les deux chambre du fond à l'étage. (Il leur donna les clefs avant de revenir à ses affaires.) Alors, qu'est-ce qu'y vous amène à Fort-Froid ?" demanda-t-il d'un air comploteur, incapable de retenir sa langue en regardant Aodrène. "Greta ! Apporte-nous cette nouvelle bière, tu sais !"

La dénommée Greta, nièce du tavernier ne répondit pas mais on entendit une porte claquer au fond de l'arrière boutique. L'homme haussa les épaules avec un soupire. Si au début lorsque Niri avait commencé à fréquenter son établissement, il s'était montré plus que soupçonneux voir dur envers elle, les mois passants et les dires allant bon train, il avait fini par réviser son jugement. Désormais, il était persuadé qu'elle était pour quelque chose dans la nouvelle prospérité de son humble taverne.

"Je reviens, je vais poser tout ça dans la chambre..."
décréta Niri, le coin de ses lèvres retroussé par un sourire, sans laisser aux deux hommes loisir de la retenir.

Teorn se pencha sur son bar afin d'entendre la réponse qu'Aodrène voudrait bien lui donner, puis ajouta de manière à ce que seul lui ne l'entende :

"Vous êtes proches tous les deux ?"


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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] EmptySam 10 Mai 2014 - 18:50



Niri resserre ma prise autour de sa taille en prétextant la traîtrise des routes de la région. Elle fait ça de façon malicieuse, a mon avis ce n’est pas pour lui déplaire et pour m’avouer les choses, cela ne me déplaît pas non plus. Niri est vraiment une femme de toute beauté. Je reprends vite le contrôle de mes pensées avant qu’elles ne divaguent.

J’admire le paysage, très différent de tout ce que j’ai connu jusqu’à présent, que ce soit sur ce continent ou sur Etragore. La neige tout d’abord et ce froid si intense. SI Niri ne m’avait laissé sa couverture je pense que la morsure de ce dernier aurait été pour moi un douloureux souvenir. Nous croisons une caravane de marchand. Leur regard est rude, n’ont ils encore jamais vu d’Eladrin ou est-ce ce pays si dur qui rends les hommes ainsi ? Pas un mot n’est échangé, je me contente de faire comme tout le monde fait et la caravane passe. Un peu plus lion quelques lièvres des neiges semblent faire la course ou fuir quelques dangers. Quand à moi la cadence du cheval me berce, je pose ma joue sur son épaule, le contact de sa cape doux comme la peau d’un lapin est agréable, je suis bien.

Au bout d’un moment de marche Niri annonce Fort-Froid et ajoute en rigolant qu’elle doit être lié a cet endroit. Ce n’est sûrement pas la première fois qu’elle vient en ces lieux. Je découvre pour ma part des murs imposants comme sculptés à même la roche. La muraille ne semble faire qu’un avec la montagne. Je me sens insignifiant devant un tel ouvrage, il force le respect. Après être passé devant ces lourdes portes nous somme enfin dans la ville fortifiée. Les gens se retournent sur notre passage. J’aurais aimé une entré plus discrète comme à mon habitude mais Niri semble aimer passer par la grande porte. Elle à l’air de bien connaître les lieux.

"Ce soir l'ami, nous dormirons au "Lion Courtois". Les chambres y sont propre et les repas goûteux. Qui plus est, c'est un bon endroit pour se renseigner."

Soit nous irons donc à cet auberge, je ne connais pas donc je m’en remet encore une fois à elle. C’est une auberge ancienne, le bois et la pierre s’y mèlent, elle n’est pas tape à l’oeil et ne ressemble pas non plus à un trou pour voyous, le genre d’établissement où j’aime me rendre. Nous allons poser sa monture à l’arrière de l’auberge, puis nous entrons. L’ambiance est joyeuse à l’intérieur, des gens chantent d’autres rient, on s’y sent tout de de suite bien.

Le nom de Niri est lancé dans les airs. Le tenancier heureux de voir l’Eladrine l’interepelle, Niri s’avance donc au comptoir et m’invite d’un signe de main à faire pareil, je ne dis rien et m’exécute. Elle réserve deux chambres, le tenancier se tourna vers moi et me sourit. Son visage est sincère mais son attitude méfiante, détailler les gens de la sorte n’est pas du meilleur effet. D’un autre coté, un inconnu en arme ne donne pas forcément envie d’être accueillant. Lui même est d’un bel âge, énergique, souriant, sans aucun doute un bon vivant. Niri et lui échangent quelques mots puis Niri prends congé.

Le tenancier se penche alors sur son bar afin d’échanger quelques paroles plus personnelles. "Vous êtes proches tous les deux ?" Je ne change pas d’expression et réponds d’une voie audible par tous ceux proche de nous. “Auriez vous l’amabilité de nous servir un bon repas chaud quand Niri sera de retour parmi nous ?” Je lui souri et dépose le montant sur le comptoir. "A quel jeu joues-tu ? Evites tu mes questions ?" Il voulait sans doute en savoir plus sur celui qui accompagne son amie. Un sentiment honorable mais qui ne le regarde en rien. Je lui chuchote donc “Vous avez été assez intelligent pour trouver cela tout seul, peut-être devinerez vous aussi qu’il est peu judicieux d’insister. Vous lui demanderez.” Puis d’un ton plus haut “Je comprends que vous ne vouliez pas donner vos recettes et je suis sur que vous allez nous servir un plat délicieux, j’ai hâte de goûter à votre cuisine.”

Le tenancier se redresse, je regarde souriant et ajoute: Pouvez vous faire préparer de l’eau chaude, après ce voyage je souhaite me détendre un peu et me laver. Un savon serais également le bienvenu, et si vous pouviez prévoir un grand baquet d’eau, j’aime m’étendre. Après le repas ce sera parfait, vraiment Je paierais évidement  ce service.” Je suppose qu’il s’agit là d’une drôle de demande à la vue de sa mine déconfite. Je le fixe du regard, ce n’est pas une demande farfelue, je souhaite vraiment ce bain. Je dois me laver.

Je me retourne et pars en quête d’une table. L’une d’elle m’est toute destinée, dans un coin de la salle, à l’abri d’éventuels enquiquineurs, une chandelle posé dessus.  Deux chaises de chaque cotés. Je prends place le dos au mur afin de la voir revenir. Je m’accorde le temps de regarder les autres clients de la taverne, je ne discerne pas de menace particulière et commence à me détendre. La chaleur de la pièce emplit mon être. C’est un sentiment agréable après ces heures passées dans le froid. Je me réconforte en me disant que cela aurait pu être bien pire, j’aurais pu faire le voyage à pied en ayant encore plus froid mais surtout seul.

Niri revient alors dans la salle, je lui fait un signe de main pour lui indiquer où je me trouve. Elle me rejoint donc à la table et le tenancier nous apporte aussitôt deux belles assiètes et de quoi boire.Je nous ai commandé à mangé, j’espère que tu as faim”. Niri prends place et après avoir attendu un petit peu, je commence mon repas. Il n’y a pas à dire c’est exquis ! Je dois penser à féliciter le cuisinier. Je dis en rigolant "Pas aussi bon que le bouc grillé mais le cuistôt se défend bien”. Je continue de manger, Niri en fait autant. Le repas avalé je suis repus. Je reste un petit temps à ne rien faire, juste fixer l’Eladrine devant moi et profiter du moment présent.

“J’ai demandé à ce que l’on prépare un grand bain d’eau chaude et du savon. Si tu souhaite l’utiliser je te laisse commencer. Voici ma clef.” Je glisse ma clef de chambre sur la table jusque sa main, puis doucement j’ajoute “n’oublie pas de m’appeler quand tu auras fini, de préférence avant que l’eau ne soit froide “ Je lui fait un petit clin d’oeil et me laisse aller contre le dossier de ma chaise.


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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] EmptyDim 11 Mai 2014 - 6:30

L'odeur gourmande de la viande grillée mêlée à une sorte de miel flottait dans l'air tandis que l'éladrine montait l'escalier. Voilà qui annonçait des délices pour le soupé de ce soir. Le repas frugale qu'ils s'étaient octroyé pendant ce jour de voyage n'avait pas rassasié son estomac de toute évidence. Avant de disparaître de la vue des hommes, Niri leur jeta un dernier regard ampli de curiosité. Elle savait pertinemment que Teorn aimait se mêler de ce qui ne le regardait pas, et quelque part, cette idée n'était pas sans lui arracher quelques sourires compatissants pour Aodrène.

Ceci étant, elle disparu et rejoignit sa chambre, chargée de ses affaires personnelles. Le loquet se déverrouilla dans un grincement métallique après trois tours dans la serrure. La porte s'ouvrit sur une chambrée modeste mais propre, munie d'un grand lit, d'une petite table avec une chaise et de bougies. L'odeur du bois était agréable. Après avoir déposé son fardeau, la maîtresse d'arme se dirigea vers l'unique fenêtre pour l'ouvrir en grand. Dehors, l'obscurité tombait déjà, menaçant d'engloutir la ville avec ses habitants. Des rires commençaient à se rependre de la taverne jusqu'à l'extérieur. Teorn devait avoir loué les services d'un joueur de flûte ce soir là à en juger par la sonorité joviale et dynamique qui se faisait entendre...

Après avoir contrôlé les alentours, silencieuse, Niri referma la fenêtre et redescendit dans la salle principale. Trouver Aodrène ne fut pas compliqué, il était tranquillement appuyé dans un coin à l'attendre, il leva la main à son attention. Son regard vif et poignant trouva directement celui de la guerrière comme aimanté, et elle sentit un étrange sentiment la parcourir. Ignorant ce fait, elle parcourut l'assemblée du regard pour rompre ce contact visuel excessivement gênant, fit un petit sourire à Teorn puis rejoignit l'éladrin.
“Je nous ai commandé à mangé, j’espère que tu as faim”

"Oui, c'est parfait ! Cette odeur qui se repend depuis les cuisines est tout bonnement à se damner..."
Elle lui adressa un sourire lumineux avant de s'asseoir en posant ses coudes sur la table.

Teorn arriva à cet instant avec les bras chargé de leur assiettes, fumante et alléchante à souhait. Il adressa un petit clin d'oeil à Niri avant de poser le tout devant les éladrins ainsi qu'un pichet d'eau.

"Si vous avez besoin de quoique ce soit d'autre..."
Il s'essuya les mains sur son tablier puis s'éclipsa répondre à une autre commande.

Les éladrins firent honneur à cette nourriture qui eut tôt fait de disparaître de leur assiette. Niri repoussa distraitement son plat vide et adressa un regard aimable à l'homme en face d'elle. Pour une raison inconnu, il semblait prendre plaisir à la couver du regard. La jeune dame se prit au jeu de cette étude attentive et se surprit à y prendre plaisir. Les traits fins d'Aodrène, ses méplats virils et son regard franc...tout cela devait vraiment troubler les premières donzelles venues. Presque tristement, Miladir se rendit compte qu'elle ne faisait pas exception à la règle, un coin de sa bouche se releva avec dédain.

Elle inspira calmement en rabattant ses cils de manière à pouvoir fixer alternativement le bois de la table et...le bois de la table. Le silence qui les liait fut brisé par l'homme lorsqu'il annonça la délicieuse idée d'avoir demandé un bain. Niri observa la main masculine se glisser jusqu'à la sienne qui enserrait son verre d'eau distraitement. Elle dégluti comme son esprit se perdait dans quelques sinueux recoins. Dans un mouvement fluide, après un moment d'hésitation, elle alla prendre la clef et effleura distraitement la main d'Aodrène.

"J'avoue que l'idée n'est pas pour me déplaire...c'est très délicat de ta part. Merci."
Elle se passa une main sur la nuque en lui adressant un sourire accompagné d'un regard étincelant. "Tu n'as qu'à monter dans dix minutes...au cas où je m'endormirai. Je ne fermerai pas à clef."

Elle se releva et après un dernier regard plein de gratitude dans sa direction, s'éloigna de sa démarche féline.

Deux minutes plus tard, elle trouvait avec ravissement le baquet d'eau fumante qui trônait au milieu de la chambre d'Aodrène. Une bougie a moitié consumée brûlait timidement. Délicatement, elle se pencha et effleura l'eau de sa main pour jauger de sa chaleur. Parfaite...  Du linge avait été déposé sur un petit tabouret pour leur permettre de s'essuyer. En vitesse, elle défit ses effets et dénoua sa longue chevelure, posa une dague au bord du bain et s'y glissa avec délectation. Avec étonnement, elle se rendit compte que l'eau avait été parfumée avec une sorte de fragrance qui rappelait les pins. Tout son corps se dénoua grâce à la chaleur...et bientôt, elle perdit la notion du temps...

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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] EmptyDim 11 Mai 2014 - 10:25



Niri prends donc la clef en effleurant ma main. Un frisson me parcours, il y avait longtemps que je n’avais pas été frappé d’un tel frisson. Et pourtant la pièce est bien chauffé, il n’y a pas de courant d’air, ce n’est manifestement pas le froid qui fait cet effet. Mais bien Niri. Je la regarde donc, devant moi, la main derrière la nuque et ses yeux dans les miens. Un regard ravageur, il me laisse mal à l’aise, ses yeux étincellent comme si elle lis en moi, comme si elle me déshabille. Sensation étrange, désagréable au départ mais quand je voie le sourire qui les accompagne cela me ravie. Je ne sais quoi penser, mon esprit est embrouillé, je sais juste que je suis content d’être là. Elle me charge de venir la réveiller dans une dizaine de minute au cas où elle s’endormirait puis se lève et prends la direction des chambres.

Je la regarde partir encore songeur. Elle a une démarche bien particulière, pleine de grâce et de finesse. Elle quitte maintenant la pièce, je reste à fixer le dernier endroit où elle se trouvait il y a peu, toujours perdu dans mes pensées. Le patron arrive à la table. “Alors bien mangé ?” “Un vrai régal, un repas royal !” Il semble content de la réponse, prends les assiettes et s’en retourne vers la cuisine. Un homme charmant après tout. Je repense à ces derniers jours, mes dernières aventures. La chance ne me souriant pas et puis la roue à tournée. J’espère que cela va durer ainsi. Les choses se passent plutôt bien avec Niri. Cela fait maintenant plusieurs minutes que je suis assis là et que j’attends. Il va être l’heure de monter, j’attends ce bain depuis ma chute avec le bouc. Je dois me débarrasser de toute cette terre et enfin me sentir propre.

Je me lève et traverse la salle d’un bon pas, je me dirige alors vers les chambres, arrive devant la mienne. Je tends le bras pour ouvrir la porte, mais un long moment d’hésitation me prends alors. Il est plus sage et courtois de frapper, sait-on jamais. Je frappe donc trois petits coups contre la porte de bois. Aucune réponse, elle a du s’endormir. Je joue avec la poignée et la porte s’ouvre doucement. Je me faufile dans l’ouverture et referme la porte avec précaution. Je verrouille la serrure mais laisse la clef dessus. Simple précaution..

Je me retourne enfin et découvre la pièce. Une table, une chaise et un lit simple avec des draps propres. Le vrai spectacle se trouve au milieu de la pièce, un grand baquet d’eau fumante et Niri endormie au milieu. La pièce est éclairée par une bougie qui ne vas pas tarder à s’éteindre. Les reflets de la flamme dansent sur la chevelure de Niri. Elle a de l’eau jusque sous le menton, sa tête penche légèrement du coté du lit. Sa dague est posé à coté d’elle, je vais essayé de ne pas lui faire peur, je n’aimerais pas faire connaissance avec son arme dans de telles circonstances. Je me dirige à pas de loup près du lit, m’y assieds et réfléchis aux différentes options s’offrant à moi.

Je commence à défaire les fixations de mon armures. Toujours en douceur sans faire de bruits, je finis par l’enlever et la poser sur le lit, mes armes juste à coté. Je n’ai plus sur moi que mon pantalon de lin, l’atmosphère de la pièce est calme et propice à la détente, je m’avance près du bain et m’accroupi près de Niri. Et dans un murmure je chuchote à son oreille : “Niri, jolie dormeuse…”
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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] EmptyDim 11 Mai 2014 - 11:17

Bercée par la douce effluve et la chaleur de l'eau...Niri s'était assoupie. Dans son esprit apaisé, une chanson ancienne résonnait, comme la réminiscence de vieux souvenirs. Un appel mué en désespoir vacilla d'écho en écho. Une ombre s'approchait, amie ou ennemie, elle n'aurait sus le dire. Pourtant, elle resta debout jusqu'à la fin...triste spectatrice tandis que tous tombaient...les uns après les autres, des affres d'un mal invisible et dévastateur.

Une nouvelle voix lui parvint alors, un murmure, doux comme le miel.

“Niri, jolie dormeuse…”


"Arakan ?"
répondit-elle d'une voix à peine audible et teinté d'espoir.

Ses iris pâle s'ouvrirent alors sur la réalité. Avec un petit hoquet de stupeur et dans un sursaut qui la fit se redresser dans la baignoire, elle manqua de tout faire déborder. Sa chevelure se colla sur sa peau humide et elle se retourna directement sur Aodrène, comme elle se souvenait tout à coup. Il était accroupit à ses côtés, c'était lui qui avait parlé, et non Arakan...quelle idiote elle faisait. Elle croisa ses yeux et réalisa aussitôt ce qu'il venait de se passer. Rougissant comme la plus effarouchée des jouvencelles, Niri passa un bras maladroit sur sa poitrine tout en cherchant de son autre main la serviette. Tâtonnant, elle fini par s'en emparer...

"J-je suis confuse... je crois que je me suis endormie..."
commenter l’évidence était tout ce qu'elle trouva de mieux à dire sur le coup.

A la va vite, elle offrit à l'homme la vue délicate de son dos courbé, perlé d'eau, et sorti du bain pour s'envelopper dans le tissu. Ceci accomplit, elle fut frappé par la proximité et le rayonnement magnétique qu'Aodrène exerçait en se retournant. Niri sentit son cœur tambouriner dans sa poitrine alors qu'elle n'osait plus faire un geste. Pourquoi prenait-elle subitement conscience, là maintenant, qu'un homme et une femme, seuls et à demi vêtu, n'étaient pas fait pour partager la même pièce ? Surtout que malgré tout, elle ne parvenait pas à décrocher son regard de la vision qu'il lui offrait. Quand bien même, la sienne n'était pas plus envieuse... Ils n'étaient pas très loin l'un de l'autre, la chambre n'offrant pas tant d'espace que ça...

L'éladrine cligna des yeux à deux reprise pour rompre le sortilège. Elle se passa une main hésitante sur le bras pour en chasser les frissons et fronça les sourcils. Elle ne le connaissait pas. Se sentir attiré de la sorte était juste ridicule, en plus d'être indécent !

Elle sourit avec une once d’embarras, n'ayant rien perdu de sa soudaine rougeur sur le visage, et chercha une excuse pour s'en aller...

"Euh...j'ai oublié de prendre mes affaires pour me changer...je vais aller dans l'autre chambre. Tu peux profiter du bain, il est encore chaud...je crois."


Et joignant le geste à la parole, elle tenta une fuite en passant à côté de l'éladrin. Se focaliser sur la porte était vraiment difficile... mais elle allait l'atteindre...peut-être...


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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] EmptyDim 11 Mai 2014 - 17:12



“Arakan ? “

Niri ouvre les yeux après avoir prononcé d’une voie très faible ce nom. Elle sursaute et se redresse dans le bain. Elle se tourne vers moi, surprise, presque paniquée. J’ai du la tirer d’un rêve très prenant. Je ne peux pas m’empêcher de sourire, elle si fier jusqu’à présent. Elle rougie en cachant sa poitrine d’une main et en cherchant sa serviette de l’autre main. Je rougie aussi, autant gêné qu’elle de l’avoir éveillé ainsi et de l’avoir mise dans pareille situation. Je n’ose pas bouger, mes yeux dans les siens, je suis béat.

"J-je suis confuse... je crois que je me suis endormie..."

Elle est embarrassé mais réussi quand même à me lancer ces quelques mots. Je n’arrive pas à répondre, j’aimerais, mais je ne sais pas quoi dire, de toute façon je ne peux rien dire, mon esprit à cessé de fonctionner. Elle m’offre ensuite la vu de son dos pour sortir de son bain.  Ses longs cheveux blonds laissant coulé de l’eau dans son dos. Sa peau lisse et humide brille à la lumière de la chandelle. La flamme de la bougie se reflète dans les gouttes qui descendent le long de son dos, comme mile petites perles d’or. Je me relève en même temps qu’elle. Elle se retourne à nouveau vers moi, nous étions tous les deux dans le même état, ne sachant pas quoi faire. Comme hypnotisé l’un par l’autre.

Elle cligne des yeux et frissonne. Ensuite toujours aussi rouge elle balbutia une excuse pour prendre congé. Et elle glisse hésitante vers la porte. C’est le moment, je dois agir maintenant, où alors je serais juste resté là à ne rien faire. Je lui attrape la main fermement pour qu’elle ne glisse pas. Elle arrête sa progression, je relâche ma main, et rends ma prise plus douce.

“Je ne voulais pas te faire peur”, je tire légèrement sur son bras pour qu’elle fasse un pas vers moi pendant que j’en fait un vers elle, “je t’en prie profite du bain, je te tiendrais compagnie”.

Nous étions juste l’un devant l’autre maintenant, presque collé l’un à l’autre. Il y à bien longtemps que je n’avais été dans une situation similaire. Mais d’un coup à l’envie et au désire se mêle un autre sentiment. La peur, pas la peur qui me ferait fuir, mais la peur de mal faire, la peur de décevoir. Un bien curieux sentiment pour quelqu’un que je connais depuis si peu de temps. Je ne peux décrocher mon regard de son visage, j’ai chaud. J’ai maintenant complètement relaché ma prise. Elle est libre de partir mais toujours aussi hésitante.

Avant qu’elle ne se décide je m’approche  les yeux fermés et juste a coté de son oreille murmure un délicat “Merci, merci pour tout”. Ma joue contre la sienne, la sensation est grisante, mon coeur s'accélère, le temps semble s'arrêter...

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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] EmptyDim 11 Mai 2014 - 17:58

En proie à un émoi aussi vif qu'impromptu, Niri comptait bien s'éclipser de cette fournaise qu'était devenue cette chambre...mais c'était sans compter sur le fait qu'Aodrène ne la rattrape. Fermement, puis délicatement, sa main l'interrompit dans sa fuite en se refermant sur son poignet. Le contact fit imperceptiblement sursauter l'éladrine qui n'osa pas relever tout de suite le visage sur l'homme. Que se passait-il au juste ? La demoiselle fronce les sourcils, s'entêtant à fixer ses pieds humide sur le sol. Elle vit ceux d'Ao se positionner face à elle, et réprima une légère panique.

Si dans son travail la demoiselle pouvait faire abstraction de tout pour rester concentrée sur un objectif concret. Si en combat singulier, elle pouvait se targuer de l'emporter sur bien des adversaires... pour tout ce qui se relevait du domaine sentimentale, elle se sentait comme désarmée. Les forces invisibles qui entraient en jeu n'étaient pas loyales. Elle trouvait cela injuste, effrayant et tellement enivrant à la fois...

Y gouter était comme tremper ses lèvres dans le plus doux des nectars. Il y avait ceux qui en redemandaient encore et encore...et puis, les autres, les âmes sensibles qui ne voulaient pas tomber dans le piège. Niri faisait partie de ces personnes-là, elle préférait garder le contrôle sur ses affaires comme ses émotions. Pourtant...au lieu de s'écouter et de partir, elle resta là planté face à l'éladrin séduisant qui lui faisait face. Péniblement, elle fit remonter sur lui ses yeux, passant de ses mains à son torse large et protecteur...pour parvenir finalement à ses lèvres pleine et sensuelles.

Il choisit ce moment pour se pencher sur elle, lui effleurant la joue pour aller porter sa bouche auprès de son oreille. Niri sentit son souffle se coincer dans sa gorge avec appréhension comme elle détournait la tête.

Et puis, la voix résonna au creux de son cou, et il lui sembla capter les pulsations d'Ao malgré l'espace qui les séparait. Mais de quoi diable la remerciait-il ? Prenait-il plaisir à la voir ainsi rougir et frémir comme une vierge effarouchée ? Cela était absurde.

"Je ne vois pas pourquoi tu me remercie..."
commença-t-elle hésitante. "Serait-ce que le spectacle t'a plut..?"

Elle eut un petit rire jaune. Puis, réfléchissant, elle sembla se relaxer. Finalement, elle posa une main franche sur le torse dénudé de l'homme, y prit appui de tout son corps avant de pousser sur la pointe de ses pieds et arriver jusqu'à son oreille. Là, elle murmura d'une voix taquine :

"C'est moi qui te remercie pour le bain. Profite-en pendant que c'est encore chaud..."


Après quoi, se permettant un léger épanchement, elle déposa un petit baiser à la naissance de sa bouche. Elle ferma les yeux et y mit toute la chaleur que le moment lui inspirait, peut-être pour tenter de chasser ce flot d’excitation. Mais au contraire, cela ne fit qu'empirer les choses. A grand peine elle se détacha et secoua la tête pour reprendre ses esprits. Elle avait besoin du froid pour se reprendre, elle s'excusa maladroitement tout en se promettant qu'elle en avait fini des excuses pour le mois à venir.

"Quand tu aura terminé tes ablutions, et si tu n'as pas trop sommeil nous pourrons discuter un peu de la marche à suivre de ces prochains jours...tu sais où me trouver."


Elle lui adressa un sourire sans oser le regarder outre mesure, et s'éclipsa à pas de chat, laissant dans son sillage quelques gouttelettes attestant de sa présence ici...

Une fois dans sa chambre, elle referma sa porte dans son dos et s'appuya sur celle-ci. Par les dieux quel effort surhumain avait-elle du faire pour partir sans succomber ! Elle tenta bien de comprendre, après un bref instant à n'oser bouger...en vain. En fin de compte, cela pouvait s'expliquer par la nostalgie que lui inspirait les siens. Non...? Avec vitesse, elle s'essuya et se vêtit d'une simple chemise ample et blanche qu'elle avait de rechange, puis remit ses chausses. Pendant cinq bonnes minutes elle resta le nez dehors à sa fenêtre, préférant le froid à la cette chaleur torride ; puis elle alla s'étendre sur son lit, les jambes croisés...

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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] EmptyLun 12 Mai 2014 - 12:07



Dans un premier temps Niri ne semble pas pouvoir bouger, sans réaction, figée là devant moi. Elle se trouve dans une position des plus inconfortable, je ne devrais pas la mettre dans cette position. Je ne suis pas ainsi d’habitude mais je ne réfléchi pas comme d’habitude. Je ne suis pas sur de réfléchir à ce que je fait d’ailleurs, je le fait comme si ça devait être fait. Comme si les choses étaient écrites et que je n’avais pas le choix. Mais bien sur que j’ai le choix, aie-je seulement envie de faire autrement ? Soudain sa voix douce et charmeuse résonne, provoquant chez moi un grand soulagement.

"Je ne vois pas pourquoi tu me remercie...Serait-ce que le spectacle t'a plut..?"

Si j'ai aimé le spectacle ?! Bien sur, qui ne l'aurait pas apprécié ? Mois plus que tout autre, j'ai savouré ce délicieux moment. Elle pose une main délicate sur moi et se met sur la pointe des pieds pour me ronronner à l’oreille "C'est moi qui te remercie pour le bain. Profite-en pendant que c'est encore chaud..." Le bain, la dernière de mes préoccupations du moment… Les yeux fermés je capte toutes les sensations de ce moment, tous me sens sont en alerte mais je ne capte que les signaux provenant de Niri, le reste du monde n’existe plus. Sa tête glisse et elle dépose un baiser au coin de mes lèvre, l’instant semble se figer, je n’ai plus conscience que de cet instant présent. Plus rien en compte sauf ça. Pour mon plus grand malheur elle retire ses lèvres et s’excuse maladroitement. Je veux lui dire qu’au contraire c’était un moment merveilleux mais je ne peux pas, je ne suis pas le seul maître de mon corps.

"Quand tu aura terminé tes ablutions, et si tu n'as pas trop sommeil nous pourrons discuter un peu de la marche à suivre de ces prochains jours...tu sais où me trouver."

Elle se recule ensuite doucement puis sur la pointe des pieds elle sort de la pièce en tirant la porte derrière elle. Une fois la porte fermée je fait un pas en avant. Je reprends soudain mes esprits, c’est trop tard, elle est parti. Je souri encore, décidément je travaille les muscles de mon visage ces derniers jours.

J’entre dans le bain, l’eau est toujours chaude, je me savonne énergiquement. L’odeur du savon, du propre. Cela fait un bien fou ! Je m’abandonne à cette chaleur et aux bien fait de l’eau chaude. Mon corps entier se détend, les contractions des jours passés s’effacent. Débarrassé des maux du corps, le temps est propice à la réflexion. Qui est vraiment Niri ? J’ai l’impression de bien la connaître mais je ne sais quasiment rien sur elle. C’est imprudent de lui faire confiance de la sorte mais je me connais je vais faire comme à mon habitude, je vais faire comme je le sens, peu importe ce que la raison me dit de faire. Je me rappelle soudain du nom qui lui a échappé quand je l’ai tiré de son sommeil dans ce même bain. Arakan, qui est-ce ? Une seule façon de le savoir lui demander, mais c’est peut-être un terrain glissant.

Tout en réfléchissant je laisse mes mains glisser sur la surface de l’eau, un mouvement machinal qui m’occupe le corps en même temps que l’esprit. Je laisse alors mes yeux suivre les mouvements de l’eau créés par l’agitation de mes mains. Je ne pense à rien pendant un petit temps. Faire le vide permet de mieux classer ses idées. Quand mon regard se pose sur un objet que je n’avais pas encore remarqué. Une dague, pas la dague à chaine mais une simple dague de bonne facture. Je joue avec quelques instants, elle est assez bien équilibré. Voilà donc une excuse toute trouvé pour aller lui rendre une visite.

Cependant un problème se pose très vite à mes yeux. Je n’ai que mon armure sale… Tant pis, je ne vais pas me remettre en armure, de plus un bon nettoyage lui fera le plus grand bien. Je me sèche en laissant les cheveux encore humide. Je plonge ensuite l’armure dans le bain et frotte pour enlever les traces de terre et de poussière. Aussi pour que la doublure en lin soit propre et agréable a porter. Cela fait je la pose sur la chaise, elle séchera dans la nuit. J’esquisse un sourire, je vais essayer de la garder propre un peu plus longtemps cette fois.

Il est temps toujours vêtu de mon simple pantalon de lin, je prends la dague et le trac m’envahi. Pourquoi maintenant ? Après ce baiser au coins de mes lèvres un vrai combat se joue dans ma tête. Je me reprends après de longue secondes d’hésitation et traverse la pièce. Je me saisi de la clef, passe la porte et la referme après mon passage. Le couloir est désert, tant mieux, j’ai déjà bien assez à faire avec mes tourments sans avoir à gérer les autres et leur regard. Amusé je pense à la vision que quelqu’un aurait en me voyant toqué à une porte de chambre a demi habillé, une dague dans une main, une clef dans l’autre.

Allez ce n’est plus le moment de reculer, j’inspire un grand coup, toque doucement trois coups en ouvrant la porte avec délicatesse et j’entre...
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Niri Miladir
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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] EmptyLun 12 Mai 2014 - 13:52

Allongée sur son lit les mains derrière la tête, Niri s'était murée dans un silence songeur. Patienter après cette scène des plus enflammée était étrange. Elle avait comme l'impression d'avoir mit fin à quelque chose d'important, sans qu'elle ne parvienne à savoir exactement quoi. La seule chose contre laquelle elle butait, était sa proposition faite un peu plus tôt. Avait-elle bien fait de proposer à Aodrène de venir discuter avec elle après ça ? Maintenant qu'elle pouvait y penser, elle se demandait bien ce qu'ils allaient pouvoir se dire...

Quelques clameurs remontaient de la taverne jusqu’à ses oreilles mais ce n'était là rien de bien dérangeant. Juste de quoi lui faire sentir qu'elle n'était pas totalement esseulée... Car pour la première fois depuis longtemps, elle s'avouait ressentir l'assaut de la solitude avec concision et brutalité. Cet état de fait lui arracha une grimace de mécontentement. Pourquoi fallait-il qu'elle se sente seule maintenant ? Jamais elle ne s'était plaint de ça, elle-même était une fervente solitaire dans ses habitudes !

La pièce était désormais plongée dans l'obscurité, et seule la clarté lunaire l'inondait faiblement, ricochant sur le sol pour atteindre ses traits fins. Elle fixait un point invisible par la fenêtre. Sa tête légèrement tournée dans cette direction était à l'opposée de la porte. La brève sensation de chaleur qu'elle avait ressentit près de l'éladrin s'était estompée pour ne laisser qu'un sentiment de manque. Détail qui l'irritait d'autant plus qu'elle n'aimait se sentir prise de court. Cela ne lui était plus arrivée depuis qu'ils avaient quitté Etragore, contraint et forcés. C'était comme si, par la force des choses, sur ces nouvelles terres il ne fallait pas se laisser aller. Il allait vraiment falloir qu'ils en discute...

Quelqu'un toqua timidement à la porte. Sans se retourner pour autant, Niri se prépara mentalement, et se prit à espérer qu'il ne serait pas simplement vêtu de son pantalon...

La porte grinça annonçant alors l'intrusion de l'homme dans son sanctuaire. Elle fut refermée avec la même délicatesse. A ce moment précis, la guerrière daigna se retourner pour l'accueillir, l'appréhension peinte sur le visage. Elle s'était préparée, malgré tout, encore une fois elle fut frappé par cette beauté masculine qu'il affichait. Probablement malgré lui et presque avec affront. Le plus étrange dans tout ça, était que la veille elle n'y avait prêté strictement aucune attention. Elle s'était juste émerveillée de trouver un éladrin sur le pas de sa grotte.

Elle déglutit en l'observant les yeux grands ouverts, laissa s'installer le silence avant de réaliser trop tard qu'elle le fixait avec impolitesse. Elle sentit le malaise s'insinuer entre eux. Dans un effort pour ne rien laisser paraître, elle se racla la gorge et s'installa en tailleur sur son lit. Un petit sourire vrilla ses lèvres en une moue d'un goût très douteux. C'est qu'elle jouait la nonchalance à la perfection...!

"Je me demandai si tu allais venir...tu es peut-être fatigué."
commença-t-elle d'un ton qui se voulait indifférent, son regard se bornant à ne pas croiser ses yeux."Je vois que tu me rapporte ma dague."

Elle prit une grande inspiration pour avouer ensuite : "Merci. Je crois que j'ai oublié une partie de mes habits dans ta chambre également..." Sans qu'elle n'y prenne garde, sa voix se teintait d'intonations qu'elle n'avait jamais entendu dans sa propre voix...Pourtant, il lui semblait être une bonne idée de parler pour refouler l'émoi qui menaçait s'installer à nouveau. Avant qu'il ne soit trop tard.

"J'avais la tête...ailleurs..."
murmura-t-elle.

Il ne fallait pas qu'elle le regarde, sinon elle le savait, elle perdrait définitivement toute faculté à rester cohérente. Néanmoins, il n'était pas difficile d'imaginer... comme la peau d'Aodrène, encore légèrement humide devait être agréable à regarder. Sa senteur merveilleuse semblait l'appeler, quémandant avec aigreur toute l'attention qu'elle ne voulait lui prêter...

Un bruit de verre brisé l'arracha alors soudainement de son rêve éveillé. Elle cligna des yeux et regarda l'homme avec une mine déconfite avant de se mettre à rire en baissant la tête.

"Ha ! Je sais vraiment plus où j'ai la tête !"
Elle se sentit à nouveau maîtresse d'elle-même. "Tu peux rester, partir...c'est comme tu préfère."

Ponctuant sa phrase d'un signe de la main balayant sa chambre, elle rajouta :

"Fais comme chez toi."


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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] EmptyLun 12 Mai 2014 - 20:22



Je referme la porte derrière moi et entre dans la pièce. Les rayons lunaires baignent la pièce de leur lueur. L’atmosphère n’est que plus envoûtante, un certain mystère accompagne la scène. Niri est la sur son lit, elle me regarde de ses grands et beaux yeux. Immobile la scène dure un petit peu, je ne sais pas si je dois avancer ou rester là. J’ai de nouveau cette sensation de ne pas être maître de mes mouvements. Les yeux posé sur elle je suis perdu, mais j’ai envie de me perdre pour de bon.

"Je me demandai si tu allais venir...tu es peut-être fatigué. Je vois que tu me rapporte ma dague."

Ses paroles me ramènent brutalement à la réalité. Comme aspiré hors d’un rêve, je regarde ma main et en effet j’ai bien sa dague en main, j’étais venu la lui rendre.

"Merci. Je crois que j'ai oublié une partie de mes habits dans ta chambre également… J'avais la tête...ailleurs..."


Oh oui quel sot je fais, j’ai oublié le reste de ses affaires… Elle me trouble vraiment. Mais sa voix, elle tremble, je sens de l’émotion dans ses paroles. Son intonation et sa façon de parler en disent autant que les mots qu’elle utilise. J’ai la gorge serré, je devrais peut-être parler moi aussi mais je ne peux m’y résoudre, je ne sais pas par où commencer. J’ai tellement de questions. Je n’ai pas envie de laisser des mots gâcher un aussi beau moment. J’ai l’impression qu’elle est mon seul point de repère en ce nouveau monde. Ce qui n’est ni totalement vrai, ni totalement faux. C’est la seule avec qui il avait des origines communes, la seule qui le comprenait. Et elle était là, à quelques pas, allongé sur son lit, sur le dos, sa chevelure dorée sur la paillasse lui faisant comme une aura autour d’elle.

“J’avais moi aussi la tête ailleurs, mais j’aurais tout donné pour être là… physiquement”

Un bruit de verre qui se brise, dans une taverne c’est plutôt courant mais pourquoi maintenant ? Niri semble sortir d’un doux rêve, me regarde avec un petit rire désormais coutumier mais toujours aussi ravageur. Elle m’enjoint ensuite de faire comme chez, moi. Rester ou partir… Je suis un peu perdu, elle m’invite d’abord puis me dit de faire comme bon me semble.

Je m’avance doucement, avec des mouvements lents et sans faire de bruit. Je pose avec délicatesse la dague sur la table. J’y pose également ma clef, ma décision est prise, je vais rester un petit peu. Au moins le temps pour moi de comprendre un peu mieux se revirement de situation. Je continue de bouger doucement afin de me laisser le temps de réfléchir et puis je ne suis pas pressé. Je vais à la fenêtre et m’assure qu’elle est bien fermé, tout en demandant quels sont ses plans pour la suite. Je ne suis pas sûr, aie-je pensé cette phrase où l’aie-je vraiment dite ?

Enfin je me retourne et la regarde a nouveau vêtu d’une simple chemise blanche et de ses chausses. Simple mais rudement efficace, si cette vision devait me frapper je mettrais genoux à terre à n’en pas douter. Je parcours la distance séparant la fenêtre du lit. Je m’y assied et quelques secondes plus tard je commence à parler “Tu es la première Eladrine que je rencontre ici” je regarde le plafond comme pour chercher quelque chose, quelque chose qui ne se trouve pas au plafond mais au fond de moi. Je pose mes bras en arrière sur la paillasse sans quitter le plafond des yeux, les pieds toujours au sol . “La traversé c’est mal passé pour nous, j’ai été blessé mais pour les autres ? “ Mes yeux s’humidifient, ce n’est pourtant pas le moment. “Tu … tu es … le premier point de repère depuis mon arrivée ici”. Sans que je puisse l'expliquer c'était vrai. Malgré les rencontres, les aventures et les amis trouvés en chemin je n'étais pas chez moi.

Je reste les yeux rivé sur le plafond, le parcourant de part en part, comme absorbé. La respiration courte je ne souhaite pas croiser son regard, pas tout de suite. Ce serais trop dur pour moi. Dans ce temps tachant de penser à autre chose, je ferme les yeux, me concentrant sur la respiration de Niri, apaisante et rassurante.

“Pour le moment demain m'importe peu… Maintenant, c’est tout ce qui compte.”

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Niri Miladir
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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] EmptyMar 13 Mai 2014 - 6:29

La décision d'Aodrène était prise...il allait rester. Il fit quelques pas, déposait la dague et se dirigeait vers la fenêtre. Quelque chose semblait le faire réfléchir, cela semblait important. Le regard en biais, Niri l'étudiait sans rien dire. Il se tournait alors pour venir s'asseoir à ses côtés au bord du lit. Osant enfin remonter les yeux sur son visage, l'éladrine put contempler en chair et en os, le tourment peint sur des traits d'homme. Un frisson la parcourut, elle en eut presque le souffle coupé. Mais il ne la regardait pas, il fixait un point au plafond...

Le cœur de Niri se serra comme elle l'écoutait avec attention exprimer ses doutes et cet espoir particulier mâtiné de douleur. Elle prit alors conscience que lui plus que tout autre, avait dû souffrir. Si personne n'avait échappé à la tristesse, Aodrène semblait avoir vécu cela à un niveau plus élevé encore. Car même ici, il avait perdu les siens. Cela faisait combien de temps maintenant ? Quatre ans ?  

Ses yeux s'humidifiaient... ne pouvant plus détourner le regard, la jeune femme se sentait en proie à diverses contradictions. Elle avait envie de le réconforter, de le serrer contre elle, de lui dire qu'il n'était plus seul. Mais cela n'aurait-il pas servit qu'à lui faire sentir le vide de son existence ? Une fois qu'ils se sépareraient, cela ne créerait-il pas un autre trou béant dans son cœur ? Tout comme elle l'avait ressentit un peu plus tôt en le quittant ?

Mais peut-être...qu'elle pouvait faire une concession pour cette nuit...
Comme elle ne disait toujours rien, il ajoutait, d'une voix qui luttait contre les assauts de la peine.

“Pour le moment demain m'importe peu… Maintenant, c’est tout ce qui compte.”


Niri sentit toute ses résolutions et interrogations s'évaporer à cette simple phrase. Dans un mouvement fluide et rapide, elle se décala pour venir enserrer le corps de l'éladrin. Elle posa sa tête doucement sur son épaule, silencieuse. Car il n'y avait pas besoin de mot pour partager ce qu'ils vivaient. Tout deux était conscient de la peine respective que les leurs avaient connu, et connaîtraient jusqu'à la fin. La demoiselle sentit le cœur de l'homme battre et elle resserra encore son étreinte. Elle avait tant envie de consolider la brèche qui le faisait saigner. Si cela signifiait qu'elle devait mettre de côté toute ces prérogatives, elle l'acceptait.

"Tu n'es plus seul Aodrène..."
murmura-t-elle finalement d'une voix triste.


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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] EmptyMar 13 Mai 2014 - 11:31



Pendant toute ma réflexion Niri était là étendu, impassible. Peut-être avait elle aussi mille questions à poser. Je ne sais pas, elle ne bouge pas et m’écoute. Toutes ces pensé m’assaillent de toutes part, s’en est assez ! Il me faut des réponses, pas de nouvelles questions. Je veux des réponses, depuis le temps que je cherche, j’ai bien le droit de trouver une piste. Je suis las de tout ceci, ce monde n’est pas le mien, j’ai l’impression d’être un vestige, une antiquité qui appartient au passé. Je souhaite voir renaître notre culture, revivre nos coutumes. Tout ça me manque, Etragore me manque.

"Tu n'es plus seul Aodrène..."


Un murmure vient me sortir de cette état léthargique, je reprends conscience de ce qui m’entoure. Je me suis laissé emporter, je n’aurais pas du. Niri doit avoir bien assez de ses problèmes pour que je l’embête avec ça. C’est à moi de gérer tout ça. Je prends une grande inspiration et je rassemble toute ma volonté. Je tourne doucement ma tête en sa direction, elle est là la mine triste, mais le sourire au lèvres elle est partagée. Elle comprends, ça me réconforte, ça me fait du bien. Ses paroles sont sources d’espoir, je dois me ressaisir. Niri est contre moi, je ne l’ai pas sentie venir mais je ne veux pas savoir pourquoi ni comment, elle est la.

Sa chaleur me réchauffe comme le ferais un feu, elle est tout contre moi, la tête sur mon épaule. Blotti là, elle m’ensserre, je passe mon bras autour d’elle et lui rends son étreinte. Partageant ma peine, je retrouve mes pensées. Je pose ma tête sur la sienne et je dépose un baiser sur ses cheveux. Une sensation de bien-être m’envahit, presque euphorique. Des sentiments bien contradictoires. Enfin j’ai quelqu’un avec qui partager. Je me laisse aller au rythme de sa respiration calme, la chaleur de son corps, la douceur de ses mains. Mes forces m’abandonnent, je ne lutte pas. Je me laisse aller totalement, elle me rassure.

La fatigue me gagne, tous ces moments de tension, la route, ces dernières nuits plutôt inconfortables. Je m’installe un peu mieux m’allongeant partiellement sur le lit en veillant à garder Niri contre moi. Je laisse courir ma main sur son bras et sens quelques mèches de sa délicate chevelure sur mon visage. D’un parfum enivrant, il me transporte. J’attrape sa main, mes doigts glissent entre les siens. Mes pensées sont claires, les problèmes sont loins maintenant, je ne me soucie de rien d’autre.

"Niri…" Je commence une phrase mais rien ne viens ensuite, je prononce juste son nom, comme pour m’assurer que c’est bien vrai, qu’elle est bien là.
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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] EmptyMar 13 Mai 2014 - 16:39

Petit à petit, la chaleur partagée de leur étreinte devait apaiser la douleur de leur âme chagrine. Ils étaient seuls, presque réduit au silence par cette proximité aussi espérée qu'inattendue, avec la lune pour seul témoin... Le froid n'existait plus, le désespoir, la peur, le doute...tous ces maux s'étaient estompés à mesure que leur corps se moulaient l'un contre l'autre. Ils ne se découvraient pas encore, mais plus important encore: ils s'acceptaient. Loin de se connaître encore tel qu'ils l'auraient dû, leur enlacement était comme une promesse. Une promesse muette faite l'un à l'autre, pour des jours meilleurs, loin des affres de la solitude.

Les dernières ombres s'écartèrent à mesure que la main de l'homme descendait, caressante, sur le bras de l'éladrine. Ce simple contact y créa mille étincelles alors qu'il laçait déjà ses doigts aux siens. De sa voix rauque il murmura son prénom, simplement, abandonnant sa phrase à la nuit. Pour toute réponse, elle passa une main sur son torse nu, sentant avec délice le rythme féroce de son cœur s'embraser. Doucement, sûrement, ils s'allongèrent pour partager l'étroitesse de la couche. Niri était déterminée à passer cette nuit avec lui. Elle voulait le réconforter instinctivement. Le sentir contre elle, calme, apaisé...

La présence masculine, son contact chaud, rassurant, la berça à un point tel qu'elle finit par sombrer dans un sommeil tranquille. Elle aimait le contraste par rapport à sa vie de tous les jours. Elle si fière, solide et autoritaire. Prompte à la méfiance... ceci n'avait plus court ce soir. Et même si le raffut provoqué par les hommes en bas de l'auberge ne tarissait pas, cela ne troubla en rien son sommeil...


-♦-

L'aube paresseuse se parait de ses premiers rayons de soleil lorsque Niri ouvrait les yeux. Elle ne bougea pas mais elle ne sentait plus son bras gauche, celui-ci étant enroulé sous l'homme assoupit contre elle. L'esprit encore vaporeux, elle se remémora aussitôt tout les évènements de la veille...et à présent, elle profitait simplement de pouvoir dévorer Aodrène du regard sans qu'il ne puisse la surprendre. Il dormait toujours, un air serein peint sur le visage. Cette vision mit du baume au cœur de la maîtresse d'armes qui sourit presque avec tendresse. Elle se dit que, peut-être, elle avait bien fait de le garder avec elle cette nuit...

Au bout de quelques minutes de contemplation, l'éladrine se dit qu'il valait mieux le laisser se reposer encore un peu. Délicatement, elle retira son bras de sous son cou et se défit de son étreinte. En se relevant, elle sentit la morsure du froid lui mordre les chairs et en regretta presque son geste. Elle avait faim. Néanmoins, au lieux de partir directement rejoindre Teorn, la jeune femme s'agenouilla à côté d'Aodrène. Ses iris pâle se posèrent sur ses lèvres masculine légèrement entrouverte. Et puis, sans qu'elle sache pourquoi, là, mue par un besoin aussi impérieux que soudain, elle se pencha et déposa un frêle baiser sur sa bouche.

Le temps qu'elle réalise, elle était déjà en train de descendre l'escalier menant à la grande salle. Une main posée sur ses lèvres, elle sentit monter avec retardement une chaleur sur son visage. Elle arriva en bas en se raclant la gorge, les sourcils froncés, préoccupée.

"Teorn, sers moi quelque chose, j'ai grand faim."
Ceci dit de son ton naturellement autoritaire, elle alla s'asseoir nonchalamment sur le premier coin de tabouret qui rencontrait sa route. Elle inspira profondément.

En cette aube matinale, il ne restait plus de la fête d'hier soir, que quelques débris de verre épars et une odeur âcre d'alcool. La salle était tristement déserte. Le tenancier avait l'air fatigué lorsqu'il lui apporta un gruaux aux fruits rouge avec une grosse tranche de brioche au miel, et du lait. Dans son dos la jeune femme aperçu la nièce de l'homme, Greta, lui jeter un regard plein de reproche avant de s'éclipser en claquant une porte. Décidément, c'était une habitude chez elle... l'adolescence des humains était vraiment pleine de mystère.

"Tout va bien...?"
hasarda Niri, l’œil attentif en haussant un sourcil comme l'homme la regardait.

"Oh, oui, oui...il y a eut une bagarre hier soir, je te raconte pas... et, oh ! Je crois que je devais te transmettre un message...mais...roh tu m'excuseras, j'ai totalement oublié ce que c'était..."
Il se gratta le menton faisant mine de réfléchir. "Ç’avait l'air d'être un brave garçon. Mais quelle scène il nous a fait ! Il me semble qu'il était venu te chercher juste avant que tu partes l'autre jour. Mais sur le coup tu vois, j'ai pas fais attention...t'étais partie, et t'avais pas l'air de vouloir revenir de sitôt. Je me rappel absolument pas son nom...mais si tu le vois, n'hésite pas à lui dire qu'il doit me rembourser trois verres cassés !!!"

Il n'était pas rare que des éléments échappent à la mémoire de ce brave tavernier, ce n'était pas la volonté qui lui manquait, pourtant. Niri se contenta de hochet la tête, acquiesçant doucement tout en s'interrogeant sur cette mystérieuse personne. Une désagréable intuition l'assaillit. Rêveuse, elle commença à émietter son pain, portant de minuscules bouchées à sa bouche en fixant des silhouettes allez et venir dehors.



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