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 ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé]

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MessageSujet: ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé]   ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé] EmptyJeu 1 Mai 2014 - 12:52

J’avais à nouveau cessé de compter les jours. Hors du temps et de l’espace, je vaquais à quelques tâches communes, sans y accorder réelle et pleine attention. Si j’étais heureuse de retrouver ces terres connues, le contexte qui avait accompagné mon retour me laissait un goût amer. Je n’avais que trop traîné, et les conséquences s’avéraient douloureuses. Aurai-je cependant pu changer le cours des évènements ? Sans aucun doute que non. La rancune portée à mon égard cependant n’aurait seulement su être contestée. Aldéas avait été d’un grand soutien, ces derniers jours. Ami de toujours, j’avais trouvé en sa compagnie le courage de relever la tête. Les choses ne s’arrêtaient pas ainsi, aussi douloureuse soit la perte. Je lui en étais reconnaissante, bien que me sachant désormais une toute autre personne. Mais qu’allait-il donc émaner de ces changements ? L’avenir seul saurait.

Eloy et Azalée passaient le plus clair de leur temps à se taquiner dans le pré d’un fermier résidant en périphérie de la cité. Grassement récompensé pour ce prêt, il trouvait son compte à cette occupation mouvementée. Et bien souvent, je m’installais sur un muret qui longeait l’enclos de nos deux  compagnons, et les observais des heures durant, un large sourire esquissé. Quelle plus pure innocence. Quelle plus douce complicité. Les choses paraissaient si aisées, de leur point de vue. A bas les querelles et dilemmes en tous genres. Je les enviais, en un sens. Hélas, ma vie ne se résumait aucunement à tourner au sein d’un enclos, et alors que le soleil tombait, je m’apprêtais désormais à partir en quêtes de quelques Herbes de Lune. C’est ainsi que nous nommions cette petite plante sauvage qui poussait aux alentours des étendues d’eau par-delà les murs de la ville. Lorsque la Lune paraissait haute dans le ciel, s’ouvraient alors de splendides bourgeons sur un trésor précieux et immaculé. Les feuilles possédaient également un charme sans précédent : aussi douces que du velours sur leur partie supérieure, la partie dissimulée déposait sur chaque parcelle de chair entrant en son contact une poudre éphémère argentée.

C’était la saison, et une occupation comme une autre.

Un hennissement sonore accompagnait ma descente, et me tirait un sourire charmé. Comment résister ? Esquissant quelques pas en direction de l’enclos, je passais la paume de mes mains sur l’encolure de la jument qui claquait des sabots, impatiente. Je laissais un rire m’échapper, amusée par tant d’entrain. Ouvrant délicatement la barrière usée, je m’emparais de ma selle, laissée à portée en prévision de cette escapade, et pansais soigneusement la jument bienheureuse. Eloy, pendant ce temps, tournait autour de nous au petit galop. Une once de remords quant à séparer les deux amis tout en laissant le bel étalon à son enclos, je m’adressais cependant à lui d’un ton navré.


« Je suis désolée, mais toi, tu restes ici… »


Sans grande surprise, l’étalon continuait son petit manège, ignorant royalement mes précédentes précisions. Passant le tapis de selle, puis la selle elle-même, je resserrais les sangles avant d’achever l’œuvre pas une bride simple. Je menais Azalée à ma suite, passant l’enclos, Eloy sur les talons. Comme un vent de protestation alors que je scellais la barrière au museau du bel étalon. Je déposais alors un baiser sonore entre ses deux naseaux, et prenais place sur la jument.

« Allons-y. »


Suite à nos nombreuses mésaventures, nous avions appris à nous comprendre sans avoir recours aux pressions et mouvements de rênes habituels. Azalée était attentive à ma posture, et répondait en écho. Une chevauchée sous le signe du plaisir de la complicité. Souvent, nous délaissions les chemins communs et coupions à travers champs, goûtant au bonheur d’un galop sans retenue. C’était une jument jeune, rapide et pleine de fougue. Que demander de plus ? Que les choses ne tournent pas au drame, tout comme elles paraissaient s’y complaire, si souvent. Oh non, pas ce soir. Les choses iraient comme elles devaient aller. Le temps s’y accordait de bonne grâce, en un ciel dégagé, promesse d’une nuit paisible. L’air doux m’avait permis une tenue sans sur vêtements ; tenue légère en soit, qui assurait des mouvements aisés. Choix judicieux, car nous en avions pour un moment encore.


(¯`•.¸¸.•´¯`•.¸¸.->


La Lune paraissait désormais claire et haute dans le ciel, alors que nous parvenions à destination. Nous passions par-delà la lisière des arbres et débouchions au cœur d’une vaste clairière. En son centre, un lac serein, dérangé seul par une brise naissante. Encore quelques pas, et je glissais à terre, conviant la jument à prendre ma suite un instant encore. Scrutant les environs, je la laissais alors seulement libre de s’abreuver et prendre repos, alors que je gagnais moi-même l’étendue d’eau, quelque peu endolorie. Le lac, lisse et sombre, permettait à quiconque de se mirer en son sein. La Lune elle-même se prêtait au jeu, en une danse d’ombres et de lumières tout à fait fascinante. Je m’y perdais quelques instants, alors que la jument allait et venait en un galop léger. En ce miroir improvisé, je discernais sa silhouette se détacher tantôt sur ma gauche, tantôt sur ma droite.

Je dessinais alors quelques cercles du bout des doigts, avant de plonger ma main dans le lac. Laissant perler l’eau fraîche le long de ma nuque, je me redressais tout compte fait : je n’étais pas – uniquement – ici pour prendre du bon temps. L’herbe de Lune était une plante peu commune, mais j’étais assurée d’en trouver en ces lieux. Et tandis qu'apparaissaient les premiers pétales, elle se dévoilait aisément à celui qui savait où chercher. J’entamais donc une ronde monotone autour du lac : plusieurs minutes se seraient écoulées d’ici à ce que j’en vienne à bout. Si mon regard balayait le sol, le reste de mes sens restait soigneusement portés sur l’environnement : rien qui ne devait momentanément éveiller ma prudence plus que de raison.

Je mettais un point d’honneur à ne jamais délaisser derrière moi arc et carquois. En ce jour, pourtant, une lame courte seule reposait à ma taille. Si là se présentait une décision couteuse, je n’aurai assurément pas su comment faire usage d’une arme à la corde rompue. Aldéas m’ayant assuré un retour en bon état, j’avais opté pour cette dague simple, quoique délicatement ouvragée, issue de son armurerie personnelle. Il en possédait tant, que cela ne devait aucunement lui couter outre mesure. Je n’étais cependant pas accoutumée à ce genre de lames, et avais bien dans l’idée de la lui troquer à nouveau dès mon retour.

Cependant, pour l’heure, je parvenais à mi-chemin, et la chance pour compagne, j’achevais d’emplir le contenant pendu à ma ceinture. Il y avait pourtant de quoi faire encore, et me réjouissais de cette floraison abondante. J’en avais bien assez pour ce soir, néanmoins. Aussi, je scellais la bourse, et reprenais ma route, décidée à savourer cette douce soirée. Voilà bien longtemps que tout n’était pas ainsi allé pour le mieux. C’en était presque dérangeant. Aussi, lorsqu’un craquement sourd devait retentir, j’étais désormais nerveuse, et me retournais sur un bond. Azalée ne bougeait plus, à quelques pas de là, les oreilles en avant, sabots fermement plantés dans le sol. La clairière était baignée par la clarté de la Lune, et nul ne saurait passer inaperçu une fois la lisière passée. Aussi, je guettais avec grand soin. Simple animal de passage ? J’osais encore l’espérer.


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Anar Curunir
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MessageSujet: Re: ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé]   ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé] EmptyJeu 1 Mai 2014 - 18:52

La colonne était dans une véritable effervescence, mais tout aussi étrange que cela puisse paraitre, l'excitation de certains se mêlait tout de même à un étrange silence parcourant la forêt alentours.La nuit était tombée depuis un moment sur cette colonie atypique, éclairée discrètement par de simple bougie.Au devant une calèche magnifiquement ouvragée et confortable, ou se tenait le maître de maison: Bachus; Escorté par une garde personnelle, alors que derrière enchainé, les uns aux autres et à la calèche même, se trouvait la procession de gladiateurs et d'esclaves, encadrés par des gardes de chaque côtés. Autant dire, que le spectacle était étrange, sombre et contrasté avec le paysage. Et pourtant, la Maison Bachus avait prit l'habitude de se balader ainsi. A chaque fois qu'il devait se déplacer pour une nouvelle arène, ou pour l’ascension de leur maître s'était ainsi.

Le planning était toujours le même, attendre la nuit, donner des pots de vins au gardes ou toutes personnes les apercevant. Au fil du temps, certaines personnes étaient même devenus des habitués à cette nouvelle cérémonie. Puis le départ se faisait avec une rapidité surprenante dans un véritable balai harmonieux, chacun savait ce qu'il avait à faire. Chacun connaissait les risques si on les remarquait. D'autant plus les esclaves ou les Gladiateurs, peu importe qui tentait de s'échapper, il n'avait que la mort au bout du compte. Surtout que Bachus préférait donner la mort à tous ses "trésors" pour les emporter avec lui dans sa chute. Au début quelques uns avaient essayé pour rencontrer la finalité qu'on leur avait promis!

A présent, s'était le même rituel à chaque déplacement, couvert par le manteau de la nuit pour protection des regards trop curieux, n'empruntant que les petits sentiers inconnus des forêt pour avancer. Cette nuit le contraste était d'autant plus flagrant, La famille Bachus batifolait sans gêne dans leur calèche, tout en mangeant à s'en exploser le ventre. Fier de leur nouvel avancé dans la pyramide de pouvoir. Alors que la chaine humaine, gardait les yeux rivés au sol, concentré sur la douleur que leur faisait ressentir leurs jambes, alors que pied, nu il se cogner sur chaque branche ou cailloux. Parfois l'un d'eux tomber ralentissant la file et subissant de violent coup d'un des gardes.Quand à Veyrus? Il était en fin de file, escorté par plus de gardes que les autres, non par méfiance mais pour veiller à sa sécurité. Il était le trésor le plus précieux de la Maison du Maître, on prenait donc plus soin de lui que des autres bien évidement. Néanmoins, ce n'était pas un soir comme les autres, et le regard de Veyrus se perdait dans les profondeur de la forêt, une menace se faisait sentir. Et les cris poussés par le maître, lui tapait encore plus sur le système.

~Il va attirer à nous tous les dangers de la forêt sur nous à glousser comme une dinde!~

Mais l'avant de la colonie était toujours aussi bruyante se moquant éperdument de ce qu'il pouvait se passer. Après tout quel danger pouvait-il leur arriver? Seulement ce que le maître oubliait, c'est que d'accoutumance, il passait sur les routes telles des ombres, discret et silencieuse. Ici trop heureux de ce qu'il lui arrivait, il oubliait tout sens de sécurité.Ce qui n'était pas le cas de la Fureur-dragon, ses sens en éveil et à l'affut, alors qu'un sentiment de se faire observer se faisait sentir de plus en plus, alors que lui ne voyait rien. Quelqu'un ou quelque chose était tapis dans l'ombre, à les observer, les juger, et finalement pour mieux frapper! Et après plusieurs heures de marches, tout bascula, le calme et la tranquillité laissa place à un véritable chaos sans nom. Veyrus l'avait vu venir un poil trop tôt, sans avoir eu le temps de prononcer un mot. Plusieurs flèches fusèrent sur leur troupe, blessant plusieurs soldat et esclaves, alors que d'autres tombèrent raid mort. Le cri de Veyrus pour mettre en garde la troupe fut couvert par un bruit encore plus assourdissant d'une bête venue des enfers. Un hurlement qui glaça le sang des hommes, instaurant à nouveau un silence, qui n'était autre que le calme avant la tempête, car à peine quelques secondes après, des cris de guerres jaillirent à travers la forêt, allumant torches tout autour de la tribu!

-Les soldat de l'enfer sont sur nous! Les pourceau attaque le camp! Soldat protégeait Le maître, les autres au combat! Ne laissez aucun survivant!


Le chef des soldats hurla ses ordres, alors que orc et autres créatures infernales déferlèrent sur eux. Les cris déchirèrent cette partie de la forêt, alors que la bataille faisait rage, nombre d'esclaves et gladiateurs périrent sur les premiers assaut. Sans défense et sans arme pour se protégeait. On voyait quelques soldats s'emparait d'un esclaves pour s'en servir comme bouclier. On assistait là à une véritable boucherie.

Veyrus, lui était déjà au prise avec un orc, rien d'extraordinaire, seulement qu'aucun de ses protecteurs ne pouvaient l'aider eux même au prise avec les "infâmes", et lui sans armes. La créature, surement sauvage par rapport aux orcs qu'il avait pu voir par le passé, se mit à hurler das un dialecte qui lui était inconnu. La lame fendit l'air, tentant d'abattre le Gladiateur de haut en bas, mais ce fut sans compter l'expérience de l'invaincu, ce derniers para habilement l'attaque, opposant ses chaines à la lame, et d'un geste vif entoura la chaine autour des poignées de l'orc, qui fut privé de son arme et ses mains. Mais tentant néanmoins, de mort la fureur dragon, la bave dégoulinant sur le visage de Veyrus. Mais cette fois-ci, le Gladiateur le laissa venir à lui, et dans une pirouette se retrouva derrière son ennemi, chaine autour du cou de sa victime, qui essayait de se dégager en rageant. Mais la Fureur-Dragon n'attendit pas plus longtemps, d'un coup net, il broya la gorge de l'homme-verdâtre. Au même instant, l'emprise des chaines sur ses bras partit, sans comprendre comment et pourquoi, mais il n'avait pas le temps de réfléchit plus, car déjà une créature bien plus grosse que ce qu'il avait pu voir lui fonça dessus, deux à trois fois la taille d'un orc, la peau grise et hideuse. L'étrange monstruosité poussa à nouveau ce cri qu'il avait entendu à l'aube de la bataille. Muni d'un gourdin de la taille d'un arbrisseau, il essaya vainement d'écraser son opposant. Les deux ennemis oubliant même la bataille qui faisait rage autour d'eux. Petit à petit se séparant de leur force respective pour s'enfoncer dans la forêt.

Le combat durait sans que l'un des deux ne donne l'avantage à l'autre et ce n'est pas les blessures causées à la créature qui la ralentissait, ni même la fatigue apparente sur Veyrus.Chacun rendait coup pour coup, même si dans l'histoire la fureur-dragon ne pouvait se prendre ne serait-ce un coup sans quoi ses os se briserait sous l'impact. Alors que le combat continuait, ce ne fut que les sens expert et aigu du gladiateur qui lui permirent d'éviter une flèche à son encontre. Un regard dans cette direction , et il aperçut un archer orc, tentant de le cribler de flèches.

-AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

Le cri du gladiateur fut puissant et fort, alors que ses assaut furent plus rapide et répétés sur la montagne-orc ou quoique se soit. Dans un nouvel assaut, il lui bondit dessus, enfonçant l'épée qu'il avait récupérer sur le précédent orc. et l'enfonça dans l’œil du géant.Celui-ci poussant un cri de souffrance tout en essayant d'arracher l'insecte qui l'avait blesser. Mais Veyrus tint bon, enfonçant de plus en plus son arme dans la partie molle de son œil, pour bientôt atteindre le cerveau, qu'il senti au travers de son arme. Poussé par l'espoir, il enfonça avec toute la force qu'il avait, la créature titubant sur elle même fini par s'effondrer.
Malheureusement, c'est à ce moment précis, que l'archer choisit pour lui envoyer une flèche, qui percuta l'épaule du gladiateur, dont l'adrénaline couvrit en partie la douleur. Mais au lieu de combattre l'archer et prendre le risque de se faire tuer bêtement, il fit volte-face et s'enfonça dans la forêt, poursuivit par l'orc en question!

La nuit continua son cycle, seule spectatrice de la traque de la créature auprès de sa proie blessée, Veyrus essayant de s'échapper, et soigner sa plaie qui le faisait souffrir de plus en plus. Se réfugiant en haut d'un arbre, alors qu'il senti une présence arrivée, s'imaginant se retrouver avec l'orc. Mais ce fut une silhouette fine et paisible qui s'avança auprès d'une jument. Ne faisant aucun bruit, il l'observa:

~Ennemi ou allié!~

Elle ne semblait pas dangereuse, mais son expérience lui avait appris à se méfier des apparences. Mais sans pouvoir plus se poser de questions, il aperçut au loin l'orc s'approcher dans cette direction. Devait-il prendre le risque de se montrer , ou la laisser se faire tuer, tel un dommage collatéral? Finalement, l'approche de la créature infernal le décida, et avec la plus grande discrétion, descendit de son arbre, prenant la direction de la jeune femme pour ne pas attirer l'attention de l'orc. Mais ce fut malheureusement un échec, car déjà une flèche jaillit à ses côtés. Les Dieux n'étaient pas avec lui, ce soir! Mais peu importe, il accéléra alors le pas et avala les quelques mètres qui le séparaient de la jeune femme, se tournant pour envoyer sa propre arme en direction de son ennemi à la peau verte. Alors que sa blessure le fit souffrit aussitôt, l'avait-il atteint? Il n'en savait rien, mais le second choc vint lorsque son corps amorti le choc au sol, lui coupant instantanément le souffle. Sa vision défaillant un instant...

[Ps: désolé j'accumule le fait d'être rouillé et qu'il soit tard! Donc poste Minable, j'espère me rattraper...en tout cas le moindre problème MP MOI]
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MessageSujet: Re: ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé]   ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé] EmptyVen 2 Mai 2014 - 7:46

Chevreuil, sanglier… ou même un loup. Que m’importaient les animaux sauvages, puisque je me trouvais très précisément sur leur territoire. La chose en soit n’aurait rien eu pour me surprendre. Hélas, aucun d’entre eux ne devait être présent pour l’heure, surement bien trop paniqués par ce simple dérangement premier, qui, peu à peu, se changeait en un vrai remue-ménage. J’étais en alerte, conservant tout d’abord mes distances avec Azalée : si je devais agir, il n’était pas nécessaire de l’impliquer. Aussi, je m’approchais à pas de loup vers la lisière de la forêt, d’où paraissaient provenir les pas de course désormais audibles par-delà les cimes. Une course précipitée. Humaine ? Bien habile celui qui aurait pu l’assurer.

J’étais tant et si bien prise en cet évènement, que je ne captais que trop tard l’approche de la jument, qui me faisait bondir sur un coup de museau. Lui accordant un regard noir de reproches, je m’emparais de ses rênes, alors seulement que les bruits environnants paraissait s’estomper. Ou plutôt cesser, nets. Chose curieuse. Il était désormais grand temps d’en discerner la cause. Je passais donc d’un pas prudent et mesuré le premier couvert des arbres, glissant ainsi dans la pénombre, car, par-delà les feuillages denses, les rayons de lune peinaient à passer. Quelques secondes de halte nécessaire à m’habituer à cette ambiance nouvelle, et je reprenais ma route, mon attention balayant les environs. Que pouvait bien avoir provoqué un tel bouleversement ? Qui, et pourquoi ?

Glissant ma main à ma taille, je m’emparais de la délicate lame ouvragée, en guise d’assurance. Jamais assez de prudence, d’autant plus en pareils lieux. Et bien assez tôt, je pensais parvenir à l’endroit plus ou moins précis où les bruits de course avaient cessé. Etais-je au bon endroit, ou quelconque écho m’avait-il abusé ? Car il n’y avait personne, en ce lieu. Ou tout du moins, ainsi le percevais-je pour le moment, car je n’avais pas encore eu l’idée de lever les yeux vers la cime des arbres.

Et à nouveau, les branches craquaient, les buissons remuaient et quelques pas précipités allaient en approche. Je pivotais en direction de ce nouvel intervenant, à nouveau alerte. Je m’étais soit clairement égarée, soit je devais m’attendre à plus de compagnie que je n’avais pu tout d’abord le songer. Je reculais d’un pas, puis d’un second, en prévision d’un danger potentiel. Combien pouvais-je regretter mon arc, en cet instant précis. Il m’aurait été aisé de me mettre à l’abri dans le couvert des arbres, et décocher en cas de danger. Mais avec une dague, je ne pouvais qu’attendre une éventuelle confrontation. Quelle idée, bon sang ! Les pas s’approchaient toujours plus, et je scrutais la pénombre avec plus d’insistance. Que n’aurais-je pas donné pour percer ces ténèbres avec plus d’aisance ! Je possédais cependant encore tout autre sens à l’œuvre, et mon ouïe plus que tout me tenait au courant de l’avancée de cette âme, quelle qu’elle soit.

Les évènements alors s’enchaînèrent : une silhouette parut non loin, sans que je ne parvienne à en distinguer la provenance. Allant à ma rencontre d’un pas plutôt souple, il manquait de peu un trait porté à son intention. Quelques enjambées, et il parvenait à mes côtés. Je hoquetais, et reculais à mon tour, prête à intervenir, tandis que la course qui raisonnait encore paraissait désormais à portée. Sans prendre le temps à l’examen, l’homme qui se tenait à mes côtés pivota brusquement, avant de choir à même le sol. J’écarquillais les yeux de stupeur et d’incompréhension, alors que je m’accroupissais à ses côtés. Il était blessé. Mais plus encore que cette constatation, une grognement sourd devait retenir mon attention. Et aussitôt, je reprenais mes appuis, prenant seulement conscience de la présence de ce second personnage. Qu’était-il ? Créature peu commune, et apparemment peu commode. Une lame en son côté paraissait lui tirer quelques grimaces et gémissements de douleur. Sa haine n’en paraissait pas moins apaisée. Il retirait la lame, et s’en emparait à pleine main, esquissant quelques pas en direction du malheureux à terre, et par la même occasion, en ma direction. Du sang coulait en larges flots de sa plaie béante. Combien de temps allait-il tenir ainsi ? J’osais parier sur peu, car encore quelques pas, et il serait à notre hauteur.

Cette journée avait pourtant bien commencé, n’est-ce pas ?

Sans plus m’accorder de temps à la réflexion, je contournais la silhouette à terre, et me postais entre notre opposant et lui-même. La créature était imposante, et j’osais croire qu’elle était assez éreintée pour présenter moins de puissance qu’à l’accoutumée. Ses bras paraissaient posséder une force certaine, et le voici qui délaissait son arc pour une arme à double tranchant. Une hache ? Voilà bien ma veine. Je ne croyais pas pouvoir compter sur le malheureux à terre, et esquissais les quelques pas qui me séparaient de l’orc teigneux. J’avais au moins la souplesse et la rapidité pour moi. Aussi, lorsqu’il lança son arme, je parais aisément. Il était lent, et paraissait peiner à cause de sa blessure. Si je ne comprenais absolument pas ce qu’il exprimait, j’aurai pu parier que cela s’apparentait à quelques noms d’oiseaux. Et à nouveau, son arme fendait l’air, et encore une fois, j’esquivais. Chaque coup semblait horriblement lui couter, et je comprenais alors que le duel n’allait pas s’éterniser outre mesure, tant que j’étais capable de le pousser à l’action. Et ce qui devait arriver, arriva. Encore quelques pas ainsi, et je me glissais tout compte fait entre deux coups portés. Il lâcha son arme en un immonde gargouillis, ses mains se plaquant sur sa nuque. J’avais récupéré ma lame, et m’écartait en un bond, redoutant la chute. Car chute il devait y avoir, tandis que la créature achevait de se vider de son sang. Je devais m’estimer heureuse que sa première plaie l’ait amoindri, car je n’aurai su parier de l’issue du combat sans cela.

Cependant, pour l’heure, je m’inquiétais bien davantage de la présence de ses compères. Que faisait-il ici ? Et qui était cet homme, intervenu précédemment ? Je revenais d’ailleurs à ce dernier, qui paraissait prêt à se relever, mais bien en peine. Déposant prudemment ma main sur son épaule saine, je l’invitais à se tenir tranquille. J’ignorais encore à qui je devais me heurter, et me tenais prête à toute éventualité. L’homme (humain, semblait-il), paraissait cependant bien préoccupé par la douleur qui l’assaillait, et pour cause. La douleur cependant pouvait pousser les hommes à quelques réactions dangereuses. Aussi, c’est avec douceur que je l’interpellais.


« Laissez-moi regarder ça… »


Sans attendre de réponse, je me penchais par-dessus son corps, et me trouvais tout compte fait une position propice à l’examen. La flèche avait traversé de part en part, mais n’avait visiblement pas atteint les os. Une première bonne nouvelle. Je gardais souvenir d’une intervention semblable auprès d’Helen, il y avait de cela maintenant une année bien passée. Un homme parti en chasse, son compagnon l’avait pris pour un sanglier. Le trait avait cependant traversé la cuisse, et non l’épaule. Je gardais néanmoins ce jour en mémoire, car l’homme blessé nous avait causé beaucoup de peine, et nous avions dû placer nombreuses attaches pour le maintenir en place, tandis que ses cris retentissaient par-delà les murs de sa demeure.  Il devait à ce jour gambader à nouveau dans les bois, arc en main, mais muni de plus de prudence, je l’espérais.

Assurée donc en mes mouvements, je réclamais auprès de ma monture. Azalée se tenait non loin, et arrivait à nous au petit galop. Soulevant poussière et branches sous ses sabots, je me redressais à sa hauteur et laissais mes mains errer dans la sacoche maintenue à la selle. J’en sortais une gourde, mi pleine. J’avais cependant de quoi faire. Je délassais la bourse à mon côté (autant lui assurer qu’il avait de la chance en son malheur, car je n’aurai su lui venir en aide s’il m’était venu à l’idée de ramasser toute autre plante que de l’herbe de lune), et en sortais une bonne poignée de son contenu. Je détachais habilement les pétales, et les laissais retomber dans la gourde. L’œuvre ne devait pas me prendre beaucoup de temps, que je scellais déjà la gourde et la secouais vivement, avant de la laisser reposer à mon côté. J’en revenais à l’homme qui paraissait avoir suivi mes recommandations, et tentait autant que possible de se tenir immobile. Je supposais la douleur comme l’aidant peu dans la tâche. Il encaissait pourtant plutôt bien, là où certains ne sauraient comment se tenir. Voilà qui m’aiderait assurément.


Comme toute demoiselle organisée en son départ, et habituée aux mésaventures, je conservais dans ma sacoche de quoi faire prendre un feu : briquet en silex, un peu d’amadou, et des allumettes au soufre. Il me serait assurément nécessaire de remercier Aldéas à mon retour. La chance voulait que la pluie n’était pas tombée en ces lieux depuis un certain temps maintenant, et que les combustibles allaient être aisés à trouver. Je m’activais donc à rassembler de quoi œuvrer, aussi rapidement qu’il m’était donné de le faire. Autant dire qu’il allait devoir se montrer patient encore un petit peu. Encore quelques minutes, et les premières flammes dansaient sous mes yeux. Improvisant un support, je m’arrangeais pour maintenir la lame au-dessus des flammes. M’assurant tout compte fait et brièvement de la sécurité et de l’entretien, je revenais vers l’homme blessé.

Restait donc la partie des réjouissances. Je retirais prudemment les quelques plumes en bout de trait, et l’aidait à prendre une position adéquat.


« Je compte jusqu’à trois… »


Et je comptais. Un, puis deux. Je n’attendais cependant pas le troisième, extrayant le trait de son épaule dans la même trajectoire par laquelle il était entré. Si du sang coulait comme aurait saigné toute plaie semblable, il ne paraissait pas y avoir plus de dégâts que de raison, qui m’auraient empêché de poursuivre mes soins. Je m’emparais donc de ma gourde, alors que ma main, plus ferme, maintenait le jeune homme en place. L’eau infusée à froid coulait le long de la plaie, en désinfectant puissant. Et tout comme s’il n’avait pas encore assez enduré, je m’emparais de la lame légèrement bleutée.

« Je suis navrée… »


Sincèrement navrée, je déposais la lame sur la plaie, deux secondes à peine et prête à prendre mes distances en cas de nécessité, puis la remettais au feu quelques instants avant d’agir de même de l’autre côté de son épaule. Voilà qui devrait être pas mal. Je restais alors à ses côtés, m’assurant qu’il ne perde pas conscience alors que j’examinais brièvement les nombreuses plaies qui parsemaient son corps. Rien de bien inquiétant, en soit. Le pire devait être derrière lui. Il serait néanmoins raisonnable de nettoyer le reste si le temps le permettait. Je m’inquiétais cependant de prendre connaissance de la raison qui avait poussé la présence de ces deux personnages. L’orc, puis cet homme. Y en avait-il d’autres ? A quoi devais-je m’attendre ?

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MessageSujet: Re: ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé]   ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé] EmptyVen 2 Mai 2014 - 18:01

Sa vision devint un instant faible, autant que son corps sous la douleur orchestrée par la flèche et le choc avec le sol. Heureusement, l'adrénaline à son paroxysme l'empêcha de sombrer dans des ténèbres dont il était pas sûre de revenir. Après tout, il ne savait pas si l'orc avait trépassé ou si la jeune femme ne tenterait pas de lui ôter la vie pour quelques raisons que se soit.Néanmoins, et ce même s'il avait échappé à Morphée, ou même à la mort, le Gladiateur au sol tenta de se relever...En Vain! Une violente douleur se propagea de tout son corps, l'origine venant directement de son épaule, et par le diable, il ne pouvait pas l'atteindre lui même, tant la douleur en était insupportable s'il tentait quoique se soit. Un rapide calcul de la situation, lui indiqua sans surprise qu'il était en danger de mort!

L'archer vert n'était point mort, au surement succomberait-il à sa blessure, mais il emporterait l'humain avec lui, à n'en point douter. Que pouvait-il faire en cet instant, qu'attendre, maudissant ce qui lui arrivait. Ses pensées dérivèrent vers sa plus jeune fille, sa dernière lumière d'espoir, celle dont il avait promis d'assurer la protection... Il avait pitoyablement échoué. Mais au lieu de s'apitoyer sur son sort, il préféra lancer un regard bestial et de défi à son bourreau. Oh non, il ne lui donnerait pas le plaisir de lui montrer sa peur, un derniers baroud d'honneur avant la fin. Mais ce ne fut sans compter l'intervention d'une bienfaitrice, qui à sa plus grande surprise s'interposa entre la proie et le prédateur. Veyrus retint un hoquet de surprise. De son côté l'orc ne montra ni pitié ni même une hésitation préférant lâcher son arc, qu'il ne pouvait probablement pas bander au vu de sa blessure, pour une arme de corps à corps. Mais que pourrait-elle faire contre une telle masse, les homme-vert était réputé pour leur force et leur bestialité, elle ne pourrait rien contre lui...

Bravant la douleur, du mieux qu'il put, il essaya de se rapprocher d'elle, afin de lui intimer de fuir, mais encore une fois il fut trop lent, et la bataille s'engagea. Le Gladiateur se traina encore jusqu'à eux, puis s'arrêta finalement. L'inconnue utilisait la fatigue et la blessure de son adversaire à son avantage, une brillante stratégie quand rien ne nous laisse gagnant. Et après quelques échauffourées, la jeune-femme parvint à mettre fin au combat, le corps sans-vie s'écroulant au sol dans un vacarme étrange et assourdissant. Il regarda tour à tour le corps de l'archer et de la femme encore debout, son regard interloqué disparut vite pour reprendre cet air glacial et distant. Après tout, même si elle lui avait sauvé la vie, rien n'indiquait son but. Le Gladiateur avait appris à se méfier de tout étranger, le passé le lui avait bien appris. Et puis, pour la première fois de sa vie, l'Invaincu n'avait pas terminer son propre combat... Par fierté ou pour parer à toute éventualité, La Fureur-Dragon se releva à nouveau, du moins rencontra encore un bel échec cuisant devant sa salvatrice.Mais son esprit divagua bien sur sa propre blessure. L’adrénaline parti, la douleur afflua d'autant plus. Laissant son épaule à vif, alors qu'il remarqua le sang coulé de cette plaie. Mais alors qu'il ne l'avait pas vu s'approcher, il sursauta légèrement, alors qu'une main douce et calme se posa sur son autre épaule, l'arrêtant net dans tout ses gestes. Ce simple touché fut un véritable baume à sa douleur, comme si elle parvenait à faire fuir le mal en lui.

Il posa ses yeux bleu azuréen, véritable phare dans la pénombre sur le visage de l'inconnue. Sans un mot, pour finalement la laisser faire, alors qu'elle s'était exclamait d'une voix tout aussi douce et hypnotique, du moins à ses oreilles! Toutefois, il ne répondit pas, son regard parlait pour lui, il se mit dans une position alors plus confortable, qui lui valu tout de même une grimace de plus. Quand à la jeune femme, elle s'activa déjà, observant et analysant sa plaie, telle une véritable experte.

~Une guérisseuse?!~

A cet instant, c'est tout ce qu'il pu penser, ses yeux profond fixé sur cette femme dont il ne connaissait rien et pourtant l'avait sauvé d'une mort certaine et perdait de son temps à le soigner. Lui esclave et Gladiateur dont personne ne se préoccupait vraiment.Qui était-elle? Pourquoi l'aidait-elle? Depuis longtemps Veyrus avait perdu foi au Royaume des hommes, et plus à tous mortels! Et voilà que celle-ci lui prouvait l'inverse: L'espoir existait encore! Mais rapidement son regard fut détourner par les étincelles qui n'augurait rien de bon, en partie. Car si feu, il y avait, la suite des réjouissances étaient claire. Mais encore une fois, il n'en montra rien, comprenant qu'il fallait en passer par là. D'abord étape numéro un retirer la flèche, ce qui dans un sens était le moins difficile que de le faire soi-même. Il opina simplement la tête à son affirmation se préparant mentalement autant que son corps à ressentir la vive douleur se projeter jusqu’au connexion de son cerveau. Et ceci ne rata pas, alors qu'elle avait retiré la flèche avant la troisième seconde redoutée. Et c'est en retenant avec difficulté une hurlement, qu'il serra les dent à se les briser et serra ses poing à s'en faire saigner. Néanmoins, ce n'était pas la première fois qu'il vivait cela, alors une de plus ou une de moins... IL regretta juste le fait qu'on ne lui ai pas donné de l'alcool pour atténuer ce mauvais moment. Mais alors qu'elle versa cette eau agrémentée de... D'ailleurs qu'avait(elle mis dedans? Une question qui s'évapora aussi vite qu'elle était venu, alors qu'il senti le liquide se répandre à travers la plaie comme une lave en fusion, pour finalement, calmer le tout, lui permettant même un instant de respirer convenablement.

Ses yeux fermée dû à la douleur, il les ouvrit aussi brillant que des étoiles, alors qu'il se permit un sourire franc et plein de remerciement, répondant à son excuse que ce n'était rien, bien au contraire, elle lui avait sauvé la vie. Mais le pire était à présent à venir, alors que la lame rougit par le feu s'approcha de sa plaie ouverte. Comme par un instinct de survit primaire, tout son corps, ses muscles se contractèrent, mû d'une volonté propre, sans pour autant que sa volonté le leur interdise, elle même souhaitant être à des lieux d'ici. Et finalement la lame plongea sur la peau, fumant légèrement et cautérisant la plaie. Mais avec toute la volonté du monde, le Gladiateur ne put réprimer un cri venant des entrailles même de son corps, un cri sauvage et bestiale, qui résonna dans la forêt. Alors qu'il s’interrompit aussi vite qu'il était venu, puisque son esprit sombra dans la brume et le brouillard, à moitié conscient. Seule sa volonté inflexible le maintenait encore yeux ouvert, qui tournait dans ses orbites cherchant un repère, une échappatoire... Mais c'est ce qui permit aussi de mieux supporter la seconde "attaque". Cette fois-ci point de cri, point de réaction, juste sa tête qui perdait l'équilibre par moment, tombant de gauche à droite comme un pantin désarticulé. Ses pensées se perdirent un peu partout, le brouillard n'aidant pas à y voir claire, comme si le Gladiateur avait pris des herbes hallucinogène... Mais peut être en était-ce. Le temps semblait même suspendu et infini, combien de temps était-il resté dans cet état. Une seconde, une minute, une heure?

Dans tous les cas, il s'éveilla comme dans un profond sommeil, la nuit et les étoiles toujours haut dans le ciel. Reprenant son sang-froid et sa conscience, il chercha autour de lui, posant à nouveau ses yeux magnifique sur elle. Sondant son âme, plongeant son regard dans le sien, sans un mot, un simple et intense échange entre les deux êtres. Puis un sourire léger, qui illumina le visage d'habitude froid et austère du Gladiateur, à coup sûre qu'il ne souriait pas souvent! Et un simple mot:

-Merci

Le Gladiateur se releva finalement, avec peine et évitant de s'appuyer sur son épaule, mais il était Veyrus, l'indomptable...La Fureur-Dragon! Après quelques secondes de lutte, sans demander l'aide de sa bienfaitrice, il se tint sur ses deux jambes, protégeant de son bras valide son épaule. Et ne passant pas par quatre chemin, il s'exprima avec douceur et calme.

-Merci de votre aide...Mais qui est ma bienfaitrice!?

Oh il aurait du se présenter, mais sa méfiance ne s'envolait pas si facilement, peut être n'avait-elle pas agit gratuitement. Rien n'était gratuit dans la vie, son maître le lui avait bien appris ces dernières années. Il attendait une réponse, espérant ne pas froisser cette gente dame. Attendant une réponse, son visage se changea encore, devenant plus sombre et sur le qui vive, observant les ténèbres de la forêt, alors que des bruits étouffés se faisait entendre, plus proche... Ami ou Ennemi, il n'espérait pas attendre pour le savoir. Surtout qu'il ne pourrait certainement pas affronter plusieurs monstre en même temps, même avec sa nouvelle compagne du soir...
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MessageSujet: Re: ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé]   ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé] EmptySam 3 Mai 2014 - 11:00

Les environs paraissaient bien sereins, après ces exclamations de peine et de douleur. Encore accroupie aux côtés du jeune homme, je déposais la paume de mes mains fraîches sur ses tempes, dans l’espoir de le ramener au plus tôt au monde lucide. Il avait besoin de repos, sans aucun doute, mais ce n’était pas l’heure. Les alentours n’étaient que trop calmes, et cela n’augurait jamais de bonnes nouvelles. Aussi, lorsqu’il parut revenir plus ou moins à lui, après quelques longues minutes, je me redressais et rassemblais mes biens. Gourde et nécessaire pour le feu. Etait-il nécessaire d’éteindre ce dernier ? Surement, mais pas dans l’immédiat. Scellant la sacoche maintenue par la sangle de selle, j’y avais précautionneusement déposé le reste des herbes de lune. Il n’en restait que peu, mais cela n’avait en soit que peu d’importance. Je savais où en trouver, en temps plus propices.

M’en détournant, je délaissais la jument alors que le jeune homme (quel âge devait-il avoir ? Il paraissait marqué par des années de peine, ce qui, sans lui ôter son charme, lui accordait quelques années supplémentaires), désormais pleinement revenu à lui, partait en quête de quelques points de repère. Je croisais son regard, et le soutenais sans ciller. Qui était-il donc ? Simple sourire qui adoucissait son visage, tandis qu’il prenait la parole sur un simple mot, en guise de remerciement. J’inclinais légèrement la tête, et esquissais à mon tour un mince sourire. J’étais heureuse, en un sens, de conserver bonne mémoire, et de ne pas avoir tué ce pauvre homme en tentant de lui sauver la vie.

Et alors qu’il tentait de se redresser, je me rendais à son côté. Conservant un ou deux pas de distance, je lui laissais à loisir de trouver ses propres appuis, ses propres limites. J’étais prête cependant à intervenir en cas de nécessité. Il paraissait têtu, néanmoins, et je décidais ainsi de ne pas le heurter plus que de raison. Quelques instants de bataille qui devaient aboutir à une victoire certaine, alors qu’il parvenait désormais à assurer son propre équilibre. Je restais cependant en alerte, redoutant un quelconque étourdissement, qui aurait été légitime en de telles circonstances. Mais il paraissait tenir bon. Endurant.

Azalée, désormais intenable, se rendait à mes côtés en un hennissement prudent. Laissant ma main glisser le long de son encolure, je laissais une mimique amusée prendre place sur mon visage, quant au questionnement du mystérieux inconnu.


« La bienséance ne voudrait-elle pas que vous vous présentiez, avant de réclamer ma propre identité ? »


Je concevais qu’il ne puisse se dévoiler ainsi, mais la chose était réciproque. S’il tenait à en apprendre davantage, il devrait apprendre à se dévoiler en tout premier lieu. J’avais par ailleurs besoin de réponses. Qui était-il, en tête de liste. La raison de sa présence en ces lieux, mais plus encore la raison pour laquelle il paraissait ainsi pourchassé au commencement de tout ceci. Je n’avais pas coutume de croiser grand monde en cet endroit, et bien moins encore quelconque Orc en chasse. Mauvais endroit, au mauvais moment ? J’avais quelques doutes à ce propos, ayant appris tout récemment que les choses arrivaient rarement par un simple hasard. Il m’était nécessaire de comprendre, pour savoir à quoi m’attendre. Je m’apprêtais donc à le questionner à ce propos, lorsque je discernais brusquement son visage changer du tout au tout. Il paraissait désormais alerte, son attention se perdant par-delà la pénombre des cimes.

Je pivotais à mon tour, tandis que quelques bruits, tout d’abord légers, puis de plus en plus présents, se laissait percevoir à quelques pas de là. Coup d’œil porté sur ma gauche, je m’accroupissais près de l’Orc qui reposait désormais en son propre sang. De sa dépouille, je récupérais un carquois grossièrement ouvragé, puis, un peu plus loin, son arc délaissé. J’examinais brièvement l’un, puis l’autre. Aucune comparaison envisageable avec mon propre équipement. C’était cependant cela, ou attendre encore un duel potentiel dont je doutais désormais échapper aussi aisément que le premier, s’il devait s’avérer similaire. Habilement, je tendais la corde qui présentait une curieuse résistance, examinais, jaugeais. Esquissant un demi-tour, je prenais pour cible un tronc opposé à la venue nouvelle. Cible pourtant immanquable, que je manquais de peu. Il n’y a pas de mauvais outils, disait-on. Je comprenais cependant la raison pour laquelle le jeune homme à mes côté était encore en vie. Second trait qui atteignait plus ou moins le point convenu. Je grimaçais, quelque peu contrariée, mais me retournais juste à temps pour découvrir nos deux nouveaux compagnons parvenir à portée de vue.

Tous deux possédaient une carrure imposante, dont la silhouette se détachait non sans peine des ombres dansantes. Avoisinant les deux mètres, l’un possédait une peau grisâtre, tandis que le second paraissait tendre vers le vert. Leurs yeux semblaient se perdre dans la pénombre, tel deux espaces de néant. Quant à leur chevelure ? Surprenante couleur de lune. Je me devais bien assez tôt de passer sur la suite de l’examen, alors qu’un indexe se tendait en direction de mon compagnon, et qu’une commande paraissait claquer. Hache dans une main, épée dans une autre, je n’aurai su déceler en leur expression la moindre once de bienveillance.


« Ce ne sont pas des amis à vous, je présume… »


Lui accordant un regard en biais, je comprenais évidemment que tel n’était aucunement le cas. Je m’assurais par la suite que la jument ne se tenait pas sur leur chemin. Ce n’était pas le cas, non plus. A distance de la scène, elle démontrait là une prudence que je ne lui connaissais pas. C’était mieux ainsi, cependant, et j’osais espérer qu’elle se tienne à ses bonnes résolutions. Quant à mon nouveau compagnon de mésaventures... J’aurai pu lui suggérer de prendre ses distances en compagnie d’Azalée, bien entendu. Il me paraissait certes endurant, mais aussi borné puisse-t-il se présenter, la raison s’opposait à ce duel. Et pourtant, plus le temps passait aux questionnements, plus les chances de tourner le dos à nos opposants s’amoindrissaient.

Soudainement pourtant, je m’accroupissais, tandis qu’une arme passait au travers des airs et manquait de peu de couper court à mes songes. Je pivotais légèrement en direction de l’arbre dans lequel elle avait terminé sa course : une hache de lancer ? Que possédaient-ils encore, sous le coude ? Je me redressais sur un bond, bien décidée à leur rendre la politesse. Je visais le cœur, mais touchais l’épaule. Que mon arc me manquait ! Je n’avais cependant pas vraiment le temps de m’adapter à cet armement douteux, et le grognement qui venait à suivre devait à lui seul me rassurer quant à son usage tout de même acceptable. Le blessé parut ralentir, sa large main se scellant sur le trait qu’il en venait à extraire en une protestation sonore. Quelle idée ? Le second cependant continuait sa progression rapide. Sauvages, haineux. Ainsi étaient les mots qui paraissaient mener chacun de leurs pas. Mais à quel propos, d’ailleurs ? Si nous échappions à ce combat, ce jeune homme allait me devoir quelques explications !

Mais pour l’heure…

Seconde flèche qui achevait sa course dans la cuisse de l’Orc en tête, ralentissant à son tour sa progression. C’en était trop ! M’imprégnant désormais avec plus ou moins de justesse de la trajectoire peu commune empruntée, j’encochais une ultime flèche. Et celle-ci devait parvenir à destination : en plein cœur. La créature cessa son avancée, yeux écarquillés, avant de choir à même le sol. Je laissais l’arc retomber à terre, et m’emparais de la dague soigneusement rangée à mon côté. Où se trouvait donc son compagnon à la hache ? Je devais bien assez tôt trouver réponse à ce questionnement, alors que mon regard achevait sa course sur le jeune homme, qui ne se tenait désormais plus à mes côtés.


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Anar Curunir
Fureur-dragon
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Anar Curunir
Âge : 34
Philosophie : Individualisme
Faction ou Clan : Aucune alliance

Attributs
Races: Sang-mêlé
Réputation:
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MessageSujet: Re: ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé]   ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé] EmptyDim 4 Mai 2014 - 8:26

Bien sur il avait entendu la question de cette bienfaitrice tombait du ciel, autant que la jument qui semblait attacher à sa cavalière.La jeune femme était tout aussi méfiante que lui, ce qui était compréhensible, et il aurait bien essayé de détendre l'atmosphère, la rendre bien moins sérieuse et plus légère. Il aurait donc bien voulu répondre, mais le destin en avait décidé autrement.

Un sombre destin qui apparaissait bientôt en la forme de deux créatures infernales. Décidément, le poursuivait-il, lui, dans cette chasse à l'homme, ou était-ce un simple hasard? Après tout, toute la colonie d'esclaves et de Gladiateur avait été attaqué. A cette pensée, il essaya de réfléchir à ce qui pouvait bien être arrivé à ses compatriotes. Probablement avait-il repoussé l'attaque, du moins l'espérait-il! Néanmoins, il ne devait pas perdre de sa concentration, puisque eux même n'étaient pas sorti d'affaire. Un simple regard en direction de la guérisseuse le convaincu qu'il ne servait à rien de lui demander de partir se mettre à l'abri. Si la situation n'était pas aussi extrême, il en aurait sourit, tout en étant amusé. Elle était tout aussi têtue et bornée que lui, ça promettait. Et puis à l'heure actuelle, il ne pouvait pas refuser sur un peu d'aide, et ce même s'il craignait pour sa vie, à elle. Il était une chose de combattre un orc blessé, mais une autre d'affronter une de ses créature rompue au combat.

Le visage hideux des créatures brilla un instant, éclairé par la lumière de la lune. Toujours aussi haineux et tiré par une sauvagerie sans nom. Étrange! Il avait déjà côtoyé certains de leurs espèce, bien plus sociable, du moins tout est relatif. Moins sauvage plutôt, et moins bestiaux! Pourquoi ceci, semblait si différent, moins civilisé? Une question qui fut vite chassé, par une autre question contée à voix haute, le sortant de sa torpeur! Elle avait de l'humour, au moins! Un humour qu'il se permit de répondre, sans attente.

-Je pensais que s'était les vôtres. Je vous aurais proposé de vous laisser en si bonne compagnie!


Pendant qu'il discutèrent entre eux, l'un des deux orcs se mit en grogner plus violemment, telle une réponse à leurs paroles. Prenaient-ils ça pour une insulte? Le Gladiateur s'empara dés lors des armes qu'il avait à porté, soit pas grand chose. L'arme encore enfoncé dans le corps de la défunte créature, et l'arme qu'il se servait lors du combat contre cette nouvelle amie imprévue. Deux armes, pas de meilleures qualités, mais toujours mieux que rien comme on dit. Reportant son attention sur la bataille, il put apercevoir sa bienfaitrice se transformait en arc. Et même si elle semblait plus habile avec un arc qu'une dague, elle rata plusieurs de ses traits. Bien évidement, on ne doutait pas de la qualité des arcs orc, il aurait pu d'ailleurs la taquiner sur le sujet, mais il mettrait cela à plus tard. S'ils étaient toujours en vie! Rapidement, il se prépara tant mentalement que physiquement au vu de sa blessure qui était loin d'être cicatrisée. Ajoutant à l'intention de l'archère, une simple phrase:

-Je crois que nous devons remettre les présentations à plus tard!

Passait-il pour un fou d'ainsi plaisanter, alors que la situation était critique? Peut être bien, mais pas le temps de tergiverser, grâce à l'intervention de la femme, il ne restait plus qu'un ennemi à sa disposition, un ennemi déjà blesser d'une flèche. Une blessure superficielle, qui avait causé plus de mal que de bien au vu de la fureur de la Peau-verte, et même un ermite enfermé dans une grotte depuis des dizaines d'années savait qu'un orc gagnait de rage avait tendance à être plus fort et dangereux. Il était encore en veine décidément: Devoir affronter une créature enragée, alors qu'il n'était pas au plus haut de sa forme!

Si les dieux décidaient de le mettre au défi, il le relèverait simplement. C'est ainsi qu'il se propulsa avec une rapidité étonnante, donnant la sensation de raser le sol comme en lévitation en direction de son ennemi à la hache. Arrivé à sa hauteur le cri du monstre se fit entendre, signe évident qu'il allait attaquer! Mais de cela, la Fureur-Dragon s'y était attendu, une nouvelle hache vola dans sa direction, alors qu'il ne dévia pas sa course. Son ennemi se mit aussitôt à sourire, pensant remporter le combat aussi facilement. Mais à la dernière seconde, Veyrus s'écarta alors que la hache se perdit dans les buissons. Un simple coup d’œil assura la finalité de la course, mais fut aussi sa plus grosse erreur, car la peau-verte enragée en avait profité pour sortir une nouvelle hache d'une taille impressionnante avec différents motifs et plumes ancestrales décoratives. Du moins de ce qu'il pu en voir, alors que l'adversaire précipité le tranchant de l'arme du haut vers le bas prêt à le couper en deux. Essayant une nouvelle fois de l'éviter il y parvint de justesse, mais fut prit d'une violente douleur à l'épaule, qui lui permit de laisser échapper un juron, alors qu'il roula au sol. Sa blessure, cette foutue douleur qui se rappelait à son bon vouloir, au plus mauvais des moments! Il posa sa main valide sur son épaule, le visage grimaçant! Alors qu'une voix rocailleuse et peu intelligible retenti:

-Haha, Petit-Homme à peau blanche... Être blessé? Petit-Homme ne peut rien contre Roc'Ar. Roc'Ar tuer Petit-Homme a main nu. Petit-Homme souffrir!

Un sourire carnassier se dessina sur son visage déjà affreux, tout en s'approchant du corps de Veyrus. Ce derniers essayant tant bien que mal de mettre le plus de distance possible entre lui et la créature hideuse. Ce ne fut que retarder l'évidence car déjà le dénommé Roc'Ar saisi le corps de l'humain, pour finalement se placer dessus, approchant ses grosses mains large autour de son cou. Quelle mort pitoyable, lui le grand Veyrus affaiblit par une simple flèche et mourir de la main d'une telle créature. Mais une phrase lui revint à l'esprit, alors que les mains se serrèrent autour de son cou, le privant instantanément d'air. Une phrase qui ne semblait rien ainsi, et pourtant avait tout son sens: "Il n'y avait pas de mort honteuse, il n'y avait que la mort. Froide étreinte. Un Voyage pour l'éternité, un voyage sans retour!"
La mort pouvait venir à n'importe quel moment, venant de n'importe quel main. Lui, Gladiateur, le savait plus que n'importe qui. Lui l'invaincu, avait prit trop confiance en lui, oubliant la règle fondamentale. Toujours devenir plus puissant, plus fort, pour espérer vivre plus longtemps. Pourquoi vivre plus longtemps? Pour réussir à voir sa fille! Sa Fille? Que deviendrait-elle, s'il devait trépasser ici! De l'air, il lui fallait de l'air! Ouvrant les yeux, il aperçut le sourire de l'orc confiant de sa victoire, après tout qui pourrait lui voler! Il était confiant, trop confiant comme il avait été, depuis quelques jours! Alors que sa vie le quittait peu à peu, le Gladiateur n'avait pas peur, il était entrer dans une transe! Tout lui semblait plus claire, plus précis! Était-ce un état avant la mort? Percevait-on les choses d'une manière toute différente? Ses yeux se posèrent sur la flèche encore coincé dans le corps de son ennemi du sang noir en dégoulinant. La flèche, elle brillait intensément sous ses yeux. Était-ce une leçon des dieux pour son manque d'humilité? Lui montrait-on à présent la voie?

De ses deux mains valide, reprenant force, la Fureur-Dragon s'empara de la dite flèche, sans que son bourreau ne s'en aperçoive. Les yeux de Veyrus S'intensifièrent passant du vert au bleu, alors que ses pupilles prirent une forme moins arrondit. Et finalement, il vint à agir. Une bonne prise sur la flèche cassée, Veyrus s'amusa a enfoncer d'autant plus la flèche pour la faire ensuite venir à lui, dans un mouvement de va et vient. Il pouvait sentir la chair et les muscles se déchiraient sous l'attaque, alors qu'un cri de douleur résonna à ses oreilles. L'orc lâcha prise se tenant à nouveau sa blessure. Et lorsqu'il voulu revenir sur son agresseur, pour le frapper avec toute la rage, sa haine se transforma vite en surprise et en peur, car sa propre hache qu'il avait posé juste au côté du corps, se leva, pour venir à la rencontre de son cou, passant de part en part. La tête rebondit au sol, alors que sa gorge coula a flot, sur le torse de Veyrus.Finalement, le corps sans tête s'effondra sur le Gladiateur et le silence revint aussitôt.

Mais aussitôt le corps inerte se mit à bouger, puis se lever difficilement comme poussé par des forces mystérieuses. Revenait-il à la vie? Peu à peu, le corps de l'humain refit surface, alors qu'avec douleur et grimaces, il souleva le poids du mort, son corps tout ensanglanté par le sang de la créature. Il se tint après quelques secondes de luttes, sur ses pieds, reprenant son souffle, et se tournant vers sa bienfaitrice, sourire aux lèvres, il s'exclama:

-Je suis heureux que tu ne sois pas intervenu avec tes flèches! J'ai vu ton talent à l'arc et je craignais pour ma vie!

Une manière fine pour mettre le doigt sur les ratés de sa bienfaitrice, le tout avec humour.Car bien évidement, tout en lui montrait qu'il n'était, à cet instant, pas sérieux et plaisantait. Un comportement si rare venant de lui, que personne ne pourrait le croire sans le voir. En peu de temps, la jeune femme avait assisté à des comportement rare voir inexistant chez le Gladiateur. Elle était la seule à l'avoir vu dans un si piteuse état. La seule encore à le voir plaisanter après avoir été en danger. Elle pourrait même le prendre pour un fou à le voir s'amuser, après être passé si proche de la mort! Mais Veyrus était heureux, sans pouvoir se l'expliquer! Peut être heureux de vivre, heureux que les Dieux lui aient laissé une seconde chance!

Il prit un instant de repos en s'appuyant sur un arbre, alors que ses yeux jusqu'à présent, inexplicablement étrange, reprirent leur normalité, se posant sur l'étrangère. Et dans un sourire, qu'il reprenne la parole:

-Je suis Veyrus!

Il lui avait donné son nom, ce qui semblait si banal et étrange en cet instant. Mais voilà tout ce qu'il pouvait lui donner. Son passé, son véritable nom, il les avait oublié...abandonné. Voilà tout ce qu'il pouvait dire sur lui, mais sans attendre une réaction, il continua

-Je crois qu'il vaut mieux bouger, la forêt n'est pas sûre, et je n'ai pas la force pour lutter à nouveau pour l'instant. Faudra la jouer discrète. Je suis sûre que leurs copains pullulent dans la forêt. Et me demander pas pourquoi j'en sais rien!

S'approchant d'elle, d'une démarche lente et douloureuse, il accéléra légèrement, alors que d'autres bruits se firent entendre derrière lui, comme pour confirmer ses dires. Décidément cette forêt était animée ce soir! Devraient-ils jouer les Tarzan avant la fin de la soirée? Un léger rire le prit à cette pensée, alors qu'il se trouva finalement au côté de la jeune femme!


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MessageSujet: Re: ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé]   ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé] EmptyDim 4 Mai 2014 - 11:10

Les évènements s’étaient enchaînés sans que je ne puisse réellement prendre le temps d’intervenir. En mauvaise posture, le jeune homme avait, durant ce qui aurait probablement dû lui sembler une éternité, lutté pour sa propre survie, tandis que l’Orc dernier y attentait. Il n’était plus question pour moi d’user de cet arc, reposant désormais au sol. C’était imprudent, plus dangereux encore que de ne  pas agir. J’avais une dague, bien entendu, mais aurai-je simplement le temps de parvenir jusqu’aux deux personnages ? Assurément pas. Je m’apprêtais pourtant à agir, il n’était pas question de lui laisser perdre la vie, désormais. Cela n’aurait eu aucun sens. Survivre à une telle épreuve, pour succomber à celle-ci ? A exclure. J’avais parcouru les quelques enjambées qui me séparaient encore de la scène, mais cessais ma course à deux ou trois pas de là, laissant mes bras retomber le long de mon corps. Endurant, oui, et certainement plus que je n’avais pu l’envisager.

Le corps de l’Orc désormais sans visage roulait sur le côté, comme mué d’une vie propre. Et sous cet amas de sang, la proie survivante. Etait-il blessé ? Guère plus que précédemment. Ce sang n’était pas le sien, mais son visage se muait en nombreuses grimaces douloureuses. J’allais à son côté, et l’aidais à repousser la carcasse sans vie, non sans une once de répugnance. Il n’avait aucunement son mot à dire à ce propos, et au diable son égo. Je ne poussais cependant pas le vice jusqu’à le soutenir sur ses appuis, et comme précédemment, lui laissais à loisir de trouver son propre équilibre. Aucun doute cependant quant à s’assurer que j’étais à nouveau parée à réceptionner une chute éventuelle. Un regard appréciateur, de haut en bas, m’assurant de son bon état. Ou tout du moins, d’un état potable. Il n’avait pas vraiment bonne mine, et je doutais qu’il ne puisse assurer de nouveaux assauts. A ses propos cependant, je déposais mes mains sur mes hanches.


« Je possède encore une dague, prudence. Il est dangereux de contrarier une femme, qui plus est lorsqu’elle est armée. »


Je laissais la lame indiquée passer de droite à gauche, appuyant mes propos de la sorte, avant de la glisser à nouveau à ma ceinture. J’esquissais un mince sourire, qui devait aussitôt muer cet air sévère que je m’étais précédemment accordé, en une mimique amusée. La scène cependant n’accordait que peu de place à l’amusement, et je devais bien tôt revenir au temps présent. Les corps qui jonchaient le sol ne tarderaient pas à nous causer quelques ennuis, évidemment. Aussi, je prenais tout d’abord grand soin d’éteindre les rares flammes qui dansaient encore, tandis que mon regard revenait constamment sur le jeune homme qui prenait quelques instants de repos contre un arbre. Je ne parvenais à m’expliquer cet élan de joie qui paraissait désormais l’animer. Etait-il ainsi, à l’accoutumée ? Je n’aurai en aucun cas pu me douter que ce caractère ne correspondait en aucun cas avec ces états d’âmes habituels. Sans doute m’en serais-je estimée heureuse, de le découvrir ainsi.

J’achevais mon œuvre, et pivotais en sa direction, à l’instant même où il reprenait la parole. Ainsi donc se prénommait-il Veyrus. Un nom peu commun, que je pensais pouvoir retenir aisément. M’emparant avec douceur des rênes d’Azalée, je la menais à ma suite et réduisais l’écart entre nos deux personnes. Je n’avais pas pour habitude de devoir hausser la voix lorsque je m’exprimais, et ainsi, les choses seraient plus aisées. Il achevait cependant ce qu’il avait à énoncer, et j’y accordais grande attention. Je ne pouvais évidemment que lui assurer mon accord : nous étions désormais exposés en ces lieux et il était grand temps de reprendre la route. Oui, mais pour aller où ? Il avait un besoin urgent de repos, et j’ignorais encore s’il allait pouvoir tenir jusqu’à la Capitale. Azalée était encore jeune, et il était hors propos que nous chevauchions sur une longue période à deux sur son dos. Veyrus cependant paraissait clairement démontrer une démarche douloureuse.


« Grimpez, Azalée vous soulagera un temps. »


Je ne lui laissais pas vraiment le choix, plantée sur place dans l’attente qu’il ne monte en selle. Autant lui assurer que je ne bougerai pas tant qu’il ne serait pas là-haut. Je n’étais personnellement pas blessée, et serais bien plus sereine de le savoir en sureté en cas de nécessité. A mon grand soulagement, la jument ne paraissait pas plus que de raison nerveuse quant à la présence du jeune homme. Une grande première, car je gardais encore en mémoire son mauvais caractère à l’encontre d’Aodrène, l’Eladrin rencontré lors de mon séjour à Varak. Encore quelques secondes, et je m’assurais victorieuse, tandis qu’il prenait place sur la jument. Je souriais, bien malgré moi. Il était sans aucun doute obstiné, mais je l’étais bien plus encore. Un murmure à l’intention de la jument, puis je passais les rênes par-dessus l’encolure du bel animal, et les tendais à Veyrus.

« Essayez de ne pas trop la contrarier, si vous tenez à rester en selle. »


Et je lui adressais un large sourire, tandis que la paume de ma main claquait avec douceur sur l’arrière train de la jument. Quelques bruits alentours, cependant, devaient à nouveau me ramener à l’urgence de la situation. Azalée au pas, j’avais momentanément recouvré un visage impassible, teinté d’une once d’angoisse quant à l’avancée de nos opposants potentiels. Sans doute allaient-ils tôt ou tard tomber nez à nez avec leurs comparses déchus, et supposais la chose plus  judicieuse de nous trouver à bonne distance à ce moment précis.

« Oh… Je me prénomme Elanille. »


J’en avais presque oublié ce détail. Aussi, je levais les yeux vers lui et lui adressais un mince sourire. Quelques pas encore, puis je pressais l’allure et prenais les devants. Si Azalée devait alors passer en un trot léger, ce n’était que pour mieux repasser au pas, comprenant assez tôt que je restais à portée de vue.


(¯`•.¸¸.•´¯`•.¸¸.->


Voici maintenant un moment que nous marchions, et ici où là, quelques étoiles passaient au travers des cimes. J’avais insisté pour que nous tenions une bonne allure et ainsi, bien qu’au pas, la jument s’en donnait à cœur joie. Je n’aurai su cependant tenir une telle allure encore bien longtemps, aussi endurante pouvais-je être. Encore du chemin nous séparait de la capitale, et mieux valait ménager nos forces. Je me doutais par ailleurs qu’en son état, Veyrus ne devait assurément pas se réjouir de son transport. Le terrain présentait nombreuses aspérités qui rendaient la route périlleuse et peu agréable. Aussi, je choisissais un rocher non loin, et sans crier gare, y prenais place. Ainsi installé, je me retrouvais à hauteur de selle, et tout naturellement, Azalée vint à cesser sa progression à mes côtés.

« Je doute que nos poursuivants aient poussé la recherche jusqu’ici. Arrêtons-nous un instant. Si vous n’aviez d’autres projets, la capitale n’est plus très loin. Vous pourrez, là-bas, vous remettre sereinement de vos blessures en prenant un repos bien nécessaire, et mérité. »


Où aller, sinon en ce seul endroit qui nous tiendrait provisoirement à l’abri de ce danger sauvage ?  Je n’avais pas emmené de provisions, nous n’avions plus d’eau (puisque mélangée avec l’herbe de lune, et autant vous assurer que je ne conseillerai à personne de boire cela), et regrettais assurément mon arc à mes côtés. Or au sein de la capitale se trouvait tout ce dont nous avions besoin - ou presque, et par-dessus tout, une demeure ou se reposer. Quel intérêt avions-nous à errer encore au sein de la forêt ? Aucun, de mon point de vue. J’ignorais cependant quelques détails que ce cher Veyrus avait probablement crus bon de ne pas me dévoiler. Mon point de vue aurait-il pu en changer ? Cela restait discutable.

Accroupie sur la roche, je récupérais les rênes de la jument, et invitais le jeune homme à poser pied à terre. Et pendant ce temps acquis, je le détaillais à nouveau. Son allure était pour le moins atypique : peu vêtu, marqué en de nombreux endroits, il possédait une musculature plutôt imposante, et alors qu’il posait ses mains sur la selle pour s’assurer une bonne descente, je m’arrêtais sur ses poignets, et laissais quelques marques soucieuses prendre place sur mon visage. Je ne m’y attardais pas, cependant, et m’installais plus soigneusement sur la pierre. De nombreuses questions cependant me passaient à nouveau à l’esprit. Comment s’était-il retrouvé en cet endroit, et pourquoi ? Je connaissais désormais son nom, mais ignorais – plus que jamais – qui se tenait devant moi, et par-dessus tout, ce qui allait en ressortir.


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Anar Curunir
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MessageSujet: Re: ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé]   ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé] EmptyDim 4 Mai 2014 - 13:13

Durant le trajet sur le dos de la jument, Veyrus profita du silence qui régnait sur le lieu pour réfléchit à tout ce qu'il venait de se passer. Sans pour autant y apporter une quelconque réponse, et au lieu de se triturer les méninges, il posa son regard sur le corps de la jeune Femme. Elanille! Il pouvait finalement mettre un nom sur ce visage. Et c'est sans se rendre compte qu'il souriait à leur derniers mots échangeaient. Leur petit échange sous d’apparentes menaces, un soupçon d'humour dont la femme avait très bien répondu, tout en jouant avec sa dague, elle marquait un point pour le coup! Si elle désirait lui faire passer l'envie de telles critiques, elle aurait pu le faire avec aise, au vu de la faiblesse plus que visible du Gladiateur.

Mais leur échange ne s'était pas arrêté à là, et après la confrontation physique, qu'ils venaient de vivre tous les deux, voilà qu'ils devaient faire face à une confrontation verbale. Tout deux aussi têtu l'un que l'autre, tout deux voulant avoir le derniers mot. Voilà qu'elle lui avait proposé, ou plutôt intimer, voir donner l'ordre de monter sur le cheval. On ne lui avait plus parlé de la sorte depuis des temps oubliés, même au sein de la communauté de l'arène, on lui tenait un minimum de respect. La dernière personne, a avoir pu lui tenir tête ainsi sans conséquences fut autre que .... Sa Femme. A présent, qu'ils étaient hors de danger, et qu'il pensait à tout ceci, son cœur fut broyer par l’éteindre froide de la tristesse, lors d'un cours instant son visage s'était assombrit, son sourire disparut, comme s'il n'avait jamais existé. Mais la Fureur-Dragon chassa vite cette pensée, préférant la faire sombrer dans l'oublie comme tout le reste de son passé, sans pour autant la laisser s'échapper éternellement. Afin qu'elle lui rappelle la promesse qu'il avait fait. Tant que sa fille était là vivante sur ce territoire, il ne devait pas oublier complétement son passé.

Il préféra donc se remémorer, l'échange fastidieux avec Elanille. Elle avait insisté lourdement, alors que le danger se rapprochait, camper fermement sur ses positions, ne lui laissant aucune échappatoire... Pour cette fois-ci en tout cas! Il était donc monté sur la jument, sans être trop rassuré, n'ayant pas l'habitude de monter. Même s'il entretenait des liens très fort avec n'importe quel animal depuis tout petit, et même si sa mémoire lui faisait défaut à ce niveau là. Néanmoins, assis sur son destrier, il ne s'était pas gêné pour râler et une fois prêt, lancer un petit:

-Vous êtes bien toutes les mêmes, les Femmes. Ce que Femme veut, Femme l'obtient! La tête plus dure que les pierres que travaillent les nains! Je vous jure!

Bien évidement, ce n'était pas un compliment, mais peut être que sa réaction était amusante voir rassurante. S'il avait la force ainsi de souffler et s'énerver c'est qu'il était en bonne santé, du moins pas en danger de mort!Et voilà qu'en plus, elle le prévenait qu'il fallait faire attention sur son dos. Se moquait-elle de lui? Sur l'instant Veyrus était quelque peu énervé, même s'il devait avouer, avec du recul, qu'elle avait été la voix de la raison. Et qu'à présent, il prenait cette petite dispute avec le sourire. Même si sur le coup, il n'avait pas pu s'empêcher de terminer sur une phrase cinglante, pour montrer qu'au moins il avait eu le derniers mot en parole:

-Et si on avançait, car nos ennemis vont nous tomber dessus, et je donne pas cher de notre peau!

La suite du voyage avait été plus silencieux et calme. Peut être dû à l'ego de Veyrus qui avait été touché, ce qui pourtant était rarement montré et visible, ou simplement par méfiance d'attirer l'attention sur eux. A moins que le Gladiateur ne se concentrait à gagner à nouveau ses forces. Mais après une heure ou deux de marche, ils s’arrêtèrent finalement, et écouta attentivement la bienfaitrice, alors qu'au fil de ses mots, il ne cessait de réfléchir

~La capitale? Bélin? Mais la caravane allait de l'autre côté, il me sera plus difficile de les retrouver et pour...Non arrête d'y penser, tu trouveras une solution une fois sur place.~

Il posa son regard bleuté et magnifique sur Elanille, lui montrant qu'il écoutait avec respect et attention, avant de finalement répondre, non sans un petit sourire, quelque peu provocateur. Comme si leur échange était devenu un petit jeu entre eux!

-Méfiez-vous de nos poursuivants, vous pourriez être surpris par leur entêtement et leur furie. Mais je veillerais à surprendre leur arrivé avant qu'ils ne soient sur nous, gente Dame!


Mais sans se faire prier, le Gladiateur se dépêcha autant que possible, préférant prêter la confiance à ses jambes à celle d'un fidèle destrier. Même s'il se permit de caresser l'animal avec le plus grand des respect, ayant toujours eu une affection particulière pour eux, plus que les Hommes. Il pouvait sentir que ce repos, lui avait été bénéfique, ayant l'étrange particularité de reprendre rapidement de ses blessures. La raison de ce miracle? Il n'en savait rien et ne s'en préoccupait pas. Par contre, il se préoccupait bien plus de l'attention portait sur lui de la guérisseuse. Rien ne lui échappait lors d'un duel, et ici il ne put que voir l'examen qu'elle faisait sur lui. Une fois au sol, cachant les marques sur ses mains, tout en ajoutant dans un rire feint:

-Demoiselle, vous n'avez jamais vu un homme de votre vie pour le reluquer ainsi. Je me sens dénudé à présent! Vous allez me faire rougir!

Le jeune homme préféra l'humour et le rire pour cacher sa véritable nature et caractère, autant pour la protéger elle même que lui indirectement. S'attendant à ce qu'elle rougisse, ou détourne le regard, il insista la situation par un petit rire sonore. Néanmoins, il reprit assez vite son sérieux, alors qu'il sentait des regards plus insistant et interrogateur sur lui. Évidement, que la guérisseuse désirait en savoir plus sur leur mésaventure. Après tout, elle avait, non seulement, mis sa vie en jeu, par deux fois, et triomphé brillamment les deux fois. Mais en plus, elle l'avait soigné et surement sauvé la vie! Autant dire que la moindre des choses étaient de lui dire ce qui s'était passé du moins une partie de la vérité, car entre ce qu'il ne devait pas dire pour sa sécurité et ce que lui même ne savait pas ou ne comprenait pas... Toutefois, l'homme n'était pas de nature à fuir ses responsabilités, et cette fois-ci reprenant un sérieux qu'il lui était bien plus typique, il s'exprima d'une vois plus forte, calme et posée. Lui faisant prendre instantanément plusieurs années, alors qu'il poussa un long soupir las, comme s'il portait tout le poids du monde sur ses épaules... Ce qui n'était pas totalement faux, quand on pensait aux nombres de gens qui comptaient sur lui.

-Je vous dois une explication, je vous le conçois. Mais pour vous même, il vous serait préférable de ne pas en savoir trop!

Observant le comportement d'Elanille, elle opta à peu prés pour celui auquel il s'attendant de sa part. Probablement main sur les hanches, sans vraiment lui dire de vive voix, mais son regard et son visage le faisant pour elle. Ce qu'il fit la regardant droit dans les yeux, de cette lueur intense et inqualifiable qui lui était représentatif.

-Nous étions un "groupe" assez conséquent, pour quitter Bélin. Nous avions pour but de traverser la forêt pour aller...

Où devaient-ils aller d'ailleurs? Il ne le savait pas lui même, après tout, il n'était qu'un simple esclave ou Gladiateur, ce n'était pas ce genre d'information qu'on leur donnait. Tout ce qu'il avait besoin de savoir en général s'était quand combattrait-il et qui combattrait-il? Mais il continua tout de même.

-... Pour aller dans des contrées humaines plus lointaine. Pour affaires! Mais durant notre chemin, nous avons été attaqué par cette tribu d'orc. Pourquoi nous avoir attaqué? Pourquoi aussi proche de royaumes humain et de la capitale? Et pourquoi semble-il si différent que les autres clans Orc? Je ne peux malheureusement apporter aucune réponse à ces questions, que je me pose aussi! Dans tous les cas, plusieurs d'entre nous sont tombés lors des premières secondes de l'assaut. J'ai pu... J'ai.. réussi à m'emparer d'une de leurs armes afin de me défendre, mais durant le combat j'ai été séparé des autres pour m'enfoncer loin dans la forêt. Jusqu'à ce qu'on tombe l'un sur l'autre. Miracle, chance, hasard ou destin des Dieux, je ne peux vous dire.Je peux juste vous remercier de votre aide, et je vous serais redevable jusqu'à ce que je paie ma dette!

Il avait essayé de conter son histoire sans trop hésiter, pour ne pas lui montrer qu'il y avait encore bien plus, et il espérait au moins que cela fonctionne auprès d'elle. Dans tous les cas, il n'avait pas dit ses paroles en l'air et lui était redevable. Des semaines, des mois ou même des années pouvaient passer, mais il paierait tôt ou tard cette dette... Une dette de sang! A présent, il était tout de même curieux de voir sa réaction, mais avant, il ajouta reprenant, ce rôle de bout-en-train qu'il jouait à merveille...La magie de son regard disparaissant aussitôt:

- Et pour la suite du voyage, vous irez sur votre Jument, Dame Elanille! Vous voyiez, je suis en pleine forme, alors que vous semblez épuisé! Et cette fois-ci, c'est moi qui insiste, même si je dois moi même vous y mettre!

Même si sa demande était sérieuse, il parti à nouveau d'un rire joyeux! Attendant toujours sa réaction. Après l'action, la parole, décidément tout y passait dans cette soirée!
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MessageSujet: Re: ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé]   ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé] EmptyDim 4 Mai 2014 - 18:04

Il conservait un ton léger, presque anodin. S’il m’arrivait encore de sourire en réponse à ses propos, j’étais désormais préoccupée par ce que je découvrais peu à peu. Et alors qu’il me questionnait quant à mon examen, je croisais son regard et haussais doucement les épaules. A nouveau, il m’éloignait de nos soucis présents, pour me ramener à une conversation plus taquine. Mon expression changeait à chaque intervention, en un tumulte d’émotions peu commun. Il aurait pu sembler lunatique à quiconque, mais je le suivais en ses sautes d’humeur, me peinant de son émoi, répondant en écho à ses plaisanteries.

« C’est-à-dire que les hommes que je côtoie ont cette fâcheuse habitude de se vêtir, comprenez-vous. »


La conversation aurait pu durer ainsi un moment encore, mais il était cependant un temps à tout. J’aspirais désormais à des réponses, pleines et entières, et n’aurai su me contenter plus longtemps de ces explications à demi-mots. Si je devais lui accorder quelconque crédit, je ne devais le faire qu’en pleine connaissance de cause. Il ne tenait qu’à lui, et à lui seul, de décider de la tournure des évènements. Oh bien sûr, les choses auraient pu rester ainsi, simples. Mais je n’étais pas de ceux qui pouvaient clore les yeux sur ce qui se devait d’être mis à jour.

« Je vous écoute… »


Quelques éléments manquaient à la scène, et il paraissait désormais plus ou moins en accord quant à m’en dévoiler un aperçu. Aussi, j’écoutais chacun de ses propos avec grande attention, pesant causes et conséquences, tentant de redonner un sens à ces évènements passés. Il hésitait pourtant, en son énoncé, et je comprenais aisément que tout ne serait aucunement dévoilé en ce jour. Que dissimulait-il encore ? Si je ne le questionnais pas quant à ces marques sur ses poignets, j’en supposais sans peine aucune leur provenance : entraves, chaînes. A quelle espèce de groupe faisait-il donc allusion ? Quelques marques soucieuses barraient mon visage, de temps à autre, alors qu’il progressait en son récit. Quelques-uns de ses compagnons avaient péri lors de l’assaut ; avait-il perdu des amis, ou plus encore ? Lui qui avait survécu, et se tenait désormais loin de tout repère. Que connaissait-il de ces terres ? Autant de questions qui se bousculaient inlassablement en mon esprit.

« Vous ne m’êtes en aucun cas redevable de quoique ce soit. Je n’attends rien en échange. Et s’il m’était nécessaire de recommencer, ce serait acquis. »


Je pesais mes derniers propos, et laissais une curieuse grimace passer sur mon visage, ajoutant aussitôt.

« Mais je vous en prie, épargnez moi cela. »


Il retrouvait alors son air jovial, et je n’allais probablement pas tarder à douter du caractère sincère qui en émanait. Quelque chose en ces sautes d’humeur me laissait tout compte fait perplexe, et je commençais à croire que ce masque ne se présentait qu’en échange d’un tourment plus ancré. Que pouvait-il bien encore dissimuler ? Lui accordant encore un temps à se dévoiler par lui-même, je me redressais et me glissais souplement à terre. La jument, occupée par quelques brins d’herbe, répondit en écho tandis que son encolure se redressait. Elle hennit doucement, et j’allais à sa rencontre. Comme à chaque approche, je laissais ma main passer sur son encolure, et quelques mots glisser à son oreille, inaudibles pour le jeune homme distant. L’heure était au départ, et nous avions encore du chemin devant nous. Il n’était pas question d’arriver à l’aube.

S’il paraissait en bien meilleure forme, je doutais cependant de son plein rétablissement. Qui l’aurait pu, en si peu de temps ? Aucunement après de telles blessures. Je ne l’avais assurément pas tué lors de mon intervention, mais de là à lui accorder une guérison miracle, il était encore un monde. Cependant, et en réponse à quelques-uns de ses propos douteux malheureusement énoncé plus tôt dans la soirée, je montais en selle sans qu’il n’ait à me presser plus longtemps – quoique j’aurai été curieuse de le voir à l’œuvre devant la négative. J’avais sans aucun doute un caractère docile et doux, mais j’avais mon caractère pour autant, et n’étais pas encore né celui s’en tirerait à si bon compte après ce genre de sous-entendus. Qui plus était, si je n’avais pas à temps relevé son élan caractériel lors de notre premier départ, je n’étais pas passée à côté pour autant. Et tout ceci mis bout à bout, je me tenais désormais sur le dos d’Azalée sans remords apparents.

Il était cependant autre chose, derrière tout ceci. Avec grand soin, je maintenais la jument en une allure cadencée, mais raisonnable. Et constamment, je m’assurais de son bon état, en sa démarche, ses expressions, son regard. Je sautais sur chaque occasion détournée pour mener à bien ces examens, sans éveiller son attention, et y parvenais avec plus ou moins de succès.

Quelques minutes s’étaient écoulées, avant que je ne reprenne la parole. J’avais eu le temps de tourner le problème en tous sens,  mais ne savais encore faire cesser ces questionnements.


« Si vos "compagnons" ont, comme vous l’assurez – non pas que je doutais de ses propos -, subit un tel assaut, n’est-il pas de grandes chances pour que leurs pas les mènent vers Hydrasil ? Ainsi les retrouveriez-vous. Si telles sont vos intentions, bien entendu. »


Je guettais la moindre micro expression capable de trahir un quelconque ressentiment. Une marque, même minime, qui m’aurait permis de tirer tout ceci au clair. Il paraissait cependant habilement dissimuler ses émotions. Rien pourtant, n’aurait su sembler plus sincère qu’un regard. Si l’homme mentait, son regard ne savait tromper. Et là résidait mon ultime arme contre ce qu’il tentait de taire. J’en apprenais plus à chaque instant, sans qu’il n’ait à desceller ses lèvres.

« Quoiqu’il en soit, et si par malheur ils avaient poursuivi leur cheminement, vous ne sauriez tenir une telle distance sans prendre les dispositions nécessaires. Rendons-nous à la capitale, il sera temps d’aviser ensuite, en de meilleures circonstances. »



(¯`•.¸¸.•´¯`•.¸¸.->


Hydrasil se dessinait peu à peu devant nous, se détachant avec grandeur de la pénombre ambiante. Les rues paraissant calmes en ces heures nocturnes, laissaient cependant à présager que tavernes et auberges faisaient bon comptes désormais. J’avais bien assez tôt posé pied à terre, et avais continué ma progression aux côtés du jeune homme, en un calme serein. Aucun autre incident à déplorer jusqu’à présent. Azalée reposant désormais aux côtés d’Eloy – un détour sans grande incidence sur notre arrivée -, j’allais parmi les allées adjacentes à la rue principale, guidant Veyrus en ce labyrinthe que je connaissais sur le bout des doigts. Etait-il déjà venu en ces lieux ? J’avais à nouveau opté pour un détour, supposant que le jeune homme ne saurait que moyennement passer inaperçu ainsi vêtu. Heureusement, je résidais à proximité, et ouvrais bien assez tôt la porte d’une demeure modeste, bien que chaleureuse.

Je prenais les devants, et le laissais sceller la porte sur son passage. Une douce odeur paraissait émaner de chaque pièce (celles-ci se comptant sur les doigts d’une main), et trouvait sa source en quelques herbes soigneusement disposées ici et là. Je m’assurais de venir à bout de la pénombre par quelques bougies tantôt usées, tantôt nouvellement disposées, et laissais à loisir au jeune homme de prendre connaissance des lieux. Cependant, nous n’étions pas ici en visite de courtoisie, et je ne perdais pas de vue les préoccupations sans aucun doute présentes de Veyrus : ses compagnons se trouvaient-ils ici ?


« Libre à vous de prendre du repos, une chambre est à votre disposition. Une salle d’eau, également. »


Je lui indiquais de l’index l’un, puis l’autre.

« Vous pouvez-également décider de rassembler quelques biens pour reprendre la route, et retrouver vos compagnons sur l’heure. Sachez cependant que si tel est votre désir, je vous apporterai mon aide, autant qu’il me sera permis de le faire, mais je ne saurai approuver. »


Je comprendrais, pourtant. Quel lien l’unissait concrètement avec ceux qui allaient à ses côtés, lorsque les évènements les avaient séparés ?

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Anar Curunir
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MessageSujet: Re: ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé]   ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé] EmptyMar 6 Mai 2014 - 18:03

Quelle réaction allait-elle avoir? C'est à cet instant précis, tout ce qui importait à Veyrus. La femme avait montré une telle répartie, en plus d'une rare compassion, qu'il ne croyait plus possible chez l'être humain. Certes, il n'avait dit que la partie visible d'un Iceberg aussi grand que les vallée D'Ildir elle même, et probablement aurait-elle réagit encore différemment si elle connaissait toute l'histoire. Mais pour son propre bien, il devait s'en abstenir, priant même les Dieux que plus jamais, ils ne tombent l'un sur l'autre. Bien plus pour sa vie à elle que la sienne. Tant de personnes étaient morte juste en sa présence, juste avec son amitié ou un quelconque lien avec lui. Et il ne désirait pas ce sort à elle.

Au moins, elle ne cachait pas ses ressentis, son visage s'étirant par grimaces par moment et des regards soucieux et inquiet. Tant mieux, ne pouvait-il pas s'empêcher de penser. Plus elle s'inquiétait, plus elle craignait le fin mot de l'histoire, et moi,s elle tenterait d'en apprendre plus et de se mettre en danger, s'était une bonne chose. Et ses muscles jusqu'alors sous tension se détendirent, comme un fardeau enlevé de ses épaules. Néanmoins, il prit bonne notes de ses commentaires! Sans que cela ne le surprenne plus que cela, son cœur était pure et en aucun cas elle avait regretté son geste envers lui. Mais qu'elle le veuille ou non, Veyrus paierait sa Dette peu importe quand. Ce n'était plus une question de lieux ou de quelle sorte de paiement, mais simplement de temps! Oui seul le temps, à présent, faisait défaut à ce jour!

Mais au lieu de commenter un peu plus sur le sujet, il poussa un simple son inaudible comme perdu dans ses pensées. Ce qui n'était pas loin d'être le cas. Au moins durant leur nouvel échange, il avait réussit à gagner leur petite joute verbale, sans qu'elle oppose de réelle résistance, ce qui cette fois-ci le surprit. Il se mit à la regarder en coin, jouant le suspicieux, avant de la voir monter sur sa jument, et qu'ils partirent ensemble. Le Gladiateur était plus à l'aise sur ses propres jambes, avançant avec plus d'agilité,et ce même malgré la blessure. Sentir le sol dure sous ses pieds, les feuillages sur sa peau et dans ses mains, lui redonner une nouvelle sensation qu'il avait depuis longtemps oublié. La douleur se faisant d'elle même oublié, alors qu'il continuait son chemin. Fermant par moment les yeux pour s'imprégner de ce moment unique, loin des chaînes et du fouet. L'idée Fugace de prendre sa liberté en main lui vint en tête, il aurait été si simple de partir dans les tréfonds de la forêt. Il aurait été très peu probable de parvenir à le retrouver. Mais il avait des responsabilités et une promesse, revenant aussitôt à la réalité son visage s'assombrit, au même instant ou sa bienfaitrice reprit la parole, le laissant un instant perplexe.

~Hydrasil? Voilà bien longtemps que je n'ai plus entendu ce nom! Je l'avais oublié et mon esprit embrouillé a du mal à se souvenir de cet endroit. Où était-ce déjà? Pourquoi 'lavoir oublié, et pourquoi plus, j'essaye de m'en souvenir, plus elle se dérobe à moi?~

Il garda un instant le silence. Mais elle devait surement avoir raison. Si s'était la ville qu'ils avait quitté à la tombée de la nuit, il n'avait pu parcourir beaucoup de distance avant l'attaque. Néanmoins qu'avait décidé le maître après l'attaque! Continuer jusqu'à la prochaine ville ou rebrousser chemin? Même lui, il n'aurait su le dire. Surtout que depuis qu'il était devenu esclave, il avait vadrouillé d'un point à l'autre, sans savoir où il allait. Et à présent chaque chemin, chaque route était exactement la même pour lui. Au fil du temps plus rien ne se différenciait. Son regard était vide, lors de cette réflexion intérieur, posant ses yeux dans ceux d'Elanille, sans montrer quoique se soit, aussi stoïque qu'une statue. Même si la seule lueur que laissait entre-apercevoir son regard, était le fait qu'il réfléchissait à toute vitesse à la situation. Peut être avait-elle raison, peut être avait-elle tord? Même lui ne savait pas ses prochaines décisions, mais pour l'heure devait-il rejoindre la ville la plus proche. Mais il ne pouvait affirmer qu'une hypothèse simple et si douloureuse. Plus le temps s'écoulait entre son retour auprès du maître et sa disparition, plus il en ferait les frais. Autant dire que le fouet allait frapper, avant la fin de cette épopée.

-Vous avez raison, je vois que les femmes de ce monde reste toujours aussi avisée et sage!

Il avait repris encore une fois, son sourire radieux pour tromper à nouveau les apparences, se découvrant lui même ce talent d'acteur qu'il ne se connaissait pas lui même. Il était à la fois étrange et si amusant de pouvoir jouer un autre rôle que le sien. Lors d'un cours moment, on pouvait s'évader, devenir qui l'on voulait, sans en subir les conséquences. Du moins pour l'instant, puisqu'il s'y essayait pour la première fois. Et finalement le reste du trajet continua dans le silence, entre-coupé de quelques paroles sans importance entre les deux protagonistes.Jusqu'à ce que...

Jusqu'à ce que la Capitale se dessine devant leur yeux, ses hautes murailles dominant le paysage alentours, sous les yeux sans émotion de Veyrus. Et pourtant, il ne perdait aucun détail, pas une pierre, pas une brèches. Mémorisant les faiblesses et les forces de ce royaume. Son cerveau traitant les informations de façon inhumaine, tous les visages qu'ils croisèrent, fut une mine d'information précieuse pour lui. Pour quelles raisons faisait-il ça? Il ne le savait pas! Peut être les Dieux avaient des projets pour lui dans un futur lointain. Sans se préoccuper plus que cela, il laissa l'information couler en lui. Son corps suivait par automatisme la jument, comme un automate. L'écho lointain d'un souvenir se rappelant à lui, flou et impossible à décrypter, comme si son corps connaissait une partie de ses ruelles d'une ancienne époque oubliée. Et enfin, ils finirent dans la maison de son hôte! Car c'est ce qu'elle était devenue, d'une bienfaitrice protectrice, elle était devenu une guérisseuse et d'une guérisseuse, elle était passée par Guide pour finir par une Hôte. Que serait la suite? Il était amusé et curieux de le savoir. Profitant à coup sûre, de ces moments d'innocence et de bonté.

Mais alors qu'il observa la modeste maison, un flash assaillit sa vision, lui coupant instantanément le souffle, et lui fit rater plusieurs battement de cœur.Plongé dans une transe silencieuse, qui pouvait le faire passer pour une simple statue immobile sur le seuil de la porte. Le Flash s'accéléra, alors qu'il avait du mal à discerner toutes les images qui défilèrent devant lui. Une maison... Une femme,non, sa femme. Des enfants qui rirent et se chamaillèrent. Une maison... Sa maison! Un repas qui Mijote, tout tourbillonna de plus en plus vite jusqu’à lui en donnait le tournis. Et tous disparut d'un coup, lui permettant de reprendre son souffle. Que venait-il de se passer. Son passé oublié lui jouait-il des tours, tentait-il de lui rappeler son passé qu'il avait bloqué par un cadenas et envoyé dans les profondeur même de son esprit et de son cœur. Une tentative désespéré pour oublié et éviter la souffrance qui en devenait mortelle, telle un poison se rependant dans son âme. Il ne pouvait, pourtant, pas perdre de temps avec ça! Il remercia rapidement Elanille, alors qu'il s'installa avec sa permission sur une chaise, s'assurant de ne point la briser sous son poids. Mais à peine avait-il fait ça qu'une odeur alléchante vint titiller ses narines. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas senti pareil odeur. Il était bien loin le temps où il avait pu manger ne serait-ce qu'un bout de pain. Tout ce qu'on leur offrait était une sorte de bouilli blanche rempli de protéine pour les Gladiateurs, nourrit comme des animaux.

Autant dire que la simple odeur d'un pain chaud ou de n'importe quelle autre nourriture devenait un vrai supplice pour n'importe lequel de sa "race", et pourtant il resta toujours aussi impassible. Ce qui malheureusement, ne fut pas le cas de son ventre, fatigué par les combat et sa blessure, et se mit à hurler sans sommation! Et pour la première fois de sa vie, il se senti gêné, ne sachant plus ou se mettre, mais de lui même il ne réagir pas, se tournant simplement vers sa bienfaitrice, et s'exclamant avec le plus grand des sérieux:

-Veuillez m'excuser!

Alors que son ventre se remit à se plaindre plus violemment encore. Une scène des plus comique pour n'importe quel spectateur. D'ailleurs même le Gladiateur en aurait rit. Mais là il se retint sans en connaitre les réaction de son hôte. Sans aucun doute la suivra-il dans un fou rire général. Ce qui forcément détendrait l'atmosphère. Après coup, néanmoins, il ira droit au but! En effet, il ne devait pas s'éterniser plus longtemps, et chaque secondes passées, était du temps perdu à retrouver son maître et plus de risques à prendre encore!

-Vous m'excuserez, mais je ne peux perdre plus de temps éloigné de mes compatriotes. Comprenez que je vous remercie pour votre aide, et votre amabilité, mais le Dan..
.il arrête son mot, avant de se reprendre. Mais je risque d'avoir plus de mal à retrouver les miens!

Pourtant comment pourrait-il se repérer dans cette ville et ses dédales, ressemblant plus à un labyrinthe qu'autre chose.Il se mit à réfléchir rapidement, pour finalement reprendre la parole:

-Connaitriez-vous un endroit en ville à l'abri des regards indiscret, proche d'une sortie de la cité et accessible de caserne de gardes? Une grande maison abrité par des murs et souvent gardé par des gardes. Accueillant peut être de riches famille ou des noble atypique?

Si le maître était revenu ici, c'est le premier endroit qu'il irait avec ses "troupes", en attendant de pouvoir repartir le soir même ou le lendemain soir. Même s'il ne connaissait rien des villes et chemins qu'ils empruntaient, le Gladiateur connaissait par cœur son maître. Mais un autre dilemme s'offrait à lui. Car si Elanille connaissait un tel endroit, il devrait la suivre, pour finalement l'empêcher d'aller plus loin. Éviter que quiconque ne la trouve en sa présence.Et commençant à connaitre "l'animal" ce n'était pas un jeu aisé. L'ombre de l'inquiétude se dessina sur son visage. Autant, il n'aurait pas voulu se séparer si tôt de sa présence fraîche et revigorante, autant il devait s'en séparer vite pour tout autant de raisons qu'il avait déjà énuméré. Il réfléchirait, le moment venu. Pour l'instant il devait savoir ses différentes réponses...
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MessageSujet: Re: ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé]   ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé] EmptyJeu 8 Mai 2014 - 5:46

J’allais et venais de pièces en pièces, comme en quête de quelques biens. Et par moment, cependant, je cessais toute manœuvre, tandis que le jeune homme paraissait se perdre en d’autres temps. Son visage alors semblait tourmenté, et je m’assurais à ce moment de son bon état de santé. Cet état ne paraissait pas répondre à quelconque plaie. Il y avait autre chose, de plus ancré. Ces instants où il parcourait d’autres paysages issus de sa tourmente. Je supposais peu à peu qu’il menait avec lui un lourd passé, mais contre les plaies du cœur et de l’esprit, je ne pouvais que peu de choses. Il ne tenait qu’à lui seul de laisser tomber masques et barrières, sans quoi nul ne pourrait intervenir.

Mais pour l’heure, cependant, son estomac protestait vivement, et je ne manquais pas d’en prendre connaissance. Il conservait un visage impassible, comme cherchant à ignorer ce que son corps réclamait pourtant avec véhémence, et à quelques reprises encore. Si je souriais, tout d’abord, je riais maintenant, tandis que je déposais une miche de pain ainsi qu’un morceau de fromage devant lui. Cela n’avait rien d’un repas en soit, mais s’il ne tenait à se reposer, au moins prendrait-il ainsi quelques forces – j’allais m’en assurer. Il avait survécu à une attaque d’Orcs, ce n’était pas pour sombrer dans l’inconscience l’estomac vide.

Et le voici alors qui posait sa décision : il ne pouvait s'attarder plus avant, et se devait de partir en quête de ses compagnons. A nouveau, en son énoncé, il avait semblé manquer de prononcer un mot, qui pourtant ne m’avait pas échappé. A quel danger pouvait-il bien faire allusion ? Et pourquoi n’allait-il pas au bout de ce qu’il avait à dire ? Il paraissait conserver tant de mystères, que cela en devenait assurément déstabilisant. Je ne savais plus sur quel pied danser, avec lui. A quoi devais-je m’attendre, au bout du compte ? Je lui assurais cependant qu’il n’y avait pas lieu de me remercier, et que je comprenais sa décision. Simple formalité.

Qu’en était-il de sa demande…

Quelques secondes passées à tenter de faire correspondre un endroit quelconque de la ville avec la description énoncée. Il en était un qui, potentiellement, aurait pu lui convenir. Sans m’y être personnellement rendue, j’étais passée devant à plusieurs reprises. Il se situait bel et bien à l’abri des regards indiscrets, et quelques gardes tournaient de temps à autre devant le bâtiment. J’ignorais qui l’occupait, n’ayant jamais cherché plus en ce sens. Je doutais cependant qu’il n’était en ce lieu que quelques personnes qui allaient et venaient, et probablement pas des moins aisés. Alors peut-être trouverait-il son bonheur là-bas ? Je ne voyais aucun autre endroit capable de lui convenir, car assurément peuplés et connus de tous (en oubliant bien entendu les lieux où j’étais assurée que nul ne se rendrait sans ayant droit, et je doutais que ses compagnons en fassent parti).


« Il existe un tel lieu… »


Je guettais sa réaction, mais n’aurait sur lire désormais sur son visage autre émotion qu’une angoisse soudaine. Quelques instants encore, cependant, et nous nous décidions à nous mettre en chemin.


(¯`•.¸¸.•´¯`•.¸¸.->


Je lui emboitais le pas, tandis que nous passions le seuil du logis.

Haut dans le ciel nocturne, la lune abaissait sur Hydrasil un doux voile de lumière, pâle danseuse valsant avec les ombres. Un vent doux passait en chantant parmi les rues et ruelles, achevant la scène du bal. Et nous allions en ce décor, sans un mot. A peine un échange de regards lourds de sens. Je le menais à son bon vouloir, tantôt en avant, tantôt à ses côtés. Et à nouveau, j’empruntais des voies reculées, où nous ne devions croiser que peu d’âmes en ces heures tardives. Certains cependant paraissaient accorder une attention toute choisie sur nos personnes. Je ne m’y attardais pas outre mesure, considérant le caractère peu commun de mon compagnon de route. Qui ne se serait retourné en de telles circonstances ?

Et ainsi nous cheminions, longeant le secteur ouest de la ville, jusqu’à ce que je ne cesse subitement ma progression : nous parvenions devant un mur haut, où deux ou trois gardes allaient et venaient. J’avais jusqu’alors mis un point d’honneur à ne pas le questionner, quant aux éléments majeur qu’il tenait encore à me dissimuler. A ce moment, néanmoins, l’heure semblait propice aux dernières révélations. Avec douceur, je déposais ma main sur son bras et lui intimais d’aller à ma suite, quelques instants. Et ainsi, je nous tenais à distance de la Garde, le visage grave. Croisant le regard du jeune homme, je tentais un moment durant de cerner ce personnage pour le moins singulier. Il paraissait nerveux, angoissé. En quel honneur ? Que pouvait donc bien redouter un tel homme ?

Un coup d’œil accordé alentours, avant de prendre la parole.


« Si tu as quelque chose à me… »


Je ne parvenais pas au bout de ma phrase, que quelques vives paroles portaient jusqu’à nous. Un soupir léger, puis je pivotais en direction des deux hommes qui tournaient au coin d’une rue voisine. Leur conversation paraissait houleuse, tandis que le locuteur s’exprimait sur quelques mouvements amples de bras. Alors seulement, ils se mirent à rire tous deux grassement : c’était l’achèvement d’une soirée de beuverie pour certains, le commencement pour d’autres. Ces deux-là avaient l’air particulièrement guillerets, aussi, je ne cherchais pas outre mesure à retenir leur attention, espérant qu’ils passent leur chemin au plus tôt. Ils continuèrent ainsi leur progression, droit devant eux, tout en gesticulant à outrance, sans sembler décidés à tourner ici ou là, dans les nombreuses voies qui se présentaient à droite et à gauche. Et alors, tandis qu’ils parvenaient non loin, je discernais à la lueur pâle de la lune deux visage qui ne m’étaient pas inconnus. C’était bien ma veine. En un murmure, je soumettais l’idée à Veyrus de ne pas nous attarder plus longtemps, mais à peine les talons tournés…

« Eho, mais qui avons-nous là ! »


Je levais les yeux au ciel, découragée avant de me tourner vers les deux compères.

« Chronos, Jasper. »


Ils gloussaient, et parvenaient à notre hauteur. Ce n’étaient pas de mauvais bougres, mais ces deux-là avaient une tendance certaine à l’emportement après quelque verres d’alcool, et force était de constater que le mot "sobre" n’entrait pas spécialement en leur langage. Aussi, je ne cherchais pas outre mesure à engager la conversation – ce n’était d’ailleurs pas le bon moment pour cela. Veyrus paraissait désormais aussi pressé qu’il était nerveux de retrouver ses "compagnons". Cependant, son visage conservait une neutralité sans égale. C’était là sans doute ce qui me troublait le plus, en son comportement. Il devait néanmoins retenir l’attention de nos deux gaillards, qui l’examinaient de haut en bas, puis de bas en haut. Et puis, sans crier gare, le plus grand délassait sa chemise. Je restais un instant interdite, sans comprendre.

« Qu’en dis-tu ? »


Alors, retenant seulement l’allusion, je leur accordais un regard noir, assassin.

« Vous feriez mieux de retourner chez vous, cuver sans déranger vos voisins. Et rhabilles-toi donc. »

« Alors quoi ? On n’est pas assez bien pour toi, nous ? »


Il haussait le ton, et j’accordais un regard en direction de l’endroit où se tenaient les gardes, non loin. Aussi, je décidais de le tempérer quelque peu.

« Vous êtes tous deux bien charmants, mais je n’ai malheureusement pas de temps à vous accorder pour le moment. »

« Ah ben ça ! La demoiselle n’a pas de temps à nous accorder. »

« Viens, partons. »


La voix de la sagesse. Au moins un des deux qui paraissait encore en état de raisonner.

« Oh ça non ! C’ui là ne m’arrive pas à la cheville ! – et il plantait son indexe sur le torse de Veyrus – J’bougerai pas de là ! »


C’est qu’il ne devait pas tant que ça tenir à sa main. Quelques pas supplémentaires retenaient pourtant mon attention, et je délaissais quelques instants les deux compères pour déceler ce nouveau venu. Jasper s’exprimait à voix haute, et ce que je redoutais devait arriver, tandis qu’un Garde parvenait jusqu’à nous. Je l’observais quelques secondes, tandis que son regard se déposait sur chaque personnage présent. Jasper, Chronos, moi-même, puis s’arrêtant sur Veyrus. S’il paraissait sur le point de s’adresser à nous, lèvres entre ouvertes, il ne parvint pas à lâcher le moindre son, son attention soudainement retenue par le jeune homme. Il paraissait presque soucieux, désormais. Interrogateur. Je ne comprenais pas un tel comportement, plus encore lorsqu’il en vint tout compte fait à tourner les talons, et revenir de là où il était venu. Que les passants s’interrogent sur ce jeune homme hors du commun était une chose, mais qu’un garde agisse de la sorte, en était une autre.

J’en oubliais jusqu’à nos deux amis, tandis que mon attention se posait pleinement sur Veyrus, tout comme s’il était en mesure de répondre à mes interrogations silencieuses.


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Anar Curunir
Fureur-dragon
Fureur-dragon
Anar Curunir
Âge : 34
Philosophie : Individualisme
Faction ou Clan : Aucune alliance

Attributs
Races: Sang-mêlé
Réputation:
♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé] Left_bar_bleue750/5000♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé] Empty_bar_bleue  (750/5000)
Adage: J'atteindrais la Gloire dans l'Honneur, le Respect...Et le sang!
MessageSujet: Re: ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé]   ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé] EmptyJeu 8 Mai 2014 - 16:16

Des moments innocents et simple! Voilà ce que vivait Veyrus à cet instant! Des moments oubliés, des instants inexistant dans cette nouvelle vie. Profitant de cet échange si particuliers et pourtant lui procurant un véritable bonheur. Comme on le disait souvent, le bonheur se trouve parfois dans les petites choses! Mais la dure réalité devait le rattraper, chaque bonne histoire possède une fin, il n'avait plus qu'à espérer qu'elle ne soit pas totalement tragique! Car la réponse qu'il attendait vint à point nommer, le rendant apaisé et inquiet en même temps! Apaisé, car son absence avait été de courte durée, mais inquiet car il n'échapperait pas à la punition qu'il mériterait!
Pour l'heure, il se contenta, bien calmement, à manger son repas modeste et pourtant avait des allures de luxe après ce qu'il avait connu. Remerciant évidement son hôte qui était devenu une cuisinière 4 étoiles pour l'occasion! Mais comme dit précédemment, la lourde vérité devait à nouveau poindre son museau. La vie était décidément une amère et vicieuse compagnie, tout comme le jeu que lui imposer les Dieux. S'amusaient-il réellement à voir le tourment des mortels?Il continuerait toujours à les respecter et les vénérer, mais il n'empêcher qu'une certaine colère émanait de lui à leur rencontre quelques fois! Une colère qu'il réservait toujours à ses adversaires dans l'arène.

Enfin ils finirent par se mettre en route, suivant la femme dans les dédales de la ville encore enveloppée du manteau de la nuit. Les ruelles étaient désertes mis à part, quelques rare nocturne, qui les dévisageait sans vergogne. Mais quel intérêt pour le beau Gladiateur, si ce n'était dans une ruelle, il était un simple jouet! Un animal, une chose que l'on se servait que l'on exposait et qu'on avait honte d’idolâtrer mais que l'on faisait en cachette, lors des arènes, ou des soirées d'exhibition de son maître. Oui, il était un animal, un trophée au sein de l'arène au regards de tous. Alors de simples yeux posés sur lui venant d'âme errante. Pourquoi s'en occuperait-il? Il était désiré, il était détesté, il était envié, telle était la raison des regards!

Et après quelques temps, l'homme aperçut les haute muraille de la résidence, tout comme les gardes ornés de leur heaume de la célèbre maison Bachus. Ainsi ils étaient revenus en arrière, comme il avait espérer. Un mélange de soulagement et de tristesse s'empara aussitôt de son cœur. Après avoir goûté à la légèreté de cette soirée, du moins si l'on peut dire cela ainsi, et la douceur de son interlocutrice, voilà qu'il gouterait à la chaleur du soleil, le goût exécrable du sable et métallisé du sang. Il tenta un pas encore un avant, avant de sentir le toucher froid de sa compagne qui eu l'effet d'une véritable décharge électrique. Tournant son attention dans sa direction, elle l'entraina à l’abri des regards, lui même quelques peu surpris. Mais l'inquiétude lui revenant en mémoire. Encore une fois aussi surprenant pas pour les raisons que l'on pouvait imaginer. Retourner ici, il le devait, il avait choisi, il n'avait connu que ça ayant oublié tout de son passé. Mais il s'inquiétait pour elle, sa bienfaitrice. Pour sa propre fille, est-ce que son absence jouerait en sa défaveur? Tant de questions dont il ne connaissait pas l'aboutissement final. La vie et ses intrigues étaient bien plus problématique qu'un combat d'arène.
Lors de ces évènements, il savaient quoi faire, tout était plus simple. Une personne, pas de responsabilités ni de vie dans la balance hormis la sienne et celle de son adversaire, sauf en de rare cas. Une finalité la mort d'un des deux guerriers. Là tout était différent et l'issue en devenait tout aussi improbable.

Peu importe, la raison de son geste, il devait lui accorder toute son attention après ce qu'elle avait fait pour lui toute cette nuit. Posant un regard pétillant et bleu-vert sur elle, il attendit. La réponse ne se fit guère attendre, et sans qu'elle puisse finir sa phrase, il en avait compris l'essence. Elle voulait en apprendre plus, comprendre le fin mot de son histoire, ce qu'il lui avait conté, n'avait pas suffit à étendre sa soif de connaissance et de curiosité. Et surtout, elle en avait plein droit, même si cela dérangeait le Gladiateur. Il ne voulait pas lui mentir, ni même jouer encore la comédie. Mais jouait-il vraiment la comédie , après tout? N'était-il pas devant cette femme, l'homme qu'il avait était Jadis. L'homme au nom de Anar Curunïr, ce nom qu'il s'était interdit de porter, tant que sa promesse n'avait pas été accompli. Un homme simple, aimant et pure. Depuis sa capture il s'était fabriqué cette façade du Gladiateur impitoyable. Les deux personnalités se jouant un duel, pour que l'un gagne plus sur l'autre au fil du temps. Finalement son âme s'était peut être fragmenté en deux. D'un côté Anar Curunïr de l'autre Veyrus, la Fureur-dragon! Deux personnalités avec lesquels il devrait vivre à présent.

Mais fort heureusement pour lui, il n'aurait pas à répondre à la question, car du grabuge se fit entendre non loin, la peur le prit aussitôt au ventre, si un garde le voyait en compagne de cette femme, il ne pourrait jamais assurer sa protection. Son visage se refroidit instantanément, barré par l'ombre de la mort. La fureur-dragon s'était éveillé, prêt à tuer le garde s'il en avait l'occasion pour sauver Elanille d'un destin tragique. La jeune femme,elle même, lui incitant de poursuivre leur chemin. Un rapide coup d’œil, lui permit de comprendre que la guérisseuse connaissait les deux vermines! Et sans pour autant se débâtir de son masque froid et dangereux, il tenta de la suivre, sans réussir à aller bien loin.

Les deux hommes les interpelèrent, et alors que Elanille se tourna pour leur faire front, Veyrus resta un moment immobile leur tournant le dos. Sa colère grandissante en lui. Pour après quelques instant se tourner à son tour vers eux. Le visage d'une neutralité perplexe, il plongea son regard sur eux. Alors que peu à peu son charisme et son aura se répandit discrètement autour d'eux. Comme si le Gladiateur lui-même pouvait contrôler ce qui émanait de lui, ce qui était invisible. Cette aura se rependant telles les tentacules d'une pieuvre vers ses deux interlocuteurs. Et même, complétement saouls, il pouvait sentir leur corps se presser, insinuant une inquiétude dont ils ne se rendaient pas encore compte. Etait-il humain c'est ce que chaque personne rencontrant le Gladiateur se demandaient avec du recul en repensant à la scène. Peu à peu l'aura du Gladiateur s'intensifia, écrasant totalement celle des deux énergumènes.
Mais l'un des eux hommes se mit torse nu, peut être pour comparer leur musculature? Mais comment pouvait-il égaler ne serait-ce que d'un pouce, un homme rompu au combat, à la stratégie et à l'exercice. un homme dont la guerre, les combats et la mort était son pain quotidien. Qu'il était choisi pour assouvir les désirs et fantasmes cachées des femmes de hautes-naissances, choisi comme un individu s'approchant au plus du physique des Dieux. Face à lui un homme qui devait passer son temps à la beuverie et à la masturbation tant cérébrale qu'au sens premier du mot.

Le guerrier écouta attentivement leur discutions, comprenant aisément, qu'elle avait eu affaire à eux par le passé et qu'elle ne les portait pas particulièrement dans son cœur. Qui les portait dans leur cœur, d'ailleurs? Toujours silencieux, fixé sur l'homme montrant ainsi ses attributs. Qui que se soit connaissant l’Invaincu aurait compris qu'un tel détachement, un tel silence venant de sa part n'augurait rien de bon. Surtout que cet homme poussa l'irrespect encore plus loin, défiant l'homme-dragon, en posant son doigt sur son torse musclé. Ce même torse qui se contracta sous l'effort qui allait s'annoncer.Une vive chaleur émanait du point que l'homme venait de toucher, plus chaud que de coutume. Mais alors qu'il voulu réagir, une tierce personne attira son attention... Une personne dont il craignait la présence!

Un garde, plus exactement David, qu'il reconnu à son visage et sa façon de marcher. Un tout jeune garde, fraîchement sorti de l'âge de l'enfance, dont l'innocence et le manque d'expérience se faisant encore cruellement ressentir malgré le potentiel assuré. Un jeune homme, qui malgré sa situation et la maison du maître avait un bon fond, un des rares hommes-soldat du Maître, ainsi. Il admirait même le Gladiateur et suivait ses entrainements dés qu'il le pouvait, parfois essayant de s'adresser à Veyrus timidement. Mais ce soir, il s'était aussitôt mis dans une situation complexe, car s'il parlait de la femme en sa compagnie, la situation pouvait dégénérer, sauf s'il lui parlait avant.Aucun doute qu'il pourrait lui faire confiance! Mais cette seule objection était déjà compromise, alors qu'après une observation détaillée des protagonistes, il s'était arrêté sur le Gladiateurs bouche-bée, avant de faire volte-face pour prévenir avec joie la "Maison".


Veyrus regretta amèrement cette action, à présent, il n'avait plus qu'à espérer rattraper le coup, et parler à David, avant que celui-ci n'en dise trop! Tous les regards étaient donc tourné vers ce garde qui parti sans demander son reste, donnant l'aspect d'un trouillard et lâche, ce que ne manquant pas de remarquer l'homme encore torse-nu. Si seulement, il savait l'entière vérité...

-Vous voyiez même les gardes de la maison Bachus, me craignent c'est vous dire que votre petit-homme ne m'arrive pas à la cheville!


A cet instant, le Gladiateur arqua un sourcil, sans plus de signification que cela. Mais l'Invaincu, avait noté ce fait. Les deux vermines connaissaient la maison du maître. Pas plus surprenant que cela en soit. Il arrivait souvent que le Maître paye les villageois au plus proche de la résidence, pour qu'il se taise sur les activités présentes ou qu'ils pouvaient parfois apercevoir. Aucun ne devaient poser de questions et il s'en portaient mieux. Les récalcitrant voyait leur maison et leur bien disparaitre du jour au lendemain dans d'étrange circonstance, ou simplement disparaissait eux même, s'il ne perdait pas la vie. Les deux hommes avaient dû être payé, et même s'il ne connaissait rien de ce qui s'y passait dedans, il connaissait le nom de la Maison et avec probablement les quelques titres qu'on lui portait à lui murmurait comme une légende, et avec crainte. On ne connaissait rien de la légende ni même pourquoi il était. Et pourtant ses titres étaient parfois murmuré et on avait appris à craindre cela.

-Personne ne t'arrive à la cheville?

Après un long moment de silence, Anar prit la parole, posé et pourtant tranchante comme la meilleure des lames. Et alors que le destinataire de ses paroles, reporta son attention sur lui, il le regarda perplexe, un demi-sourire sur les lèvres, son doigt toujours posé sur le torse de Veyrus. La suite s'enchaîna avec une rapidité hallucinante, l'Invaincu montra son plein potentiel, du moins une partie de celui-ci qui n'avait rien avoir à ce qu'il avait pu montrer à la jeune femme jusqu’à présent. Dans un mouvement fluide et ample, le guerrier aux allures de félin, se baissa emportant avec lui la main de l'homme qu'il brisa sans qu'on s'en aperçoive sur le coup, pour franchir la garde de son adversaire, lui agrippant le cou pour fermer l'étreinte de sa main dessus, alors qu'il balança son pied sur son compère lui cassant le nez, d'un geste rapide. Il ne désirait pas combattre plus la "voix de la sagesse" mais se protégea d'une attaque en traite de sa part. Tranquille avec son premier agresseur, qu'il tenait de sa poigne de fer, il amena d'un bon au sol, l'arrière de sa tête frappant le sol, alors qu'une complainte s'échappa de la voix de l'agressé.Alors que du pied, il brisa les os de son bras. Approchant ses lèvres de ses oreilles il articula une simple phrase, inaudible pour les personnes alentours, mais peut être Elanille avait-elle une bonne Ouïe:

-Tu arriverais à la hauteur de la Fureur-Dragon, en sa présence!

Alors que les mots parvinrent à son oreille et montèrent jusqu'au cerveau de l'homme, son visage se décomposa peu à peu, il avait entendu ce nom murmurait et inconnu. Et une peur viscérale l'emporta, alors qu'il hésitait à glissé ses yeux vers le visage de Veyrus, comme si celui-ci pouvait le transformer en pierre d'un regard. Il savait que sa vie pouvait être réduite à néant, à tout instant du moins c'est ce qu'on en disait, et le pire dans les réputations était souvent les "on dit". Comprenant qu'il ne devait pas en parler à qui que se soit, et sans qu'aucun autres mots ne soit échangés. Il attendit que l'étreinte disparaisse pour amener son compère qui saigner abondamment. S'excusant rapidement auprès de Elanille. Elle pourrait être sur que les deux hommes se calmeraient un certain temps avec elle, du moins tant qu'ils connaissaient la présence de la maison Bachus dans les environs.

Avec aisance et charisme, le Gladiateur se releva, observant la fuite des deux soulards. Mais au lieu d'imposer son visage souriant et amusé qu'il pouvait avoir après un tel comportement, il s'exprima d'une voix qui le rendit plus vieux de plusieurs années, toujours dos à sa bienfaitrice, alors qu'il se tournait au milieu de sa phrase, le visage grave.

-Ils ne vous embêteront plus de si tôt. Mais nous n'avons plus guère de temps non plus!J'aurais voulu, vous en dire plus et peut être qu'un jour, je le pourrais. Car ma dette sera à vie! Pour l'heure, je vous en supplie, essayez de vous cacher quelques part, rapidement! Dans les hauteurs, dans une ruelle, ou bon vous semble. Ne parlez à personne et ne vous faites voir par personne! Et par-dessus tout, ne tentez rien, peu importe ce que vous pourrez voir ou entendre!

Son visage était tiré et grave, signe d'un sérieux dont il n'avait pas fait preuve jusqu’à présent. Il avait prit à nouveau le rôle de Veyrus, le Gladiateur impitoyable. Montrant sa deuxième personnalité, et plutôt celle qu'il avait depuis l'époque de sa capture.Il en devenant inquiétant, ou l'ombre de la protestation n'avait pas lieu. Il posa son regard brûlant comme les flamme d'un dragon sur la femme, comme si ces derniers pouvaient montrer l'urgence de la situation. Puis l'ombre d'un calme se fit naitre dans ses yeux, comme si l'homme joyeux et amusant faisait une apparition fugace, alors qu'il s'exprima à nouveau:

-Si vous ne le faites pas pour votre survie, ni la mienne, faites le pour celle de ma fille. Votre intervention précipitera la fin à nous trois et bien d'autres encore! Ne vous inquiétez pas pour moi. Et si vous le pouvez... OUBLIER!

Déjà des bruits lointains se firent entendre, une course de plusieurs soldats en armure, venant dans leur direction. Alors que des ordres lointains étaient jetés à la patrouille en approche. Un sourire triste et peiné se dessina légèrement sur son visage marqué. avant qu'il ne lui souffle l'idée de fuir sans se retourner, alors que des objet brillant se dessiné au loin, pâle reflet de la lune sur le métal. S'assurant qu'elle était bien parti, même si cela devait être surement à contre-cœur! Il ne fallut pas longtemps pour la voir disparaitre dans les ténèbres des ruelles, alors qu'il fut encerclé par les gardes, menacés de lances et d'épées. Veyrus les dévisagea tous un par un, alors que le cercle se brisa pour laisser passer une personne, l'un des généraux des troupes.

-Veyrus! Nous passions que tu avais fuis. Tu reviens au bercail!

Veyrus observa son interlocuteur, sans émotion, froid et neutre, passant à nouveau de gardes en gardes pour insister sur ses prochaines paroles.

-Tout ceci? Simplement pour moi! Alors même que c'est moi qui vient à vous! Vous savez y faire dans l'accueil! Finissons-en, veux tu?

A ses mots, il joignit ses deux mains l'une contre l'autre, alors que les marquages blanc sur ses poignées se voyaient distinctement. Un simple échange de regard entre les deux hommes de valeurs, et les chaînes vinrent officialiser son retour à la maison, et sa privation de liberté. Et le bataillon prit le chemin du retour, alors que l'esclave fit un derniers regard en arrière, là même où était parti Elanille. Il espérait qu'elle ne s'était pas fait prendre et n'avait pas vu ce spectacle et celui qui suivrait. Le peu était-il restait avec elle, il avait comprit qu'elle devrait prendre sur elle pour ne pas intervenir sur ce qui se passerait du spectacle suivant... C'est abattu, mais le visage et le corps fier, qu'il prit le chemin à la suite des gardes.
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MessageSujet: Re: ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé]   ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé] EmptyJeu 8 Mai 2014 - 19:26

L’homme saoul, Jasper, paraissait détenir quelques informations qui devaient assurément viser au but, car Veyrus sembla recevoir l’énoncé comme correct. Il ne devait pas relever, mais autant prendre conscience que je me préoccupais de nombreuses de ses réactions, et peu passaient aux travers des mailles. Un sourcil arqué, un tressaillement. Ou comment comprendre par moi-même ce qu’il me dissimulait encore. Et cependant, plus le temps allait, et plus je me perdais en ces pièces éparses, incapable d’en comprendre l’aboutissement direct.

S’il paraissait au premier abord calme et posé, je reculais sur un bond tandis qu’il agissait soudainement, après quelques paroles énoncées. Je ne m’étais probablement pas attendue à une réaction aussi prompte et vive, et restais interdite l’espace de quelques instants, tandis que le pauvre homme se retrouvait à terre en deux temps trois mouvements, quelques palabres murmurées à son intention. Je ne les discernais cependant pas, préoccupée par les gémissements sonores de Chronos, dont le sang coulait abondamment de sa plaie au visage. Quant au second ? Je n’osais faire le compte de ses contusions, mais plus encore que la douleur, la terreur désormais transparaissait sur son visage. Qu’avait-il donc bien pu lui apprendre, qui avait ainsi mué son arrogance en respect mêlé d’angoisse.

Je n’avais pas esquissé le moindre mouvement, et paraissait revenir à l’instant présent tandis qu’après quelques excuses désordonnées, les deux camarades tournaient les talons sans outre mesure, chancelants. Veyrus désormais se redressait, sans s’émouvoir de la scène. Je l’écoutais encore abasourdie par cette  intervention musclée et aussi vive qu’imprévisible.

Et alors seulement, il pivotait…

J’observais son visage comme le découvrant pour la toute première fois. Il n’avait plus rien du jeune homme insouciant et jovial ; l’avait-il jamais été ? J’en étais intimement persuadée. L’homme qui, cependant, s’adressait désormais à moi, paraissait une toute autre personne, d’une toute autre nature. Je soutenais son regard, et croyais l’espace de quelques instants y déceler une douceur qui ne parvenait désormais plus à transparaitre en sa posture. En ses mots, désormais durs et distants. Il se tenait droit, comme prêt à assumer un rôle qui était sien. Et je reculais d’un pas, doucement, sans parvenir à me détacher de son regard. Il émanait de lui un charisme imposant, voir angoissant. Ce n’était pourtant pas l’angoisse qui me poussait en de tels agissements. Si je redoutais quelque chose en cet instant, ce n’était assurément pas lui. Car pour une raison qui aurait pu porter à controverse, je n’aurai pas hésité un seul instant à déposer ma vie entre ses mains.

Alors en approche, les pas pressés de quelques hommes. Je n’avais que peu de temps, et encaissais non sans peine les quelques recommandations – pour ne pas dire directives – énoncées par cet homme nouveau. Il me fallait impérativement m’en détourner, ombre parmi les ombres. Je ne pouvais intervenir… mais intervenir à quel propos ? Comment pouvait-il seulement me demander de ne pas m’inquiéter, pire encore, d’oublier. Et en ces évènements soudains, je comprenais le danger grandissant, sans en déceler la source. Une maison dont le nom m’était étranger, des Gardes aux agissements curieux, son accoutrement, ces marques à ses poignets, un danger imminent. J’ouvrais de grands yeux, soudainement alerte. Qu’allait-il advenir de lui ? Comment pouvais-je simplement me résoudre à m’en aller ainsi. Improbable, impossible. Et cependant, il faisait mention de sa fille, et je ne devais pas songer longtemps quant à l’agencement possible des pièces diverses. Il ne retournait pas en ces lieux de bon cœur, mais par devoir.

La Garde s’approchait, encore quelques pas.


« Sois prudent. »


J’avais délaissé le vouvoiement depuis que j’avais commencé à me soucier plus sérieusement pour sa sécurité. Qu’aurai-je pu énoncer autrement ? Un pas en avant, puis reculant d’un second, je laissais un profond souci marquer mon visage, avant de m’en détourner. Là reposait une décision cruelle, intenable, et néanmoins assurément nécessaire. Je devais lutter à chaque pas pour ne pas simplement revenir à ses côtés. Et blessée par une telle tournure, je pivotais au coin d’une ruelle, et m’adossais sur le mur d’une demeure endormie, le cœur battant à tout rompre. A l’instant même, les Gardes parvenaient à hauteur du jeune homme. Je tentais de regagner un calme apparent, et y parvenais tant bien que mal. Habilement dissimulée, je captais l’échange non loin, et après quelques instants, me penchais quelque peu pour discerner la scène que je venais de délaisser. Veyrus se tenait encore là, encerclé par tant de Gardes qui avaient cru bon de le tenir en respect à l’aide de quelques armes. Et désormais, sur ses poignets se scellaient de nouvelles entraves.

Je me glissais à nouveau au sein de la ruelle, tandis que tous allaient au pas. Aussi, je ne captais pas son regard, préoccupée par la suite des évènements. Les choses ne pouvaient pas ainsi s’achever. Il m’aurait été tout bonnement impossible de reprendre une vie convenable, sous une conscience tourmentée. C’était à exclure. Quelle que soit la méthode à employer, je m’y appliquerai, et cela même s’il m’était nécessaire traverser le continent en me dissimulant derrière chaque tronc, chaque rocher sur mon passage. Je n’allais pas m’en tenir là, qu’il en soit certain.

Et ainsi assurée, je manquais de peu de ne pas discerner les pas qui allaient en ma direction. Je posais mon regard par-delà la ruelle, et tournais aussitôt les talons, tandis qu’un Garde paraissait désormais s’accorder une ronde. Il allait d’un pas assuré, comme qui sait ce qu’il a à chercher. Alors, d’un pas léger mais prompt, je délaissais mon emplacement, pour semer cette charmante compagnie, avant qu’il ne prenne pleine conscience de ma présence. Chose aisée en soit, car je connaissais ces allées depuis maintenant tant d’années, que je savais très précisément où poser chacun de mes pieds. Quelques instants seulement passés, je me tenais en un nouveau point d’observation, sur le qui-vive. Il n’était pas question de me faire prendre. Ca non : pas ici, pas ainsi, et pas maintenant.

Je discernais à nouveau Veyrus, soigneusement accompagné, et nombreux paraissaient suivre son cheminement. Les Gardes précédemment postés auprès du mur séparateur se tenaient à nouveau à leur place, et rendaient ma tâche plus complexe. Soit. A nouveau, je revenais sur mes pas, et longeant le mur d’une demeure proche, je cherchais quelques appuis solides, que je trouvais assez tôt. Agilement, je grimpais et prenais de la hauteur, tout en conservant grand soin à rester hors de vue, dissimulée dans la pénombre. Et de ce point de vue, je parvenais à passer par-delà le mur qui dissimulait le bâtiment aux regards indiscrets. Alors je dénombrais les nombreuses âmes qui se tenaient là, côtes à côtés. Je m’attardais sur quelques-uns, soucieuse. Qui étaient ces hommes tourmentés et ainsi asservis ? Ils paraissaient désormais attendre quelconque évènement, que je redoutais sans que cela ne puisse posséder quelconque caractère irraisonnée. Je me savais simple spectatrice, impuissante face aux évènements à venir.

Comment aurait-il agi, à ma place ? Comment me résoudre à laisser ainsi les choses évoluer. Mais il avait fait mention de sa fille. Quel danger encourrait-elle ? Quel danger encourrait-il ? Je ne pouvais agir sans risque. Je ne croyais en aucun cas qu’il ait pu inventer de tels arguments pour me tenir loin de tout ceci. Oh non, pas après ce que j’avais pu observer quant à sa personne. Je le pensais sincère, à ce moment tout du moins. Il était trop de choses en jeu.

Alors j’observais, assurée qu’il me serait plus que jamais nécessaire de conserver sang-froid et raison pour ne point bondir sur le champ.


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Anar Curunir
Fureur-dragon
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Anar Curunir
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Philosophie : Individualisme
Faction ou Clan : Aucune alliance

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MessageSujet: Re: ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé]   ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé] EmptyVen 9 Mai 2014 - 14:55

Son sort semblait importait à quelqu'un! Une sensation étrange et une responsabilité qui lui incombait à nouveau. Elle lui avait demandé d'être prudent, comme la femme-Tigre du nom de Fleya essayait de veiller sur lui dans l'ombre de la maison Bachus. Aussi incroyable que cela puisse encore paraitre la féline avait réussi à berner la surveillance des gardes. Mais Elanille ne le pourrait pas ce soir, sil elle tentait quoique se soit... Son sort aurait été scellé irrévocablement. Il s'approcha, peu à peu des hautes murailles de la résidence, alors que des gardes l'attendaient avec impatience, le suivant du regard. Mais le capitaine qui lui avait adressé quelques mots plus tôt, s'adressa à nouveau à lui, plus discrètement, se tenant à ses côtés.

-David, nous a fait mention de trois personnes avec toi. Deux hommes dont au vu de ton regard tu as du mettre en pièce. Au diable, ces hommes, mais aussi une femme! Qu'en est-il d'elle? J'espère que nous n'aurons pas d'ennui, si tu entends ce que je veux dire par là!


Ainsi le jeune garde avait parlé au capitaine, peut être valait-il mieux lui que le maître ne personne ou un autre garde. Mais le risque était toujours présent, et il devait la préserver coûte que coûte, gardant comme à son habitude un silence souhaité, il répondit au moment ou ils atteignirent de carrefour menant directement à la résidence.

-Une simple femme à qui j'ai demandé mon chemin pour rejoindre au plus rapidement le maître. En espérant que vous soyez ici, après l'attaque! Combien de mort à recenser?

Le capitaine poussa un long soupir, alors qu'il lui répondit aussitôt, sans avoir encore franchit le derniers mur les séparant de la résidence. Lui même semblait tout aussi épuisé que n'importe quel soldat après la bataille, l'adrénaline s'en étant allé pour laisser place à cette fatigue éreintante.

-Trois Gladiateurs, six esclaves et deux gardes! Et encore nous nous en sortons bien! Je ne comprend pas pourquoi ce clan de peaux-verte nous a attaqué. Néanmoins nous les avons repoussé, et escorté par la milice de la ville alarmée par le bruit de la bataille. Leur maître t'attend! Met en avant ta blessure, peut être sera t-il plus clément...


Leur conversation fut vite écourté alors qu'un spectacle étrange s'offrait à ses yeux. Devant les Grilles de la résidence se tenait une vaste place, alors que les ruelles avaient été désertées. Mais au milieu de la place, se tenait une file entière de gladiateurs, le corps marqué par le combat, et de l'autre d'esclave aux vêtements déchirés, alors que tous avaient le visage figé droit devant. Quelques rare courageux se permirent un regard vers leur héros, les yeux pétillant et rassuré. La procession était encadré par des gardes armés, alors qu'au dessus se tenait quelques archers, prêt à encocher leurs flèches et encadrant la famille du maître et le Maître lui même, qui regardait leur champion venir devant eux, comme une victime jugée arrivant devant le tribunal. Un jugement? Si seulement, il aurait pu échappé à ce qui allait suivre.

Installé au milieu même de la place, il leva son visage vers le maître, apercevant son regard qui mêlé soulagement et colère, alors qu'il tenait de haut son champion. Deux minutes de silences s'en suivirent ainsi, alors. Puis Bachus se leva de toutes sa hauteur, s'approchant du Balcon et s'exclama assez fort pour que tous les participants entendent, et assuré évidemment, que les maisons alentours avaient été vidé de leur occupants pour l'occasion.

-Voici, notre grand champion! Voici le retour du traite qui a fuit les siens, essayant de s'échapper et nous laissant derrière. Voilà que notre enfant nous revient, malgré la Honte qu'il apporte avec lui! Oui nous parlons bien de Honte en ce matin.

Il fit un geste de la main, alors que la porte de la villa s'ouvrèrent, pour laisser passer deux hommes tenant en main plusieurs sacs encombrant. Les deux soldats se postèrent devant le "prisonnier" dévoilant le contenu de leur "trésor", qui laissèrent tomber à ses pieds, devant ses yeux vides. Et pourtant c'est une lutte intérieur qui faisait rage, entre le dégout, la colère, la peine... Il en était horrifié. Les tête décapité, des têtes, roulant au sol jusqu'à ses genoux alors que le regard de souffrance se posèrent sur lui, figé à jamais dans cette expression. Il releva la tête directement sur le maître. Peut être ne pouvait-il plus soutenir le regard des têtes mortes, ou peut être voulait-il défier son maître dans cet échange.

-Ta lâcheté leur a couté la vie! Tu es le fautif, ta présence nous a fait défaut. Toi le héros de ces animaux! Le champion de la maison Bachus, tu as fuis la bataille! Ta présence seulement aurait pu leur permettre de survivre. Mais tu as fais ton choix et en voici les conséquences. Les Dieux t'ont jugé et te donnent la responsabilité de leur mort!

Il reprit le silence, s'installant abruptement dans son fauteuil, comme un père las et fatigué des bêtises de ses enfants. Il voulait marquer l'occasion, insister sur le côté théâtrale. Et finalement reprit, montrant plus de douceur et de clémence:

-Néanmoins ton retour, même s'il n'excuse rien, est la preuve de ton regret. Je serais donc indulgent. Tu n'échapperas pas à la punition, tes frères l'ont demandé. Après tout pourquoi nous ne te punirions pas! Leurs frères sont mort! Il faut ainsi montrer l'exemple de toute insubordination!


L'invaincu n'avait pas besoin de se tourner vers ses frères d'armes. Tout ceci n'était que manipulation et jeu de pouvoir pour le maître. En aucun cas les Gladiateurs auraient désiré cela, même les rare qui méprisaient le sang-mêlé. Ce n'était qu'une façon d'assoir encore plus son pouvoir et sa puissance sur eux. Leur montrer que lui Bachus tenait dans sa main le grand Veyrus, la Fureur-Dragon. Une façon encore, d'éviter toutes rébellions et tentatives de fuite de ses "précieux".

-La punition aurait donc était bien plus importante, si nous t’avions retrouvé. Tu devras subir cinquante coups de fouets, et dit toi que ma clémence est légendaire. Que les Dieux m'en soient témoin!

Un nouveau signe et deux soldats vinrent au coté du gladiateur, l'obligeant à mettre genou à terre sans pitié ni douceur, alors que le bourreau se tint derrière lui, le fouet en main. Un bourreau qui n'était autre que le Capitaine en personne. Et peut être que ce choix était mieux pour le Gladiateur. Le capitaine connaissait le don précieux de Veyrus, et s'en le dire réellement il s'était prit d'affection pour la Fureur-Dragon, il éviterait donc au maximum sa blessure à l'épaule, mais fouetterait d'autant plus fort, pour éviter que le maître intime de doubler les coups, car la souffrance n'était pas assez présente. Un mal pour un bien en un sens. On le tint fermement, alors que le Gladiateur balaya de son regard bleuté l'audience. Beaucoup avaient la tête baissé au sol, et Bachus tint le regard de son Favori un instant? Puis le signal fut donné, le fouet claqua d'abord au sol comme pour le prévenir que le supplice allait commencer! Et la morsure ne tarda pas à se faire sentir, déchirant sa peau et le brûlant à vif. Mais le gladiateur serra des dents, se forçant à ne pousser aucun cri. Par courage, par fierté et peut être même par défi, il ne leur donnerait pas ce plaisir à tous ces chiens galeux de nobles et de soldats en armure, qui jubilaient devant le spectacle. Le deuxième coup frappa à nouveau, mais aucun son ne sorti encore, ce qui agaçait quelque peu les soldats. Leur donnant l'impression qu'on leur volait le spectacle. Quand à Bachus, il voyait surtout là, son regard de défi, et même s'il le Gladiateur était son objet le plus important ce regard ne lui plaisait pas. Il se moquait éperdument des cris, et se voyait même attristait de devoir l'abimer. Mais ce regard insupportait, même s'il se retint de dire quoique se soit. Le troisième coup frappa avec plus de violence, alors que son corps se mit à tressauter, prit de convulsion dû à la douleur. Son être voulait fuir ce supplice inhumain. Mais seul son esprit en métal, son esprit à l'égal des dragons le fit tenir.

Les coups s'enchainèrent, alors que le Gladiateur essayait de s'enfermer dans une bulle pour supporter le mieux possible la torture. Toutefois, son esprit vagabonda vers les maisons alentours, se concentrant tout d'un coup sur un point. Il se sentait épier, pas par les spectateurs de la place, mais une autre personne. Un regard qu'il avait senti posé sur lui toute la nuit. Sans se l'expliquer, il ressentait la présence de Elanille, comme un baume au cœur, l'aidant à supporter la douleur, mais le faisant plus souffrir intérieurement. Voilà qu'elle s'était mis, elle même, dans une situation qu'elle aurait du mal à supporter, un supplice physique pour lui et plus mentale pour elle. Pourquoi se laissait-elle endurer cela. Au moins, elle pouvait fuir et ne plus supporter ceci. Il espérait simplement qu'elle n'intervienne pas. Il se força à lancer ce sourire qui lui avait tenu toute la nuit durant. Le sourire de l'Homme et non du Gladiateur, le sourire de Anar et non celui de Veyrus. Et finalement un autre spectacle attira son attention. Des bruits étouffée de pas. Se tournant vers l'origine de ce comportement, il aperçut l'un des gladiateurs frappait sur place du pied. Rapidement suivit par un de ses compères, alors que peu à peu, ils levèrent tous les yeux vers Veyrus, et l'ombre d'une montagne derrière lui qu'il semblait apercevoir, tel un mirage!
Les soldats commençait à s'inquiéter d'un tel comportement qui n'avait encore jamais eu lieu. Les esclaves se joignirent aux gladiateurs, alors qu'ils se mirent à fredonner, arrêtant un instant les coups de fouets!

Tous les gardes se regardèrent, perplexes attendant un ordre qui ne vint jamais de la part du maître, celui-ci intimant de continuer la punition! Et les coups de fouets reprirent sur le dos meurtri du Gladiateur. Mais cette fois-ci il accueillit plus facilement les coups, devant l'union de ses frères d'armes et des esclaves qui le soutenaient de leur chanson, alors qu'ils continuaient à fredonner, quelqu’un se mirent à chanter des paroles douces, qu'aucun notre ne pouvait comprendre à part ceux de leur fratrie de gladiateurs, d'esclaves ou autres reclus.Enfin les Nobles et les soldats ne prenaient surtout pas le temps d'en comprendre les paroles et l'essence. Les pieds fracassant le sol, et les paroles s'envolant vers le ciel et l'aurore continua ainsi tout le supplice.
Beaucoup de ses frères d'armes connaissaient la réelle raison de son retour et l'importance de sa fille. Fier et impressionné du courage de cet homme qui leur faisait face! Veyrus avait gagné encore plus leur respect et surtout leur fidélité! Le cinquantième coup arriva enfin, les deux soldats lâchèrent le corps ensanglanté du gladiateur, qui s'écroula au sol à demi-conscient! Aussitôt ses frères d'armes sortirent du rang sans craindre d’être faucher par une épée, pour prêter main forte à leur compagnon. Personne n'avait réagit, ils les avaient laissé faire pour le ramener dans sa maison. Mais dans un derniers égarement de conscience, La Fureur-Dragon attrapa l'un de ses amis dont il avait le plus confiance pour lui chuchoter quelques mots!

-Frère, envoi une personne dont tu as absolument confiance vers une certaine jeune fille du Nom de Elanille. Elle est toute proche, et n'aura pas de mal à la retrouver dans ses ruelles déserte. Elle sortira surement quand les choses se seront tasser. Dit lui d'oublier. Dit lui sinon, que je suis prêt à lui garder de mon temps quand je m'en remettrais. Je t'en supplie mon frère, et veille à ce qu'elle ne fasse rien jusqu'à là!


Chaque paroles avaient été dure, comme un tisonnier chauffant tout son corps. Mais sa tâche accompli, il parti dans les limbes de son inconscience, un léger sourire aux lèvres. Ce soir il avait unit les gladiateurs et les esclaves, il les avait entendu chanter, sans peur, leur complainte à la face de la lune, des étoiles et des Dieux!
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MessageSujet: Re: ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé]   ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé] EmptySam 10 Mai 2014 - 9:52

Combien se tenaient là, en une assemblée de spectateurs tantôt contraints, tantôt présents de bon cœur ? Qui du juge et du bourreau ? J’examinais chaque visage, chaque personnage et tentais de discerner son rôle passé et à venir. Et alors seulement cela fait, mon attention se reposait pleine et entière sur le jeune homme source de ce regroupement peu commun. Je ne parvenais à m’en détacher, suivant chacun de ses mouvements, et appréhendant la suite des évènements tout comme s’ils relevaient d’une évidence cruelle. Je me tapissais plus encore dans la pénombre, alors que je découvrais les quelques archers postés au sommet du bâtiment, le dénombrant en hâte. Que redoutaient-ils ? Un soulèvement soudain et inattendu ? Ou tentaient-ils ainsi et seulement d’entretenir la peur qui se dessinait d’ores et déjà sur les visages de nombre d’entre eux ?

Je délaissais alors Veyrus, tandis qu’une voix s’élevait du balcon unique. Mon attention devait ainsi et tout naturellement se poser sur cet homme, que je supposais dès lors orchestrer tout ceci. Son visage m’était inconnu, car jamais je n’avais jusqu’alors croisé sa route. Etrangère à ses faits et gestes, je découvrais alors le visage de la Cruauté. Il n’aurait probablement pas su se douter que ses mots parviendraient en quelques oreilles indiscrètes. Comment cela aurait-il pu se produire ? Ce genre de personne aspirait à contrôler jusqu’à la plus minime parcelle de terre sous ses pieds, force d’arrogance et d’intimidation. Chantages et arrangements douteux. Et pourtant aveugle, plus que quiconque ne pouvait le prétendre. Rongé par la vanité et l’orgueil. La chute viendrait, tôt ou tard, et elle serait rude. Qu’elle parvienne tôt, alors.

Et dans le silence désormais ambiant, je captais chacun de ses propos. Une version arrangée de la scène, sans laisser place à la conversation. Il détenait les cartes, et tenait à asseoir sa domination, et tant mieux si cela impliquait mensonges et trahison. Et cependant, il parvenait à capter mon attention, par quelques mots seulement, et un plus précisément : champion. Qu’entendait-il, à ce propos ? Les battants soigneusement ouvragés du bâtiment devaient laisser place sur deux nouveaux personnages, aux bras encombrés. Que pouvaient-ils ainsi transporter ? Je ne devais pas tarder à le savoir, et pâlissais soudainement sur un haut le cœur. Comment pouvait-il ainsi soutenir de telles accusations, impassible ? Je me doutais que là reposaient seules les apparences. Quel supplice devait-il endurer ? Je relevais froidement mon visage en direction du locuteur, qui n’en avait apparemment pas encore terminé, se complaisant en de nouvelles attaques verbales.

Le champion de la maison Bachus ?

Ses derniers propos tombés, je me redressais légèrement. Je n’avais jamais assuré dévotion à quelconque Dieu ou Déesse. Je respectais cependant chacune croyance, et s’ils devaient en ces heures s’assurer témoins de quoique ce soit, cela ne devait assurément pas être de la clémence légendaire de cet homme, car elle n’avait d’égale que son honnêteté. Qu’ils puissent alors seulement lui renvoyer la peine causée à autrui, aussi longtemps qu’il vivrait, car la mort aurait été trop douce pour cet homme.

Je scellais mes mains sur un pan de tissu et serrais les dents, désormais simple observatrice du châtiment ordonné. Veyrus était à terre, et nombreux alors tentaient de se soustraire à la contemplation. Et puis il y avait encore ceux qui s’en donnaient à cœur joie. L’instant parut durer une éternité, avant que ne s’abatte le premier coup de fouet. Il encaissait les coups, muni d’une détermination et d’une volonté hors du commun. Combien auraient flanché depuis un moment, maintenant ? Son silence raisonnait comme le plus simple des mépris, bravade solennelle. Et sur sa chair marquée, s’enchaînaient les assauts, interminables. Ces instants qui s’étendaient sans jamais vouloir cesser. Et en mon esprit, nombreuses issues, toutes aussi improbables qu’elles étaient imprévisibles. S’il m’avait simplement été donné de détourner l’attention, juste assez de temps… La chose été envisageable, et plus encore, je savais très précisément comment procéder. Mais comment m’assurer que les conséquences n’en seraient pas plus pénibles encore ? Je ne le pouvais pas, et c’était alors redoutant de ne lui causer plus encore de supplices, que je m’ancrais en mes appuis. Il m’était plus que jamais nécessaire de ne pas céder à cet élan irrésistible.

Et son visage soudainement vint à pivoter, tandis que je croisais son regard. Il n’aurait su assurer ma présence, car si quiconque avait été en mesure de le faire, je ne me tiendrai assurément plus en ces lieux. Et pourtant… pourtant son regard était droit, supposant ce qu’il ne pouvait voir, comme qui perce la pénombre et le voile de l’inconscience.  Que discernai-je alors ? Ce sourire à la fois mélancolique et sincère. Je n’y répondais pas, cependant, plus brisée encore que je n’avais pu l’être jusqu’alors. Quelques perles humides roulant sur mes joues, l’espace d’un instant seulement. Un moment d’abandon à ce tourment d’émotions.

Et puis cet élan général, qui parut surprendre l’assemblée en son intégralité, tandis que nombreux se mouvaient désormais à l’unisson, accompagnant un fredonnement tout d’abord, puis une mélodie chantée, qui s’élevait haut et loin. Je balayais d’un revers de main mes émotions troubles, et portais plus d’attention à ce soulèvement soudain. Cela ne ressemblait aucunement à un bouleversement des évènements, mais tous désormais s’accordaient sur le soutien du jeune homme à terre, et ainsi le démontraient-ils. Je redoutais dès lors que les Gardes ahuris ne reprennent par la force le contrôle de la situation qui leur échappait assurément, mais devais aussitôt m’assurer qu’il n’en serait rien. Et tous restaient interdits, autant que je l’étais probablement. Seul le bourreau reprenait le rythme de ses coups, jusqu’à achever son œuvre.  

Alors seulement, le supplice devait parvenir à son terme et alors que le corps de Veyrus gagnait le sol, je manquais de respirer quelques instants. Certains quittaient alors les rangs pour se porter à son secours. J’étais pour ma part au summum de ce que je pouvais endurer. Les protagonistes s’en allaient finalement un par un, et je suivais leur progression en direction du bâtiment, en un ordre scrupuleux et précis. Quelque instants seulement, mais bien plus qu’il n’en fallait.

Je me redressais sans plus attendre, désormais hors de moi. Les choses n’allaient pas se passer ainsi, pas tant que je possèderai encore une once de conscience. Et assurant mes appuis, je gagnais la rue en contrebas. J’allais désormais d’un pas assuré. La douce demoiselle paraissait désormais ouragan. Inconscience, assurément. Je n’aurai cependant pas su raisonner en cet instant, aveuglée par de vives émotions. Comment pouvait-on seulement laisser de tels évènements avoir lieu ? Comment tant d’hommes et de femmes pouvaient-ils fermer les yeux ? Je n’étais pas de ceux-là. Jamais ne le serai. C’était intenable, inhumain. Aussi, j’allais désormais en avant, sans me soucier de ces pas qui passaient non loin. Sans même m’émouvoir tandis que ceux-ci raisonnaient désormais à quelques pas devant moi.

J’empoignais cependant la lame pendue à ma ceinture. Combien de pas me séparaient encore de mon but ?

Silhouette masculine qui se détachait désormais de la pénombre, et cessais son avancée. Je croisais son regard, mais ne ralentissais pas pour autant. Il paraissait désormais se placer volontairement sur mon chemin, en un pas sur la gauche. Qui était-il ? Qu’espérait-il ? Autant de questions qui auraient valu un instant, aussi minime soit-il, de raisonnement. Je ne discernais cependant en cet homme qu’un obstacle à ma progression. Mon expression laissait présager une inconscience qui n’était pas mienne, mais néanmoins en ces lieux, guidait mes pas. Rythmait chaque battement de cœur. Embrasait mon regard, où l’azur se perdait dans la glace. Quelques pas encore, et je parvenais à sa hauteur, tentant un passage dérobé et prompt. Aussi hors de moi pouvais-je sembler – et l’étais assurément – je n’aurai pas engagé un tel combat de sang froid.

Une main cependant se scellait sur mon poignet et me ramenait instamment sur mes pas.

Je pivotais seulement et toisais nonchalamment l’homme impassible. Il ne paraissait de prime abord pas signe d’une quelconque menace, mais m’empêchais de progresser. Quelle idée, pourquoi diable agissait-il ainsi ? En un mouvement involontaire mais cependant assurément lancé, la lame en ma main vagabonde fendait l’air, dans l’espoir seul de passer par-delà ce mur de chair et de sang. Mais il devait alors se mouvoir aisément, esquivant puis s’emparant de mon second poignet sur une entrave ferme et solidement maintenue. Je ne l’avais pas blessé, cela n’avait jamais été dans mes intentions. Et dès à présent, je me débattais en un acharnement peu commun. Il allait céder, tôt ou tard. Cela ne pouvait se passer autrement. Et en cette sourde colère, quiconque aurait eu à loisir d’agir à son aise. Un sentiment qui trahissait les sens et rendait vulnérable quiconque s’en laissait submerger. Une haine qui n’aurait su trouver de repos que dans le sang.

Mais qu’adviendrait-il alors ?


« On se calme… je ne vous veux aucun mal. Elanille, je présume. Veyrus tenait à vous dire… »


Je cessais soudainement de me mouvoir, et l’observais désormais aussi bien sidérée que désemparée. Avait-il prononcé mon nom ? Comment connaissait-il mon nom ? Oh, un instant, ne venait-il pas également de prononcer celui de Veyrus ? Assurément, si. Et il n’allait pas au bout de son énoncé, comprenant qu’il était désormais temps de relâcher sa prise. Ou bien pas encore. Je sentais ses mains trembler doucement tandis que je recouvrais une marge de manœuvre raisonnable. Il paraissait cependant sur le qui-vive et le supposais capable de revenir à la charge au moindre faux pas. J’étais néanmoins troublée par ses propos, et ne devais momentanément plus lui opposer quelconque résistance. Alors, pour ce seul moment d’apaisement, je le détaillais. Et ce questionnement, inlassable : qui était-il et pourquoi se tenait-il ici ?  Qu’avait-il à m’apprendre quant à Veyrus ? Etait-il en mesure de me mener à lui ? Autant d’interrogations qui n’auraient su se contenir plus avant. Et une surpassait l’ensemble, aussitôt énoncée.

« Comment va-t-il ? »

« Il … va bien. »


Mais il avait laissé passer son doute, et son visage se fermait comme qui cherche à dissimuler toute parole voire tout acte mensonger. Evidemment que non, il n’allait pas bien. Mais à quel point ? Qu’endurait-il en cet instant ? Je me repassais la scène à mon insu, son visage, son regard, ce sang versé pour le seul bon vouloir d’un homme odieux et imbu de sa personne. Et à nouveau, je ne pouvais contenir cet élan de colère tandis que, sans annoncer mes intentions, je passais sa garde baissée. Quelque secondes, seulement. Quelques pas, puis un bras qui s’accrochait à ma taille, et je laissais une plainte exaspérée passer mes lèvres.

« Que me voulez-vous donc ?! »

« Que vous m’accordiez pleine attention. »


J’aurai aimé lui assurer que je n’avais que peu de temps à accorder à de tels échanges, mais comprenais assez tôt que les bras scellés autour de ma taille ne relâcheraient par leur prise sans que je ne cède au compromis. Mieux valait-il donc en terminer au plus tôt. Je tenais cependant à m’assurer de sa bonne volonté, et le questionnais quant à mon libre choix de poursuivre ma route, si je lui accordais ce temps perdu en paroles. Et alors qu’il m’assurait son accord, je laissais chacun de mes muscles se détendre, relâchant la pression exercée sur ses bras encore solidement scellés. J’attendais désormais qu’il ne me rende accès à mes mouvements propres, et que nous venions à bout de tout ceci, en une impatience apparente.

« Je vous écoute. »


Et il laissait retomber ses bras le long de son corps, tandis que je m’adossais au mur d’une demeure voisine. Je soutenais son regard en cette attente interminable.

« Il vous fait demander d’oublier et… »


Je me redressais aussitôt de toute ma hauteur. J’étais plus petite qu’il ne l’était, et pourtant, tout en ma posture paraissait lui intimer de ne pas parvenir à bout de son énoncé. Une fureur telle qu’il n’en manquait que peu pour que je ne laisse subitement entendre le fond de ma pensée. Que l’on me demande encore une seule et unique fois d’oublier, et je m’assurerai personnellement qui quiconque ne puisse, moi, m’oublier. Et au diable les moyens employés. Il parut aussitôt saisir le message, et ne vint pas à bout de son énoncé, un léger sourire fugace passant sur son visage. Que pouvait-il donc trouver là d’amusant ?

« Sa sureté seule n’entre pas en jeu. Si vous tentiez quoique ce soit, nombreux perdront la vie. Ces homme ne sont pas là parce qu’ils l’ont décidé, mais parce qu’ils y sont contraints. Et la contrainte peut prendre de nombreux visages, qui nous échappent assurément. En tentant d’en sauver dix, vous en tueriez cent. En tentant d’en sauver cent, vous en tueriez mille. Cela dépasse votre entendement. »


Qu’insinuait-il par " cela dépasse votre entendement " ? Me considérait-il aussi sotte que cela ? Je devais cependant admettre que je n’étais sur le moment pas pleinement en possession de tout moyen de raisonnement, aveuglée par une sourde colère. J’entendais cependant ce qu’il énonçait, et tentais désormais de retrouver un calme assurément nécessaire à quelconque prise de décision. Inspirant doucement, nous laissions un moment de silence s’installer, tandis que je tentais de remettre de l’ordre à tout cela.

« Que faire alors ? Je ne peux me résoudra à… »

« Vous ne pouvez rien y faire… pour le moment. »


Si j’avais baissé les yeux sur le commencement de sa phrase, je les relevais subitement tandis qu’il arrivait au bout de ses propos. Sous entendait-il qu’il existait un espoir d’intervenir d’une manière ou d’une autre ?

« Laissez-lui le temps de se remettre de cette rude journée. Laissez-leur le temps d’oublier… Que nul ne soit en mesure de faire le rapprochement. La nuit porte conseil, n’est-ce pas ? Vous aurez besoin de repos, et de songer sans plus de tourments. Rentrez chez vous, et si par un heureux hasard vous deviez à nouveau croiser la route de Veyrus, ne lui répétez pas ce que je viens de vous dire… Je doute qu’il n’apprécie. Oh d’ailleurs, je ne vous ai rien dit, n’est-ce pas ? »


Et il se prit à rire, tandis qu’il tournait les talons.

« Qui êtes-vous ? »


Il haussait les épaules distraitement.

« Cela possède-t-il une quelconque importance ? »


Evidemment, cela en possédait une. Cependant, alors qu’il s’en détournait, j’avais plus important à lui transmettre.

« Qu’il se remette… vite. »


Un signe de la main, à peine perceptible, puis il tournait à l’angle de la ruelle, et je me laissais doucement choir sur le sol. Remontant les jambes contre ma poitrine, je songeais désormais aux heures à venir.

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Anar Curunir
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MessageSujet: Re: ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé]   ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé] EmptySam 10 Mai 2014 - 15:46

-Au secours.... Au secours!!!

La voix résonna dans le brouillard. Privé de ses sens! Plus de vision à travers cet épais brouillard. Même ses mains n'étaient plus visible. Il ne pouvait faire confiance qu'à son ouïe, mais ses oreilles lui faisaient aussi défaut en cet instant! Pourquoi tout ceci semblait si irréaliste! Mais poussé par cette force invisible, poussé par cette voix qui lui semblait reconnaitre, il avançait comme une âme en peine à travers ce brouillard. Puis une silhouette apparut devant ses yeux. Simple mirage? L'ombre disparut à l'opposé de son champs de vision, alors que les appels de secours continuaient. Le gladiateur se mit à courir à en perdre haleine, la sueur au front, même s'il ne la voyait pas il la sentait perler sur son visage. La silhouette apparut à nouveau dans cette folle course-poursuite. Mais cette fois-ci Veyrus ne voulait pas lui laisser le temps de disparaitre. Il se précipita dans sa direction s'empêchant de cligner des yeux, de peur qu'elle s'enfuit. Les appels de détresse retentissent de plus en plus, et alors qu'il s'approchait de la frêle ombre, les traits de son visage angélique se firent plus présent, devant les yeux à la fois soulagés et apeurés de la Fureur-Dragon, avant qu'il ne se transforme en une véritable terreur sans nom! Au fil de l'appel.

-Au secours... Au secours Papa!

Les petits yeux bleuté de la petite fille se posèrent sur sa stature, qui se faisait aussi petit devant elle. Un regard accusateur et haineux se dessina alors qu'elle continua avec colère.

-Papa, c'est de ta faute! Tu m'as abandonné... Tu nous as oublié... Tu as oublié qui tu étais!

Aussitôt derrière elle, trois nouvelles ombres entourèrent la petite fille, et même s'il ne pouvait vraiment les discerner, il comprit à leur yeux qui ils étaient. Sa femme, son autre fille et son fils. Leurs esprits venaient le hanter Mais qu'avait-il oublié? Pourquoi le faisait-il plus souffrir encore qu'il ne souffrait. Les quatre ombres s'éloignèrent et plus il essayait de les attraper du bout de doigt de les poursuivre, plus elles s'éloignaient... Il ne pu réprimer un hurlement de désespoir...


Un hurlement qui continua à son éveil, alors que le rêve s'était dissipé dans un bourbillon de peur et de souffrance, le visage empli de sueur, et son dos se rappelant à lui. Les souvenirs de ce qui s'étaient passé lui revint aussitôt à l'esprit. Les coups de fouets, le soulèvement de ses confrères, la douleurs, le désespoir... Elanille! Qu'était-elle devenue? Combien de temps s'était écoulé depuis qu'il avait plongé dans les bras lourd de Morphée. Il chercha à se raccrocher à un point dans la salle sans pouvoir y parvenir, s'était là bien la première fois qu'il montrait un moment de faiblesse! Mais rapidement, un visage familier se présenta à sa modeste porte. L'un de ses meilleurs amis, du moins si on pouvait donner un tel titre en de pareils conditions!. Celui-ci voyant la Fureur-Dragon dans un rare panique, lu toutes ses questions dans les yeux et sans plus attendre le rassurant, en l'obligeant à s'allonger, tout en veillant à ne pas effleurer son dos anéanti.

-Mon frère, rassure toi, tu as dormi pendant une journée. La fièvre s'était emparée de toi, mais comme d'habitude les Dieux sont avec toi, ta guérison est incroyable! Mais n’exagérè pas trop non plus. Quand à ta demande, avant que tu sombres dans les ténèbres, au sujet de la femme... Nous sommes parvenus à la contacter, avant qu'elle ne tente quoique se soit. Et d'après notre homme, elle était bien remontée. Je vois que tu t'es fais encore une nouvelle amie irréfléchie!

Il se mit à lui sourire, un de ses sourire rassurant et mélancolique à la fois. Quand à Veyrus, il se détendit quelque peu, se laissant aller dans sa couche, rassurer et remerciant son compatriote! Il n'y avait pas eu besoin de plus de mot, ils arrivaient tout deux à communiquer par un simple regard, un simple contact. Et l'homme veilla sur son ami et héros toute la nuit encore...

.......................................

Encore une journée entière était passée, alors que le gladiateur se reposa, avant d'être demandé par le Maître en personne. Tous décrétaient qu'il avait eu ainsi, assez de repos, il n'était pas là pour soigner, nourrir et s'occuper d'un animal gratuitement. Toute valeur qu'il avait! Et leur voyage interrompu abruptement par l'attaque des orcs avait fortement ralenti les projets de la maison Bachus! Du temps perdu et du pouvoir perdu. Il devrait lever le camp dans les prochains jours! Mais avant Veyrus avait une histoire à régler! Il ne pouvait partir, en laissant, sa bienfaitrice dans le doute, l'inquiétude et l’ignorance. Quoique, peut être ceci aurait mieux valu! Il lui avait demandé d'oublier en étant sûre, qu'elle s'y refuserait. Un léger sourire flottant sur son visage dure. Que cette femme pouvait être bornée, autant que feu sa femme!
Mais ce sourire disparut bien assez vite, peut être aurait-il dû faire courir le bruit de sa mort à cette femme. Une souffrance bénéfique qui lui aurait été causé. La fièvre aurait pu l'emporter dans les bras de la mort! Mais que serait-il advenue par la suite, après ce qu'elle avait vu. Pourquoi semblait elle s'être attaché à sa pauvre personne, à son âme errante et irrécupérable. A quoi jouaient les Dieux, à la fin?

Tout un tas de raison, qui aurait pu le pousser à jouer le rôle du mort, du paria. Mais pour une raison tout aussi inconnue, il n'avait pu se faire à cette idée. Peut être aurait-il dû? Il n'y aurait pas eu plus beau remerciement que de l'exclure de toutes ces affaires de politique, de jeu de pouvoir, de Mort....Dans tous les cas, il se retrouvaient ici, dans un endroit isolé et tranquille, une sorte de petite auberge où tout malfrat et autres hommes de basses naissances se retrouvaient. un lieu où il était certain, que personne ne pourrait le reconnaitre, et où aucun parenté à la maison bachus ne pourrait s'y trouver! Il était assis à une tablée, bien au fond de son fauteuil, dans les ténèbres même de la table la plus éloignée de l'entrée, loin des regards indiscret. Il attendait... Il attendait Elle! Sa Bienfaitrice! Que pourrait-il lui dire, après leurs mésaventures, qu'est ce qui pourrait lui apporter de plus. Outre que le malheur, la souffrance et les problèmes! IL regrettait amèrement son choix à cet instant, mais les dés étaient jetés.

Le maître lui avait permis de prendre sa journée, du moins pour aller voir une guérisseuse compétente pour son dos, là était l'excuse. Et Bachus n'y voyait que ce qu'il voulait y voir. Il ne craignait pas la fuite de son Favori, non seulement parce qu'il possédait ce dont il tenait le plus, mais après la punition qu'il avait subit, il ne tenterait en aucun cas de décevoir le bon vouloir de lui, Bachus! Gagné par ce sur-plein de confiance, le Noble n'avait pas voulu mettre l'Invaincu sous une garde rapprochée. Lui montrant ainsi sa générosité et sa bienveillance, en plus de sa confiance disait-il. Lui rappelant qu'il avait commencé les discutions pour récupérer sa fille. L'information avait plus l’attrait d'une menace, mais il s'en moquait!
Voilà pourquoi, il avait pu se retrouver ici plus facilement. Ce qu'il en était de l'intéressée, le gladiateur n'avait pas perdu de temps, et même s'il ne se rappelait plus du chemin pour rejoindre la chaumière de l’archère hors-paire, il n'avait cessé et dans la discrétion la plus totale, d'envoyer des esclaves ou autres gladiateurs faire la pêche à l'information. Quand on pensait qu'on les sous-estimait tous à ce point. Mais il n'y avait pas meilleure force à présent sur les territoires humains. Quand votre survit en dépend, tous les apanages sont bon pour récolter le plus d'information sans se faire prendre! Tout cela pour en venir au fait, qu'il ne fut pas bien difficile de retrouver la jeune femme, à qui on envoya un visage connu; Soit l'homme qui lui avait déjà parlé, lors de la fameuse nuit!

Peu importe ce qu'il lui disait, il avait pour unique mission de la convaincre de venir en un tel lieu. Mais ce ne serait surement pas compliqué de le faire, pensa t-il avec amusement! Néanmoins que lui dirait-il, comment se comporterait-il avec elle. Il n'avait pas été témoin de leur première rencontre. Il espérait simplement que l'homme reste courtois avec elle. Après tout beaucoup d'homme de leur statut était considéré comme rustre et sauvage...Même si la vérité était tout autre souvent. Ou dans le pire des cas, il devenait ainsi par les maltraitances qu'il subissait!

Le Gladiateur, lui n'avait plus qu'à attendre, la jeune femme, sans savoir ce qui allait se passer, ni ce qu'il pourrait lui dire exactement. Une mauvaise idée du départ!
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MessageSujet: Re: ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé]   ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé] EmptyDim 11 Mai 2014 - 6:43

Comment aurai-je pu me résoudre à revenir sur mes pas ? C’était un risque à prendre, quant à leur départ probable. Combien de temps encore passeraient-ils en ces lieux ? Alors en ces doutes, je ne pouvais assurément pas me résoudre à cheminer vers ma demeure et regagner mes draps comme si rien ne s’était produit en cette nuit. Comme si tout ceci ne possédait aucune importance, aucun impact. Je songeais aux issues probables, des minutes durant, puis des heures, jusqu’à ce que je ne sois plus en mesure de considérer le temps écoulé.  Jusqu’à ce que l’épuisement physique et moral soit tel que je ne m’assoupisse, visage soigneusement enfoui entre mes bras. Sommeil sans songes et sans tourments. En simple moment d’abandon inopportun.

Combien de temps avais-je passé en ces lieux ?

Une pression sur mon épaule, et je me redressais en un bond, désormais sur le qui-vive. Et mon regard croisait celui d’un homme qui pour une raison encore obscur, ne m’était aucunement étranger. Je tentais d’assimiler ce visage à un nom, mais sans succès. L’esprit encore embrumé par ce brusque réveil, je me remémorais cependant ces dernières heures, et parvenais tout compte fait à remettre les choses à leur place. Je lâchais donc, sur un regard mêlé d’angoisse :


« Vous ? Veyrus est-il… »


Il levait la main, paraissant quelque peu amusé par mon empressement soudain.

« C’est bien moi, oui. Et une chance, sans aucun doute ! Vous assoupir en ces lieux… Etes-vous inconsciente ? »


Je baissais doucement ma garde, et prenais appui sur le mur. Inconsciente, oui, probablement. Je ne répondais pas, cependant, soutenant son regard avec insistance. Quelque chose m’assurait qu’à nouveau, sa présence n’était pas liée au simple hasard. Veyrus avait-il des ennuis – ou tout du moins plus encore qu’il n’en avait déjà ? Je laissais à cette pensée présager une impatience certaine, changeant à quelques reprises d’appui. Il laissait un moment de silence s’imposer, et je croisais les bras en guise d’agacement. Cela paraissait à nouveau l’amuser grandement. Comment pouvait-il prendre ces évènements en simple plaisanterie ? Mon humour avait ses limites, et assurément était-il bien loin en ces heures. Le supplice devait cependant parvenir à son terme, alors qu’il prenait la parole d’un ton détaché.

« Veyrus va bien. Il se repose désormais, et vous devriez en faire autant. Je vous assure que nul ne quittera ces murs sans que vous n’en soyez consciente. Vous avez ma parole. »


Quelle valeur d’une telle parole ? Quel crédit pouvais-je assurer à cet homme ? Je l’observais avec attention, et remarquais alors seulement son visage désormais grave. En son regard, je ne discernais nulle malice. Il était soit honnête, soit un très bon menteur. Je ne pouvais cependant m’accorder le luxe d’un tel doute, aussi, je le questionnais tout simplement, en guise d’assurance seule, car la balance pesait d’ores et déjà.

« Comment puis-je m’assurer de votre bonne volonté ? »


A nouveau, il haussait les épaules.

« Combien d’occasion avais-je de vous tuer ? »


Je ne tenais pas exactement à les dénombrer et hochais doucement la tête. La chose était donc entendue. Il ne tournait cependant pas les talons et je comprenais assez tôt que j’allais avoir de la compagnie sur le chemin de retour. Sans aucun doute supposait-il que je ne me serai probablement pas résolue à quitter cet endroit, et à juste titre. Ce n’était donc pas un mal en soit. Regard en arrière, puis nous nous mettions en route, en silence. Je n’avais pas le cœur à converser, et moins encore avec cet homme qui paraissait se rire de mon angoisse. Quelque chose cependant me laissait à croire que ses agissements ne trouvaient source qu’en ce besoin que possédaient quelques-uns de dissimuler leurs propres émotions. Je l’espérais, tout du moins.

J’ouvrais la voie, et nous devions bien tôt regagner mon logis qui, aussi modeste mais non moins chaleureux puisse-t-il s’avérer, me paraissait pour l’heure d’un piètre secours. Un remerciement, un salut, et nous nous délaissions ainsi. J’avais son assurance d’un retour proche, et devais actuellement me contenter de cela.



(¯`•.¸¸.•´¯`•.¸¸.->



Les heures avaient ainsi passé, se muant en jours. Comme convenu, Glenn – car j’avais obtenu son nom après mainte insistance – était revenu, m’apprenant le réveil du jeune homme. J’en étais soulagée, mais n’aurai su m’apaiser sans le voir en personne. Ce n’était pas l’heure encore, cependant. Le serait-ce jamais ? Il avait besoin de repos, et je prenais mon mal en patience. Jamais journées ne me parurent si longues et interminables. Aldéas cependant était venu ce jour, et je recouvrais désormais arc et carquois, en un soulagement assuré. S’il m’avait aussitôt questionné quant à mon " état déplorable " je n’avais cependant pas jugé bon de répondre à ses interrogations. La chose ne me paraissait guère prudente. J’ignorais cependant ce qui m’avait poussé à taire de tels propos. Aldéas était un homme sûr, et probablement avisé. Mais je ne pouvais m’y résoudre, et décidais de considérer chaque agissement en mon âme et conscience. Il n’aurait pas approuvé mon choix. Quel était-il d’ailleurs ?


(¯`•.¸¸.•´¯`•.¸¸.->



Glenn s’était présenté à l’aube ce matin-là, et je découvrais en son regard une lueur nouvelle. Qu’avait-il à m’apprendre, aujourd’hui ? Je le laissais s’installer, tandis que comme à chaque intervention, il laissait un moment de silence s’installer, savourant mon impatience. Aussi aimable soit-il, ces manières possédaient le don de m’agacer. Je me raclais doucement la gorge, me rappelant à son bon vouloir.

« Oh ! »


Comme qui émerge d’un songe lointain, il relevait la tête et m’adressait un large sourire, tandis que son index se posait sur son menton. Alors seulement, il prenait la parole en un énoncé empressé. Veyrus était désormais à nouveau sur pieds, dans un état jugé convenable car il était nécessaire que tous reprennent désormais la route. Je craignais dès lors que le moment tant redouté ne parvienne, mais il devait aussitôt m’apaiser à ce propos : le départ n’était pas imminent, et une occasion de retrouver le jeune homme se présentait alors. Il se trouvait donc au cœur de la capitale, et sans Gardes à ses côtés ? Cela ne présageait rien de bon quant à la pression exercée pour son retour en temps et en heure. Je m’empressais cependant de prendre note d’un lieu de rencontre. Les choses finalement seraient moins pénibles que prévues… pour le moment, tout du moins.

« Merci pour tout, Glenn. »

« Nous nous reverrons sans doute. »


Je lui souriais brièvement, et le laissais retourner à ses occupations propres. Quant à moi ? J’avais quelques temps à occuper encore, et saisissais donc l’opportunité ainsi accordée pour me préparer en conséquences. J’avais connaissance de l’auberge dont il était question, et avait également eu vent de sa fréquentation douteuse. Qu’importait, cependant, car j’avais bien d’autres préoccupations. Et achevant de démêler mes longs cheveux légèrement ondulés, je me glissais dans une tenue légère et souple. Je n’avais pas pour habitude de m’encombrer en surcouches de vêtements, m’assurant ainsi des mouvements aisés. J’avais donc passé une robe immaculée, plus courte sur l’avant qu’elle ne l’était sur l’arrière, et marquée à la taille. L’heure venue, je déposais une cape longue sur mes épaules et la scellais sur l’avant. Un coup d’œil accordé au dehors, et je remontais une large capuche, tandis que les premières averses tombaient sur la capitale. Le temps était gris et morne.

J’allais ainsi d’un pas assuré et prompt, peu envieuse de ne subir plus longtemps les intempéries.

Je repoussais alors la porte de l’établissement recherché, doucement, et balayais aussitôt la pièce d’un regard avisé, me surprenant le l’abondance en cette heure. Mais si les protagonistes étaient nombreux, un seul cependant devait retenir mon attention, en un coin reculé de la salle, à l’opposée même de mon emplacement. Je constatais que nulle lueur ne passait les fenêtres opaques de l’auberge, et les ombres se mouvaient au gré d’une cheminée mourante. Quelques flammes cependant dansaient encore sur les murs, donnant à la pièce une atmosphère pesante. Je passais dès lors parmi les tables, saluais le tenancier d’un mouvement léger, avant de ne cesser ma progression auprès du jeune homme, source de toute mon attention. Laissant retomber la capuche sur mes épaules, je prenais place a ses côtés et l'observais avec soin.


« Curieux endroit pour un second rendez-vous… »


Je laissais passer un mince sourire, soulignant le ton donné à mes précédents propos. En mon regard cependant, une sincère angoisse que je ne parvenais à dissimuler qu’en partie seulement. C’était dire l’étendue de mon tracas, car je n’avais pas manqué d’examiner ses plaies à mon arrivée. J’aurai probablement pu lui accorder un soulagement, même minime, quant à cela, mais ignorais le temps qu’il avait devant lui, est ses intentions. Aussi, je ne passais pas plus longtemps par quatre chemins, le questionnant quant à son état.

« Comment te sens-tu ? Vas-tu me dire ce qu’il se passe, désormais… »




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Anar Curunir
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MessageSujet: Re: ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé]   ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé] EmptyDim 11 Mai 2014 - 18:06

Le monde dans la pièce, l'atmosphère calme et la scène se trouvant dans une ombre légère, tant d’élément qui se mariaient parfaitement avec la situation et son envie de ne pas se faire remarquer. Et là ou certains pouvaient ressentir un probable malaise et une sensation oppressante, le Gladiateur se sentait plutôt calme, au milieu d'une atmosphère reposante, malgré le vacarme de quelques clients. Il réfléchissait posément attendant son invité, mais tant de personnes entraient et sortaient qu'il était difficile de discerner quelqu'un. Le bruit de la porte devenant un fait habituel et n'attirant plus l'attention. A la place l'Invaincu se concentra sur les braises mourante, accompagnée d'une mélodie lointaine. Venait-elle de l'auberge ou des tréfonds de son esprit? Mais son regard ainsi figé, son esprit se calma et les affres de sa vie furent encercler d'une brume épaisse. De repos, voilà ce qu'il avait encore et toujours besoin, mais c'était aussi ce temps qui lui manquait dans sa vie de Gladiateur, d'autant plus lorsqu'il était le Favori.

Dans sa contemplation, il n'avait pas vu entrer la source de sa venue ici, seule une ombre vint le dominer, sans pour autant le déconcentrer, comme si cerveau avait un instant déconnecté du monde, même si ces sens percevaient la présence de cette silhouette. Il n'avait donc pas réagit, tout de suite, et pourtant du coin de l’œil, il avait vu soulever sa capuche, se présentant indirectement à lui. Mais le lien entre ses sens et son cerveau ne s'effectuait pas. C'est seulement quand elle s'adressa à lui, qu'il sorti de sa rêverie éveillée. Sans pour autant lui répondre de suite. Il tourna simplement sa tête dans sa direction. Gardant son visage austère figé dans cette froideur qu'il lui était propre. Il n'avait pas manqué son observation silencieux sur lui, et après une analyse lui même de la jeune femme, il se permit finalement un fin sourire. Il était bien loin l'homme innocent qu'il lui avait présenté dans la forêt. Loin et pourtant une lueur persistait toujours dans le recoin de son regard azuréen. Loin mais toujours présent! Elle s'inquiétait encore et toujours pour sa petite personne insignifiante.Pourquoi? Quelles étaient ses raisons? Peut être le découvrirait-il au court de cette nouvelle rencontre! C'est ainsi qu'il s'exclama, de cette voix posée et douce qui lui donnait plusieurs années de plus.

-Curieux endroits, mais plus tranquille et sans risques....

Et pour cause, personne ne s'aventurerait dans pareil lui, du moins dans ses connaissances! Il ne risquait donc rien et pouvait parler à loisir! Mais le voulait-il vraiment. Et prendre le risque de l'embarquer dans une chose qui était bien plus grande qu'elle! Un secret qui bouleverserait sa vie? Pouvait-il se le permettre, alors que déjà tant de monde y était concerner sans le vouloir,et préférer ne pas l'être. Mais comme il devait s'y attendre, la jeune femme ne passa pas par les petit chemin ni par quatre détours. Elle plongea directement dans le vif du sujet, et même s'il aurait pu s'en douter, il ne pensait pas qu'elle en viendrait aussi vite au fait! La surprise brilla dans ces yeux un instant, avant de se mettre légèrement à sourire, la douleur de son dos le lançant légèrement, mais qui ne lui souleva même pas une grimace, amusé par le comportement et l'inquiétude de la jeune femme. Que pouvait-il répondre? Et par où Commencer?

-Si je suis ici en ta présence, c'est que je vais mieux! Mais j'osais espérer que tu oublies et passes à autres choses! Mais je vois que quand femme à quelques choses en tête, elle ne l'a pas ailleurs!


Il lui sourit gentiment, un léger sourire qui arrivait à percer légèrement ce visage rustre et froid de guerrier qui en avait vu! Néanmoins ce sourire disparut assez vite. Et il continua son récit, en commençant par une question dont il connaissait déjà la réponse. Mais il voulait être sûre de lui indiquer ou elle allait. Lui faisant comprendre qu'elle pouvait l'arrêter à n'importe quel moment, si cela allait trop loin!

-Ce qu'il se passe? C'est une question vaste et compliquée ou moi même je ne connais pas tous les aboutissants. Mais avant-tout es tu sûre de vouloir en savoir plus. Sachant même que ta vie et ton petit monde pourrait en être totalement bouleverser! En sachant cela et pour autant ne rien pouvoir y faire. A moins que tu ne veux devenir une de ces morts silencieuse, dont personne ne se doute et tout le monde oublie. Et encore là est-ce le sort le plus envié par rapport à d'autres! Veux tu vraiment savoir les atrocités et les réalités que ce monde est à offrir. Que ces royaumes proposent dans l'ombre de leur muraille. L'histoire d'hommes et de femmes et parfois d'enfant, dont la vie est totalement bouleversé et dont la survit ne tien qu'à un fil? Alors je te le demande, en ayant conscience de tout ceci. Veux tu vraiment en prendre le risque?

Veyrus n'avait cesser de plonger son regard dans le sien, afin qu'elle s'y perde et s'y noie, tout en voyant toutes l'horreur qu'elle pouvait attendre d'une telle histoire, et les ombres qu'elle apprendrait bientôt. Tout le visage du Gladiateur s'était durcit pour insister sur chacun de ses mots, essayant de la convaincre de ne point venir sur ce terrain et abandonner toutes idées d'en savoir plus. Il devait essayer de la convaincre en sachant pertinemment que ceci ne servirait à rien avec elle. Et devant une telle réaction de sa part, il poussa un long soupir, son yeux se dirigeant vers les flammes prêt à compter une histoire:

-Par où commencer? L'histoire sera longue, et j'en suis las. Alors peut être par moment je m'arrêterais pour voir tes réactions, tes questions... Nous allons commencer par notre rencontre. Tu as vu que nous nous sommes fait attaqué par une tribu sauvage d'orc. Pour quelles raisons nous n'en savons encore rien. J'ai réussi à m'échapper, et tout en combattant, je me suis éloigné des miens, ce qui fut ma plus grande erreur, tu as pu en voir les frais!


Il essaya de pointer du doigt son dos alors qu'une douleur lancinante le saisi, lui tirant une grimace, mais faisant signe à son invitée de ne pas intervenir.

-Les miens ne sont pas ce à quoi on peut s'attendre tu t'en doutes, pour preuve notre façon de se vêtir et les marques sur nos corps. Tu as du voir à peu près des marques identique sur notre messager! Et bien sûr ce n'est pas par choix! Tu as du comprendre aussi en voyant le spectacle, car je sais que tu étais présente! Qu'il y a deux classes au sein de notre "tribu". Le maître et Nous. Pas besoin d'épiloguer plus sur cet incident auquel tu as assisté, à moins que tu le désires! Mais j'espère que tu te tiendras loin de tout ceci! Peut être voudras-tu savoir ce que nous sommes... Et bien d'autres questions te viendront alors en tête! Avant de te dire notre nom, je vais te dire mon point de vue, du moins ce que je suppose.

Peut être que par le passé, les prisons furent submergées et trop rempli, et surement y a t-il eu l'idée de notre rôle à ce moment. Peut être la noblesse était lasse des festivités qu'on leur offrait. Toujours est-il qu'ils ont eu besoin de ce genre de personnes afin de leur offrir un spectacle inédit, bien sûr tût de tous, telle une secte. Car ce que nous sommes, des combattants pour certains, des esclaves, mais aussi est surtout .... Des Gladiateurs!


Ça y est le mot était lâché, mais avait-elle déjà entendu ce mot, connaissait-elle la signification de celui-ci. Il prit là sa première pause, le feu dans ses yeux brulant d'une étrange lueur.
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MessageSujet: Re: ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé]   ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé] EmptyLun 12 Mai 2014 - 6:48

Il possédait cette froideur déconcertante, émanant en chaque posture, chaque mimique contrôlée. Je conservais cependant une sérénité apparente, croisant les jambes tandis que je laissais mon dos reposer doucement contre le dossier de la chaise. Malgré le temps déplorable et la fraîcheur extérieure, la température ici était agréable. Résultante probable du feu désormais ravivé dans l’âtre, et des quelques protagonistes entassés ici où là. Le battant de l’auberge continuait à s’ouvrir sur de nombreuses âmes désireuses d’échapper aux intempéries. Je conservais cependant la cape humide sur mes épaules, me contentant de ramener mes cheveux sur mon épaule. Gestes anodins, qui cependant trahissaient ce que je taisais.

Alors seulement, son expression parut changer, tant et si peu à la fois. Je cherchais à retrouver en son regard quelques parcelles de lueur discernées lors de nos premiers échanges, mais si elles existaient encore, elles paraissaient lointaines désormais. Je perdais quelque peu en chaleur, appréhendant désormais la tournure que prendrait cette conversation, aux allures de mise en garde. Aussi, lorsqu’il en vint finalement à prendre la parole d’une voix posée et mesurée, j’étais désormais toute ouïe. Et puis une pointe d’amusement marquant quelques instants à peine ses traits. Qu’avaient-ils donc tous à se distraire en de telles circonstances ? Alors je laissais une mimique contrariée passer sur mon visage, en guise d’écho. Mon angoisse naissait-elle en quelques sources grotesques ? Je ne le croyais pas.

Je ne pouvais cependant lui en vouloir bien longtemps, car il était bien plus de choses pour me contrarier qu’un tel acte. Et alors qu’il achevait les quelques propos qui s’en suivaient, je me prenais à sourire doucement, sans prendre la peine de répondre. Au moins était-il conscient que je n’allais pas laisser ainsi les choses se passer sans y glisser mon grain de sel. Car non, et pour un énième énoncé, je ne fermerai pas seulement les yeux sur ce que j’avais vu, sur ce que j’apprenais plus avant. L’aurait-il seulement fait, à ma place ? Aurait-il seulement pu reprendre le cours d’une vie banale et sans saveur, en conscience de ce qui se tramait loin du regard de tous ? Je n’avais pas la prétention de changer le monde, et des horreurs, il en existait bon nombre au travers des continents. Je n’avais pas la prétention d’en venir à bout, non. Seulement, il était impliqué en tout ceci, Lui, et pour une raison comme une autre, le spectacle douloureux auquel j’avais assisté m’aurait tenue éveillée des nuits durant encore, et tout spécialement car il en avait été le principal acteur.

Je me sentais responsable en une certaine mesure, pour quelques raisons qui s’expliquaient assez aisément.

Alors, tandis qu’il me questionnait quant à ma volonté assurée de prendre connaissance de tout ceci, insistant sur l’ampleur des évènements et les conséquences irréversibles, je captais son regard et m’y perdais l’espace d’un instant. Mais si je pouvais trouver là l’expression des drames énoncés, il pouvait trouver en échange une détermination sans faille. Car s’il nous supposait nous, femmes, si obstinées et insouciantes, probablement perdait-il de vue que le cœur d’une femme était assurément son plus grand point faible. Je découvrais cet homme depuis peu, et loin de son apparence qui aurait assurément su faire chavirer nombreuses femmes – et combien y avaient succombé ? – c’était son esprit tourmenté, tantôt mêlé d’insouciance, tantôt mûr d’une vie de peines et de douleurs, qui lui avait assuré mon attention, et par la suite, ma préoccupation. Et alors, ce n’était plus de ma propre sécurité dont je me souciais.


« Je t’écoutes. »



Il n’était nulle besoin de plus amples assurances. Ce n’était qu’une formalité qui soutenait une évidence. J’avais des années durant échappé à l’appel doucereux de la faucheuse, et n’avais pas dans l’intention immédiate de cesser le combat. J’optais par ailleurs pour une mort en conscience, qu’une vie aveugle d’ignorance. Qu’il puisse donc parler en connaissance de ma pleine attention. Il parut cependant s’en peiner, laissant un soupir passer ses lèvres avant que son regard ne dévie vers la danse qui se déroulait non loin, entre flammes et ombres. Je l’écoutais donc, sans intervenir, mais l’observais sans détourner mon attention.

Il parut alors en proie à la douleur, et je me redressais tout juste, qu’un signe léger me dissuadait d’intervenir. A mon tour, je soupirais, tout de même bien décidée à intervenir quant à ce propos en temps et en heure. Et puis il poursuivait, et à nouveau, je laissais mon dos retomber doucement contre le dossier de la chaise. Alors, à l'instar de chaque prise de parole, je prêtais attention à chacun de ses propos, assemblant doucement les pièces qui jusqu’alors s’étaient présentées à moi. J’avais depuis maintenant quelques heures  assimilé les marques à ses poignets aux entraves qui leurs étaient imposées. Certaines de ses cicatrices aux meurtrissures qui leur étaient contraintes en de telles circonstances. Il faisait désormais mention d’un " maître " et je le supposais aisément comme l’homme qui avait donné l’ordre du châtiment. Et puis vinrent les termes de prisons surpeuplées, de noblesse, de spectacles, de combattants, et puis en aboutissement, de Gladiateur.

Il cessait là son récit, momentanément, me laissant à loisir de digérer et d’assembler par moi-même ces éléments. Le chemin ne devait pas tarder à se faire. Je me remémorais aussitôt le terme employé lors de cette nuit d’observations : Champion. Il était leur Champion. Un combattant, un Gladiateur. Homme qui pour le bon plaisir de la noblesse, mettait à mort d’autres hommes en un spectacle de sang. Je baissais les yeux sur son torse, y examinais les marques diverses, avant de replonger mon regard dans le sien. Je ne savais que penser de tout ceci, quoiqu’une idée toute choisie faisait d’ores et déjà son chemin. Seule une âme sans cœur et haineuse aurait su se soumettre en de tels agissements de son plein gré. Je ne le supposais pas ainsi. Et plus encore, j’étais assurée qu’il n’était pas ainsi. Cependant, il errait désormais au cœur de la capitale, sans entraves et sans escorte, et j’étais tout autant assurée qu’il retournerait auprès de son bourreau sans que quiconque n’ait à le supplier. Mais pourquoi, alors ?

Il avait fait mention de sa fille.

Je doutais le sujet délicat, mais là reposait un élément pourtant essentiel.


« Qu’ont-ils fait à ta famille ? Comment tiennent-ils un homme tel que toi sujet à leur bon vouloir et plaisirs mesquins ? »


Je savais avoir touché une corde sensible, et regrettais de lui causer plus de peine qu’il n’en avait déjà. Une clé pourtant nécessaire à sceller l’agencement de toute ceci. Détenaient-ils sa fille ? Ou plus encore ? Car si fille il y avait, probablement y avait-il femme ? Je prenais soudainement conscience de l’étendue de mon ignorance à son propos et me redressais alors, lui laissant à loisir une échappatoire potentielle quant à mon interrogation.

« Pardonnes-moi un instant. Je crois comprendre au regard insistant du tenancier que si nous ne consommons pas sous peu, nous serons mis à la porte. »


Oh, non pas que m’attarder ici me réjouissait outre mesure, mais l’orage désormais tonnait au dehors, et j’ignorais encore son cheminement à venir et proche. Je n’oubliais cependant pas ses plaies, et attendait encore la première occasion pour le mener vers quelques soins premiers. Ainsi et pour l’heure, je repoussais doucement la chaise et traversais la pièce en direction du comptoir. Le tenancier m’y attendait de pied ferme, et je lui adressais un mince sourire confus, avant de prendre commande d’un repas simple à l’attention du jeune homme (souvenir de son estomac protestant lors de son arrivée au cœur de la capitale), et de deux boissons. Je glissais les quelques pièces sur le comptoir avant de tourner les talons et de traverser la pièce en sens inverse.



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Anar Curunir
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MessageSujet: Re: ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé]   ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé] EmptyMar 13 Mai 2014 - 18:16

Le silence s'était installé entre les deux protagonistes. Veyrus ne quittait pas le spectacle des flammes lumineuse et des ténèbres dévorantes. Une dualité parfaite et une danse qui se déroulait devant ses yeux à l'infini. Il attendait la réaction de sa voisine, et sans tourner son visage pouvait ressentir tout de même tout son questionnement intérieur, et rapide coup d’œil dans sa direction de temps en temps le lui confirmait. Après tout bon nombre de question pouvait lui venir en tête, mais par dessus tout ce qu'il désirait c'est qu'à cet instant même, elle se mette à le détester, pour finalement partir et regretter son choix d'en savoir plus. Ainsi peut être aurait pu t-elle oubliée et rentrer chez elle tranquillement. Car oui, le Gladiateur avait ôter bon nombre de vies et il en prendrait encore de nombreuses autres avant de partir rejoindre toutes ses âmes qui l'attendraient et l'accueilleraient sur les Vallons du royaume des morts. Il se détestait pour cela, il détester devoir tuer tant de personnes dont il ne connaissait rien pas même leur histoire.

Tellement de questions pouvaient être poser sur le sujet du Gladiateur, car oui il avait balancé le mot. Un simple mot qui était encore inconnu dans le royaume des mortels et des citoyens. Un terme dit et évoqué dans des rumeurs discrètes, ou dans des livres d'histoires souvent décriés. Une infinité de questions qui pouvait être posées. Pourquoi personne n'en entendait parler? Qui était derrière tout ça? Pourquoi avoir besoin de tels spectacle? Et même s'il en avait en parti répondu à cette question, le doute subsistait toujours! Pourquoi au vu de leur nombre, n'y avait-il pas eu lieu au soulèvement? Tant de questions qu'elle pouvait poser... Et pourtant ce ne fut pas celle-ci qu'elle demanda. Et alors, qu'elle s'exclama, la réaction de l'homme ne tarda pas. IL tourna vivement la tête dans sa direction, arquant un sourcil alors que son visage d'une neutralité exemplaire avait disparut pour laisser place à la surprise, et à la douleur qu'on pouvait apercevoir au fond de ses yeux.

Toutefois ce moment de faiblesse ne dura qu'une fraction de seconde. Alors que son visage se changea en une profonde concentration. IL tourna sa tête à nouveau vers le spectacle des flammes. Plongé dans des souvenirs qui se dérobait à lui. Le rôle de Veyrus était là pour ça, ce personnage avait été crée pour oublier ce passé, du moins le visage de ses proches. Des proches qui étaient devenus simple symbole pour avancer! Le symbole de silhouettes sans visage, des visages insaisissable pour lui. Et pourtant il se forçait à essayer de voir, d'apercevoir ne serait-ce qu'un indice dans une lutte intérieur. Il continuait ainsi un moment, ne remarquant pas les derniers propos de la jeune femme, et encore moins son absence. Alors qu'en d'autres cas, il serait venu comme un Gentleman, pour porter assiette et verre! Mais l'esclave était plongé dans cette concentration telle une transe. A un tel point qu'il ne remarqua pas le retour de la femme. Peut être que celle-ci, remarqua son désir d'un silence religieux, car elle n'avait plus repris la parole attendant surement patiemment la suite. Et finalement, il s'exclama, sur un ton hésitant et perdu, alors qu'il essayait de reprendre tous les aboutissants de ce passé. Ses premiers mots furent lancés dans un souffle, plus pour lui même, comme s'il n'y avait aucune audience autour de lui.

-Famille? Un homme comme moi?

Il plongea à nouveau son regard dans ceux d'Elanille, essayant de rechercher des réponses qu'elle ne détenait pas. Comme s'il ne comprenait pas en cet instant ces termes, troublé comme jamais il ne l'avait été. Ne se rendant même pas compte de l'image qu'il renvoyait à ce moment. Et quelle image? Celle d'un sauvage, d'un fou? Mais il continua à nouveau ne sachant s'il devait se retirer de cet échange ou retourner sur le douce et apaisant balais des flammes.

-Qui j'étais? Je crois... Oui j'étais un homme important! Un homme auquel on prenait conseil pendant les guerres! Oui j'ai mené de nombreuses guerres pour les humains. Jusqu'au jour où? J'étais, A... J'étais A.. Je suis Veyrus! J'ai désobéi à un ordre stupide de haut-placé! Ma Fami... Ma famille. Oui j'avais une famille! Hurlement, souffrance, impuissance... Viol. Et mort sous mes yeux. Oui je ne pouvais les protéger!

Il comptait un instant son histoire tel un automate, revoyant les scène sous ses yeux sans voir les visages. peut être se montrait-il insensible! IL énuméré des mots, et par de simples mot, il n'y avait pas besoin de décrire plus ce qui leur étaient arrivé. On pouvait comprendre toute l'horreur qu'il avait vécut devant ses propres yeux. Et pourtant il continua, encore et encore!

-Oui j'étais un homme important qui a protégé la noblesse. On m'a volé ma famille, je crois.Mais une promesse, on m'a fait tenir une promesse avant que son derniers souffle ne fut expiré. Ma plus jeune fille est encore en vie! Et lorsqu'on me mit ses attaches... Il montra inconsciemment ses poignets qui brillèrent sous les flammes avec plus d'intensité! Le maître m'a dit avoir retrouvé ma fille et m'a promis de me la ramener. Et pour chaque combat gagné, nous Gladiateur, nous gagnons une partie de la somme.Et un jour nous pourrons nous acheter notre liberté! C'est ce que je désire pour moi et ma fille!

Il s'arrêta un instant, sans se rendre compte qu'il montrait aux yeux d'une personne, ce qu'il avait enduré jusqu'à alors. Montrant pour la première fois encore, qu'il avait oublié son passé. Jusqu'à ce qu'il avait été et jusqu’à son nom. On lui avait tout dérobé jusqu’à ce qu'il avait été. Du moins cela avait-il son choix par obligation de ces atrocités! Au fur à mesure de son discours, l'homme n'avait point regardé, que son poing s'était refermé et contracté jusqu’au sang, et alors qu'il finissait cette histoire plus longue que prévus, en ayant rajouté plus qu'il n'aurait voulu et plus qu'il n'avait été compté ici. Sa main s'était alors desserré, laissant couler un filet de sang! Ses yeux jusqu’alors vitreux et lointain reprirent leur forme et couleur habituel! Son visage neutre et posé reprenant son bon droit! Comme si de rien n'était, et peut être lui même n'avait pas fait attention ce qu'il venait de se passer. Gagné par cette transe, ce moment d'euphorie fasse à une vérité tue! Cette fois-ci en plein possession de ses moyens, il observa la jeune fille, presque inconscient de ce qu'il venait de se passer! Et il ajouta un terme à sa conversation précédente, son esprit ayant effacé ce passage de sa mémoire.

-Nous, Gladiateurs, à présent, sommes des esclaves, des guerriers entrainés toute notre vie pour offrir spectacle et plaisir inavoué à la noblesse!Car lorsque nous ne sommes pas dans l'arène, c'est en offrande aux puissants que nous servons! Où ils ont à loisir propriété sur notre corps, de faire ce que bon leur semble! Mais c'est dans l’arène que notre puissance et notre gloire s’élève! Dans le sang et le Sable, sous le fil de l'épée! La gloire, voilà, pour quoi nous vivons et combattons!

Voilà pourquoi la connaissance d'un tel phénomène vous mets en danger! IL y a bien trop en jeu pour que les hauts de la société puisse prendre le risque que ça s'ébruite!


A nouveau, il prit une pause, attendant une nouvelle question de son interlocutrice. Et bon nombre de questions devaient lui passer par la tête. Maintenant, qu'il avait commencé à lui expliquer les tenants et les aboutissants, il était prêt à lui dire l'entière vérité, même si s'était à contrecœur pour sa survit
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MessageSujet: Re: ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé]   ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé] EmptyMer 14 Mai 2014 - 18:35

Je le laissais à ses songes lointains, observant la salle alentours. Il n’était pas question de le presser, ou de l’inciter en quelques propos qu’il ne tenait en aucun cas à partager. Ma question aurait-pu sembler indiscrète, mais elle me paraissait essentielle. J’en avais vu tant, et probablement si peu. Alors en cette prise de conscience, il m’était nécessaire de comprendre la raison qui le poussait à se tenir là, comme se tiendrait un loup blessé en proie à son chasseur. Résolu et cependant indomptable. Ca non, nul ne pouvait dompter un loup. Créature majestueuse et respectée. Il paraissait en quelques moments posséder cette braise sauvage, vacillant en son regard. Alors qu’en d’autres heures, rares instants fugaces, la peine accompagnait langoureusement la danse des flammes. C’était cependant ce masque de calme serein qui gagnait le plus clair du temps son visage. Un calme d’une froideur peu commune.

Un mouvement alors, quelques paroles. J’en revenais aussitôt à sa personne : il paraissait présent, et cependant ailleurs, tentant de remettre de l’ordre en ses pensées. Certains éléments semblaient lui échapper, et je laissais quelques marques soucieuses passer sur mon visage. J’avais récemment appris que de lourds évènements pouvaient passer sous silence. Une barrière imposée par l’esprit. Il levait cependant désormais ces barrières, soutenant mon regard. Je tentais d’y laisser passer une douceur apaisante, un soutien en cet élan passé qui l’assaillait. Cependant, peu à peu, je prenais conscience de l’ampleur des évènements, de son vécu. Il avait vu périr sa famille, sous ses yeux. Assurément se sentait-il responsable de n’avoir su se porter à leur secours. Je ne doutais néanmoins pas qu’il ait fait son possible.

J’observais tantôt ses poignets, tantôt ses poings serrés, ne retrouvant que mieux son regard évocateur de son trouble.

Alors seulement, une jeune demoiselle se présentait à nous, déposant commande sur la table. Je lui indiquais la destination de l’assiette auprès de Veyrus, et la remerciais d’un sourire bienveillant. Ainsi s’en détournait-elle, sans s’attarder plus que nécessaire. Je m’emparais alors d’une serviette en tissu, et délicatement, saisissais la main du jeune homme. Sur sa paume alors, je déposais soigneusement le linge qui devait aussitôt prendre en charge le saignement léger, puis ma main se refermait doucement sur la sienne, lui scellant le poing. Cela fait, je me penchais à nouveau en arrière et lui laissais à loisir d’entamer son repas. Quant à moi, je descellais ma cape et la laissais retomber sur ma chaise : nous en avions pour un moment encore, et je frissonnais tandis que l’humidité des tissus gagnait ma chair.

Je laissais alors un instant de silence s’installer, mes mains se posant de part et d’autre de mon verre. Aussi bien songeuse que désireuse de le laisser se nourrir sans qu’il n’ait à s’interrompre. Et en ce cheminement silencieux, je me prenais à l’observer avec attention : quand avais-je seulement cessé de le faire ? Cela n’avait rien à voir avec ces regards qui se tournaient sur son passage, ni haineux, ni curieux. Je ne le considérais en aucun cas comme un animal d’exhibition, mais plutôt comme un mystère savamment ouvragé. Il était deux hommes en un, et en cette dualité, il était deux histoires, deux modes de pensées, deux personnalités, qui pourtant mises bout à bout, faisaient assurément un tout. Mais l’un se présentait là où l’autre se faisait discret, comme ne pouvant s’accepter l’un, l’autre. Et ainsi se préservait-il.

Il avait achevé son énoncé sur un visage fermé et serein, loin des tourmentes passées. Si je me surprenais d’un tel revirement, je ne le relevais pas, cependant. Il était assurément bon nombre de questionnements suite à de telles révélations, je n’en retenais néanmoins pas tant. Celles qui l’impliquaient en tout ceci devaient en tout premier lieu capter mon attention. Un point, essentiellement, concernant les attaches qui le maintenaient. Oh non, pas les entraves physiques, mais celle, morales, qui lui contraignaient à revenir inlassablement vers ses bourreaux. Ainsi donc, le despote qui s’auto proclamait souverain de leur avenir avait remis la main sur sa fille ? Je cheminais un instant sur cette idée, et sur la pseudo clémence, la pseudo générosité de cet homme sans âme. Combien de temps s’était écoulé depuis son arrivée à son côté ? Combien de temps durant, avait-il espéré retrouver sa chair et son sang ? Combien de temps espèrerait-il encore ?

Quelque chose me tracassait plus que de raison en ces éléments.  Je décidais alors de le questionner à ce propos.


« Veyrus… Apportes-tu sincère crédit aux paroles de cet homme ? Qui est-il, d’ailleurs ? Comment peux-tu le laisser ainsi… »


Je n’allais cependant pas au bout de mes propos. La réponse était d’une évidence telle qu’elle n’avait tout compte fait pas besoin de se voir prononcée. S’il ne pouvait s’assurer que cet homme était honnête quant à sa fille, il ne pouvait non plus s’assurer qu’il ne l’était pas. Il avait perdu sa famille, et sa fille seule restait encore. Un espoir de la retrouver, aussi mince soit-il, devait lui permettre de tenir en ces instants plus que pénibles. Comment aurait-il pu se résoudre à prendre un tel risque ? J’admirais en un sens sa détermination, mais ne pouvais me résoudre à une telle domination. J’avais depuis longtemps pris pour acquis de ne plus accorder quelconque crédit aux paroles d’un tel homme, et celui qui maintenait Veyrus et ses compagnons sous sa coupe éveillait en moi plus que quiconque bien mauvais pressentiments. Je n’aurai cependant su lui exprimer de telles préoccupations, et laissais donc un nouvel instant de silence prendre place, lui laissant à loisir de continuer son repas. Je portais mon verre à mes lèvres, songeuse. Comment l’aider ? Il était tant d’issues, et si peu à la fois. Certaines cependant retenaient par-dessus toute mon attention. Je n’étais pas encore décidée à lâcher prise.

Que m’importait néanmoins de savoir la raison pour laquelle ces agissements restaient dans l’ombre. Que m’importait plus encore de savoir pourquoi de tels agissements. Les caprices de la noblesse n’étaient assurément pas un secret, et là reposait un moyen comme un autre de laisser aux bergers à loisir de réguler leurs troupeaux. Je me doutais de chacune des réponses à ces questionnements, car plus ou moins sous entendues durant ses précédents propos. Je n’étais pas naïve, et dans les jeux de rois, nombreux perdaient la vie. Il était encore là, cependant, bien en vie. Et pour combien de temps encore ? Je réalisais seulement que nul n’était sans faille, et qu’à chaque représentation, sa vie était irrémédiablement mise sur table. Un jeu cruel, inhumain.

Je posais alors mon regard sur son épaule, y discernant la naissance d’une des nombreuses plaies en son dos. Une question devait alors me venir à l’esprit.


« Alors tu retourneras à nouveau vers eux, n’est-ce pas ? Combien de temps as-tu devant toi… ? »


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Anar Curunir
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MessageSujet: Re: ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé]   ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé] EmptyVen 13 Juin 2014 - 19:57

Cette entrevue s'éternisa plus qu'il ne l'aurait pensé et avait prit une tournure dont même lui ne s'était attendu. Et plus encore, alors que l'homme-dragon avait prit place dans le corps de celui qui fut Anar Curunïr. Comme souvent le gladiateur prenant le dessus sur la conscience de l'homme, afin, encore une fois, de le protéger, lui et son esprit.

Cette rencontre avait prit des allures de repas, tissant un lien invisible et pourtant qui durcissait de minute en minute. Mais sur quoi aboutirait-il? Si à cet instant, on lui avait posé la question, la Fureur-Dragon aurait répondu avec gravité, dans la douleur, dans la souffrance, le sang...Et la Mort inéluctable. A cet instant, il n'y pensait plus comme si son cœur demandait un instant de répit dans cette lutte incessante. Il mangeait simplement son plat, sans réel appétit, même si son corps l'en remercierait à coup sûre, savourant le silence environnant et la paix des lieux. Mais il était ici pour autres choses que prendre du bon temps ou un repos mérité. Encore une notion qu'il lui était depuis longtemps devenu inconnu, ou insaisissable, tel une oasis dans le désert. Mais la curiosité est un vilain défaut. Et sa chère compagne continua sa recherche, malgré le risque qu'elle encourait, mais elle ne semblait même pas s'en préoccuper, préférant trouver une quelconque solution à sa situation. Mais solution il n'y en avait pas et lui même le savait. Elle n'était qu'une utopiste de plus dont le comportement humain la mettait hors d'elle. Malheureusement, elle n'était pas la première et elle ne serait pas la dernière. La plupart d'entre eux ayant connu le même sort au fil des années. Et quand, finalement la voix de la guérisseuse retenti à nouveau, se sont des yeux bleuté et intrigué qui se posèrent sur elle.

Et pourtant il ne répondit pas, apercevant dans la lueur de ses yeux au delà de la colère, la compréhension. Oui elle avait comprit pourquoi un homme comme lui agissait ainsi. Même si elle avait mis le doigt sur ses propres doutes. Pertinente comme toutes les femmes! Il lui lança un sourire triste et silencieux. En effet rien ne pouvait lui assurer la parole de l'homme et il préférait s'accrocher à cet espoir, un espoir faible et pourtant présent. Il en avait reçu des preuves...Maigre, mais elle restait des preuves. Néanmoins, même lui perdait patience et courage. Voici des semaines ou même des mois qu'on lui promettait sa venue, et pas l'ombre d'une petite fille en vue. Son sourire se dissipa, alors qu'il termina son repas par automatisme, mais son regard et son visage exprimant un grand merci à sa bienfaitrice. Décidément il lui était encore redevable, et personne jusqu'à présent n'avait eu un tel comportement envers lui... Et il n'avait jamais du être redevable autant envers une personne qu'elle. Mais une promesse était une promesse et il la remercierait un jour ou l'autre, peu importait la manière!

Pour l'heure, il laissa la jeune femme continuer son introspection de sa petite personne, il était rare qu'une quelconque âme puisse le faire ainsi sans en subit les conséquences, mais cette personne était bien différente des autres. C'est donc dans le silence toujours, qu'il observer directement la jeune femme. Que pouvait-elle penser en cet instant précis. Alors même qu'il lui avait annoncé une partie de la vérité... Et c'est finalement, avec toute simplicité si l'on peut dire qu'elle reprit la parole. Non sans avoir passer son regard sur l'une de ses nombreuses blessures, non sans un sourire indéfinissable et mystérieux. Le gladiateur s'enfonça un peu plus dans son dossier, non sans un regard lubrique d'une fille de joie adepte de cette taverne. Puis poussant un léger soupir, il s'exprima:

-Je retournerais en effet vers eux. Et comme à chaque fois, jusqu'à ce que je récupère ma fille, et que j'aurais récolté assez d'argent pour nous offrir la liberté à nous deux. De plus certains des miens comptent encore sur moi pour mener la Maison Bachus au devant de la scène.

Certains sont forcés de combattre mais d'autres y prennent goût. A les prendre pour des animaux, notre humanité laisse place à cette sauvagerie que nous possédons tous. Alors que d'autre découvre la gloire et l'honneur. Et même si je ne l'ai jamais souhaité, je suis devenu un espoir pour eux. Pour les miens!


Son regard devint à nouveau vague, alors que les chants des gladiateurs résonna, à ses oreilles. Pour la première fois ils avaient montré leur soutien, il s'exclama d'une voix neutre quelques paroles telle un hymne.

-Nous sommes unis! Nous sommes frères de sang! Ennemi de l'arène et pourtant du même clan. Dans le sang et le Sable, nous sommes devenu une ....Famille!


Le gloussement de la fille de joie le fit revenir à lui même, alors qu'il reprit dans un petit sourire, qui se voulait rassurant et franc;

-Rassure-toi, j'ai suffisamment de temps! Être le Favori du Maître a parfois des bénéfices dont je suis le seul a pouvoir exiger! Et après le spectacle que tu as vu...IL prit un temps à ce souvenir douloureux! Le Maître me permet quelques libertés et de répits, pour que mon corps reprenne pour les prochains combat qui ne seraient tarder

Après tout Bachus, autant que Veyrus et à présent Elanille savaient que jamais le Champion ne partirait, laissant derrière lui sa fille. Et elle pouvait lui trouver toutes les solutions du monde, la détermination du Gladiateur était infaillible. Car aucune solution n'existait vraiment! Néanmoins, il restait toujours aussi surpris de voir cette femme qui, après avoir autant appris sur la société humaine, ne se préoccupait pas de l'infortune de tous ces hommes, mais de sa petite personne à lui. Lui un être aussi insignifiant dans les mains des puissants. Alors même qu'il ne se rendait pas compte que toute une communauté se tenait derrière lui...
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MessageSujet: Re: ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé]   ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé] EmptyDim 15 Juin 2014 - 12:58

Comme à chacun de mes propos, je redoutais constamment de blesser cet homme au passé trouble, et pesais donc chacun de ceux-ci. Je n’aurai su aisément laisser cours à cet amas de questionnements qui s’épanouissait à chaque intervention. Il n’était pas à propos de laisser prendre place une quelconque indiscrétion mal venue. Aussi, si quelque énoncé paraissait déplacé, jamais n’avait-il pour but réel celui d’arpenter des chemins qui ne me concernaient aucunement. J’aspirais simplement à comprendre les tenants et les aboutissants, comprendre comment et par quel moyen je pouvais de ma propre personne lui accorder quelconque secours. Il ne paraissait aucune issue possible. Aucune qui ne pousse le danger plus avant. Cependant, mes songes vagabondaient en de nombreuses failles que j’écartais une à une. Il n’était pas question de ma seule survie, et en ce sens, je ne pouvais me résoudre à agir et parier sur de tels enjeux.

Je songeais alors aux propos tenus par cet homme, tandis que sous un ciel d’ombre et de sang, une journée commune paraissait se perdre en un cauchemar sans terme : "En tentant d’en sauver dix, vous en tueriez cent. En tentant d’en sauver cent, vous en tueriez mille. Cela dépasse votre entendement." Les enjeux étaient bien trop complexes pour agir avec légèreté. Ils avaient alors abdiqué face à leur destin, mais pour combien de temps encore ? Je ne savais encore comment me résoudre à tout ceci. Voici alors même ce qui dépassait mon entendement. Comment avais-je pu seulement me laisser ainsi et si sournoisement menée en de telles arènes ou seuls les plus puissants jugeaient ? Comment avais-je pu me lier à cet homme si subitement dévoilé ? Je comprenais dès lors quel chemin délicat j’empruntais et prenais conscience de mon incapacité désormais à m’en détourner. Car nul ne m’ayant poussée jusque-là, je ne pouvais que seule me blâmer et m’accorder sur la marche à suivre désormais. Une chose cependant vagissait en moi telle une évidence : je ne regrettais rien jusqu’à alors. Il ne tenait qu’à moi de m’assurer que les choses restent ainsi. Je supposais cependant la chose comme peu aisée.

Veyrus laissait son regard dévier, et machinalement, je le suivais : non loin de là, une demoiselle observait le Gladiateur sur quelques poses suggestives, en une insistance entendue. Je m’en détournais sans plus de procès, premièrement peu préoccupée, tandis qu’un soupir proche me ramenait au jeune homme qui ne paraissait guère plus ému de ce nouvel élément. J’en apprenais donc plus encore, mais paraissais désormais troublée par ses propos. Mener la maison de son tyran au-devant de la scène… Ainsi donc quelques-uns de ses pairs désormais aspiraient à la gloire illusoire promise par quelques duels sous le signe d’une parade malsaine. Quelle gloire et quel honneur à tout ceci ? Ceux de survivre, de plaire ? Complaisance que je trouvais tout spécialement déplacée. Soumission assurée, qui jamais ne devrait prendre le dessus, car la gloire et l’honneur se trouvaient en dehors des jeux de rois. En dehors des arènes. Car quels soucis auront ces seigneurs de la gloire et de l’honneur lorsque le sang sera versé ? Aucun.

Je me questionnais alors quant à Veyrus, que je croyais encore capable de raisonnement sensé. Si bien souvent son regard me paraissait lointain et marmoréen, je parvenais par moments à capter un sursaut d’émotions qui me laissaient à croire que tout ceci ne saurait venir à bout de l’homme premier. Cela me rassérénait en un sens et quelque peu.

Sa voix alors s’élevait à nouveau en quelques paroles scandées et un gloussement proche à nouveau se laissait entendre. Je ne devais pas avoir besoin d’y poser mon regard pour en apprendre la provenance, et n’en faisais donc à nouveau pas cas. Le Gladiateur non plus, car sur une mine paraissant plus sereine, il achevait son énoncé. J’apprenais ainsi qu’un temps encore lui serait accordé, après quoi il serait appelé en de nouveaux combats, dont seuls les plus habiles réchappaient. Je ne savais alors si je devais me réjouir de sa présence, ou déchanter face aux jours prochains. Soutenant quelques instants son regard, je m’en détournais finalement et me perdais sur l’assemblée. Et à nouveau, mes songes s’égaraient durant une brève minute avant que je n’en revienne à lui.


« Permets-moi de faire quelque chose pour ceci… »


Je désignais son épaule où naissait une des nombreuses plaies qui marquaient son dos. Je ne pouvais assurément lui concocter quelconque remède miracle, mais pouvais au moins apaiser la douleur et lui assurer un rétablissement plus prompt. Souriant doucement, j’ajoutais aussitôt :

« Cela sera moins pénible que la fois précédente, tu as ma parole… »


Je faisais bien entendu allusion à la flèche que j’avais du arracher à sa chair au premier soir.

Au dehors, le temps paraissait plus clément et si la pluie tombait en une ardeur moindre, l’orage avait tout bonnement cessé. Cependant et malgré la chaleur qui se dégageait autant des flammes dansantes que de ces nombreuses âmes en présence, je frissonnais encore par moment, gagnée par ces vêtements humides. Que peu soucieuse cependant de cet élément, je croisais désormais le regard d’une jeune femme en approche. Oh non pas de "une" jeune femme, mais de "la" jeune femme. Elle haussait doucement les épaules avant de s’en détourner vers mon compagnon, qu’elle couvait encore d’un regard rompu, examinant le jeune homme sous toute couture. Alors, parvenue à sa hauteur, elle s’appuyait langoureusement sur la table où elle prenait finalement place. Je repoussais vivement ma coupe qu’elle manquait de peu de renverser, sans pour autant s’en soucier plus que de raison. Croisant les jambes, elle posait une main sur sa cuisse tandis que la deuxième soutenait son corps.

Je possédais dès lors une vue unique sur son dos, qu’elle m’accordait ostensiblement tandis que faisant face au Gladiateur, elle tentait désormais de capter son regard et ses faveurs. Je me reculais alors doucement sur mon dossier, accablée par l’odeur puissante qui émanait de ses longues boucles brunes. Elle s’adressait alors à Veyrus, qu’elle complimentait premièrement et bien évidemment sur son physique. Suite à quoi, elle laissait entendre à demi-mots que ses services étaient un luxe dont elle se ferait une joie de le combler. Situation plutôt cocasse quoique de mauvais goût. Je m’emparais de ma coupe et en achevait le contenu. Cependant, la jeune femme se retournait soudainement.


« Et vous pourriez vous joindre à nous… »


Je manquais de m’étrangler et toussais à quelques reprises, déposant la coupe sur la table. Lorsque je retrouvais l’usage de la parole, je répliquais aussitôt :

« Cela ira, sans façon, merci. »


Elle haussait alors les épaules, paraissant soulagée par mon refus avant de n’en revenir à Veyrus.

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Anar Curunir
Fureur-dragon
Fureur-dragon
Anar Curunir
Âge : 34
Philosophie : Individualisme
Faction ou Clan : Aucune alliance

Attributs
Races: Sang-mêlé
Réputation:
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Adage: J'atteindrais la Gloire dans l'Honneur, le Respect...Et le sang!
MessageSujet: Re: ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé]   ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé] EmptyDim 15 Juin 2014 - 18:01

Les quelques paroles prononcées fut suivit d'un long silence où leurs regards se croisaient encore une fois, comme s'il n'y avait besoin de plus pour que les deux êtres se comprennent. Il était étrange de voir pareil lien entre eux, et Veyrus ne se l'expliquer toujours pas, et surtout ou tout ceci les mèneraient? Pour l'heure, sa bienfaitrice se proposa encore une fois à soigner sa blessure à l'épaule. Une blessure encore bien fraîche et voyante à son grand regret. Et même s'il avait tendance à reprendre rapidement, et ceci par des raisons inexplicables, il aurait aimé que ceci aille encore plus vite!

Sans mot dire, il opina du visage, la laissant opérer comme bon lui semble ses techniques de guérisseuse. Mais bien rapidement, ils furent tout deux interrompu par une âme peu désireuse. Les séparant de sa silhouette, et mettant évidement sa poitrine généreuse en avant, sous les regard exaspéré d'un gladiateur qui n'en avait cure. Pourquoi devait-il toujours attirer ainsi les regards, et de ces personnes même qu'il désirait le moins voir. Comme si son corps ne servait pas assez lors des orgies du Maître.... Il fallait, maintenant, que le "bas peuple", s'en mêle et pire lui demande de payer, il leva simplement le regard en l'air...Toutefois, la situation tourna au comique et attira rapidement son attention. Car la fille de joie proposa ces services de convers avec Elanille, celle-ci manquant de s"étouffer avec son breuvage. Créant l'hilarité de son compagnon et les regard sous-entendu et noir de la jeune fille. En effet, elle lui avait proposé sans réellement attendre une réponse positive à sa demande... Elle voulait profiter du beau Gladiateur en privé.
Le gladiateur se senti un instant libéré de toute tension, se permettant même un petit clin d’œil provocateur à Elanille. Elle était l'une des rares à ne pas le désirer pour des plaisirs charnels et même en tout bien tout honneur. Ce qui momentanément, laissa planer une question en suspens, dans l'esprit de la Fureur-dragon. Aurait-il lui même accepter?

Son fou rire se dissipa aussitôt, et discrètement, jaugea sa bienfaitrice. Comme s'il la découvrait pour la première fois. De son corps svelte à son visage et fin et rayonnant. Pour sur, elle était une belle femme et devait faire tourner la tête à plus d'un homme...Ou d'une femme, il n'en savait rien. Peut être aurait-il accepté avec elle, et de bon cœur, comparé aux femmes et aux hommes qui se servait de son corps pour assouvir leur fantasme. Mais il y avait une tâche au tableau, peut être même plus.... Il ne pouvait encore oublier sa tendre femme, son visage flou mais présent à son esprit meurtri. Il était encore trop tôt pour passer à autres choses, et puis dans sa condition, le danger rôdant toujours autour de lui, il ne pourrait jamais se permettre d'embarquer quelqu'un d'autre.
Et pour finir, leur relation était étrange, inqualifiable, mais il pouvait la considérer comme une véritable amie, et jamais il n'aurait voulu gâcher cela. Enfin après, seul les Dieux pouvaient décider de son avenir!

Il retourna son attention vers la prostituée, en s'exclamant avec la plus grande politesse:

-Veuillez m'excuser Madame, mais nous étions en pleine conversation, et je n'ai le temps d'entretenir une quelconque relation de la sorte!

Sa façon de parler trahissait un instant, ce qu'il avait dû être à une époque. Un être loin de la barbarie des arènes, possédant une certaine éducation et culture. Mais ces manières n'eurent pas l'effet escompté. Car à son refus net, la fille de joie lui lançant un tel regard noir que cela n'augurait rien de bon. Mais tout étrange que cela paraisse, elle parti sans un mot, son corps crispé par une étrange colère. Pourquoi réagissait-elle ainsi? Dans son métier, elle devait avoir l'habitude de refus ou d'échec, non?
IL ne manqua pas non plus le regard assassin qu'elle lança à Elanille, ne faisant aucun doute qu'elle la rendait responsable de cet affront!

-Je crois que ceci ne lui a pas plu!

Il s'était exprimé à l'intention de son amie, sans pour autant quitter du regard la fille-de-plaisir, qui s'approcha d'un groupe d'homme qui au cours de la discutions lancèrent des regards à leur duo...

-Et je crois que les ennuis vont pas tarder à nous tomber dessus! JE suis désolé de devoir faire une pause à notre conversation! Nous allons régler ce petit désagrément rapidement, et nous reviendrons à nos moutons. Pour le moment, rester tranquille et ne vous inquiétez pas!


Comme pour lui donner raison deux hommes s'approchèrent de leur table, l'air peu avenant , et à peine à leur hauteur l'un d'eux s'exprima, posant sa main sur l'épaule blessée du gladiateur:

-Alors ainsi on refuse les avances de notre jolie demoiselle. Une jeune femme qui essaye de gagner son bout de pain comme tout le monde c'est pas jolie-jolie...Mais tant pis si vous ne voulez pas faire comme tout le monde... On peut se servir directement à la "source"

Il opéra une pression sur l'épaule, qu'il tenait fermement, déclenchant une légère douleur dans le corps du gladiateur. Mais il fallait plus pour le faire flancher. IL réprima la douleur, tout en contractant le muscle, sous le regard étonné de son oppresseur.

-Haha, je vois qu'on a à faire à une forte tête, mais vous savez quoi? Nous ici on les matte les fortes têtes!

Son coéquipier quand à lui se glissa au côté de la guérisseuse, prêt à la prendre elle aussi, mais surement pour d'autres intention bien moins glorieuse. Ce ne fut sans compter sans la vitesse d'action de l'Invaincu, celui-ci sans cri et gare, fit un habille mouvement de corps, saisissant le bras de celui qui le retenait, lui faisant une clé, pour lui faire manger la table. Celui-ci immobiliser un temps, il prit la choppe vide, pour la projeter sur le visage du deuxième homme. Celui-ci bon pour un œil au beurre-noir, et quelques minutes dans les bras de Morphée. La scène n'avait durer que quelques secondes, mais la musique s'était tu et les clients avaient rivé leur regard sur eux. Loin d'être surpris car les régalements de compte était monnaie courante, mais plus par curiosité de qui l'avait emporté cette fois-ci. Veyrus s'exprima de bon cœur, avec un grand sourire:

-Il n'y a aucun problème ici, nous étions en mésentente sur un sujet, vous pouvez reprendre la musique!

La musique reprit aussitôt comme si de rien n'était et tout le monde retourna à ses occupations. LE gladiateur fit un tour de la salle avant de voir la fille-de-joie se dérober dans l'ombre. Étrange et inquiétant, mais il verrait cela plus tard. Il se pencha vers sa proie, pour lui susurrer quelques mots:

-Tu vas prendre ton copain et vous allez partir rapidement d'ici. La prochaine fois ça ne sera pas une épaule luxer que tu auras, mais ta vie?


Le visage passa de la peur à l'incompréhension, alors que son bourreau parlait d'épaule.. d'épaule quoi déjà? Un geste vif de Veyrus répondit à sa place, alors qu'il poussa un cri de douleur rapidement étouffé par une main plaquée sur sa bouche. Puis il fut jeté sans ménagement au sol, au côté de son "ami" au prise avec les rêves.
Quand à l'Invaincu, il se rassit comme si de rien n'était reporta toute son attention à Elanille. Il avait montrer une énième fois, que lui Veyrus était une machine à tuer sur-entrainé.

-Nous en étions où?

IL espérait ne pas l'avoir inquiéter ou surpris. Et encore moins dégouté avec son comportement expéditif. IL attendait simplement une quelconque réaction de sa part!
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MessageSujet: Re: ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé]   ♦ Au Clair de Lune [pv Anar - Terminé] EmptyLun 16 Juin 2014 - 10:54

Il ne devait pas en falloir plus pour que Veyrus paraisse trouver la tournure des évènements plutôt comique. Me penchant alors légèrement – car la chose était nécessaire pour que je puisse le discerner – je lui accordais alors un regard faussement réprobateur auquel il répliquait par une mine taquine. Je cédais alors et me laissais gagner par son amusement. Amusement cependant qui ne paraissait aucunement rejoindre la jeune femme ; plus encore, elle paraissait désormais plus sombre que jamais.

Veyrus alors repoussait la demoiselle sous une grande élégance, qui cependant n’émouvait en aucun cas la première intéressée. Agacée, blessée, elle se redressait alors et promptement, s’en détournait. Je l’aurai songé plus pressante et plus persévérante. Il n’en n’était rien, au premier abord. Quelque chose cependant en sa posture laissait à présager que les choses ne s’en tiendraient pas ainsi. Son regard plus encore frappait tel deux poignards fraîchement aiguisés. Je l’observais alors prendre du recul et rejoindre quelques hommes adossés non loin de là. L’échange qui les animait alors se ponctuait ici ou là de quelques regards accordés à nos personnes, peu aimables.


« Je le crois aussi… »


Simple évidence en réponse à ses propos que je captais plus ou moins distraitement. J’étais préoccupée par les évènements à venir et ne reposais mon regard sur le Gladiateur qu’à son dernier énoncé. La stupeur passait sur mon visage, une brève seconde. Me tenir tranquille ? Quel drôle d’espoir. J’étais sur le qui-vive, quoiqu’encore adossée à mon siège. Là alors, deux hommes parvenaient jusqu’à nous. Je conservais un sang-froid exemplaire mais apparent seul, tandis que le premier déposait sa main sur l’épaule blessée de mon compagnon, et exprimait son mécontentement face aux évènements passés et à la demoiselle repoussée.

Une main se scellant à mon poignet et je me redressais, faisant face au second. Croisant son regard, je comprenais que ses intentions premières ne reposaient pas dans le duel. Je récupérais cependant ma main en un mouvement brusque, et avant que le personnage n’ait à loisir de revenir à la charge, une chope traversait l’espace pour venir frapper son visage. Il n’en fallait pas plus pour que l’homme choie à même le sol, inconscient. Je restais une seconde ébahie avant de poser mon regard sur Veyrus, qui était retourné à ses propres préoccupations sans plus de tracas. Il souriait même, s’adressant à l’assemblée qui instamment recouvrait sa cohue première, en quelques rythmes enjoués et échanges houleux quoique bienheureux.

Un cri soudain me faisait sursauter et revenir aux éléments présents tandis que je discernais le Gladiateur aux prises avec son opposant en une recommandation avisée. L’homme alors rampait désormais au sol jusqu’à son proche compagnon, comme redoutant un nouvel assaut. Non sans peine alors, il se chargeait de celui-ci et délaissait les lieux instamment. Veyrus reprenait place, comme si jamais nous n’avions cessé de converser. M’accroupissant, je m’emparais de la chope et revenais la déposer sur la table.


« Merci pour… ceci. »


Je ne l’observais premièrement pas, cherchant quelques instants la demoiselle en cause de tout ceci. Ne la discernant pas, je la supposais alors esquivée en quelques recoins plus sûrs. Voici bien la première chose sensée qu’elle ait pu faire ce jour. Alors seulement je reprenais place et croisais son regard, une nouvelle et énième fois. Quelques secondes impassible, puis je souriais quelque peu, bien malgré moi. Cet homme possédait nombreuses ressources qui ne cessaient de m’étonner. Il rivalisait par ailleurs bien habilement quant à mener les tracas jusqu’à lui. Cependant, et si nous devions en revenir à nos premiers échanges, j’en revenais alors à ses blessures encore vives.

« Je ne peux convenablement ici soulager tes plaies. Si tu le veux bien, je souhaiterai que tu viennes avec moi… »


Voici qui plus était une occasion rêvée pour délaisser ce lieu que trop lugubre désormais, car ni chansons ni échanges n’auraient su à mes yeux supplanter l’ambiance sombre et insipide. Veyrus cependant ne paraissait pas aussi enjoué quant à délaisser son assise, et si je comprenais aisément les raisons de son malaise, il était à mes yeux plus pressant encore de lui accorder quelques soins que de nous dissimuler plus longuement ici.

Je tentais donc de l’apaiser mais ne pouvais que me résoudre à le faire céder, force de persuasion. Il était désormais acquis que je me souciais pleinement de son devenir. Alors, je ne tardais plus à obtenir gain de cause et menais la marche au dehors.



(¯`•.¸¸.•´¯`•.¸¸.->



Cape encore humide déposée sur mes épaules, je le menais par quelques chemins reculés, pressant le pas par moments. Une bruine légère accompagnait ce cheminement, et je ramenais mes cheveux sur mon épaule gauche avant de remonter  une large capuche. Je n’avais que plus froid encore ainsi revêtue et ne pouvais qu’espérer échapper à quelconque mal. M’assurant que Veyrus ne s’égarait en chemin, nous parvenions finalement au lieu convenu. Je le laissais rapidement passer le seuil et observais quelques secondes les alentours. Il m’avait semblé à quelques occasions discerner une ombre fugace, mais n’aurai sur l’assurer. Je me détournais donc de ces rues et ruelles et entrais à sa suite. Il n’était plus nécessaire de lui présenter mon logis.

Je délaissais à mon grand soulagement, et malgré la fraîcheur ambiante, la cape humide que je suspendais non loin de là et allais plus avant. J’ouvrais une pièce proche et le laissais prendre place dans une chambre simple et unique. La décoration était sommaire mais cependant harmonieuse. Nombreux rappels à la nature en biens divers. Comme dans tout le reste de la demeure, une douce odeur émanait de quelques bourgeons séchés et déposés en un panier tressé, lui-même installé sur un meuble bas. Une chaise était placée proche de la fenêtre et sur le matelas qui composait la couche, quelques draps soigneusement arrangés. Au dessus du montant, un curieux agencement de branches et de plumes était suspendu, se mouvant au gré d’un courant léger. Non loin de l’encadrement, arc et carquois savamment ouvragés reposaient.

Je m’emparais d’une tenue et m’en détournais, lui assurant mon retour prompt.

Je tremblais désormais, transie de froid et me glissais dans la salle d’eau. Là, peu de temps à passer et à perdre. Laissant retomber la robe d’un blanc immaculée, je passais une tenue piochée sur le tas, et plus complexe. Maudissant ce choix qui était plus un hasard qu’une décision propre, je me hâtais de lacer les éléments divers. L’ensemble une fois achevé formait une robe nouvelle, ivoire aux ornements dorés. Serrée jusqu’à la taille elle était ample et légère sur le dessous. Je m’emparais alors de ma précédente tenue, et la suspendais à son tour pour la faire sécher. Voilà qui était bien mieux ainsi, et je ne tardais pas à recouvrer une douce chaleur.

Je retournais donc dans la pièce principale et m’emparais d’un siège  que je transportais jusqu’à une haute armoire où reposaient plantes et contenant divers. Evidemment, la pièce dont je tenais à m’emparer se trouvait tout en haut. Je grimpais donc et sur la pointe de pieds, repoussais du bout des doigts un lourd contenant – plus lourd par sa matière que par son contenu -, jusqu’à ce que ce dernière ne soit prêt à chuter. Un dernier appui, et je récupérais avec adresse le bol clos, avant de redescendre de mon perchoir, tout en souplesse.

Mon regard alors passait sur la fenêtre opposée et  je cessais quelques secondes tout mouvement, manquant de laisser échapper mon précieux baume. Je pincais les lèvres, peu assurée de ce que j’avais discerné là. Un passant, probablement. Alors, je revenais dans la pièce où reposait le Gladiateur, et déposait le contenant sur une table basse que je repoussais contre la couche. L’ouvrant, une odeur puissante s’en dégageait avant de s’adoucir pour laisser place à un parfum plutôt léger. Un baume blanchâtre à la texture pâteuse, quoique légèrement huileuse. Alors, d’un mouvement simple de la main, je lui proposais de s’installer pour que je puisse avoir accès à son dos.


« Je t’en prie. »




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