Miwenda 2 de Afail 16ième

Mon voyage en mer enfin terminé, je peux me remettre en route vers l’Académie d’Urion. Le territoire de Bélin est magnifique, quoique un peu frais pour moi. La traversé de la Mer de Larmes était plutôt triste et longue. J’ai pu embarquer gratuitement à bord d’un navire suite à un travail. Un travail qui me tourmentera pour le restant de mes jours. Cette histoire remonte à un mois déjà.


Suite à mon apprentissage de l’art du combat dans la tribu Orcs, j’ai passé nombres de jours dans les Steppes Ardentes en direction du Bayou des Truands. Une fois arrivé, je me devais de trouver du travail afin de payer ma place dans un navire vers Bélin. Cependant, je n’étais pas vraiment doué dans ce que je faisais, mon esprit était trop embrumé par ma quête de savoir. Le travail manuel, ce n’est pas pour moi. J’ai besoin de quelque chose de stimulant, qui requiert ma force et mon agilité. C’est alors qu’un homme, assez louche, apparut. C’était un petit homme rondouillet, habillé comme un sauvage. Il portait un bandana sur le front avec un insigne étrange que je ne pus distinguer.

Inconnu : « Qu’est-ce qu’un Suli bâtît de la taille d’une montagne vient faire dans un endroit pareil ? »
« Je suis en route pour l’Académie d’Urion. »
Inconnu : « Urion ? Sans vouloir t’offenser, tu n’as pas l’air d’un mage … »
« Je ne sais pas ce que je suis, c’est pourquoi il me faut aller là-bas. Malheureusement je ne suis pas fait pour le travail commun »
Inconnu : « Ha ? Je pense que je pourrai t’être utile dans ce cas ! Mon nom est Zaert, ce qui signifie Sauvage dans l’Ancien langage. »
« Koth’Vul. En quoi quelqu’un comme toi pourrais m’aider ? »
Zaert : « L’âme ardente ! Voilà qui est intéressant. Je possède un navire, je suis … marchand va-t-on dire. J’ai besoin d’un guerrier afin de réaliser un certain travail. »
«  Dis m’en plus … »

C’est ainsi que mon chemin prit une nouvelle direction. Ma mission était de trouver un certain Mah’al, un autre marchand apparemment dépourvu du sens de l’honneur et qui devait à Zaert une somme d’argent importante. Les indications de Zaert étaient claires : trouver Mah’al et le ramener. Il fréquentait souvent la taverne du coin de la rue. Je pouvais le reconnaitre facilement d’après mon patron : un homme grand portant deux épées. Une description courte mais qui en disait long, j’allais donc devoir affronter un expert du combat.

Quelques heures plus tard, je le rencontrais effectivement à cette taverne. Je m’assis donc et lui expliqua la situation. Je vis dans son regard la tristesse et la honte qui l’envahissait mais il me suivit sans exprimer une once de brutalité. Ce n’était pas normal. Je me disais qu’en cas de riposte je pourrai le terrasser facilement grâce à ma force concentré dans mes griffes et ma mâchoire.

Arrivé sur le navire de Zaert, Mah’al se mit à parler.

Mah’al : « Je vois que tu as décidé d’utiliser un autre moyen pour m’extorquer de l’argent à nouveau. »
Zaert : « Ce n’est plus de l’argent que je veux, mais autre chose. Quelque chose d’important pour toi, que tu portes autour de ton cou. »
Mah’al : « Mon collier … Je ne te le donnerai pas, je préfèrerai mourir plutôt que d’accepter ça. »

Mah’al sortit ces deux épées et couru en direction de Zaert. Sans vraiment comprendre la situation, je me précipitai sur lui afin de défendre mon patron, celui qui pourrait me faire traverser la Mer des Larmes. Mah’al était pourtant plus rapide que je ne l’avais envisagé. Il se retourna d’un coup brusque et tenta de me fendre en deux avec son épée gauche. Son attaque était rapide, mais je su la parer grâce à mes deux pattes. Ce que je n’avais pas prévu par contre était son autre arme dans la main droite qui me frappa l’épaule. Ma blessure était superficielle, mon esquive était plus rapide que son arme. J’enchainai à mon tour plusieurs attaques qu’il esquiva facilement. Sans comprendre pourquoi, je n’arrivais pas à déclencher mon pouvoir.

Après quelques minutes de parade et d’esquive des deux côtés, Mah’al comprit qu’il ne pouvait me tuer. Épuisé et désespéré, il hurla à Zaert que jamais il n’obtiendrait le souvenir de sa fille cruellement assassiné. Ainsi, Mah’al se jeta hors du navire et sombra dans les profondeurs de l’océan. Ses dernières paroles ne me laissèrent pas de marbre.

Zaert : « Tu sais Koth’Vul, des accidents arrivent de temps en temps, ce n’est pas la fin du monde pour autant. »

Je compris à l’instant que le meurtre de la fille de Mah’al n’était pas qu’un accident comme il le pensait. Zaert a tué cette pauvre innocente dans le but de tourmenter son père. Je me suis battu pour protéger un monstre, pour protéger un sauvage.

Zaert : « Ton travail s’achève ici, je t’autorise à rester sur le navire jusqu’à notre arrivé à Bélin comme convenu. Ensuite tu partiras et ne diras rien de tout cela à quiconque. »

Je voulus lui faire payer ses crimes. Je sentais cette rage bouillonner dans mes veines. Mon corps chauffait. Ma plaie faite durant le combat se cicatrisait dû à la chaleur. Mon esprit s’embrouillait et très vite j’allais perdre le contrôle de mes actes. C’est alors que je reçu un coup sur le crâne qui m’assomma. Tout le long du voyage, je ne pouvais rien faire. Ce sauvage avait ordonné à ces hommes lourdement armé de ne pas me laisser sortir de ma chambre. La pensée de ce que j’ai fait ne voulait pas me quitter. Une pensée qui resta tout le long du voyage jusqu’à mon arrivée sur les terres de Bélin et restera longtemps encore …