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 Chapitre deuxième: Le coeur à la voix d'or

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Eramos d'Irifuse
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Eramos d'Irifuse
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MessageSujet: Chapitre deuxième: Le coeur à la voix d'or   Chapitre deuxième: Le coeur à la voix d'or EmptyMar 17 Juil 2012 - 22:33

Voilà trois jours que le mercenaire avait quitté le petit bourg nommé Simpliste. Il avait marché vers le sud après avoir rencontré une femme des plus mystérieuse et étrange. On l’appelait ‘‘sorcière’’ et Eramos comprenait pourquoi les gens se méprenaient maintenant: elle n’était pas des plus accueillante en plus de pratiquer les arts noires de la nécromancie.

Il pensa à son objectif: trouver l’Ordre de la Renaissance, une bande de magiciens pratiquant la magie sombre et ayant envoyés des assassins à ses trousses. Dans quel but ? Il l’ignorait encore, mais comptait bien le découvrir tôt ou tard. Une seule chose paraissait claire à propos d’eux: qu’ils seraient morts après qu'il ait eu la vérité.

Eramos était arrivé en fin de journée au grandes portes de bronze qui délimitaient le territoire de la cité éclatante, Hydrasil. C’était un joyau brillant de milles feux au milieu d’une végétation verdoyante et d’une terre aussi riche que prospère. Là, un sentiment de bien-être enveloppait chacun, délogeant l’angoisse de vivre sur le continent d’Ildirith: un danger constant. Si la plupart l’ignorait, le prudent Eramos lui savait et il ne se laissa pas impressionner par les façades argentées de la cité, il avait bien trop à faire.

Les gardes l’arrêtèrent à l’entrée et le plus costaud des deux prit la parole.

- Les entrées sont restreintes, la nuit va tomber. Donnez-moi vos papiers et déclinez votre identité, monsieur.

- Eramos d’Irifuse, dit-il sans l’ombre d’une émotion en les lui tendant.

Le garde ne prit que quelques instants à les regarder et les lui rendit.

- Vous venez faire quoi en Hydrasil, monsieur d’Irifuse ?

- C’est pour affaire.

- Affaire, hein ? Et bien il va falloir attendre à demain pour marchander car les échoppes ferment, mais La Goule Souriante vous accueillera pour pas cher.

- Merci pour l’information.

- Ouvrez les portes !

Ainsi fut-il. Dans un bruit lourd, les deux portes géantes s’ouvrirent sur la cité d’argent. Sans plus attendre, le mercenaire avança, les portes se refermant derrière lui. Il sentait toujours les yeux des gardes brûler sur sa nuque du haut des remparts. Hydrasil était pacifique et troubler la paix publique était passible de peine sévère. Alors, de voir un homme armé entrer était dérangeant, même si ce genre de personne devenait de plus en plus fréquentes ces temps-ci.

L’homme sombrement vêtu marcha rapidement à travers la rue principale pour, ensuite, bifurquer dans une ruelle menant à une petite rue sombre. Là, s’imagina-t-il, devait traîner voyous et escrocs trop facilement voyant en plein marché. Des étalages louches étaient encore debout même si le ciel s’assombrissait et plusieurs personnes le regardait d’un air menaçant comme s’il le jaugeait. Coup de chance ou simple dégonflement des pickpockets, Eramos arriva devant l’auberge dont le garde lui avait parlé. Il regarda brièvement l’affiche montrant une goule caricaturée montrant un énorme sourire jaune et entra sans autre cérémonie.

L’odeur de tabac et de sueurs emplit ses narines, toutes deux fidèles aux établissement de ce genre. La salle était comble malgré un jour de travail, mais l’humain n’en fit pas plus de cas en s’asseyant au comptoir. Une naine monta sur un tabouret et vint à sa hauteur affichant un sourire fier et sur. Aucune peur ou inconfort ne trahissait son visage, les saoulons et les injures étant certainement son quotidien le plus calme.

- Alors beau noir, ce sera quoi pour toi ?

- Une bière.

- Mm, pas du type loquace, hein ? Je respecte ça, dit-elle en lui remplissant une choppe en terre cuite. Je suis Madame Tomberlak. Si vous avez de quelque chose, demandez-moi.

- Merci. Je souhaite prendre une chambre.

- Il me reste la trois, un lit propre et une commode, sans plus.

- Ça suffira, annonça-t-il en tendant deux pièces d’or.

La naine ne se laissa pas impressionner par le gros pourboire que lui accordait l’étranger. Elle se contenta de sourire et de dire:

- Vous devriez rester ici quelques instant, une représentation devrait commencer d’un instant à l’autre et les dieux savent que j’ai entendu mon lot de bardes minables, mais celle-là risque de vous impressionner.

Il la remercia d’un hochement de tête sincère. La tenancière semblait courtoise pour chaque client et dure avec ceux qui dérogeait à ses lois, pensa-t-il en la voyant prendre par l’oreille un client trop bruyant.

- Privé de soirée pour toi, Guérar ! Tu y penseras à deux fois avant de casser mes beaux verres à gnôle sur ma table !

Et avant que le grand homme chauve à l’air une peu niais ne puisse répondre, elle le jeta dehors. Le mercenaire ne put réprimer un sourire amusé.

Son attention se dirigea vers la scène qui commençait lentement à se tamiser, les clients ne baissant pas pour autant de ton.

- Vos gueules, bande de saoulons! , cria Madame Tomberlak avant que la salle ne se taise dans un silence presque religieux.

Et le spectacle commença.


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MessageSujet: Re: Chapitre deuxième: Le coeur à la voix d'or   Chapitre deuxième: Le coeur à la voix d'or EmptyVen 20 Juil 2012 - 20:40

En jetant un œil dans l‘embrasure de la porte située sur le côté gauche de la scène, elle se rendit compte que cette dernière était comble. Sa réputation de barde la précédait ici aussi. C’était pourtant la première fois qu’elle donnait une représentation dans la ville d’Hydrasil. La Goule souriante était elle aussi très réputée pour sa propreté, son ambiance et sa propriétaire naine. Ce soir elle allait interpréter sa toute dernière composition et ceci la rendait plutôt nerveuse. Quant à sa tenue, elle avait opté pour une allure moins suggestive car elle voulait mettre l’accent sur sa voix et non sur son physique, même s’il était presque impossible de ne pas le remarquer et de l’apprécier. Elle avait choisi un chandail de lin aux teintes bleutés assez échancré, des pantalons blancs faits du même tissus et de longues bottes noires en cuir.

L’état d’âme des gens présents était plutôt serein. Depuis qu’elle était sur le territoire de Bélin, elle se sentait mieux. L’ambiance y était légère et on pouvait sentir le respect dans le regard des habitants chaleureux et bien accoutumés aux différentes races. Certes, elle n’avait pas quitté la route principale menant à la grande ville alors elle s’imaginait que le mal rôdait certainement non loin, à l’affût.

Toujours curieuse, elle regarda vers le bar et vit un homme portant une armure de cuir discuter avec la patronne. Elle ne pu entendre leurs propos car les villageois attroupés parlaient beaucoup trop fort. Cet homme devait avoir quelques années de plus qu’elle seulement et il l’intriguait particulièrement. S’il s’agissait d’un mercenaire, il devait être l’un des rares hommes bons de la profession car ce qu’il dégageait lui inspirait confiance. Il se retourna et Evoline referma rapidement la porte. Elle entendit ensuite madame Tomberlak mettre à la porte un de ses clients qui avait probablement cassé quelque chose à en juger par un bruit de verre brisé. Quelques secondes plus tard cette dernière leur donna à tous l’ordre de se taire et un silence inquisiteur s’installa en même temps que la lumière s’atténuait.

Après plusieurs respirations profondes Evoline s’avança lentement et prit place sur un tabouret. D’un geste fluide elle posa sa harpe dorée sur ses genoux et la musique jaillit peu à peu. Une douce mélodie s’éleva dans la salle captivant tous et chacun, même l’inconnu du bar qui s‘était approché. Elle avait pu en effet croisé son regard vert et elle avait sourit avant de baisser la tête et de jouer encore plusieurs notes en frottant les cordes. Puis elle se mit à chanter oubliant tout le reste.



Libre, libre, enfin la brise te prend
Le cœur léger vers le soleil couchant
Tu oublies tes douleurs et redeviens enfant
Sous le ciel voilé ton cœur reste pensant

Si tu crois aux anges, ils t’attendent là-bas
Chérissant l’avenir et priant pour toi
Tu devras pourtant pardonner au passé
Sans quoi les démons prendront ta liberté

Toujours filant tu espères l’horizon
Comme si chez toi le bonheur disait non
Tu dois accepter de souffrir pour guérir
Pour être libres il nous faut tous grandir

Si tu crois aux anges, ils t’attendent là-bas
Chérissant l’avenir et priant pour toi
Tu devras pourtant pardonner au passé
Sans quoi les démons prendront ta liberté


Le vent se calme et doucement te dépose
L’horizon attendra encore tu supposes
Au milieu de nulle part tu n’as pas peur pourtant
Car tu sens en toi un espoir grandissant

Si tu crois aux anges, ils t’attendent là-bas .....




Plusieurs secondes passèrent après la dernière note avant que quelque un ne réagisse enfin. Elle voyait bien leurs regards conquis et, même si elle en avait l’habitude, fut ravie de voir que sa nouvelle chanson plaisait aussi à d‘autres.

- Merci, dit-elle simplement d’une voix douce.

Les applaudissements fusèrent enfin ainsi que des acclamations de joie. Un homme se leva et lui offrit une fleur en retirant son chapeau pour se montrer plus poli. Elle sourit et le remercia avant de faire une dernière salutation et de quitter vers ses ‘’appartements’’ privés. Elle sourit et tourna sur elle-même tellement elle était heureuse du résultat. Elle mit sa veste et se rendit près de la sortie où l’attendait la patronne.

- C’était fantastique ma chérie, on ne m’avait dit que du bien de toi, mais là, ouf tu nous a tous surpris ! Tu peux revenir quand tu veux, il y aura sans doute beaucoup de gens qui voudront te voir ou te revoir ha ha ! lui dit madame Tomberlak en lui tendant sa paie.

L’homme aux yeux verts s’interposa entre-elles et donna à Evoline un généreux pourboire. Elle fut très surprise et le regarda dans les yeux avec la bouche entrouverte. Elle pu constater qu’il avait des cheveux foncés ainsi qu’une barbe assez fournie. Ses traits étaient plutôt durs, mais pas intimidants. Sa peau foncée faisait ressortir ses yeux couleur émeraude.

- Euh, ce n’est vraiment pas ... nécessaire monseigneur, mais ... Je vous en remercie, la vie est difficile parfois sur la route pour un barde.

Elle ferma la bouche, souris timidement et attendit sa réponse.
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Eramos d'Irifuse
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MessageSujet: Re: Chapitre deuxième: Le coeur à la voix d'or   Chapitre deuxième: Le coeur à la voix d'or EmptyVen 20 Juil 2012 - 21:56

Lorsque les lumières se tamisèrent, Eramos s'apprêtait à monter dans sa chambre, écouter de la musique ne lui disant vraiment pas grand chose, mais, par curiosité, décida de rester assez longtemps pour voir à quoi ressemblerait la chanteuse, si Madame Tomberlak ne s'était pas trompé. Après quelques instant, il vit son entrée une jeune femme au teint et à la chevelure clair, des vêtements lumineux portés plus confortablement que par simple extravagance ; elle n'en avait pas besoin. Cette jeune humaine était la plus belle qu'il ait vu depuis toujours, le faisant même douter sur ses origines. Intrigué, il s'avança dans la salle et s'assit à une table libre, curieux de savoir si sa voix serait aussi angélique que son apparence, ce dont il ne doutait presque pas.

En s'asseyant sur un tabouret, la jeune femme commença à frotter les cordes de sa harpe avec ses doigts délicats. Des premières aux dernières notes, le chasseur de prime fut complétement captivé. En entendant la foule l'acclamer, il fut convaincu qu'eux aussi le furent et se demanda tout de suite pourquoi voyageait en terres dangereuse un si précieux joyau musical ? Elle pourrait faire des concert et hypnotiser des foules entières par sa voix plus qu'envoûtante !

Eramos se rembrunit comprenant qu'il s'emportait. Il dérogeait à son propre code de conduite lui obligeant, en autre, de garder sa vigilance, mais cela restait si difficile en cette nuit. Pourquoi ? Elle semblait produire le même effet à toute la scène: lui lançait-elle un sort ? Après un simple remerciement, la jeune femme quitta la scène par l'arrière-salle, disparaissant après une seule chanson.

Eramos sentit la déception déchirer cruellement son esprit. Alors, sans réfléchir, il se leva et sortit de l'auberge de la Goule Souriante pour voir la patronne remercier la barde de sa venue plus qu'extraordinaire. L'homme s'interposa entre-elles et déposa un cachet d'une dizaine de pièces d'or dans la main de la jeune femme. En même temps, il put voir la couleur de ses yeux transpercer son regard, touchant son âme sans peine telles des lames d'amanranthite dans du beurre. Ses hautes pommettes formaient un sourire naturel embellissant ce visage purement pâle. Avec un air à la fois étonné et reconnaissant elle dit:

- Euh, ce n’est vraiment pas ... nécessaire monseigneur, mais ... Je vous en remercie, la vie est difficile parfois sur la route pour un barde.

D'un air tout aussi gêné, Eramos reprit en disant:

- J'ai pensé que vous le méritiez amplement.

La naine salua ses deux hôtes qui firent de même en quittant tranquillement vers l'intérieur. Un silence gênant, mais agréable s'installa entre eux, mais Eramos reprit:

- Écoutez, je suis certain que vous avez fait beaucoup de voyage pour venir ici et vous devez être exténué. Laissez-moi, vous louer une chambre pour la nuit, cela me rassurait de ne pas vous savoir seule pendant la nuit.

Avec empressement, il rajouta.

- Pardonnez mes manières, je suis Eramos d'Irifuse. Ravi de faire votre connaissance, gente dame.

Il abaissa la tête respectueusement pour la saluer.
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MessageSujet: Re: Chapitre deuxième: Le coeur à la voix d'or   Chapitre deuxième: Le coeur à la voix d'or EmptyLun 15 Oct 2012 - 8:36



« Me louer une chambre ? Il ne s'attend à rien j'espère ! » s'offusqua Evoline silencieusement.
Pourtant, elle sentait bien que l'homme était différent des autres, surtout de par ses manières polies et son air mal à l'aise.

- D'accord monsieur d'Irifuse, je vous laisse le soin de payer ma chambre ! dit l'Aasimar en ricanant, mais ne comptez pas sur moi pour y grimper tout de suite ! On pourrait discuter de nos aventures sur la route, qu'est-ce que vous en dites ? ajouta Evoline qui sentait sa gêne disparaître peu à peu, se surprenant elle-même par son audace. Après tout, elle ne le connaissait pas.

Elle voyait bien que sa proposition lui plaisait certainement. Eramos arborait un grand sourire qu'il se dépêcha de dissimuler. Ils choisirent une table en retrait des oreilles indiscrètes.

- Alors Eramos d'Irifuse, qu'est-ce qui vous amène à Bélin ? dit Evoline tout ouïe.
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MessageSujet: Re: Chapitre deuxième: Le coeur à la voix d'or   Chapitre deuxième: Le coeur à la voix d'or EmptyLun 15 Oct 2012 - 23:02

Pourquoi lui avait-il proposé une chose pareille ? Demander à une femme si on pouvait leur payer une chambre revenait à demander si on pouvait passer la nuit avec elle. Eramos se sentit soudainement gêné et idiot. Cela faisait des années qu’il avait fait du charme à une femme, près d’une quinzaine d’années.

Enfin, la ménestrel brisa le silence gênant qui les séparait.

« D'accord monsieur d'Irifuse, je vous laisse le soin de payer ma chambre!, laissant le soin de rajouter un rire cristallin à son accord. »

C’était moins une, l’Aasimar ne l’avait pas vu d’un mauvais œil, mais il ne comprenait pourquoi. Il était sombrement vêtu, sale, mal rasé et armé, des facteurs qui ne plaisaient guère à la gente féminine en habitude.

«...mais ne comptez pas sur moi pour y grimper tout de suite ! On pourrait discuter de nos aventures sur la route, qu'est-ce que vous en dites ? »

Discuter ? Et de quoi ? Eramos n’était pas du genre à discuter et c’est ce qui faisait sa force en combat, mais en d’autres situations ? Il ne le savait guère, il s’imagina que non. Il s’apprêta à refuser en laissant sa peur des femmes le gagner, mais percuta le regard d’Evoline, transcendant et aussi bleu qu’un bloc de glace pur.

« Il serait bien mal avisé de vous laisser seule après vous avoir invité à rester. J‘accepte votre invitation, dit-il avec toute la politesse que son éducation lui avait apprit. »

Ils entrèrent donc, Eramos prenant soin de tenir la porte de la jeune dame avec courtoisie. Pendant qu’elle se dirigeait à une table à l’abris des regards indiscrets, le mercenaire alla au comptoir pour signaler à madame Tomberlak que la jeune prodige prendrait sa chambre. La naine émit une série de bruits composés de grognements rappelant un ricanement. Eramos ne prit même pas le temps de lui répondre.

Le mercenaire déposa deux coupes de vin sur la table et enleva son manteau noir y découvrant ses nombreuses armes. De un, ses deux épées longues qui pendaient à ses hache; l’une noire, l’autre brillante comme l’argent. De deux, ses cinq couteaux de lancer accrochés à une ceinture en bandoulière qu’il enleva pour la poser au dossier de sa chaise.

S’asseyant, il émit un soupir de confort sans plus, sa gêne l’empêchant de parler le premier. Voilà bien un combat où ton courage te fait défaut, pensa-t-il. Evoline brise le silence, une fois de plus, au grand soulagement du chasseur de prime.

« Alors Eramos d’Irifuse, qu’est-ce qui vous amène à Bélin ? »

La question était délicate. Lui révéler ses projets pourrait peut-être la dégoûter, il ne la connaissait. Il n’avait cependant pas envi de lui mentir et, bien qu’il hésitait à le faire, il se lança après avoir bu une gorgée de vin.

« Je suis sur la piste d’un groupe de nécromanciens. »

Il n’était clairement pas loquace. Pas par choix, mais par tempérament. Voyant qu’Evoline semblait en demander plus, il ajouta:

« Ils se font appeler l’Ordre de la Renaissance et ils œuvrent indépendamment de l’Académie d’Urion. J’avais dans l’intention d’aller questionner quelques mages y résidant afin d’en savoir plus. »

Tout ce qui lui avait révéler était vrai. En habitude, il ne se serait pas sentit obligé de révéler ses projets, mais l’aura que dégageait la ménestrel le rendait calme et moins sur ses gardes...

Ce qu’il corrigea sans attendre en adoptant une attitude plus sérieuse.
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MessageSujet: Re: Chapitre deuxième: Le coeur à la voix d'or   Chapitre deuxième: Le coeur à la voix d'or EmptySam 14 Déc 2013 - 13:37


Elle voyait bien qu'il était prudent et qu'il pesait chacun de ses mots. Tout compte fait elle le trouvait intéressant ! Elle n'avait pas l'habitude qu'on la traite comme...une humaine et non comme un phénomène. S'en était presque déroutant. Toutefois, elle n'allait pas le laisser s'en tirer à si bon compte.

- Je vois, les mages. Je ne crois pas qu'ils vous disent quoi que ce soit à propos de cet ''Ordre'', ils en ont bien trop peur ! ( elle se rapprocha d'Eramos et parla à voix basse ) Par contre, je connais une personne susceptible de vous aider. Si vous êtes poli il vous parlera surement. C'est qu'il faisait parti de la Renaissance il y a de ça quelques années, avant qu'elle n'adopte ce nom. Les membres sont devenus fanatiques et dangereux alors il a filé dès qu'il a pu. Il se trouve que j'enseigne le champ à sa petite fille Lena. Drôle de coïncidence maintenant que j'y pense ! Non mais vous y croyez, vous et moi dans cette taverne par hasard et vous détenez les questions alors que j'ai les réponses. J'ai presque envie de venir  avec vous, rien ni personne ne m'attends nulle part alors à quoi bon vagabonder sur les routes lorsque j'ai enfin l'occasion de me rendre utile...

Elle attendit patiemment une réponse, mais l'homme fuyait encore son regard.
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MessageSujet: Re: Chapitre deuxième: Le coeur à la voix d'or   Chapitre deuxième: Le coeur à la voix d'or EmptyVen 20 Déc 2013 - 15:36

Eramos digéra les émotions données par l'aasimar longuement. C'était une vieil habitude pour lui. Il décortiquait chaque phrase d'un interlocuteur lentement afin de les imprimer dans sa mémoire. En même temps, il décelait si la personne devant lui mentait. Evoline pour sa part semblait dire la vérité, mais quel véracité ses mots avaient-ils ?

- Je suis heureux de savoir que vous vouliez m'aider, mais je ne crois pas qu'une chasse à l'homme soit sure pour vous.

Eramos enchaîna de suite avec une question.

- Vous ne semblez pas armé, hors je me demande si seulement vous savez manier les armes.

L'homme prit une gorgée de sa boisson en remarquant qu'Evoline semblait quelque peu outré par sa remarque.

- Je ne voulais pas vous manquer de respect. Même que j'approuve le choix de ne pas apprendre le maniement des outils de guerre. Laissez-moi vous proposer ceci. Vous m'accompagnez chez l'homme et je vous apprendrai ce savoir et en échange je vous servirai de garde du corps pendant vos représentations à Bélin.
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MessageSujet: Re: Chapitre deuxième: Le coeur à la voix d'or   Chapitre deuxième: Le coeur à la voix d'or EmptyJeu 2 Jan 2014 - 20:09



Evoline ne savait en effet que manier une dague et utiliser un arc pour la chasse mais personne ne lui avait jamais appris à manier une épée. Et cette proposition de garde du corps l'intéressait beaucoup. Souvent des hommes peu recommandables la suivaient après ses représentations, et même si elle réussissait toujours à les semer sans trop de peine, elle n'appréciait guère ces promenades nocturnes improvisées. C'est donc avec un certain enthousiasme qu'elle répondit à Eramos.

- C'est d'accord. Mais je vous préviens, ma soif d'aventure pourrait sortir grandie de vos cours de maniement des armes et à ce moment là vous ne pourrai plus vous débarrassez de moi si facilement. Sur ce, elle rigola quelques instants avant de poursuivre. Les personnes comme vous sont plutôt rares vous savez monsieur d'Irifuse. Je suis ravie de constater que tout n'est pas perdu alors que des gens de bien s’affairent à réparer les torts et à propager la bonté. La vie sur Ildirith n'est pas rose pour personne en ces temps de malheurs, en particuliers pour les Aasimars. Heureusement Bélin est un endroit où il fait bon vivre. Pourtant, je serais heureuse de voir du pays à vos côtés un de ces jours ! Elle lui sourit gentiment. Pour l'heure cependant je vais monter dormir cher monsieur. Je vous retrouve ici même demain matin vers 7 heures ?

Eramos fit timidement signe que oui.

- Bonne nuit alors et encore merci.


Evoline salua la maîtresse des lieux et jeta un dernier coup d’œil à son nouveau compagnon avant de disparaitre au sommet des marches. Arrivée à sa chambre, elle verrouilla la porte puis retira ses vêtements pour faire un brin de toilette à l'aide du petit bassin d'eau chaude que la gentille Naine avait pris soin de déposer. Une fois propre elle enfila des vêtements amples et confortables puis s'installa dans son lit. Son cœur balançait encore une fois entre mélancolie et envie, entre tristesse et espoir. Elle se demanda si toute cette histoire avec cet inconnu est une bonne idée. Après tout elle ne savait rien de lui. Elle avait toutefois reconnu en lui la même douleur enfouie, celle qui se cache derrière chaque mot et chaque regard, celle qui blesse jusque dans l'âme. Peut-être était-ce pour cette triste raison qu'elle se sentait à l'aise avec lui. Elle pourrais juger de tout ça sans doute très bientôt. Elle s'endormit rapidement après une brève prière à qui voulu bien l'entendre.
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MessageSujet: Re: Chapitre deuxième: Le coeur à la voix d'or   Chapitre deuxième: Le coeur à la voix d'or EmptyDim 19 Jan 2014 - 18:12


L'humain regarda la jeune femme monter à sa chambre. Elle ressemblait à une humaine, mais lui savait que ce n'était pas le cas. Elle avait été ''touchée par le divin'' comme disaient certains; c'était une Aasimar, une créature aux racines hybridées entre les anges et les Mortels. Eramos se demanda si la vie sur les routes était dure pour elle; bien qu'elle semblait solide. Sa chanson avait réveillé en lui la nostalgie cachée d'un homme bienveillant qu'il croyait mort. Ce n'était manifestement pas le cas, le temps d'une prose.
Se levant, il se dirigea vers sa chambre à l'étage. Il regarda de droite à gauche afin de voir s'il pouvait apercevoir la femme, mais elle n'était plus là, surement retournée à sa chambre. Un sentiment protecteur l'envahit, trouvant imprudent de la laisser seule dans une auberge remplie d'inconnus, mais il chassa cette émotion en souriant. Elle s'en était sortie jusque là et n'avait jamais eu besoin de quiconque.
- Bonne nuit à vous aussi, dit-il à mi-voix.
Puis, il entra dans sa chambre, tomba dans son lit et dormit du sommeil du juste.
C'est une douce pluie sur le toit de la bâtisse qui le réveilla. Le manque de soleil l'empêchait d'affirmer ou non s'il était passé les sept heures, mais son expérience lui fit comprendre qu'il était encore tôt, la clarté du jour ne perçant toujours pas les épais nuages emplis d'eau. S'étirant, il s'équipa ensuite de tout son équipement et descendit les escaliers silencieusement. Mme Tomberlak était la seule debout à cette heure. Elle lui sourit et Eramos lui répondit en la saluant d'un hochement de sincère.
- Vous avez bien dormi, cela se voit.
Eramos fronça des sourcils en s'apercevant que la Naine disait vrai. Cela devait bien faire un cycle qu'il ne s'était pas sentit reposé comme cela. Prêt à entamer la route à venir, il déjeuna copieusement en laissant un bon pourboire à la tenancière. Puis, il s'accouda au comptoir en attendant Evoline.
- Si vous attendez votre amie, sachez qu'elle s'est déjà levée il y a une heure. Elle m'aide à la cuisine, derrière. Voulez-vous que j'aille vous la chercher ?
- Ce serait aimable, merci.
- Pas de quoi. Et puis vous m'avez déjà payé pour le faire alors...
Mme Tomberlak disparue dans la cuisine, un rire vigoureux emplissant l'auberge en réveillant -il en était sur- la moitié des clients. Eramos avait hâte de parcourir les routes avec Evoline et lui assurer un brin de sécurité.  Elle semblait le mériter. Mais une ombre passa sur son cœur pendant qu'il se remémorait le but de cet accord. La vengeance, comme toujours.
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Chapitre deuxième: Le coeur à la voix d'or

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