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| Une simple promenade de santé, hein Phelim?! ( RP dans le passé ) | |
| Auteur | Message |
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Hector SilusBarbe-Braise
Âge : 57 Philosophie : Compatissant Divinité(s) : Celle qui voudra bien entendre mes prières Faction ou Clan :
Attributs Races: Norpalien Réputation: (1240/5000) Adage: Ne perd jamais courage, jamais | Sujet: Une simple promenade de santé, hein Phelim?! ( RP dans le passé ) Ven 20 Déc 2013 - 13:04 | |
| Il laissa le cheval noir avancer nonchalamment sur la route de terre alors qu’il réfléchissait. J’espère qu’il ne se met pas dans sa tête de blondinet que je vais toujours accepter ses missions. Aller dans un triste village pour ramener un triste marchand d’esclaves, et des demi-êtres en plus… Hector ne voulait pas se l’avouer mais il était devenu très bon avec les armes, plus particulièrement son épée longue en acier qui ne le quittait presque jamais, même s’il ne l’utilisait que rarement. En plus, je me sens coincé dans cette armure et tout le monde me regarde. Alors autant avoir fière allure, conclu-t-il en bombant le torse et en accélérant la cadence. Le Norpalien se dirigeait vers un petit amoncellement de maisons et de quelques fermettes à environ deux heures de cheval de Varak. Il ne se souvenait pas du nom du village, Piètre-ville ou quelque chose comme ça, un nom vraiment représentatif quoi. Le temps était radieux alors il en profita pour admirer les étendues dorées et infinies des territoires de Varakir. Lorsqu’il vit la petite bourgade se pointer à l’horizon il prépara son épée, enfila ses gants de maille ainsi que la cape rouge de sa faction. Alors j’entre, je trouve le bandit, j’attache cette canaille derrière Terreur et hop, je retourne vers Varak, du gâteau quoi, songea Hector.
Pourtant, lorsqu’il entra dans le village silencieux et qu’il examina les environs, il changea tout de suite d’avis. C’est pas gagné, se dit le soldat en mettant pied à terre. En effet, le tout était un brin étrange. Hector porta à nouveau son regard sur l'ensemble du village avant de commencer à s’inquiéter. Les habitants se cachaient en majorité et les autres semblaient trembler de peur, ou était-ce une maladie? Dans les deux cas, il avait hâte de partir. Soudain il repéra un homme attaché à un poteau au fond de la place centrale. L’homme qu’il venait chercher était assis par terre la tête tombant sur le torse. Sans doute la chaleur, pensa Hector sans plus de cérémonie.
- Allez, viens bonhomme, je te ramène avec moi…dit-il en voulant saisir l’homme par l’épaule avant de se faire lui-même prendre le bras. La main était recouverte de métal luisant. Levant la tête, il vit un homme encapuchonné le relever sans lâcher prise. Son armure brillait au soleil et le vent dévoila une grande cape blanche ainsi qu’une colombe pour symbole.
- Ne le touchez surtout pas, il vaudrait mieux pour vous. Lâcha l’homme en libérant Hector qui le fixait sans trop savoir quoi répondre puis il rétorqua :
- Euh et pourquoi donc mon cher monsieur ?
- Vous n’avez pas besoin de savoir, partez, je me charge de lui.
- Mais comprenez que je suis un représentant de la Main-rouge et que je suis venu chercher ce marchand d’esclaves. Je ne peux repartir sans lui! Clama Hector de sa voix grave.
- La Main-rouge hein? Pourquoi est-ce que cette Ordre de tueurs sans loi voudrait rendre justice? Vous n’êtes pas avec eux depuis longtemps pas vrai? Ça crève les yeux. Ils n’en valent pas la peine, ne donnez pas votre vie à ces menteurs. Partez. Renchéri le nouveau venu.
- Une bande de tueurs? De quoi parlez-vous donc? Réagit alors Hector qui ne comprenait pas bien la situation, mais qui êtes-vous donc ?
L’homme en armure de mailles recula d’un pas pour mieux se présenter.
- Je suis Valtor Gelthar, fier chevalier des Redresseurs mon ami, rien de moins. Vous connaissez j’espère? S’enquit le guerrier. Le forgeron fit non de la tête et son interlocuteur leva les yeux au ciel en signe d’exaspération.
- Nous devons vite y remédier. Le Redresseur est un fervent défenseur de la Justice. Il se devra de la faire respecter en tout temps. Le Redresseur utilise sa formation martiale pour faire la paix. Jamais il ne contraindra, n'intimidera ou ne tortura ses adversaires. Et pour finir, le Redresseur sert le bien et ses disciples. En somme, nous ne tuons pas les monstres servant le bien, à l’inverse de la Main-rouge. Nous sommes la pitié pour ceux qui n’en ont aucune. Mes prédécesseurs ont quitté ton Ordre à cause de ce genre de conflits, alors voilà.
- Mon ordre ne tue que par nécessité, vous savez, nous laissons la sale besogne au Gantelet, siffla le soldat dédaigneusement.
- Ne vous offusquez pas, soldat. Il viendra peut-être un temps où vous trouverez la vraie voix à suivre. Pour l’heure, ne touchez pas cet homme, il est mort.
- Mort vous dites ? Mais comment? rétorqua Hector abasourdi.
- Je ne sais pas, c’est ce que je tentais de comprendre lorsque vous êtes arrivé.
Soudain, Valtor fit remarquer quelque chose :
- Écoutez, il n’y a plus un seul bruit.
- En effet je…
- Silence, le coupa le Redresseur.
Il n’y avait plus personne à part eux au centre du village, et il y régnait un silence de mort. C’est en se retournant lentement que les deux guerriers trouvèrent le cadavre en train de les regarder fixement. Sa peau était devenue lisse et bleuâtre, et ses yeux étaient noirs de part en part. C’est sans attendre que la chose tente de mordre Hector. Sa bouche devint alors béante et des dents carnassières semblables à celles d’un requin happèrent une partie de l’armure du grand Norpalien, lui laissant quelques entailles à l’épaule droite.
- Qu’est-ce que c’est que ce truc ? paniqua le géant en effectuant un rapide dégagement vers l’arrière.
Puis, des cris stridents retentirent au loin, ne présageant rien de bon pour la suite.
- Un mort-vivant, mon ami, et en voilà d’autres!
Hector soupira intérieurement et empoigna son épée pour faire face à la nouvelle menace.
Une vraie balade de santé, pas vrai, Phelim?, ragea Hector, Comme je regrette ton absence !
Cette même nouvelle menace qui arrivait à grand pas se composait d’une bonne dizaine de cadavéreux criant et sprintant dans la direction du duo. L’odeur de chaire en décomposition avait tôt fait de les incommoder, ce qui déconcentra le Norpalien sur le coup. Par chance, le Redresseur, qui semblait habitué à ce genre de compagnie le secoua vivement afin qu’il reprenne ses esprits.
- Pas le temps de faiblir, sudiste. Faite comme moi et nous vous éloignez pas.
L’homme à la chevelure d’ébène chargea le petit groupe de cadavres, épée et bouclier en avant. Les ennemis eurent tôt fait de repérer le sac de sang frais les accueillant à bras ouverts et tombèrent dans son piège. Dès qu’ils furent à sa portée, le Redresseur asséna un violent coup de bouclier sous le menton de l’un d’eux et lui trancha la tête de son glaive. Puis, pivotant sur lui-même, il esquiva un coup vicieux à l’endroit de sa nuque pour contrattaquer d’un coup de taille violent, décapitant ainsi le deuxième monstre.
- Il faut leur faire sauter la tête des épaules, on s’occupera de brûler ceux-là plus tard. Avec moi !
Hector n’en avait pas besoin de plus pour comprendre : trancher la tête, puis brûler le corps. Il prit une courte respiration et pivota sur lui-même à une vitesse surhumaine. L'épée longue d’acier trancha le premier mort-vivant de part en part et amputa la jambe gauche du deuxième. Les bestioles tentaient tout de même d'attraper le Norpalien en continuant de cracher leur mépris. Il leur coupa toutes deux la tête sans plus de cérémonie. Il ne put s’empêcher une moue de dégoût et un haut le cœur bien marqué.
Je commence vraiment à détester ce boulot, ma barbe est toute sale!
- Et en plus ils puent ces charognes ! laissa-t-il échapper de sa voix forte.
- Quoi ?
- Non rien, je pensais à voix haute !
Le duo n’eut pas le temps de poursuivre, les cadavéreux redoublaient déjà d’effort pour les manger. Se débarrassant de son adversaire, Hector regarda son compagnon d’arme en train de combattre à lui seul trois cadavéreux déployés en cercle autour de lui toutes griffes dehors. L’un d’eux passa à l’offensive, mais ne put déjouer la parade habile du Redresseur. Ses deux comparses tentèrent également en vain d’avoir le dessus, mais son agilité et sa précision eurent raison d’eux. Le Norpalien fut étonné par tant d’efficacité martiale chez son frère d’arme. Il se remit alors en question, reprenant son souffle.
Malgré son dégoût pour la bataille et la violence, notre cher Hector commençait à percevoir en lui une certaine énergie qu’il ne se connaissait pas. C’est en voyant les trois morts-vivants restant qu’il comprit alors ce qui allait se passer. Son épée pointait vers l'ennemi et la sueur coulait sur son front ; il n'en pouvait plus d'attendre alors il fonça vers le trio puant. Un court silence se glissa entre sa première frappe et le corps sans tête qui heurta mollement le sol. Il n'entendait désormais que les battements de son cœur et le fracas de son épée. La frénésie guerrière du sang de ses ancêtres venait de faire surface.
Puis, sous les yeux ébahis de son compagnon, Hector chargea les bêtes avec fureur. Il fonça littéralement sur ses cibles et celles-ci s’agrippèrent à lui, déchirant sa cape et mutilant son armure. Il les projeta au sol avec toute sa puissance et planta sa lame avec hargne dans la trachée de la première puis envoya valser son horrible tête. Le sang à demi coagulé giclait partout et tâchait le sable mais Hector arborait un sourire malsain tout en se ruant vers la seconde bestiole qui tentait de se relever. Cette dernière essaya de l’agripper alors il lui coupa le bras droit sans attendre, pivota sur lui-même et lui trancha la tête. Le dernier mort-vivant sauta sur le dos du soldat qui prit son élan avant de se projeter au sol violemment, écrasant sa victime du même fait. Elle perfora son épaulette gauche et prit une bonne bouchée. Hector hurla puis commença à frapper la tête du monstre avec son coude et ce à grand renfort de rage. Se relevant sur ses genoux il lui cassa le cou puis prit son épée et lui retira la tête. Quelques instants plus tard il tomba sur le côté, haletant et pestant.
- Je lui avais dit à ce rigolo, je lui avais dit qu’il ne fallait pas chercher Hector Silus! Ha! Ha! Il n’y en plus j’espère ? dit-il à l’intention du Redresseur qui était venu le rejoindre.
- J’espère pour eux que non! Par Revoran, où vous a-t-on appris à vous battre ainsi? La milice norpalienne ? Pas cette vulgaire Main-rouge tout de même?
- Euh non, en fait peut-être un peu pendant mon année au sein de ma faction, j’ai pratiqué régulièrement. Pourquoi, c’était maladroit ?
- Maladroit vous dites? Vous étiez enragé cher ami, la tête dans les vapeurs de l’Outre-monde, vous étiez sanglant, mais très habile. Le pouvoir du sang de vos aînés est très présent chez vous, grand bien vous fasse. Je plains plutôt vos ennemis, ajouta Valtor.
Hector se releva puis nettoya vite faite la lame de son épée sur sa cuisse gauche avant de la remettre dans son fourreau. Tous ses vêtements sentaient déjà la putréfaction et le sang alors un peu plus ou un peu moins. Il baissa la tête avant de répondre.
- Contrairement à ce que vous pensez, je n’y ai pris aucun plaisir, je n’ai fait qu’agir avec instinct. Je n’avais pas l’intention de mourir ici vous savez, alors il fallait bien faire quelque chose.
-Et c’est très bien ainsi brave homme. Vous devriez songer à nous rejoindre. Votre état d’esprit et vos muscles nous seraient bien utiles. Et nous vous fournirons un toit et tout le nécessaire pour débuter une nouvelle vie à nos côtés. Nous sommes très respectés vous savez. Et vous n’auriez plus à tuer outre-mesure, nous limitons ces actions au stricte minimum, nous respectons le code.
- Je vous remercie, mais je ne ferais que changer certaines choses pour y retrouver les mêmes, et j’ai deux enfants qui sont en sécurité loin de tout ça pour le moment alors je ne désire pas prendre la chance de bousculer l’heure où ils côtoieront la violence. Merci tout de même.
- Si tu changes d’avis, notre château est situé au nord de la vallée d’Ildir, à environ deux kilomètres au travers la forêt.
- D’accord Redresseur, j’y réfléchirai, alors content?
En signe approbateur il pencha la tête.
- Et vous, c’est votre fameuse faction qui vous a enseigné à être aussi rapide et précis?
- Non. Je suis né à Varak et j’ai grandi aux côtés des Arraches-sables. Nous étions l’élite, mais la majorité n’était que de vulgaires assassins, certes habiles, mais des assassins. J’aurais aimé qu’il en soit autrement, mais ils m’ont tout de même donné la force. L’espoir, je l’ai trouvé auprès de mes frères Redresseurs, et ça j’en suis fier.
- C’est honorable, et je suis aussi fier d’avoir combattu à tes côtés, dit solennellement Hector.
- Merci, mais nous n’en avons pas terminé ici. Nous devons brûler leur corps et puis nous irons trouver leur maître.
-Attendez, quoi ? Leur maître?
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| | | Hector SilusBarbe-Braise
Âge : 57 Philosophie : Compatissant Divinité(s) : Celle qui voudra bien entendre mes prières Faction ou Clan :
Attributs Races: Norpalien Réputation: (1240/5000) Adage: Ne perd jamais courage, jamais | Sujet: Funeste grotte Ven 20 Déc 2013 - 14:04 | |
| Le dernier mort-vivant était en train de se consumer alors que les deux braves hommes de loi étaient en route vers une grotte. Valtor avait dévoilé à Hector que cela faisait plusieurs mois qu’il tentait de trouver le maître Liche, le plus puissant type de nécromancien, et que les habitants du petit village avaient déniché sa cachette dans la forêt, non loin vers le nord. Plusieurs de leurs concitoyens avaient été enlevés, alors ils avaient voulu se porter à leur secours, mais ce qu’ils avaient trouvé ne fut pas pour leur plaire. Les disparus s’étaient retournés contre eux, tentant de les dévorer. C’est alors qu’ils avaient fait appel aux Redresseurs pour leur venir en aide.
Ceux-ci n’ayant pas le nombre d’hommes suffisant pour accéder à la requête des villageois s’était vite mis en tête de la refuser, mais Valtor, nouvellement adoubé au titre de chevalier, n’avait pu se résoudre à abandonner le village à la mort rampante.
- Vous les avez donc quitté, si je comprends bien, demanda Hector tout flattant le cou de Terreur qui avançait au pas.
- J’ose espérer que les Redresseurs n’auront pas vu mes actions comme de la traîtrise ou un manque à l’honneur. Dans ma carrière militaire, il est arrivé que nous devions participer à l'annihilation d’un village et cela m’écœurait au plus haut point, mais les ordres étaient les ordres et gare à celui qui désobéissait au seigneur de Varak.
Hector hocha de la tête, ne souhaitant pas continuer sur le sujet. Forgeron de profession, jamais il n’avait tenu une épée que pour la tailler, alors pour faire le mal…
Le voyage fut bref, l’on pouvait déjà apercevoir la forme indiscrète de la grotte parmi les arbres.
- La voilà, fit Valtor stoppant net sa monture en tirant les reines avec force.
Le sable s’éleva en fumée blanche autour des cavaliers à demi ensanglantés. Mettant pieds à terre, ils dégainèrent leurs épées encore sales. Hector fit un bref signe de tête destiné à son équipier et tous deux entreprirent une marche rapide vers ladite grotte. La terre était sablonneuse plutôt que verdoyante et le ciel prenait des teintes grisâtres plus les soldats avançaient. C'est à mi-chemin qu'une ombre vint totalement obscurcir le soleil dans un vacarme infernal. Hector eu pour réflexe de se protéger la tête à l'aide de ses bras musclés. Il regarda par un léger entrebâillement de ce qui restait de son armure et vit une volée d'oiseaux noirs poursuivant sa route vers le haut de la pente rocailleuse où se trouvait l'entrée du repère de la Liche. Retrouvant une posture moins défensive il fixa son compagnon d’arme et des dizaines de plumes sombres tombèrent autour d'eux. Le silence revint et le Norpalien aux yeux écarquillés s'adressa à Valtor sur un ton hésitant ;
- Cela ne me dit rien qui vaille... Dépêchons-nous d'en finir avec ces dégénérés et rentrons tous chez nous !
Le jeune chevalier hocha de la tête en signe d’approbation, lui non plus ne voulait pas rester plus qu’il ne le fallait.
- L’ouverture ne semble pas grande, mais nous devrons faire avec. Marchez avec grande vigilance.
- Je tâcherai de m’en souvenir, dit Hector, un brin de raillerie dans la voix.
Devant s’accroupir pour entrer, les deux compagnons durent progresser dans le noir pendant un moment, la lumière du soleil partiellement dissimulée derrière leur propre masse et leur instinct comme seuls guides. Heureusement, ils virent bientôt la lumière vacillante de torches se découper des ténèbres et ce à quelques mètres à peine.
- Je vois la lumière au bout du tunnel, s’écria le soldat de la Main rouge à mi-voix.
- Ce n’est pas le moment de plaisanter, Norpalien. Contentez-vous d’avancer.
La petite embouchure se terminant, les guerriers purent se redresser complétement. Ils se tenaient à présent dans une petite salle creusée par l’homme. Hector entreprit d’attraper une des torches de sa main libre quand il se heurta à la main gantelée du Varakirois qui l’avait aussi attrapée. Les deux hommes se toisèrent un moment droit dans les yeux pour déterminer qui porterait le feu et c’est Valtor qui la lâcha.
- Je porte le bouclier, affirma-t-il pour se justifier. Vous saignez.
Hector regarda nonchalamment la blessure qui le faisait pourtant souffrir.
- Ce n’est rien, j’ai connu pire, répondit-il évasivement.
Le redresseur attrapa fermement son avant-bras, ses intentions étant limpides. Hector tenta néanmoins de se dégager, sans succès.
- Ça va, je vous dis !
- Pas si fort, vous allez nous faire repérer. Et puis, vous n’irez nulle part tant que je n’y aurai pas jeté un coup d’œil.
- Bah, ce que vous pouvez être têtu…
Son nouveau compagnon ne put s’empêcher un léger sourire, sachant pertinemment que le Norpalien était aussi têtu de mule que lui.
- Vous feriez mieux d’avoir une bonne raison de sourire.
- La blessure n’est pas trop grave, mais il faudra tout de même la panser. Enlevez votre armure.
Ce qu’il tenta de faire en vain, Valtor dut l’aider à la dévêtir. Puis, il extirpa d’une de ses besaces à sa ceinture un rouleau de pansement, une flasque où un onguent verdâtre reposait et un bout de bois.
- À quoi sert-il, cet objet, demanda Hector en pointant le bout de bois verni.
- Tenez-le.
Ce qu’il fit.
- Et maintenant ?
- Mordez-le.
Puis, sans se préoccuper des questions d’Hector, Valtor apposa l’onguent sur sa blessure, une odeur de roussi s’en échappant. Les grognements du soldat, pourtant résistant à la douleur, était très prononcés.
- Pas si fort, j’ai dit, insista le chevalier.
- Facile à dire, ça brûle comme le feu d’un dragon, dit-il en crachant le bout de bois.
- Est-ce encore douloureux ?
Le Norpalien bougea son épaule, mais ne fit aucune grimace.
- Je ne sens plus rien.
Le chevalier lui tendit l’onguent.
- C’est de la sève d’arbre millénaire. Quelques gouttes vieillies peuvent guérir les pires blessures si elles ne sont pas mortelles.
-Merci, dit-il simplement. Le soldat semblait un peu ombrageux depuis leur combat avec les Faucheurs. Il cachait difficilement sa tristesse et sa colère.
Son armure remise en place, Hector dégaina de nouveau sa lame d’acier en plus de la torche. Les compatriotes regardèrent devant eux ne voyant pas la fin du tunnel qui commençait à suinter. Même si la peur tenaillait Hector, il ne renoncerait pas. Ce monstre, cette Liche, avait réduit un village à l’état de ville fantôme, tuant femmes et enfants; il ne pouvait s’empêcher de penser aux siens l’attendant à Varak. Qu’est-ce qui lui avait pris d’accepter cette mission ou encore de rejoindre la Main rouge ? Cette vie n’était pas faite pour lui, un simple forgeron, père de deux enfants qui n’avaient pas de mère.
Ils arrivèrent bientôt à un embranchement et durent s’arrêter. L’air était très lourd et l’odeur qui était presque imperceptible au début devenait vraiment insupportable. Les murs n’étaient plus les seuls à avoir chaud.
Hector qui était devant du même tordre sa barbe tellement il suait à grosses goûtes.
- Alors, de quel côté allons-nous ? Chuchota Valtor en s’essuyant le front.
- Allons de ce côté, répondit son compagnon en pointant le corridor de gauche, je sens de l’air frais et j’en ai fort besoin.
Sans se poser plus de questions, ils choisirent ledit chemin et aperçurent rapidement une lumière émanant de l’embouchure devant eux. Le sol devint alors poisseux et chacun de leurs pas leur donnait mal au cœur. Les deux hommes se mirent à entendre un grondement sourd accompagné d’une forte odeur d’humidité. Tellement qu’on saurait cru en plein milieu d’une fosse commune située en jungle orc.
- C’est quoi ça ? C’est écœurant cette odeur, pesta Hector dans sa barbe, j’ai comme l’impression que je n’aimerai pas ce que l’on s’apprête à trouver. Je vous en supplie, laissez-nous quelqu'un en vie…
- Tenez-vous prêt Hector, chuchota le Redresseur en empoignant son épée d’une main et de l’autre son bouclier. Peu importe ce qu’on va trouver, l’important c’est de le renvoyer d’où il vient et de repérer ceux qui peuvent encore être sauvés.
Le géant lui fit un signe de tête en gage d’approbation tout en lâchant la torche.
- Ah et j’oubliais, ne jouez pas au héros comme tout à l’heure, sinon il ne restera rien pour moi !
- Je ne pourrais pas le promettre, dit-il sérieusement.
La tension était à son comble, mais les guerriers chargèrent tout de même dans la vive lumière dans un cri de guerre. Éblouis, ils continuèrent leur course folle quelques mètres avant de retrouver la vue. Devant eux se profilait une immense grotte cachée derrière une chute.
- Je ne comprends pas, où sommes-nous ? Pourquoi y a-t-il un torrent d’eaux se déversant ici, cria Hector, le vacarme produit par le déluge étant assourdissant.
Valtor parut réfléchir quelques instants avant de hausser les sourcils de stupéfaction.
- Nous sommes derrière la chute cachée de Varakir, celle qu’on appelle le cap d’Eau-vive.
Hector se désintéressa de l’information, il était plus occupé à regarder avec dégoût les innombrables ossements tapissant le sol rocailleux.
- Nous ne sommes pas seuls ici.
Comme de fait, un rire saccadé et aigu se mit à retentir intensifié par l’écho produit par la formation rocheuse et il n’avait rien d’humain, au contraire, on aurait dit un chien. Se préparant au pire, les guerriers furent soulagés de voir un cadavéreux s’extirper d’un trou dans la paroi. Mouillé et chancelant, il faisait peine à voir.
- En voilà un qui jappe mais sans plus, railla Hector pour évacuer son stress.
En colère, le mort-vivant s’apprêta à charger l’humain se moquant de lui, mais n’en eut jamais le temps, quelque chose d’énorme venait de l’écraser au sol dans un bruit écœurant. C’était une patte. Vint bientôt le reste de l’animal : il ressemblait à une hyène sinon qu’il avait des ailes griffues et une taille gigantesque.
- Un Gnoll ailé. Bon sang, il est gigantesque ! Reculez Hector, cria Valtor en évitant une morsure fatale qui résonna sur son bouclier.
Tous deux étaient sur le sol et le Norpalien roulait pour ne pas rencontrer l’une des énormes et monstrueuses pattes pendant que la bête tentait de mordre son compagnon. L’animal émit des rires aigus une fois de plus dévoilant son excitation face à ses visiteurs. Hector du alors lui asséner un violent coup d’épée au visage afin d’être en mesure de se relever. Le monstre couinait de douleur alors que les deux braves fonçaient vers le tunnel situé à l’autre bout de la grotte. Leur course était ralentie par les centaines d’os et les rochers acérés jonchant le sol. Le monstre battit des ailes et se retrouva face aux deux soldats, bloquant le passage. La caverne résonna lors de son atterrissage et quelques pierres tombèrent sur sa tête. Le Gnoll ailé ricana de plus belle en secouant la tête.
- Pas une seconde à perdre, tailladez-lui les pattes, nous devons passer !
- J’n’aime pas ta sale gueule de sac à puces !
- Hector !
Le Norpalien réussit à reprendre ses esprits, la rage l’empourprant pourtant au plus haut point. La simple pensée qu’il devait quitter cet endroit pour retrouver ces enfants réussissaient à le calmer, de justesse. Patiemment, il attendit que l’hyène géante ne l’attaque avant de se propulser au sol. Levant son épée au-dessus de sa tête, il entendit la chaire de la créature se déchirer dans un cri épouvantable. Une fois le monstre derrière eux, ils la regardèrent tenter de s’enfuir vers les eaux tombantes de la chute, mais ses forces l’ayant quittée, elles ne purent qu’un instant la garder dans les airs avant qu’elle ne tombe dans les eaux. Encore abasourdi par son exploit, Hector ne put contrer le coup de bouclier qu’il reçut en plein visage.
- Qu’est-ce qui vous prend ? Vous êtes devenu fou !
- Je vous avais dit de la blesser, pas de la tuer, imbécile ! Ces créatures sont en voie d’extinction et vous venez d’abattre possiblement le dernier spécimen encore en vie !
Valtor paraissait des plus colériques, mais pas envers Hector, il regardait plutôt la chute d’où était tombé le Gnoll ailé.
- Tu feras vœux de paix et ne tueras qu’en dernier recours, voilà ce que stipule le Code…
Hector se dit qu’il devait parler du Code d’honneur des Redresseurs dont il lui avait fait mention antérieurement.
- Écoutez, je suis vraiment désolé pour la bête, mais je ne comptais pas rester de marbre pendant qu’elle nous dévorait !
- Vous avez eu le choix de l’épargner, mais vous avez refusé. C’était votre choix qu’il ait été bon ou mauvais. Maintenant continuons.
Un silence lourd s’étaient emparés du duo et rendaient mal à l’aise le géant barbu. En même temps, il put entendre de légers bruits provenant d’un tournant.
- Qu’est-ce c’est ?
- Des voix.
En bifurquant, ils virent quelque chose d’horrible : plusieurs dizaines d’hommes, femmes et enfants étaient entassés dans trois cages distinctes, la plupart n’ayant pas le loisir de bouger tellement ils étaient collés l’un sur l’autre. Cependant, une ombre malveillante planait plus loin dans la salle. Avant d’entrer, Valtor saisi le bras d’Hector et le regarda dans les yeux.
- Le nécromancien est ici et il ne sera pas facile de le contrer. Je ne comprends cependant pas pourquoi il arrive à voler ainsi…Peu importe, je suis heureux de faire équipe avec toi, Hector Silus. N’aie pas peur, tu ne failliras pas. Soyons prudents désormais.
- D’accord cher ami, séparons-nous, nous aurons peut-être plus de chance ainsi. Nous devons libérer ces pauvres gens, mais je sais que nous devons d’abord tuer cette abomination ! Je suis prêt.
- Prêt ! répondit le Redresseur en levant son bouclier d’acier décoré d’une colombe blanche.
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| | | Hector SilusBarbe-Braise
Âge : 57 Philosophie : Compatissant Divinité(s) : Celle qui voudra bien entendre mes prières Faction ou Clan :
Attributs Races: Norpalien Réputation: (1240/5000) Adage: Ne perd jamais courage, jamais | Sujet: Re: Une simple promenade de santé, hein Phelim?! ( RP dans le passé ) Ven 17 Jan 2014 - 21:18 | |
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Sans un bruit ils se faufilèrent, Valtor vers la gauche et Hector vers la droite, à l'intérieur d'une immense salle qui se révéla être un tombeau. Mais cette pièce dédiée au dernier repos avait été profanée et la chose qui planait doucement tout en étudiant un vieux livre semblait être le défunt, enfin ce qui restait de son corps. Il y avait une multitude de cadavres à moitié dévorés ci et là sur le sol de pierre. Hector en eut mal au cœur et ce dans tous les sens du terme. Il n'était plus bien loin derrière la silhouette décrépie lorsqu'elle ricana et laissa tomber son volume qui souleva un nuage de poussière.
- Hum, mais qu'avons-nous là? Un homme d'après ton odeur, bienvenue à toi visiteur impétueux.
Le Norpalien allait l'envoyer balader mais c'est alors qu'il entendit Valtor répondre à sa place.
- Je n'éprouve aucun plaisir à me trouver ici, créature, alors trêve de politesse. Donne-moi seulement la raison de ta présence ici et peut-être me montrerais-je plus clément que toi.
En fait le cadavre flottant ne l'avait toujours pas remarqué, lui le grand maladroit ! Il devait saisir cette chance, mais comment tué un être sans vie, devait-il lui trancher la tête à lui aussi? Pourquoi diable Valtor n'avait-il rien dit à ce sujet... La voix caverneuse et glacée reprit la parole toujours sur un ton calme mais pourtant cinglant.
- Hum, très bien guerrier, la raison est fort simple, depuis mon arrivée sur vos terres il y a de ça plus de 400 ans, j'ai toujours trouvé qu'il était plaisant de voyager pour me repaître des âmes fragiles dans l'ombre des ruelles ou dans la noirceur de la forêt, mais je suis las de tout ce vagabondage. Je suis un lion parmi les agneaux, un prince des ténèbres à la soif de sang inassouvie, je me devais de m'installer et enfin posséder quelques sujets qui serviraient mes intérêts. N'as-tu jamais soif, guerrier?
- Ma nature est bien différente de la tienne, démon, jamais je n'ai soif de mort, je protège tout ce qui est juste et défie ce qui ne l'est pas. Ta puissance est impressionnante je dois l'avouer, mais sans doute insuffisante. Tu n'as pu posséder que le corps d'un mort, rien de bien glorieux. Malgré tous tes crimes je te laisse le choix, tu peux partir t'établir loin de tout ou bien te préparer à m'affronter moi, Valtor chevalier des Redresseurs. Que décides-tu ?
Hector pouvait désormais apercevoir son ami planter là à quelques mètres à peine de la créature. Le guerrier savait qu'on ne pouvait pourfendre un démon à l'aide d'une arme sans avoir d'abord réciter une formule simple, cependant sa mémoire lui faisait défaut et le temps allait bientôt manquer. << Enfant de l'Outre-monde....Arg bon sang, réfléchi Hector!>> Le démon approcha lentement du Redresseur qui ne bougea point.
- Ton courage ne fais aucun doute, mais tu n'es qu'un Homme. Ton inconscience me plait bien alors je t'accorderai un trépas rapide et indolore. Je ne suis pas si cruel que ça, ou peut-être que si, qui sait, hum ? ajouta le cadavre en leva le bras pour se saisir de la gorge du chevalier qui ne tenta rien pour l'en empêcher.
<< Merde alors qu'est-ce qu'il fait? Enfant de l'Outre-monde je te vois comme tu me vois...OUI c'est ça! >> pensa l'homme du sud tout en souriant. Il sorti de sa cachette et récita l'incantation à haute voix afin de rendre le démon vulnérable face à ses futures attaques.
- Enfant de l'Outre-monde, je te vois comme tu me vois et te somme de retourner d'où tu viens! Ton feu et ta haine ne me troublent point, et par le grand Revoran, si tu l'oses, je t'ordonne de m'affronter !!! s'exclama Hector de son ton grave habituel amplifié par l'écho que lui renvoya la salle de pierre.
Le faux nécromancien lâche sa proie et fit volte-face en poussant un cri étonnamment douloureux. Son visage était digne des pires cauchemars et le corps qui se dévoila lorsque le démon se débarrassa du squelette vêtu de lambeaux alors qu'il retrouvait sa réelle forme, sa forme matérielle, sa forme mortelle, n'était en rien plus enchanteur. De longues cornes de feu descendaient jusque dans son dos osseux, des bras anormalement longs pourvus de mains hideuses et de griffes acérées et meurtrières, des yeux de braise ainsi qu'un sourire féroce ne le rendait pas particulièrement attirant. Une sorte de fumée rouge se dégageait de ses naseaux alors qu'il bouillonnait de rage devant Hector l'arme au poing. Étrangement, ce dernier n'avait pas vraiment peur, il ressentait plutôt une sorte de tristesse. Cela vint à changer lorsque la bête de l'Outre-monde fonça vers lui toutes dents dehors, ses pas résonnant dans la crypte. Le soldat se mit aussitôt à courir pour ne pas être prit au piège contre le mur. Le démon se déplaçait rapidement et contournait avec aisance les obstacles, mais il n'en allait pas de même pour Hector qui avait du mal à avancer à cause des nombreux débris rocheux. Soudain, une marche de l'escalier central vint à bout de lui et il perdit pied percutant de plein fouet les quelques marches précédentes avant de s'étendre de tout son long au pied du démon. Son épée étant hors d'atteinte il n'avait plus qu'à espérer une mort rapide. Il ferma alors les yeux et songea à sa famille, il ressenti une grande chaleur, mais elle n'était pas due à ses souvenirs. Ouvrant les yeux, il constata que la créature se heurtait encore et encore contre un mince linceul doré. Elle était folle de rage.
- Maudit mage, maudite magie!! grogna t-elle tout en se retournant vers Valtor qui n'hésita pas une seconde avant de planter son épée brillante sous le menton du démon jusqu'à ce qu'elle ressorte par son crâne dans un craquement dégoûtant.
- Puisses-tu trouver l'expiation dans le vide abyssal qui t'attend.
Le chevalier retira la lame d'un coup sec et le démon s'effondra dans un bruit sourd puis sa vile carcasse se désintégra pour ne laisser que quelques cendres voleter à travers la salle. Il essuya son arme avant de la remettre au fourreau. L'homme avait l'air déçu mais sans plus. Il n'avait rien à faire, cette créature était à l’œuvre depuis bien trop longtemps et jamais le goût du sang n'aurait quitter sa mémoire la laissant à même de vivre parmi les Hommes. Voilà le lourd fardeaux des démons, jamais ils ne peuvent trouver le repos. Valtor releva la tête, ferma les yeux quelques secondes et la protection magique se dissipa. Hector n'avait de cesse d'être émerveillé par la magie spirituelle. Le Redresseur s'avança et tendit la main à son compagnon en lui souriant.
- C'était mon tour de jouer au héros je présume. Et merci pour la diversion. C'était bien joué le coup de l'incantation.
Hector à nouveau à la verticale lui sourit en retour avant d'ajouter :
- Merci à toi pour ton intervention. J'ai trouvé ton discours très noble lorsque tu t'adressait au démon. Ton calme et ta sincérité étaient déroutants. J'espère qu'un jour j'aurai moi aussi cette sagesse et cette bonté.
- Tu n'en es pas bien loin, je t'assure. J'ai connu mes heures de noirceur, je ne suis pas un saint. Pourtant je m'efforce de toujours agir de façon juste, il y a si peu de justice ici-bas. J'ai foi, les gens peuvent changer et ils le feront, le moment venu. Et nous nous ferions mieux d'aller libérer ceux qui sont encore en vie et puis nous filerons d'ici en vitesse.
- Allons-y , Valtor, allons-y, répondit Hector le regard perdu. Il n’oublierait jamais ce jour pas plus que cet individu et son code empreint de lumière et d'espoir. Il jeta un dernier regard à la crypte puis alla rejoindre son ami qui filait vers les prisonniers.
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| | | Hector SilusBarbe-Braise
Âge : 57 Philosophie : Compatissant Divinité(s) : Celle qui voudra bien entendre mes prières Faction ou Clan :
Attributs Races: Norpalien Réputation: (1240/5000) Adage: Ne perd jamais courage, jamais | Sujet: Re: Une simple promenade de santé, hein Phelim?! ( RP dans le passé ) Mer 5 Fév 2014 - 21:50 | |
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Il n'y avait que trois survivants, poisseux, maigres et déshydratés mais c'était déjà ça. Le bienveillant Redresseur avait badigeonné leurs plaies de sa pommade magique et bientôt il ne restait que des mauvais souvenirs. Une fois les pauvres bougres remis sur pieds les guerriers s’affairèrent à les mener à la sortie, un peu d'air frais ne leur ferait pas de mal. Lorsque le groupe atteignit enfin son objectif, il fut accueilli par plusieurs cavaliers à l'armure scintillante et à la cape blanche. Une femme aux cheveux noirs et à la peau foncée était à leur tête, sans doute une Varakiroise. Hector la suivi du regard son charme étant indéniable. Elle mit pied à terre.
- Valtor? Phélemée soit louée, après ce que les villageois nous ont raconté nous avions presque perdu espoir de te retrouver! Tu, enfin vous avez l'air d'en avoir bavé là-dedans, mais qu'est-ce qui se passe ici ?! demande t-elle pleine d'inquiétude mais tout de même ravie de retrouver son confrère. Ils se serrèrent amicalement le bras à la façon des Redresseurs.
- Mia, Lucius, Khan, Chester, je suis vraiment heureux de vous voir ici. Effectivement, nous venons tous de vivre de grandes épreuves. Ces gens ont besoin de retourner auprès de leur famille, nous discuterons ensuite.
- Lucius et Khan vont s'occuper d'eux. N'ayez crainte, vous êtes en sécurité maintenant.
Hector sourit une dernière fois aux trois âmes ébranlées avant de reporter son attention sur les guerriers devant eux. Le dénommé Chester vint à sa rencontre le premier l'air humble mais aguerrit. Valtor tâcha de faire les présentations.
-Voici l'homme sans qui je ne serais dans doute plus de ce monde, frère Chester voici...
-Hector Silus, enchanté ser Redresseur.
- Chester Nahal, c'est un plaisir. Merci pour ton aide, tu as toute notre gratitude, répondit-il en lui serrant la main vigoureusement. Le chevalier devait avoir environ 35 ans, il était châtain, avait les yeux bleus et le regard sincère. Plus petit que le Norpalien d'une tête, il n'en était pas moins impressionnant et Hector en avait rencontré des guerriers! Vint alors le tour de la belle dame originaire des contrées sablonneuses.
- Je me présente Hector je suis Mia Veladril, Justiciar. Je te remercie également au nom de tous les membres de l'Ordre.
Il lui rendit son sourire et lui serra aussi la main avec aplomb. Il recula d'un pas afin de laisser la place à son nouvel ami et écouta attentivement leur conversation.
- Donc, à quoi avez-vous eu affaire? demanda Mia sur un ton inquisiteur.
- [color=#339966]Au départ je croyais qu'il s'agissait d'un maître Liche, mais il s'est avéré que j'avais tort. Nous avons du traiter avec un démon de puissance moyenne. Il enlevait et dévoraient certains villageois alors que ceux qu'il tuait pour le plaisir devenaient ses esclaves morts-vivants...Bref. Après maints ennemis nous nous sommes retrouvés face à lui. Je lui ai laissé une chance de disparaître mais il a préféré l'affrontement. Je me suis retrouvé en fâcheuse posture, Hector a alors récité l'incantation appropriée me libérant des griffes du monstre en attisant sa colère. Après une diversion de sa part j'ai pu revenir et l'achever.
- Quelle histoire horrible...Tu aurais affronté seul un maître Liche? Valtor...
- J'aurais tenté ma chance pour le bien commun. Je ne croyais pas non plus que Silvia voudrait me voir revenir encore moins qu'elle enverrait du renfort alors oui j'aurais probablement failli sans lui, ajouta t-il en lançant un regard complice à Hector.
- Pourquoi crois-tu que nous sommes là? Elle s'inquiète pour toi et déplore les circonstances de ton départ. Reviens avec nous, tu es chez toi au Château et tu le seras toujours. Si Hector souhaite t'accompagner...
Un peu mal à l'aise il s'adressa à elle.
- Je...Je suis un soldat de la Main rouge alors...
- Oh je vois. Et bien si un jour tu venais à les quitter, tu serais le bienvenue. Je vous laisse quelques minutes et puis nous devrons partir.
Valtor se tourna alors vers le forgeron.
- Peu importe nos factions, je suis heureux d'avoir fais ta connaissance et d'avoir vaincu à tes côtés, Norpalien.
- Moi de même, Valtor. Prend bien soin de toi. Je compte bien te revoir un jour mon ami.
- J'attendrai avec impatience nos prochaines aventures !
Il tendit son avant-bras. Hector hésita puis imita les Redresseurs. Après un échange de regards sincères, il allèrent retrouver leur monture au bout de la petite route. De retour en selle, le soldat fit ses au revoir au petit groupe et galopa en direction de la Capitale. Il allait avoir une petite discussion avec son supérieur...
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