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| La Capitale septentrionale | |
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Khalän SulimëL'Écorce
Âge : 35 Philosophie : Idéalisme Divinité(s) : Solarim, Dieu de la magie et de la nature Faction ou Clan :
Attributs Races: Bélinois Réputation: (1460/5000) Adage: Greffé sur mon visage, le symbole de mon voyage. | Sujet: La Capitale septentrionale Mar 25 Nov 2014 - 8:09 | |
| Ramification psychique Sur la route menant à la grande cité naine, nombre de voyageurs, de marchands et travailleurs la foulaient constamment et, constamment, elle était surveillée, tronquée de plusieurs arrêts commandités par des milices naines et à ses gardes robustes de petites tailles. Mais chacune d'elle n'arrêta d'aucune façon la vieille charrette qui, durant quelques heures, roulait depuis le port principal. A l'avant de celle-ci, une vieux bougre, pipe en bouche, chantonnait quelques refrains en une langue étrangère aux humains. A l'arrière, une remorque poussiéreuse, recouverte d'un grand voile usé par les intempéries septentrionales, cachait bien des choses. Et les deux chevaux galopaient, marchant en rythme sous la pression des cordes les rattachant aux mains et aux doigts boudinés du vieil homme à la pipe. Et enfin, au loin, derrière la grande muraille, la titanesque cité de RagePierre, avec en son centre la majestueuse et imposante tour, si célèbre soit-elle pour en être la plus inégalée de tout Ildirith. Et quelques minutes suffirent au chariot de bois mort pour atteindre la formidable entrée de la cité. Et celle-ci était bien protégée, et des gardes y contrôlaient chaque entrée, et certains voyageurs passaient sans l'ombre d'un problème tandis que d'autres, et plus souvent des étrangers non-nains, se devaient d'être fouillés et questionnés. Et comme la plupart des carrioles, celle du vieux bougre dut s'arrêter. - Bonjour à toi, frère ! prononça virilement l'un des gardes, hache en son dos et pistolet à la ceinture. - Bien le bonjour à vous ! répondit gaiement le vieux nain en retirant la pipe de sa bouche. - D'où viens-tu donc comme ça ? demanda le garde. - Du port.- Et que transportes-tu dans ta charrette ? continua le nain armé. - Un voyageur, et diverses marchandises. Quelques kilos de délicieux poissons, ainsi que du bon tabac de Norpalie ! dit-il fièrement en tapotant sur sa carriole. Le garde fit mine de réfléchir quelques secondes tandis qu'un autre inspectait le chariot de haut en bas, y faisant le tour. Puis, s'arrêta face au chef de la garde et hocha légèrement la tête. Et a cela, le meneur reprit la parole. - Bien, bien.Et la solide armure du garde tinta à chacun de ses pas jusqu'à l'arrière du chariot. Il écarta les voiles du tréteau pour y regarder à l'intérieur et y vu une silhouette dans l'ombre, et quelques caisses à ses côtés. Celle-ci ne bougea guère, mais grande qu'elle était, il ne pouvait s'agir autrement que d'un humain. Et intrigué, le garde lui ordonna de quitter le petit habitacle, ce qu'il fit calmement. Et un homme sortit de la charrette, dévoilant sa présence, et il dégageait une aura imposante de ce physique atypique, de toutes ses armes collées à son corps, de ces quelques cicatrices et de ce masque d'écorce. Les gardes furent impressionnés et, de cela, ils étaient prêts à prendre les armes si leur chef leur avait fait un simple signe de la main. Mais il ne le fit pas et conversa avec l'étranger face à lui. - Nom et prénom. ordonna celui-ci en espérant que l'homme ne se révolte d'un tel accueil. - Sulimë Khalän. répondit l'étranger posément à travers le bois de son masque. - Et d'où venez-vous comme ça ?- De Bélin.Et ses réponses étaient aussi brèves que les questions posées, cherchant à rassurer le garde de ses bonnes intentions. - Quel est le but de votre venue en la Grande Cité de RagePierre ?- Simple visite.- D'habitude les visiteurs ont des sacs de vivres, une carte, voir même une boussole. Vous, vous avez des armes, à croire vouloir livrer bataille.- Il n'en est aucunement ainsi, je vous l'assure.- Soit, dans tous les cas, nous ne pouvons pas vous laisser entrer de la sorte en la cité naine, Capitale de Térovia.Le jeune homme ne répondit pas laissant au garde le monopole de la discussion. Ce qui le rassura quelque peu. - Je te l'avais bien dit mon garçon ! dit le vieux bougre à la longue barbe grise, pipe en bouche. Et le jeune guerrier farfouilla dans sa sacoche, au niveau de la ceinture, et y extirpa quelques pièces bélinoises pour les tendre au conducteur du chariot. - Ce n'est rien, je m'en doutais. Voici pour toi, comme promis, pardonne-moi de ne pas avoir de pièces naine.- Oh, ce n'est pas grave, je les dépenserai au port ! Bonne continuation mon ami ! dit le vieux nain en reprenant la route et franchissant l'entrée majestueuse de la cité, laissant Khalän à la garde naine. - Bien, jeune homme, nous ne voulons aucun problème. Mais faire entrer un étranger armé ne pourrait être toléré pour le bien du peuple.- Je comprends, mais il me faut y entrer.Le chef de la garde discuta en retrait avec deux autres nains, lançant quelques regards fugaces en direction de l'humain, puis se séparèrent, et revint enfin le garde principal. - Quelqu'un va venir vous chercher, il partagera son toit et ses vivres. Un homme bon qui s'est porté volontaire pour accueillir les étrangers comme vous, et qui nous fera état de votre comportement.- Comme moi ? reprit intéressé le jeune guerrier. - Un masque de bois, des cicatrices sur le corps, un arc, un poignard et une faux. Ca n'a rien de très rassurant.- Je comprends, maître nain. Mais soyez rassuré, vous n'entendrez pas parler de moi. Je vous l'ai dit, une simple visite. répondit tranquillement le jeune bélinois. - Je l'espère bien.Il y eut un sourire échangé, réduisant considérablement la tension, et Khalän attendit sur le côté, patiemment, durant une bonne vingtaine de minutes. L'accueil n'avait été très chaleureux pour une première fois en la cité, mais Khalän le comprenait que trop bien, il en aurait fait de même pour protéger son village des intrus. Et la façon de faire des nains, à donner le refuge au lieu de refuser l'entrée, lui semblait très sage. En la cité d'Hydrasil, il n'en aurait pas été ainsi. Alors, en attendant, il scrutait l'entrée fabuleuse de la gigantesque cité, et sa tour titanesque en son centre égayait son regard lorsque le soleil, à son zénith, se positionna à la pointe de celle-ci, à son sommet. Certes, la tour semblait froide entre ses falaises abruptes qui encerclaient la cité, et les nuages de fumées noirâtres des industries naines et usines tapissaient le beau ciel bleu de la cité en un voile obscur et opaque troué de quelques rayons solaire. La nature n'y avait pas sa place, seule la roche et l'aspect rocailleux étaient maîtres, signant symboliquement le règne de la pierre. | |
| | | Khalän SulimëL'Écorce
Âge : 35 Philosophie : Idéalisme Divinité(s) : Solarim, Dieu de la magie et de la nature Faction ou Clan :
Attributs Races: Bélinois Réputation: (1460/5000) Adage: Greffé sur mon visage, le symbole de mon voyage. | Sujet: Un nouvel ami Mar 25 Nov 2014 - 13:15 | |
| Il était impressionnant de voir tous ces gens entrer et sortir de la cité naine. Des familles entières, sacs sur le dos, ou encore des voyageurs solitaires, comme lui, sans oublier les marchands, troubadours, musiciens et travailleurs nains. Le commerce y devait être florissant et de nombreux marchés devaient alimenter RagePierre toute entière. Et tandis qu'ils s'engouffraient tous en la bouillonnante capitale de Térovia, encerclait par de froides falaises et faisant face à l'un des monts les plus vertigineux qu'il soit de regarder en tout Ildirith, à savoir le fameux mont Anthor, Khalän n'avait bougé de sa place, assis sur le rebord du chemin, prés de la garde, à attendre qu'un humble nain vienne l'accueillir comme il se devait.
Et son regard émeraude reflétait le mont gigantesque qu'était Anthor, ne pouvant que répéter inlassablement en son esprit son étonnement.
" Quelle merveille... "
Et perdu dans ses pensées, s'imaginant graver cette montagne colossale, il n'eut fait attention au nain à la barbe rousse qui s'assit à ses côtés.
- Magnifique, n'est-ce pas ? dit-il afin de réveiller le rêveur. - Effectivement. répondit Khalän un peu surpris en souriant à celui-ci. - Si vous saviez comme la vue est bouleversante à son sommet. La plus belle de tout Ildirith. - Je veux bien vous croire. continua le jeune homme, essayant de percer de son regard le sommet dissimulé par les éclats de l'astre flamboyant.
Le jeune guerrier se retourna vers son interlocuteur, quelque peu dérouté d'avoir prit aussi facilement ses aises à côté de lui. Comme si Khalän et lui étaient de vieux amis.
- Vous y êtes déjà allé ? - Bien sûr, il le faut au moins une fois dans l'existence d'un nain ! Mais ça date.. Oula, oui, ça date ! Quelques décennies, si je ne m'abuse.
Khalän en sourit, il était vrai que les nains avaient, tout comme les éladrins, une vie plus longue que les humains. Et sur ce, il se présenta amicalement.
- Mon nom est .. - Khalän Sulimë du Bélin, oui oui, je sais ! - Comment ? - C'est moi qui vais vous "surveiller". dit-il ironiquement avant de continuer. Ne prenez pas trop au sérieux les gardes de la cité, ils essayent de vous faire peur ! Ils veulent juste que vous ne vous promeniez pas au cœur de RagePierre avec toutes ses armes sur vous. A part ça, je vous laisserai tranquille et vous offrirez mon toit ! - C'est très aimable de votre part maître nain. - Oh non non, s'il vous plaît, pas de politesse avec moi ! C'est tellement barbant ! Je me nomme Ravok Brisefer, votre nouvel ami ! dit-il en affichant un grand sourire.
Khalän fut enchanté d'être aussi bien accompagné et, finalement, il semblait bien que son séjour chez les nains s'en voyait prometteur. Et ainsi, les deux hommes se levèrent, l'un était deux fois plus petit que l'autre, mais deux fois plus costaud également, une trogne ridée, un petit ventre et une longue chevelure rousse, tout autant que sa barbe. Il était vêtu très modestement, des vêtements de ville et semblait constamment de bonne humeur, empli de bonnes intentions.
Ils s'arrêtèrent devant un petit âne maigrichon en plein milieu du chemin, portant d'énormes sacs aussi grand que lui de chaque côté, ce qui semblait ridicule. Il ruminait sans cesse quelque chose dans sa bouche et son regard était neutre, émanant un profond ennui.
- Voici mon fidèle destrier ! lança Ravok amusé. - Un vrai cheval de guerre, effectivement. ironisa en souriant le jeune Khalän.
A cela, le guerrier introduisit ses armes dans les énormes sacs de la monture et attacha d'une simple corde sa faux imposante sur la selle. Le joyeux nain s'empara de la longe et tira l'âne en marchant aux côtés du jeune homme en direction de l'entrée de la cité. Les gardes de la porte le regardèrent passer devant eux, puis continuèrent leurs fouilles habituelles.
Et c'est ainsi que Khalän put enfin entrer en RagePierre, Grande cité septentrionale des nains et fière Capitale de Térovia. | |
| | | Khalän SulimëL'Écorce
Âge : 35 Philosophie : Idéalisme Divinité(s) : Solarim, Dieu de la magie et de la nature Faction ou Clan :
Attributs Races: Bélinois Réputation: (1460/5000) Adage: Greffé sur mon visage, le symbole de mon voyage. | Sujet: Promenade agréable Ven 28 Nov 2014 - 3:24 | |
| Ravok était un nain très bavard et, tout le long du chemin, à travers la cité des nains, il raconta sa simple vie d'hébergeur. Ils étaient nombreux comme lui à accueillir, à leur domicile, les voyageurs des grands chemins qui n'émanaient rien de bon. Le métier était dangereux, destiné aux fous ou aux courageux, l'un ou l'autre, c'était du pareil au même. Mais ça payait bien, alors voilà. Le nain eut quelques problèmes avec de fortes têtes, des voyageurs agressifs, non reconnaissants, profitant de la bienveillance de Ravok ou encore de vraies brutes n'ayant fait le chemin qu'à la simple envie d'en découdre avec quelques nains. De ce fait, il était heureux de pouvoir enfin discuter tranquillement avec Khalän, qui semblait bien calme à l'écouter. Il y eut quelques rires après nombre d'anecdotes rocambolesques du nain, des sourires échangés et une confiance mutuelle naissante. Et tous deux marchaient dans le quartier résidentiel, et celui-ci était circulaire, comme toutes la cité, encerclant la tour monumentale, véritable forteresse de la capitale, fief de l'élite naine. Les bâtisses en pierre était nombreuses et l'architecture naine, sans être une merveille, se basait principalement sur la protection et le côté défensif. Les portes d'entrées étaient épaisses, de solides remparts, et les façades de briques ressemblaient, à s'y méprendre, à de petits forts protégeant ses habitants. RagePierre était une forteresse qui semblait ne connaître le défaut principale des autres cités, à savoir l'insécurité. Effectivement, bien que la nuit venait de tomber, les enfants nains, si petits soit-ils, et s'en était impressionnant, jouaient dehors comme en plein jour. Et des gardes de la cité patrouillaient ici et là, dans les ruelles de la ville, prenant très à cœur leur travail. Et lorsqu'il y eut un rare silence au détour d'une ruelle, Khalän profita pour extérioriser son admiration. - Ragepierre est une cité très agréable contrairement à ce que j'avais imaginé. - Comment ça cher ami ? - Je la pensais bruyante, polluée, malfamée en certains endroits de débauches, mais il n'en est rien finalement. C'est tellement paisible. Ravok, qui tirait son âne, se mit à rire, forçant la monture à suivre la cadence affolante de sa gestuelle, balançant de haut en bas sa pauvre tête. - Ils disent tous ça ! Et ça me fait toujours autant plaisir de l'entendre ! Nous sommes en la Grande Cité des Nains, fiers que nous sommes nous ne pouvons nous permettre de salir sa réputation et encore moins d'entacher son histoire. puis il forma une petite moue plus réfléchie. Par contre, le lieu que tu viens de décrire existe bel et bien en Térovia. Et c'est à cause de cet endroit que la réputation des nains s'en voit assombrie. - Et quel est ce lieu ? demanda curieux le guerrier. - Oh, je n'ai même pas envie d'en discuter. Parlons d'autre choses veux-tu ? reprit avec enthousiasme le brave nain. - Depuis combien de temps vis-tu ici ? s'exécuta Khalän pour ne pas troubler la discussion. - Depuis toujours ! Je suis né en RagePierre et je mourrais en RagePierre, foi de Brisefer ! - Tu veux dire que tu n'as jamais quitté la ville ? - Non, jamais ! - Jamais ? - Je vais te l'écrire si tu veux ! pouffa de rire le brave nain. - Excuse-moi Ravok, je suis un peu surpris c'est tout. - Oh, tu sais, les nains ne sont pas de grands voyageurs et ceux qui le sont ont mauvaise réputation. - Oui, je vois, je connais deux nains dans ce cas. - Ah bon ! Et qui sont-ils, raconte-moi ! - J'ai rencontré un nain bien sympathique dans une taverne, en Hydrasil. Nous avons discuté et pris nos aises assez vite, faute à l'alcool. Il m'a dit comme toi qu'il était mal venu de voyager pour un nain, mais il voulait simplement découvrir le monde rien de plus. Il m'a parlé de la cité des nains et de sa beauté, et il n'avait pas tort. s'arrêta Khalän un peu rêveur. - Et après ? demanda le sympathique Ravok. - Après, la soirée fut mouvementée, et je ne m'étais plus amusé ainsi depuis longtemps. dit Khalän le sourire aux lèvres, quelque peu nostalgique avant de continuer. Puis, au réveil, il n'était plus là, la taverne sans dessus dessous, et ma mémoire me fit également défaut. J'aurai bien voulu lui dire au revoir mais dû m'en aller. C'est d'ailleurs grâce à lui que je suis ici aujourd'hui. - Il t'a décrit RagePierre et tu as décidé de venir jusqu'ici ? - Non, il m'a conseillé de venir en Térovia par le port de RagePierre, car il pensait que j'y trouverai certainement ce que je suis venu chercher. - Et qu'es-tu venu chercher exactement ? - Oh, je n'ai même pas envie d'en discuter. Parlons d'autre choses veux-tu ? répéta mots pour mots Khalän amusé depuis le changement de conversation. Le nain se mit à rire et Khalän l'accompagna, et comme deux amis ils continuèrent à discuter de tout et de rien. Et après une marche bien agréable, soutenue par l'humour et la camaraderie, ils arrivèrent en face d'une bien belle bâtisse typiquement naine. - Nous y sommes ! dit gaiement Ravok en attachant son âne dans une petite écurie avec quelques autres ruminants. Le jeune guerrier s'empara alors des sacs contenant ses armes ainsi que de sa faux, puis suivit Ravok jusqu'à la petite porte. Le nain était impatient de lui faire goûter la cuisine naine et surtout de discuter encore et toujours avec lui, ce qui ravit Khalän également. Et ainsi, ouvrant la porte, les deux compagnons entrèrent dans la modeste demeure. La maison faisait face à une autre rangée de maisonnettes accolées les unes aux autres, alors que derrière elle, à quelques rangées de là, la tour de la cité prônait fièrement. | |
| | | Khalän SulimëL'Écorce
Âge : 35 Philosophie : Idéalisme Divinité(s) : Solarim, Dieu de la magie et de la nature Faction ou Clan :
Attributs Races: Bélinois Réputation: (1460/5000) Adage: Greffé sur mon visage, le symbole de mon voyage. | Sujet: Nouvelle destination Ven 28 Nov 2014 - 18:28 | |
| Le jeune homme se débarrassa de ses affaires, les laissant dans un placard étroit mais suffisant. Il se mit à inspecter les lieux, scrutant les tableaux abstraits et les sculptures artistiques d'argiles entreposées ici et là, dans le petit couloir menant à la cuisine, d'où le brave nain s'afférait, s'en plus tarder, à la cuisson de bons petits plats pour son invité. - Amateur d'arts ? demanda Khalän en touchant certaines d'elles. - Effectivement, je suis un collectionneur de merveilles, vois-tu ! répondit le nain en s'emparant de certains ustensiles tout en allumant le feu du four, l'alimentant de quelques morceaux de charbons. - Je vois... je vois... beaucoup de merveilles... échappa le guerrier désarmé en pleine contemplation. Le jeune homme masqué s'arrêta devant l'un des tableaux. Celui-ci attira tout particulièrement son attention car il y représentait un jeune couple s'enfuyant dans les bois, main dans la main. Khalän eut une pensée à cet instant, si pénible soit-elle, qu'était sa fuite du village avec sa compagne de vie, et ne put qu'en être épris, émotionnellement parlant. - Tu aimes ce tableau Khalän ? demanda Ravok, revenant à ses côtés. - Oui.. beaucoup... il y a tellement de tristesse en celui-ci... et pourtant tellement d'espoir.- C'est exact... je suis vraiment heureux que tu sois de cet avis. Ce tableau exprime à la fois la détresse et l'espoir. L'un de mes préférés ! - Le plus terrible dans tout ça est de s'imaginer ce qu'ils fuient.- Oui... c'est effrayant d'y penser. répondit étonné le nain en regardant le masque facial de Khalän. Mon ami... je suis sincèrement heureux de te connaitre, tu es de loin l'étranger le plus intéressant qu'il m'est venu de rencontrer !- Le destin, Ravok... le destin. continua Khalän en ne quittant des yeux le dégradé magnifique des couleurs du tableau. - Soit... viens donc à la cuisine, je vais te mijoter les meilleures plats de tout Ildirith ! dit Ravok en tirant le bras de Khalän qui n'eut d'autre choix que de se laisser guider vers la pièce enfumée d'odeurs délicates et délicieuses. - Assis-toi donc Khalän ! proposa le nain en faisant glisser une petite chaise en face d'une table en bois. Khalän s'assit et attendit, un peu gêné de cet accueil si élaboré. - Tu sais, tu n'es pas obligé de faire tout ç...Mais n'ayant pas eut le temps de finir que le nain posa deux chopes sur la table et les remplit de bière moussante. - Tais-toi bon sang et bois donc ! insista gaiement Ravok. Les deux hommes levèrent leur bière, trinquèrent ensemble et burent à leur amitié. Khalän ne put qu'en arriver à la moitié tandis que le nain le bu d'un coup sec, finissant par un rot bruyant. - Oula... désolé !- Fais comme chez toi Ravok ! dit Khalän en rigolant. - Alors, dis-moi, en attendant que l'ours rôtisse... dis-moi en plus sur ta venue !- L'ours ?- Tu n'as jamais mangé d'ours brun des hautes montagnes d'Anthor !?- Non.. je... de l'ours... ?!- C'est délicieux, tu verras ! pouffa de rire le nain face à la stupéfaction du jeune homme. Khalän reprit une gorgée et Ravok lui resservit aussitôt. - Merci. Eh bien, comme je te l'ai dit, le nain d'Hydrasil, prénommée Rodik Masselourde, m'a conseillé de venir en Térovia pour retrouver quelqu'un. Donc me voilà.- Et vas-tu enfin me dire qui est cette personne que tu recherches tant ?Khalän forma une moue plus réfléchie, ne sachant s'il pouvait ainsi se confier en terre hostile, puis céda. - Je recherche un nain. Un meurtrier plus précisément.- Oh... et... ce meurtrier t'as fait du tort, je suppose ?- Beaucoup, oui.- Tu n'es pas au bon endroit alors. Il n'y a pas de meurtriers, de voleurs ou autres criminels en RagePierre. La cité est trop stricte, trop protégée pour ce genre d'énergumènes. Mais je connais un endroit où ce type d'individu se regroupe.- Tu parles du fameux endroit dont tu ne voulais pas me parler ?- Effectivement, mon ami. J'aimerai te déconseiller d'y aller mais ce serait à l'encontre de ta venue.. alors.. je.. hum..- Dis-moi Ravok... j'en ai besoin.- Paria...- Paria ?- C'est une cité en ruine où tous les brigands résident. C'est certainement là-bas que tu le trouveras, ton meurtrier.Le nain forma une moue attristée, puis partit en direction d'une armoire deux fois plus grande que lui, fit coulisser une petite échelle et y grimpa pour déloger de la bibliothèque un parchemin. Revenant ainsi sur ses pas, il se rassit sur la chaise, but un chope entière avant de la remplir à nouveau et déplia le manuscrit sur la table. Il s'agissait, en fait, d'une copie de la carte principale d'Ildirith, agrandie en faveur de Térovia. - C'est là ! Attends... dit-il en prenant un stylo noir pour guider le jeune homme à travers les dédalles de la carte. Si tu veux vraiment t'y rendre, tu te devras de traverser l'étendue marécageuse de la plaine morte, ensuite, pour éviter de contourner les montagnes, tu les traverseras, cette chaîne est appelée les Monts Venteux pour leurs brises glaciales. Ensuite, tu traverseras un désert de sable avant d'atteindre une parcelle de la forêt des cendres. Après quoi, tu arriveras dans les ruines de Paria.Le nain donna la carte marquée à Khalän, qui le remercia grandement, puis forma une triste moue. - Merci Ravok. Ca va ?- Je ne sais pas... j'ai peur voilà tout.- Peur ?- Peur de te perdre, voyons ! Je ne sais pas si c'est l'alcool mais.. tu me sembles tellement proche.Alors Khalän prit la chope entre ses doigts et lui promit de revenir dés son affaire finie. Et le nain, quelque peu rassuré, leva le sien et tous deux trinquèrent à cette promesse. Et ainsi, tout au long de la soirée, il y eu des rires et des chants, et des chopes a n'en plus finir, accompagnées de bons petits plats nains à l'ours et d'autres espèces que Khalän ne s'imaginait mangeable. Et la nuit se passa ainsi, sous les effets de l'alcool et de la camaraderie éphémère. | |
| | | Khalän SulimëL'Écorce
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Attributs Races: Bélinois Réputation: (1460/5000) Adage: Greffé sur mon visage, le symbole de mon voyage. | Sujet: Le réveil de la veille Lun 1 Déc 2014 - 17:09 | |
| Le réveil fut quelque peu douloureux lorsque Khalän ouvrit les yeux, ce qui fut un réel défi. Son corps, affalé sur le siège de la petite table en bois, exposant une dizaine de bouteilles vides, faillit chuter si sa jambe n'avait heurté l'un des pieds robustes du meuble, qui lui offrit une douleur des plus inconfortables. Et sa tête était lourde, si lourde, qu'il préférait scruter les alentours de la petite cuisine de ses yeux verts clairs. Et une sale migraine s'éprit de lui, lourdement, lentement, tapant en sa tête comme un gong muet mais extrêmement vibrant. Et ce fut tant désagréable que Khalän se leva, vacilla de gauche à droite, essayant d'agripper quelque chose des ses mains maladroites, et marchant, s'engagea devant lui un décor embué.
Et son masque était quelque peu relevé, et le nain, quant à lui, dormait sur l'autre siège de la table de bois. Et il ronflait comme jamais, et Khalän ne savait que faire de son état pitoyable. Quelle idiotie de s'être émerveillé à la bière naine ainsi, et pourtant, il se souvenait de leur conversation, de leurs fous rires et, finalement Khalän en sourit avant de rencontrer un meuble pour s'y coller. Et sa joue se laissa bercer par la fraicheur du bois, et d'une gestuelle peu commune, il resta contre l'étagère.
- Jamais vu un aussi beau couple ! dit Ravok éveillé en rigolant. - Cet ours était.. délicieux... ou était-ce la bière... prononça maladroitement le guerrier contre le bois du meuble. - La bière mon frère... la bière ! J'ai un bon remède pour la gueule de bois ! Et te voyant de la sorte, c'est le cas de le dire ! renchérit le nain en rigolant de plus belle.
Et tandis que Khalän se décolla de l'étagère pour revenir s'asseoir à la chaise, Ravok lui concocta une mixture naine bien étrange avant de le lui tendre.
- Tiens ! Un breuvage peu ragoûtant, certes, mais efficace !
Khalän prit le verre et but le liquide brun avant de grimacer à son goût fortement amer, ce qui le réveilla aussitôt.
- C'est plutôt écœurant, effectivement ! - C'est fait pour ça ! pouffa de rire le brave nain.
Et ainsi, quelques heures passèrent, et la convalescence du jeune guerrier fut longue mais couronnée de succès. Ainsi, il se remit sur pied et alla se laver pendant que Ravok leur préparait le repas qui, par l'odeur, semblait égayer les pupilles gustatives des deux nouveaux amis. Et le soleil berça ce repas à travers les petits vitraux de la bâtisse de Ravok, et ils mangèrent à leur faim en discutant de la soirée d'hier, cette veille si intéressante et lointaine.
- Que comptes-tu faire Khal' ? demanda Ravok. - J'aimerai tant rester mais je dois continuer mon chemin Rav'. répondit Khalän. - Je comprends, je comprends. se désola le nain - Mais dés avoir retrouver ce meurtrier en Paria, je reviendrai en RagePierre et j'espère pouvoir te tenir compagnie, mon ami. - J'en serai très heureux ! dit le petit homme ravi.
Et le repas fut délicieux et la migraine de la veille s'en était allée, et la quête du guerrier masqué allait recommencer. Alors, il se prépara, reprit les deux grands sacs où étaient ses armes, sa faux tranchante et attendit que Ravok l'accompagna comme il se devait.
- Mon frère, j'ai quelque chose pour toi ! - Comment ça ? - Oh ! Tu verras ! D'habitude, je n'offre rien à mes hôtes, à part l'hospitalité, mais toi tu es différent. - Je suis touché Ravok. Merci... dit un peu gêné Khalän. - Allez, suis-moi ! finit Ravok en ouvrant la petite porte de la bâtisse.
Et les deux amis partirent ainsi, dépassant la petite écurie où l'âne ruminait encore de son air ennuyé. Et ainsi, à travers les ruelles circulaires de la cité de RagePierre, ils discutèrent de nouveau, surtout Ravok le bavard qui se mit à enjoliver sa jeunesse et son baptême en gravant le mont Anthor. Et le deux bons amis quittèrent le quartier résidentiel, et le chemin alimentait la curiosité silencieuse du guerrier masqué. | |
| | | Khalän SulimëL'Écorce
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| Leurs pas les menèrent à une grande écurie séparée des habitations, au nord de la ville. Elle était gigantesque et, selon les dires de Ravok, était réservée aux montures des voyageurs et autres visiteurs, mais d'autres bêtes appartenaient également à certains nains, trop petits pour y monter, certes, mais idéales pour du commerce. - Que fais-t-on ici, Ravok ? demanda intrigué la jeune homme. - Suis-moi, Khal', je vais te montrer. insista le bougre. Il y eut des salutations en direction de Ravok, des accolades amicales avec d'autres nains, puis tous deux arrivèrent à une partie de l'écurie bien moins peuplée, isolée et où il n'y avait que peu de chevaux. Alors, le nain guida le voyageur jusqu'à un petit bout de terre recouverte de foin. Khalän croisa le regard d'un cheval brun à la crinière noire, et aucun d'eux ne bougea. Ravok s'était stoppé en cet endroit calme et sourit. - Les présentations sont faites on dirait ! Mais soit, Khalän, voici Brume. Brume, voici Khalän.Et à ces mots, le cheval s'approcha en hennissant. Et la main du guerrier se posa sur le nez de sa nouvelle monture et tous deux allaient certainement vivre de nombreuses aventures, ils le sentaient. - Prends soin de Khalän et Khalän prendra soin de toi, Brume.- Pourquoi fais-tu cela pour moi, Ravok ?- Parce que tu me fais penser à lui, silencieux, peu bavard, sortant de l'ombre avec quelques plaies au cœur. Incompréhensibles créatures que vous êtes, il n'y a que vos identiques pour vous comprendre !- Merci Ravok... merci.- Y a pas de quoi mon frère !Et le jeune homme fit sortir le cheval de son endroit clos, sella sa monture et monta dessus en embarquant ses armes. - Vous êtes beaux ! dit Ravok enthousiasme. - Pourquoi l'avoir nommé Brume ? demande Khalän en tenant fermement la lanière du licol, les pieds dans les étriers. - C'était un jour brumeux, au pied du mont Anthor. Je me promenais à travers le brouillard et l'aperçu, seul, tranquille, l'air triste. Il m'a suivi et, depuis, je l'ai pris sous mon aile. Et maintenant que je vous aie lié, vous ne pouvez plus vous quitter.Khalän hocha la tête, caressa le cou de la bête et y murmura à ses oreilles quelques mots. - Nous sommes amis à présent, mon beau.Et le cheval hennit, comme à confirmer ses dires et accepter cette amitié. Et c'est ainsi que le jeune guerrier dit au revoir au sympathique Ravok, et il lui promit de revenir le voir après sa quête en Paria, et l'autre l'accepta, le cœur retourné. Et le cheval se mit à galoper, traversant toute la cité jusqu'à l'entrée principale d'où Khalän était entré la veille. Et franchissant la grande porte de la muraille, Brume et le jeune homme se promit de vivre de grandes aventures. Ainsi, ils quittèrent RagePierre. ~ Térovia ~ RagePierre ~ Sur le chemin poussièreux ~ | |
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