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 Vindictus: le début d'une fin

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Eramos d'Irifuse
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Eramos d'Irifuse
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MessageSujet: Vindictus: le début d'une fin   Vindictus: le début d'une fin EmptyMar 24 Juin 2014 - 23:18

Miunda 24 de Fan, première année de l'ère du Second Souffle. 15 ans plus tôt.

Ils avaient accepté son ultimatum amèrement. Ils n'étaient pas habitués de se plier à la volonté d'un de leur membre quel qu'il soit.
Mais Eramos n'était pas un membre ordinaire.

Cinq années s'étaient écoulées depuis qu'il avait rejoint la Guilde et pas un seul jour il n'avait oublié son objectif de vengeance. Cette organisation -aussi puissante et omniprésente qu'elle soit- n'était qu'une étape pour arriver à ses fins et pendant un temps cela lui avait été profitable. La bande de Mordrakan dénombrait douze membres en incluant leur chef. Le sang-mêlé les avait tous traqué puis trouvé grâce à l'aide de la Guilde. Aucun d'eux n'était mort en moins de dix minutes.
Ne manquait plus que Mordrakan à dénicher.

C'est là que les choses s'étaient compliquées. Si quatre ans avait suffit pour dénicher onze bandits, une année entière n'avait pas suffit à même avoir une idée de l'emplacement de leur chef. C'était comme s'il n'avait jamais exister. Comme s'il poursuivait un fantôme.

Alors Eramos avait demandé à voir les lieutenants de l'organisation: les Resquilleurs. Ils n'étaient pas les chefs de la Guilde et l'assassin se doutait qu'eux-même l'aient vu en personne, mais c'était à eux qu'on donnait les directives des plus hauts placés et c'était à eux-seuls qu'il avait pu s'entretenir.

Le rendez-vous se tint dans la cache de Varak, près des docks. Chaque grande ville et cité possédait la leur; Eramos avait voyagé dans chacune d'elle pour ses contrats. La cache de Varak faisait cependant exception aux autres. La corruption, qui était l'arme principale de la Guilde pour s'approprier le pouvoir d'une cité, gangrenait littéralement la cité. Elle n'était plus sous l'emprise de Seigneur en place, mais bien aux mains de l'Organisation criminelle.
La Guilde n'avait plus besoin de se cacher; leur cache ressemblant plus à un palais qu'à un endroit discret sensé ne pas attirer l'attention. La réputation de l'assassin n'était plus à faire. Autrefois âgé de 35 ans, il était le meilleur Écorcheur que la Guilde possède et elle voulait lui montrer sa bonne volonté en l'accueillant dans leur palais de Varak.
Ils furent déçus en comprenant ses intentions.

Eramos ne les croyait pas quand ils lui disaient qu'ils ne trouvaient pas Mordrakan. Lui croyait que les Resquilleurs ne le cherchaient pas et ce pour une bonne raison; ils avaient peur de le perdre. Ils se doutaient bien qu'une fois sa vengeance accompli le sang-mêlé quitterait leur rang pour vaquer à d'autres occupation et la Guilde ne comptait pas perdre l'un de ses meilleurs atouts.
Il ne leur donna pas le choix. Soit ils lui donnaient l'emplacement de Mordrakan, soit il quitterait ses fonctions.
Et reviendrait pour les tuer.

Certains qu'il en était capable, les Resquilleurs lui avait demandé de se retirer pendant qu'ils entreprenaient les ''recherches'' appropriées. Le jour suivant Eramos fut de nouveau convoqué à la cache. Ils disaient avoir une piste sur l'emplacement de l'ancien chef de bande ici même à Varak. Un informateur du nom de Melvino Marko se terrait dans une taverne de la place marchande. Lui pourrait lui en dire plus sur Mordrakan.

Cœur d'aigle s'était alors mis en route. C'était la saison la plus chaude et la journée était particulièrement accablante. La foule dense du marché n'arrangeait rien à la température, mais cela n'arrêtait pas l'homme sombrement vêtu qui déambulant aisément dans cette masse d'Humains pressés.
Autours de lui s'activaient marchands de nourriture, d'armes et d'armures, mais aussi d'esclave: monnaie courante à cet époque. On les présentait comme de vulgaires animaux à de potentiels acheteurs. Certains même -pour tester des armes- se servaient d'esclaves vivants comme cibles. Ces images atroces ne reviendraient que plus tard dans l'esprit d'Eramos qui pour l'heure n'avait en tête que sa vengeance et la volonté d'en finir une bonne fois pour toute.

Il arrivait d'ailleurs devant la taverne dont les lieutenants de la Guilde lui avait parlé.
Le vautour écarlate.


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Eramos, 30 ans
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Lilandrile Al'Sharam
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MessageSujet: Re: Vindictus: le début d'une fin   Vindictus: le début d'une fin EmptyMer 25 Juin 2014 - 7:32


Quinze ans plus tôt.

Voilà des années que la jeune femme était présente en Ildirith. Elle avait certes trouvé une nouvelle famille depuis lors, mais le rejet de celle qu'elle avait toujours cru comme sienne l'empêchait de prendre totalement part aux réjouissance de sa famille désormais. Ce n'était pas qu'elle les détestait, loin de là, elle ne savait pas comment se comporter avec eux en vérité. Une vérité bien écœurante en quelque sorte alors qu'ils faisaient tout pour la garder avec eux, alors qu'ils faisaient tout pour la mettre à l'aise, elle n'était pas capable de fournir ce genre d'effort. Lorsqu'on lui disait que le temps atténuaient les blessures elle regardait ses interlocuteur et leur répondait que peu importe le temps qui était passé, la blessure était toujours ouverte, intact comme une plaie purulente qu'on ne peut pas refermé parce qu'elle est trop infecté. La jeune femme se demandait d'ailleurs souvent si un jour elle arriverait à faire face à ces deux familles sans ciller. Celle qui lui avait mentit pendant des années et l'avait prise pour un objet pour la jeter ensuite, ou celle qui tentait de réparer les pots cassés. Lilandrile en venait à se dire qu'elle était totalement égoïste et elle s'en rendait bien compte. Alors que tout le monde faisait tant d'effort, son père, sa belle-mère et ses deux frères, elle se contentait de les fuir pour éviter de les blesser par son comportement. Elle revenait assez souvent encore et c'était d'ailleurs un soulagement pour son père, mais elle n'arrivait pas à rester longtemps. Et puis elle avait promis à l'académie de les aider pour les cours des jeunes, pour tenir l'ordre, pour le combat.

Cœur cendré, ce surnom que lui avait donné ses frères lui allait parfaitement. Elle avait l'impression que la flamme qui avait animé son cœur s'était consumé en consumant tout sur son passage. Il ne restait que des cendres, aussi grise que ses cheveux, que ses yeux et que sa tenue. Le gris était devenue toute sa vie, comme si les révélations de la famille de sa mère avaient brisés la couleur en elle et qu'elle n'avait laissé que ce gris terne et sans émotion. La jeune femme soupira un instant et regarda sa monture. Voilà des jours qu'elle voyageait. Pourquoi ? Parce que l'académie avait besoin d'elle. Ses pensées se tournèrent alors vers l'homme qui avait disparu. Comment cela était possible ? Comment une personne pouvait disparaître sans qu'on ne sache ou elle se trouvait ? Voilà la grande question du jour. Celle qu'elle se posait depuis le début du voyage et qu'elle devait d'ailleurs résoudre. Elle n'était pas enquêtrice et le savait, mais elle était la seule disponible en ce moment et se devait d'aider un minimum. Par ailleurs l'éladrine ne connaissait aucun enquêteur chevronné à qui elle aurait aimé confier ce mystère. Elle était donc partit voilà de cela plus d'une vingtaine de jours et la route commençait sérieusement à se faire longue alors qu'elle arrivait enfin à Varak. Son regard se posa sur l'immensité de sable qui s'étendait depuis des jours à perte de vue. La chaleur était vraiment impressionnante. Le froid de la Norpalie, la chaleur de Varak, le climat doux de Bélin, si elle devait choisir entre ces trois là, elle resterait à Bélin. Pas seulement parce qu'il y avait sa famille mais aussi et surtout parce que le climat lui allait bien mieux que celui des deux autres contrées.

Comme pour la Norpalie, elle se rendit compte que la chaleur et le sable apportait son lot de magnificence. Sous la chaleur on pouvait découvrir des merveilles et d'ailleurs si la neige avait laissé un souvenir inégalable dans la tête de la jeune femme, les constructions varakinoises laisseraient elles aussi leurs empreintes dans ses souvenirs. La jeune femme s'avança donc dans la ville sur son fidèle destrier qui n'avait quelques années contrairement à elle mais qui était réellement unique en son genre. Elle descendit de monture et finalement la bride en main partit explorer la ville. Grande et majestueuses, les capitale étaient réellement superbe. L'éladrine avait l'impression que toutes les capitales réservaient leur lot de beauté mais aussi de misère. Elle se souvenait encore de la basse ville d'Hydrasil. La puanteur présente, la corruption, les lois y semblaient totalement différente du reste de la capitale. Lil laissa de côté ses idées pour reporter son attention sur la vile en elle-même. Il ne lui fallut que quelques minutes de plus pour dénicher une auberge où elle prendrait une chambre et ou bien entendu elle pourrait mettre son cheval Kéros. Le nom de l'auberge n'était pas très avenant mais peu importait pour la jeune femme de toute façon. Une fois Kéros à l'écurie, les épée bien en place dans son dos, elle entra dans la taverne. Une jeune femme se précipita vers elle pour lui proposer une table et savoir ce qu'elle voulait.


« Une boisson très fraîche et sans alcool s'il vous plaît. »

Inutile de s'embrouiller les esprits maintenant et puis il allait falloir mener rapidement l'investigation. Seulement pour l'heure un peu de tranquillité et de repos était le bienvenue.
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Eramos d'Irifuse
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MessageSujet: Re: Vindictus: le début d'une fin   Vindictus: le début d'une fin EmptyMar 1 Juil 2014 - 14:20

L'établissement était du genre populaire. Ce n'était pas le genre de taverne où l'on servait de bons petits plats et on vous demandait avec un sourire si tout allait bien pour vous. Le vautour était une beuverie tout simplement. Les marins s'aventurant dans les terres durant leur congé venait souvent jusqu'à cet taverne pour y boire toute leur bourse.

Elle se composait d'une seule salle assez large pouvant héberger plusieurs dizaines de tables. Le comptoir rectangulaire adossé au mur du fond était tenu par un jeune tenancier varakirois à la peau foncée. Il ne devait pas avoir plus de vingt ans.

La place était bondée en ce début d'après-midi. Plusieurs âmes s'y étaient engouffré en quête d'un peu de fraîcheur, mais ce n'était pas pour le confort du climat qu'Eramos était entré dans la taverne. Il devait trouver un homme du nom de Melvino Marko, celui qui détenait les informations dont il avait besoin pour continuer sa quête. Il ne se leurrait cependant pas; il y avait une raison pourquoi la Guilde l'avait envoyé ici. Marko était un informateur neutre dans les conflits qui opposait la Guilde et les rares gardes incorruptibles. Il était riche et son établissement - Le vautours écarlate- était son repère. Quiconque de la Guilde ou des gardes venait à y entrer sans y être invité recevait souvent la correction de sa vie.
La dernière de sa vie.

C'était peut-être un stratagème de la Guilde pour se débarrasser de l'assassin qui avait osé leur tenir tête ou bien c'est qu'elle savait qu'Eramos pouvait enjamber un obstacle aussi grand que Melvino Marko.

Il repéra le voile qui séparait la salle de beuverie à l'arrière-salle, où devait se trouver l'informateur et ses associés. Le sang-mêlé savait qu'il y avait de ses hommes parmi la foule qui devaient déjà l'observer, prêts à bondir pour lui planter une dague dans le dos. Eramos resta stoïque devant la situation, tous savaient qui il était et de quoi il était capable en combat. Il espéra que cela suffise à les tenir éloigner.
Mais il en doutait fort.

Mettant une main sous son amble cape, il la dégagea pour découvrir son arme de prédilection toujours accrochée à sa ceinture, mais néanmoins à portée de main. Chargeant son arbalète à double sortie de deux carreaux, il regarda une dernière fois la foule avant d'avancer vers l'arrière-salle au fond de la pièce, passant entre les tables.

C'est rendu à moitié chemin qui son instinct lui prévint d'un danger imminent. Cependant, il ne vit l'attaque venir, le danger était dirigé vers quelqu'un d'autre. Les yeux émeraude de l'assassin se posèrent sur ce qui semblait être une jeune femme assise seule à une table. Vêtue toute de gris, cette femme avait une silhouette svelte qui ne se retrouvait pas chez les autres humaines du Continent. Sa peau d'un blanc presque pur ne semblait jamais avoir touché le soleil aride de Varakir. C'était une Éladrine. Quelques membres de cette race mystérieuses venaient parfois sur le Continent, il était rare d'en voir un.

Peut-être était-ce sa race exotique ou son accoutrement guerrier, mais l'Éladrine attirait les regards, des mauvais. Chaque taverne avait un chef officieux, un pugiliste plus puissant que les autres qui ralliaient et effrayaient les autres consommateurs. Eramos ne prit pas de temps à repérer celui du vautour. C'était un Felidae ressemblant à un tigre blanc qui portait nombre de cicatrices sur le visage et les bras. Pour l'instant il était silencieux, mais son regard porté sur la femme ne laissait présager rien de bon.

L'assassin aurait voulu passer son chemin à ce moment-là et ignorer le fait que l'Éladrine courait un grave danger, mais il avait une faiblesse. Il se rappelait cette journée de Branfale où il avait tout perdu. Ses enfants, sa vie, Maëlia. Depuis ce jour, il avait pu tuer des hommes sans le moindre remord, mais jamais des femmes. L'Éladrine n'avait pas l'air sans défense, ses deux épées accrochées à son dos, mais elle ne survivrait pas à un affrontement général aussi puissante qu'elle soit, pas en étant seule.

Alors il s'arrêta devant elle, la toisant durement de ses yeux émeraude. Sa voix rauque s'extirpa de ses lèvres serrées.

- On vous veut du mal.

Eramos se tint prêt. Il n'avait pas encore bougé, mais son arbalète se tenait maintenant dans sa main gauche, prête à faire couler le sang.
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Lilandrile Al'Sharam
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MessageSujet: Re: Vindictus: le début d'une fin   Vindictus: le début d'une fin EmptyJeu 3 Juil 2014 - 11:02

L'endroit était plein d'un monde qui n'était pas là seulement pour s'amuser, elle n'était pas du genre familiale au vu des choses que la jeune femme entendait et elle doutait fortement qu'ici on cherche à lui servir des plats raffinés ou qui sortaient de l'ordinaire. Peu lui importait en vérité car ce qu'elle était venue cherché s'était bien entendu autre chose, quelque chose qui allait probablement déranger beaucoup de monde. Sa présence d'ailleurs n'était pas passer inaperçus. Bien entendu, peu d'Éladrine venait en Ildirith et ce n'était pas tout les jours qu'on remarquait quelqu'un comme elle. De plus, sa façon de s'habiller, ces cheveux gris et cette peau si pâle devait forcément attirer l’œil, tout autant que les oreilles pointues ou bien que les épées accrochées dans son dos. Mais visiblement il n'y avait pas que cela. Son ouïe avait entendu un murmure, murmure qu'elle amplifia grâce à son don.

« Si c'est elle, nous devons nous en occupé. »

« Et si ça ne l'est pas ? »

« Tu crois qu'il existe beaucoup d'Éladrine qui viennent par ici ? »

« Ben j'crois pas nan. »


Allons bon, voilà que sa visite était attendue. La jeune femme aurait du s'en douter, car si la personne qu'elle devait retrouver était importante pour l'académie, elle avait aussi entendue dire qu'elle avait de l'importance dans un tout autre domaine que celui auquel il officiait. Effectivement il possédait un don étrange et somme toute peu commun qui pouvait entre de mauvaises mains faire de sacré ravage. Elle laissa tomber ses pensées et concentra de nouveau son attention sur la salle. Visiblement ils n'étaient pas les seuls à en avoir après la venu de Lilandrile. Elle porta son attention sur ceux autour d'elle, laissant cette fois-ci sa vue s'accroître. Leur respirations étaient saccadé, on pouvait nettement voir la sueur sur leur front et cela ne venait pas de la chaleur de l'endroit. Elle laissa sa vue reprendre tranquillement et ne favorisa aucun sens cette fois-ci. Elle allait avoir besoin de tout ses sens, tant pis si cela était nécessaire d'en favoriser un, la jeune femme avait sentit que quelque chose ne tarderait pas à arriver. Les esprits s'échauffaient rapidement ici, et visiblement sa présence n'était pas admise. Lorsqu'elle leva la tête, elle remarqua l'avancé d'un homme.

Elle le regarda, visiblement il n'était pas plus ici pour s'amuser. Elle pensa au départ que l'arbalète qu'elle avait remarqué était pour elle, mais finalement il ne sembla pas vouloir l'utiliser. Elle se détendit un peu, consciente subitement qu'elle était raidit au maximum en attente du combat, lorsqu'il s'arrêta près d'elle, elle l'entendit distinctement. Sans se départir de son calme, elle se contenta de hocher la tête.


« Effectivement, j'avais cru comprendre ça quand j'ai entendu parler les deux abrutis de derrière. »

Elle s'arrêta un instant. Elle avait parlé assez fort pour que l'homme l'entende mais pas les autres. De toute façon qu'est-ce qu'ils auraient fait ? Laissant planer un instant le silence elle finit par reprendre.

« Je me doute que vous avez autre chose à faire, mais c'est aimable de rester le temps de leur mettre une raclée, j'ai beau savoir me battre, toute seule je ne pense pas que je pourrais tous les avoirs. »

Un sourire furtif s'inscrit sur ses lèvres et au moment ou elle le laisse tombé, un homme sur sa droite se jette sur elle. Dégainer l'une des épées ne lui prends pas longtemps et bientôt le type se retrouve avec un sabre en travers du ventre. Lilandrile finit par utiliser l'un de ses pieds pour le repousser et récupérer son épée, elle a tout juste le temps de sortir la seconde qu'un autre gars se jette sur elle avec un sabre. La bataille venait de commencer et n'était pas prête de se terminé si elle en jugeait par ce qui arrivait derrière. La taverne avait un avantage par contre, aucun d'eux ne pouvait attaquer à plus de deux, sinon très vite ils se retrouverait obligés de frapper l'un de ses camarades.
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Eramos d'Irifuse
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MessageSujet: Re: Vindictus: le début d'une fin   Vindictus: le début d'une fin EmptyJeu 10 Juil 2014 - 7:09

« Effectivement, j'avais cru comprendre ça quand j'ai entendu parler les deux abrutis de derrière. »

L'assassin plissa ses yeux, l'air songeur. Elle parlait certainement du Suli blanc et de l'un de ses acolytes, mais lui ne les avait entendu piper mot. Seul le regard du felidae lui avait suffit pour sentir le danger. Se pourrait-il alors qu'elle parle d'autres personnes ? L'éladrine avait fait un mouvement de tête involontaire en parlant des ''abrutis'' et Eramos le suivit. Il vit deux hommes à l'allure sombre discuter à voix basse. Il ne pouvait pas entendre ce qu'ils se disaient, mais l'assassin devina que leur sujet de discussion devait porter sur Lilandrile.

« Je me doute que vous avez autre chose à faire, mais c'est aimable de rester le temps de leur mettre une raclée, j'ai beau savoir me battre, toute seule je ne pense pas que je pourrais tous les avoirs. »

De qui parlait-elle donc ? Qui était ces hommes qui manifestement la traquait et que lui voulaient-ils ? Le Suli passerait-il à l'action ou enverrait-il ses hommes de main pour les tester ? Et pour les hommes de Melvino Marko; viendraient-ils se joindre à une mêlée si elle éclatait ?  L'assassin prit alors conscience de l'énormité de la tâche qui l'attendait en plus du nombre d'ennemi qu'il devrait abattre. Il y en avait certainement trop pour lui et l'éladrine -si elle était vraiment une guerrière- mais il n'avait pas le choix s'il voulait trouver sa cible: Mordrakan.

Le bruit d'une chaise grinçant sur le sol boisé se fit entendre, ce qui extirpa Eramos de ses pensées pour le ramener au présent. La cible de l'attaque soudaine fut la dame en gris qui -avec ses réflexes instinctifs- contrattaqua l'homme s'étant élancé sur elle en y plantant l'un de ses sabres dans le ventre. Neutralisé, un de ses comparses se joignit au combat en chargeant également la femme qui venait de se lever et de dégainer sa deuxième arme. Si celui-ci bénéficiait de l'effet de surprise sur elle, Eramos ne lui laissa aucune chance; un carreau d'arbalète de venait de se planter dans sa gorge.

- Vous seriez morte, répondit-il sèchement.

Ces paroles qui paraissaient brutales n'était portée -même si Eramos n'en avait pas conscience- qu'à lui-même. La frustration quant à sa ''lâcheté'' à avoir aidé une personne qu'il ne connaissait pas et ainsi retardant son but, le rendant maussade. Cependant, il n'eut pas le temps de s'éterniser sur ses choix car déjà d'autres adversaires (des hommes de Marko ?) venaient à leur rencontre dans la claire intention de tuer.

- Baissez-vous, ordonna-t-il calmement pendant qu'il semblait viser de son arbalète l'éladrine. Ce qu'elle fit. Le deuxième carreau chargé s'envola pour se planter dans l'épaule de l'homme qui eut un moment d'arrêt en voyant cette nouvelle blessure.

Bien assez de temps pour Lilandrile qui découpa cet imprudent grâce à ses sabres.

- Ne me remerciez pas surtout, souligna-t-il moqueur.

Eramos voulu en premier lieu recharger son arbalète à double sortie, mais il se rendit compte que le temps lui manquait lorsqu'il prit conscience encore une fois du nombre d'ennemis les entourant. Il la raccrocha donc à sa ceinture avant de dégainer ses deux lames: une rapière scintillante et un sabre aussi sombre que la nuit. Sa stature de combat ne laissait voir rien de personnel dans sa façon de se battre, il restait immobile en attendant le prochain coup à venir.
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MessageSujet: Re: Vindictus: le début d'une fin   Vindictus: le début d'une fin EmptyVen 11 Juil 2014 - 5:05

Le combat venait rapidement de s'engager. Pourquoi les gens voulaient-ils toujours se battre ? N'y avait-il réellement pas moyen de négocier ou alors de voir autre chose ? Pourquoi fallait-il constamment que tout le monde veuille tâter de la lame de l'autre? L'Éladrine remarqua rapidement que l'homme qui ''l'aidait'' ne le faisait pas par pur plaisir et elle pouvait le comprendre. Visiblement, il avait son propre but à mener et bien d'autre chat à fouetté, mais après tout, elle ne lui avait jamais demandé son aide non ? Il s'était lui même mis en retard en s'arrêtant et en voulant soit disant la prévenir de ce danger qu'elle connaissait déjà. Si sa mission à lui était importante, la sienne l'était tout autant. Il était hors de question de laisser cet homme entre leur main ou alors hors de question de laisser qui que ce soit lui mettre la main dessus. La jeune femme n'était pas certaine que le ramener à l'académie serait une bonne idée. Après tout, même là bas certaine personne n'était pas comment dire... correcte pour être polie et civilisée. Mais voilà elle devait bien faire quelque chose et visiblement sa présence n'était pas souhaité plus que de raison. Certes, Lil pouvait réellement comprendre pourquoi, mais elle ne comprenait pas pourquoi un si gros comité d'accueil. Personne ne connaissait réellement ses compétences et encore moins celle de combat. Peut-être que finalement une personne de l'académie était bien de mèche avec tout cela. Alors que le second homme venait de se faire troué la peau par l'arbalétrier, elle haussa un sourcil quand à sa remarque.

« Morte ? Je ne pense pas non. Certes j'aurais pu être blessé, mais il ne m'aurait certainement pas tué. »

Laissant cela en plan, elle se concentra sur le combat. Les paroles brutales de l'homme avait glissé sur elle, elle se fichait éperdument de ce qu'il pensait. De toute façon qu'est ce que ça pourrait faire ? Elle n'eut pas trop le temps de dire quoi que ce soit qu'il lui ordonna de se baisser. Pour une personne de sa taille, s'était compliqué de se faire petit, mais elle parvint tranquillement à se mettre en équilibre et alors qu'il plaçait une nouvelle remarque moqueuse cette fois-ci. La jeune femme sortit l'une de ses dagues et la fit voler derrière celui qui venait de tuer son adversaire. Un sourire narquois sur posa sur ses lèvres et finalement la réplique suivit.

« Et vous donc ? »

Le combat était un art dans lequel elle excellait, pas parce qu'elle combattait tout les jours ou que ça lui plaisait, mais parce qu'elle s'était enfermé dans cela en voulant échapper à cette famille qui n'en avait jamais rien eu à faire d'elle. Ça avait été sa seule issus, alors elle se sentait à l'aise dedans. Ne cherchant pas plus à réfléchir, elle se remit debout et laissa les autres s'élancer vers eux. De toute façon peu importe comment on voyait la scène tout ceci n'avait que peu d'importance. Alors elle leva la première épée et frappa avec une puissance qui déchira l'homme de part en part. Tant pis pour lui. Calme ? Elle l'était toujours, cependant la colère sourdait à ses oreilles. Assez s'était assez. Laissant parler les lames, elle finit par déblayé son côté tandis que l'homme à derrière elle venait visiblement de terminer le sien. Un beau carnage mais qui ne présageait rien de bon. Si elle n'avait fait que se défendre, elle savait aussi que cela n'était peut-être pas du goût de tous. Tant pis. Elle retourna vers l'homme et finalement le visage toujours aussi fermé qu'avant le regarda tranquillement.

« Je vous remercie. Puis-je faire quelque chose pour vous en échange ? Après tout, je vous dois bien ça. »

Pas de sourire ni rien d'autre. S'il ne désirait pas son aide, alors elle s'en irait, mais dans son fort intérieur, Lilandrile se disait qu'elle pouvait peut-être lui être utile. On ne savait jamais. S'il acceptait son aide elle lui révélerait au moins son nom et l'aiderait, sinon elle s'en irait comme elle était venue, sans la moindre idée d'où elle devait chercher le professeur.
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Eramos d'Irifuse
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MessageSujet: Re: Vindictus: le début d'une fin   Vindictus: le début d'une fin EmptyLun 21 Juil 2014 - 12:22

La moquerie vira à la la blague lorsqu'Eramos aussi fût sauvé in extremis par l'Éladrine qui avait laissée une dague voler jusqu'à un adversaire derrière lui. Il ne put s'empêcher de sourire malicieusement en entendant la remarque qui venait contrer la sienne. Il l'avait mérité. Cette femme n'était pas à prendre à la légère. L'assassin remarquait bien ses talents de combattante et il sût qu'il l'avait jugé trop rapidement. Il venait d'origine d'une contrée où la femme avait son rôle à jouer tout comme l'homme qui s'occupait exclusivement de la guerre. C'était certainement, donc, son passé qu'il l'avait amené à la préjuger.

Bientôt, le combat était terminé et les deux alliés semblaient indemnes. Eramos fixait maintenant la porte menant à l'arrière-salle, certainement vide à l'heure qu'il était; Marko s'étant certainement enfuit en entendant les premières lueurs d'escarmouche. Il s'apprêta à marcher vers elle lorsque la voix de l'Éladrine sonna, il arrêta alors sa progression en la regardant.

« Je vous remercie. Puis-je faire quelque chose pour vous en échange ? Après tout, je vous dois bien ça. »

S'il savait maintenant qu'elle ne pourrait pas être dans ses pattes dû à sa grande expérience de combattante, il se surprit à ne pas vouloir l'entraîner dans une chasse à l'homme personnelle. D'ailleurs, il ne savait pas si elle accepterait cet éventualité, peut-être même l'empêcherait-elle de continuer sa quête. Le Sang-mêlé s'en alla décliner lorsqu'il sentit la douleur s'insinuer brutalement dans son crâne avant que le noir ne l'engouffre.

Le Suli s'était levé et s'était déplacé extrêmement rapidement pour le gabarie qu'il possédait. Ni Eramos, ni Lilandrile n'aurait pu l'empêcher d'assommer l'assassin et de le mettre sur son épaule. Par précaution, il donna un coup de pied aussi rapide que puissant à l'Éladrine qui s'envola dans les airs avant de percuter brutalement le mur de l'établissement, donnant assez de temps à son adversaire de déguerpir Eramos sur l'épaule.


C'est la douleur d'un coup de poing dans le ventre qui le réveilla. Suspendu en hauteur par une corde autours de ses poignets, il en reçu un deuxième lui expulsant tout l'air de ses poumons. Le Felidae à la fourrure pâle était celui qui le frappait. Il s'en allait répéter sa punition une troisième lorsqu'une voix familèrement suave et distingué l'arrêta.

Melvino Marko.

Tout comme ses hommes de main, Melvino était un Felidae. Il était cependant plus maigre et paraissait plus fragile. Il ne portait aucune arme apparente et de son regard doré paraissait une intelligence maligne. Personne ne pouvait se vanter avoir la maîtrise de la géopolitique varakiroise de ce Suli et peu pouvait se clamer aussi retors. Il avait réussit à mettre à la fois la loi et les criminels de son côté dans une neutralité malsaine et compliquée. Il aimait le chaos et savait très bien y nager.

- Arrête de le frapper, Vaï, tu vois bien que notre invité tente de reprendre son souffle.

Le ton faussement posé donnait des nausées à l'assassin pendu par les mains.

- Va te faire foutre, pourriture.

Le grand Suli s'en alla le frapper de nouveau lorsqu'il se fit arrêter par son patron qui lui avait intimé d'arrêter, une main griffue posée sur son épaule.

- Ah ! Cœur d'aigle, l'assassin préféré de ''l'Organisation''. Toujours aussi empreint d'une colère aussi noire que la nuit à ce que je vois. Bienvenue dans ma demeure ou en tout cas l'un de mes entrepôts. Il balaya la pièce de son bras. Je suis désolé pour cette invitation un peu rustre, mais il me tardait de te parler dans un endroit sur. Je me demandais comment allait nos amis de la Guilde...

- Tu peux toujours aller te faire...

Cette fois-ci Melvino n'empêcha pas Eramos de se faire frapper.

- En fait, c'est moi qui venait te voir, chaton. J'ai une offre à te faire.

Marko ne sembla pas aimer ce pseudonyme dégradant pour sa race, mais ne réagit pas à la manœuvre de l'assassin pour le fâcher.

- Je t'écoute.

- Dit-moi où se trouve un humain du nom de Mordrakan et je te laisserai vivre.

Toute la bande de Suli (ils étaient une demi-dizaine) se mit à rire incluant Melvino.

- J'ai une contre-offre pour toi. Je te libère, tu fais quelque chose pour moi et je te donne l'emplacement de ton ami. Il sourit en dévoilant ses dents acérés. C'est ma dernière offre.

- Qu'est-ce qui me dit que tu le connais déjà ?

- Je suis celui qui sait, c'est mon métier. Le tien c'est de tuer. En plus, tout le monde connait ta triste histoire, humain. Tu dois être très pressé de trouver ta douzième cible, non ? Alors, marché conclu ?

Eramos hocha la tête, on le détacha. Se frottant les poignets, l'assassin attrapa le papier que lui tendait Melvino.

- Trouve-le, mais ne le tue pas. Je le veux en vie. Tu crois être capable de faire ça, assassin ou bien tuer t'est-il si plaisant ?

Sans prévenir Eramos attrapa Melvino par le collet. Il entendit alors plusieurs lame se dégainer.

- Te tuer toi me ferait le plus grand plaisir.

- Alors, ta quête serait vaine, assassin. Quelle douce torture que le choix !

Serrant les dents, Eramos se rendit compte qu'il avait raison. Le relâchant, il quitta l'entrepôt sans un regard pour les bandits qui le tenait en respect de leurs armes quelques instants plus tôt. Maintenant, s'il voulait pouvoir retrouver Mordrakan, il devait retrouver une autre personne.

Ce qu'il ne savait pas c'est que c'était la même personne que Lilandrile cherchait.


Spoiler:
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Lilandrile Al'Sharam
Cœur cendré
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MessageSujet: Re: Vindictus: le début d'une fin   Vindictus: le début d'une fin EmptyMar 22 Juil 2014 - 3:09

Elle attendait, patiemment comme elle l'avait toujours fait, se sentant redevable du coup de main qu'il lui avait donné. Certes, ça n'avait pas été de bon cœur elle s'en doutait un peu, cet homme avait l'air d'avoir une affaire urgente et elle, l'Éladrine s'était trouvé en plein milieu de sa route. Cependant, elle était reconnaissance envers lui. Elle attendait donc tranquillement sentant quelques ecchymoses faire probablement leurs apparitions. Au moment où il semblait prendre la parole, elle vit le Suli se lever. L'herboriste n'eut cependant pas le temps de bouger qu'il venait tout juste d’assommer son comparse. Un sourire aux lèvres. La jeune femme s'élança vers lui pour lui faire lâché prise et elle se prit un coup de pied dans l'estomac tant et si bien qu'elle valsa dans la pièce, atterrissant lourdement sur les tables. Elle n'eut pas réellement l'occasion de voir totalement la direction qu'ils prirent, mais elle en retient assez avant de finalement sombrer dans le noir. Des images de la vie au clan, des images de sa mère, celle qu'elle avait prit pour sa mère durant des années et qui n'était en réalité que sa grand-mère. Des images de son oncle, souvenirs d'une adolescence heureuse puis finalement sa mort, la descente aux enfers, le départ pour Ildirith et l'arrivée à Hydrasil. Le début de sa vie à l'académie, Enya. Douce et gentille Enya. Les souvenirs défilaient tel un livre auquel on aurait ajouter des pages et des dessins. Comme si chaque moment de sa vie avait été consigné dans ce petit livre et que chaque moment à venir y trouverais une place. Le sourire au bord des lèvres, elle se rendit compte qu'elle avait apprécié une partie de sa vie.

Et puis vint la révélation, la nouvelle famille. Et finalement le départ pour autre part, et entre chacun de ses souvenirs venait s'intercaler l'image d'un homme. Un homme qu'elle ne connaissait pas réellement. Qui était-il ? Que venait-il faire ici ? Pourquoi dans ses souvenirs ? Et d'un seul coup la mémoire lui revint. Percuté comme le coup de pied l'avait fait. Elle ouvrit grand les yeux comme si elle sortait d'un cauchemar. Un grognement lui échappa, ce que les Sulis pouvaient frapper fort, mais elle n'avait pas encore dit son dernier mot. Elle regarda autour d'elle, combien de temps était-elle resté dans cet état ? Et c'est là qu'elle se rendit compte qu'en fait elle n'était plus au même endroit où elle avait atterrit.  Elle se leva brutalement ce lui qui tira encore quelques grognements et finalement elle vit un homme non loin d'elle. L'herboriste ne le reconnut pas. Qui était-il et que lui voulait-il ? Elle regarda ses mains et ses pieds, pas attaché. C'était bon signe, seulement elle avait quelqu'un à sauvé et elle devait le faire de suite. Se levant tranquillement, elle remarqua que la terre tanguait un peu et décida de se rasseoir un moment. Finalement elle entendit une voix s'élever de l'autre côté d'un paravent.


« Bien, vous êtes réveillé. N'en fais pas trop vous avez pas mal de bleu de partout et je pense que vos muscles sont quelques peu froissé. »

Tournant la tête vers la voix, elle rencontra le regard d'un homme et celui d'une adolescente peut-être.

« Nous vous avons trouvé par terre après la bagarre. Je ne suis pas guérisseur mais j'en connais un, il vous a soigné. Vous voulez boire quelque chose ? Eliaë s'il te plaît peux-tu allé chercher de l'eau fraîche s'il te plait ? »

L'Éladrine regarda sortir l'humaine si différente de son père ? Elle laissa tombé ses réflexion et attendit l'eau qu'elle bu avidement.

« Je vous remercie, pour les ecchymose, je vais soigner ça et ensuite je devrais repartir. J'ai quelqu'un à sauver. »

Elle se concentra et commença alors à soigner ses bleus. Les muscles froissés ce n'était pas l'idéal mais elle pourrait au moins atténuer la douleur. Cela ne lui prit qu'une petite heure. Elle finit alors par se lever et finalement ce fut la gamine qui prit la parole.

« Je deviendrais quelqu'un qui protégera les autres, comme vous. »

Un sourire contrit s'étira sur les lèvres de l'Éladrine, si seulement elle savait que tout n'était pas si beau. La vie n'était pas un jeu où on pouvait mettre sa vie en gage. Mais elle retint tout sorte de commentaire et elle fit bien. La gamine venait de lever les bras et le regard de la jeune femme se posa sur toutes les cicatrices qu'elle avait dans le dos et sur le côté. Comment ? Le père venait de voir le regard de l'oreille pointue et finalement intima à sa fille d'aller ranger l'établit.

« Sa vie n'a pas été facile avant que je ne la récupère. Disons que celle qui en avait la charge après la mort de ses parents à décharger sa colère sur elle. Enfin je ne vais pas vous embêter avec nos problèmes. J'espère que tout ira bien. L'herboriste à refait votre stocks d'herbe en cas de besoin et je vous ai mit des rations séchés, fruit et viande je ne sais pas trop ce que vous mangez alors excusez-moi si je vous offense. »

« Ne vous en faites pas c'est très aimable de votre part, surtout que vous ne me connaissez pas. »

« C'est Eliaë qui vous a trouvé, elle possède un don étrange enfin elle n'en parle jamais, mais elle a su que vous aviez besoin d'aide. Nous ne pouvions pas décemment vous laisser dans la rue. »

« Merci beaucoup, je vous suis redevable. Dite à votre fille que pour aider les autres, elle va devoir se montrer forte et beaucoup apprendre mais que visiblement elle a déjà tout d'un héro. »

Un sourire passa sur les lèvres des deux personnes et finalement l'Éladrine partit emportant avec elle la gentillesse d'une famille qui devait en avoir vu des vertes et des pas mûres. Finalement la vie n'était pas forcément agréable pour tout le monde. Entre sa vie et celle de la jeune femme laquelle avait été la mieux ? Aucune des deux visiblement. Se faire frapper si petite alors qu'on ne savait pas pourquoi. Elle secoua la tête et partit à la recherche du jeune homme. Elle avait remarqué qu'une cicatrice était apparut en dessus de son œil sur sa pommette. Tant pis, c'était les risques du métier. Au vu de la luminosité, seulement quelques heures s'étaient passé entre l'agression et son réveil. Ou pouvait bien être cet homme. La traque, ce n'était pas son genre, elle n'était pas une chasseuse, enfin pas à proprement parlé. Elle partit donc dans la direction de la taverne après l'avoir demandé. Une fois arrivée à celle-ci, elle décida de suivre la direction dans laquelle elle avait vu partir, avec un peu de chance, elle le retrouvait peut-être, le professeur pouvait bien attendre un peu. En espérant que rien de grave n'arriverait au professeur ou qu'une catastrophe ne surviendrait pas durant ce temps là.
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Eramos d'Irifuse
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MessageSujet: Re: Vindictus: le début d'une fin   Vindictus: le début d'une fin EmptySam 2 Aoû 2014 - 16:49

Courant à travers les rues et s’insinuant dans les étroites ruelles de Varak, Eramos tentait de s’éloigner le plus possible de la civilisation comme à chaque fois où il avait besoin de réfléchir. Repérant deux murs rapprochés, il en utilisant un comme appui pour atteindre le rebord de l’autre. Son agilité n’avait rien à voir avec celui des prodigieux Sulis, mais il n’avait rien à envier à un humain; ses réflexes et sa dextérité il les avait acquis durant sa jeunesse passé dans les rues de Varak à s’amuser en grippant et courant sur les toits. Casse-cou, ses parents lui disait toujours que ces folies auraient un jour raison de lui. Ils n’auraient jamais pu imaginer combien elles lui étaient aujourd'hui utiles.

Se hissant par la seule force de ses bras, Eramos regarda autours de lui une fois sur le toit. Il repéra sans peine l’ancienne tour aujourd'hui désaffectée qui servait autrefois de prestigieuse église à la déesse Uria. En ces temps peu allaient encore prier. Il se mit à la grimper comme il le faisait souvent plus jeune se souvenant de chaque repli et chaque crevasse dans la pierre érodée. Le puissant soleil du crépuscule l’accueillit en hauteur, mais il ne prit que peu de temps à l’admirer; c’était un réflexe d’un passé plus heureux auquel il ne pouvait plus s’accrocher, son seul appui étant maintenant la vengeance qui l’animait. Il s’accroupit donc sur le rebord du toit  sans même songer à l’unique dénouement s’il glissait et chutait de cette hauteur, c’était inutile. Puis, il déplia le parchemin que lui avait donné Melvino Marko.

Le parchemin de Melvino:

Il prit une bonne minute à se remémorer les informations écrites sur le manuscrit. Puis, ces informations mémorisées pour de bon, il déchira le parchemin et laissa les confettis s’éparpiller aux quatre vents. Il ne pouvait pas le savoir, mais le destin de ce mage était scellé.

Cœur d’aigle l’attraperait.

(…)

Le pan de la tante s’ouvrit brièvement, laissant  apparaitre un varakirois au regard cerné et à la barbe longue en même temps que les sons de la foule toujours aussi dense en cette fin de soirée. On lui fit signe de s’asseoir à même le sol sur un petit coussin, ce qu’il fit. Le silence devint de plus en pesant pour le varakirois qui voyait le temps passer sans que rien – selon lui – ne se passe.

- Je suis ici pour…, commença-t-il.

- Connaître votre destin, oui ça je l’avais deviné. Je dois cependant me concentrer si vous voulez que ce soit possible.

La voix de l’interlocuteur était calme et apaisante, ce qui donna sans le vouloir au varakirois l’impression d’avoir été idiot, qu’il aurait dû savoir cela même s’il ne connaissait rien aux arts occultes. Il garda alors le silence jusqu'à l’autre ne le brise.

- Je suis prêt, vous pouvez poser vos questions.

- J’aimerais que vous m’en disiez un peu plus sur moi avant de commencer. Vous savez pour…

- Pour vous assurer que je ne suis pas un charlatan, ajouta le diseur de bonne aventure du même ton suave. Tous me demandent la même chose sans que je ne le comprenne. Pourquoi regarder vers le passé quand on peut connaitre son futur ?

Le regard du barbu était cependant sans appel, on ne pourrait le résonner. Soupirant l’autre soupira.

- Très bien dans ce cas. Vous vous nommez Al’Sharaf et vous êtes garde de la cité. Vous n’êtes pas des plus corrompus même si la survie prime plus pour vous que le devoir. Or, vous avez un enfant, une petite fille que vous voulez voir grandir; vous ne prenez donc aucun risque.

C’est le désespoir qui vous a mené chez moi. Il vous tarde de savoir si vous survivrez au chaos qu’est Varak et si votre fille aura son père à ses côtés lorsqu'elle grandira. Je peux imaginer comment cela peut vous tarauder.



- Alors, demanda Al’Sharaf le regard plein d’espoir. Vais-je pouvoir nourrir ma famille encore longtemps ?

Le visage détendu du diseur de bonne aventure semblait calme et serein. Il voyait un avenir bon pour ce garde. Il y voyait réussir et voir grandir sa fille à ses côtés. Lorsqu'il s’en alla lui annoncer la bonne nouvelle, une nouvelle vision assombrit la première. Il stoppa donc net son mouvement, son visage venant plus renfrogné. Il y voyait l’ombre, opaque et pourtant pas dénué de lumière, puis un aigle, immense, s’avancer sur lui et Al’Sharaf – il sentait cependant que c’était à sa personne que cet animal en avait. Lent et pourtant sûr de lui, le rapace s’avançait inéluctablement vers eux. Il était prêt à frapper.

Ouvrant les yeux, Enor posa un regard résolu sur Al’Sharaf.

- J’ai bien peur que nos destins ne soient liés.

Sans comprendre le garde vit l'ancien professeur l’empoigner pour le retourner vers le tissu de la tente dont s’extirpa un carreau d’arbalète noir comme la nuit qui alla se planter dans le torse du garde.

- Désolé, dit seulement le diseur de bonne aventure à son intention avant de prendre la poudre s’escampette dans le Grand Marché où se produirait une poursuite effrénée à-travers les kiosques et charrettes se remplissant.

- Tu es chanceux, Cœur d’aigle, se dit Enor tout en courant. On dirait qu'un ange veille sur toi.

En effet, tant que le duo serait dans une foule, il serait impossible à l’ancien professeur de rompre le destin de son poursuivant car trop d’âmes interféraient dans le processus.

S’il avait mieux connu Eramos, Enor aurait reconnu son erreur. Jamais l’assassin ne laissait quoi que ce soit à la chance.
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Lilandrile Al'Sharam
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MessageSujet: Re: Vindictus: le début d'une fin   Vindictus: le début d'une fin EmptyMar 5 Aoû 2014 - 3:23

Les recherches s'avéraient infructueuses. Peu importe le temps passer à le chercher, elle ne trouvait strictement rien. Elle devait bien avouer que ce genre de chose l'agaçait réellement. Pourquoi avoir ces pouvoirs si cela ne lui permettait pas de trouver les personnes qu'elle cherchait. Bon d'accord, elle ne devait pas non plus se reposer uniquement sur ses pouvoirs comme le faisait certains et ce n'était pas le cas, mais elle devait avouer que ce don des sens était un véritable don du ciel. Sans lui, elle ne pourrait pas être une aussi bonne sentinelle, sans lui, elle ne pourrait pas faire tous les voyages qu'elle faisait, en vérité, sans lui elle ne pourrait pas faire grand chose, s'étant trop habitué l'utiliser. Elle faisait quasiment tout avec ce pouvoir. Ce don, elle l'aimait et il faisait partit d'elle bien plus que n'importe lequel d'autre. Ses pensées dérivèrent dangereusement sur le début de l'apparition de ces dons, sur les raisons qui l'avait poussé à rejoindre l'académie, cette famille qui ne l'avait jamais aimé, cette famille nouvellement née et finalement elle se remémorera la petite fille. Cette petite fille qui voulait lui ressembler et aider les autres. Cette petite fille qui avait visiblement subit des tas de tortures mais qui gardait la tête haute. Ces cicatrices que L'Éladrine avait vue, jamais elle ne pourrait les oublier. Comment pouvait-on frapper un enfant pour quelque chose dont il n'était même pas conscient et surtout pour une raison absurde ? Comment pouvait-on frapper un enfant jusqu'à lui laisser des marques qui grandiraient avec lui et lui laisserait inexorablement des séquelles.

Finalement les pas de l'herboriste l'avait conduite dans les rues étroites de la ville. Pourquoi se perdait-elle dans ses pensées jusqu'à ne plus rien voir d'autre que ses propres souvenirs. Elle avait une trop grosse tendance à faire ce genre de chose. Cependant elle laissa ses pas la guider. De toute façon elle n'avait pas réussit à trouver celui qui l'avait aider donc autant faire en sorte de trouver des informations concernant Enor. Bataillant pour se frayer un chemin, il fallait avouer que les rues de Varak était réellement bondé, bien plus que celle de Bélin. La jeune femme avait réellement l'impression qu'ici il y avait trop de monde.. Enfin après, pour elle qui avait une grosse tendance à éviter les autres, il y avait toujours trop de monde. Un sourire se dessina rapidement sur son visage et s'évanouit rapidement alors qu'elle regardait la foule. Au moins, sa taille avait un réel avantage, loin d'être handicapant, elle pouvait nettement voir plus loin et ainsi utiliser ses dons. Elle se décida d'ailleurs à jeter un coup d’œil et ce qu'elle vit lui sembla irréel. Un homme venait d'en prendre un autre pour dévier un carreau et si cet homme s'en allait, elle le connaissait sur le bout des doigts pour savoir parfaitement le reconnaître, même sans son sens accru. Elle laissa donc tomber son sens et se concentra plutôt sur la course de l'homme visiblement celui-ci regardait dans une certaine direction.

Laissant tomber la raison pour laquelle il courrait, Lilandrile se positionna de tel sorte qu'il ne puisse la voir et alors qu'il passait quasiment devant elle, elle étendit le bras. La tête d'Enor percuta le bras de la demoiselle qui sourit. Un bleu s'était simple à soigner, son mal de tête le serait probablement moins. L'ancien professeur tomba à la renverse et faillit se cogner. L'Éladrine le rattrapa avant, il était hors de question de devoir le porter et le traîner ne ferait pas forcément bonne impression. Un sourire mesquin s'étira sur ses lèvres et finalement elle attrapa l'homme pour le traîner sans ménagement dans la ruelles adjacente.


« Alors Enor, qui donc fuis-tu ainsi ? »

Le regard du professeur était inquiet, on pouvait le voir, mais la voix semblait faire diminuer cette inquiétude, probablement pas pour longtemps vu ce qu'elle était venue faire. Un sourire apparut même sur ses lèvres.

« Lilandrile, ce que je suis content de te voir. Je ne comprends pas, quelqu'un a essayé de me tuer, c'est... »

La main de l'herboriste l'avait arrêté tout court. Vu ce qu'il s'était passé, ce qu'elle avait vu, il ne pouvait pas prétendre être innocent.

« Arrête tes jérémiades veux-tu. Je t'ai vu te servir de cet homme comme bouclier. Il me semble que si l'on veut te tuer c'est probablement pour une certaine raison non ? »

Le silence. Le silence pesant de la culpabilité. Il avait céder à la tentation d'utiliser ce don. L'Éladrine secoua la tête et il comprit que ce n'était pas bon.

« Ecoute Lilandrile, je ne le fais que pour me défendre je te jure. Je ne le fais pas par plaisir. Crois-moi ! »

Les yeux gris de la jeune femme se foncèrent, la colère fit rapidement place alors qu'elle était toujours calme d'habitude, elle n'arrivait pas pour le coup à le rester.


« Tu te fiche de moi ? Je t'ai vu sourire, s'il n'y avait pas cette foule tu n'aurais probablement pas hésité pour tirer sur le fil du destin de celui qui te destinait cette flèche. Arrête de prendre les gens pour des abrutis tu veux. Je t'ai vu y prendre du plaisir, même en ce moment tu te demande si tu dois ou non tenter de toucher à mon fil du destin, mais je ne te le conseille pas. Vois-tu, j'ai emmené avec moi la menotte. Ne m'oblige pas à l'utiliser. »

« Crois-tu réellement que tu aurais assez de temps ? Je suis plutôt doué depuis qu'on a arrêté de m'entraver. Depuis que j'ai trouver comment déverrouiller le bracelet. »

Un rire s'éleva de la bouche de Lil, un rire qui voulait tout dire et qui fit disparaître le sourire du présomptueux ancien professeur.

« Tu as trouver. Ce qu'il ne faut pas entendre. C'est la directrice elle-même qui a décidé de te l'enlever pour voir si tu pourrait tenir sans. De plus il me semble que tu m'as dit une fois qu'il n'était pas si aisé de trouver les bon fils du destin surtout pour les éladrins, cette race avec un destin mouvementé. On ne sait jamais trop réellement si on a le bon fil ou pas. Ne l'as tu pas dit toi-même ? N'oublie pas qui je suis. Je suis bien plus vieille que toi, ne m'oblige pas à te sermonner comme un enfant. Tu joue avec quelque chose dont tu n'as pas conscience. Tu choisis qui va vivre ou mourir. Tu n'est pas nos dieux ou déesse, tu n'es qu'un homme comme les autres. »

« Oh mais bien entendu que je joue, crois-tu réellement qu'on m'a donné ce don pour qu'il reste coincé par un bracelet dont personne ne connait la provenance ni la magie ? La plupart des gens qui sont là ne méritent même pas de vivre. Regarde ça, survivre pour quoi ? Pour devenir délinquent ? Voleur ? Assassin comme celui qui me poursuit ? Dit moi où est le problème d'abréger ce genre de comportement. »

« Tu ne comprends vraiment rien. Chacun suit la voix qu'il a choisit. J'ai rencontré pas plus tard qu'aujourd'hui une petite fille qui vaut cent fois mieux que toi alors qu'elle s'est faite frappé toute petite. Elle pourrait se laisser aller à utiliser son don elle aussi pour faire chanter les plus grand et pourtant tu sais quoi ? Elle a décidé qu'elle mettrait son don au service des autres, qu'elle deviendrait quelqu'un qui aiderait ceux dans le besoin. Pense-tu qu'il vaut mieux arrêter sa vie parce qu'elle fera le bien ? »

La jeune femme regardant profondément le regard de l'homme devant elle.

« Tu n'as pas à choisir pour les autres. Sans le mal, le bien n'existerait pas. Sans le bien, le mal n'aurait pas lieu d'être. Les hommes peut importe leur enfance, peut importe leur stature, peut importe leur évolution choisiront toujours le chemin qui leur semblera le meilleur. Tu n'as pas à décidé à leur place seulement parce que tu le peux. Arrête de te prendre pour celui que tu n'es pas. »

Un sourire mauvais s'afficha sur le visage de celui qui avait autrefois été professeur à l'académie. Celui qui avait été respecté et qui avait promis de ne jamais laisser son don prendre le dessus sur lui. Il s'était laissé aller et avait été tenté. Trop tard pour le ramener à la raison, d'ailleurs Lilandrile était persuadé qu'il cherchait en ce moment même son fil du destin et elle avait raison.

« Tu parle, tu parle et tu ne fais attention à rien. Bientôt tu ne parleras plus. »

Elle aurait pu le tuer là de suite, elle aurait pu faire ce qui aurait dû être fait. Mais elle fit quelque chose de pire. Au lieur de le tuer et ainsi d'abréger ses souffrances, elle le laisserait vivre sans la possibilité d'utiliser sa soif de pouvoir. Tout au long elle avait gardé le bracelet dans sa main, il était temps de le refermer sur le poignet de celui qui avait été un jour professeur et qui ne l'était plus désormais. Sans ménagement, elle tira l'un des bras vers elle, lui donna un coup de coude dans la mâchoire alors qu'il tentait de se débattre. Le clic du bracelet signa la fin de son règne. L'opaline dessus brilla, son don était contenu.

« Mais qu'est ce que tu as fait. J'aurais pu tout arranger te rends-tu compte de ce que tu as fais ? »

« Tu n'as jamais été mon professeur, je n'ai pas besoin de tes serments. Tu avais promis et même juré que jamais la puissance ne te ferait perdre la tête. Tu as mentis. Ce don est une malédiction, au delà de ce que tu peux faire, il te ronge de l'intérieur, te faisant penser que tu es supérieur aux autres, mais tu n'es qu'un humain, pitoyable avec ça. J'en connais une qui sera bien meilleure que toi. »

« Qui te dit qu'elle ne se laissera pas tenter elle aussi ? »


« Parce qu'elle, elle a de la volonté. Maintenant tu la ferme, il faut que j'arrive à trouver celui qui te veux, en espérant qu'il te veuille en vie. Heureusement pour moi personne ne pourra t'enlever ce bracelet sauf moi et si cela devait arriver alors je te tuerais plutôt que te laisser vivre et commettre tes méfaits. »

« Tu n'oserais pas quand même. »

Un regard froid et sans expression se posa sur lui, le faisant frissonner. Sans son pouvoir il n'était rien, ce qui n'était pas le cas de l'herboriste.

« Tu as hésité toi ? Je n'hésiterais pas plus que tu ne l'as fait. Pour sauver le monde de personne dans ton genre je n'hésiterais pas. De plus si tu meurs, ce don se perdra dans l'oubli et c'est mieux ainsi. Maintenant ferme là. »


Elle laissa aller son ouïe, le plus compliqué était de trouver le bruit caractéristique de l'arme. Ce qui n'allait pas c'est qu'elle était presque certaine qu'elle connaissait celui qu'on avait envoyé. Ce carreau qui avait volé jusque dans la poitrine de l'homme, un autre avait volé peut de temps auparavant devant son nez pour se planter dans la poitrine d'un mercenaire. Qu'est ce qui pouvait bien l'avoir mener jusqu'ici ? Il restait encore de nombreuse chose à découvrir et elle espérait pouvoir avoir des explications avant que cela n'aille plus loin.
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Eramos d'Irifuse
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MessageSujet: Re: Vindictus: le début d'une fin   Vindictus: le début d'une fin EmptyMar 19 Aoû 2014 - 11:24

- Mais, mère, pourquoi les hommes ne voulaient pas que l’orphelin les rejoigne ?

Elle rit de sa voix claire et mélodieuse. De toute sa jeune vie, l’héritier des d’Irifuse n’avait entendu plus beau son.

- Laisse-moi au moins te lire le passage! Sinon, à quoi bon te lire cette histoire chaque soir ?

S’en allant argumenter, Eramos – tout juste âgé de cinq ans avec sans cesse une question à poser – se ravisa. Il préférait écouter sa mère lui narrer son histoire favorite. S’éclaircissant la voix, Valia s’exécuta pour la énième fois – et pas la dernière.

Durant ses journées dans les rues de l’immense cité, Cœur d’aigle, l’orphelin, aimait faire une activité plus que toutes les autres. Il adorait suivre dans leurs patrouilles les soldats de la cité. Il les idolâtrait tant qu’il disait à quiconque voulait l’entendre qu’il voulait faire partie d’eux, d’être lui aussi un soldat de la cité.

Cependant, le chef des soldats, lui, ne voulait pas voir le garçon des rues dans les parages. Il ne voulait pas que Cœur d’aigle le suive et ce dernier croyait, à tort, qu’il ne l’aimait pas.  En fait, le chef avait vu, lui aussi, l’étincelle dans le regard de ce garçon si différent des autres. Il y avait vu un espoir non feint, intarissable qui arriverait – il en était sur – un jour à changer les choses.

Un jour, alors qu’il suivait la patrouille, le jeune orphelin prit son courage à deux mains se força à aller parler au chef des soldats afin de découvrir pourquoi – lui croyait – il ne l’aimait pas. Celui-ci voulu continuer son chemin en ignorant le garçon des rues, mais il se ravisa et débarqua de sa sublime monture.

- Pourquoi ne m’aimez-vous pas ? lui avait demandé Cœur d’aigle.

Il s’agenouilla à sa hauteur et lui prit les épaules avec tendresse et amour.

-Tu te trompes sur moi, garçon, lui avait simplement répondu le chef des soldats.

Le jeune garçon des rues réfléchi à cette réponse avant d’enchaîner sur une autre question comme il avait souvent l’habitude de le faire.

- Alors, pourquoi ne puis-je faire partie des soldats ?

Plantant son regard dans celui de l’orphelin, l’homme d’âge mûr lui répondit franchement.

-Tu vois en nous le bien car nous protégeons les nôtres et c’est louable de ta part, mais sache ceci. Nous ne sommes pas une solution pour le bien, mais pour le mieux. Tant que le monde sera violence alors nous auront besoin de violence pour l’arrêter. C’est nous qui comptons sur toi, Cœur d’aigle pour changer les choses. Toi, jeune garçon si différent des autres, tu nous montreras la voie. C’est pourquoi je dois refuser de t’enseigner l’art de la guerre, c’est à toi de nous montrer le chemin de la paix.

Et comme à chaque fois que sa mère lui racontait la fin de l’histoire, Eramos s’endormait sans plus poser de questions. Pendant ce bref instant, il savait, mais le lendemain il ne saurait plus.

Et l’histoire recommencerait.




C’est ce souvenir qui remonta à la surface du subconscient d’Eramos pendant qu’il entrait dans la tente. Immobile, il regardait la conséquence de ses actes, son visage de marbre, mais son esprit empli de doutes et de remords. Avant aujourd'hui, jamais il n’avait tué quelqu'un qui était à ses yeux un innocent et bien que ce garde était à moitié corrompu, il n’avait pas mérité un destin si fatal.

Qu'était-il devenu ? Plus jeune, il rêvait d’être comme l’orphelin des contes de sa mère : juste et bon. Cependant, il remarquait aujourd'hui que s’il avait pris son pseudonyme, il n’avait réussi qu'à le corrompre. Il ne valait pas mieux que les tueurs qu’il avait traqués durant des années. Il était devenu l’un d’eux et ce sans même s’en rendre compte tellement sa quête de vengeance l’avait aveuglé ! Douce ironie.

Eramos posa son regard sur l’arme qui tenait, l’arbalète à double sortie maintenant dépourvu d’un de ses carreaux. Une colère noire s’empara de lui, il voulut broyer cet instrument de mort, la tordre jusqu'à ce qu'elle ne se transforme en poussière et que plus jamais aucun être du Continent ne souffrirait de sa maligne dépendance de sang. Sans main tremblait violemment, victime de spasmes terribles pendant qu’il tentait de lâcher l’arbalète.

Puis, soudainement, elle arrêta de bouger et redevint calme, immobile. La colère l’avait quitté, sa haine pour l’homme qui s’était protégé de son carreau avec le corps de ce pauvre garde varakirois. Celui-là ne méritait pas de vivre et qu'importait le fait que Melvino le voulait, ça lui était tout à coup égale. S’extirpant de la tente après un dernier regard compatissant au cadavre, il grimpa les bâtiments entourant la place du marché et repéra facilement sa proie. Il le suivit de loin pour ensuite se rendre compte que quelqu'un d’autre l’avait intercepté.

Se rapprochant tout en se conservant hors des regards en s’immergeant dans les ombres d’un crépuscule mourant, il reconnut cette dite personne comme étant l’'ladrine avec qui il avait combattu à l’auberge plus tôt dans la journée. Si Eramos n’avait pas les pouvoirs surnaturels de l'Éladrine capable d’accentuer ses sens, il était capable de lire sur les lèvres des deux individus et de comprendre sommairement leur conversation.

« …si tu meurs, ce don se perdra dans l'oubli et c'est mieux ainsi. »

- C’est vrai, dit Eramos en sautant du toit où il était perché. Son arbalète toujours chargée ne pointait cependant le sol.

- Un choix s’offre à vous. Soit vous ramenez cet individu à votre Académie où il aura tout le loisir de s’échapper de nouveau ou bien vous prenez vos responsabilités en temps que habitante d'Ildirith et vous me laissez faire mon travail.

Eramos n’avait pas avoué que son travail était de ramener en vie l’ancien professeur à Melvino, il préférait que l'Éladrine croie qu’il était engagé pour le tuer car de toute façon c’est ce qu’il comptait faire désormais.

- Je ne sais pas pour vous, mais je ne fais pas confiance à ces mages. Ils tenteront de comprendre ce type et d’utiliser son pouvoir. Qu'en sera-t-il lorsqu'ils réussiront ? Vous croyez qu’ils se contenteront de faire les poches aux habitants en leur divulguant leur avenir ? Je crois plutôt qu’ils l’utiliseront pour le ‘’Bien’’ des habitants d'Ildirith et qui sait ce qui pourrait arriver ? Même le grand Litrish ne peut manipuler le Destin.

Il leva le bras, pointant son arbalète noire sur le professeur.

- Faites votre choix.

La haine était perceptible sur le visage du sang-mêlé. Il vengerait la mort du garde varakirois, ce père de famille qui laisserait sa fille seule dans un monde cruel.

Il tira.
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Lilandrile Al'Sharam
Cœur cendré
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MessageSujet: Re: Vindictus: le début d'une fin   Vindictus: le début d'une fin EmptyMer 20 Aoû 2014 - 4:45

La discussion semblait sans but, elle avait beau regarder ça dans tous les sens, plus le temps passait et plus elle se rendait compte que rien n'y faisait. Cet homme était déjà à la limite. Il voulait utiliser son don de la pire manière qu'il soit et dire que lorsqu'il était à l'académie il se contrôlait. Sa façon d'être était réellement pitoyable, si bien qu'elle se demandait encore pourquoi elle ne l'avait tout simplement pas exécuté. Qu'il soit mort ou non ne changerais rien pour elle, cela valait-il réellement le coup ? Maintenant que son don était bridé et qu'elle était la seule qui puisse lui enlever ce bracelet et donc permettre à son don de revenir, cela valait-il réellement le coup de le laisser en vie ? En voilà une question qui demandait réflexion, mais qui n'eut pas le temps de faire le tour de son cerveau que déjà elle entendit la présence de celui avec qui elle s'était battu. Sa voix lui fit l'effet d'une douche glacée, pas seulement parce que son ouïe était décuplé à ce moment là, mais parce qu'elle redoutait plus que tout que ce soit lui qui veuille le ramener, vivant ou non. L'Éladrine laissa revenir ses sens à la normale et finalement regarda l'homme devant elle. Quelque chose dans son regard lui disait que ça n'allait pas, il n'était pas comme tout à l'heure. Sa phrase lui prouva qu'elle avait raison.

« Son don n'est plus d'aucune utilité, il est bridé. Personne ne pourra enlever ce bracelet si ce n'est moi et qu'il revienne à l'académie ou pas, je ne lui enlèverais pas. »

L'herboriste savait que s'était peine perdu. Et la suite de la discussion le lui prouva. Ne pas faire confiance à ces mages, elle était l'une d'entre eux bon sang. Pourquoi n'essayait-il pas de voir plus loin que le bout de son nez, pourquoi ne tentait-il pas de comprendre. Lil n'en savait rien, mais elle savait que le reste de la conversation n'allait pas lui plaire, comme si chaque morceau de son être savait parfaitement ce qui l'attendais. Une intuition ? Peut-être, ou était-ce plutôt toute cette atmosphère qui rendait inéluctable la suite de la discussion ? Elle ne savait pas trop, mais pour le moment n'en dit pas plus. Regardant l'homme devant-elle, elle se surprit à se demander ce qui l'avait amené sur ce chemin. Il n'avait pas l'air de quelqu'un de foncièrement méchant, pas plus que quelqu'un qui cherchait des ennuis. Pourquoi avait-il choisis cette voie ? Une question qu'elle lui aurait bien posé si sa phrase suivante n'admettais pas d'agir de suite. Alors qu'il tirait, elle se plaça devant l'homme, déviant par la même l'arbalète. Le carreau destiné au professeur se ficha dans l'épaule de la jeune femme.

La douleur lui cinglait l'épaule, heureusement, rien de grave, elle pourrait réparer cela sans plus de souci que d'habitude, il lui faudrait juste un peu de temps. Elle posa alors sont regard sur l'homme. Elle ne voulait pas lui faire de mal, mais elle voulait au moins comprendre. Il était vrai que la mort du professeur arrangerait l'herboriste, jamais elle ne serait traqué pour qu'on puisse utiliser ses pouvoirs, elle ne risquerait plus sa vie, mais avant de faire un choix, elle voulait des réponses et des explications. Lil finit donc par se relever et les yeux droits dans ceux de son compère, elle reprit la parole.


« Je suis l'une des mage en qui vous n'avez pas confiance et pourtant, cela ne vous a pas empêcher de m'aider lorsque j'avais des problèmes. »

Elle retira le carreau de la blessure, la douleur lui arracha un petit cri et finalement elle reprit la conversation en bandant du mieux qu'elle pouvait la blessure et en sortant des onguents de toute sorte.

« De plus, je ne pense pas que ceux qui vous on enlevé vous ont laissé partir pour ramener un cadavre non ? Je ne suis pas totalement idiote vous savez. J'aimerais comprendre. J'ai un choix à faire et j'aimerais des réponses. Sachant qu'il ne peut plus nuire tant que je ne lui enlève pas ce bracelet, j'aimerais savoir ce qui vous a poussé à devenir ainsi ? Ce qui vous pousse à agir de la sorte ? »

Elle attendait quelques secondes et reprit.

« Croyez-le ou pas, mais sa mort m'importe peu, au contraire, cela m'arrangerait, je n'aurais pas à me faire courser pour qu'on me demande de lui enlever de truc, mais voyez-vous, je préfère agir en connaissance de cause plutôt que d'agir par haine ou par vengeance. Cet homme ne méritait pas la mort et vu ce que j'ai entendu de la part d'autre, lui la mérite largement, mais si je dois le tuer, je veux savoir pourquoi vous vous souhaitez mettre fin à sa vie ? »

Il s'agissait là d'une simple question, mais quelque en elle lui disait qu'il y avait bien plus derrière cela. L'Éladrine voulait le comprendre et pour cela elle devait le pousser dans ses retranchement. Ce n'était pas très aimable de sa part, mais s'était son seul choix. En espérant qu'elle ne le regretterait pas.
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Eramos d'Irifuse
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MessageSujet: Re: Vindictus: le début d'une fin   Vindictus: le début d'une fin EmptyMer 10 Sep 2014 - 15:20

« Son don n'est plus d'aucune utilité, il est bridé. Personne ne pourra enlever ce bracelet si ce n'est moi et qu'il revienne à l'académie ou pas, je ne lui enlèverais pas. »

Ces mots ne l'empêcha pas de presser la détente, mais son tir manqua, ou de façon plus véridique il fut intercepté par l'épaule de l'Éladrine, ce qui avait sauvé la cible. Fronçant des sourcils devant cet élan de générosité, Eramos sentit l'exaspération monter en lui.

- Ce carreau ne vous était pas destiné. Pourquoi protégez-vous cet homme ? Je ne comprend pas.

Surmontant sa douleur, la femme originaire d'Etragore fixa son agresseur momentanément avant de lui répondre.

« Je suis l'une des Mage en qui vous n'avez pas confiance et pourtant, cela ne vous a pas empêcher de m'aider lorsque j'avais des problèmes. »

C'était vrai. L'assassin ne s'était demandé d'où venait ou ce que faisait dans la vie cette femme avant de l'aider. Il n'en voulait pas réellement aux mages et se fichaient pas mal de ce qui pourraient arriver au monde. En tout cas, c'était l'idée qu'il tentait de s'inculquer. La seule réelle motivation d'Eramos en ce moment était de mettre à terme la vie de sa cible, comme on le lui avait si souvent apprit. Les cibles devaient être éliminées.

Pendant qu'il réfléchissait à ces paroles, l'Éladrine retira le carreau de son épaule à mains nues. La douleur se voyait clairement dans son regard, mais la vigilance du sang-mêlé n'en fut aucunement altérée. Il gardait sa cible en jeu, mais quelque chose l’empêchait maintenant de presser la détente sans savoir de quoi il s’agissait.

« De plus, je ne pense pas que ceux qui vous ont enlevé vous ont laissé partir pour ramener un cadavre non ? Je ne suis pas totalement idiote vous savez. J'aimerais comprendre. J'ai un choix à faire et j'aimerais des réponses. Sachant qu'il ne peut plus nuire tant que je ne lui enlève pas ce bracelet, j'aimerais savoir ce qui vous a poussé à devenir ainsi ? Ce qui vous pousse à agir de la sorte ? »

Un sourire narquois se dessina sur le visage d'Eramos.

- Quelles étranges motivations vous avez, mademoiselle. Vous choisissez de protéger un danger public capable de tout pour arriver à ses fins et vous vous intéressez à l'histoire d'un assassin comme moi. C'est pathétique.

Il n'en fallut pas plus pour que la combattante ne lui réponde.

« Croyez-le ou pas, mais sa mort m'importe peu, au contraire, cela m'arrangerait, je n'aurais pas à me faire courser pour qu'on me demande de lui enlever de truc, mais voyez-vous, je préfère agir en connaissance de cause plutôt que d'agir par haine ou par vengeance. Cet homme ne méritait pas la mort et vu ce que j'ai entendu de la part d'autre, lui la mérite largement, mais si je dois le tuer, je veux savoir pourquoi vous vous souhaitez mettre fin à sa vie ? »

L'expression de l'assassin redevint de marbre. Il se remémora son passé, ses pertes, sa vengeance, Maëlia. La douleur avait toujours été au centre de sa vie et plus d'une fois il avait voulu l'achever. Sa vendetta l'avait cependant empêché de le faire, du moins momentanément. Le professeur Enor était la clé de voûte à la conclusion de cette sombre mission et, s'il l'emmenait à terme, Eramos avait peur que son séjour sur cette terre s’achèverait, qu'il n'avait pas d'autres ambitions ni d'autres buts à accomplir. Qui était-il sinon l’instrument du chaos ? Rien d'autre qu'un pion aux teintes sombres sur l'échiquier du monde. Mais, alors, si la vengeance n'était pas la solution, à quoi pourrait-il se rattacher ? Qu'est-ce qui pourrait le garder hors des ténèbres qui l'attirait vers les abysses ?

Alors, il abaissa son arbalète lentement, sa haine s'envolant soudainement et aussi rapidement qu'elle était arrivée. Son regard accroché au sol se releva alors vers Lilandrile toujours prête à l'écouter. Il secoua lentement la tête comme si ce qu'il allait révéler ne faisait aucun sens, mais il devait cependant le faire.

- Le début d'une fin.

L'ouïe sensible de Lilandrile sembla capter un son qui attira son attention. Eramos ayant remarqué cet expression leva également les yeux vers les toits au-dessus d'eux. Une dizaine de Sulis aux armes dégainées y étaient et, en leur centre, un svelte Felidae aux habits colorés. Il commença à s'adresser aux deux être plus bas d'un ton faussement poli et d'une façon exagérément théâtrale.

- Mes salutations les plus distinguées, nobles âmes errantes. J'ai cru comprendre que mes amis vous avait vu vous promener avec une vieille connaissance à moi. Professeur Enor, comme je suis ravi de te revoir. Cela doit bien faire plusieurs semaines que nous nous sommes pas entretenu. Je t'ai cherché partout !

- Par pitié, Lil, renvoie-moi à l'Académie, mais par pitié ne me laisse pas avec ce fou furieux.

- Quel plaisantin celui-là !

Le Felidae regarda alors Eramos et son expression passa de la fausse modestie à la colère la plus totale.

- Nous avions un contrat, assassin. N'as-tu donc aucun honneur en plus de tuer pour de l'or ?

- Ce que je suis ne te regarde pas. Je suis seul maître de mon destin.

- Ah ! J'ai bien peur de te décevoir sur ce point, sang-mêlé. Malheureusement, tu vas bientôt mourir sous d’atroces souffrances infligées par mes amis ici présent. Je ne connais pas ton amie, mais si elle décide de me remettre le professeur, je la libérai. S'il te reste un peu d'honneur, tu accepteras ce nouveau marché.

Eramos se retournera vers Lilandrile.

- Il ment, il vous tuera si vous le lui remettez.

Maintenant, le Felidae criait sans retenue. La colère l'aveuglait, il voulait cet homme, Enor.

- Ceux qui connaissent Melvino Marko savent que le trahir est passable d'une énorme dette. Une dette qui se paie par le sang !

Maintenant, plusieurs Sulis sortaient des ruelles et s'approchaient du trio vulnérable. les Sulis sur le toit encochèrent leurs arcs en les visant. Seul Marko était sans arme. Sur le toit et bras croisés, il regardait la scène d'une regard étrangement sadique. Eramos leva au début son arbalète vers lui dans l'intention de l'achever, ce qui aurait pour effet de dissiper la menace qui pesaient sur eux, mais se ravisa. Il visa au lieu de cela une lanterne allumée accrochée au dessus de la ruelle la plus près et tira. Le carreau toucha sa cible et décrocha la lanterne qui alla s'écraser au sol pour ensuite déclencher une explosion enflammée, bloquant momentanément l'accès aux Sulis armés d'armes de corps-à-corps d'approcher.

Eramos cria alors ses recommandations à sa partenaire de combat.

- Coupez la tête du serpent et celui-ci s'affalera.

Il désignait bien entendu Melvino. Si Lilandrile réussissait à grimper sur le toit et à le tuer, la menace serait peut-être enrayée. Cependant, la tâche restait ardue, des flèches les visaient et les hommes à pied se remettraient de cet explosion sous peu. Rechargeant son arbalète tout en dégainant son sabre court, Eramos était prêt à recevoir ses adversaires.

Sa seule source de force, il la puisait dans le souvenir de sa défunte femme et de ses enfants disparus. Son destin se jouerait en cette soirée.
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Lilandrile Al'Sharam
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MessageSujet: Re: Vindictus: le début d'une fin   Vindictus: le début d'une fin EmptyJeu 11 Sep 2014 - 15:27

Le début d'une fin. Ce mot résonnait dans sa tête comme s'il avait été prononcé avec force et cris. Cette phrase pouvait avoir tellement de sens ou n'en avait aucun. La jeune femme ne comprenait pas réellement. Elle avait voulu une réponse et elle l'avait, seulement cette réponse impliquait beaucoup de chose. Elle pouvait le voir, dans les yeux de cet homme. Trop de chose s'était passé, trop de chose dont elle ne pouvait comprendre l'ampleur. Pas parce qu'elle ne le pouvait pas, mais parce que dans son fort intérieur, elle savait pertinemment une chose : s'était personnel et tout ce qui était personnel n'était pas accessible par les autres. Même s'il lui expliquait, elle ne pourrait comprendre pleinement la signification, ce que cela impliquait réellement. Les sentiments... La vie était régit par eux. Ils tenaient une sorte de balance de la justice, faisant pencher le cœur des hommes et des femmes entre le bien et le mal. Mais qu'est-ce qui est réellement bien ou mal ? Les sentiments avaient-ils réellement leur place dans les jugements ? La tête de L'Éladrine était désormais fourbis de question toute plus importante les une que les autres mais qui ne trouvaient pas réellement de réponse. Ce ne fut que lorsque l'ouïe surnaturel qu'elle avait poussé entra en contact avec un bruissement qu'elle se rendit compte de la dangerosité de la situation.

Prise de court, elle leva rapidement son regard vers un groupe de Suli . Dans quel guêpier étaient-ils fourrés cette fois-ci ? Car si combattre était un jeu d'enfant pour elle au vu de son âge avancé, eux avait l'avantage d'être moitié animal et donc de posséder probablement les facultés de leur animaux respectif et Lilandrile savait pertinemment qu'elle ne pouvait pas utiliser son pouvoir dans ce genre de situation. S'était bien trop handicapant et surtout bien trop dangereux. Comment faire pour ne pas que tout se passe encore pire que ça ne l'était déjà. Cependant la jeune femme était contente d'une chose, il avait abaissé son arme. Dans son esprit elle se disait qu'elle avait peut-être touché un minimum le cœur de l'homme en face d'elle. Elle n'était pas doué comme la gamine qu'elle avait rencontré, mais elle espérait sincèrement pouvoir faire comprendre aux autres. Elle revint tranquillement dans le présent alors qu'elle assistait au discours du chef très probablement. Son regard était aussi froid qu'il l'était d'habitude et lorsqu'il se posa sur lui, elle se demandait bien pourquoi tout le monde cherchait constamment à se servir des autres, jusqu'à ce qu'Enor la supplie.


« Ferme-là, comme si j'allais te remettre à ces abrutis. Je n'ai laisser personne te tuer pour l'instant, crois-moi, ce sera mon rôle si l'académie le souhaite. »

Il n'y avait pas réellement de haine, même si elle aurait pu. Ce n'était rien d'autre qu'un constat de sa part. Si l'académie le souhaitait, elle mettrais fin à ses jours lui même. Peu importe ce que cela pourrait lui coûter. Il avait jouer avec bien trop de vie, tout comme ceux qui était entrain de les menacer. Contrairement à ce qu'on pouvait penser, les Éladrins n'étaient pas tous des chasseurs ou alors des personnage de conte et légendes qui restaient chez eux. Il y en avait qui comme elle apprenait à se battre, apprenait l'art de la magie et sortait de chez eux. Il y en avait qui comme elle défendait des valeurs même si elle leur était propre. Et Lilandrile en défendait des valeurs, les siennes très probablement qui n'étaient probablement pas du goût des autres, mais elle s'en fichait éperdument. Cherchant un moyen d'atteindre les archers, elle entendit alors l'homme lui parler. Coupez la tête. Idée intéressante, mais il allait falloir faire vite et probablement que les blessures qui lui seront infligés seront proportionnel au nombre de temps qu'elle prendrait à réfléchir.

« Laisse-moi vous aider, je pourrais... »

Elle venait de l'arrêter dans son élan.

« Ne prends pas les gens pour des cons. Ma vie tu ne peux pas la prendre, les lignes de vie des éladrins sont trop complexe hein ? C'est pour ça que tu ne peux pas réellement nous voir et que tu ne peux pas anticiper notre venu. Mais j'ai quelqu'un a protéger de toi et peu importe ce que cela me coûtera je ne compte pas te rendre ce pouvoir. Je me débrouillerais comme je l'ai toujours fait. Je suis une guerrière, je l'ai toujours été depuis ma plus tendre enfance. Rien ne pourra jamais me faire rebrousser chemin, pas même toi. »

Et sans autre mot, l'herboriste accru sa vue, regardant les parois des murs pour trouver des appuis. Facile fut le mot qui vint se caler dans sa tête et finalement, elle s'élança. Elle esquiva assez bien la première volée de flèche cependant lorsqu'elle atteignit le mur, elle du relâcher ses sens pour se concentrer pour grimper. L'entreprise fut un peu complexe cependant car les prises étaient petite, seulement l’ascension se termina assez bien.

« Je t'envoie des clients ! »

Et quelques uns des Sulis tombèrent de là haut. Avec plusieurs archers en moins, il y avait de quoi faire, cependant il y en avait encore pas mal et là de suite, elle était plutôt exposé et d'ailleurs elle prit un peu trop de temps à réfléchir et une flèche vint lui frôler l'épaule. Elle était déjà blessé, il serait franchement temps pour elle qu'elle tente de ne plus l'être. Tentant d'esquiver au mieux les flèches qui allaient et venaient, elle finit par faire tomber les autres, ne laissant finalement que le chef sur le toit, espérant qu'en bas tout irait pour le mieux.

« Sale garce, je te tuerais. »

« Comptez y ! »

Et sans attendre elle s'élança vers lui. Esquiver les coups d'épée était une chose facile, esquiver les armes et les griffes d'un Suli devenait plus compliqué. L'un des coups, vint lacérer son épaules nus et sa rage explosa. Il ne lui fallut pas plus pour cette fois-ci se mettre réellement en colère. Jouer avec la vie d'innocent, choisir qui doit mourir ou non, tenter d'asservir un pauvre type pas fichu de faire les bons choix pour en arriver à avoir la main mise sur la vie ou sur la mort. Alors que son épée venait de trancher la tête du suli et que celle-ci tombait à terre, la réponse à ses questions vint naturellement. Quoi qu'il arrive, elle ne pouvait le laisser en vie. Il était un danger, pour les autres si jamais il y avait un problème et pour elle. Elle serait constamment traqué pour qu'elle puisse lui enlever ce bracelet. Cela valait-il réellement le coup ? Et alors qu'elle se posait la question, celle-ci obtint une réponse, sans qu'elle ne puisse rien faire, une flèche vint se ficher dans le torse de l'ancien professeur. Descendant rapidement le mur et s’abîmant une cheville au passage, la jeune femme se dirigea vers le professeur.

« Il est mort. »

Un autre constat mais qui étrangement la soulagea bien plus qu'elle ne le pensait. Comment dire qu'on se sentait délivrer. Elle ne savait pas ce qu'en dirait la directrice, mais elle doutait fortement que cette perte ne l'affecte beaucoup. Elle avait été clair, si L'Éladrine n'avait pas pu le ramener, alors il devait mourir. Et bien s'était chose faite. La jeune femme blessé se redressa alors de toute sa hauteur et se tourna vers l'homme dont elle ne connaissait d'ailleurs toujours pas le nom.

« Comment vas-tu ? Pas trop de bobo ? »


Ce n'est qu'à ce moment là qu'elle se rendit compte qu'elle était tout de même pas mal blessé. Les petites coupures allaient pouvoir être refermé rapidement, par contre le coup de griffe mériterait quelque soin. Cependant elle n'était pas encore certaine que le moment soit propice pour cela. Elle prit cependant rapidement un bandage dans son sac et banda son épaule du mieux qu'elle pu avec un peu d'onguent dessus, le saignement s'arrêterait plus vite. Il n'était pas question qu'elle s'évanouisse alors qu'elle n'était pas certaine que la bataille soit finis. De plus il fallait qu'elle fasse rapatrier ce corps. Ce n'était pas le vraiment le moment.
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MessageSujet: Re: Vindictus: le début d'une fin   Vindictus: le début d'une fin EmptySam 4 Oct 2014 - 12:41

Une nouvelle scène se préparait. Cette scène provenant d'une pièce dont Eramos connaissait chaque répliques, chaque didascalie et chaque onomatopée. Elle s'appelait la violence et encore une fois le sang-mêlé s'apprêtait à y participer, il en était le principal protagoniste.
Comme à chaque fois, il voyait le temps se ralentir, se figer dans une danse aussi absurde que coordonnée à la perfection. Les cris et les injures de ses ennemis avaient été remplacés par le silence lourd de conséquences, les visages cramoisis et déformés par la haine étaient devenus de marbre, aussi blancs qu'un être immatériel. C'était les mimiques des tueurs, la façon de se comporter d'hominiens capable de tout pour arriver à leur fin et, enfin, la philosophie fataliste d'un idéologue porteur de mort.
Cœur d'aigle ne pipait mot ou ne bougeait muscle. Il était d'un calme et d'une assurance déconcertante pour ses ennemis, il le savait. S'il paraissait empli de sérénité, ce n'était pas vraiment le cas. Il avait peur, comme toujours, mais il l'accueillait au lieu de tenter de la chasser, cet angoisse salvatrice était sa seule compagne, sa seule alliée dans ce monde de déchéance. Il ne comptait que sur elle pour survivre.

Alors, il fit ce pourquoi il était né. Enclenchant le mécanisme qui relâchait les cordes de bronze de son arbalète, il laissa partir deux carreaux aussi noirs que la nuit qui allèrent tacher les vêtements de deux Sulis de leur sang poisseux. Ils n'eurent pas le temps de souffrir. Raccrochant son arme de tir à sa ceinture, il dévia la première épée à sa portée pour ensuite rouler sur lui-même afin de s'éloigner du groupe voulant l'entourer. Les flammes alimentées par l'huile de lampe répandue au sol servaient au combattant de lumière pour combattre. Cependant, celle-ci était sporadique et mouvementée, atout que Eramos s'empressait d'utiliser contre ses ennemis.
Tranchant à gauche, il perçait les défenses d'un Felidae surpris par sa manœuvre. Tranchant à droite, il déviait le coup puissant d'un marteau de guerre visant son crâne. L'assassin était à l'aise dans la bataille, c'était sa seule et réelle vocation dans la vie. S'il ne savait pas vivre, il savait indéniablement survivre. Roulant sur le dos arqué du Suli près de lui, il utilisa son corps comme obstacle à ses congénères. Une flèche alla se planter par traîtrise dans son épaule droite, mais il ne se donna pas le temps de démontrer sa vive souffrance, s'il le faisait il mourait.
Deux êtres venaient à sa rencontre, criant déjà leur victoire sur le pauvre humain ayant eu l'audace de les défier. Celui-ci ne se laissa pas faire. Bloquant une lame, il fit glisser son sabre pour aller interrompre le marteau du second Suli. Plus méthodique qu'agile, Eramos mélangea le jeu d'arme de ses adversaires en ne frappant que pour déconcerter et déranger. Quand ils furent épuisés, il accéléra ses frappes et les déjoua en utilisant des bottes et ripostes serrées. Ils moururent rapidement.
Une autre flèche siffla prêt de sa tête. Il n'avait plus d'ennemi à combattre au sol, mais les flèches pleuvaient toujours malgré l'intervention fortuite de l'éladrine. S'élançant au sol pour ensuite rouler sur son épaule valide, Cœur d'aigle dissimula son corps derrière un mural en pierre. Rechargeant du mieux qu'il le pouvait son arbalète, il tua ensuite deux archers visant son alliée. Bientôt, le combat était terminé.

Personne n'avait survécu, pas même Melvino Marko ou Enor. Les deux corps gisaient dans la rue et leur sang se rejoignaient dans une symbiose macabre. Mais Eramos y voyait autre chose, il voyait la fin de sa traque contre Mordrakan, le seul être qu'il connaissait pouvoir le trouver était à ses pieds et la Guilde pour qui il travaillait ne verrait pas sa mort d'un bon œil, il était le prochain sur leur liste.
Cependant, le professeur était également mort et le chapitre du doute était terminé. Litrish semblait avoir cautionné son choix de le tuer et il s'en sentait soulagé. Il n'aimait pas se préoccuper du malheur des autres, mais secrètement il se savait incapable d'en faire autrement. La mort du garde de Varak avait été vengée et c'était au moins cela.

L'éladrine l'extirpa de ses pensées. Elle lui demanda s'il n'était pas trop blessé.

- Je survivrai. Par contre, vous, vous êtes pas mal amochée.  

Elle s'en rendait compte maintenant et elle tentait de se rafistoler du mieux qu'elle le pouvait. Eramos avait cassé le bois de la flèche plantée dans son épaule droite de façon machinale. Il n'était pas à sa première blessure et Lilandrile non plus, mais le coup de griffe était assez profond et il lui faudrait des points de sutures.

- Laissez-moi vous aider.

Ils étaient maintenant dans l'ancien entrepôt de Melvino qui ne la reverrait jamais. Eramos, penché par-dessus l'épaule meurtri de l'éladrine et recousait les les blessures grâce à du fil de fer et une aiguille. L'assassin avait appliquée de l'alcool sur la blessure pour la nettoyée, il avait été impressionné par le stoïcisme de la dame grise qui n'avait pas bronché pendant l'opération. Ils étaient fait du même bois, des guerriers sévères ayant perdu quelque chose.

- Je m'appelle Eramos. Je vous dois la vie.

Il termina les points de sutures rapidement. Il s'était ensuite assis sur une des chaises de bois traînant dans l'établissement avant de fumer la pipe en silence. Il profita de ce moment pour verser la moitié de l'alcool qui lui restait sur sa propre blessure avant d'en asperger sur une petite pince à bois aussi trouvée dans l'atelier et de la tendre à l'éladrine.

- À mon tour maintenant.
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Lilandrile Al'Sharam
Cœur cendré
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Lilandrile Al'Sharam
Philosophie : Libertarisme
Divinité(s) : Solarim / Phélemée
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MessageSujet: Re: Vindictus: le début d'une fin   Vindictus: le début d'une fin EmptyLun 6 Oct 2014 - 10:04

Une fois ses plaies un peu pansées, elle put enfin prendre un peu de repos. Certes, son épaule l'élançait sérieusement et pour être tout à fait honnête, la jeune femme se demandait bien s'il n'avait pas toucher le muscle. Mais elle avait l'habitude des blessures de ce genre, ce n'était pas la première fois qu'elle était blessé ainsi et ce ne serait certainement pas la dernière de toute façon elle en était certaine. À croire que parfois elle cherchait sérieusement les blessures ou alors les bagarres. Se mettre dans de mauvais draps ? Nan, les ennuis semblaient la trouver tout seul comme des grand et elle y répondait vu que de toute façon elle n'avait rien de plus à faire n'est-ce pas ? Il fallait vraiment que la jeune femme arrête de penser de cette façon parce que sinon ça tournerait encore à l'auto-flagellation et ce n'était réellement pas bon pour elle. Cependant les choses semblaient de plus en plus différentes au vu du temps qui passait et lorsque sa douleur la réveilla, elle se rendit compte qu'ils étaient dans un entrepôt, probablement l'ancien de ce Suli, ce … comment s'appelait-il déjà ? Ah oui, Melvino.

« Allez-y faite. »

Elle répondait probablement à sa réponse avec du retard, mais elle y répondait s'était déjà ça. Lorsque l'alcool se glissa sur ses chairs meurtries, l'Éladrine ne poussa pas un cri, serrant seulement les dents un instant. Peut importe la douleur physique, aucune d'elle n'égalait jamais celle de son cœur. Et puis ce n'était pas comme si elle n'avait pas l'habitude de souffrir non ? Elle sourit pour elle-même, comme une idiote et finalement, repris un visage impassible, ce visage qui faisait d'elle ce qu'elle était, ce visage qui lui avait tant coûté de connaissance mais qui au final la protégeait des blessures trop internes, des blessures qu'elle ne savait pas guérir. Et voilà qu'elle repensait encore à son enfance, à ces cendres qui semblaient recouvrir son cœur. Pourquoi fallait-il toujours en revenir à cela ? Le temps n'arrangeait rien, s'était une excuse bidon pour faire croire aux autres que ça s'arrangerait. Mais la mémoire des Éladrins était pleine de tout et de rien. Son esprit se réveilla alors qu'elle l'entendit parler. Lui souriant tranquillement, elle prit elle aussi la parole.


« Lilandrile et je pense qu'on se doit la vie mutuellement. »


Une simple phrase qui pourtant avait beaucoup de sens, car oui, l’herboriste lui devait tout de même beaucoup et la réciproque était vrai. Une fois qu'il eu terminé les points de suture sur son épaule, il lui tendit une petite pince en bois en disant que s'était son tour. Effectivement, il était temps pour lui de le recoudre. Il avait déjà apposé sur sa blessure l'alcool nécessaire, il ne lui restait plus finalement qu'à recoudre les chairs. Faisant en sorte de ne pas trop lui faire de mal, elle commença alors à le recoudre et une fois ceci fait, elle appliqua un cataplasme ainsi qu'une bande comme elle avait fait sur sa propre blessure. Elle referma les petites coupures aussi facilement et rapidement que si elle n'avait pas exister et finalement, la jeune femme finit par s'asseoir quelque peu épuisé. La journée n'avait pas vraiment été de tout repos et elle devait bien avouer que sérieusement un peu de repos ne serait pas de trop.

« Dites moi, maintenant que ce type est terminé, que celui que je recherchais est mort et qu'il va falloir que je rapatrie son corps, vous, vous allez faire quoi ? Je suppose que vous n'allez pas vous arrêter de sitôt et surtout que vous n'avez pas ce que vous étiez venu chercher. »


Elle le fixa de ces yeux gris et finalement reprit la parole avec un sourire.

« Si jamais vous avez besoin d'aide pour quoi que ce soit, n'hésitez pas à me le dire, je vous aiderais, quoi que cela puisse être. »

Un genre de promesse ? Probablement, mais sérieusement, elle avait vraiment envie de l'aider.
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Eramos d'Irifuse
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MessageSujet: Re: Vindictus: le début d'une fin   Vindictus: le début d'une fin EmptyMar 28 Oct 2014 - 21:00

Il était vrai qu'ils se devaient tous deux la vie et justement grâce à cette dualité tout aussi mortelle qu'efficace qu'ils avaient pu s'en sortir devant un danger si puissant qu'était la défunte bande de Melvinno Marko. Il restait certainement des membres lui étant anciennement fidèle, mais maintenant que leur chef était mort, ils n'étaient plus tenus d'obéir à qui que ce soit et s'en retournait indépendants, ce qui démontrait l'essence déloyale de ce type d'individus.
Qu'en serait-il été si l'éladrine et le sang-mêlé auraient été seuls pour combattre cette force ? Certainement leur mort. Il était d'ailleurs ironique de penser que c'était grâce une solitaire sans code de moral stricte et un assassin de renom qu'une des pires bandes venaient de disparaître, la preuve que ce n'était pas des choses les plus lumineuses qu'émanait toujours le ''bien'' ou le ''mieux'' comme l'aurait dit Eramos.

À l'affirmation de Lilandrile, il ne fit qu'hocher la tête en signe d'assentiment, il était bien peu loquace et - tout comme elle - il savait que parler trop valait souvent à parler trop peu; il fallait savoir rester clair et concis. Après avoir retiré la flèche qu'il avait dans l'épaule, l'éladrine se mit à le recoudre et ce d'une main si experte qu'il n'eut aucune douleur non attendue. Si lui avait un certain talent pour recoudre ses propres blessures de par les nombreux combats qu'il menait chaque jour, Eramos se rendait bien compte que Lilandrile devait avoir beaucoup plus d'expérience en la matière, ce qui le fit sourire d'une façon cynique, presque triste. En la regardant, il voyait la beauté de sa race, mais il pouvait aussi deviner le stoïcisme naquit de sombres expériences dans ses yeux. Ceux de leur espèce était fait pour vivre ces malheurs, c'est d'ailleurs ce qu'il pensait.

À sa deuxième question, il ne put s'empêcher de laisser échapper un petit rire, sans mauvaise intention, il voulait par contre souligner l'absurdité de la situation.

- Nous nous connaissons depuis seulement quelques heures pendant lesquels je me suis fait enlever, vous vous êtes fait assommer pour ensuite pourchasser un homme capable de tuer d'une simple pensée et, enfin, avoir manquée de peu la mort par une bande de sulis assoiffés de sang sans oublier le fait que je suis un tueur professionnel, ce qui ne semble pas vous faire un pli. Si sachant cela, mademoiselle, vous vous sentez assez folle pour encore vouloir me suivre, je ne puis qu'accepter, mais c'est à vos risques et peut-être péril...

En réalité, il était impressionné par la fougue dont l'éladrine était capable en combat et il croyait qu'elle pouvait se révéler très utile dans ses prochains contrats.

- Si vous acceptez ces risques, je crois bien que je puis vous dire ce que je veux faire. Je comptait voyager vers le sud, à vrai dire. Je ne suis plus tenu par aucun contrat, or, de la chaleur non plus. J'ai toujours voulu voir la neige et il paraîtrait que les contrats sont assez bien payés en Norpalie.

Il se leva pour faire face à la femme qui semblait aussi épuisée que lui. Toujours pourvu de son sourire narquois, il dit:

- Mais avant de partir à ''l'aventure'', il vaudrait peut-être mieux prendre un journée de congé.

Il rajouta d'un ton faussement insolent:

- Vous êtes en piteuse état.

Puis, il rit.
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Lilandrile Al'Sharam
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MessageSujet: Re: Vindictus: le début d'une fin   Vindictus: le début d'une fin EmptyJeu 30 Oct 2014 - 4:25

La situation était désamorcée. Les types morts, les plaies soignées et refermées. Tout ne pouvait qu'aller mieux et pourtant, son regard se posait sur le jeune homme près d'elle. Étrangement, ça lui avait donner envie de rester à ses côtés, de l'aider durant un moment. Après tout qu'est-ce qu'elle avait à faire maintenant ? Rien. Elle ne faisait que parcourir le monde et le parcourir à ses côtés pouvait être sympa non ? Ou peut-être pas. L'Éladrine attendait sa réponse et lorsqu'elle vint, elle lui arracha un sourire. Il n'avait pas tord sur la situation tout de même assez particulière. Qu'est-ce qu'elle pouvait y redire ? Finalement, le regard tourné vers le plafond, elle prit doucement la parole.

« Se faire assommer, c'est ma spécialité et puis mourir, de toute façon on doit tous mourir à jour. D'un autre côté ça à permit de débarrasser Varak d'une bande de vermine, ce n'est pas si mal pour deux personnes non ? »

L'herboriste sourit alors pour elle même et reprit doucement.

« Un assassin et une herboriste à la recherche de quelque chose mais elle ne sait pas quoi. Ce n'est pas si mal comme groupe non ? Et puis pour être honnête avec vous j'ai besoin de changer d'air, de m'éloigner le plus possible de celle que je suis. Alors vous aider me paraît une bonne idée. À mes risques et périls bien évidemment, mais ne vous en faites pas. Je suis assez vieille pour savoir prendre soin de moi et de vous par la même occasion. »

La sagesses des Éladrins hein ? Ça la faisait bien sourire, pour l'instant, elle voulait simplement oublié, tout oublié. Son ancienne famille, sa nouvelle famille. Le fait qu'elle devait s'intégrer, qu'elle devait changer et Caïn. Tout oublié pour se remplir d'autre chose. Et dire que le temps était censé fermé toutes les blessures, il ne faisait rien d'autre que les rouvrir à chaque fois. Son cœur était constamment à vif, se remplissant des cendres d'un passé qui se consumait pour la torturer. Tout oublié serait une bonne idée, mais contrairement à la vie courte d'un humain, elle porterait de poids et ces souvenirs pour encore pas mal de temps.

« Les risque j'en ai pris bien avant que vous ne soyez né je vous assure. Alors voyageons ! J'ai envie de changer d'air et de voir le monde, pourquoi ne pas faire un bout de chemin ensemble ? Si cela vous va alors je vous suis. »

Assez de palabré, assez de discours et de réflexions, seulement de la découverte. Ça ne pourrait pas lui faire de mal. Changer d'air, voir autre chose, oublié le reste, oublié son passé, se concentrer sur les choses magnifiques du présent, découvrir de nouvelle choses, faire de nouvelle rencontre sans s'attacher. Venir en aide à ceux qui en ont besoin, c'était une perspective alléchante et qui aurait pu franchement décliné ce genre d'invitation ? De l'aventure, de l'exercice et de la connaissance, tout ce dont un Éladrin avait besoin. Un mince sourire s'infiltra sur ses lèvres pour les étirer doucement. Même sourire semblait sortir de l'ordinaire pour elle, si rêche et pragmatique, si distante et stoïque face aux situations. Elle finit par secouer la tête pour finalement l'entendre reprendre la parole. Un jour de congé serait effectivement une bonne idée. S'ils voulaient évité de se retrouver comme des idiots à se faire capturer, par contre ce qui suivit la fit le fixer longuement.

« Vous vous êtes regardé dans une glace récemment ? Je crois que de nous deux, c'est vous qui êtes le plus en piteux état. Moi, je ne me suis pas fait kidnappé, même si j'ai valdinguer à travers une pièce. J'ai trouvé deux âmes charitable qui m'ont soigné. Alors de nous deux hein.... c'est vous qui êtes en plus piteux état. »

Comment ça elle avait un peu de mal avec l'humour ? Elle finit par se relever et s'étirer, serrant les dents lorsqu'elle tira sur la blessure sur son épaule. Un peu de repos ne serait effectivement pas de refus. Et elle partit alors, avant d'aller se reposer et de partir à l'aventure, il fallait qu'elle renvoie le corps. Et ça n'allait pas être une mince affaire.
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Vindictus: le début d'une fin

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