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 Une rencontre pas si agréable....Dans le froid d'un village enneigé[PV Ela]

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Anar Curunir
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MessageSujet: Une rencontre pas si agréable....Dans le froid d'un village enneigé[PV Ela]   Une rencontre pas si agréable....Dans le froid d'un village enneigé[PV Ela] EmptyMar 15 Juil 2014 - 9:53

Encore et toujours les hurlements annonciateur du prochain spectacle, et encore le silence à la venu du héraut. Le personnage articula de sa voix forte, pour subjugué la foule:

-Je sais que vous l'attendiez tous et le voici, pour ce derniers combat.Celui aux multiples titres, comme le Miraculé, le Faiseur de Miracles, ou encore le Monstre et tout récemment, l'Homme aux 1000 morts. Celui qui ne cesse de faire parler de lui à travers les frontières et les continents: J'ai nommé Veyrus, la Fureur-Dragon!

Le même rituel qui ne change, jamais alors que l'homme détruit n'étant plus que l'ombre de lui même, entre de manière sombre et posé. Dégageant une aura impressionnante, mais à la fois suffocante et malsaine. Ce qui ne fait que plaire encore plus à la foule, alliant parfaitement au personnage. Depuis la disparition de sa fille, le Gladiateur n'avait cessé d'enchainer les combat tous plus dangereux les uns que les autres, plus invraisemblable et souvent inconcevable, défiant la mort en personne dans chacune de ses passes. Il ne connaissait, à présent, plus que ceci, la mort qu'il donnait rapidement à ses opposants sans une once de pitié!

-Face à lui, les Jumeaux Sauvage! Maitrisant à la perfection le combat en duo devenant ainsi des adversaires redoutable, mais seront-il digne du grand Champion de la Maison Bachus?


Les deux jumeaux entrèrent dans l'arène hurlant et crachant comme deux animaux, pour sur ils portaient bien leur nom. Fort heureusement pour l'un des deux camps, ce n'était pas automatiquement un combat à mort pour aujourd'hui juste de simple passe pour faire le spectacle dans ce petit village du nom de Voltecime! Ancien village dont la réputation dorée fut à jamais perdu par l'attaque des goules dans un passé pas si lointain que cela. Mais alors que le village remontait difficilement la pente, les tréfonds s'étaient développés et les ombres du village ne furent que prolifique! Une sombre face de la ville auparavant fleurissante!
Mais revenons au combat qui avait déjà commencé, les Jumeaux au prise avec la Fureur-Dragon, dont les assauts répétés les faisaient reculer indéniablement, perdaient du terrain. La foule était dans une véritable effervescence, hurlant et insultant à qui mieux mieux. Mais encore une fois rien ne se passe comme prévus. Et le combat qui devait durer pour les yeux des spectateurs se termina plutôt rapidement et pas de la façon que l'on pouvait s'attendre.

Au détour d'une passe entre les trois hommes, Veyrus perfora l'abdomen d'un des Jumeaux, tout en envoyant son poing dans le visage de l'autre. L'un était donc condamné à mourir d'une hémorragie, quand à l'autre sonné, il n'eut jamais le temps d'atteindre le sol que le gladiateur se saisit de son corps , retenant son visage entre ses mains. L'homme ainsi emprisonné, La Fureur-Dragon se tourna vers leur hôte et l'organisateur des combats attendant le verdict. SI le pouce de la main tendait vers le haut, il lui laissait la vie sauve,ce qui était prévus depuis le début! Et si le pouce tournait vers le bas, sa vie devait être prise. L'organisateur cessa la foule en délire s'approchant du balcon, comme le voulait la coutume, il balaya les villageois de son regard, avant de reporter son attention vers le Gladiateur. Tout ceci n'était encore que du théâtre, et un jeu de comédien, il leva son poing fermé, visible à tous. L'arène retint alors son souffle attendant la décision... Mais avant même qu'un quelconque mouvement ne fut fait, Veyrus trancha net la gorge du pauvre homme qui se vida de son sang dans un bruit ignoble, le tout sous le regard enragé de leur hôte mais les cris d'excitation des spectateurs. La foule avait choisi et Veyrus était leur favori, aucun organisateur ou aucun noble ne pouvait intervenir ou tentait quoique se soit contre cet affront. IL s'installa donc sur son siège, le regard noir. Tandis qu'à ses côtés, Bachus en personne observait son poulain avec un demi-sourire. IL ne lui en voulait pas du tout de ce geste au contraire. Ceci ne lui apportait que plus de Gloire, de Puissance et de Louange. IL ne regrettait aucunement les plans belliqueux qu'il avait eu pour retenir ce champion.

C'est ainsi que la matinée était terminée, alors que toute la maison Bachus retourna à leur villa prêtée généreusement par les dignitaire de la ville. Et le Maître était bien heureux et fier de ses guerriers, peu de perte à déplorer et beaucoup d'argent et de réputations gagnés. En un mot une bonne journée. Et Bachus savait remercier ses esclaves. IL donna donc champs-libre à son grand héros. Celui-là même qui n'avait pratiquement plus prit de temps libre depuis la fameuse perte! IL n'avait cessé de s'entrainer au nom des dieux, et à demander toujours plus de combat, et à s'approcher toujours plus de la mort! Les paroles de son maître résonnant toujours à son Esprit:

-Les Dieux apprendront à te jalouser! Ils te détesteront! Mais ils ne pourront pas s'empêcher de s'émerveiller devant toi et à t'adorer! TU seras un Dieu parmi les mortels!

A présent, il n'avait plus que ce désir, plus que la Gloire au bout du chemin avant de passer au fil de l'épée. Et c'est quelque peu grognon qu'il accepta cet instant de liberté, dans une petite ville sans aucun intérêt et pauvre de tout! Néanmoins, il connaissait un grand changement avec ses nouveaux titres. Le Maître lui prouvant une confiance absolue du moins en apparence, lui permettait d'apporter lors de ses ballades, ses deux fidèles lames, qu'il portait autour de la taille.Il ne portait donc rien de plus que ce sous vêtement masculin entouré cette fois-ci d'une ceinture qui maintenait ses deux lames contre ses cuisses!

Le Gladiateur navigua donc ce début d'après-midi entre les étales, portant une bourse d'or contre lui, au cas où il désirait s'acheter quelques choses! Après tout au cours de ces nombreux combat, l'homme avait amasser lui aussi une certaine fortune. Mais rien ne pouvait intéressé le Gladiateur à cette période de sa vie. Il ne s'arrêta que quelques secondes au marchand de poupées, lointain souvenir de sa fille perdue... Souvenir que son esprit chassa rapidement, pour le mettre au rang d'un simple mirage! Le déni était la partie souvent la plus longue et peut être compliqué de la Souffrance et de la Tristesse! Mais cette journée bien grise et maussade lui réservait une surprise à laquelle, il ne s'attendait pas, en la rencontre d'une amie. Cette même amie dont le souvenir se faisait parfois en son esprit, mais dont il n'avait plus que de rare nouvelles de par son ami.
Ce même Ami qui voyait au fil du temps Veyrus s'enfonçait peu à peu dans des ténèbres ou bientôt personne ne pourrait le sortir. Toujours inquiet par le sort qu'il lui était réservé à ainsi provoquer les Dieux. Depuis lors, il n'avait cesser de garder contact et des liens étroits avec la guérisseuse, envoyant message sur message...
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MessageSujet: Re: Une rencontre pas si agréable....Dans le froid d'un village enneigé[PV Ela]   Une rencontre pas si agréable....Dans le froid d'un village enneigé[PV Ela] EmptyMar 15 Juil 2014 - 16:33

J’avais cessé de dénombrer les coups, cessé de m’émouvoir des élans sauvages qui se jouaient dans l’arène. J’observais sans vraiment voir, désormais, si la chose était encore envisageable. Et je trépignais, agacée par ce temps passé sans pouvoir me mouvoir, sans pouvoir agir, tout simplement réagir.  Alors mon jeune ami me laissait passer quelques propos qui se voulaient apaisants. Rien ne devait y faire. Il se tenait alors proche, prêt à intercepter le moindre élan de zèle. Je savais cependant me tenir. Pour cet instant, tout du moins. Car je n’allais probablement pas tarder à gagner en agacement, et sa présence alors serait assurément précieuse.

En avait-il jamais été autrement ?

Voici maintenant plusieurs semaines que nous allions tous deux. J’avais pris connaissance de sombres nouvelles que je ne pouvais ignorer, et avais quémandé son aide en tant que guide. Jamais jusqu’alors je n’avais poussé mes voyages en ces terres enneigées et n’aurai su me passer d’Aldéas pour mener mes pas. Eloy et Azalée s’en voyaient bienheureux, compagnons de toujours. Et si le jeune homme usait de nombreux stratagèmes pour détourner mon attention, je ne parvenais à délaisser ce visage morne et inquiet. Voici bien des jours que je n’avais plus croisé le chemin de Veyrus, mais conservait malgré tout nombreuses nouvelles par le biais de son compagnon. Rien qui ne pouvait assurément me réjouir.

Le Gladiateur avait récemment perdu sa raison de vivre. Son seul espoir et son but unique. Sa chair et son sang. Sa fille. Comment ne pas redouter le déroulement à venir ? Je n’avais pas eu à songer très longtemps avant de prendre la route. Ce départ prompt se faisait encore ressentir, car les provisions avaient été maigres et le repos quasiment inexistant. Le strict nécessaire pour tenir en selle, tout en parvenant à destination au plus tôt. Les montures en avaient également ressenti le contre coup, et récupéraient désormais dans des écuries de fortune. Nous avions nous même pris le temps de nous reposer deux jours durant, tandis que nous nous renseignions habilement sur le cheminement à avoir.

Il n’était pas aisé de faire parler les gens. Heureusement, une bourse clinquante aidait pour beaucoup, et Aldéas me paraissait d’une bonne volonté sans égale. S’il avait premièrement laissé passer nombreux doutes alors que je lui mentionnais le nom du Gladiateur, il s’était finalement laissé mener sans plus d’éclats. Je ne comprenais pas vraiment son ressentiment envers Veyrus, mais n’étais pas d’humeur à m’en préoccuper. Aldéas également saurait se tenir le moment venu, j’y comptais bien.

Il s’était ainsi arrangé pour nous mener ici. Au sein de l’arène de Voltecime. Au cœur même de ces démons qui hantaient nombreuses de mes nuits.  Et parés de nos plus beaux atours – ainsi que d’une bourse bien plus légère – nous nous mêlions à la foule de ces curieux. A la fois en retrait, autant que nous étions en évidence. Je gardais cependant un recul évident face à mon compagnon, adossée à un mur de pierre qui dessinait un escalier et qui menait à quelques étages plus prisés. Qui pouvait bien se tenir là-haut ? Cela ne m’intéressait pas, dans l’immédiat. Car désormais une voix clamait haut et fort la venue du Champion, le dernier combat, celui que tous attendaient. Et les foules se levaient à nouveau, clamant leur adoration à ces jeux barbares. Je resserrais mes bras autour de ma taille, comme cherchant à échapper à ces élans cruels.

J’avais cependant les yeux braqués sur le cœur de l’arène, tandis que je le discernais finalement. Son regard paraissait dur et loin, autant qu’il était présent et implacable. Jusqu’à quel point était-il brisé ? Dans quelle mesure était-il encore l’homme qu’il avait été ? Je devais en avoir le cœur net. Les missives reçues jusqu’alors m’avaient laissé à croire que son compagnon se tracassait au plus haut point. Je devais lui parler, le rencontrer et venir à lui. Oui, mais comment ? A ce moment précis, je ne pouvais que me mêler aux nombreux spectateurs qui acclamaient désormais la venue de deux hommes dont le visage m’était tout bonnement étranger. Les adversaires de Veyrus. Etait-il toujours de coutume de balancer ainsi les forces ? J’avais cru comprendre que oui. Le Gladiateur cependant ne paraissait pas s’en émouvoir. Et alors que le combat était lancé, j’esquissais quelques pas. Aldéas s’emparait aussitôt de mon bras et me ramenait à ses côtés. Bien que pestant avec vigueur, je cédais cependant à la raison. Qu’aurais-je pu faire ? Sauter dans l’arène et tous nous faire tuer ? C’était inconscient et un manquement absolu aux bonnes idées. Je ne tenais qui plus était pas à éveiller l’attention du Gladiateur. Pas maintenant, pas ainsi. Pas dans ces conditions.

Il ne devait pas prendre conscience de ma présence en ces lieux.

Alentours, tous s’écriaient avec ferveur et fougue. J’évitais dès que nécessaire un bras qui se levait en guise de protestation ou de joie. Quelques-uns même s’agaçaient les uns les autres et parfois, l’on discernait deux ou trois perdre le cours de l’évènement pour régler quelques comptes personnels. Aldéas avait à deux ou trois reprises repoussé quelques spectateurs fougueux, venus chercher plus de frissons encore. Je n’avais cure de tout ceci, mon regard rivé sur les mouvements de Veyrus. Et très tôt, le combat prenait des allures de duel, tandis qu’un opposant ne tarderait plus à reposer dans les bras doucereux de la faucheuse. Puis le second, unique survivant, se trouvait désormais livré au bon vouloir de ces nombreux acteurs en présence. Mais plus encore, sa vie reposait entre les mains du Gladiateur. Je retenais ma respiration, comme si là reposaient toutes les réponses à mes questionnements. J’avançais d’un pas, puis d’un deuxième, et me glissais finalement habilement parmi les nombreux spectateurs, faussant compagnie à mon ami. Je gagnais les devants, sous quelques protestations que j’ignorais. Tous désormais s’écriaient, plutôt pour la mort que pour la vie. C’était là un spectacle morbide et malsain.

J’observais le jeune homme sans plus pouvoir m’en détacher. Quelque chose émanait de lui. Quelque chose que je ne lui connaissais pas. Quelque chose qui me tracassait sans que je ne sache encore me l’expliquer. Le poing était fermé, en attente du verdict que tous désormais attendaient. Puis l’aboutissement. Le sang versé et la foule ovationnant son héros. Instinctivement, je me tournais brièvement vers celui qui, le poing toujours clos, observais ébahis l’acteur devenir décisionnaire. Contrarié, mais néanmoins conscient de son pouvoir restreint face à la foule, il parut décider de ne pas perdre la face et retrouvait aussitôt son assise. Son regard cependant en exprimait long sur son ressenti.

Aussitôt, je sentais une pression sur mon épaule qui m’extirpait à ma contemplation. J’étais moi-même interdite par ce retournement de situation et ne savais encore revenir à l’instant présent. Ce geste cependant qui me ramenait promptement en retrait devait faire œuvre de rappel à l’ordre ;  c’était Aldéas qui avait plus tôt que prévu retrouvé ma trace. La chose en soit n’avait pas dû être évidente, tant les spectateurs s’exclamaient encore et s’agitaient en tous sens.


« Nous devons nous en aller. Maintenant. »


Je l’observais, comme le découvrant alors pour la première fois. J’étais incapable de lui répondre. Alors, doucement, il me prenait la main et me menait à sa suite tandis que nous entamions une nouvelle progression au sein de cette foule oppressante. Je l’y suivais, docilement, quoiqu’accordant un regard en arrière de temps à autre. Les « jeux » étaient terminés. Tous désormais allaient quitter l’arène, et mieux valait probablement s’en échapper les premiers. Veyrus en réchappait sans peine, c’était là tout ce que j’avais besoin de savoir. Pour le moment, tout du moins.

L’après-midi laissait un soleil d’or luire sur la neige, en un spectacle surréaliste. Eblouissant, en tous sens du terme. Je ne découvrais pas la neige pour la première fois, bien évidemment… Mais la découvrais chaque jour sous un angle nouveau. Et là, nous cheminions en silence, Aldéas et moi-même. Je n’étais encore parvenue à exprimer ces amas de songes qui malmenaient mon esprit. Ne parvenais moi-même à y mettre bon ordre. Combien Veyrus pouvait-il se peiner de cette perte tragique et cruelle ? Je ne pouvais que l’imaginer, le supposer à peine. Et ainsi Aldéas menait la marche, slalomant parmi les marchands qui clamaient au mérite de leurs étals. Par moments, le jeune homme cessait alors la progression pour admirer une œuvre d’un forgeron habile, d’un joaillier talentueux… mais en tout ceci, je ne trouvais nul charme, et laisser mon regard errer impatiemment parmi les passants. Qu’espérais-je ainsi ? Que le Gladiateur ne tombe soudainement du ciel ?

Les choses ne devaient pas se passer exactement ainsi, mais je m’en contentais assurément.

Car après de longues et nombreuses minutes écoulées, je discernais soudainement une silhouette qui devait aussitôt retenir mon attention. J’ancrais profondément mes pieds dans le sol, et observais ce jeune homme qui non loin, allait le visage morne. Alors, sans même un regard sur mon ami d’enfance qui conversait non loin de là, je délaissais mes appuis et allais d’un pas assuré, droit devant moi. Quelques pas. Bien trop mais pourtant tout juste assez. J’entrais dans son champ de vision, captais son regard et ne le délaissais plus. Encore quelques pas à peine pour parvenir jusqu’à lui… quelques pas. Je cessais ma progression non loin.


« Veyrus… »


Un nom murmuré plus qu’il n’était vraiment destiné à l’interpeller. Un seul mot, ce seul nom, puis un silence de quelques instants.

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Anar Curunir
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MessageSujet: Re: Une rencontre pas si agréable....Dans le froid d'un village enneigé[PV Ela]   Une rencontre pas si agréable....Dans le froid d'un village enneigé[PV Ela] EmptyMer 16 Juil 2014 - 18:31


Une apparition, un mirage. C'est réellement ce qu'il pensait voir, une simple illusion que les Dieux lui causaient, en réponse à sa douleur. Ils aimaient jouer avec lui, avec son cœur...Mais ce même cœur avait sombré dans des ténèbres ou peu de lumières subsistaient. Un simple organe humain permettant de vivre et pourtant le seul lieu où nous pouvions ressentir tant de choses. Mais depuis la nuit fatidique, ce même cœur s'était asséché, ne laissant derrière lui qu'un désert aride.Toutefois, il existait encore un espoir faible, de le ramener à la raison.

Mais pour l'heure, le Gladiateur ne désirait pas être sauver, et encore moins ramener sur le droit chemin. IL voulait simplement montrer sa rage, sa souffrance et se venger de cette souffrance qui l'enfoncer inlassablement! Ce n'est donc sans aucune réaction qu'il l'aperçut avancer vers lui. Restant figé sur place, sans une once d'émotion sur le visage. Et même ses yeux qui d'habitude trahissaient ses émotions restaient aussi froid et insensible! Son esprit chassa toute joie et apaisement que provoquait l'image de cette femme qui n'était autre que son amie Elanille! Pouvait-elle comprendre ce changement si radical? Pourrait-elle un jour lui pardonner? Pourrait-il garder et entretenir leur lien qui semblait si fort et intense, alors qu'une fissure était apparut! En un sens si elle l'oubliait définitivement, elle poursuivrait sa vie et n'aurait plus de risques de perdre sa vie par sa faute.
Et oui, il s'était fait à l'idée d'être le chat noir des gens qui l'aimaient. Sa famille... Sa fille! Tous disparut par le simple fait de l'aimer, lui! Une malédiction qui le poursuivait ainsi!

La progression de la guérisseuse se fit sans aucune gêne, comme si dans cette ruelle il n'existait plus que leur deux âmes, plus personne n'existait, plus personne ne vivait à part eux. Et finalement elle s'arrêta à quelques mètres de lui, prononçant son nom. Sa simple voix et la façon de le prononcer comme si elle désirait s'accrocher à lui et son enveloppe. Son simple nom pour prouver de son existence et de sa présence, et pourtant, même s'il semblait là, on pouvait voir que l'homme était loin et bientôt inaccessible! Que faisait-elle là? Et pourquoi? La seule réponse qu'il avait en sa possession était le responsable de sa venue, et ce derniers le regretterait amèrement.

Le gladiateur, sans se défaire de son masque s'approcha à son tour de la jeune femme, supprimant les quelques mètres qui les séparaient, pour la dominer de sa hauteur et de son charisme. Même si sa présence lui faisait chaud au cœur pour un court moment, son visage se figeait dans une étrange expression lointaine et indéfinissable. Il chassa tout ce qu'il pouvait ressentir, pour ne montrer qu'une ombre! Et après un long silence, il s'exprima d'une voix inquiétante et mystérieuse, ne montrant toujours aucune once de joie. Froide et noire:

-Elanille! Que fais-tu ici?

Point de politesses donc, point de sourires dont il avait le secret! Il n'avait qu'une envie se débarrasser de cette histoire au plus vite! Reprenant le silence face aux yeux vague et triste ou incompréhensible de la jeune femme, il n'aurait su les décrire, le " Faiseur de Miracle", l'observa de la tête aux pieds. Elle représentait le derniers être pour lequel il pouvait encore ressentir une quelconques émotions et elle se trouvait là, devant lui, désemparée! Il ne lui laissa pas le temps de s'exprimer à nouveau avant de reprendre la parole:

-Bien si tu es venue me rejoindre, c'est probablement pour parler, même si je ne connais pas tes intentions! Allons donc nous poser dans une taverne ou tout autre lieu tranquille. Et ne crains rien cette fois-ci, Le " Bienfaiteur" Maître Bachus m'autorise à porter armes et tout ce que je désire.Si par malheur on nous attaque, il perdra sa vie sur l'instant!


Sa voix résonnait sur ses derniers mots de manière implacable et tranchante, montrant une détermination malsaine impressionnante. Aucun doute, que le malheureux qui se permettait d'intenter à leurs vies, aurait le corps transpercer des lames du Gladiateurs, sans hésitation et sans pitié! Il allait tourner les talons, montrant le chemin à travers la ruelle enneigée, mais fut arrêté net dans son élan, quand ses yeux croisèrent ceux d'Aldéas. Un fugace échange par-dessus l'épaule d'Elanille. Rapide et pourtant intense, l'homme le prenait de haut comme tout être connaissant le statut de maître ou de supériorité face à un esclave. Pourquoi était-elle toujours avec lui? Alors qu'il n'avait pas montré un quelconque sentiment jusqu’à présent, ses yeux s'embrasèrent d'une colère, d'une rage et d'une haine qu'on ne lui connaissait que rarement. Le feu du dragon s’éveillait en lui. D'autant plus que le fameux Aldéas répondit à sa façon à la vue du Gladiateur. Donc un échange silencieux mais dangereux!

Veyrus retourna son attention sur Elanille, s'exprima à nouveau comme s'il crachait:

-Tu as amené avec ton ton ami! Vient-il avec nous?

Tous ses muscles étaient tendus comme la corde d'un arc, prêt à bondit comme un félin. Trop d'incertitude et trop de surprises se déroulaient en même temps et ceci ne lui plaisait guère! Et pourtant, tout pouvait si bien se passer. Il pourrait une dernière fois lâcher prise, afin de passer une dernière journée avec Elanille. Une journée d'Adieu avant de laisser place à l'ombre éternelle installait en lui...Une derniers journée où la lumière de son âme pourrait s'exprimer....
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MessageSujet: Re: Une rencontre pas si agréable....Dans le froid d'un village enneigé[PV Ela]   Une rencontre pas si agréable....Dans le froid d'un village enneigé[PV Ela] EmptyMer 23 Juil 2014 - 10:18

Je l’observais quelques secondes durant.  Secondes qui me paraissaient alors tant durer. Puis il se mouvait et parcourait les derniers pas qui nous séparaient encore. Son regard paraissait loin et dur. Stoïque autant qu’il était inaccessible. Je tentais de percer par-delà ce masque, mais ne pouvais que me résoudre à soutenir l’assaut, car le ton était donné. Je le lui rendais bien, blessée. Alors, là où ma posture se voulait premièrement douce et chaleureuse, elle devenait peu à peu froide et, redressée, je me tenais désormais raide, poings clos. J’entendais son besoin de faire parler sa colère et sa peine, mais ne pouvais me résoudre à encaisser ainsi ses humeurs. Je me tenais ce jour devant lui pour sa seule et unique personne, mais assurément pas pour subir sa fureur. Je n’étais pas son ennemie. Si je ne saurai me résoudre à le délaisser ainsi, je tenais cependant à ce qu’il reprenne au plus tôt un raisonnement sensé.

Lorsqu’il s’exprimait néanmoins, je haussais un sourcil, puis laissais finalement et clairement ma stupeur et mon mécontentement faire place. Il ne me laissait fort heureusement pas le loisir de répondre à ses propos. Grand bien lui en fasse. Et tandis qu’il poursuivait, je me décomposais doucement. Il était alors peu aisé de saisi mon expression. Un mélange de colère et de peine profonde. J’étais autant outrée par ses propos, que chagrinée par le constat qui venait à moi. Résidait-il encore une maigre parcelle de cet homme que j’avais connu ? Cet homme qui pour une raison qui jusqu’alors nous avait à tous deux échappé, représentait tant. C’était sans l’ombre d’un doute que j’étais montée en selle pour chevaucher jusqu’à lui. Devrais-je à terme déplorer cela ?


« Le bienfaiteur… »


J’avais relevé ce mot plus qu’aucun autre, car à lui seul il exprimait les dangers à venir. Le ton de ma voix était songeur. Mais en cela, rien de bon. Comment pouvait-il seulement et si soudainement passer cet homme du rang de geôlier au rang de bienfaiteur ? Cela n’avait absolument aucun sens. Nous avions grandement besoin de converser, oui, la chose tombait sous le sens. J’accueillais donc son invitation avec bienveillance, quoiqu’avec une certaine réserve. Et si je faisais mine d’ignorer ses mises en garde quant à un éventuel opposant, il n’était aucunement à douter que je ne saurai ne pas m’opposer à ce que le sang soit versé pour son seul bon plaisir et ses désirs de vengeance.

Je savais moi aussi faire preuve de détermination.

Et alors qu’il paraissait convenu que le jeune homme ouvre la voie, il se figeait soudainement, son regard passant par-dessus mon épaule. Il ne devait pas plus m’en falloir pour que je ne pivote et ne croise à mon tour le regard de mon ami, Aldéas. Les propos de Veyrus raisonnaient alors, ponctués d’un venin que je ne lui connaissais pas. Je me tournais à nouveau vers ce dernier, et l’observais minutieusement. Il paraissait prêt à bondir à la moindre occasion, plus tendu que jamais. Plus contrarié même que je n’avais pu le découvrir dans l’arène. Si j’avais cru discerner un certain ressentiment de la part du jeune homme aux cheveux épi de blé, je ne m’attendais probablement pas à une telle réaction de la part du Gladiateur. Aussi, je me devais d’intervenir promptement, tandis qu’Aldéas allait alors doucement mais surement jusqu’à nous. Il se tenait droit, un port altier presque princier. Je lui accordais alors un regard noir, et il abaissait légèrement ses épaules sur un soupir.


« Je n’aurai pu te rejoindre sans lui… Ou tout du moins, ne l’aurais-je pu à temps… Ces régions me sont étrangères. Mais sois apaisé, quelques négociations nécessitent son attention… »


Aldéas qui ne devait pas avoir pris conscience de mes derniers propos, entièrement destinés à Veyrus, parvenait à nous. S’il maintenait quelques secondes de silence, il se tournait finalement sur le Gladiateur et après un coup d’œil en biais sur ma personne, il esquissait un léger mouvement de la tête en guise de salutations. Puis il laissait ses bras se croiser, et prononçait quelques propos qui devaient assurément plus lui couter qu’il ne le laissait présager.

« Je suis heureux de vous revoir et vous prie de recevoir et d’accepter mes excuses pour les propos tenus à votre égard. »


Propos prémâchés et pré travaillés qui n’attendaient plus que l’oreille docile et conciliante. Il n’était que peu d’émotions en ces intonations, et ainsi était-il complexe de juger de se franchise. C’était un pas, cependant, et je lui adressais un mince sourire, apaisée de sa démarche. Je doutais que le Gladiateur ne soit en mesure de la recevoir mais espérais tout du moins qu’il l’entende. Alors, après quelques secondes, je posais sur mon ami un regard insistant. Soupesant mon énoncé silencieux, il esquissait une légère grimace qui aurait aisément pu passer pour une moue boudeuse. Puis il pinçait les lèvres avant de reprendre la parole.

« Bien, quelques affaires m’attendent, je me dois de vous fausser compagnie – il se tournait vers moi – je te retrouve plus tard, à l’auberge. »


Et il insistait quelque peu sur ces derniers propos, comme si cela pouvait posséder une quelconque importance. Je me contentais d’acquiescer et le remerciais, lui assurant brièvement que tout irait au mieux, tandis que son regard se posait quelques brèves secondes sur Veyrus. Alors seulement, il s’en détournait, et disparaissait par-delà quelques étals bien garnis.

J’en revenais donc aussitôt à mon compagnon.


« Je te suis… »


Et après quelques instants, je le laissais donc prendre les devants, allant à sa suite en un pas de retrait à peine. Je ne pouvais cesser d’observer les alentours, comme redoutant que quiconque de mette à l’épreuve la détermination du jeune homme. Je ne tenais pas à devoir m’interposer en quelconque confrontation, ignorant dans quelle mesure sa rage prendrait le pas sur sa raison. J’osais cependant espérer que la parcelle de cet homme qui résidait encore en lui saurait reprendre le dessus en temps et en heure. Je ne pouvais, malgré tout, délaisser cette confiance aveugle que je lui avais accordée il y avait bien des lunes. Une confiance que pourtant je ne cédais pas aisément. Mais elle lui était acquise et bien ancrée. A lui de l’entretenir, ou de la malmener.

Le village bien que peuplé n’était pas très vaste, et nous parvenions bien tôt à une taverne que j’avais d’ores et déjà aperçue depuis mon arrivée ici. Je tournais mon regard quelques secondes dans la direction que nous avions prise quelques heures plus tôt, en direction de l’arène, puis m’en détournais aussitôt. Je n’avais pas encore mis les pieds en ces lieux, et lorsqu’il poussait la porte, je m’y glissais en une certaine appréhension qui ne possédait à priori que peu de fondements. Bien assez tôt, une jeune femme vint à nous et devait nous mener jusqu’à une table proche. Nombreuse était la clientèle, et nous voici ainsi épargnés de la corvée que représentait la quête d’une place libre. Je me chagrinais cependant de l’emplacement centré, quoique légèrement sur la gauche, mais constatais assez tôt que le choix était restreint, et que les quelques places restantes étaient encore moins bien situées. C’était cela, où nous en aller.

La taverne en elle-même paraissait chaleureuse, quoique présentant nombreux signes de son grand vécu. Par ici ou par là, quelques fissures paraissaient dans les murs, laissant quelques courants d’air passer, et les voix extérieurs se mêler à celles des clients rieurs. Dans un coin de la pièce, près du comptoir principal, deux jeunes hommes jouaient d’instruments aux sons harmonieux, et un troisième plus mûr contait par moments quelques récits épiques de légendes, dragons, goules et fées diverses. Tous paraissaient plus fantasques les uns que les autres. Je n’y prêtais cependant pas immédiatement grande attention, tandis que je prenais place et attendais que mon compagnon en fasse de même. Je me dévêtissais quelque peu, afin d’accueillir la douce chaleur de la pièce. Tout plutôt que le froid mordant de la neige.

Je rassemblais ma chevelure qui cascadait en mon dos, et la faisait machinalement passer par-dessus mon épaule gauche. Simple passe-temps alors que je posais finalement et à nouveau mon regard sur le jeune homme qui me faisait face. J’avais perdu cette froideur acquise à notre rencontre, et l’observais désormais en quelques sentiments mêlés qu’il aurait surement des plus grandes peines à déchiffrer. Et je lui laissais le loisir de prendre la parole, comme pour compenser ses attaques premières.  


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Anar Curunir
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Anar Curunir
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MessageSujet: Re: Une rencontre pas si agréable....Dans le froid d'un village enneigé[PV Ela]   Une rencontre pas si agréable....Dans le froid d'un village enneigé[PV Ela] EmptyLun 28 Juil 2014 - 19:10

Cette journée était sous l'égide des émotions fugaces, rapide et intense! Il pouvait le voir sans peine sur le visage de sa compagne. Tant de sentiments déferlaient sur son visage, que cela en donnait le tournis et devenait difficile d'en interpréter un seul. Et la colère et la tristesse de la guérisseuse parvenait à atteindre un peu le cœur du gladiateur, preuve qu'il y avait encore un possible espoir pour son cas désespéré. Mais qui aurait la patience et l'envie de se battre pour lui? Et puis pour le sauver de quoi à présent? Lui enlever sa souffrance et cette silencieuse colère et haine, il ne devenait qu'un homme sans aucune existence ni raison de vivre. Du moins c'est ce qu'il se disait au fond de lui et probablement n'était-il pas loin de la vérité! Peut être y avait-il une autre issue avec le si secret Ordre du Dragon, dont il n'avait appris que peu de choses depuis leur dernière rencontre. Insaisissable tel un fantôme, du moins avec ses maigres moyens! Mais peut être en ce jour, aurait-il plus de chance. Après tout, il n'était pas la seule pièce convoitée dans ce jeu d'échec...Elanille semblait intéressé ce groupuscule! Mais comme disant les anciens: " Chaque chose en son temps!"...

Pour l'heure, il avait clairement entendu sa bienfaitrice reprendre son mot de Bienfaiteur. Son ton ne laissait évidement, rien présager de bon! Mais pouvait-elle comprendre un minimum? Bachus avait été le seul à lui donner une raison de vivre, une raison de continuer à combattre. Lui donnant l'espoir et la gloire qui pourrait le hisser au-dessus des Dieux. Un regard sur la silhouette de la jeune femme, lui apprit qu'elle ne le comprendrait surement pas! Mais encore une fois, il ne put s'attarder plus longtemps sur la question, le jeune freluquet et apprenti maître bondant du torse et gardant haut la tête pour surpasser celle du Gladiateur, très théâtrale du gout de Veyrus, mais lui même n'était surement pas des plus objectif! Ce fut encore la guérisseuse qui calme quelque peu le guerrier évitant un probable bain de sang ou joute verbale dont il avait le mérite! Néanmoins, il ne pouvait échapper à une confrontation dans l'instant, alors que le "prétentieux" parvint à leur hauteur! Deux coqs dans une même bassecour, pouvait on croire, mais la vérité était tout autre pour qui la connaissait!

UN silence s’installa entre eux, quelques secondes qui paraissait durer une éternité! Et finalement, le couard prit la parole s'excusant de son comportement passé. Mais ses paroles sonnaient fausses aux oreilles du gladiateur. Toutefois ceci semblait contenter la guérisseuse, pensait-elle vraiment que cet homme était sincère? Malheureusement, l'homme avisé qu'avait-été Veyrus était très éloigné, et c'est dans un rictus joué qu'il balança une simple phrase lourde de sens et qu'il comprendrait certainement, à défaut d'Elanille qui ne devait rien savoir.

-Dois-je m'incliner ou me prosterner....Mon seigneur?!

Le ton était lancé et il signifiait clairement à son interlocuteur qu'il connaissait son petit secret. Une légère menace voilée quand à ses petites activités discrète qui ne plairait pas à l'archère. Fort heureusement, cette rencontre fut rapidement écourtée, alors que chacun reparti de son côté, l'atmosphère devenant moins électrique. Veyrus se permit ^même un léger sourire à son amie, ce sourire qu'il possédait d'antan, et pourtant légèrement voilée par les ténèbres qui l'envahissaient! Tant de changements, et pourtant un faible espoir montrant que l'homme d'avant existait toujours!

La confrontation passée, leur petit duo prit finalement le chemin de leur prochaine destination! Le parcours fut plutôt rapide et sans embuche, mais tout deux gardaient un silence religieux, comme se préparant à la future discutions houleuse! Et même s'il ne montrait rien, le Gladiateur ne se sentait pas des plus à l'aise devant ce "petit bout de femme" qui pourtant avait prit une place importante dans sa vie. Et était probablement la dernière personne encore existante dans son cœur et son esprit! Si son âme pouvait être sauvé s'était principalement par l'union de cette femme et la femme-tigre Fleya! Voilà l'une des raisons aussi de ses craintes de la voir! Après tout il était une cause perdue ne désirant pas être sauvé!

Néanmoins ne fuyant jamais, la jeune femme et la Fureur-dragon se retrouvèrent rapidement dans l'auberge, pas des plus discret, d'autant moins à l'emplacement ou on les plaçait. Mais qu'importe, Veyrus n'avait plus aucune crainte des gens qui pouvaient l'entourer. Et comme pour mettre à l'épreuve sa volonté et sa patience, un homme quelque peu ivre renversa une partie de son breuvage sur leur table. Mais sans se dé-pâtir tenta de prendre en grippe le gladiateur décréta que ceci était sa faute! Instantanément la salle s'assombrit, alors même que le gladiateur n'avait pas bouger, mais son regard suffit à déclencher une aura pesante et oppressante. Écrasante! Un instant la musique s'arrêta, se préparant à ce qui devait être une habitude en ce lieu, un petit bagarre d'homme bourré! Mais tous auraient le loisir à attendre, car rien ne se passerait! Et même si, Veyrus avait porté en silence ses mains sur les pommeaux de ses deux lames, c'est son aura et son charisme qui mot fin à la querelle avant même que celle-ci n'éclate!

Et pour cause, l'homme qui faisait le fier, quelques secondes plus tôt, fut envelopper de l'aura tentaculaire du gladiateur. Sombre et menaçante! LE vieux bougre comprenant le danger se mit à bafouiller, tenta de rire bêtement, avant de demander à une serveuse d'offrir un verre "au couple". Le ton était décidément bien donné. Surtout que la jeune femme témoin de cela, gardait encore le silence. Aucun doute qu'elle ne prendrait pas la parole avant qu'il ne le fasse! Soit si elle le voulait! IL bu une longue gorgée de son verre, montrant ainsi la descente que la tristesse lui avait fait gagner depuis la perte de sa fille! Et reposant son verre, il plongea son regard dans la jeune femme. Bien sur ses yeux ne tremblèrent pas et ne cillèrent pas, à l'inverse de son âme et de ses pensées flou, hésitent et perdu. Oui le grand héros était déboussolée et perdu par la présence de cette simple présence! Devait-il tout faire pour la dégouter de sa personne et ainsi la protéger comme il aurait dû toujours faire. Ou bien s'ouvrir une dernière fois avant des adieux définitif? Ou toute autres possibilité qui s'offrait à lui dans leur infinité de solutions et de réponses!
Devait-il se séparer une bonne fois pour toute de cette personne, ultime garante de sa lumière, capable de chasser les ténèbres avec le temps. Un choix cornélien! Fort heureusement qu'il n'y avait pas FLeya en cet instant! Elle même commençait à tourner mal et il devait s'en occuper!

-Bien si tu as fais tout ce chemin, c'est pour une bonne raison! Je présume que notre cher ami en commun te tiens encore et toujours aux nouvelles de nos aventures. Je ne sais pas ce qu'il peut bien te raconter mais ne prend pas foi en ces paroles! La jalousie le guette, alors que notre Maître et Bienfaiteur gage encore plus de confiance en moi! Et que ma gloire surpasse celle de toutes les autres!

Il s'arrêta un instant, son regardé fixé à ceux de la jeune femme, alors qu'une lueur brilla dans ses yeux azuréen. Étrange et subtil à la fois!Alors qu'il gardait toujours cette bienveillance, une folie guettait au recoin de son regard, alors que le fantasme de Gloire s'ancrait en lui. Son sourire s’étira aussi, plus inquiétant que sincère. Il se permit de reprendre alors, cette fois-ci plus calme et posé, laissant échappé un souffle:

-Je pense même qu'il t'a mis au courant de la disparition de ma ...Petite!

Il avait prononcé ce mot sans émotion, lointain et inaccessible. Comme si tout ceci était irréel et ne l'atteignait plus! Et surement était-ce le cas, car s'il ouvrait un tant soit peu les yeux, le grand guerrier apercevrait les indices quand aux véritables meurtriers.

-Les dieux sont parfois dure et injuste. Nous ne sommes que des pions dans leur main, qu'il aime à utiliser selon leur bon vouloir et leurs seuls désirs et plaisirs. Nous, Hommes, ne portons trop d'attention à eux. Et j'en faisais parti! mais à présent.... A présent, ils devront me craindre, ma Gloire les surpassera. Mon Bienfaiteur, Maître Bachus m'en donne l'opportunité et la chance!

Le venin que distillait son bourreau avait réussi à faire son petit bout de chemin depuis la disparition de la petite fille. Habile manipulateur, usant de la souffrance et de la tristesse de son champion pour se faufiler dans son âme et son cœur! A nouveau son regard changea alors qu'il n'avait pas quitté celui d'Elanille. Interrogateur cette fois-ci et plus innocent.

- Néanmoins, je ne comprend toujours pas les raisons de ta venue. Qu'a t-il pu te dire dans ses lettres pour que tu décides de faire autant de lieu et de chemin, dans des territoires dangereux et hostile, en compagnie d'un homme comme ton ami. Que manigancer-vous, ensemble? Je suppose que tu aurais pu attendre patiemment mon retour dans vos contrées qui se produit bien souvent!

Ses questions pouvaient sembler totalement abracadabrante, et pourtant il semblait sincère dans son incompréhension. Ne comprenant en aucun cas la situation qui aurait pu faire venir cette femme aussi loin et risquer encore une fois sa vie! A présent s'était à son tour de parler, et le Grand Veyrus redoutait ce qu'il allait entendre, même si rien ne pouvait trahir ses doutes!
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MessageSujet: Re: Une rencontre pas si agréable....Dans le froid d'un village enneigé[PV Ela]   Une rencontre pas si agréable....Dans le froid d'un village enneigé[PV Ela] EmptyVen 1 Aoû 2014 - 5:47

Les choses paraissaient plus complexes que je ne l’aurai espéré. Je ne répondais pas toujours, ne paraissais de prime abord pas réagir au comportement instable de mon compagnon. Tantôt déboussolant, tantôt tout bonnement angoissant. Il me paraissait évident que nous n’avions que trop tardé. Résidait-il encore un espoir ? J’osais y croire. Mais pour en avoir le cœur net, nous devions converser. Aldéas n’avait pas clairement démontré sa joie quant à nous délaisser, mais il s’y était plié, probablement peu envieux d’entretenir une conversation envenimée avec le Gladiateur. Les séparer me paraissait alors la solution la plus raisonnable. Tout du moins, le temps que tous deux retrouvent un semblant de raison. Je n’aurai su assurer qui des deux était en mesure de rattraper l’autre. Probablement aucun, tous deux têtus et obstinés.

Et alors que nous nous installions dans la taverne, un homme crut alors bon de ne point arranger la situation, tandis que son verre se renversait à nos côtés, et qu’il proclamait haut et fort Veyrus comme responsable du sort miséreux de sa boisson. Je haussais un sourcil, mais ne m’attardais que peu sur l’étranger, mon attention pleinement accordée à mon compagnon, dont je guettais le moindre mouvement suspect. Ses mains étaient déposées sur la garde de ses lames. L’atmosphère soudainement devenait pesante. Je le ressentais aisément, et un curieux frisson me parcourait l’échine. Je me redressais et accordais un regard en biais au conteur et musiciens qui avaient cessé tout mouvement, plongeant la salle en un silence d’attente. L’attente d’un duel qui ne devait pas avoir lieu. De combats de tavernes qui pourtant si souvent devaient éclater ici. Mais rien en cette heure ne devait troubler la sérénité de ces lieux. Car tandis que l’air paraissait plus oppressant de seconde en seconde, le petit lapin détalait soudainement, quémandant en bégayant une boisson qui devait nous revenir gracieusement.

Lorsqu’une jeune femme nous menait ce dû, j’examinais attentivement le liquide opaque, suspicieuse. Loin encore de la paranoïa, je n’acceptais que rarement quelconque bien d’une personne en possession de quelques griefs. Je devais également avouer que la couleur jaune / orangée, quoique fort belle, me laissait perplexe. Quelle boisson était-ce là ? De forts relents d’alcool émanaient de la chope, laissant à présager qu’il serait raisonnable de ne pas abuser d’un tel breuvage. Ce qui cependant ne parut pas plus que cela troubler le Gladiateur qui se perdait aussitôt dans ce contenu, en une descente peu commune. Je soupirais doucement. Un soupir à peine perceptible qui laissait passer la peine que je présageais dans ces échanges à venir.

Alors il se décidait à prendre la parole. Finalement, après ce silence qui devait me sembler durer une éternité. Ne délaissant en aucun cas son regard, je cherchais là un double discours. Ce que ses mots énonçaient, et ce que son corps assurait. Dissocier ces deux discours paraissait plus complexe qu’attendu. Une lueur curieuse luisait en son regard. Une lueur que je ne connaissais que des plus troublés. De ces hommes qui paraissent avoir perdu esprit et raison. Il ne pouvait en être ainsi. Pas lui. Néanmoins, les propos qui claquaient ne pouvaient que me conforter en ces craintes, tandis qu’à nouveau, il posait le bourreau en sauveur. Dieu incarné qui paraissait l’avoir soustrait à ses démons et ses peines. J’en frissonnais à nouveau, mais en cela rien de bon. Il dénigrait alors ses amis, et ses compagnons de toujours, en faveur d’un homme sans scrupules et sans âme. Je ne pouvais tolérer cela. Etait-il devenu aveugle ? J’espérais au moins qu’il ne soit pas sourd.

Et tandis qu’il faisait mention de sa fille, aucune émotion ne transpirait. J’en étais accablée. Qu’avait-on fait de cet homme que j’estimais tant ? Moi vivante, je me faisais un devoir de le ramener à la raison, et à le heurter si cela était nécessaire. Il devait faire face à ses tourments, et non pas se voiler ainsi la face. Devrais-je moi-même aller au-devant de ce Bachus pour que le jeune homme ne revienne à lui ! Je ne croyais, ni même ne pouvais concevoir, la moindre once de bonté en cet homme. Quelque chose clochait. Quelque chose qui m’échappait encore. Pour l’heure, cependant. Car j’étais de nature à ne pas lâcher une telle prise. Ce serait l’abandonner en un sort que je ne pouvais tolérer. Pas plus. Pas l’ombre d’une seconde de plus, même.

Alors, lorsqu’il me cédait la parole après avoir innocemment réclamé la raison de ma présence en ces lieux, je conservais un visage impassible. Mon regard néanmoins témoignait de mon angoisse. Je ne redoutais pas sa personne, mais ce venin qui paraissait s’emparer de son âme. Un venin que les plantes ne sauraient enrayer. Je ne pourrai ainsi lui venir en aide, en ce jour. Oh bien entendu, j’aurai pu en faire usage pour quelques desseins divers, mais je doutais grandement que Veyrus n’approuve un tel choix. Cependant, si je considérais qu’il m’était désormais nécessaire et impératif d’agir contre sa volonté, je n’hésiterai pas l’ombre d’une seconde. Qu’il m’en tienne rigueur si cela pouvait le soulager un tant soit peu.

Pour l’heure cependant, quelques propos me brûlaient les lèvres. Je décidais de les taire momentanément, et triais promptement des idées plus posées, avant de les énoncer sur un ton mesuré, presque cadencé. Ma voix ne s’élevait en aucun cas, et par-delà les instruments qui raisonnaient dans la pièce, il se devrait de tendre l’oreille.


« Ce n’est aucunement la jalousie qui veille sur les songes de ton ami, mais bien la peur et le tracas. L’angoisse de te voir devenir un homme que tu n’es pas. La crainte de te voir devenir un autre. Ne tourne pas le dos à ceux qui se soucient de toi, Veyrus. Ne vois pas le mal là où le bien se tapis, et le bien là où la corruption et le mensonge règnent… »


Je décidais de ne pas passer par quatre chemins, et lui énoncer clairement ma position.

« Veyrus… Je suis consciente des épreuves que tu as du traverser… Je ne peux que supposer tout juste la peine et la douleur qui te rongent… Mais tu ne peux décider ainsi de fermer les yeux, je t’en prie. »


Au plus j’alignais les idées les unes aux autres, au plus j’étais assurée que quelque chose se tramait derrière tout cela, sans parvenir à mettre le doigt sur le fin mot de l’histoire. Alors je poursuivais.

« Je ne sais que peu de choses sur les circonstances de ce jour terrible… probablement ton compagnon a-t-il jugé bon de te laisser libre choix de t’exprimer à ce propos. Mais sois assuré que rien ne se trame de notre côté, et nous ne complotons aucunement en ton dos. Je suis ici par choix. Lorsque j’ai eu vent de cette nouvelle, j’étais… inquiète. Nous avons sellé les chevaux sur l’heure. Il m’était nécessaire de mener Aldéas à mes côtés. Comme je te l’assurais plus tôt, je n’aurai su venir jusqu’à toi sans son aide. Il n’est pas si mauvais que tu le penses. Il est maladroit et… quelque peu arrogant par moments, je te l’accorde. »


Je laissais un moment de pause passer, tandis que je balayais la pièce d’un regard terne. Quelques images me revenaient alors et je déposais mes mains de part et d’autre de la chope qui me faisait face sur la table. Levant le contenant jusqu’à mes lèvres, j’avalais une gorgée de la substance curieuse qui y résidait. Un goût fruité quoiqu’amère. Cela réchauffait, autant que cela irritait fortement. Je n’appréciais que moyennement, quoique l’alcool puisse être d’un certain réconfort. Je n’étais cependant pas du genre à noyer mes peines en ces boissons, et reposais donc la chope sur la table.

« Je t’ai vu, ce matin… Nous étions là… »


Je relevais les yeux vers lui, quelque peu peinée, et le laissais digérer l’information durant quelques secondes. Alors seulement, je poursuivais.

« J’ai observé Bachus, également… »


Nouveau silence, plus éloquent que toute parole.

«  As-tu observé cet homme, Veyrus, ou étais-tu tant aveuglé par ta haine et cette soif de gloire, que tu n’as aucunement pris conscience de son plaisir malsain à te voir ainsi agir ? »


Si je redoutais qu’il ne soit à tel point obsédé par son nouveau bienfaiteur que sa haine ne se retourne contre moi, je n’en laissais rien passer. Car je ne pouvais admettre de tels propos, et mettais à l’épreuve le crédit qu’il était en mesure de me porter. Jusqu’à quel point était-il en mesure de se retourner contre ceux qui n’aspiraient qu’à son bien ? Et à nouveau, je le laissais peser mes paroles, observant attentivement chacun de ses gestes, chaque sourcillement même subtil. Je guettais ces instants où il était en mesure de s’agacer de mes propos, et ceux où il me paraissait, de près ou de loin, susceptible de les recevoir.

Puis alors seulement, après quelques temps passés et quelques gorgées supplémentaires avalées, tant que je lui avais accordé à reprendre la parole, je discernais une silhouette passer dans mon champ de vision périphérique. Alors je tournais quelque peu la tête sur la gauche, et observais cet homme qui d’un pas prompt allait jusqu’à nous. Allait-il changer de trajectoire au dernier moment ? Fallait-il croire que non, car il parvenait jusqu’à nous et déposait un morceau de papier sur la table, sans prendre la peine de saluer. Je relevais les yeux vers lui, il croisait mon regard un instant, puis glissait le morceau de papier jusqu’à ma main, avant de s’en retourner et de repartir en sens opposé. Une porte reculée devait claquer sur son chemin alors qu’il quittait la salle, puis la taverne elle-même. Je relevais les yeux sur Veyrus, une seconde, puis m’emparais du parchemin plié en quatre morceaux égaux, et le dépliais prudemment.

Là… il n’y avait rien. Strictement rien. Je tournais et retournais le parchemin dans ma main, le passait proche de la bougie en coin de table, de sa chaleur naturelle, mais n’y décelais strictement rien. Je posais alors le support sur la table, et le faisais glisser jusqu’à Veyrus, lui laissant à loisir d’en prendre connaissance. Prendre connaissance de peu de choses, en soit.


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MessageSujet: Re: Une rencontre pas si agréable....Dans le froid d'un village enneigé[PV Ela]   Une rencontre pas si agréable....Dans le froid d'un village enneigé[PV Ela] EmptyDim 10 Aoû 2014 - 10:17

Leur discours prenait un tournant auquel il ne s'attendait pas. Il apercevait bien ses différents sentiments dans son regard profond, alors que tout son corps criait le calme. Mais ce ne fut pas sur ses postures ou ses mimiques que se reposa le Gladiateur, mais bien les paroles qu'elle énonça au travers de la musique environnante! Et était-ce sa présence à elle, ou simplement parce qu'elle était elle, la Fureur-Dragon qui était resté calme et détendu jusqu'à présent, commença à légèrement s'échauffer. Son regard meurtrier balayant la foule pour éviter que ceci se pose sur la guérisseuse. Inconsciemment, il ne voulait pas lui faire de peine. Et le regard noir qu'il lançait à cet instant n'aurait surement pas tenu cette promesse! C'est donc les clients qui apparurent devant son champs de vision qui en prirent pour leur grade, la plupart essayant de détourner le regard, quand à d'autres à s'échapper de la Taverne. Mais aucun ne se permit de menacer l'homme, bien trop craint pour l'heure!

Son aveuglement était encore trop grand pour accepter ce qu'elle lui disait. De plus, il ne comprenait pas encore de quel homme devenait-il! Aucun ne se souciait de lui, il n'avait besoin de personnes, car plus personnes n'avaient besoin de lui. Du moins, plus personne encore en vie n'avait besoin de lui. Les êtres les plus chers ayant été décimés et balayés de la surface de cette terre, tel de simple grain de sable balayé par le vent! Un simple murmure aux oreilles des Dieux. Mais ce murmure deviendrait bientôt un cri de rage et un hurlement strident! Néanmoins la suite du discours de l'archère planta les graines du doute, alors que cette fameuse nuit se déroule à nouveau dans son esprit toujours aussi embrumé!

Il voyait toute la scène, mais avec des yeux différent que les siens. Tout se déroulait à vivre allure devant ses yeux qui semblaient vide pour les spectateurs, et à cette occasion pour sa spectatrice. L'arrivé de la calèche, la crainte grandissante en lui, la porte s'ouvrant sur le corps de sa petite fille agonisante....Un véritable cauchemar qu'il devait encore revivre, par la faute de cette femme auquel il tenait encore. Ses yeux se portèrent aussi sur le cochet se tenant une blessure au flanc! L'approche du Maître qui ne semblait pas si surpris que ça....Un échange entre les deux hommes, calme, silencieux, presque joué... Intriguant et curieuse vision, encore un jeu des Dieux, probablement! Mais alors qu'il s'approchait d'une nouvelle vérité qui semblait lui glisser entre les doigts, l'Invaincu entendit le nom d'Aldéas et le fait qu'il ne soit pas l'être odieux que le Gladiateur prétendait!

Cette fois-ci, il émergea de sa torpeur, ses yeux prenant l'apparence de deux fentes reptilienne, alors que ses muscles se contractèrent, une nouvelle fois la haine s'empara de lui et fit évaporer la vision qu'il venait d'avoir. Mais alors qu'un véritable Volcan s'était éveillé, de simple mots chuchotés sorties de sa bouche, en total opposition à la bête qu'il montrait aux yeux de tous. Il fallait tout de même tendre l'oreille pour comprendre ce qui sortait de ses lèvres pincées:

-Pas si mauvais? Pas si mauvais! Ne connais-tu donc toujours pas la vérité sur ton prétendu ami!

IL s'abstint d'en dire plus, alors qu'une des serveuse rentra dans le pied de sa chaise le sortant de cette sauvagerie. Tandis qu'elle s'excusa à maintes reprises pour la gêne occasionnée. Et pourtant ce fut cette simple action qui permit d'éviter le pire... La bête s'endormit à nouveau pour laisser place au Gladiateur! Il reporta alors son attention sur sa compagne du soir qui avait repris le silence, tout en s'évadant parmi les clients! Avait-elle seulement vu ce qui venait de se passer ? Là était toute la question et peut être ne le saurait-il pas pour l'heure, puisque la jeune femme semblait savoir garder certaines de ses émotions sous couvert!

Néanmoins, ce soir, l'Herboriste était plus que Bavarde et elle lui envoya une autre claque au visage, qui forcément aurait fait réagir Anar. Et pourtant ceci ne fit aucun tord au Veyrus de maintenant, qui n'avait point broncher à cette annonce! Hormis une étrange et inqualifiable lueur qui brilla à nouveau dans ses yeux. Ainsi avait-elle vu la mise à mort du gladiateur sans valeur, du manque de respect pour l'organisateur de l'évènement, comme si plus personne n'avait plus aucun contrôle sur lui sauf Bachus! Et voilà, qu'elle voulait l'incriminer d'une quelconque façon! Il Garda un long silence, une fois que celle-ci eut fini ses remontrances envers le Maître, ses phrases déjà toutes faites dans sa tête. Savourant cet instant, alors qu'un léger sourire provocateur se dessina sur son visage. Aucun doute que la réponse ne plairait pas à la jeune femme! Mais malheureusement pour elle, oui la Haine et La souffrance l'aveuglait encore trop, pour voir les machinations de son bourreau. Peut être pouvait-il voir le serpent qu'était Bachus, alors qu'il le tenait dans sa main, ayant commis indirectement le crime irréparable, en donnant l'ordre de tuer l'enfant! Mais un élément pouvait encore rassurer Elanille, discret et imperceptible, mais aucun doute qu'elle ne pourrait louper un tel signe, alors qu'elle était aussi concentré sur le comportement du Gladiateur.

Et il existe une phrase pour exprimer cet élément: "Les yeux sont les miroirs de l'âme" . Car au-delà de la haine perçante dans le regard bleuté du gladiateur subsistait une lumière, un espoir. Ceux-ci remerciaient Elanille de son soutient, de son aide, et ainsi de se battre pour lui, et lui prouver ainsi son attachement! Un infime espoir dont elle ravivait des braises presque éteinte. Malheureusement, le parcours serait long et parsemé de ronces! Et c'est alors qu'il se préparer à lui répondre qu'un homme intervint brisant toute chance de s'exprimer! Il déposa simplement un papier dans la Main de la guérisseuse qui valu un simple haussement de sourcil de la part de Veyrus. Lui même ne comprenant pas ce que tout ceci voulait dire! Il aurait pu intercepter l'homme qui était reparti aussi vite qu'il était venu, mais n'en avait rien fait, finissant simplement son verre avec une nonchalance extraordinaire.

Toujours un œil, sur son amie, il l'observa retourner le papier dans tous les sens, en examinant le papier, pour finalement voire l'incompréhension se dessiner sur son visage. Et pour cause, alors qu'elle passa le papier en question au Gladiateur, il pu voir le néant sans équivoque du message. Il regarda un instant la femme, comme si celle-ci attendait quelques choses d'autres en ces contrées, tout en comprenant rapidement qu'elle était tout aussi perdu que lui. Mais sans attendre son esprit se mit en marche, touchant le papier délicatement entre ses doigts, il ressenti un léger relief qui pourtant ne se voyait pas à l’œil nu. Un message caché, à en point douter! Il se mit à réfléchir à toute vitesse, et quelques minutes après, ses yeux s'illuminèrent. Aussitôt, il s'empara d'un quartier de citron, qui trempé sur le rebord du verre, pour parsemé de quelques goutes le papier. Aussitôt et sans attendre, il le passa au dessus d'une bougie attendant que le mystère se dévoile. Mais rien ne se produisit, et une certaine déception se lu sur le visage du gladiateur! Il était rare qu'une énigme lui ferme ainsi ses portes! IL reposa alors le papier entre ses mains. IL le regarda intensément, comme s'il tentait à percevoir une écriture invisible, mais sans sucés. Plongé dans cette nouvelle interrogation, il mit un certain temps avant de sentir, le relief du papier se prononcer plus à l'arrière.

Puis prenant conscience de cette magie, il tourna le papier, tout en essayant de comprendre la solution. Et elle se fit aussitôt, son regard se posant sur un étrange motif représentant un dragon avec d'autres courbures qu'ils avaient déjà vu au cours de ses recherches. Mais il ne s'attarda pas dessus, observa ses mains ensanglanté. Le citron avait ré-ouverte des plaies de sa main, déversant le précieux liquide sur le papier. Ainsi là était la solution. Sans attendre, il s'empara d'une lame toute fine, se coupant la main, pour y déverser quelques goutes de sang, qu'il maintenait précautionneusement sur le papier, qu'il porta au dessus de la flamme. Quelques secondes seulement, et le sang se séchant laissant entre-voir un message, qu'il lu, avant de tendre le papier à Elanille, tout en s'exprimant d'une voix amusé et intriguée:

-Il semblerait que nous sommes convié à un rendez-vous toi et moi! Cette fois-ci nos anciens ravisseurs et agresseurs ont plus de tact que la dernière fois!

Il laissa un instant sa phrase en suspens, laissant le temps à la guérisseuse de prendre information du message et de digérer ce qu'il venait de dire! Avant de reprendre avec un léger sourire:

-Durant mes recherches, je n'ai trouvé rien d'intéressant, sauf le blason ou leur symbole que tu peux voir au dos du papier. Je n'ai aucun doute que l'auteur de ce message et notre hôte... Il faut croire que L'Ordre du Dragon s'intéresse toujours à nous! Et cette fois-ci, ils utilisent une manière plus douce et polie!


Durant sa phrase, il n'avait pas lâcher du regard Elanille. Sans une petite arrière pense, tout simple. Finalement, ils devaient être encore interrompu inopinément par ce groupuscule, mais pourquoi s'intéresser à eux deux. Qu'avaient-ils de si particuliers? Était-ce encore un piège? Tant de questions et toujours autant de mystères qu'il n'avait su dévoiler encore!

-Je crois que nous sommes attendu, et je ne voudrais pas les faire attendre! Qu'en penses-tu?


Même si le gladiateur était impatient de rencontrer ses hommes et de connaitre leur but et leur desseins pour eux, il laissait le choix à l'archère d'y aller ou non. Après tout, elle n'avait pas les même désir de Gloire et de danger comme il avait actuellement! Que dirait-elle? Laisserait-elle en suspens leur conversation de l'instant, pour se concentrer sur un problème plus dangereux, urgent et important. Après tout, voilà un moment que ces secrets les poursuivaient...
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MessageSujet: Re: Une rencontre pas si agréable....Dans le froid d'un village enneigé[PV Ela]   Une rencontre pas si agréable....Dans le froid d'un village enneigé[PV Ela] EmptyMer 20 Aoû 2014 - 8:55

Je le sentais se tendre, chaque parcelle de son corps paraissant réagir à mes propos. Il semblait s’en indigner, fuyant désormais mon regard. Fuyant la confrontation. Craignait-il d’y trouver une sincérité et un tracas tel qu’ils puissent faire vaciller ses acquis récents ? De pauvres bougres devaient hériter de la sombre fureur du jeune homme, sur quelques regards éloquents. Je suivais distraitement les malheureux prendre leurs jambes à leurs cous, tandis que d’autres retrouvaient leurs assises, maladroits. Je ne doutais cependant pas qu’en temps et en heure, les quelques mots énoncés feraient leur chemin. Plus je constatais l’impact sur le jeune homme et plus mes soupçons grandissaient. Et alors en ces tourments, cette idée qui me laissait présager une rencontre avec Bachus, elle aussi faisait son chemin. Je tentais de tenir la bride à ces solutions fugaces et diverses qui cherchaient à prendre le pas sur le raisonnement que je tentais d’entretenir. Elles s’insinuaient cependant comme une évidence. Peut-être alors n’aurait-il pas eu d’autre choix que de se confronter à ce que je lui assurais. J’espérais ne pas me tromper, mais mon instinct me hurlait au danger. Quelque chose ne tournait pas rond, et je pensais mettre le doigt assez tôt sur la raison de ce soulèvement intérieur.

Il ne paraissait plus en mesure de penser à autre chose qu’à sa colère aveugle. Ce désir de vengeance. Comme si plus rien au monde ne comptait pour lui, si ce n’était l’espoir de combler ce vide qui résidait en son cœur par une gloire et une puissance éphémère. Je baissais quelques instants les yeux, méditant sur ces songes, et ne pouvais que m’en peiner. Comprenait-il seulement la raison de ma présence ? Supposait-il que je n’aurai assurément pas agi de la sorte pour quiconque ? Chassant ces questionnements, j’en revenais à sa personne. Et l’espace d’un instant à peine, je cru discerner une lueur que je croyais éteinte. Je m’y accrochais, comme si là résidait la seule chose à faire pour qu’elle ne puisse s’échapper à nouveau. C’était peine perdu. A nouveau, il se fermait et s’embrasait, telle une flamme ravivée. Rougeoyante, sauvage. Une flamme pouvait être aussi douce qu’elle pouvait-elle mortelle. Je ne cillais pas, cependant, soutenant l’ouragan qui se dessinait en son âme.

Il répliquait aussitôt, assurant une nouvelle fois qu’Aldéas n’était pas cet homme que je songeais côtoyer. Si ses propos me restaient encore obscurs, je mettais cela sur le compte de sa colère, et jugeais bon de ne pas répliquer, quoique mes bras se scellaient sous ma poitrine et que mon regard émettait un soupçon de désapprobation. Fugace. Je retrouvais assez tôt une neutralité de rigueur, balayant les alentours, tandis que la serveuse paraissait apaiser quelque peu l’esprit du Gladiateur, sur un geste maladroit. Tout n’était pas perdu, tout compte fait. Sans compter, bien entendu, sur son lointain abandon. Il paraissait valser entre nombreux états de tension et de colère, comme si chacun de mes propos permettait de passer de l’un à l’autre. Toute colère en soit était cependant et probablement préférable à un manque absolu de réaction. Sans doute alors aurais-je du m’en réjouir. Mais je me contentais d’observer chacun de ses muscles, soutenant son regard et tentant d’y percer la moindre parcelle d’espoir. Une lueur qui par moments, paraissait ressurgir. Cette même lueur qui m’avait jusqu’alors permis de tenir la confrontation, et de ne pas le croire totalement et irrémédiablement perdu.

Je comptais sur sa force d’âme. Je comptais sur son esprit et ses raisonnements. Je comptais sur lui, tout simplement. J’espérais par-dessus tout qu’il trouve le chemin jusqu’à des territoires moins obscurs. Ces terres ou la brume n’aveugle pas les hommes. J’espérais pouvoir un tant soit peu éclairer ses pas, afin de l’aider en sa démarche. Oh non, je n’étais pas encore décidée à abandonner. Pas décidée à l’abandonner, lui.

Alors finalement, il se focalisait sur le morceau de parchemin que lui avais tendu, et à son tour, l’examinais sous toute couture. Il tentait quelques expériences, vaines. Intriguée, je l’observais faire, sans piper mot. Allait-il trouver la solution à cette énigme ? Faire fonctionner son esprit de raisonnement était finalement une bonne chose. Au moins était-il encore capable de penser clairement. Sur ce qui ne touchait pas à son cher Bachus, cela allant de soi. Je pinçais les lèvres à cette pensée, discrètement, avant de n’en revenir à ses explorations. Il s’emparait alors soudainement d’une lame, et je fronçais les sourcils, sans pourtant intervenir. Je n’en aurai pas eu le temps, quoiqu’il en soit, car déjà, sa chair était entaillée, et le sang versé. La papier ensuite mené jusqu’à la flamme, je discernais quelques lettres prendre place, aussi intriguée qu’étonnée. Il en prenait conscience avant de me le tendre.

Je m’emparais alors du curieux objet et l’examinais pour la seconde fois. A ce moment, les quelques mots tracés se présentaient à moi et j’en prenais connaissance en un coup d’œil prompt. Veyrus paraissait amusé par ce rebondissement. Un amusement que je considérais presque comme malsain, malvenu. Que pouvait-il bien considérer comme comique ? Frapper à la porte de ceux qui quelques lunes plus tôt avaient tenté de nous tuer ? Devais-je lui remémorer chaque instant de cette sombre soirée, où était-il encore en état de faire la part des choses ? Cela ne m’amusait aucunement. Nous ignorions pour ainsi dire tout de ces gens et de leur prétendue organisation manifestement plus secrète que cachée. Combien étaient-ils ? Tout ceci n’était-il qu’une vaste supercherie destinée à mettre un terme à l’œuvre entamée et inachevée ? Comment pouvait-il considérer tout ceci si sereinement ? Je croyais retrouver là cette lueur de démence naissante. Seul qui ne possédait plus toute raison pouvait prendre une telle invitation à la légère. Je bougonnais tout en observant mon compagnon se réjouir.

Alors, posant mon regard sur sa main d’où le sang coulait encore, je m’emparais d’une serviette en tissu, posée sur la table voisine. L’homme attablé là s’apprêtait à protester, mais se ravisa après un bref coup d’œil en direction du Gladiateur. Je supposais que le pauvre malheureux avait fait partie de ces quelques gens qui avaient dû subir le courroux silencieux de mon compagnon. Alors, emparée du bien, je saisissais doucement de la main du jeune homme, et dépliant de ma seconde main le morceau de tissu encore propre, je l’enroulais soigneusement autour de la plaie. Puis je resserrais le pansage avant de refermer ses doigts dessus. Cela devenait une mauvaise manie. Relâchant doucement sa main, je m’adossais à mon propre dossier et songeais à nouveau à la situation délicate qui s’entrouvrait devant nous.

J’apprenais cependant que je n’avais pas été seule à mener quelques recherches au sujet de cet ordre. Veyrus avait donc également mis son nez en quelques endroits proscrits, mais à en croire ses dires, sans guère plus de succès que je n’en avais moi-même eu. Cela ne présageait rien de bon. Et même si je ne l’aurai admis sous aucun prétexte, la curiosité me gagnait malgré tout peu à peu. Ce besoin d’en apprendre davantage, et de mettre un nom et une histoire sur ces agresseurs d’un soir. Des visages, des appartenances, un but. Une parcelle raisonnable cependant me rappelait constamment à l’ordre : nous pouvions nous précipiter droit en un piège, tel deux enfants à qui l’on aurait tendu quelques sucreries. Accepter aurait été complètement sot et dénué de tout bon sens. Cependant… Je conservais toute mon attention posée sur Veyrus, comme cherchant à jauger de sa capacité à réagir sensément en cas de nécessité. Jusqu’à quel point était-il aveuglé ? Pouvais-je encore seulement lui accorder une pleine confiance ? Quelques doutes naissaient. Doutes qui grandissaient chaque fois que la raison paraissait lui faire défaut.

Je n’en avais pas terminé avec lui. Nous n’étions pas allés au bout de notre échange. L’idée donc de repousser davantage cette mise au point me rebutait quelque peu. Pouvions-nous cependant laisser passer une telle occasion ? Mon compagnon paraissait prêt à bondir, pour rejoindre ceux qui nous conviaient en leurs quartiers. Où résidaient-ils, d’ailleurs ? Je reportais mon attention sur le morceau de papier, et le retournais finalement. Au dos, quelques lignes paraissaient doucement, s’agençant tel un plan. Il n’était cependant nul nom, ni même la moindre indication. D’où ce plan prenait-il son point de départ ? Une flèche grossièrement dessinée, et je la pointais vers le haut, gagnant l’alignement de la porte de l’établissement. D’ici, sans doute. Ces hommes savaient pertinemment où nous trouver.  Qu’importe. Si nous nous égarions, probablement nous retrouveraient-ils aussitôt.

Je laissais un soupir passer mes lèvres closes, et espérais ne pas courir dans la gueule de la goule. C’était donc sur un ton résolu que je lâchais soudainement mon accord.


« Bien… Allons-y. »


Je refermais la paume de ma main sur le morceau de parchemin et me redressais, terminant mon verre en une ultime gorgée qui devait péniblement passer. J’aurai pu refuser. J’aurai dû refuser. Refuser de nous précipiter droit dans une impasse. Une énième impasse qui ne nous assurait aucune survie. La décision cependant était prise, désormais. Et j’étais bien trop préoccupée par l’état de mon compagnon et ce qui nous attendait pour laisser place à quelconque regret. Les regrets ne menaient à rien, sinon à la perte. Troublant les songes et rendant la main de l’homme moins ferme et moins sûre. Je ne pouvais me le permettre, encore interrogative quant au jeune homme qui marchait à mes côtés. Et alors que nous quittions l’établissement, je levais à nouveau le plan improvisé devant moi, et après avoir brièvement balayé les environs, je virais sur la gauche, restant aux côtés du Gladiateur. Régulièrement, je revenais sur ce dernier, comme redoutant qu’il ne se lance en quelque idée… insensée.

Les ruelles étaient désertes. Curieusement, d’ailleurs. Nous n’empruntions aucune voie principale, quoique quelques éclats de voix raisonnaient jusqu’à nous. Nombreux endroit de ces terres étaient encore en reconstruction, et les bruits portaient aisément. Après un certain temps cependant, durant lequel je m’assurais à temps régulier de notre cheminement exact, nous paraissions plonger en une bulle de silence. Nos pas mêmes semblaient étouffés et ne plus trouver nulle résonnance dans le sol poussiéreux. La neige avait cédé sa place au chaos et à la désolation, refusant de maculer de son blanc angélique ces terres corrompues. Je levais les yeux au ciel, et comprenais aisément que le toit de paille qui nous surplombait n’était pas étranger à ce fait. Cela ressemblait à un couloir, dont nul mur ne marquait la limite. Ici un pilier où brûlait une torche. Une seconde plus loin, paraissait nous inviter à progresser. Le plan cessait ici. Je m’arrêtais moi-même et observais alentours. Nul bruit en dehors du crépitement des flammes. Au loin, une silhouette massive retenait mon attention. Une maison ? Plissant les yeux, je me rendais compte que la silhouette, était en fait composée de nombreuses silhouettes, plus petites, qui assemblées, formaient un tout. Étions-nous toujours dans l’enceinte précaire de Voltecime ? Si non, à quel moment l’avions nous quittée ?

Le reste du trajet paraissait tout tracé. Je jetais un coup d’œil sur le jeune homme, comme pour m’assurer de sa volonté à aller au bout des choses. Puis, après quelques secondes où je cherchais en son regard à sonder le fond de son âme, je laissais un nouveau soupir m’échapper, minime, et je reprenais ma route, droit devant moi. Je songeais alors à Aldéas. Peut-être aurais-je du lui mentionner mon départ. Ou peut-être pas.  Probablement aurait-il souhaité se joindre à nous. Je ne tenais pas à le mêler à tout ceci. Néanmoins, si nous ne revenions pas en temps et en heure, probablement aurai-je quelques comptes à rendre – si tant était que je sois encore en mesure de le faire.

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