Je suis assis bien tranquillement sur la place de ce paisible village. J'ai tombé la capuche et je suis plutôt assez détendu. Le soleil est haut, le ciel est bleu... Je flanne ainsi l'après midi entière, un homme agée passe un bonne heure en ma compagnie. Nous discutons de tout et rien, des dernières rumeurs, des meilleures routes à prendre, de la meilleure auberge.... Ce charmant monsieur se retire ensuite pour rentrer chez lui. Je pense à Etragore, à mes proches, à mes jours heureux. Le temps passe.

Quand je prends conscience que j'ai passé l'après-midi assis, là sur cette pierre à contempler mes souvenir, le regard rêveur, totalement abandonné à mes souvenirs, il est déjà bien tard. Le soleil m'offre un magnifique spectacle. Je le voie se coucher. L'horizon semble s'embraser, le ciel prendre feu. Comme une immense explosion, les rayons flamboyants du soleil se reflettent sur les nuages comme des éclairs partant de l'épicentre de ce séisme coloré. Le spectacle est époustouflant ! La vallée s'étirant en contre-bas prends des teintes orangées , les ombrés s'étirent et le fleuve qui serpente au milieu de tout cela ressemble à un coulé ardente. J'admire ce spectacle jusqu'à ce que le soleil disparaisse complètement.

La nuit vient, le levé de lune, baigne le monde de ses rayons clair. Les couleurs changent, je perçois le monde d'une autre façon. Je m'émerveille toujours devant un tel spectacle. La nuit est bien tombé, l'arbre qui me protégeais des rayons du soleil m'offre maintenant un coin de pénombre très appréciable. Soudain des cris brisent le silence de la nuit tel le tonnerre avant l'orage. Je me tourne dans la direction des cris, rien. Je patiente quelques temps, des cris retentissent a nouveau et des flammes, de grande flammes dansantes léchant les murs d'une maison. Des chevaux hennissent Je ne devrais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, je ne suis qu'un étranger ici. D'une façon ou d'une autre je serais accusé, et je n'ai nul envie de servir de défouloir à des villageois en colère.

Je me lève et prends la direction opposé, bien décidé à marcher loin de ces ennuis. La marche de nuit peut-être dangereuse mais je verrais les choses venir. Pas de torche, un pas léger et la nuit devrait bien se passer. J'entreprends ma marche, ne pensant pas à ce qu'il vient de se passer. Après une demi-heure de marche j'entre dans un bois, la marche ne s'en fait que plus agréable. Peu de temps après mon entrée dans le bois des cavaliers se font entendre derrière moi. Sans vraiment y réfléchir je me dissimule derrière quelques fourrés en bord de piste. Les cavaliers chantent une victoire et rient de leur butin. Sont-ce les hommes qui ont attaqué le village où je me trouvait ?

Il s'écartent de la piste au pas. Je décide de les suivre pour en avoir le cœur net. Les visage bienveillant de ces gens me revient en tête, je me rappelle des cris déchirant la nuit. Si c'est eux ils paieront. La lumière émise par leurs torches créé d'avantages d'ombres, je suis une de plus parmi tout le lot. Après s'être suffisamment éloigné de la route ils mettent pied à terre et préparent un feu. J'observe la scène à l'abri des ombres. Ils racontent leurs exploits et comparent leur butin.

Ils sont trois et je suis seul, un affrontement direct ne serait pas en mon avantage. Attendons qu'ils dorment. Après une petite heure d'attente ils partent se coucher. L'un d'eux monte la garde, les deux autres dorment à points fermés. Il va être temps d'agir, avant que l'un des autres ne se réveille. La manœuvre va être difficile, maîtriser le guetteur sans réveiller les dormeurs. Il s'agit de danser parmi les ombres, je me faufile de tronc en tronc silencieusement, comme un spectre marchant sur sa destinée. Je suis assez près maintenant, un mouvement de plus et je me fais repérer. Un second moment arrive, l'attente. Je dois attendre le moment propice, le moment où l'attaque à toute ses chances de réussir, sans laisser le temps à mon adversaire de réagir, il ne doit même pas se rendre compte de ma présence. Le jeu de patience commence...

Un peu plus tard à la faveur du silence de la nuit l'homme commence à flancher, c'est le moment, c'est maintenant avant qu'il ne se décide a finir son tour de garde. La solution la plus simple est de lancer quelque chose dans la direction opposée pour détourner son attention, mais c'est aussi prendre le risque d'éveiller les deux autres. Je vais donc tenter ma chance. Sa tête tombe sous le poids du sommeil, à peine une seconde, puis recommence, encore. A la troisième fois je bondis sur lui. D'un coup puissant à la tempe je met mon adversaire hors-jeu, il sera calme un bon bout de temps celui-la. Aux deux autres maintenant, je m'en approche à pas de loups, un coup de talon bien placé chacun les gardera endormi le temps de leur placer des entraves.

Je vais aux montures des cavaliers, de beaux chevaux fiers et puissants. Les selles, sacs et sacoches sont posés en tas juste à coté. Je trouve de la corde, tout ce qu'il me faut. Je retourne d'un pas rapide vers les trois hommes, et leur entrave les mains et les pieds. Après leur avoir fait les poches, je trouve quelques pièces des armes, épées, masses. Des lames de qualité mais peu entretenu, je les mets hors de porté de la bande de malfrats. Et maintenant que vais-je en faire ? Je ne suis pas juge. Je vais ramener ces hommes au village. Ma décision est prise mais avant je vais fouiller leur affaires.

Un des hommes revient à lui, il hurle crie, m'insulte, jure de me tuer. Je l'ignore, il essaie ensuite de m'acheter. Avec un sourire moqueur je lui réponds « Qu'as tu à m'offrir maintenant que je t'ai tout pris ? » une question qui n'attendait aucune réponse, je me suis replongé dans leur affaires. Sortant ici et la quelques pierres et richesses de grandes valeurs mais de petites tailles. Juste histoire de payer les quelques jours à venir. Ensuite je monte les deux inconscient sur un cheval, attachants leur mains à leur pieds sous le cheval. Allongé de la sorte il ne pourront pas tomber. Le troisième se débat, une petite explication des solutions le calme assez vite. Il a choisi le cheval plutôt que l'acier, je le charge sur la seconde monture. Je monte également les sacs sur les deux chevaux.

Le troisième enfin, d'un noir intense, très musclé. En voilà un qui va m'accompagner pour la suite. Je lui trouverais un nom plus tard, il est temps de se mettre en route. « Allons les amis, retournons au village c'est un lieux charmant non ? » La route est beaucoup plus courte qu'à pied. Le chemin se fait sans encombre, excepté les deux autre compères qui se sont réveillés et qui ont criés toute la route sans parvenir à attirer mon attention.

Le village est en vu, il est temps de nous séparer mes nouveaux amis et moi. C'est heureux que je me saisi d'un morceau de charbon et d'une feuille. J'écris ensuite en grosse lettres.


J'attache le mot sur un des malfrats et je les lance au galop vers le village. Je les regarde partir quelques instants puis remonte sur mon nouvel ami et rebrousse chemin. Le cheval docile semble m'avoir accepté.
"Il va te falloir un nom mon ami … nous en choisirons un ensemble"