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 Le réconfort des braises. [Aodrène]

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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 EmptyMer 14 Mai 2014 - 20:49



Sa main dans la mienne, elle passe l’autre sur mon torse, d’une douceur inouïe. Son contact me fait frissonner. Je n’ai pourtant pas froid, elle est là contre moi partageant sa chaleur. Son corps est si fragile et si fort à la fois. Elle est douce et câline, ses caresses me transportent dans un monde autre monde, un monde où les maux n’existent pas, un monde où la souffrance a disparu. Le souffle de sa respiration est comme une divine berceuse, envoûtante et rassurante. Je m’abandonne à elle, sans rien contrôler, juste me laisser aller. Les battements de son coeur son comme un ronronnement apaisant. Je me blotti contre elle et pour la première fois depuis trop longtemps, je n’étais plus seul. Cette pensée m’empli d’une énergie nouvelle, une force immense mais une force intact, tranquille. Je brûle de l’intérieur, comme baigné d’un fluide chaud et pur. Je me sens renaître et toujours sa main bien dans la mienne je lâche prise et m’endors, serein. Sans questions sur le lendemain.

_-_

Un sentiment de froid j’ouvre un oeil, quelques rayons de soleil passent la fenêtre venant timidement illuminer la pièce. Combien de temps aie je bien pu dormir ? Quelle heure est-il ? Je tends le bras à la recherche de Niri, je tatonne autour de moi avant de me tourner. Elle n’est plus là, sûrement en train de vouloir avancer pour la suite de notre périple. Elle m’a laissé dormir, cette pensée m’est agréable. Je m’allonge sur le dos et tout en contemplant la pièce et les effets de Niri je suis presque heureux. La morsure matinale du froid me force a me cacher sous la couverture. Il me faut aller chercher mes effets dans l’autre chambre. Je suis bien dans ces draps toujours au chaud, enivré par l’odeur de ma compagne de cette nuit, détendu et reposé par ce repos incroyable.

Après plusieurs minutes d’hésitation  je rassemble mon courage pour les difficiles premiers pas du matin. Le contact du bois sous mes pieds, l’air froid mordant. J’inspire à pleins poumons et me lève. Je vais jusque la table, récupère la clé de l’autre chambre et après un dernier regard sur le lit de cette nuit pleine d’espoir, je sors et verrouille la porte derrière moi. J’utilise ma clé pour ouvrir l’autre porte, ai un sourire en voyant les affaires de Niri encore présentes ici. Je revêt mon armure propre et sêche, il va vraiment falloir que je me trouve un autre vêtement, quoique l’idée d’être torse-nu en présence de Niri ne me déplaît pas. Une fois apprêté je me décide d’aller à la recherche de cette dernière.

Je quitte donc la pièce en prenant soin de sceller la porte. En arrivant dans la grande salle je la voie assise sur le premier tabouret disponible. Un certain chaos régne autour d’elle. La salle à du être le théatre de drôles d’évènements cette nuit. Aussi bruyants fussent-ils je n’ai rien entendu. Et pourtant les débris de verre et le chaos témoignent d’une nuit mouvementée. Mon regard se pose à nouveau sur Niri, calme, sereine, féminine, encore une fois elle me déstabilise sans rien faire.

Je me sens fier, d’être un Eladrin, la vue l’Eladrine renforce les sentiments de la nuit. Cette énergie nouvelle est toujours là, tapis au fond de moi. Une force que je ne connais pas encore mais qui me promet de grande choses. J’ai quelques idées en tête, deux ou trois changements. Je vais devoir faires quelques achats d’ici peu. Trouver de l’acier Norpalien, une grande quantité et une forge à utiliser.

Je m’avance d’un pas léger et m’assoie à la première place libre à ses cotés tout en demandant au patron de m’apporter la même chose pour le petit-déjeuner. Le sourire aux lèvres et le regard tendre je me tourne ensuite vers elle “Bonjour, bien dormi ?”
La fraîcheur du matin la rend aussi belle que la douceur du soir, je crois que plus je suis à ses cotés et plus j’aime ça. Je ne sais toujours pas où nous allons mais j’ai confiance. Essayant de ne pas être trop insistant j’essaie de ne pas la dévorer du regard, chose bien compliquer à faire et demandant un effort conscient et constant.

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Niri Miladir
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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 EmptyJeu 15 Mai 2014 - 13:30

Le goût sucré du pain au miel inondait la bouche de l'éladrine, perdue dans ses réflexions et interrogations. Qui pouvait bien être ce garçon dont Teorn parlait...? Et surtout, que pouvait-il bien lui vouloir ? Dans son esprit, une image familière s'imposa pour ne plus disparaître. Elle redoutait aussitôt qu'il puisse s'agir de cet homme-là. Mais bien vite elle le chassait de sa tête. Et puis, elle songea à son frère. Ces derniers temps, il venait de façon récurrente troubler ses rêves et cela ne lui laissait jamais une bonne impression quant à la vie qu'il devait mener loin des siens...

Ailleurs, Niri ne s’aperçut pas de la venue d'Aodrène. Ce n'est que lorsque sa voix masculine résonnait à ses côtés qu'elle se tournait vers lui, affrontant sans ciller son regard franc et emplit de tendresse. Elle esquissa un sourire aimable. Oui, la nuit avait été on-ne-peut-plus bonne...

"Très bien merci..."
Répondit-elle d'une voix tranquille. Distraitement, elle porta la dernière bouchée de pain à sa bouche. Savourant son goût, appréciant cette nouvelle présence à ses côtés avant de continuer : "Et toi ? Tu ne semblait pas vouloir ouvrir les yeux ce matin, alors je t'ai laissé dormir. J'espère que tu ne m'en veux pas."

Même si les évènements ne le permettaient pas, elle n'oublierait pas ce qu'elle avait ressentit durant cette nuit passée aux côtés de cet homme. Leur cœurs criaient à l'unisson. Elle écouta sa réponse, de cette voix aussi savoureuse que le miel. Elle hocha la tête, se gardant bien de faire d'autres commentaires, et reporta son attention sur le verre de lait qui était à moitié plein. Alors qu'elle le portait à sa bouche, laissant le gruaux pour la fin, elle se surprit à couler un regard en coin dans sa direction, et elle se remémora son action illicite de l'aube...

Oui, elle l'avait bien embrassé... et il ne semblait même pas s'en être aperçu. Devait-elle le lui avouer ? Lui demander, en guise de sa franchise, de l'embrasser elle ? Au moment même où cette pensée lui traversait l'esprit, que tout à coup elle s'étouffait avec véhémence. A grand peine elle parvint à reprendre son souffle. Mais elle ne pouvait plus regarder Aodrène dans les yeux.

"Ah...ce n'est rien."
marmonna-t-elle, puis, cherchant un prétexte, n'importe lequel pour changer le cours de ses pensées, elle enchaîna : "D'après Teorn un homme est venu me chercher ici hier soir... Je ne sais pas trop quoi en penser."

Voilà qui était suffisant pour lui ôter de l'esprit toute idée lascive... Son regard se planta sur l'extérieur. Sur la silhouette d'un homme qui s'avançait vers l'auberge d'un pas déterminé. Curieuse, elle jeta un coup d'oeil sur son épaule lorsqu'il entra...mais elle ne le connaissait pas. Niri sentit la méfiance poindre en son sein, elle n'avait même pas pensé prendre une arme, tant elle avait été envoûtée par Aodrène. Et voilà qu'elle repensait à... Non, ça n'allait pas être productif tout ça...

Rejetant sa tête en arrière, elle soupira puis se tourna vivement vers le bel éladrin assit près d'elle. Elle le fixa avec insistance pendant une minute avant de se réveiller et déclarer :

"Je penses que le mieux est que tu ailles de ton côté te renseigner sur d’éventuelles traces d'éladrin. Comme ça, si tu as des courses à faire... Quant à moi, je vais rester dans les parages et faire de même. Retrouvons-nous ici ce soir. Si cela te conviens bien entendu..."
Elle lui sourit avec bienveillance. "Tu es capable de te défendre ?"

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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 EmptyVen 16 Mai 2014 - 21:20


Elle ne remarque ma présence que lorsque je lui parle. D’une voix tranquille elle me répond qu’elle à bien dormi. Je repense a cette nuit, cette chaleur, ce bien être, cette sensation de légèreté. Elle semble heureuse et ses traits sont détendu, le visage souriant. Elle me demande si j’ai passé une bonne nuit. Il était malgré tout de bon matin et le réveil n’aidant pas je

“Pas le moins du monde, j’étais bien, je me sentais ... en sécurité. Une nuit réparatrice”

En répondant les souvenirs remontent, les sensations aussi, un frisson me parcours tout le dos, trop visible pour être masqué et il ne fait pas froid. Je suis quasiment sur qu’elle l’a remarqué. Je garde de bon souvenirs de cette nuit, une nuit peu commune, une nuit comme on en passe peu. Une seule nuit oui mais qui vaut toutes les précédentes. Je suis sorti de mes pensé par la toux de Niri, elle semble avoir avalé de travers. Elle enchaîne sur les paroles échangées quelques instants auparavant avec le patron, Teorn. Je n’y prette pas grande importance, trop absorbé pour cela.

Elle regarde par la porte, un nouvel arrivant entre. Je sens ma partenaire se tendre, changement d’attitude étrange. Je m’attarde sur l’homme en question il n’inspire pas la confiance. La démarche sûre et le pas certain l’homme avance sans chercher son chemin. Il sait où il va et il sait ce qu’il doit faire. Ses traits sont durs, il est visiblement très concentré. Je sens que je vais devoir garder un oeil sur cet homme.

Niri d’un mouvement maîtrisé jette sa tête en arrière faisant voleté sa chevelure qui regagne une position moins gênante pour l’Eladrine. Une vision des plus agréable pour moi, sa chevelure d’or tel une aura divine, un ange … je m’égare. Elle me fixe elle aussi. Au moment où j’ouvre la bouche pour dire quelque chose, je ne sais encore quoi. Quelque chose de très certainement gentil et peut-être inapproprié., elle me propose ses desseins pour la journée.

Elle me propose d’aller nous renseigner chacun de notre coté sur d’éventuels Eladrins dans les environs et de nous retrouver ici-même ce soir. J’acquiesce d’un signe de tête, trop absorbé à détailler son visage et ses lèvres lorsqu’elle s’adresse à moi. Elle sourit enfin avec sa grâce naturelle, illuminant son visage et ajoute sur un petit ton de défi : "Tu es capable de te défendre ?".

Je sors alors de mes pensées et réponds doucement accompagné d’un regard complice “Je pense que je peux me débrouiller, je te laisserais en juger plus tard”. Après une petite hésitation je demande timidement “J’ai besoin de ta dague également, je te la rends ce soir, tu n’as qu'à prendre une des mienne pour la journée”. Avant toute interrogation je prends les devant “Tu ne le regrettera pas, j’ai certains talents que tu ne connais pas encore et tu vas en découvrir au moins un de plus aujourd’hui”.

J’arrive à la fin de mon petit-déjeuner, excellent comme le repas d’hier. Je vais être prêt pour une journée importante. Je vais commencer à mettre en place ces nouvelles choses qui me sont apparus comme évidente cette nuit. Ayant mon armure, j’invite Niri à rejoindre nos quartiers, je la suis dans les couloirs jusqu’à la porte de sa chambre que je déverrouille. Je la laisse passer l’encadrement la première et m’avance jusque la table où la dague demeure telle que je l’avais laissé la veille. Je fait l’échange promptement avec la mienne sans demander à nouveau la permission et en profite pour y déposer ma clef.

Je m’approche ensuite de la jeune Eladrine, plus belle que jamais dans les rayons du soleil. En lui montrant la porte je me glisse lentement derrière elle, d’une légère caresse de la main droite je lui attrape sa main droite pour ensuite faire glisser la gauche sur son ventre. En lui laissant un tendre baiser dans le cou je lui murmure avec tendresse “Tes affaires sont restées à coté, la clef est sur la table…” Laissant quelques seconde s’écouler je prends une profonde inspiration qui me permet de m’imprégner de son odeur si subtile. Enfin je me résigne à partir et détends mes doigts afin qu’elle puisse libérer sa main de mon emprise.
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Niri Miladir
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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 EmptyVen 30 Mai 2014 - 14:53

Niri pouvait percevoir la complicité dans les mots comme dans le regard d'Aodrène. Distraitement, elle reporta une cuillerée de gruau à sa bouche. Et puis, continuant le fil de la discussion, l'éladrin lui avait fait part d'une curieuse demande. Le doute s'était alors distillé dans sa voix jusqu'à le rendre hésitant... Qu'était-ce cela ? Pourquoi une telle demande ? La jeune femme ouvrait la bouche pour parler mais déjà il la rassurait en assurant qu'aucun regret ne viendrait ternir sa demande. Voilà qui était bien mystérieux. Pour le coup, Niri ne jugea pas opportun de répondre, elle se contenta de fixer sur l'homme un regard perçant sous ses cils à demi-clot pour tenter deviner ses intentions en vain. Elle tourna la tête munie de cette grâce naturelle. A quoi bon refuser... elle n'avait pas grand chose à y perdre hormis le fait qu'il décide de la vendre pour s'enfuir...

Après qu'ils eurent fait honneur à ce délicieux petit-déjeuné, ils se levèrent de concert pour aller rejoindre leur chambrée. D'un bref mouvement de la tête, Niri remercia Teorn avant de précéder l'éladrin dans l'escalier. Dans son dos, elle pouvait sentir sa présence de manière exacerbée. Si elle avait voulu fuir en cet instant, il aurait été là pour lui barrer le passage. Pourtant, arrivés devant la porte, elle lui sourit gentiment avant d'entrer.

Elle pénétrait alors la pièce pour se poster en son centre et s'y figer à la vue du lit qui faisait ressurgir avec précision les événements de la veille, tendre et chaste. Elle se figea. C'est à peine si elle remarquait que l'éladrin échangeait promptement leur dague... La pièce était désormais baignée par les doux rayons du soleil. Et toujours droite, Niri savourait son contact chaud sur sa peau...quand elle réalisait soudain que cette sensation était en réalité celle de l'homme contre elle. Doucement, Aodrène s'était coulé dans son dos, la prenant par surprise, étouffant ses instincts. Interdite, elle ne pouvait plus faire aucun mouvement, désormais à l'écoute de la multitude de réaction que ce contact avait crée sur sa peau. Voilà qu'elle ne se sentait plus maîtresse de son propre corps. La chaleur irradiait tout son être...elle sursauta lorsqu'une décharge électrisante se déposait dans son cou sous la forme d'un audacieux baiser.

“Tes affaires sont restées à coté, la clef est sur la table…”

Les mots étaient pourtant anodins...

Comme l'homme desserrait sa prise sur ses poignets pour la laisser s'enfuir, elle se retourna vivement pour que leur yeux se trouvent. Grossière erreur. Aussitôt, elle fut happée par son regard tendre, couleur tempête...et elle réalisait soudain qu'elle aurait pu s'y noyer. Tout oublier, renoncer à sa voie de liberté pour un instant avec lui. Le trouble devint évident. Voilà longtemps qu'elle ne s'était pas sentie aussi vulnérable. Ce triste état de fait lui fit resserrer la mâchoire et froncer les sourcils. Elle n'admettait pas de perdre la maîtrise qu'elle avait sur ses émotions. Un comble pour elle, d'habitude si sauvage et insaisissable ! Ses yeux papillonnaient, elle voulait rompre ce charme mais n'y parvenait pas. Une boule se forma dans sa gorge à mesure que les émotions contradictoires dansaient sur son visage délicat. Ce n'était pas la même chose que la veille. Non...il était plus facile d'apaiser les doutes d'un autre que camoufler ses propres craintes. Difficilement, elle parvint à détourner un regard voilé par la douleur et le désir. Elle recula sans parvenir à remonter les yeux sur l'homme, probablement en proie à l'incompréhension la plus totale...

« Retrouvons-nous ce soir. »
dit-elle d'une voix neutre avant de s'éclipser sans laisser à Aodrène le loisir d'intervenir.

Frustrée, elle referma bien vite la porte derrière elle et marcha à grandes enjambées vers la chambre d'Aodrène en tentant de se calmer le palpitant.
*Je suis une femme d'armes ! Je n'ai pas besoin de ces tendresses stupide !*
se morigénait-elle mentalement. Mais à peine songeait-elle cela, qu'une rougeur malvenue venait récrier ses pensées.
Elle ne comprenait pas pourquoi Aodrène lui faisait cet effet indésirable, ni pourquoi cela résonnait toujours avec plus de force. Par ailleurs, elle ne voulait pas le comprendre tout court, même et surtout si elle entrevoyait bien une possibilité au loin. Il ne manquait plus qu'il se glisse une nouvelle fois dans son dos tiens...

Malgré quelques soupires, cette rougeur devait durer le temps qu'elle se prépare dans la chambre de l'éladrin, récupérant par là ses effets oublié la veille.

Au bout d'une dizaine de minutes, elle descendit enfin jusqu'à la grande salle à pas de loup. Jetant des regards à la ronde, il ne subsistait nulle trace de l'éladrin, peut-être était-il déjà loin.

Une silhouette pénétra dans l'auberge, suivie d'une autre...laissant le froid s’engouffrer dans la salle chauffée. Teorn s'était éclipsé et seule Greta, occupée à essuyer de la vaisselle avec un torchon s'occupait de surveiller les arrivants. La jeune fille jeta à la nouvelle venue un regard courroucé puis fit comme si Niri n'était pas là. Ça commençait à bien faire... avec un soupire l'éladrine s'approcha pour venir poser son avant-bras sur le bar avec indolence. Puisque de toute évidence quelque chose clochait...cela lui changerait les idées.

« Dis-moi...Greta c'est bien ça ? »
fit-elle d'une voix neutre, tâtant le terrain avec prudence. « Je n'ai pas le souvenir d'avoir jamais eut droit à tant d'hostilité de ta part avant mon départ...  »

« Je sais ce qu'on dit sur toi. Que tu sauve des gens. Mais tu as tort ! On ne te considérera jamais comme l'une des nôtres ! »
coupa la jeune fille au tac-o-tac, mauvaise, en délaissant son torchon.

Mais il y avait autre chose dans ses mots, outre sa colère, une rancœur incompréhensible mêlée à de la crainte. Cela Niri pouvait le sentir comme le doute suintait de tous ses pores. Pourtant, cela ne devait empêcher l'effronté de continuer...

« Nous autre Norpalien avons notre fierté, alors ne sème pas de dette, car personne ici ne voudra rendre la pareille à quelqu'un comme toi ! »


Les paroles auraient pu faire très mal si elles avaient trouvé écho dans le cœur de Niri. Hélas, elle ne comprenait pas vraiment où tout ceci menait... ni de quel droit cette petite chose fragile l’assommait de tels propos ! Devant l'air d'incompréhension qui devait s'être peint sur les traits fins de son visage, l'humaine se fit un devoir de continuer de sa voix de crécelle :

« Il est venu juste après que tu sois partie figure-toi, et il m'a tout raconté ! Il m'a dit qu'il avait une dette...aussi m'avait-il fait promettre de le prévenir si tu revenais...ce que j'ai dû faire hier soir. Et voilà que tu reviens avec un compagnon ? »
Dans un dernier élan de bravoure orgueilleuse, Greta s'autorisa un regard plein de dégoût en rabattant sa main violemment sur le bois du bar. « Hier soir il est revenu, et il a bien failli se faire défigurer par ta faute. Et toi, pendant ce temps ?! Tu prenais tranquillement un bain ! »

Voilà qui en était trop en plus d'être totalement injuste !

« Je ne sais pas à quoi tout cela rime... mais tu ferais mieux de surveiller ta langue si tu ne veux pas la perdre ! »
s'emporta froidement l'éladrine en se penchant sur l'humaine de manière à ce que personne d'autre ne l'entende. Puis rajoutant d'une voix claire en s'écartant : « Dis à Teorn que je reviens ce soir. »

Et tournant aussitôt le dos à cette effrontée, elle disparut hors de l'auberge. Comme si elle n'avait pas eu son quota d'émotion dès le petit matin ! Hérissée, la demoiselle se dirigea vers l'étable et alla trouver du réconfort auprès de Brume.

« Comment puis-je être aussi perdu après tant d'années d'existence... ? »
confia-t-elle doucement à sa monture, la tête posée sur son échine. L'animal lui donna un petit coup de museau comme s'il sentait le trouble de sa maîtresse. « J'aurai dû le laisser sous la pluie, écrasé par cette carcasse de bouc ? » s’enquit-elle en relevant les sourcils pour ensuite se raviser. « Non, bien sûr que non... »

Un nouveau soupir franchit ses lèvres et elle se demanda si plus tard, elle se souviendrait de ce jour comme le jour des soupirs...c'était plutôt bien parti pour. Pendant un petit moment l'éladrine s'occupa de sa monture, la sella puis monta sur son dos. La journée serait longue, elle avait quelques contactes à qui elle pourrait demander des renseignements concernant l'établissement d'éladrin en Norpalie. Bien qu'elle soit étonnée de n'en avoir point entendu parler...parfois il s'avérait qu'on n'entendait juste pas les bonnes choses au bon moment.

Et la journée se déroula ainsi, de visite en visite, heure après heure. Niri allait d'échec en échecs. Personne ici semblait n'avoir entendu parler d'un campement Éladrin. Certains se moquèrent même de cette drôle d'idée. Malgré tout, on l'envoyait toujours trouver quelqu'un d'autre susceptible d'en savoir d'avantage...en vain.

Cette journée fut aussi plate que mentalement éreintante. Et c'est le cœur lourd en fin d'après-midi que la cavalière retourna à l'auberge du Lion Courtois. Elle se sentait abattue de n'avoir su trouver une once d'indice. Quoiqu'il en était un des plus parlant : aucun clan d'éladrin ne semblait s'être installé ici. Sans guère d'espoir, Niri se dit qu'Aodrène aurait peut-être eut plus de chance... après tout, c'était son clan qu'ils cherchaient. Les Reirims coulaient toujours des jours paisibles à Bélin de ce qu'elle en sache...

Abrupt, elle ouvrit la porte de la Taverne. Brume se reposait à l'étable, elle pouvait faire de même à présent. Deux trois habitués étaient déjà attablés et discutaient bruyamment. Comme à l'accoutumé, une odeur divinement alléchante flottait dans l'air, l'alcool n'ayant pas encore brûlé tous les gosiers. La mine sombre elle indiqua à Teorn sa présence en levant une main nonchalante, puis alla s'installer dans un coin, tournant le dos à la porte. L'éladrin n'était pas là, autant commencer à profiter de ce que ce lieu avait à offrir en attendant...

« Dur journée hein ? »
commenta le tenancier en s'approchant face à l'air sombre de son amie. « Et qu'est-ce que je te sers pour remonter tout ça, ma jolie ? »

« Oh, une bouteille de ton meilleur alcool fera l'affaire, j'imagine. Veille à ce que Greta n'y verse quelques poisons, on dirait qu'elle m'en veut cette petite. »
Elle lui adressa un sourire en coin guère avenant malgré toute sa bonne volonté et lui lança quelques piécettes. « Pour la nuit et les repas... » expliqua-t-elle.

« Ca ma pauvre, t'es pas la seule à qui elle semble en vouloir, ça fait deux jours qu'elle envoi des piques à tout va... maintenant que j'y penses, ça a quelque chose à voir avec ton départ et ce garçon... »
Il se gratta le menton mais une fois encore, il ne put renseigner d'avantage sur la situation.

*Encore cette histoire...*
pensa l'éladrine alors qu'il s'éloignait, agacée.

Avec un nouveau soupire contrarié, elle se laissa allez contre le dossier de sa chaine, relevant le talon de sa botte contre son genoux. Aussitôt l'alcool amené qu'elle l'entama avec gourmandise...
Si Aodrène ne montrait pas bientôt son nez, il ne lui en resterait plus une goutte.


depenses :
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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 EmptyMar 3 Juin 2014 - 17:12



Niri se retourne et nous sommes maintenant face à face, je peux lire l’émotion dans ses yeux. Elle semble submergée, je suis comme a mon habitude perdu dans mes pensée, c’est impressionnant l’effet qu’elle a sur moi. J’en perd mes moyens. Elle retrouve les siens avant moi, se recule sans pouvoir garder ses yeux sur moi, elle semble vraiment perdu. Je me demande si je lui ai fait peur. Elle fixe le rendez-vous au soir, fait volte-face et sort de la pièce. Je la regarde faire sans sourcilier . Une fois la porte close je soupire profondément.

Après quelques moments d’hésitation je me décide enfin a passer la porte. je referme soigneusement derrière moi et descend les marches. Je demande au tavernier où je peux trouver des commerçants. J’ai quelques achats à faire, il m’indique le lieu tout désigné pour ça. Je le remercie et sors doucement. arrivé dehors je marque un arrêt, je dois organiser ma journée. Choisir des priorités pour cette journée qui va être bien courte.

Mon choix est fait, je commence par me diriger vers une échoppe non loin de là. Autant optimiser le trajet. J’entre et je demande une fourrure bien chaude, la vendeuse me montre accroché sur les murs en bois de nombreuses peaux toutes plus belles les unes que les autres. Il fait chaud dans cette boutique, un peu trop pour essayer ces fourrures mais l’endroit est agréable. La boutique est rustique mais très propre et le bois donne une impression de chaleur que j’apprécie tout particulièrement. La vendeuse très prévenante, elle me présente plusieurs des modèles. C’est une grande et fière Norpaliene au cheveux brun qu’elle a tressé autour de sa tête. Une allure plutôt frêle bien que musclée. Je trouve enfin la peau qui me convient, une grande peau gris sombre. Une superbe cape qui va me protéger du froid mordant de ce pays. Je demande également les chutes de cuirs qui ne sont pas utilisé, du fil et une aiguille. Je demande ensuite un peu de tranquilité pour coudre des poches supplémentaires à mes vêtements, une sur chaque cuisse et une à l’intérieur de ma nouvelle fourrure. La vendeuse me donne des conseils avisés quand aux point à faire pour avoir des coutures solides.

Après remerciement de la vendeuse pour ses conseil d’entretiens de la peau, je sors de la boutique bien au chaud. La matinée est bien avancé, si j’ai de la chance cela va jouer en ma faveur. Je presse le pas afin de trouver la forge au plus vite. La chaleur du feu, la lumière de la braise, je me sens dans mon élément. Après négociation avec le propriétaire de ce noble établissement il est convenu que je peux l’utiliser pendant qu’il va manger et voir ses fournisseurs si je montre à son apprenti ce que je sais faire. Il est très interessé par les gravures de ma dague. Il souhaite pouvoir proposer des lames avec des finitions personnalisées. Je peux bien montrer la technique sans pour autant montrer mes motifs ou les motifs typiques Eladrins. C’est donc entendu !

Je laisse l’homme partir et demande à l’apprenti suffisamment d’osganite et de carbonite pour forger une dague de la même taille que celle de Niri. Je la pose devant moi afin qu’il puisse estimer la quantité de minerai voulu et je m’imprègne des dimensions de l’arme. Je vais forger une arme similaire mais qui correspond nettement mieux je pense. Je pensais reforger la dague existante mais je n'ose pas toucher cette arme de peur de briser une valeur sentimentale. Je fait executer les premiers gestes à l’apprenti la forme initiale de l’arme, une dague en acier Norpalien légèrement plus grande que celle qu’elle avait déjà. Avec une forme bien différente. Le jeune homme est particulièrement doué, je lui propose que l’on forge à deux. Alternant les coups, la cadence s’accélère, le métal prends forme, les coups pleuvent nous somme maintenant bien synchronisé. Cette lame va figurer parmi les plus belle que j’ai forgé, j’en suis convaincu. Je demande au garçon de s’écarter et de bien observer, j’ai un dessin en tête et je vais devoir donner la même forme à la lame. une légère courbe sur le dessus et une unique pique en dessous, comme une seconde pointe porté vers l’arrière. La pénétration n’en sera pas freiné mais l’effet en retirant la lame n’en sera que plus dévastateur. La lame très fine à la pointe s’épaissit ensuite. Sur le dessous une pointe est formé pour empecher de retirer la lame une fois celle ci planté. Vers le manche celle ci s’affine à nouveau. Le manche est lui aussi courbe, mais vraiment un tout petit peu. Il assure une prise en main différente qui s’adapte à la lame de cette arme. Tourné de cuir, la prise en main devrait-être exemplaire .

Partant du manche de fines gravures courent au centre de la lame en s’affinant de plus en plus pour devenir quasiment invisible à la pointe. Au centre de ces gravures et courbes gracieuses d’un coté lu forgeron “Gaaffeim” de l’autre le nom de l’arme “Sil’Rhog”. Ce qui signifie “Affront Sauvage”. La puissance dégagé par cette lame mérite bien ce nom, les yeux de l’apprenti brillent en la voyant. Il est envieux devant telle arme et tant mieux, c’est l’effet escompté.

Le forgeron revient et je tient ma promesse, j’enseigne à l’apprenti l’art des fines gravures. Ce n’est pas un travail facile, on a vite fait de déformer une pièce mais le petit est doué et s’applique. Cela devient particulièrement intéressant quand il souhaite travailler sur une pièce lui appartenant, une épée sur laquelle il souhaite écrire sa devise et son nom. Il s’applique et se force à suivre mes conseil à la lettre. A la fin de la pièce, une fois les bases bien apprises je félicite le jeune homme et prends congé.

Je continue ensuite ma route d’échoppe en échoppe questionnant ici et la pour avoir des informations sur d’éventuels Eladrins dans les environs et à chaque fois la réponse est la même. Personne excepté une maîtresse d’arme… Je traîne dans les rues ici et là, la motivation se fait rare. Je rencontre des personnages hauts en couleurs et tous plus interessant les uns que les autres mais ce n'est pas le but de ma venue ici. Et aucune information sur des Eladrins dans la région ne transpire à moi. Je ne suis plus seul, c’est cette pensée qui me rassure, je les trouverais, et sinon j’irais à Varak ou Belin. J’essaie de m’encourager en me disant que c’est parce que je n’ai pas trouvé la bonne personne et que je vais bientôt pouvoir avoir une piste.

Il se fait tard, il est temps de rentrer à l’auberge, demain il fera jour à nouveau et je pourrais recommencer les recherches. Je marche donc doucement vers la taverne, espérant qu’un évènement m’apporte du nouveau mais il n’en est rien le chemin se fait aussi paisible qu’une promenade d’été. J’aperçois la taverne, je pousse la porte et cherche Niri dans la salle, elle est dans un coin, dos à la porte, une bouteille sur la table. L’auberge se remplie déjà, je fais signe au patron et je vais retrouver Niri.

Je m’assied à la table, attrape un verre, la bouteille déjà bien entammée, et le lève en son honneur “Je lève cette coupe en ton honneur, que ton chemin soit éclairé et que la chance te souri ”. J’avoue ensuite mes piètres résultats en matière de renseignement, je change bien vite de sujet ne voulant penser à ces choses douloureuse. J'arbore fièrement ma nouvelle fourrure et agrémente d'un commentaire. “Je vais pouvoir t’accompagner en des lieu plus froid désormais, mais ce n’est pas tout… “ je sors de mon coté la dague de Niri “je n’y ai pas touché, elle est telle que tu me l’as confié”. Laissant passer quelques instants et avec mon plus grand sourire je sort un deuxième objet, enroulé dans du tissu. “J’espère ne pas m’être trompé”. Laissant l’objet sur la table je me sert un autre verre que je porte aussitôt à mes lèvres ne lâchant pas l’Eladrine du regard. La boisson semble avoir fait son petit effet, à moins que cette journée de recherche ne nous ai épuisé et que les apparences soient trompeuses. Elle n'en à pas perdu son si beau visage. J'ai l'impression d'être rentré à la maison, après une journée durement gagnée.



Dépense:
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Niri Miladir
Sombre Astre
Sombre Astre
Niri Miladir
Philosophie : Instinctive
Divinité(s) : Palvolen et Thasilvia
Faction ou Clan : Clan Reirim

Attributs
Races: Éladrin
Réputation:
Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 Left_bar_bleue2220/5000Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 Empty_bar_bleue  (2220/5000)
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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 EmptyMer 4 Juin 2014 - 12:29

Assise tranquillement à boire en l'honneur de ses frustrations de la journée, l'esprit de Niri s'était égarée à mi-chemin entre la raison et l'imaginaire. Depuis quand était-elle là ? La bouteille qu'elle s'était commandée était vide, et son verre, rivé entre ses deux mains jointes l'était tout autant. Alors que Teorn venait en déposer une seconde, elle lui offrait un sourire discret puis il disparaissait. Les yeux clôt, elle savourait cette nouvelle bouteille d'alcool lui brûler la gorge tout en écoutant les clameurs grandissantes de la taverne. Elle n'avait pas mangé, elle n'avait pas faim. Tous ses sens étaient aux aguets mais elle avait une étrange impression de flottement. Dans la grande salle, un flûtiste avait commencé un morceau entraînant accompagné d'un joueur de luth, le tout rendant une mélodie agréable à l'écoute. Quelle heure pouvait-il être ? Rien n'existait plus que cette chaleur dans sa gorge...cette liqueur au goût amer et sucré qui était vraiment exquise...

Oh, elle savait bien qu'il n'était pas raisonnable de boire de la sorte, la dernière fois déjà après un concours stupide et quelques forfais inavouables elle s'était promis de ne plus recommencer. Mais là ses nerfs étaient trop à vif. C'était soit ça, soit elle ne répondait plus de rien quant à ses actions prochaine. A bien y réfléchir l'une comme l'autre de ses possibilités risquaient pourtant d'arriver ! Trop tard, pour le moment la maîtresse d'armes avait surtout très soif.

Au bout d'un moment il lui semblait qu'elle allait sombrer dans un sommeil de façade lorsque soudain, un raclement de chaise l'avertit qu'une présence venait de s'installer à ses côtés. Elle ouvrit les yeux le temps de  découvrir Aodrène et tentait faire bonne figure en se redressant. Aussitôt se servait-il un verre, terminant par la même occasion cette délicieuse seconde bouteille, avant de lever vers elle sa coupe pleine.
“Je lève cette coupe en ton honneur, que ton chemin soit éclairé et que la chance te souri ”

A cette phrase, Niri ne put s'empêcher de relever un œil peu amène sur l'homme. Il paraissait fier de lui et elle se demanda s'il se moquait d'elle par cette phrase ou non. Sentant ses épaules s'affaisser, elle se contenta de lui adresser un sourire plutôt apparenté à une grimace et n'ajouta rien.

Elle le regarda, le trouva très attirant et fut aussitôt irrité par cet état de fait. En reportant son verre à ses lèvres, elle en profita pour l'étudier un peu plus nettement. Son bref coup d’œil lui indiqua qu'il avait fait l'acquisition d'une belle fourrure...elle lui seyait bien, sa couleur rehaussait son teint pâle. Il avoua ensuite n'avoir su trouver la moindre trace de clan éladrin lui non plus, et ce fut comme une nouvelle défaite qui éclatait dans le cœur de la maîtresse d'armes.

Trop occupée à rester concentrée, elle le laissa parler sans rien dire, les yeux rivés sur le fond de son verre. Jusqu'à ce qu'il sorte la dague qu'il avait emprunté ce matin-là...suivit d'un mystérieur autre paquet. Sans comprendre, la jeune femme le regarda faire, petit à petit elle sentait l'alcool faire son chemin dans son corps, jusqu'à pénétrer son sang et lui ouvrir les voie de la déraison. Pourtant, elle délaissa sa coupe pour venir inspecter délicatement l'objet enveloppé de tissus en faisant comme si rien n'était. Ses yeux s'ébahirent alors tandis qu'elle découvrait l'arme...

« Ça par exemple... »
marmonnait-elle.

D'une main presque hésitante, elle caressa la lame gravée, détailla ses dessins et alla trouver sa garde. Son visage s'illumina. En experte elle l'empoigna et lui fit faire quelques mouvements dans les airs un peu maladroit. Le poids était équilibré, c'était là une œuvre superbe, digne d'un grand maître...et probablement aussi meurtrière qu'elle en avait l'air. Son regard plongea dans celui d'Aodrène qui la couvait du sien, elle cligna plusieurs fois des yeux avant de prendre la parole  :

« Cette lame est magnifique... »
Presque à regret elle reposa ensuite la dague sur son tissu. Il lui était impensable que cet ouvrage puisse lui être destiné, mais elle était heureuse d'avoir pu tenir une telle merveille dans sa main. « Du travail remarquable...Sil'rhog, assurément cette dague saura trouver ses cibles... mais...qui est Gaaffeim ? »

Elle se penchait un peu plus au dessus de la table, posant son visage sur sa main avec un air quelque peu mutin peint sur les traits, désireuse d'en savoir d'avantage sur le pourquoi du comment. Où avait-il bien pu dénicher cette lame ? Elle-même n'avait pu trouver quoique ce soit de facture Eladrine ici malgré des mois à vivre ici. Hélas, elle n'eut pas loisir d'écouter une quelconque réponse qu'une main ferme venait se poser sur son épaule pour la faire pivoter sur sa chaise en manquant la faire tomber.

Mécontente, elle releva la tête pour faire face à l'individu sans gêne qui venait d'interrompre leur conversation. Elle se figeait alors.
Rorel:

La détermination qui brûlait en lui tel un brasier la dernière fois qu'elle l'avait vu n'avait rien perdu de son éclat. Son regard pouvait en attester...toujours aussi brûlant... Niri sentit le rouge lui monter aux joues et resta interdite comme elle comprenait tout à coup qu'il était la personne qui la cherchait depuis trois jours. Il avait changé en deux mois. Altier, il portait dans son dos une hache à double tranchant tandis qu'à sa ceinture pendait une épée. Il avait encore grandit. La bouche légèrement entrouverte, pantoise, l'éladrine se rendit compte trop tard qu'elle aurait dû se détourner directement de lui et l'ignorer. Elle voulut se détourner vers Aodrène mais il lui plaçait alors une main délicate sur la joue pour l'obliger à faire face.

« Niri...c'est bien vous. »
sa voix rauque et vibrante perça à travers le bruit ambiant pour venir la rendre nerveuse.

« Rorel. »
Répondit-elle pas assez durement à son goût, entre ses dents serrées. « Je vois que tu n'as rien perdu de tes mauvaises manières... »

Elle lui lança un regard mauvais avant de défaire son emprise d'un geste presque méprisant de sa main. Le jeune Norpalien ne sut que répondre et resta quelques seconde à la contempler, comme hypnotisé, avec une sorte de respect mêlé d'autre chose dans les yeux. Jusqu'à ce qu'il réalise la présence d'Aodrène. Son visage fin se fermait alors pour n'afficher qu'aigreur et défiance comme il croisait son regard. Pour une raison qui échappait à tout entendement, l'éladrine se mit à rigoler puis lâcha froidement à l'adresse de son ancien élève, levant son verre avec un doigt accusateur dans sa direction :

« Tu ferais mieux de partir ! »


Après un moment de flottement durant lequel il crispait les mâchoires, il sembla se ressaisir.

« Tu es saoule. Viens. »
Fit-il en posant un main possessive sur le bras de l'éladrine qui n'en croyait plus ni ses yeux ni ses oreilles.

Au même instant, une voix interpellait Rorel dans son dos proférant menaces, suivit d'un bruit de verre brisé.  

« Hééé gamin, tu es revenu ! Tu veux remettre ça ? »
Une pogne énorme vint se poser sur l'épaule du guerrier qui resserra sa prise sur le bras de Niri. « T'as cassé une dent à mon pote hier soir, tu vas regretter d'être revenu ici ! »

Sous les yeux horrifié de Niri ainsi qu'Aodrène, un colosse à la mine rougie par l'alcool envoya son poing voler jusqu'à la mâchoire du jeune homme. Déséquilibré et surprit, celui-ci accusa le coup en se rattrapant à la table des Éladrins qui manqua avec grand fracas de finir à terre. Aussitôt, attrapant à l'aveuglette la première dague venue, la maîtresse d'armes s'interposa protectrice pour faire face au géant. C'était sans compter sur le tournis qui la prit dès qu'elle se releva des faits de tout l'alcool qu'elle avait bu le venter vide...
Et cette musique qui ne diminuait pas, comme si tous ici s'étaient habitué à quelques débordements. L'homme se mit à rire grassement en la regardant du haut de ses deux mètres de muscle.

« Dégage de là toi, étrangère ! Faudrait pas que tu te coupe avec ce cure dent ! »  De son énorme main il tenta de repousser l'éladrine qui commençait à voir double à cause de l'alcool, mais déjà Rorel se relevait avec une lueur destructrice dans les yeux.

« Touche-là une nouvelle fois et tu perdra l'usage de tes membres, foutrechien ! »
grogna-t-il en essuyant le sang qui coulait de sa lèvre.

« Quoi...on s'entiche de ses femelles exotiques aux longues oreilles, maintenant ? T'es sûr d'être norpalien ?! »
L'homme cracha se mit à rigoler de plus belle avec méchanceté. Ses yeux vitreux croisèrent alors ceux guère plus vif de la dite étrangère. Un mouvement, et brusquement il refermait ses doigts autour du cou de l'éladrine qui due se retenir sur sa chaise. Elle laissa retomber la dague et sentit son souffle lui manquer.

Comme c'était étrange. Le monde se mit à tournoyer autour de Niri. Elle savait que des gens bougaient autour d'elle, mais elle ne percevait plus rien avec netteté. Lentement, comme si tout allait au ralentit, elle sentit son corps sombrer et son regard se voiler. Et puis, contre toute attente son corps fut projeté dans les airs, sa chute lui sembla durer des heures...après quoi elle embrassa le sol dur de la taverne et perdit connaissance...
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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 EmptyJeu 5 Juin 2014 - 18:17



Assise à cette table Niri me parait fatiguée, elle doit avoir quelques verres d’avance sur moi. La surprise peut se lire sur son visage, elle regarde avec curiosité le paquet avant de s’en saisir et de regarder son contenu. Elle ouvre alors de grands yeux, les révélant encore mieux à mon regard, toujours si beaux. Elle laissa échapper quelques paroles que je ne comprends pas dans le chahut ambiant mais à en voir son expression j’en déduis que la dague lui plaît. Cette vision me ravie, elle examine la lame sous tous ses angles avant de demander

Du travail remarquable...Sil'rhog, assurément cette dague saura trouver ses cibles... mais...qui est Gaaffeim ?

Sa main vient soutenir sa tête, son coude sur la table, elle me fixe attendant des réponses. J’attends un petit peu avant de répondre en contemplant cet air inédit sur son visage, les questions peuvent se lire sur son visage. Je savoure ce moment et joue avec la patience de l’Eladrine malgré son humeur. Elle est très belle comme ça, presque avachie mais elle se tient quand même, j’ai l’impression de me faire dévorer du regard. Je savoure ce moment, si court mais qui parait durer tellement longtemps.

Juste avant que je ne réponde, un inconnu retourne Niri sur sa chaise, je sens la tension monter. L’Eladrine monte en pression, l’alcool y est sûrement pour quelque chose mais il y a autre chose, la tension est palpable. Je me prépare au pire, les deux protagonistes sont face à face, L’homme regarde Niri avec détermination, comme si il voulait quelque chose d’elle, comme si elle lui devait quelque chose. Je n’aime pas la situation, je cherche mes dagues de mes mains, je n’en trouve qu’une, l’autre étant certainement resté sur la table le matin. De ma main libre je cherche un couteau de lancé, une arme petite mais non moins létale. L’homme l’oblige a lui faire face de sa main, mon poing se serre sur les manches de mes armes, mon bras se fige puis se détends, le mouvement est prêt, j’ai l’épaule en arrière. Un centimètre de plus et la lame traversera l’air pour finir dans sa main… on garde ses distances.

L’homme prends la parole et Niri lui réponds les dents serrés, la situation ne me dit rien du tout. Niri lui retire sa main sa son épaule sans qu’il ne puisse réagir, malgré des geste peu habile elle garde de bon réflexes. Soudain il réalise que je suis là, la tension monte d’un cran, mes muscles se tendent, prêt à bondir j’attends le moindre signe d’agressivité.
Elle lui conseille vivement de partir mais l’homme ne tient pas compte de l’avertissement. En lieu et place il enserre le bras de Niri et tente de la contraindre à le suivre. Avant que je n’intervienne un colosse attrape notre invité par l’épaule et lui propose une “danse”.

L’inconnu distribue un coup de poing d’une force inouïe au jeune homme qui se rattrape de justesse à la table. Tant qu’il prends des coups, je ne bouge pas, me délecte de ce spectacle. Ce ne sont pas mes affaires je ne vais pas chercher les problèmes, j’ai bien assez des miens. Niri s’empare de Sil’Rhog et se lève, ses mouvements se font de plus en plus aléatoire. Elle qui d’habitude est si précise dans ses gestes est telle un pantin désarticulé. Le colosse se met à rire. Un rire qui annonce de bien mauvaises choses, je me lève et prends du recul, je ne suis pas encore impliqué et son ami à la dent cassé n’a pas montré le bout de son nez. Je vais laisser le héros du jour se faire maltraiter avant de m’impliquer. Quelques badauds se sont arrêté pour observer la scène mais la plupart habitués aux disputes de taverne ne prêtent même pas attention à la scène.

"Dégage de là toi, étrangère ! Faudrait pas que tu te coupe avec ce cure dent !"

Rorel de nouveau sur ses pieds tente de venir au secours de Niri. je dois laisser les choses faire, ma venue maintenant ne pourrais qu’empirer les choses. Attendre le moment opportun, ce colosse est bien plus fort que moi. Néanmoins il est corpulent et lourd, il est donc très lent. D’un geste il saisit le coup de Niri je m’attends à voir Rorel bondir avec toute la fougue dont il a fait preuve jusqu’à présent mais il n’en est rien. Dent-cassé est venu prendre sa revanche et colle une sacré dérouillé à Rorel. Dans d’autres circonstances je me serai amusé de la situation mais c’était donc à moi d’agir, et vite ! Niri commençait à flancher je devait faire lâcher prise au colosse.

Ni une ni deux j’arme mon bras et lance le couteau qui vient frapper la main qui tient le délicat coup de Niri. L’homme jette le corps de l’Eladrine comme si il s’agissait d’une vulgaire chaise. Il empoigne ensuite le couteau et le sort d’un trait avant de se tourner vers moi. La foule s’écarte me laissant bien en évidence. Le colosse me montre du doigt :

“Toi mon gars… c’est très glorieux de ta part mais tu viens de te condamner, comme ta compagne !”

Je dégluti et me concentre, il est lent et il a une grande amplitude. Je vais devoir être rapide et rester loin ou très près de lui.

“Hé bien alors mon gros, tu ne veux plus jouer ? viens donc me chercher !”

De rage l’homme envoie son poing dans ma direction, il est en effet très lent, je l’esquive sans problème. Son allonge est stupéfiante, je n’ai pas le temps d’aller au contact entre deux coup. Je jette un oeil Rorel est toujours aux prise avec son adversaire, ils se roulent maintenant à terre. Il est dans mon intérêt qu’aucun de ces deux homme ne prenne le dessus sur l’autre. L’air se déplace étrangement près de mon visage, j’ai failli prendre un coup.

Il frappe de façon désordonnée je l’entraîne au milieu des tables et chaises. Il repousse tout sur son passage, une vrai bête. Je n’ai plus le choix je vais devoir répliquer, je pourrais jeter un couteau, toucher la gorge et le saigner une bonne fois pour toute mais en dernier recours, j’ai assez d’ennuis comme ça. J’identifie une séquence, un, deux trois, pause, un, deux, trois, pause. Son poignet lui fait mal, j’assure mes appuis et j’esquive les coups, le premier en me reculant, le second il allonge plus le bras, je me déplace sur la gauche pivotant mon bras droit en arrière. Je joue un jeu dangereux, le moindre faux pas et je prendrais un coup qui pourrais me sonner ou me briser un os. Les mains du colosse sont quasiment aussi grandes que ma tête. le troisième coup arrive en puissance, je me baisse et me relève pour frapper sous le coude, un coup précis mais puissant. L’homme pousse un cris, je m’attendais à plus, je ne peux pas frapper plus fort, je vais devoir porter plus de coups.

Le temps semble s’être arrêté, tout le monde est figé autour, les gens ne rient plus. Nous somme maintenant au centre de toutes les attentions et de tous les murmures. Moi qui aime agir sans vague et sans bruits, tous ses regards sur moi me mettent mal à l’aise. L’espace d’un instant je me demande si je dois m’éclipser mais très vite le corps de Niri étendu à même le sol me ramène à la raison. Je dois faire entendre raison à cet âne. Le bras que j’ai touché est plus lent, il est plus aléatoire cela va me créer des ouvertures.

Nouvelle attaque du géant je recule et bute sur une table, les bras en défense j’essaie de parer le coup, tentative veine son poing me repousse et me fait passer par delà la table. J’atterris sur une chaise qui se brise sous mon poids. Le choc est violent je sens une vive douleur me parcourir le dos et les bras. Je tente de me relever assez déséquilibré et désorienté, je glisse et cours dans tous les sens. Je dois éviter de rester statique si je ne veux pas voir venir le coup de grâce. Après d’interminables secondes je retrouve enfin la stabilité de mes jambes, la douleur s’endort sous le coup de l’adrénaline. Le temps m’est compté quand son effet sera dissipé, la douleur fera de nouveau son apparition en force.

Je renforce mes appuis attends un nouvel assaut et fait front, lorsque le colosse envoie ses poings enhardi par son succès récent, je me glisse le long de son bras et en tournant accompagne un coup de toute la force dont je dispose. Il est déséquilibré et s’étalle au sol de toute sa hauteur. Avant qu’il ne se relève je met toute mon énergie dans un dernier coup. Droit dans les reins, une douleur immense envahi l’homme qui pousse un cri faisant trembler l’assemblée. La douleur est telle qu’il en perd connaissance.

Essoufflé je me relève péniblement, dent-cassé est abasourdi par ce spectacle. Rorel en profite pour lui assener un coup direct à la tempe qui envoie son adversaire dans le même royaume que mon colosse. Je dois l’écarter c’est l’ultime menace, je m’approche haletant. Avant qu’il ne puisse comprendre ce qui se passe et qu’il ne prenne des initiatives je le frappe au centre du thorax. Le choc est violent, le bruit sourd. Il a le souffle coupé, le regard méchant, quand il retrouvera ses moyens, il me demandera des comptes c’est certain. Pour l’heure je dois éliminer toute menace sans distinction. J’achève ce combat éprouvant par un second coup au centre de l’abdomen. La douleur submerge l’homme qui s’étale avec les autres.

Essoufflé je jette un oeil défiant à tous ceux regardant la scène, attendant qu’un autre adversaire s’avance mais priant pour que personne ne le fasse. Je n’ai pas la force de mener un autre combat, et le prochain sera fatal pour celui qui osera me défier. Je n’ai pas le droit de perdre et je ferais tout pour gagner. Ma main gauche a glisser chercher un couteau de lancé, tous font un pas en arrière. Je me rendre compte de la situation un peu tardivement et range mon arme. Je me dirige vers Niri au milieu des débris de table et de chaise, de bois brisé et d’éclat de vaisselle. Je ramasse Sil’Rhog et je désigne un groupe de cinq hommes.

“Vous ! Sortez-les d’ici… Quand à toi débarrasse le gros des débris”

Je range enfin Sil’Rhog à mon coté gauche, mon autre dague étant coté droit. Niri est à mes pieds étendu, le cou marqué de la prise du colosse. J’avance mes bras pour la porter et je constate de vilaines marques sur mes avant-bras. Voilà qui va être douloureux, je passe mes bras sous le buste de la belle, sa tête bascule a mesure que je la soulève doucement. Je me relève les dents serrés, la douleur se fait plus cinglante. Après un dernier coup d’oeil au tavernier, j’emmène Niri dans sa chambre.

Une fois la porte passée je la pousse du pied et m’avance vers le lit. Voulant poser la malheureuse en douceur mes forces me trahissent et je m’éffondre avec elle sur la couche. Je n’ai plus la force d’être gêné par la situation, sa respiration est calme, je suis rassuré. Je me redresse et couvre la belle avec les couvertures. Je lui place la tête sur le coté pour éviter tout risque et je lui dépose un tendre baisé sur la joue. J’aimerais faire ce geste dans d’autres circonstances. Je dois encore fermer la porte, ce que je fais avec une peine immense. Une fois celle ci close je m’y adosse et m’écroule le long de celle ci. Mes forcent m’abandonnent et le sommeil m’emporte, le réveil va être dur


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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 EmptyMar 17 Juin 2014 - 6:38

Loin de s’imaginer l'ampleur du grabuge provoqué ce soir là, Niri voguait entre sommeil et inconscience dans une noirceur abyssale. Il était bienheureux qu'elle n'ait point de conscience à l'heure actuelle, car la vision de l'éladrin affalé contre sa porte n'aurait en rien apaisé sa condition.

Quelques heures passèrent ainsi sans que rien ne vienne troubler son repos forcé. Ce n'est que lorsque s'en vint l'aube que l'assoupie s'éveillait dans un brusque sursaut empreint de douleur. Son élan qui visait à la faire se redresser lui colla un tournis de tous les diables. Une douleur vive et lancinante éclatait alors dans sa nuque la forçant à retrouver position allongée et immobile. Machinalement elle se massa le cou. Ses yeux ne purent que fixer le plafond pendant qu'elle tentait de se souvenir...en vain, ses pensées étant trop tortueuses, son esprit brumeux... elle resta dans cet état léthargique une bonne dizaine de minutes avant de prendre sur elle et se redresser.

Lentement, elle s'assit sur son lit en se massant l'arrière du crâne sur lequel elle était tombée la veille. Son cou endolorit ne fut bientôt plus un problème comme elle usait de son don pour calmer cette douleur lancinante. Les yeux clots, elle soupira en abaissant la tête, jusqu'à ce que son regard se relève à travers ses cils sur l'homme assoupit contre la porte...

Ses yeux se plissèrent comme elle devinait qu'il s'agissait d'Aodrène. Que diable faisait-il là ? L'image de Rorel s'imprima alors avec vivacité dans son esprit. Elle ne se souvenait de rien... voilà qui était vraiment fâcheux. Avait-elle...commit quelques chose de mal ? La proie de quelques doutes  et embarras, Niri s'humecta les lèvres avant de venir poser délicatement les pieds sur le bois du sol sans quitter des yeux l'éladrin. Puisqu'elle ne pouvait se souvenir, et qu'il lui barrait la porte...elle n'avait pas trente-six mille choix... fronçant les sourcils, elle se leva pour avancer vers sa personne.
Doucement, plus soucieuse qu'elle n'aurait voulu se le permettre, elle posa une main sur son épaule.

« Que s'est-il passé... ? »
demanda-t-elle dans un souffle.

Au même instant, quelqu'un toquait trois coups insistant sur la porte, accompagné d'une voix hésitante mais claire. Aussitôt, l'éladrine relevait son visage, figé, sur la porte. Avec un peu de chance elle serait fermée à clef.

« Niri, ouvrez s'il vous plaît...je dois vous parler... »


Les mâchoires de la demoiselles se crispèrent comme elle reconnaissait parfaitement cette voix masculine... de quel droit pensait-il pouvoir jouir au juste ? A vouloir ainsi pénétrer dans sa chambre à peine l'aube sonné ? Irritée, elle ne répondit pas et se pencha sur Aodrène de manière à lui murmurer à l'oreille.

« Tout va bien ? Tu peux te relever ? »


« Je sais que vous êtes là...j'ai entendue votre voix... »
sa voix se fit un peu plus forte et insistante...à moins qu'il s'agisse en réalité de détresse.

De toute évidence, le garçon était l'oreille collée contre la porte, attentif à tout ce qui pouvait bien se dérouler dans cette chambre. Comme si le fait qu'elle ne se souvienne pas de la veille ne constituait pas déjà un stress ! Niri souffla et reporta son attention sur Aodrène.

« Ne restons pas là, éloignons-nous de la porte veux-tu. »


Elle se releva, bien décidée à ignorer Rorel, et alla se poster devant la fenêtre en croisant les bras et faisant face à son comparse. Il y avait des choses qui devaient manifestement être éclaircies. Ravalant sa confusion, elle riva son regard pâle dans ceux de l'homme qui avait l'air en piteuse état.

"Je suis vraiment navrée...mais si j'ai fais quoique ce soit hier soir je te prie de me pardonner... je n'en ai aucun souvenir, juste, ce mal à la tête et à la nuque."
elle grimaça dans l'attente du verdict...
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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 EmptyVen 18 Juil 2014 - 15:53



Une main sur mon épaule, une voie familière. Où suis-je ? Je sors d’un sommeil lourd, les idées embrumées. Quels sont les derniers évènements dont je me souviens ? Niri !
Elle est la devant moi et me parle, je voie ses lèvres bouger mais je suis trop peu conscient du monde qui m’entoure pour le moment. je perçois des sons étouffés comme étant sous l’eau. Trois coup sourds se font entendre derrière ma tête et résonnent de façon infini me causant une douleur intense dans tout le crâne, comme rebondissant de part en part ajoutant un écho à chaque rebond.

Une voie se fait ensuite entendre, aussi vague et lointaine que celle de Niri, cependant l’expression de cette dernière change brusquement, elle se durcit. Il se passe manifestement quelque chose. La situation m’échappe et je n’aime pas ça. Je suis à terre devant cette porte depuis au moins la veille au soir, depuis quelques heures au moins. Ces heures là au moins sont sûre mais avant ? je reprends peu à peu mes esprits. Niri s’avance et me chuchotte à l’oreille quelques mots : “Tout va bien ? Tu peux te relever ? “ Elle regarde la porte d’un oeil noir. Peu importe celui qui est derrière cette porte, il n’est pas le bienvenu. La voie ce fait de nouveau entendre. C’est la même qu’hier, l’homme ayant abordé Niri. J’ai oublié son nom mais il n’annonce rien de bon. Niri me demande, m’ordonnant presque de m’éloigner de cette porte avant de le faire elle même et de se poster devant la fenêtre.

Alors que je prends appui pour me lever, la douleur se réveille. Les muscles froids a nouveau solicités semblent se déchirer de l’intérieur. Je laisse échapper un petit grognement étouffé par mes dents sérré. Péniblement redressé Niri prends à nouveau la parole

“  Ne restons pas là, éloignons-nous de la porte veux-tu. ”

Je m’avance jusque la table en essayant de trouver les mots mais rien ne vient. Je dois d’abord clarifier mes pensées avant de les lui exposer. “Je vais tout te raconter”. Mon armure m’était désormais inconfortable, je dois l’enlever afin de vérifier les différentes blessures dont je souffre. A première vue rien de cassé. Grimaçant je commence défaire l’armure. Ce faisant j’entamme mon récit.

“Tu avais quelques verres d’avance hier soir lorsque je suis arrivé. J’en ai pris un avec toi et un homme est arrivé, il semblait te connaître et semblais déterminé a ce que tu le suives. Et … aaahh okay pas comme ça c’est douloureux … Il a eu un différent avec un homme, tu t’es interposé mais l’alcool a joué contre toi. C’est là que je suis intervenu et ai joué des poings.”


J’ai enfin fini d’enlever cette armure, mes avants bras sont marqué de gros emataumes et mon dos porte des marques de coups et des contusions. Niri a toujours une grimace porté sur son visage. “Ah une autre, chose n’ayant plus la force de faire autrement et voulant te mettre hors d’atteinte de tous, j’ai sonné l’homme qui veut entrer en ces lieux”. Je pense que je suis connu maintenant dans le coin, ce fut un sacré bazar hier. Il ne manquait plus que ça. Je me replonge dans mes pensée afin de trouver comment aider à la guérison de ces marques. Relevant la tête doucement dans la direction de la jeune femme qui semble encore en train d’analyser mon récit j’ajoute : “ Ce n’est pas de ta faute et ça me fera des choses à raconter… si je devais ne te demander qu’une chose, ne me fais plus de frayeur de la sorte”.

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Niri Miladir
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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 EmptyJeu 14 Aoû 2014 - 10:42

Niri était nerveuse. La sensation de ne pas être maîtresse des événements la hantait et lui aurait presque fait grincer des dents. Comme Aodrène se relevait douloureusement, il était clair à présent qu'il était dans un sale état. Mais que diable s'était-il produit ?! Le suivant d'un regard soucieux, presque coupable, elle le laissa s'appuyer contre la table et réfléchir.

“Je vais tout te raconter”


A cette phrase, l'Éladrine s'humecta les lèvres et fronça les sourcils, donnant à son beau visage une aura d'austérité. Les gestes du jeune homme se portèrent lentement sur les attaches de son armure... pour se donner contenance, elle ne trouvait rien de mieux que de s'appuyer contre le rebords de la fenêtre. Enfin, l'éladrin entamait son récit. Sa plainte fit l'effet d'une claque sur Niri qui se retrouvait en un rebond, à l'aider pour finir de retirer son armure. Doucement, ses mains caressèrent une marque plus voyante sur son bras. Il continua.

Un bref instant, la demoiselle se laissa hypnotiser par se contact électrisant. Mais les détails de ses paroles la frappèrent avec vigueur réactivant sa méfiance naturelle.

« Un homme ? Mais que voulait-il ? Il y a eut...une bagarre ? »
un rire jaune s'extirpa de ses lèvres, elle était incrédule. C'était incroyable. Une bagarre... et elle avait raté ça !?

Décidément, l'alcool lui allait très mal... un profond malaise tira ses traits et elle s'éloigna imperceptiblement de son ami comme il reprenait. Elle le regarda comme s'il lui annonçait la chose la plus improbable qui soit puis soudain elle bondit hors du lit et croisa les bras.

« Tu as... - quoi ?! »
s'indigne-t-elle presque, avant de se souvenir de qui il est question. Fébrile, elle pose une main sur son front et se ressaisie. « Oh...et bien...je suppose que quelque part il le méritait... »

Ses iris clairs se rivent sur le sol. Comme si elle cherchait en se contact visuel retrouver son ancienne détermination en vain. Elle déglutit et regarda à nouveau son ami. Néanmoins, le souvenir de Rorel lui arrachait une nouvelle grimace, que lui était-il arrivé ? S'il était juste là derrière la porte, ce ne devait pas être si dur. Et puis, subitement, elle ne supporta plus la vision que lui offrait Aodrène, blessé, affaiblit et couturé de bleus. Elle se sentait coupable, sa pâle douleur au cou et a la tête était rien en comparaison du remord qu'elle éprouvait désormais. Se détournant pour observer quelque chose à l'extérieur, elle se tut un instant.

« Je suis vraiment navrée pour tout ça...c'est de ma faute. »
Amer, elle songea qu'il lui faudrait peut-être s'excuser auprès de Rorel, bien qu'elle aurait préféré lui coller elle-même son poing dans la figure.

Mais la voix d'Aodrène résonnait dans son dos, lui offrant un apaisement qu'elle n'était pas certaine de mériter. Un sourire mi-figue, mi-raisin sur les lèvres elle se retourna vers lui, son regard plus franc ne se dérobant plus.

« Merci... »


Un grand soupire monta dans sa gorge comme elle était désolée.

« Je ne vais pas pouvoir t'aider pour tes blessures. Je n'ai pas le don de soigner autrui. Seulement moi-même... » après une hésitation, elle alla chercher une serviette qui traînait à côté d'une cruche d'eau et l'imbiba, au moins la fraîcheur l'apaiserait. « Qu'en est-il des autres ? Je veux dire, personne d'autre n'a été blessé ? »

Ce faisant, elle posa la serviette fraîche contre les hématomes.
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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 EmptyJeu 14 Aoû 2014 - 11:33



Tout le long du récis, Niri ne sait plus où se mettre ni comment se comporter. Le malaise se voit sur son visage comme dans ses gestes. Cette vision est des plus troublante, cela ne ressemble en rien à la personne que j’ai connu hier. A la mention de l’homme derrière la porte et de mon action de la veille elle sembla perdre ses esprits avant de se ressaisir et de laisser échapper quelques mots.

Oh...et bien...je suppose que quelque part il le méritait…

Cette phrase prononcée avec hésitation me laisse perplexe, je n’ai pas tous les éléments, certains m’échappent et plus ça va et plus cet homme devient mystérieux et donc dangereux. Niri semble perdu dans ses pensées, cherchant des réponses aux nombreuses questions que je suppose se presser dans se tête. Peinant à trouver une position qui ne me fasse pas souffrir je ferme les yeux et prends une grande inspiration, de multiples douleurs se font sentir. J’espère naïvement les faire parler une fois pour toute afin qu’elles se taisent ensuite.

Niri me remercie et semble embarassée de ne pouvoir me venir en aide. Je m’y attendais en intervenant, je savais que je ne pourrais rien pour moi et qu’il y avait de grande chances pour que les autres non plus. Et je sais que les jours à venir vont être pénibles mais ce n’est pas la première fois et ce ne sera certainement pas la dernière. Niri s’éloigne ensuite pour revenir quelques instants après. Tout ne me demandant si personne d’autre n’a été blessé elle applique une serviette fraîche sur les hématomes. Je tressaille au contact de la serviette, le froid et la douleur m’ont surpris. J’essaie de garder le contrôle et de me tenir tranquille. J’inspire lentement afin de réguler mon rythme cardiaque et je réponds calmement

“Toi et moi, l’homme derrière la porte, les deux hommes venu lui chercher des problèmes et certainement un ou deux badaud amusé par la scène. Je n’ai pas pris le temps de compter, j’ai pris l’avantage et t’ai porté ici sans demander mon reste.”

Le froid fait son effet et la douleur s’estompe, la douceur avec laquelle Niri applique le linge me réconforte et me ferais presque oublier la situation présente. Je me dis que finalement rien que pour ça, si j’avais le choix, je le ferais à nouveau. Je me surprends le sourire aux lèvres et ne cherche pas à le maquer, plutôt amusé par la situation.

“Merci, si c’était à refaire, je recommencerais …. Mais maintenant que comptes-tu faire ? La première épreuve est derrière la porte”

Je viens de soulever le sujet sensible, il faut fixer la situation avant que celle-ci n’échappe encore une fois à notre contrôle. N’ayant pas toutes les cartes en mains et étant la seule personne en qui je peux avoir confiance je m’en remet entièrement à son jugement. J'attrape sa main qui tient le linge contre ma peau, et l'appuyant légèrement contre moi je tente de l'apaiser.

“Quoique tu décides, tu peux compter sur moi...en toutes circonstances”

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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 EmptyJeu 14 Aoû 2014 - 12:35

Lentement, Niri hocha la tête pour accepter les précisions que lui fournissait l'éladrin. Elle resta consciencieuse dans ses gestes visant à apaiser la douleur du jeune homme durant quelques instants encore. Petit à petit, elle sortait de son état encore lethargique et toute les connexions se faisaient dans son esprit. Le sourire qu'elle capta sur le beau visage d'Ao en relevant les yeux lui passa un baume sur le cœur.  Sans le vouloir elle lâcha petit rire plus frais, qui se fit l'écho à celui d'Aodrène, dénudant ses dents blanches et légèrement pointues.

« La prochaine fois, je ferais en sorte de ne pas rater la fête...crois-moi. »

Son sourire se crispa un peu lorsqu'il évoqua le norpalien. Elle aussi, elle avait besoin d’éclaircissements. Une nouvelle fois, elle hocha la tête à la phrase du jeune homme, suspendant tout geste pour le regarder dans ses yeux... Elle lui était grée de son dévouement, c'était presque si elle en oubliait qu'ils n'avaient trouvé aucune trace de son clan...

« Je ne sais pas toi, mais moi j'ai une faim de loup ! » trancha-t-elle en se raclant la gorge pour couper court à une discussion qui commençait à faire ressurgir en elle quelques pulsions...

Elle se redressa et abandonna la serviette à l'homme.

« Reste ici. Je vais voir pour nous rapporter de quoi nous sustenter et reprendre des forces... »


Sitôt dit, qu'elle se dirigeait vers la porte, pleine de conviction.

En sortant dans la pénombre du couloirs, elle s'arrêta sur le seuil de la chambre. A son grand désarrois, elle trouva un Rorel accroupit contre un mur du couloir, les bras appuyés sur ses genoux et l'air résigné, avec à ses côtés un large plateau garni de petits pains et autres provisions. Lorsqu'il se rendit compte qu'elle venait d'ouvrir la porte de sa chambre, il se retourna pour accueillir la sortie de l'éladrine. Celle-ci, figée, ne put que constater l'étendue des dégâts. Un coin de ses lèvres pleine, celle-là même qui affichait si souvent cet air complaisant, avait manifestement été fendu dans la bataille et il affichait également un vilain coquart à l’œil gauche. L'air misérable de sa mise ne le rendait cependant pas moins séduisant, là avec son air sauvage et l'imprévisibilité qui irradiait de lui. Sa vision fit flancher les résolutions de Niri qui n'escomptait nullement lui adresser la parole. Elle croisa les bras et se porta tout son poids sur sa hanche droite.

« C'est pour moi ? »
fit-elle, hautaine en désignant le plateau du menton.

Lentement, sans la quitter des yeux tel un prédateur, Rorel acquiesça, attendant de voir ce qu'elle allait faire pour parler. Brusquement, Niri s'activa. Mettant de côté son mal de tête, elle enjamba le garçon, se pencha pour prendre le plateau et se détournait déjà...

...Quand la main ferme de Rorel se refermait sur la cheville de son ancienne instructrice.  

« S'il te plaît... »
sa voix était calme, redoutable. Il ne subsistait en elle nulle trace de la détresse de tout à l'heure, alors qu'il toquait encore à sa porte.

Niri fit l'erreur de croiser son regard.

« Qu'est-ce que tu me veux ? Je te l'ai déjà dit, j'en ai terminé avec toi. » le ton dur et tranchant de la jeune femme sembla le transpercer telle une multitude de petit rasoirs à en juger par la grimace qu'il lui rendit. Cela ne l'empêcha nullement de parler. Quel homme tenace !

« Je dois te parler. »


Depuis quand avait-il décidé de la tutoyer au juste ? Le détail ne manqua pas d'interpeller la concernée. Elle soupira en se dégageant brusquement la cheville. Le plateau dans les bras, elle retourna dans la chambre en laissant la porte ouverte, et ainsi tout loisir au garçon de les rejoindre. Et ce...même si elle n'était pas sûre que ce soit une bonne idée.

Rorel la suivit comme elle l'avait prédit, et il referma la porte discrètement dans son dos. Tandis que Niri allait poser son fardeau des plus alléchant sur la table aux côtés d'Ao, il en profita pour l'analyser de tout son long.

« Est-ce que ça va ? »
Demanda l'homme dans son dos, avant même qu'elle ne se retourne. Niri regarda Aodrène tout en sentant la présence masculine derrière elle. Subitement, il lui semblait que l’électricité qui planait déjà dans la pièce venait de monter d'un cran.

« J'aurai dû t'épargner ça. »
s'excusa-t-elle auprès d'Aodrène, embarrassée. « Je te prie de me pardonner d'avance. »

Prenant une grande inspiration, elle se tourna pour faire face au garçon qui la détaillait toujours, avide de savoir si elle ne souffrait pas de quelques contusions.

« Tout vas bien. »
fit-elle simplement.

Le regard du Norpalien se posait alors sur l'éladrin qu'il avait scrupuleusement bien ignoré jusque là. A la surprise générale, outre la lueur meurtrière dans ses iris, il ne releva pas le fait qu'il s'était fait démolir la tête la veille par ce même homme. Il se contenta de retourner sur Niri son attention.

« Qu'est-ce que tu fais avec ce...lui ? »
demanda-t-il, à la fois prudent mais sans parvenir à voiler un mécontentement certain.

« Ce que je fais avec lui ne regarde que moi. »
trancha-t-elle, peu désireuse d'aller dans cette voie. « Vas-tu me dire ce que tu me veux, oui ou non ? »

Le jeune homme baissa la tête et se passa une main dans les cheveux. Un fugace éclair de peine fit vibrer ses iris quand il relevait sur elle. Pour sûr, il aurait préféré se retrouver seul avec Niri...mais ce n'était pas possible pour le moment.

« Je suis vraiment désolé pour hier soir...je ne pensais pas que cet idiot été allé raconter ses déboires à son frère...ni que celui-ci était si...costaud... »
Il avança une main vers le cou de Niri, là où le rustre de la veille avait manqué lui briser la nuque.

« J'ai cru que j'allais devenir fou, et puis ton camarade à décidé de s'en mêler... »
grognait-il. Ce faisant, il laissa retomber son bras mollement le long de son corps en jetant un regard venimeux au concerné.  

« Quoi qu'il en soit...je...te prie de me pardonner aussi pour mon acte irréfléchi de la dernière fois... »


Le ton lent et faussement désolé qu'il prit ne trompa personne, surtout pas Niri qui se mit à repenser à la scène. Le combat, la sueur, puis la surprise d'une sensation douce et fraîche sur ses lèvres...

Elle s'était laissé surprendre une fois pourtant il lui semblait qu'elle en paierait les frais toute sa vie. Immobile, elle ne savait trop ou se mettre subitement, et intérieurement, elle se demandait s'il ne venait pas de faire exprès de lâcher ça devant Aodrène. Comme c'était puéril... mais après tout...elle aussi avait embrassé Aodrène à ses dépends. Au fond, elle ne valait pas mieux que Rorel. Ces songes lui firent monter le rose aux joues bien malgré elle. Où diable allait-elle pouvoir s'échapper ? Se mettant serrer les poings, elle éprouvait soudain un besoin presque primitif de taper dans quelque chose...ou quelqu'un.
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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 EmptyJeu 14 Aoû 2014 - 13:57



Niri reprends ses esprits à mesure qu’elle appaise mes douleurs. Elle redevient l’Eladrine que j’ai connu, blessé ou non son charme opère toujours et j’ai un mal fou à n’y prêter attention. Les circonstances ne sont pas de mise à de telles épanchements. Malgré tout, je ne peux me soustraire à ses mains bienfaitrices et mon coeur s’accélère à nouveau. Alors que le temps semble ralentir à mesure que son visage s’illumine. Elle coupe court à la discussion en proposant d’aller nous chercher de quoi manger. Bien que peu enclins à la laisser s’absenter l’idée est plutôt bonne, je n’ai de toute façons pas le temps de me manifester qu’elle me laisse la serviette et se dirige vers la porte.

Le bruit de ses pas cesse assez vite, j’en conclus que son ami est toujours derrière la porte, ou à quelques pas. Assez vite des voix s’élèvent du couloir, un dialogue plutôt sec. Je ne perçois que quelques bribes mais n’y prête pas plus attention que ça. Je préfère rester en dehors de ça, ma vue risque juste d’énerver l’homme dans le couloirs. J’entends les choses et je peux toujours intervenir en cas de besoin, même si ce coup-ci mon aide ne sera que très limitée.

Après un moment plus court que prévu, Niri revient les mains chargées d’un plateau de vivres. Je ne l’ai pas entendu s’éloigner suffisamment pour aller le quérir auprès du tavernier. Tavernier auquel il va falloir donner quelques petites explications j’en ai bien peur. Je remarque ensuite que l’homme entre a son tour en fermant la porte derrière lui. Il est calme et fait des gestes lents, je reste donc à ma place mais me prépare tant bien que mal à solliciter mes muscles meurtri au moindre signe agressif de sa part. Le ton, les muscles et l’air sont tendu, le moindre geste de travers et tout peu déraper.

Niri me considère la première et se confond en excuse, je croise son regard avant d’abaisser la tête en signe de respect. “Tu as mon soutient, peu importe la situation”.
Je veux m’assurer qu’elle sait qu’elle peut compter sur moi en toutes circonstances.

L’homme pose ensuite son regard sur moi, je le soutient en défi. Il se souvient de moi, c’est flagrant et notre première impression mutuelle n’a pas changé, sans Niri dans la pièce l’un de nous la quitterais les pieds devant. Il retourne son attention vers Niri, ces dernières minutes a soumettre mes muscles au stress n’arrangent en rien les douleurs. Aujourd’hui le plus dur combat va être avec ma volonté.

A mesure que le temps passe, la douleur s’accentue et je me crispe de plus en plus. Il tend le bras vers Niri, je tressaille a nouveau. Il s’excuse de son comportement et me défiant du coin de l’oeil m’accuse de mon implication dans les péripéties de la veille. Un geste déplacé de sa part et je réitère mes exploits, je sens une poussé d’adrénaline, la douleur s’estompe petit à petit et je me sens d’humeur à botter le cul d’un gêneur.

Sa dernière phrase touche particulièrement Niri, les poings serré, les traits de la jeune femme se durcissent. L’inconnu avait le don pour les sujets qui fâchent. Je ne savais pas comment mais je devais intervenir. Je prends donc la parole d’une voie forte.

“Est-ce tout ce pour quoi tu es venu ?! Souhaites-tu encore faire mal tourner les choses ?! C’est apparemment ton habitude”

L’inconnu se tourne vers moi surpris de mon intervention, ses yeux menaçant et ses mains cherchant doucement ses armes. Je suis clairement désavantagé mais nul autre solution ne me satisfait. La main droite visé sur le dossier de la chaise ce sera mon avantage, une surprise pour mon adversaire. Niri ne semble pas remarquer l’escalade de la tension à ce moment précis. Je dois prendre l’avantage, mais un conflit ouvert ici n’est pas la meilleur chose à faire. Je m’avance donc les bras ouvert face à l’homme.

“Eh bien qu’attends tu ? Montre moi, montre nous qui tu es ! Allez fait ce que tu as envie de faire ! “
Le provoquer de la sorte est une très mauvaise idée mais je ne compte plus en faire un ami et la présence de Niri devrait calmer ses ardeurs, du moins c’est sur quoi je compte. ça fonctionne jusqu’à ce qu’il se sente menacé et me repousse d’un coup violent. Essayant d’esquiver les douleurs remontent et mon mouvement est trop lent. Je prends le coup en plein torse. J’ai maintenant pleinement conscience qu’un combat serait des plus inégal. Mais je l’ai conduis où je voulais. Tâchant de reprendre mon souffle et riant nerveusement j’ajoute:

“C’est de ça dont je parle, tu veux te faire écouter en parlant avec tes poings… voila qui tu es vraiment "

Je suis maintenant en position de force, je sais qu’il ne recommencera pas. je fait quelques pas en arrière et me tourne vers Niri, attendant une réaction de sa part.
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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 EmptyVen 15 Aoû 2014 - 9:59

Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 Rorel211

Les lèvres pincées, Niri soutenait le regard de l'humain quelques instants avant de détourner les yeux vers le plateau fournit en victuailles. Dans son dos, elle sentait Aodrène s'agiter puis tout à coup, sa voix porta, haut et fort. Elle sursauta légèrement sans vraiment comprendre l'animosité qui animait son ami. Le regard qu'elle lui adressa alors fut sans équivoque. Entre la surprise et l'incrédulité, interdite, elle le laissa faire quelques pas et s'avancer vers Rorel. Aux mâchoires crispées de celui-ci, l'éladrine comprit presque trop tard que rien de bon n'allait ressortir de leur échange...

Lorsqu'ils menacèrent de se jeter l'un sur l'autre, chacun titillé par la présence et le comportement de son opposant, elle s'interposa entre eux, posant sur leurs poitrine respective une main ferme. Sur chacun, elle porta un regard clairement agacé.

« C'est assez ! »
gronda-t-elle, irritée par cette étalement de force et cette provocation. Après tout, elle connaissait assez bien Rorel pour être aux faits de son sang chaud, mais Aodrène ne lui avait pas semblé être ce genre de personnage. « Qu'est-ce qui vous prends ?! »

Sans faire attention à ses protestations, le garçon abaissa les armes mais se penchait au dessus de l'épaule de la demoiselle pour s'adresser à Aodrène :

« Tu n'imagine pas ce que je peux avoir envie de faire... »
marmonne Rorel pour toute réponse, reluquant l'éladrin sous ses cils biaisés. « Et cela n'a rien à voir avec toi, crois-moi. »

Après quoi, il détourna la tête vers Niri. Sa main était toujours posée sur son torse. Elle était toute proche, si proche qu'il pouvait sentir son cœur battre légèrement trop vite, sentir son parfum... Il esquissa un sourire en coin et se recula finalement, prenant son temps, amusé et réjouit au fond de lui.  

« Je ne suis pas là pour me battre... »
reprit-il plus doucement en fixant un point sur le sol. Il rechignait à parler de ses problèmes personnels en la présence de l'éladrin. « Je...j'ai besoin de toi Niri. Filbert à...des problèmes. »

A l'entente de ce nom, la jeune femme retourna un regard alarmé sur l'humain, ravalant sa colère pour écouter ce qu'il avait à dire.

« Quoi ? De quoi s'agit-il ? J'espère que ce n'est pas encore une ruse de ta part. »

« Non ! » protesta-t-il. Manifestement, il prenait sur lui pour rester calme et respira profondément avant de reprendre : « Tu te souviens, son rêve était de faire partie des marcheurs de tonnerres plus tard. Après ton départ, il était tellement désolé de n'avoir pu profiter pleinement de tes leçons...comme il était malade...il était persuadé que désormais il n'arriverait plus à rien. »

Il fit une pause, visiblement agacé par le comportement de son frère.

« Notre père a cherché à te retrouver, mais tu étais partie pour Garde-fort selon les rumeurs. Filbert à toujours eu un don pour se faire entendre par notre père... alors, celui-ci n'a rien trouvé de mieux pour répondre à ses demandes que de l'envoyer chez notre oncle, plus au nord vers la frontière. »


Il eut un rire jaune. Quelque chose clochait dans son récit, Niri, attentive, pouvait voir se profiler l'ombre de quelques complications telles que le présageaient les traits fermés du jeune homme.

« Mais voilà... Filbert n'est jamais arrivé chez notre oncle selon lui... » sa voix devint ténue, crispée. « Et je...je ne sais pas quoi faire, je serais bien parti seul mais je ne suis pas stupide. Mon père penses qu'il a été enlevé par des brigands tiefflins, il a envoyé des troupes à sa recherche, en vain. Mais je ne suis pas dupe... Je connais suffisamment mon oncle pour penser qu'il ment depuis le début. »

« En quoi suis-je concernée ? »
demanda Niri, cherchant à rester de marbre malgré la pensée amère qu'elle avait pour le jeune Filbert.

« C'est là que ça se complique...il me connaît, il saura directement pourquoi je suis là. Pourquoi je viens lui rendre visite après toute ces années. Mais toi, tu pourrais t'infiltrer ! Lui offrir tes services en tant que maîtresse d'armes...je ne sais pas. »


« Je vois... »
commenta l'éladrine.

Son regard chercha celui d'Aodrène. Elle ne savait trop quoi penser de tout ça. Devait-elle apporter de l'aide à Rorel ? Elle se sentait prise entre deux feux. L'un pour son ami, qu'elle ne pouvait pas juste laisser ici ou lui demander de l'attendre. Et de l'autre côté, il y avait Rorel, son ancien élève, un peu trop hardi.

« Je t'en prie, aide-moi ! »
il se fit sincèrement implorant, allant même jusqu'à venir poser une main sur l'épaule de l'éladrine pensive. « Tu es forte, pleine de ressource...je sais ce qu'on raconte depuis que tu es revenue du sud...je n'ai jamais cessé de penser à toi, mais là, c'est différent...s'il te plaît »

La détresse dans le regard habituellement si vif et téméraire du garçon lui fit serrer la mâchoire. Elle était incapable de dire non, mais ne se sentait pas non plus de dire oui...
Brusquement, elle se détacha de son contact, détourna les yeux et alla se planter devant la fenêtre, droite. Ce n'est qu'au bout d'un moment qu'elle prit finalement la parole.

« Je t'aiderai seulement si Aodrène juge que ton affaire mérite notre attention. Et s'il accepte de partir avec nous. »


Elle continua de fixer l’extérieur, désireuse de cacher les émotions qui dansaient sur son visage féminin.

« Mais, il ne connaît même pas Filbert !»  protesta Rorel vainement. Elle relevait un bras pour le faire taire, patientant que l'éladrin donne son avis.
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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 EmptyVen 15 Aoû 2014 - 11:26



L’intervention soudaine de Niri met fin à cet échange qui ne promettait que de monter en puissance. Toujours tendu et les nerfs a vif, je me calme cependant sans délais et cesse tout signe hostile à l’encontre de cet inconnu. Je reçois les pics de ce débris sans sourcilier, je dessers un peu la machoire anticipant un crampe prochaine. Le contact de la main de Niri a encore une fois ce coté apaisant et je n’irais en aucun cas à l’encontre.

On y est enfin, l’instant où il va commencer à parler. Un début de solution est en train de se construire. L’idée me plait et je laisse la main de Niri glisser à mesure que je me recule. Je retourne quelques pas en arrière jusqu’à la chaise quitté quelques temps plus tôt et reprends la serviette afin d’apaiser les douleurs toujours présentes.

La conversation bat son plein entre eux, j’écoute sans perdre une miette, guettant tout signe d’agressivité de l’inconnu. Niri semble maîtriser la situation, je reste en retrait. Cet homme ne me plait décidément pas.

Son histoire est vraiment étrange, Filbert, son oncle, son père… Encore des inconnus, cela ne me dis rien qui vaille. J’ai le sentiments que quelque chose se prépare, quelque chose de gros. Je me concentre vraiment et mémorise tous les détails de ce que l’homme raconte.

Le discours semble perdre Niri, elle me cherche du regard comme pour demander conseil pendant que l’homme en est presque à supplier l’Eladrine. L’émotion sur son visage a remplacé son air agressif qu’il arborait il y a peu. Je pense son discours sincère et si il n’avait pas ce coté si arrogant j’aurais presque envie de l’aider. Niri ne semble pas non plus insensible au discours de l’homme. Elle prends la parole d’une voix ferme, masquant ses émotions:

Je t'aiderai seulement si Aodrène juge que ton affaire mérite notre attention. Et s'il accepte de partir avec nous.

L’homme apparemment mécontent que j’ai mon mot à dire contesta violemment mais fut réduit au silence par Niri. C’était donc à mon tour d’entrer en scène. Sa dernière intervention ne joue pas en sa faveur, il a le don pour me contrarier cet homme.

“Non je ne connais pas Filbert, de la même façon que tu ne me connais pas”.

Il continue de me défier du regard pendant que Niri fixe autre chose mais ne perds pas un mot de ce que je dis. Il s’agit maintenant de choisir mes mots avec le plus grand soin.

“Depuis que tu es arrivé il n’y a que tensions et conflits, je n’ai aucune confiance en toi ni en tes paroles. Si elle n’était pas impliqué, je t’aurais volontiers regardé te faire écraser hier soir.”

Sentant qu’à mesure que je parle la tension remonte, je poursuis d’une voix assuré sans laissé à aucun des deux le temps de répondre.

“Cependant… Ceci à l’air important et bien que je ne connaisse pas Filbert, de ma décision pourrait dépendre son intégrité physique. Aussi je doute que nous ayons le temps de la réflexion à la vue de l’urgence de la situation.”

Laissant un moment de silence, je commence a regretter ce que je vais dire et après quelques brefs instants d’hésitation je poursuis enfin.

“Je suis enclin à te venir en aide sous conditions et elles sont non négociables. En premier lieu tu me considères en égal et je ferais de même. En second, quand Niri te demande de faire ou de ne pas faire quelque chose, tu t’exécutes sans broncher. En dernier, une fois l’affaire résolue, la seconde condition est toujours d’actualité…
Enfreins une et une seule de mes conditions et notre marché ne tient plus.

Maintenant si tu es d’accord, je te serais gré d’aller attendre dans la salle principale de l’auberge”


Après une hésitation Rorel s’exécute et tourne les talons. Soulagé que la situation prenne une tournure raisonnable je prends une longue inspiration afin de faire retomber la tension et me tourne enfin vers Niri afin de lui présenter plus en détail ma pensée et en savoir un peu plus. Je prends une voix plus douce, calme et rassurante. Je m’approche a petits pas chuchotant presque ces mots:

“Cet individu m’est clairement antipathique et il n’a rien fait pour arranger les choses, mais il a toujours une famille et elle est en danger. Nous avons aucune piste me concernant, l’idée ne m’enchante pas mais tu as l’air partagée et je ne souhaite pas que tu regrettes ce jour comme celui où tu n’as rien fait. Je te suivrais sur les traces de ce Filbert.”

Arrivé à ses cotés je lui attrape la main et l’invite a s’asseoir sur le bord du lit avec moi, je me veux calme et bienveillant.

“Je composerais avec son caractère n’ai pas de craintes à ce sujet. Avant de nous lancer j’ai besoin d’en savoir un peu plus, je me contenterais de ce que tu me diras.
Mais avant tout je dois finir quelque chose : c'est à toi”


Toujours pendu a mon coté gauche Sil'rhog attend de retrouver sa propriétaire, je lui tends pour la seconde fois un large sourire sur mon visage. Espérant que malgré le moment cela illumine un peu sa journée
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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 EmptyVen 15 Aoû 2014 - 12:29

Le regard toujours rivé vers l'extérieur, Niri patientait, indécise et partagée, plus concernée qu'elle n'aurait voulu se le permettre. Et même si quelque part, il était lâche de sa part de laisser la décision d'une affaire si grave à quelqu'un qui n'avait ni les connaissances ni les éléments en main, et qui risquait d'avoir un avis peu objectif voire d'indifférence ; elle ne parvenait pas à se décider seule. Ce matin, les choses qui lui tombaient dessus dépassait tout entendement. Et puis...il y avait cette mésentente entre Aodrène et Rorel qui compliquaient encore les choses. Si elle ne s'était pas retrouvée entre eux, peut-être se seraient-ils bien entendu ?

C'est ainsi songeuse avec les bras croisés qu'elle attendit qu'Aodrène prenne une décision à sa place. Elle ne se retourna pas tout de suite en l'entendant. Elle voulait être sûre, et à l'écouter, elle avait bien fait. Aodrène comprenait ce qu'elle ressentait, il avait perçu ses doutes. Il acceptait quitte à maudire sa décision, afin qu'elle n'ait pas de regrets. Ce sont sur ces paroles qu'elle se retournait enfin, affrontant les regards pressant de l'un comme de l'autre.

Rorel ne pipait mot, les poings crispés, il écoutait aussi, suspendu aux lèvres de l'éladrin. Il y avait du ressentiment dans ses yeux, Niri l'avait une fois de plus blessé par son indécision pouvant être attribuée à de l'indifférence. Une brève seconde, leur regard se croisait et elle détournait aussitôt les yeux, honteuse. Elle s'approcha d'Aodrène et lui posa doucement une main sur l'épaule. Il terminait d'énoncer les conditions quand Rorel prenait enfin la parole. Au pied du mur, il n'avait pas le choix :

« Bien... »
un sourire insolent et sans joie crispa l'une de ses commissures comme il précisait d'ors et déjà : « Pour ta gouverne, je te considère déjà comme un égal. C'est peut-être pour cette raison que tu ne me reviens pas...réfléchis-y. »

Après quoi, il glissait un regard appuyé sur Niri d'une manière tout à fait éloquente. Tant est si bien que celle-ci dans un mouvement ferme, s'avança pour le faire sortir. Il ne se fit pas prier, savourant le contact de sa main posée dans son dos. Une fois qu'il fut sorti, la demoiselle sentit son corps se détendre et elle s'affalait quelques secondes sur la porte en soupirant. Pourquoi avait-elle l'impression que tout son être se tendait quand il était là ? Elle ne savait pas quelle mouche la piquait, mais une chose était certaine : ces deux hommes ne la rendaient pas indifférente, loin de là. Peut-être n'aurait-elle pas dû être si ferme envers ses propres émotions durant toute ces années, aujourd'hui elle avait l'impression d'exploser littéralement.

Au bout d'une minute, Aodrène s'approchait pour lui prendre la main. Doucement, gentiment. De sorte qu'elle s'abandonne tout naturellement à lui sans chercher à lutter. Il était redevenu l'homme calme et pensif qu'elle avait rencontré quelques jours auparavant. Celui-là même pour qui elle s'était surprise à éprouver d'étranges sentiments. Elle releva les yeux sur lui et sourit pâlement.

« Je te dois quelques explications... »
commençait-elle en se laissant entraîner à sa suite vers le lit.

Mais aussitôt, il la rassurait. Comme si une femme telle qu'elle avait pour habitude d'avoir besoin de l'être. Apparut alors comme par magie la belle dague de facture Eladrine, et elle en oubliait toute trace de ressentiment. Le magnifique ouvrage lui fit ouvrir légèrement la bouche. Elle se souvenait de cette arme. La prenant entre ses doigts délicatement, elle ne sut que répondre à cette attention particulièrement touchante.

« Merci. »
fit-elle simplement, son sourire valant tous les mots du monde.

Pendant quelques minutes elle contempla l'arme.

« Je rendrai hommage à son nom. Est-ce toi qui...? » sa phrase ne trouva pas de fin. Elle avait d'autres préoccupations, cette arme remarquable ne les lui feraient pas oublier pour autant.

Elle soupira et posa la dague à ses côtés, presque religieusement.

« Rorel... »
commençait-elle doucement. « et son jeune frère Filbert, ont été mes élèves durant plusieurs jours. Il y a de cela quelques mois. J'avais rencontré Rorel lors d'une bien sinistre nuit, et les faits étant ce qu'ils sont, il me doit la vie.

Plus tard, il insista pour que je leur donne des conseils. Tout se passait bien, ils étaient tout deux de remarquables combattant, ils apprenaient vite et bien. Mais peu avant la fin du temps que je leur avait alloué, Filbert est tombé malade et n'aura pu profiter de toute mes leçons. Je crois que je me suis attaché à eux, bien malgré moi...malgré le comportement de Rorel, et ce qu'il... »


Une nouvelle fois, elle se remémora la scène. Celle-ci ne la quitterait donc jamais ? Elle secoua la tête avec véhémence et plongea ses iris clairs dans ceux d'Aodrène. Muette pendant quelques secondes, elle n'y tint plus :

« Je dois t'avouer quelque chose... » prenant un air embarrassé, elle se mordilla les lèvres sans rompre leur contact visuel. « Je t'ai embrassé. »

Voilà, c'était dit. C'était peut-être idiot, mais elle se sentit subitement mieux. Elle ne supportait pas de cacher des choses...aussi futiles soient-elles.

« Quoi qu'il en soit... »
rattrapait-elle ensuite pour ne pas laisser de troubler s'installer. « Est-ce que tu as des questions concernant Rorel ? »
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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 EmptyVen 15 Aoû 2014 - 13:50



A la vue de l’arme Niri parraît plus sereine, un large sourire illumine son délicat visage. Je me sens soulagé, c’est assurément le meilleur moment de la journée. Elle comtemple ensuite l’arme, sous différents angles, son éclat se reflète dans ses yeux. Je ne la fixe qu’elle, aux mouvements de ses mains je devine la position de l’arme et me sens envahi d’une satisfaction qu’il ne m’a pas été donné de ressentir depuis longtemps. Sans nul doute le cadeau plaît et c’est la le plus grand des cadeaux que je puisse recevoir. Elle commence ensuite une question, sans finir, soupire et dépose l’objet avant de commencer ses explications.

Les choses se mettent en place à mesure qu’elle parle, je comprends d’autant mieux la situation. Ce Rorel pense que Niri est sa seule dernière chance. Malheureusement Niri s’arrête au milieu de son explication et secoue la tête, comme si la suite est déplaisante. Je n’ose pas la troubler, et ne bouge pas, attendant un signe de sa part pour rompre le silence, ou continuer à écouter si elle reprends la parole.

La lèvre pincé elle dit d’une voix que je ne lui connaissait pas : “Je dois t’avouer quelque chose… Je t’ai embrassé.”

Je ne m’attends vraiment pas à cette annonce, surtout pas à ce moment précis. Sans que j’ai le temps de réagir, excepté en affichant un sourire bête elle se resaisi et ajoute en changeant de sujet

“Quoi qu’il en soit… Est-ce que tu as des questions concernant Rorel ?”

Non je n’en ai aucune s’écrie une voix dans me tête, mais aucun son ne sort de ma bouche, j’entends encore l’écho de son aveux et à l’instant rien d’autre ne compte, pas même Rorel ou les ennuis vers lesquels je me jette. J’ai du mal a aligner les idées, je n’entends que mon coeur qui bat la chamade et des pensées brouillées.

"Sil’rhog ... forgé de la même façon que mes lames … je … “

Je n’arrive pas a me défaire de ces mots résonnant dans ma tête, une partie de moi me crie que ce n’est pas le moment et l’autre m’ordonne de moi aussi faire mon aveux. Je ne sais qui écouter, j’arrête simplement de penser et m’approche plus près d’elle, arrêtant mes lèvres à quelques millimètres des siennes.
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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 EmptyVen 15 Aoû 2014 - 15:54

Le cœur de Niri s'arrêta de battre lorsqu'elle réalise que l'éladrin était sur le point de l'embrasser. Que se passait-il ? Était-ce son aveux qui l'avait ainsi rendu si prompt à agir ? Interdite, l'éladrine n'osa plus faire un geste, elle attendit, étudia les sensations nouvelles qui s'installaient en son sein, crépitant et parcourant tout son corps. Curieuse, elle l'était. Mais le moment était mal choisit pour s'épancher. Pourtant...

Pourtant, doucement, sa main vint trouver le chemin de la bouche d'Aodrène. Délicatement, interrompant par là sa course, elle caressa de son pousse la commissure viril qu'elle rencontrait...et tout doucement, réduit à néant l'espace qui les séparaient pour un contact fragile et chaud. Ses lèvres avaient une chaleur réconfortante et apaisante. C'était là tout le contraire de ce qu'elle avait ressentit quand le Norpalien l'avait surprise. Elle ferma les yeux et savoura un moment le contact.

Puis subitement, la jeune femme retrouvait contenance comme émergeant d'un songe. C'était-elle assoupit ? Elle ouvrit grand les yeux, se noyant presque dans le regard adoucit de l'homme qui lui faisait face, et qu'elle venait encore une fois d'embrasser. Un petit sourire étira ses lèvres et elle détournait le visage en se relevant. Sans mot dire, elle contourna l'homme et se posta devant le plateau de vivre. Pensive, elle porta à sa bouche un morceau de pain. Là, comme si de rien n'était, comme si ce qui venait de se produire était une chose naturelle. Aussi naturelle que sa soudaine envie de se sustenter. Elle mâcha consciencieusement, perdue dans ses esprits, tendit une brioche à Aodrene sans vraiment le regarder. Son était presque second, pourtant ses pensées allaient et venaient à vive allure dans sa tête. Mais il lui fallait ôter au plus vite se picotement au creux de son ventre, chasser ce moment fugace d'intimité, sans quoi elle ne répondrait plus de rien... et Rorel qui patientait en bas, probablement rongé par l'anxiété ?

"Tu penses que tu pourra voyager aujourd'hui ?"
s’enquit-elle gentiment. "La route risque d'être difficile. Mais ce ne serait pas une première pour toi, pas vrai ?"

Se remémorant leur venue dans la ville, elle sourit doucement en prenant à boire... il lui fallait combler ce vide dans son être. La nourriture semblait y parvenir.

"Remettons ce petit moment à plus tard...si tu veux bien."


Elle entreprit ensuite de réajuster sa mise et rassemble ses affaires.
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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 EmptyVen 15 Aoû 2014 - 16:38

L’attente était enivrante, une boule au creux du ventre. Les secondes défilent mais pourtant le moment parait durer une éternité. Le moment est presque insoutenable, le battements de mon coeur son autant de coup que je reçois, augmentant l’agonie. Un surcis se fait sentir, le pouce de l’Eladrine sur mes lèvre suivi ensuite des sienne. Ce moment raisonne en moi comme une délivrance, une récompense, un cadeau.

Les yeux se Niri s’ouvre pour en dévoier le bleu si particulier. Elle se lève avec un sourire charmant et me contourne délicatement pour se poster devant la table où le plateau est posé. La sensation de légereté si particulière à ce moment m’emplit toujours. C’est sans conteste le meilleur moment de ces derniers jours. Je ne pense plus à rien, les seules pensées présentes sont celle de l’instant présent. Niri déjà occupé à macher un morceau de pain, me tendit un morceau de brioche que je prends sans réfléchir. J’aurais très bien pu ne pas aimer ça et le manger quand même.

“Tu penses que tu pourra voyager aujourd’hui ? La route risque d’être difficile. Mais ce ne serait pas une première pour toi, pas vrai ?”

Notre rencontre et le voyage a cheval qui suivi me reviens en mémoire, j’ai un petit rire en me rappelant ces évènements. Il est clair que je n’ai pas fait preuve de panache jusqu’à présent. C’était plutôt l’inverse, j’avais un don pour recevoir des coups ces derniers temps.

“ça ira, j’ai connu bien pire” mon visage se décompose soudain repensant à mon arrivée sur ce continent “cette fois je ne suis pas seul” reprenant le dessus sur ces tristes pensées, j’avance quelques mots avec un sourire presque moqueur : “Et maintenant j’ai moi aussi quelque chose à avouer”.

“Remettons ce petit moment à plus tard… si tu veux bien.”

Niri s’occupe ensuite de se préparer pour le voyage et je fais de même en commençant par remettre mon armure. Une fois celle-ci sur mon dos solidement harnachée je dois vérifier que je n’ai rien oublié.

“Je vais vérifier l’autre pièce, on se retrouve dans la grande salle”

Je m’éclipse ensuite dans l’autre chambre, vérifiant les différents endroits de la petite pièce où j’aurais pu laisser quelques affaires. Je m’y reprends une nouvelle fois, j’ai l’esprit ailleurs et ne me souviens des endroits que je viens de vérifier. Je le fais plus avec plus d’attention cette fois. Rien en traîne, je regroupe mes maigres possessions et me dirige pensif vers la grande salle.
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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 EmptyVen 15 Aoû 2014 - 17:31

Après avoir ingurgité son copieux petit déjeuner, gracieusement rapporté par le Norpalien, l'éladrine se sentait mieux. Les tensions provoquées par l'apparition inopinée de Rorel s'étaient apaisées, et une sensation de chaleur avait remplacé son malaise dans son corps. Seul subsistait dans un coin de son crâne, le mal de tête et cette douleur à la nuque, souvenirs d'une soirée ô combien mouvementée. Voir Aodrène se détendre n'était pas pour lui déplaire non plus. Malgré ses douleurs, il restait vaillant, c'était bon a voir. Bon de constater qu'il était robuste et solide malgré tout...

Il sourit en passant près de la jeune femme, lui aussi allait rassembler ses affaires. Niri acquiesça à son passage, et alla presque avec vénération, accrocher à sa ceinture cette fine lame qu'était Sil'rhog. Comme il lui tardait de l'essayer comme il se devait... il était à prévoir qu'elle ne se satisferait pas d'un simple combat, non. Le sang devrait couler. Mais qu'importait.

Légère comme la brise, l'Éladrine rejoignit donc quelques instants plus tard la grande salle. Rorel faisait les cents pas, son irritation avait cédé sa place à une certaine anxiété, et celle-ci ne manquait pas de durcir ses traits si sauvage. Il ne ressemblait pas aux jeunes hommes du nord. Clairement, du sang Norpalien coulait dans ses veines, et de ce qu'elle avait pu en juger, il ne manquait pas d'audace ni de courage. A mesure qu'elle s'avançait, il s'arrêta pour la contempler et se calma quelque peu. Aodrène n'était pas encore descendu. De l'autre côté de la salle, Greta était assise occupée à reluquer Rorel, et Teorn lui donnait des directives qu'elle ne daignait pas écouter. Niri les ignora pour retourner pleinement son attention sur son ancien élève qui franchissait l'espace les séprant à grandes enjambées.

"J'ai payé pour tous ce qui a été cassé la nuit dernière..."
commença-t-il. "Tu sais, je n'ai pas oublié la dette que j'ai envers toi. J'y songe même souvent...alors, si tu m'aides pour Filbert, elle risque d'augmenter encore un peu plus. Je pense que tu m'aura longtemps dans les pattes."

"Je t'ai déjà dis que tu ne me devais rien. Tous les jeunes Norpaliens sont-ils aussi buté que toi ?"
se renseigna-t-elle, choisissant de prendre ses paroles à la légère. Elle croisa les bras et le regarda avec un sourcil haussé et un petit sourire. Avec autant de défauts que de qualité, ce garçon n'était tout bonnement pas possible.

Dans leur dos, Aodrène descendait alors les marches pour les rejoindre. L'équipe était au complet semblait-il, ils allaient pouvoir partir...

"Tous ? S'ils te connaissaient, ils seraient très probablement comme moi."

"Tsss..." fit-elle en se détournant, faussement irritée. "Je vais chercher Brume, si vous pouviez prévenir Teorn..."

"Tes désirs sont des ordres."
s'empressa Rorel, mimant une petite révérence en lorgnant vers Aodrène.

Sur ce, Niri leva les yeux au ciel, cette fois avec une exaspération certaine et s'éclipsa pour préparer sa monture, laissant les deux hommes seuls. Le voyage ne s'annonçait pas de tout repos.
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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 EmptyVen 15 Aoû 2014 - 19:24


Niri et Rorel sont déjà là, je m’avance vers eux sans peine, je commence à m’habituer a ce que mes muscles me fassent mal. Avant que je ne soit tout à fait à leur porté Niri sort de la taverne et Rorel va parler a l’aubergiste. Je n’y prete pas attention et m’en vais attendre devant à l’extérieur, devant la porte de la taverne. La fraîcheur du matin éveille mes sens, c’est une sensation bienvenue, elle me met les idées au clair. Le demi-silence m’appaise également, un instant de calme qu’il est bon de prendre avant que les pitreries de Rorel ne ternissent définitivement ma journée. La situation doit être dur à gérer pour Niri aussi, je vais tenter de la ménager.

Rorel me rejoins le premier, a son grand désarrois. Le voyage s’annonce mouvementé à ce train là. Je lancerais bien une phrase pour détendre un peu l’atmosphère mais toutes celles qui me viennent pourraient être mal prise. A la place je tente de rompre le silence par une discussion plus utile.

“Alors à quoi dois-je m’attendre ? Peux tu me donner quelques détails ?”

Dans un premier temps muet il réfléchit longtemps avant de me répondre, enfin se souvenant certainement de mes conditions il se décide à se délier la langue.

“Nous allons plus au nord, chercher mon frère certainement détenu chez mon oncle”

Rien de nouveau mais au moins il a daigné me parler, c’est un bon début. Je me demande jusqu’où a porté son entraînement. Je n’ai pas envie de me battre avec lui, mais je suis curieux de savoir de quoi il est capable. Une chose me rassure en tous cas avec son comportement je suis quasiment certain qu’en cas d’affrontement il fonçera en première ligne. Ce qui j’espère me permettra de prendre la tangente.

Soudain une question me frappe, Niri est partie chercher Brume, Rorel a surement une monture lui aussi ? Je vais devoir me poser la question de mon mode de déplacement. Pour l’instant j’attends que Niri revienne, elle aura une idée, ou m’indiquera comment remédier à la situation avant le départ.

En attendant je me demande vraiment ce qui nous attends. Je parle tout haut comme pour moi

“Cet oncle a t-il une armée privée ou une bande de mercenaire, que nous réserve le chemin comme surprise ? … Une approche directe est-elle le meilleur moyen ?

J’arrête mon questionnement quand Niri revient avec Brume, prêt à partir, la marche ne me dérange pas le moins du monde. Bien décidé à faire en sorte que le voyage soit agréable à tous, j’attends les directives.
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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 EmptyMer 20 Aoû 2014 - 13:07

Pendant qu'elle était allé chercher Brume, Niri en avait profité pour réfléchir un peu à leur situation et surtout pour chasser la sensation électrisante qui demeurait sur ses lèvres. Quelque soit l'enjeu exact de tout cela, elle doutait que tout se passe bien. Rorel était trop du genre à s'attirer les ennuis, il était à parier qu'eux-même allaient au devant de l'un d'eux. Qu'allait-il se passer au juste ? L'histoire que Rorel leur avait narré lui semblait bien sombre et ils ne savaient pas tout... cela devrait changer le temps que durerait leur voyager. De cela au moins, l'éladrine pourrait s'assurer. Elle connaissait assez le jeune humain pour le soupçonner de ne révéler que ce qui l'arrangeait, quitte à ne point mentir.

« Allez mon beau, nous partons pour un long voyage... »


Quelques minutes suivant son départ, Niri reparaissait à l'entrée de l'auberge pour y trouver ses compagnons. Tenant sa monture par la bride en s'approchant, elle entendit la voix d'Aodrène porter jusqu'à ses oreilles effilée. Mais Rorel avait détourné son regard sur l'arrivante, et ce faisant, la question de l'éladrin venait de lui passer au-dessus de la tête. Cette dernière s'arrêta pour le défier du regard en penchant la tête.

« Alors quoi ? Tu vas pas me dire que tu compte marcher jusqu'à la frontière ? » railla l'éladrine.

« Hein ? » Fit Rorel, manifestement surprit qu'elle ait même juste songé cela. « Ç’aurait juste été stupide de ma part. » Pour ponctuer sa phrase, l'homme émit un sifflement aiguë entre ses doigts, et quelques instants plus tard, une monture à la robe noire s'ébrouait en ramenant son museau, trottinant depuis l'étable adjacente de l'établissement.

« Je vous présente Bridanel ! Elle n'obéit qu'à moi, voyez, il m'est même inutile de l'attacher... » Un petit sourire satisfait aux lèvres, il savoura l'effet que produisit l'apparition de sa jument et lui flatta l'encolure.  

Un sourire mauvais tordit les lèvres de la maîtresse d'armes tandis qu'elle observait le jeune homme se pavaner. Il ne manquait vraiment pas d'air ! Choisissant de ne rien commenter, elle se tourna vers Aodrène et d'un geste avenant, lui tendait les brides de Brume.

« Tu vas monter et reposer ton corps affaiblit, marcher ne me dérange nullement. » Placide, elle n'entendait guère laisser de choix à l'éladrin, mais elle lui offrit néanmoins un regard plus doux. « Nous échangerons plus tard. »

« Il nous faut prendre la porte nord. »
renchérit l'humain en gloussant à l'encontre de l'éladrin.

Il se détournait bien vite de manière à ce que celui-ci ne remarque pas son air plein de gouaille. Hélas son comportement n'avait en rien échappé à Niri qui soupira en levant les yeux au ciel. Il n'en fallu pas plus au jeune homme qui montait alors aussitôt sur sa monture avec cette fougue à peine voilée qui le caractérisait.

Délaissant sa monture aux bons soins d'Aodrène, Niri inspecta alors brièvement les effets que Rorel avait amené avec lui. Il avait accroché dans le dos de Bridanel, en plus de quelques bagages, deux haches de taille moyenne qui ne laissaient que peu de doute quant à sa force. Pendant quelques secondes, Niri ne put s'empêcher de contempler les armes, perdue dans ses souvenirs. Il avait suivit ses conseils, mais il avait de toute évidence dépassé ses attentes... à quel point était-il devenu plus fort ? La curiosité s'alluma dans le cœur de la demoiselle qui se prit à désirer ardemment voir si ses enseignements avaient portés leur fruits... et...s'il était capable de la battre une nouvelle fois.

Un raclement de gorge plus tard, et Niri prennait la tête de l'expédition, armée et vêtue telle la guerrière qu'elle était. La tresse qu'elle s'était attachée à la va vite au sommet de son crâne, lui descendait jusqu'au milieu du dos en ondulant au rythme de ses pas. Rorel cala nonchalamment le pas de sa monture à sa vitesse. Ils rejoignirent bien vite l'une des artère principale de la ville. Et bientôt, des passants s'écartaient en les croisant, les regards glissant avec soupçon sur les visages, certains dévisageant avec insistance et admiration la jeune femme qu'ils reconnaissaient pour ses actions. Pour sa part, elle ne faisait nullement attention à eux, se mouvant avec aisance, son esprit tourné vers un but qui ne laissait rien d'autre l'atteindre. Sans qu'elle n'en ait conscience, sa prestance ne lassait pas d'interpeller. Elle était comme auréolée d'une assurance presque surnaturelle.  

Silencieuse, la jeune femme attendit plusieurs heures avant de prendre la parole. Se contentant d'écouter si ses compagnons parlaient, elle n'était pas d'humeur à bavasser. Elle se concentrait sur son corps, méditant sur les sensation que lui procurait ses muscles en forçant pour monter et descendre des pentes, le plaisir de sentir ses poumons s'ouvrir. Le grand air lui faisait du bien et lui redonnait la lucidité dont elle aurait besoin tout au long de leur périple.

Bientôt, la silhouette de la grande cité s'afficha dans leur dos, baignée dans une clarté reflétée par la neige... le soleil entreprit sa descente inlassable vers l'ouest. Et, petit à petit, la faim grignotait la patience silencieuse de la demoiselle...

« Arrêtons-nous pour manger quelque chose. »
décréta-t-elle en posant ses mains sur ses hanches.

Ses traits ne souffraient nullement de quelques traces dues à la fatigue. Marcher lui avait rendu sa force. Elle sourit gentiment aux garçons pour les enjoindre à mettre pied à terre. L'endroit, forestier, était propice à la détente, le sol n'était pas trop abîmé ni trop humide. Elle s'assit contre une grosse racine et appuya sa tête contre le tronc de cette dernière...
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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 EmptyMer 20 Aoû 2014 - 14:38


Le retour de Niri met fin a ce dialogue très solitaire, Rorel à encore du mal avec moi, je ne comprends décidément pas ce garçon. Après que Niri lui ai lancé une pic assez bien placé, il siffle dans ses doigts et sa monture arrive. Se vantant de son air supérieur il présente sa jument, Bridanel. L’acte était surprenant venant de sa part mais tous les animaux sont capables de ça, ce n’est pas inédit comme situation.

D’une voix qui interdit toute contradiction Niri me demande de chevaucher Brume pour le début du voyage. Je lève les yeux vers elle et voit son regarde qui en dit long, j’accepte donc sans un mot, baissant simplement la tête en guise de remerciement. Ce n’est pas idiot et je les ralentirais moins à cheval qu’a pied pour le moment.

« Nous échangerons plus tard. »

J’y compte bien, elle ne va pas marcher tout le chemin c’est hors de question, les moquerie de Rorel ne m’atteignent plus. Je laisse ses paroles glisser comme le vent. Je me tourne vers lui mais il ne me regarde pas, qu’il joue à ce jeu tant qu’il veut. Je monte en scelle et rabat mon capuchon sur mon visage, les évènements d’hier étant encore frais dans les mémoires je ne souhaite pas être reconnu sur le chemin. Niri ouvre la marche, fière et forte comme a son habitude. La situation me fait sourire, elle est la lumière, je suis l’ombre. J’aime que les regrards se tournent vers elle, je me sens plus libre ainsi. Mon sourire se dissipe vite quand Rorel se pavane juste à coté. Il attire le regard aussi mais de façon plus malsaine, pas par sa prestance naturelle mais par son comportement. L’image laissé est nettement moins bonne. Je suis donc coincé avec celui-la je ferais en sorte que le voyage se passe sans soucis. Après quelques minutes j’abaisse la tête, ferme les yeux et me concentre sur le rythme de Brume. Je suis les mouvement de l’animal, pour le gêner le moins possible et me faire bercer.

Dans un demi-sommeil le voyage se déroule assez vite. J’en profite pour que mon corps se remette mais aussi pour préparer mon esprit. Ce temps est propice à la méditation, je l’emploie donc ainsi. Le corps ne fait pas tout, et je ne suis pas sur que dans ce groupe nous le sachions tous.

Plus tard, j’ouvre enfin les yeux, rien n’a changé sauf le décor. Je garde mon corps détendu pour continuer a suivre les mouvements de brumes, redressant à peine la tête et enlevant mon capuchon pour pouvoir admirer le paysage. Mes yeux se portent sur la monture de Rorel, elle arbore de chaque coté une hache. La chose ne m’étonne pas, ce type n’a vraiment rien de fin, tout en force. Les haches sont norpalienne c’est typique, certainement d’une grande résistance. Cependant bien que solides elles sont également très lourdes. Il doit donc être lent et son équilibre précaire. Je pari qu’il est trop fier pour l’admettre et c’est la son plus gros défaut, il est son plus grand ennemi.

Après quelques moments silencieux encore et Niri fait halte en un endroit bien choisi.

“Arrêtons-nous pour manger quelque chose.”

Manger n’étais pas une priorité mais elle qui avait marché devait avoir faim, je mets donc pied à terre et emmene brume paître de l’herbe fraîche un peu plus loin. Me retournant je voie Niri la tête contre un tronc se reposant. Rorel faisait son intéressant comme a son habitude, je profite de l’instant pour me sauver un peu plus loin. La forêt et les arbres m’ont manqués, le bruit des feuilles et de l’eau qui coule. A une centaine de mètre un petit ruisseau d’eau clair coulait paisiblement. Je me penche pour boire un peu, l’eau est fraîche et pur.

Je retourne ensuite auprès des autres machonnant un bout d’écorce de saule. Bien que très amère c’est comestible et comme je n’ai pas une grande faim cela m’évite de puiser dans nos rations. Niri nn’a pas bougé d’un pouce et Rorel est occupé à dévorer une ration.

“Il y a un ruisseau à une centaine de mètre, si vous avez soif, l’eau y est pure.”

Regardant ensuite Niri:
“Tu reprendra Brume quand nous repartirons,  je me suis assez reposé, marcher me fera le plus grand bien”

J’avais en effet besoin de chauffer un peu ces muscles courbaturés. Je m’assoie non loin de l’Eladrine et par habitude sort ma pierre une lame au hasard et refait le fil de la lame encore et encore jusqu’à ce qu’elle soit parfaitement aiguisé. Seul le bruit de la brise légère, des chevaux en train de paître troublent le bruit régulier de la pierre modelant l’acier. Un bruit rassurant en attendant le signal du départ.

Une fois celui-ci donné, je me range à coté de brume au bord de la route et marche d’un pas assuré. Suffisamment rapide pour permettre aux cheveaux de suivre sans peine mais assez lent pour pouvoir tenir le rythme jusqu’au soir. Las du silence je me met à commenter notre voyage, si personne ne répond au moins je rompt le silence.

“C’est un coin agréable ici… Ces bois me font penser à ceux qui se trouvaient près de mon village… Oh là ! Un écureuil !”
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Niri Miladir
Sombre Astre
Sombre Astre
Niri Miladir
Philosophie : Instinctive
Divinité(s) : Palvolen et Thasilvia
Faction ou Clan : Clan Reirim

Attributs
Races: Éladrin
Réputation:
Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 Left_bar_bleue2220/5000Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 Empty_bar_bleue  (2220/5000)
Adage: La peur n'évite pas le danger, le courage non plus. Mais la peur rend faible, et le courage rend fort.
MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 EmptyJeu 21 Aoû 2014 - 10:52

Prendre un moment de répit était un luxe auquel Niri entendait bien profiter. Paisiblement appuyée contre son arbre, les yeux clos, elle profitait du silence précaire qui s'était installé pour écouter la nature chanter, les feuillages murmurer et l'eau tinter doucement non loin. Ce n'était pas comme si marcher en terrain montagneux était de tout repos, mais peut-être après tout manquait-elle d'exercice. Elle regrettait d'avoir trop bu la veille, il n'en était sorti de tout ça que des choses grotesques. Tout ceci ne se reproduirait pas.

Elle observa Aodrène s'éloigner à travers ses longs cils abaissés et Rorel se poser près d'elle avec de la nourriture dans les mains. Elle se demanda fugacement s'il était vraiment atteint par le départ de son frère, mais chassait bien vite cette pensée. Sans y faire plus attention, elle refermait les yeux et se laisser allez dans un soupire. Pour une fois, et contre toute attente, l'humain ne l'importuna point.

L'Éladrine resta ainsi jusqu'à ce qu'Aodrène reparaisse un peu plus tard, annonçant l'existence d'un petit cours d'eau. Elle ouvrit alors un œil et hochait doucement la tête pour assurer qu'elle avait bien entendu puis se relevait. Une légère brise résineuse lui arracha un petit sourire en s'insinuant sous sa cape pour faire virevolter le pan de tissu orangé accroché à sa ceinture et son décolleté. Elle se retourna vers Rorel et désigna sa portion qu'il avait largement entamé.

"Garde moi le reste, je vais me rafraîchir un peu."

Alors que le concernait s'apprêtait à mordre dans sa part, il interrompit son geste et levait un regard abasourdi vers la maîtresse d'armes. Sans rien dire, il se levait et lui tendait le reste de sa tranche de pain à la noix.

"Je viens avec toi."
il ricana en rajoutant avec humour. "Ne sait-on jamais, je serais bien capable de me perdre..."

La bouche légèrement tordue par un rictus amusé, il renifla en passant à côté de l'éladrin et suivit Niri jusqu'à la rivière comme cela semblait l'indifférer. Une fois là-bas, elle s'arrêta pour faire face au jeune homme, le sondant du regard comme il semblait attendre quelque chose, elle se penchait finalement en l'ignorant pour boire et se rafraîchir le visage et le cou. L'eau était glacé, un pur délice ! Sa peau se couvrit presque instantanément d'une fine chair de poule et ses joues prirent une teinte rose mauve charmante. La voix de Rorel résonna alors dans son dos comme elle se redressait :

"Nos leçons me manquent..."
son ton était plus franc, presque doux.

Niri le considéra sans rien dire en plissant les yeux. Pour une raison inconnue, elle se demandait pourquoi il se croyait obligé d'être arrogant et détestable en présence d'Aodrène, alors qu'il pouvait aussi être ce jeune homme honnête et flamboyant qu'elle avait connu au tout début ? Mais elle était méfiante, que cherchait-il au juste ? Se rapprochant d'elle jusqu'à pouvoir effleurer son épaule, il rajouta :

"Je ne t'ai jamais demandé si ton épaule s'était bien remise..."


"Mon épaule va très bien, Rorel."
rassura Niri en reculant, un brin embarrassée par cet épanchement soudain.

Un sourire peu sûr et presque juvénile étira les lèvres pleine du garçon comme il trouvait le regard de son ancienne enseignante. Sans rien rajouter, avec une gaucherie qu'elle ne lui connaissait pas, il lui tendit son pain et alla boire également. Elle en profitait pour s'en retourner. Très interloquée, cet interlude laissa un sentiment étrange dans le cœur de la jeune femme tandis qu'elle allait retrouver Aodrène. Pour la première fois depuis ces deux derniers jours, elle avait l'impression que le Norpalien était vrai, qu'il avait enfin cassé cette carapace de fierté et d'orgueil qu'il s'était fait un devoir d'afficher en la présence de son ami.

Niri engloutit en deux bouchée le pain et fit comme si rien n'était en affichant un sourire déterminé.

"Nous pouvons partir. Le soleil et encore haut dans le ciel, mais nous ferions mieux de commencer à chercher un abris pour la nuit."


Elle monta avec souplesse et agilité sur le dos de Brume et attendit que Rorel revienne pour partir. Rafraîchit et sereine, elle se laissa aller au rythme des pas de sa monture, appréciant son contact solide et sûr. Bridanel vint chevaucher presque jambe contre jambe aux côtés de Niri qui avait le regard rivé tantôt sur le dos d'Aodrène, tantôt sur le ciel et les alentours. Attentive à leur environnement, mieux valait rester sur ses gardes ici. Cela était d'autant plus vrai depuis qu'elle avait affronté ces choses monstrueuses plus au sud.

Un peu plus tard, l'Éladrin se mit à commenter leur voyage. Et tandis que Niri souriait distraitement, amusée, une autre voix masculine claquait à ses côtés.

"Et pourquoi tu ne vas pas le chasser, ton écureuil ?"
Marmonna Rorel, avant de se racler la gorge en jetant un coup d’œil à Niri, se souvent qu'il devait faire des efforts sur son comportement... Mais c'était plus fort que lui, sa jalousie le rendait prompt aux piques et a l'emportement...
Cependant elle l'ignora.

"Ao !"
Interpela-t-elle comme pour éluder la réplique de l'humain. "Si tu trouve du bois sec, on pourrait peut-être en faire un petit stock pour ce soir. Je ne vois pas de nuage à l'horizon mais mieux vaut être préparé..."

Et leur voyage continua...
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MessageSujet: Re: Le réconfort des braises. [Aodrène]   Le réconfort des braises. [Aodrène] - Page 2 EmptyJeu 21 Aoû 2014 - 13:20


Depuis le début Rorel était infecte, une vrai plaie. C’est dans ces moment que je regrette que mon don de guérison soit connu. Si il lui arrive quelque chose ça va être à moi de le soigner alors qu’il ne le ferait pas. Il me faudra en toucher deux mots à Niri. A part elle, personne ne doit savoir et surtout pas ce m’as-tu-vu. C’est un coup a ce que tout un village me cours après. Mon don n’a servi que pour les Eladrins et ceux qui les acceptent en aucun cas aux autres.

La marche des deux chevaux derrière moi rythme le voyage. Rorel continue de commenter ce que je fais. il fait preuve d’une méchanceté gratuite dont je suis peu coutûmier. Je l’ignore passablement, tout ce qu’il gagne c’est mon ignorance. J’ai donné ma parole je vais m’y tenir. Cette caractéristique doit être propre aux Humains ou aux Norpaliens, je ne me souviens pas avoir été comme ça à son âge. Les quelques dizaines d’années que j’ai d’avance aujourd’hui ne se remarquent que dans le comportement. J’espère qu’il apprendra à se taire, où alors ça se fera dans la douleur.

Niri me tire soudain de mes pensées :
Si tu trouve du bois sec, on pourrait peut-être en faire un petit stock pour ce soir. Je ne vois pas de nuage à l'horizon mais mieux vaut être préparé..

C’est une bonne idée, qui va nous ralentir d’avantage mais ce n’est pas grave, c’est dommage pour Niri mais au moins je m’éloigne de Rorel et de ses remarques cinglantes. Je me retourne pour faire face à l’Eladrine.

“Reste sur la route, je te retrouverais plus tard. Si tu avances vite alors installe toi un peu avant la nuit. ”

Sans un regard à Rorel, je me suis enfoncé dans les bois adjacents, finalement le solitude est bien mieux que de la mauvaise compagnie. Cette vieille amie ne m’avait pourtant pas manqué jusque là. Mais a présent j’en avais besoin, c’est devenu ma petite détente à moi.
Ces bois ressemblent vraiment à ceux d’Etragore, je me demande si je pourrais y retourner un jour ? Au début je ne ramasse pas de bois, je me contente de savourer ce voyage paisible. Le sous bois est dégagé et la marche est facile, j’avance donc aussi vite que sur le chemin.

Après un moment j’ai compté plusieurs animaux. La tentation est trop forte, je dois essayer d’en attraper un. Je n’ai pas les armes pour mais je peux essayer, quelques minutes, ils vont déjà m’attendre alors autant en profiter. Je repère un arbre au dessus de buisson assez clairsemé pour voir au travers. Je me positionne sur une branche au dessus et attends. Après une dizaine de minute d’un repos mérité une biche passe sous mon arbre. C’est tentant mais bien trop lourd à transporter, il me faut quelques chose de plus petit. Un peu plus tard un jeune sanglier se présente, je me laisse doucement tomber dessus et le tue sans histoire. Voila un bon dîner

Heureux de ma prise je continue mon chemin ramassant quelques morceaux de bois. Ce n’est qu’à la tombé de la nuit que je retrouve mes camarades d’infortune. Rorel déçu de me voir fait une grimace et lance un de ses habituel commentaire désobligeant. Je l’ignore royalement et continue les quelques pas qui me sépare du camp. Les chevaux paissent tranquillement non loin. Je dépose la carcasse du sanglier et le bois aux pieds de Rorel.

“Utilise plus tes mains et moins ta langue”

Rorel surpris de ma remarque rétorque aussitôt comme je l’espèrais.

“Tu vas voir ce que je vais faire de mes mains… “

Je suis surpris qu’il se contienne autant, tester ses réflexes m’aurait fait une saine distraction en fin de journée. Je passe donc le laissant disposer du repas et me dirige vers un grand arbre y récupère les branches les plus fines et choisi un terrain plat légèrement plus haut que les autres pour les disposer. Puis je m’installe sur ma couche de fortune, elle m’isolera bien du sol et est idéalement placé pour ne pas retenir l’eau d’une éventuelle averse. J’ai largement la place d’y dormir, et il y en a même pour deux.

Il est temps de prendre un repos bien mérité, je laisse mes muscles se détendre et joue distraitement avec quelques feuilles. En même temps je cherche Niri du regard et détail ses mouvements. J’espère que la route c’est bien passé avec ce rustre. J’aurais aimé échanger quelques mots avec elle mais Rorel va encore faire son enfant. Je lui souri juste et lui lance en riant quelques mots qu’elle seule va comprendre:

“Cette fois c’est moi qui ai trouvé le dîner et pas l’inverse”
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