Histoire

L'histoire d'Akim n'est pas facile à retracer. Tout d'abord, il est le seul à la connaître et n'est pas du genre bavard sur son passé. Et enfin, après 15 ans d'esclavage, son passé à été plus ou moins effacé.

La vie d'Akim avant sa capture est délicieusement banale. Une enfance dans un village anonyme du désert de Varakir. Une amie d'enfance, Aïcha, qui devint sa femme, et une petite fille de 4 ans. Avec son petit métier de potier, Akim vivait des jours heureux.

Puis, les esclavagites arrivèrent. Le village d'Akim ne possédait que peu de guerriers. Akim lui-même n'en était pas un. Armé d'une fourche, il tenta de se défendre, en vain. Sa fille fut tuée. Devant ses yeux. Et jetée aux chiens. Petite des nombreuses cassures dans l'esprit et le coeur du jeune homme.

Lui et sa famille furent capturés, comme beaucoup d'autres.

Et séparés. Elle, son destin était d'être une "courtisane" dans un harem (comprenez: une esclave sexuelle). Lui et ses mains puissantes et calleuses, furent envoyés dans les mines.

Si Akim avait choisit d'être potier, c'est pour plusieurs raisons. Un, il était doué de ses mains. Deux, il pouvait travailler en étant assis, au soleil. Tout en parlant avec les gens, sa famille, ou en réfléchissant dans son coin.

Travailler 15 heures par jour avec une pioche, de la nourriture dégueulasse et dans des mines n'était pas pour lui. Entre le couple d'esclavagistes tyranniques, les surveillants armés de fouets et prompt à tuer ceux qui se révoltaient, les petits chefs et collaborateurs prêts à tout pour vivre un peu mieux... il survit. Sans se faire remarquer. Il frôla la dépression, de nombreuses fois, et pensa même au suicide. Mais le désespoir et la tristesse, causés par la séparation, le mauvais traitement, et la mort de sa fille, se transformèrent peu à peu en une haine brûlante et une soif de vivre intarissable.

Un jour, dans les profondeurs de la mine et après un effondrement, il fut agressé par un rival avec qui il avait refusé de partager sa nourriture, pour survivre. Mais alors que les deux hommes échangeaient des coups, le corps d'Akim s'enflamma, et de ses mains jaillirent des flammes, brûlant son ennemi. Loin d'être effrayé, il n'y vit qu'un outil pour vaincre, et carbonisa son adversaire de plusieurs boules de feu, le tuant sur le coup. Épuisé et affamé, il goûta également pour la première fois à la chair humaine en attendant les secours. Elle était goûteuse, et le sang humain était vivifiant.

Pour la première fois depuis longtemps, il souriait.

Il fut retrouvé un jour plus tard. Sa magie acquise (même s'il était incapable de lancer une boule de feu sans l'adrénaline), il mit son plan en marche.

Après 15 ans, on acquiert connaissance et savoir. Akim connaissait les esclavagistes, leurs habitudes.

Une nuit froide, alors que l'homme du couple était parti, Akim se leva, brûlant la corde et les fers qui le retenait. Il fit de même pour celle de plusieurs de ses compères avant de les reveiller. Et il alla rendre visite à la femme de ce couple qui l'avait oppressé, faisant fi du verrou de la porte alors qu'il l'incinérait. Pendant ce temps, les gardes affrontaient des prisonniers qui s'étaient découverts libres, et 8 fois plus nombreux.

Elle dormait. Le réveil fut brutal. L'ancien esclave lui explosa la mâchoire, avant de lui brûler un bras. Ivre de colère et de plaisir sadique, il la frappa, et lorsqu'elle ne fut plus en mesure de se défendre, il la viola. Longtemps, et sans douceur, ni retenue. 15 ans sans toucher une femme, et la première avait ruinée sa vie. Cela valait bien le coup de s'attarder. Puis, il la traina sur le sol et appella les autres prisonniers, qui vinrent s'amuser avec elle, avant de la tuer.

Laissant les combat derrière lui, il décida de partir, échappant avec aisance à ses quelques poursuivants. Lorsqu'on réfléchit à s'échapper depuis plus d'une décennie, on a toujours un temps d'avance. Il se rendit chez un des nombreux nobles/seigneurs de guerre du désert, qu'il connaissait (ce dernier étant un ami du couple d'esclavagiste). Il s'appelait Flabio.

Lui et ce seigneur se ressemblaient suffisamment pour que Akim corresponde à la description. Se faisant passer pour un simple voyageur, il ne resta que quelques jours, le temps de voler un des papiers faisant autorité de son statut. Il décampa aussi sec, et arriva à Varakir. Il évita les questions dérangeante en se faisant passer pour Flabio. Personne ne l'embêta plus. Après tout, il avait les papiers stipulant son rang, et ressemblait à la description de ce dernier.

Il y chercha sa femme.Ou plutot son ex-femme, avide de savoir ce qu'elle était devenue. Après plusieurs jours d'enquête discrète, alors que la rumeur d'une révolte d'esclave dans le désert venait d'arriver, il apprit qu'elle était morte, atteinte d'une syphilis. Mystérieusement, La "maison des plaisirs" dans laquelle son ex-femme travaillait fut victime d'un incendie peu après, causant de nombreux morts.

* bruit de verre brisé *

Akim disparu de Varakir deux jours plus tard, par bateau. Juste avant que l'esclavagiste ivre de vengeance ne retrouve sa trace, et n'embarque pour le suivre. Il se disait que "Akim le fuyard" était allé vers Ragepierre. Alors que tous ses hommes et lui-même avaient embarqués, le bateau fut dévoré par les flammes, tuant une grande partie de ses hommes et brûlant son visage.

Akim partit réellement de Varakir quelques heures plus tard, sur un bateau de contrebandiers. Vers une destination inconnue des autres, mais connue de lui. Bélin. Arrivé Là bas, il essaya de reconstruire sa vie, vivant un moment de pillages et de vols. Il y rencontra une belle femme noble, qui s'ennuyait avec un mari vieux, volage, et ennuyant. Akim la séduite, lui faisant promettre une vie excitante, à deux, libres et sans l'étiquette. Elle le crut. L'ancien esclave empoisonna le vieil homme, qui mourut vite.

Pile au moment ou Akim, une fois encore, fut rattrapé par son passé. S'échappant en vitesse, il sema une fois de plus ses poursuivants, devenus bien plus nombreux depuis que sa tête était mise à prix.

Tout est à refaire. Mais la quête vers la liberté et la tranquillité n'a jamais été simple, pas vrai ?

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