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| Le début du commencement. | |
| Auteur | Message |
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InvitéInvité | Sujet: Re: Le début du commencement. Dim 19 Mai 2013 - 19:06 | |
| ▶ 18ième jour de Brinhal, 15ième année de l'ère du Second Souffle
Pendant ce temps, dans les profondeurs du Château écarlate, un Suli reprenait son souffle en s'appuyant contre la paroi rugueuse d'un vieux puits de mine. Il se réjouissait du fait que, lorsqu'une civilisation voyait le jour sur la dépouille d'une autre, cela entraînait toujours quelques ratées. En l'occurrence, il s'agissait ici des divergences de points de vue sur les mines, entre les Nains et les Humains. Si les premiers voyaient, dans les activités minières, un art délicat exercé par les meilleurs ; les seconds, eux, voyaient là une tâche idéale pour occuper les prisonniers du bagne ! C'est avec ce souvenir historique en tête, que Lucan, fraîchement sorti de sa cellule, s'était faufilé dans les anciens tunnels reliant la prison aux boyaux désaffectés. Il avait marché longtemps, escaladé beaucoup et chuté à quelques reprises. Finalement, il avait réussi à rejoindre un ancien puits, qui s'était écroulé et dont la voûte laissait entrevoir un passage étroit. C'était peut-être un peu risqué, mais l'évadé n'avait pas envie d'errer plus longtemps dans ces sombres tunnels pour trouver une issue plus praticable. D'autant qu'il n'était pas à l'abri d'une mauvaise rencontre !
Des coulées de boues successives avaient entraîné des pierres, créant une sorte de pente irrégulière qui permettait de progresser dans le conduit sans trop de difficultés. Parvenu à un pallier, Uongo trouva quelques ossements de tailles variées. Sans doute les reliefs des repas d'un prédateur quelconque... Et, au beau milieu de ces restes desséchés et de brindilles éparpillées, se trouvait un œuf, énorme, disproportionné, à moitié couvert d'argile. Akbal le prit, il était froid et sale, pour tenter de le mirer à l'aide du faible halo qui tombait dans le puits. Un petit sourire en coin souleva ses babines, tandis qu'il plaçait la sphère calcaire dans le haillon, noué en bandoulière, qui lui servait de sac de fortune.
Quelques efforts et de longues minutes plus tard, l'homme-félin immergeait enfin à l'air libre. Debout dans l'entrée du tunnel, à moitié dissimulé par la végétation, il contemplait les faubourgs du Château écarlate qui se trouvaient en contre bas. Il prit une profonde inspiration, trop heureux de pouvoir à nouveau respirer de l'air frais pour s'en priver. Cela faisait de longs mois déjà qu'il ne s'était pas ainsi retrouvé à l'extérieur et, le moins que l'on puisse dire, c'est que cela lui avait manqué !
Mais il n'était pas encore à l'abri et il préférait éviter de s'éterniser dans le secteur. Aussi entama-t-il la descente du flanc de la colline, en direction des habitations.
Arrivé en bas, il se glissa dans la foule. Difficile pour un Suli de passer totalement inaperçu au milieu des Nains, mais heureusement, le Quartier de Rubis était suffisamment renommé et bien achalandé pour attirer de nombreux voyageurs. Une chance pour lui qu'il ne fut pas emprisonné à Ragepierre !
Après avoir longé un nombre incalculable de vitrines et d'étals, Ombre-nuit finit par entrer dans la boutique d'un faïencier. Il se glissa derrière l'une des nombreuses étagères, feignant de regarder les nombreuses poteries à vendre, jusqu'à ce que la seule cliente présente finisse par quitter l'échoppe. Sans perdre un instant, il sortit de l'ombre et se précipita vers la porte, pour retourner le petit panneau de bois qui indiquait si le magasin était ouvert ou non. Le marchand, qui jusque là avait le nez plongé dans son registre, leva les yeux et sembla se figer sur place.
« Bonjour Brynmor ! Comment vas-tu depuis le temps ? demanda l'évadé avec son sourire le plus carnassier.
- Lu-lu-lu... Lucan ?! Que fai...
- Qu'est-ce que je fais là ? Tu dois bien en avoir une petite idée, non ?
- Je n'ai pas voulu te dénoncer je t'assure, mais je me suis rendu compte que ce que nous faisions était mal... Et les gardes m'ont questionnés, ils avaient entendu parler de quelque chose...
- Dis plutôt que tu avais peur d'être doublé ? Et que c'est Toi, qui a parlé aux gardes, quand tu es allé négocier ton témoignages ! lança-t-il sur un ton accusateur. Mais, je suppose que tu as oublié de dire que c'était Toi, qui a monté ce plan pour faire sortir ton vieil ami de prison, hmm ? J'espère que tu as obtenu un bon prix pour ta trahison ? demanda-t-il en plongeant son regard glacial dans les yeux écarquillés du faïencier.
- Non, non, ce n'est pas ce que tu crois, je t'assure ! Je ne ne vous aurais jamais fais ça ! bégéya-t-il en agitant ses mains devant lui. Mais de toutes façons, vous avez finalement réussi à sortir... J'étais sûr que ça se passerait comme ça !
- JE m'en suis sorti ! Pas lui... Et il ne sortira plus jamais à présent ! lâcha le premier avec tristesse.
- Alors il est parti avec le secret de son trésor... continua l'autre avec une déception non feinte.
- Non. Il m'a dit où il l'avait caché ! Je suis donc allé le chercher en venant !
- Oh ! L'as-tu sur toi ? Tu sais, on se connait depuis si longtemps, on ne va tout de même pas laisser des malentendus s'immiscer entre nous ? demanda-t-il de sa voix mielleuse.
- Bien sûr que non ! répondit Le Suli d'une voix tout aussi fausse. Je peux tout à fait imaginer ce qu'il s'est passé ! Les gardes sont venus, ils t'ont mis la pression pour savoir ce que tu mijotais... Toi, tu as juste vu une occasion de sauver ta peau en augmentant notre butin ! Puis, tu pensais que nous serions déjà partis avant qu'ils puissent donner l'alerte ! Que nous serions déjà loin, avant qu'ils réalisent que tu les avais berné, n'est-ce pas ?
- Oui, c'est tout à fait ça ! Exactement ! Je savais qu'on s'entendrait ! Des amis de si longues dates comme nous...
- Je n'en doute pas un instant... Tiens je sais qu'il aurait voulu que ce soit toi qui l'ai ! lui dit-il en prenant l'œuf dans son sac. Selon lui, c'est un œuf de dragon.
- Un Dragon ? répéta-t-il visiblement terrifié. Que voulait-il faire de cela ? qui voudrait voir un monstre pareil éclore chez soit ? Par la pioche, il avait sans doute perdu la raison...
- Je suppose que ça peut avoir une valeur marchande pour certains... On pourrait sans doute en tirer quelque chose au marché noir. déclara Lucan sans grande conviction.
- Je doute que cette chose soit encore vivante... Et tu sûr qu'il s'agisse d'une ponte de dragon ? on dirait un gros œuf de poule... avança-t-il en mirant l'œuf. Et je ne connais personne d'assez fou à Terovia pour acheter ce genre de chose ! Il n'est même pas serti d'or ou de pierreries !
- Hmm... Peut être que notre ami avait réellement perdu la tête... Bon, sur ce, je vais y aller ! Plus je reste ici et plus je risque de t'attirer des ennuis ! Seulement...
- Seulement quoi ?
- Seulement, il va me falloir un peu d'argent pour quitter les terres naines...
- Oh ! Si ce n'est que ça, je peux bien faire quelque chose pour toi !
- Je suppose, oui...
- Tiens voilà de quoi voyager pendant un moment ! expliqua-t-il en remplissant une bourse de cuir, visiblement ravi d'avoir trouvé un moyen de mettre fin à cette désagréable entrevue, sans y laisser la vie.
- N'oublie pas le dédommagement...
- Quel dédommagement ?
- Celui que tu me dois pour tous ces mois passés derrière les barreaux ! Après tout, tu as l'œuf pour toi seul, moi je sors à peine de prison, je dois fuir et je n'ai plus rien... souffla-t-il en faisant danser l'une de ses griffes sur le comptoir.
- Bon ça va, ça va ! ronchonna-t-il en ouvrant un coffret sous son comptoir.
- Ou alors... Tu pourrais me donner l'œuf ? Ce serait bête de te dépouiller de toutes tes liquidités, puis je trouverai peut être un humain assez crédule pour me l'acheter sur la route ! lui expliqua-t-il sur un ton hésitant.
- Oui ! C'est une très bonne idée ! Ces humains sont si bêtes ! Ils ne savent même pas faire la différence entre une porcelaine de Ragepierre et de la faïence de la poterie d'Orc ! ricana-t-il en s'empressant de refermer son petit coffre.
- Merci ! J'espère que je saurais me montrer aussi bon vendeur que toi !
- Je n'en doute pas ! Je suis sûr que tu t'en sortiras très bien ! lui débita le Nain, avant de lui flanquer l'œuf dans les bras, en le raccompagnant vers la porte de derrière. Je suppose que nous ne nous reverrons plus ? Je n'aimerais pas savoir que tu t'es mis en danger en revenant près du Château écarlate...
- Malheureusement, je crains que tu n'ai raison... Mais si jamais j'entends parler de quelque chose d'intéressant dans le coin, je te ferai remonter l'information. Après tout, nous sommes de vieux amis, n'est-ce pas ?! »
Un vague signe de tête du Nain paniqué et la porte se referma pratiquement sur la queue du Suli. S'il avait été plus susceptible, Lucan aurait juré que Brynmor venait de le mettre à la porte ! Un large sourire se dessina sur son visage. Il y avait deux personnes au courant de cette affaire, la première été morte en prison et l'autre venait de lui dire au revoir, en espérant ne plus jamais le revoir ! Maintenant, il était libre de profiter du vrai trésor du Nain mort : une carte. Il écarta le rouleau de cuir, pour ranger l'œuf dans sa besace de fortune. Il n'avait aucune valeur marchande, mais ça pourrait toujours lui servir de repas durant son voyage, ou d'attrape-nigaud pour un voyageur non-averti, suffisamment naïf pour croire qu'il puisse réellement s'agir d'un futur dragon !
Prenant appui de sa main droite, il sauta le muret de la ruelle et remonta cette dernière pour revenir sur le chemin principal. Il avait un peu d'argent et de nombreuses courses à faire ! Son premier arrêt fut chez un maroquinier, où il acheta une besace digne de ce nom et un sac de voyage. Le deuxième lui permit d'acheter quelques vivres et articles nécessaires à son départ. Quand il s'arrêta pour la troisième fois, ce fut pour entrer chez un armurier. Il ignorait encore qu'il était sur le point de faire une rencontre qui marquerait sa vie...
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Le début du commencement. Sam 1 Juin 2013 - 10:33 | |
| Matin du 16ième jour, de Brinhal, 15ième année du Second Souffle. Il nous a fallut 4 heures pour descendre de la montagne et encore 3 heures pour arriver dans un petit port. Le bateau était là, il était pas très grand et ne donnait pas l'impression d'être un de ces navires qui pourrait être une bonne proie pour les pirates. - Bon, je vais aller parler au capitaine du bateau et voir un peu si les derniers préparatifs en ont pour longtemps. Ta cabine est déjà prête. Beshermend n'a qu'à te montrer le chemin. Dit Père en partant vers un groupe de marin. - Mademoiselle, si vous voulez bien me suivre ? Demanda le capitaine de garde, en me tendant son bras. - Oh euh ... Non, merci. Je trouverais bien toute seule.Je partis en direction du quai, d'un pas vacillant à cause des cailloux. J'espérai qu'il ne le prendrait pas pour lui. Mais je ne pouvais vraiment pas rester avec lui, du moins seul. Je montais sur le pont avec Hita. Il avait déjà des matelots qui bougeaient dans tous les sens pour nous préparer à partir dans quelques heures. - Bienvenue mademoiselle ! Me salua les marins d'une même voix. - Bon-bonjour. Je sentis un petit rougissement émaner de mes joues, en voyant tout ce monde m'accueillir et travailler alors que moi je n'avais qu'à poser mes affaires et attendre de débarquer sur les rives du territoire des orcs. Je me dirigeais vers les cabines en me demandant laquelle m'était destiné, jusqu'à ce qu'un soldat, qui me voyait tourner en rond, me l'indique. Elle était petite, mais assez confortable après tout je ne cherchais pas le même confort de mon lit de Hurle-Neige. Là il n'avait qu'un bureau avec un miroir, un petit lit et une armoire, en bois. Je jetais mon sac sur mon lit,avant de rejoindre mon père qui était à présent au niveau du gouvernail. - Bonne nouvelle, vous allez pouvoir partir dans une heure ! L'heure se passa entre Mon père, le capitaine du bateau, Beschermend et moi-même pour parler une dernière fois tous ensemble de ce qui se passera pendant le voyage. Puis chacun des membres de l'équipage, qui était composé du capitaine, six marins et six soldats et moi, fîmes ensuite nos adieux à nos proches. Pour ma part avec mon père aucune larme ou de choses larmoyantes eu lieu, nous étions trop fier pour ça. Et ce fut à cet instant que nous prîmes la mer pour un long périple. Durant le 16ième et 17ième jours, de Brinhal, 15ième année du Second Souffle. Le bateau à pleine voile faisait route, traversant la mer fièrement. Le capitaine voulait se rapprocher le plus vite possible de Térrovia, qui aurait été plus sécure pour nous, que naviguer en pleine mer. On devrait selon ses estimations approcher des Mines proches de la côte demain. Je ne sortais que très peu de ma cabine durant c'est deux jours, hormis pour les repas et pour m'entretenir avec le maître du voilier. 18ième jours, de Brinhal, 15ième année du Second Souffle. Un dangereux silence avait pris place, il avait plus de vent seulement un temps sec et malveillant. Puis la tempête. De violents orages sans pluie s'abattirent près de nous. Les hommes s'activèrent tous pour se préparer à passer, ce qui ne fut pas qu'une petite tempête capricieuse. Un vent violent se déchaîna alors, des vagues puissantes fouetta le bateau le faisant basculer de tous les côtés. Le capitaine était à la barre avec un soldat essayant de résister à l'attraction et de maintenir le bon cap. Malheureusement, la force était trop pour ces deux hommes pourtant très costaux. Moi j'aidais un groupe de marins qui afféraient à remonter les voiles, jusqu'à ce qu'on me ramène de force dans ma chambre. Le reste, je ne pus que le voir par un carreau de la porte qui séparait le pont des cabines. Deux marins suivirent l'ordre de leur chef et déploya une voile mobile manuellement. Trois autres jeta par-dessus bord des tonneaux de rhums et d'autres qui contenaient de la viandes. Pendant que le navigateur lui essayait de rentrer dans un canal qui s'ouvrait dans la région de Térrovia. L'eau fut au bout d'un moment plus calme et nos avons pu accoster tranquillement sur la côte. D'après la carte nous étions près de Chateau-Ecarlate. Ce qui fut la première bonne nouvelle de la journée, car dans un domaine de nain on y trouverait certainement de quoi réparer le bateau qui avait subi quelque dégât. Le gouvernail était cassé, la coque abîmée, ainsi que de racheter ce que contenait les tonneaux qui ont dû être sacrifié pour alléger le navire afin qu'on puisse prendre assez de vitesse pour s'extirpait de là. Nous partions tous pour la ville hormis trois gardes, leurs compagnons à quatre pattes et les marins qui répareraient la coque. Une fois arrivée en ville nous nous séparions tous pour trouver chacun de notre côté les choses des vivres et un gouvernail pour ma part. Comme je ne savais pas trop ou chercher et que je ne connaissais pas la ville. Ma louve et moi, prirent la direction d'une ruelle bien fréquenté. Les regards des habitants des lieux se dirigeaient souvent sur nous, surtout sur Hita. Nous étions dans un royaume de nains, il leur était certainement inhabituel de voir un tel animal même domestiqué. La peur, l'incompréhension pour certain et la curiosité pour d'autres était assez embarrassant. Je rentrais donc rapidement dans une boutique, sans savoir ce qu'elle pouvait bien vendre. Apparemment c'était un marchand d'armes et d'armures. On y voyait plusieurs modèles de produits exposés, dont un bon nombre pas très rassurant à voir. Pour ça j'avais ce qu'il me fallait, une épée sous mon manteau et deux poignards un à ma ceinture et l'autre dans ma botte. J'avais également un loup qui était pas non plus inoffensif. Je fis le tour de la boutique au cas où il vendrait ce que je recherche. Mais ne voyant pas je décida de me rendre vers le comptoir du nain bien portant à la longue moustache rousse qui s'y tenait. Au moment où je m'y rendais, ma bête à la fourrure immaculé se mit à grogner violemment, je me tournis donc vers elle pour l'ordonner de se taire. Quand je me mis à heurter quelque chose de dur, je tomba comme une pierre sur le sol et le loup se mit à aboyer de rage tout en claquant des dents. Je compris vite dans sa manière d'être qu'il avait quelque chose d'étrange. J'avais heurté non pas quelque chose, mais quelqu'un apparemment. Un homme-félin ! - Silence Hita, désolé monsieur ? J'étais encore à terre à moitié sonné par le choque et le loup s'ordonna à ma volonté. Excusez-moi et ma louve. Dans notre contrée rare sont les Sulis, si c'est bien comme ça qu'on vous appel.Je savais à peu près ce que s'était comme peuple, mais j'en avais jamais vu et pour une première fois c'était fracassant. Je me levais sans lui dire d'autres mots, la situation était déjà assez gênante. - Qu'est ce qui se passe ici ? Du vandalisme ? Attention, je peux vous mettre une bonne raclée. Fit le nain en arrivant vers nous. - Non, non monsieur, simplement un accident.- Un accident, comment ça ! Un accident ? Vous m'avez rien cassé au moins !- Pas du tout monsieur. Voilà je recherche quelque chose de spécial, vous pourriez ....- Vous avez frappé à la bonne porte venez avec moi au comptoir et voir ce qu'il en ai ! Me coupa t-il la parole. Je partis devant pour lui demander s'il était possible de commander un gouvernail, par chance cela était possible, mais il me fallait attendre cinq heures, pour qu'il puisse nous l'apporter. J'acceptai donc lui paya la moitié de la marchandise tout de suite et lui demander si je pouvais lui emprunter de quoi écrire un mot pour prévenir les marins du bateau de mon éventuel retard. J'attachai le mot à Hita et elle parti faire la commission à ma place. Je sortis moi aussi de la boutique afin de visiter les lieux... Je n'avais pas idée à ce moment de ce qui allait se passer...
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Le début du commencement. Jeu 20 Juin 2013 - 13:54 | |
| Oscillant de la queue devant un présentoir de boucliers, Lucan aperçut une silhouette se refléter sur la surface métallique de l’un d’eux. L’ombre s'immobilisa presque instantanément et une voix résonna dans la boutique déserte.
« Lucan ? Cela faisait longtemps que je ne t’avais pas vu ! Quel bon vent t’amène ?
- Désolé de ne pas être passé plus tôt, mais les permissions sont "rares" dans les geôles du Château !
- Les geôles … Tu étais enfermé là-bas durant tout ce temps ?… Je t’avais bien dis que ça finirai mal si tu persistais sur cette voie ! Bien fais pour toi, tu aurais dû m’écouter ! » grogna-t-il avec mécontentement.
Le Suli se contenta de pouffer mollement, face au marchand égal à lui même. Le vieux Ragnar avait toujours été moralisateur et ne s’était jamais soucié de prendre des pincettes avec quiconque !
« Quoiqu’il en soit, j’aurais besoin d’une arme... ou deux, puisque les miennes m’ont été confisqués ! expliqua-t-il en caressant du regard un fléau d’arme.
- J’ai une arbalète qui devrait t’intéresser au plus haut point ! Bon, elle est un peu onéreuse... mais la qualité a un prix ! » justifia le Nain en ouvrant une armoire en bois dans laquelle étaient suspendues plusieurs armes de jet.
Une fois que Ragnar le lui eu remis, Uongo étudia l’objet minutieusement. Sa prise en main semblait le satisfaire, tout comme sa qualité de finition. Signifiant son approbation d’un hochement de tête, il conclu l’achat en laissant tomber quelques piécettes sur le comptoir du marchand moustachu. Et, tandis qu’une cliente entrait dans l’échoppe, Ombre-nuit demanda au Nain s’il avait des machettes. Le vendeur venait juste de revenir de son arrière boutique avec l’article demandé, quand le Suli fut bousculé.
A peine Lucan s’était-il retourné qu’un loup lui grogna dessus. Sa maîtresse présenta alors ses excuses et ordonna à son animal de se calmer. L’évadé l’excusa d’un signe de tête et se teint en retrait, alors que Ragnar et la jeune inconnue engagèrent la conversation. Ces derniers firent finalement affaire et le loup, puis sa propriétaire, quittèrent les lieux. Visiblement pressé de jouer les intermédiaires, en faisant livrer le gouvernail commandé au chantier naval, le marchand à la moustache rousse se hâta de vendre à Akbal les carreaux adaptés à l’arbalète.
Ses achats finis, Le Céruléen se retrouva à nouveau dans la rue. Contient d’avoir déjà trop tardé et suffisamment équipé pour prendre la route, il réfléchit au meilleur moyen de quitter le territoire du Château écarlate. C’est alors qu’il repensa au fait qu’une jeune femme, visiblement de haute extraction, était justement sur le point d’embarquer dans un bateau qui était encore à quai pour un moment. Aussitôt, il balaya la foule du regard, à la recherche de la mystérieuse inconnue de la boutique. Sitôt sa cible repérée, l'Homme-félin la prit en chasse. | |
| | | | | | | | Le début du commencement. | |
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