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 Ballade digestive sur sable chaud

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Sourk'Is
La Souris
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MessageSujet: Ballade digestive sur sable chaud   Ballade digestive sur sable chaud EmptyMar 20 Jan 2015 - 17:34

Une goutte tomba. La Souris leva un péniblement un œil. Elle voulut lever son bras pour essuyer son front dégoulinant, mais une courbature l’empêcha de finir son geste. Elle referma son œil. Trop d'effort pour maintenir la paupière ouverte. Elle était terrassée par la fatigue. Cette fatigue qui l'empêchait de bouger la plupart de ses membres perclus de courbatures, qui l'empêchait de se réveiller totalement et de réaliser où elle était.

Une autre goutte tomba. Toute courbature oubliée, la Souris se leva d'un bond en esquissant des mouvements de guerriers et grondant férocement. Elle se rendit compte que cela ne servait à rien quand une énième goutte lui tomba sur le front et que des gens rigolèrent. L'orc tourna la tête pour repérer d'où venait les rires. Pas facile, il faisait trop sombre pour voir le bout de la pièce. Mais si on rigolait d'elle, c'est qu'un mauvais coup se préparait. Et la la Souris était toujours prête à rendre coups pour coups, surtout s'ils étaient mauvais.
Les rires venaient d'un peu partout. Elle s'en rendit compte en remarquant l'incroyable quantité de gens autour d'elle. Puis elle remarqua les barreaux. L'orc se demanda ce qu'il pouvait bien y avoir derrière et ce qu'attendait ces gens. Sûrement des gardes surveillant une prison.
Une voix s'éleva, aigrelette. C'était un jeune Ursidae, pas bien gros. Surement en plein crise d'adolescence (Sourk'Is était sur de pouvoir voir des boutons sous ce gros pelage).

"Bienvenue dans l'arène illégale. Une seule règle : il y en a pas. Si tu veux survivre, sois la plus forte !"

Cela déclencha une vague de rire jaune.Sourk'Is s'avança vers l'ours. Et s'écroula sous d'autres éclats de rire. Sa jambe gauche ne supportait pas bien son poids. Une douleur à la cuisse lui apprit qu'elle avait pris une belle béquille.

Une goutte lui tomba sur le front. Elle leva les yeux au ciel. Enfin, au plafond plutôt. Tout en pierre grisâtre, il dégoulinait d'eau ... Non, beaucoup trop rouge pour de l'eau. Ces gouttes rouges tombaient de tout le plafond et formaient un petit cours, qui sortait par delà les barreaux. Elle le suivit à quatre pattes jusqu'aux barreaux et regarda derrière. Elle y voie alors un couloir qui tourne, sombre et tout en pierre. Des murs et du plafond, il coule encore des filets de liquide rouge. En face et sur les cotés, d'autres barreaux. Des barreaux à pertes de vue. Et derrière les barreaux, d'autres personnes.

La Souris ne réalisa pas tout de suite qu'elle était bel et bien enfermée. C'est pourquoi, quand elle vit un homme, en face d'elle, qui cherchait par tout les moyens de déloger ses propres barreaux, qu'elle lui demanda :

"Fais pas chaud ici, hein ?"

Elle pensait très certainement qu'il faisait tous ses efforts afin de se réchauffer. C'était un bon truc pour oublier le froid, quand on était dans les marais, de nuit, sans couverture. D'autant plus que cet homme était en petite tenue. Pas bien pratique quand il fait pas trop chaud. C'est alors qu'elle remarqua qu'elle n'avait plus sa cape à capuche non plus. Ni sa bourse ... Sa bourse. Ses pièces. Plus de cliquetis. Plus de joie à sentir les pièces bouger.
Sourk'Is vit rouge. Elle se retourna et chopa le premier bonhomme. Enfin, elle essaya, car elle était toujours à quatre pattes et avait mal à sa cuisse. Par coup de chance, celui-ci était encore plus faible qu'elle. La Souris le secoua tout en hurlant.

"ELLES SONT OU MES PIEEEECES !!!"

Elle vit alors ses doigts lâcher le bonhomme, le sol s'éloigner. Puis elle aperçut le plafond, de nouveau le sol et encore le plafond. Elle atterrit lourdement sur le sol et glissa jusqu'au fond de la salle. Son dos lui faisait mal. Trop, sinon elle aurait sautée sur l'Ursidae qui l'avait ainsi fait voler.
Ce bref vol lui fit remonter quelques souvenirs. Ils étaient pas trop lointain, car elle était à Varak. C'était la nuit, et deux hommes encagoulés la traitait de tous les noms. D'après leurs dires, elle aurait été mêlée à une rixe dans une taverne qui aurait fait foirer leur plan. C'est à ce moment qu'elle s'est sentie voler. Surement un homme derrière qu'elle n'avait pas vu venir. Les trois hommes se jetèrent sur elle. On la passa à tabac dans les règles de l'art. D'où la pointe de douleur dans la cuisse. Puis, au moment où elle se relevait pour leurs dire sa façon de penser, un des hommes saisit une pelle qui servait usuellement à enlever le trop plein de sables, et l'asséna sur la tête à la Souris. Noir total. Fin des souvenirs.

C'est alors qu'elle entendit un bref son étouffé. Elle glissa sur le coté et un homme surgit de l'endroit où elle avait atterrit. Il était fringué comme les autres, c'est à dire qu'il n'avait pas grand chose sur lui. Mais d'après la maigre expérience maritime de Sourk'Is, qui se résumait à deux tours d'un lac puant dans un canoë troué, il avait l'air d'un de ces gars qui bosse sur un bateau. Il avait du mal à reprendre son souffle, comme si quelqu'un lui était tombé dessus.

Elle lui demanda tout naturellement :

"T'as pas froid toi, c'est bon ?"
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Caleb Daenelynn
Flynn, le Voltigeur
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MessageSujet: Re: Ballade digestive sur sable chaud   Ballade digestive sur sable chaud EmptyLun 2 Fév 2015 - 12:09


« Hmmpfffff. » J’en ai connu des réveils, en douceur, brutaux, sensuels, aqueux, érotiques, matinaux, ou tout ce que vous voulez, mais des comme ça, c’est bien la première fois. J’ai tellement la tête dans le coltard que je ne réalise pas tout de suite. D’abord, j’ai cette impression de m’être pris ce sac de riz que vient de me lancer un de mes compères pirates. Une mauvaise réception et ce sont plus de cinquante kilos qui vous écrasent par terre. Bah, ce n’était pas la première fois et ce ne serait surement pas la dernière. Puis c’est là que la raison prend le dessus, qu’elle vous fait comprendre que ça fait plusieurs semaines que vous n’êtes plus sur le bateau pirate et que, par conséquent, vous n’avez aucune raison de charger des sacs de provisions à bord. Et puis, qu’on le veuille ou non, l’air marin, ça n’avait pas vraiment commune mesure avec l’air moribond qui passait par mes narines, ou alors on naviguait dans des eaux très, mais alors extrêmement trouble et je voulais pas savoir ce qui baignait là dedans. J’ouvrais mes mirettes pour essayer d’y voir quelque chose, mais c’était peine perdue. Ah ! Il était beau le ciel bleu que j’imaginais quelques instants plus tôt ! Enfin, dans mon état, la pénombre était surement plus agréable qu’un franc soleil. Dans le dernier cas, je me serai surement brûlé la rétine et j’avais déjà suffisamment mal au crâne pour m’éviter un surplus de ce côté-là. Une main derrière la tête pour masser mon cuir chevelu et je découvrais une bosse peu agréable au toucher. Hmmm, c’est pas bon signe ça… Je laissais tranquille mon hématome, le temps de passer la même main sur ma figure. De loin, j’avais surement l’air d’avoir la gueule de bois. Au fond, mon état n’était pas tellement différent de ça…

Tandis que j’émerge, j’me rends compte que j’ai le souffle court. Et là, une bonne douleur me prend la poitrine. Ca… Ca doit être le ‘sac de riz’ Je plisse les yeux et j’essaie de regarder autour de moi. Bien entendu, pas de sac dans les environs. Je croise finalement le regard d’une chose. Je plisse un peu plus les yeux, comme si ça pouvait m’aider à mieux voir. Un Orc ? Je reste silencieux quelques instants. Qu’est-ce que je pourrais bien faire avec un Orc ? Puis, l’inconnu me parle, ou plutôt l’inconnue. Enfin, si j’ai les idées suffisamment claires pour bien me dire que cette voix appartient définitivement pas à un mec, même Orc. Pas froid ? Ne me dit pas qu’on a… Un peu à la manière d’un sceau d’eau froide, cette pensée me flanque un coup de fouet et me réveille. Un peu trop rapidement. Entre le mal de crâne et cette pression sur les côtes, j’aurais préféré rester endormi. J’commence à faire l’inventaire de ce qui marche encore et je me rend compte que j’ai pas mes vêtements sur moi. Juste des loques. Au moins je ne suis pas nu, ce qui repousse un peu l’idée de quelconques rapports… Bref. Qu’est-ce que tu fous là Flynn ? Réfléchis un peu… Alors que j’essaie de me rappeler, j’aperçois les barreaux autour de nous. Et merde… Suffit d’oublier quelques minutes de sa vie et on finit déjà en taule. Faut vraiment que j’essaie de me souvenir, même si ça ne va pas me soulager. Mais ça ne veut pas. Fais chier. Puis je me rappelle que j’ai une… demoiselle ?... qui m’a posé une question. Faut avouer qu’il ne fait pas chaud. « Mouais, j’ai connu pire. M’enfin la déco du coin est pas terrible. Je peux savoir où j’ai atterri ? »

A défaut de savoir comment, au moins je pourrais avoir une petite idée de l’endroit. Avec un peu de chance ça me permettra même de savoir comment j’ai réussi à y arriver. Enfin, vu la bosse derrière mon crâne, j’ai une petite idée et elle ne me fait pas plaisir, mais y’a moyen que je sois vraiment dans la panade ou pas tant que ça. Dans les deux cas, ça risque pas d’être super bon pour moi. Je me redresse lentement, j’ai pas envie de forcer plus que ça, mais j’y verrai sans doute mieux une fois assis sur mes fesses et pas couché comme une loque par terre. On n’est pas seuls dans cette cage. Y’a d’autres clampins et aucun d’eux me fait particulièrement envie. « Salut les amis. On a tous veillé un peu trop tard j’ai l’impression. » Deux de tension. Bah. Public difficile. Ce n’est pas grave. Je me retourne vers celle qui m’a adressé la parole en premier. Elle sera peut-être plus loquace, enfin, ce serait bien. « Rassure moi, on se connaît pas toi et moi, hein ? Non, parce que d’habitude, je me souviens de mes… hum… rencontres et puis… Tu n’es pas vraiment mon type. » Et puis je n’avais jamais vraiment bu au point de ne plus pouvoir distinguer les filles ‘potables’ des autres. Mais il y avait une première à tout et même si je tenais bien l’alcool, on n’était pas à l’abri d’un verre de trop, surtout avec certaines liqueurs locales. Et comme je n’avais aucune idée de ce qui m’avait conduit jusqu’ici, ma foi… Il fallait envisager tout et n’importe quoi. Surtout n’importe quoi.
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MessageSujet: Re: Ballade digestive sur sable chaud   Ballade digestive sur sable chaud EmptyDim 8 Fév 2015 - 8:27

Sourk'Is fixa l'homme qui se réveillait petit à petit. Elle le regarda remettre ses neurones en route tout en réfléchissant à ce qu'il avait dit. C'était une réflexion tellement intense qu'elle n'entendit pas la dernière phrase angoissée de l'homme. Au bout de cinq bonnes minutes de regard dans le vague, épuisée, elle s'assit par terre. Des gouttes de sueur lui perlait sur les tempes et ses jambes flageolaient sous l'intensité de ce travail menal (et sous la douleur toujours présente de sa cuisse). Ce n'était pas souvent qu'elle devait fournir un effort intellectuel aussi intense. Travail épuisant qu'elle résuma avec cette phrase quasi-philosophique :

"Ouais, la déco est pas mal. Ca manque un peu d'arbres, tu ne trouves pas ? On m'appelle la Souris. Heureuse de faire ta connaissance."

Sourk'Is n'était pas spécialement heureuse de voir l'homme. Elle s'en fichait comme de sa première chaussette (et comme elle n'en avait jamais eu, on se situe plutôt haut dans l'échelle du je-men-fous-cest-pour-causer). Ceci dit, l'homme ne paraissait ni riche ni méchant. Seulement sonné. La méfiance de Sourk'Is envers tout ce qui n'est pas elle ou des pièces ne s'étant pas réveillée, elle était toute disposée à faire la conversation. Peut-être même avec un thé chaud ou autre chocolaterie. Ne disposant ni de l'un, ni de l'autre, et les personnes allongées à coté d'elle n'ayant visiblement pas l'intention de leur en fournir, elle discuta sans ces atours.

"Je pense qu'on est à une fête. 'Fin, la fin d'une sacré fête de trous de balles où on a tous fini rond comme des queues de pelles. 'Ment pour ça que les gens ne sont pas spécialement agréable ou allongé par terre. Chui sur qu'avec un peu d'alcool ils seraient de suite plus joyeux."

La Souris eut un sursaut, comme si un éclair de génie l'avait traversé.

"Si on organisait un ptit frichti ?"

Soudainement joyeuse à l'idée de manger, l'orc se leva, effectua un petit tour sur soi-même et se rassit, épuisée. Si l'homme répondit, elle n'écouta que peu la réponse, visiblement passionnée par des saucisses cuisantes sur un barbecue. De la bave se mit à couler de la bouche de l'orc. Elle le leva la tête et regarda l'homme comme si lui même était une saucisse géante cuisant sur un barbecue. Elle se jeta sur lui.
Cela aurait pu assez mal finir pour la Souris si au même moment la porte la cage ne s'était ouverte avec un grincement glaciale.
Un garde d'un quintal, tout en muscle, bondit dans la salle et sépara les deux combattants. Comme c'était Sourk'Is dessus, elle vola. Elle vit de nouveau le plafond ruisselant de sang et rebondit sur l'Ursidae qui l'envoya derechef sur le garde, qui stoppa net la folle envolée de l'orc d'une seule. Prise au cou par une poigne de fer, la Souris essaya de cracher. Le garde hurla :

"Fini le micmac ! Vous trois, dehors. On va voir si vous êtes aussi énergiques sur le sable de l'arène."

Il lâcha la Souris qui s'effondra. Elle vit tout noir puis tout rouge. Sa vision s'éclaira, des petites paillettes voilait toujours sa vision. Elle vit l'homme se relever, intrigué, puis l'Ursidae, debout, se diriger vers la sortie en lui lançant un regard haineux. Les autres personnes de la cage, d'abord recroquevillé sur eux-mêmes, espérant échapper au massacre, se mirent à ricaner.
La Souris sortit en même temps que l'homme. Quand le garde referma la porte de la cage, une clameur s’éleva, funeste et funèbre. Tous les prisonniers murmurèrent et sifflèrent une mélopée qui enfla. Puis ils se mirent à taper lentement sur les barreaux.
La chanson qui en résultait évoquait la marche triste des personnes qui allaient droit à la mort, sans retour possible.

La chanson s'enfla dantesquement. La Souris ne comprit pas que le couloir dans lequel ils se trouvaient était une prison circulaire géante, et que tous les prisonniers reprenaient en choeur la chanson tout en tapant sur les barreaux.
Sourk'Is frissonna en sentant une énergie nouvelle s'emparer de ses membres. Toute sa fatigue s'envola. Elle se ramassa légèrement et attendit la suite. La chanson lui rappellait la chanson que les orcs de son clan chantait avant une bataille. En un peu plus triste, cela dit.
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Caleb Daenelynn
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MessageSujet: Re: Ballade digestive sur sable chaud   Ballade digestive sur sable chaud EmptyMer 25 Fév 2015 - 12:03

Gagner du temps, réfléchir. Réfléchir… Oui mais comment réfléchir quand vous avez l’impression qu’un troupeau entier d’éléphants vous est passé sur le crâne quelques secondes plus tôt ? Je n’arrivais pas à tout remettre en place et l’idée de ne pas savoir où je pouvais me trouver ne m’arrangeait pas vraiment. Et plus je regardais autour de moi, moins j’avais l’impression de pouvoir deviner ce que je fichais ici. J’en avais connu des bouges, plus ou moins accueillants d’ailleurs, mais celui-là, je n’arrivais pas à lui refaire le portrait. J’haussais un sourcil quand la souris – puisqu’elle venait de se présentait ainsi – mentionnait le fait que ça manquait d’arbres. « C’est pas ce qui me serait venu à l’idée en premier, mais pourquoi pas… » Non mais sérieusement, des arbres ? Enfin, ce qui me laisse plus perplexe, c’est son surnom, la souris. Vraiment ? Je me souvenais pas que les souris étaient aussi… hum… volumineuses, du genre à vous couper le souffle, quoi. « Enchanté la Souris. Même si j’aurais probablement préféré d’autres circonstances. » J’avais encore une main sur la poitrine et, à dire vrai, ça faisait encore un mal de chien. « Moi c’est… » J’hésitai. J’avais aucune idée de l’endroit où je pouvais me trouver et encore moins de savoir si certains pourraient remettre ma « tête » avec celles des affiches qui pouvaient trainer n’importe où. « Flynn. » Bah… C’est encore le meilleur moyen de vérifier. Dans mon idée, je devais toujours être dans le Varakir, mais plus précisément, il faudrait repasser plus tard. Et si l’un de ces illuminés – bien qu’ils semblaient être tout sauf des lumières – me reconnaissait, il y aurait toujours de la place pour un peu d’improvisation. Après tout, c’était mon point fort, non ?

Apparemment, mon nom ne semblait pas sonner quelques cloches dans l’esprit de mes petits camarades. Quant à l’Orque, son opinion sur la situation pouvait avoir du sens mais je ne me souvenais pas d’avoir jamais bu au point de ne pas me souvenir d’avoir bu. Non, quelque chose clochait dans cette simplicité et puis l’endroit n’avait rien d’une taverne. Boire jusqu’à tomber à la renverse, je veux bien. Mais alors nous serions tous encore dans l’auberge et pas dans cet endroit glauque et humide. Quelque chose ne tournait décidément pas rond. Et alors que je réfléchissais, mon esprit s’était naturellement fermé à ce qui pouvait se passer autour de moi. L’idée d’un frichti n’était même pas parvenue à mes oreilles et j’avais encore moins vu la fameuse souris commencer à me regarder avec la bave aux lèvres. Aussi, quand elle sauta sur moi avec une ferme intention de me goûter – ce qui ne manqua pas de me troubler, mais pas au point de ne pas me défendre – je fus un peu désarmé, sans parler que je n’étais pas réellement en état de lutter. Je dus mon salut à une brutasse, qui ressemblait visiblement à un garde, qui sépara la folle à lier de moi. C’était toujours ça de pris. Malheureusement, mes emmerdes n’étaient pas prêtes de se terminer apparemment. Je regardais, encore surpris, le garde qui m’avait désigné. Dehors ? Arène ? Je fronçais les sourcils et n’avait pas réellement envie de bouger mais pas non plus l’envie de me faire trainer de force. Tandis que je me relevais péniblement, j’essayais de faire le point sur mes options et elles n’étaient pas bonnes. Cette histoire d’arène me laissait perplexe, mais, sans mot dire, je pris le pas derrière mes compagnons de fortune, ou d’infortune. Entre une Orque et un Ursidae, on pouvait dire que j’étais en charmante compagnie.

La fermeture de la porte m’indiqua ce que je n’avais pas réalisé quelques minutes plus tôt. Nous étions bel et bien enfermés quelque part. La question était désormais de savoir si nous quittions ce lieu inconnu pour quelque chose de mieux, ou… de pire. Et, pour être honnête, la clameur entonnée par les autres, prisonniers, dirons-nous, ne semblait pas indiquer une quelconque amélioration dans ma situation. Je me risquais à me tourner vers l’un de nos gardes. « Dis-donc l’ami, un petit indice sur l’endroit où on est. Je sais pas qui a frappé hier soir, mais je crois qu’il y est allé un peu fort… » Pour seule réponse, un rire gras qui résonne et qui, surtout, ne m’en dit pas plus sur ce qui va arriver ensuite. Dans un soupir, je hausse les épaules et continue ma marche. Quelque chose me dit que je ne tarderai pas à connaître les tenants et aboutissants de cette histoire très bientôt, mais l’évocation de l’arène triture mon esprit à relancer ma migraine. Quelque chose me parle dans cette histoire, mais je n’arrive pas à remettre la main dessus. Et qu’est-ce que j’ai bien pu faire la veille pour me retrouver ici et dans cet état ? Tandis que je réfléchis, je contemple la fourrure de l’ours devant moi. « Et toi ? Tu sais où on est ici ? » Je n’étais pas certain qu’il soit plus aimables que les gardes mais, dans le doute, c’était toujours bon de tenter sa chance. Puis, on était un peu dans la même galère, alors, on pouvait peut-être compter sur une sorte de complicité entre victimes, en quelque sorte. Même si, généralement, dans ce genre de galères, c’était souvent chacun pour sa gueule…
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MessageSujet: Re: Ballade digestive sur sable chaud   Ballade digestive sur sable chaud EmptyDim 1 Mar 2015 - 7:31

L'Ursidae se tourna vers l'homme déguenillé. Visiblement, il soupesait le pour et le contre. D'un coté, laisser dans l'ignorance ses deux adversaires lui conférait un avantage sur le terrain. D'un autre coté, arrivés sur ce terrain, il se rendrait vite compte de la situation. L'arène était telle que les combattants se retrouvaient vite à égalité. Enfin, plus ou moins. C'est sur qu'un Ursidae avait quand même plus de chance qu'une femelle humaine à un contre un.
Il expliqua alors :

"On va se battre mon gars. A mort bien entendu. On aura le choix des armes, des gens vont nous huer. Et le survivant aura le droit de regagner tranquillement sa cellule pour un autre combat. C'est comme ça, pas d'échappatoire."

A ce moment là, les gardes se mirent à marcher. L'Ursidae avança aussi, laissant Flynn s'occuper de la chose poilue.
Cette déclaration mettait Sourk'Is dans un état de joie. Bien qu'elle préférait les pièces, un combat de temps en temps permettait de dérouiller un peu les muscles. Qui se rappelèrent à son bon souvenir en la faisant boiter tout le long du chemin.
La mélopée les suivait partout où ils allaient. Pour le moment, Sourk'Is remarqua qu'ils allaient tout droit, même si cela tournait un peu. Elle remarqua aussi que de nombreuses cellules étaient vides. Ainsi, les combats avait déjà eu leur lot de trépassés.
Pour passer le temps, elle essaya de lancer la conversation. Pas à l’espèce de brute épaisse qui l'avait envoyé valdinguer dans toute la pièce. Elle parla à Flynn :

"D'où tu viens Flynn ? Tu marches bizarrement, comme si t'avais le roulis."

La Souris écouta la réponse en souriant. Puis enchaîna :

"Tu crois pas qu'on devrait s'allier contre cette brute ?
- Ou alors on pourrait s'allier tous les deux et tuer plus facilement l'orc. C'est pas solide ces bestioles, mais qu'est ce que c'est chiant à tuer - répliqua l'ours, dans un éclat de rire guttural."

Après la réponse de Flynn, la Souris maudit l'ours, qui le lui rendit bien. Les gardes ne dirent rien, habitués à ses échanges verbales. C'est ainsi que commençait tout combat, et à la fin, seul le vainqueur pleurait.
La Souris finit par laisser tomber et n'écouta plus l'ours. Peut-être parla t-il avec l'humain, peut-être pas. Cela lui passait au dessus de la tête. De toute façon, elle était sur de pourvoir en tuer au moins un des deux à main nues. L'orc oubliait cependant qu'elle n'était pas vraiment douée avec les armes. C'est bien pour ça qu'elle était une voleuse et non une assassin.

Soudain, la mélopée décrut, comme une flaque en plein soleil. Les trois adversaires et les deux gardes avaient pris un tournant et ils se trouvaient maintenant dans un couloir sombre. Tout au bout, une vive lumière jaune et orange quadrillée de noir blessait les yeux.
Plus ils s'approchaient, plus la Souris commençait à voir une sorte de grille. Un portail géant, ciselé de nombreux noms et dégoulinant par endroit. Les murs autour du portail était poisseux de fluides, comme si des personnes s'étaient éclatées le crane dessus.

Cela lui rappela une scène, juste avant son black out. Elle sortait d'une taverne, complétement beurré, et deux individus cagoulés l'avaient attaquée. Elle se souvenait bien d'une de ces cagoules. Elle avait prit la même teinte poisseuse que les murs quand elle l'avait frottée contre le sol. Ce qui n'avait pas dut plaire à l'autre cagoule, qui l'avait méchamment dérouillée avant de l'assommer.
Si elle le retrouve celui-là, elle lui fait la peau. Puis elle pillerait son cadavre. Non, l'inverse. Elle pillerait son cadavre, puis lui ferait la peau. Non, ça ne marche pas. Faut qu'il soit vivant pour lui faire la peau ...

L'Ursidae rit. Pas de la confusion de Sourk'Is, qui le prit quand même pour elle. Mais de l'état poisseux des murs.

"Parfois, les combats commencent avant l'entrée dans l'arène."

La Souris se tendit et chercha le regard de Flynn. Si la grosse bestiole poilue attaquait maintenant, c'était le moment de s'allier.
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MessageSujet: Re: Ballade digestive sur sable chaud   Ballade digestive sur sable chaud EmptyLun 16 Mar 2015 - 13:02


Se battre ? Ouh, ça, on ne peut pas dire que ça sentait bon. Fallait dire que je m’y attendais un peu compte-tenu du contexte dans lequel je me retrouvais, mais, comme toujours, on imagine toujours une possible porte de sortie jusqu’à ce que l’on vous annonce de but en blanc qu’il n’y en aura pas. Enfin, techniquement, il semblait bien y en avoir une, de porte de sortie, mais l’idée de devoir lutter avec Ursidae et une Orque ne me donnait pas vraiment bon espoir de m’en sortir. Sans compter que ce n’était que gagner un ticket pour un nouvel affrontement et que, personnellement, j’avais d’autres plans que celui de moisir indéfiniment dans cette arène, jusqu’à crever sur le sable pour le plaisir de spectateurs. Aussi, tandis que nous marchions vers ce fameux « combat », je réfléchissais à ce qui pourrait être l’une de mes options pour la suite des évènements. Cependant, il semblait difficile d’imaginer qu’il serait possible de s’échapper facilement. Nous n’étions probablement pas les premiers à vouloir tenter cette folie et les « protections » ne devaient pas manquer pour s’assurer qu’un gladiateur ne chercherait pas à faire autre chose qu’à se battre. Je ne répondis pas immédiatement à la question qui m’était posée, principalement parce que j’avais la tête ailleurs, mais aussi parce que je me demandais bien pourquoi on m’aurait posé une telle question. Certes, ceux qui avaient passés beaucoup de temps sur un bateau avaient une démarche plus chaloupée, adaptée en fonction des mouvements du navire face à l’océan, mais, depuis que j’avais débarqué – de force, en quelque sorte – cette habitude s’était résorbée rapidement. A croire que ce n’était pas encore totalement le cas. Je soupirai légèrement. « Il m’est arrivé de traverser la mer des Larmes. Ca doit venir de là. » En même temps, je n’avais pas spécialement envie de m’appesantir sur mes origines.

Cependant, la suite de la discussion semblait presque plus intéressante. S’allier avec elle pour se battre contre l’Ursidae ? La contre-proposition ne traina pas. Pour un peu, ils finiraient presque par s’entretuer pour savoir qui allait avoir mes faveurs. Hélas, c’était difficile d’imaginer que cela puisse réellement imaginer. Néanmoins, quelque chose m’intimait à choisir vite, et, au fond, à choisir bien. « Je vous proposerais bien de chercher un moyen d’éviter de moisir ici plutôt que de se taper dessus, mais apparemment, vous semblez aimer ça. » Gagner du temps, un peu. Je ne sais pas trop dans quel camp me mettre, principalement parce que la suite ne serait pas une partie de plaisir. En théorie, mieux valait s’allier avec le plus faible pour éliminer le plus fort et ensuite avoir une chance de remporter le duel final. L’Ursidae semblait capable de frapper fort, mais ce n’était pas ce qui me gênait le plus. L’Orque, en revanche, semblait, tout aussi coriace. Cruel dilemme. Mais au-delà de la victoire et, peut-être, d’une certaine appréhension d’une mort certaine, il y avait avant tout, dans mon esprit, la volonté de me sortir de cet endroit. Gagner des matchs dans une arène pour ne remporter que le droit de recommencer, encore et encore, ce n’était pas vraiment le futur que je m’imaginais. Ceci étant, sans aucune information sur l’endroit où nous allions nous battre, je n’avais pas vraiment les moyens de mettre en place un plan d’évasion. Tournant la tête vers l’Orque, derrière moi, je me risquais à essayer une autre stratégie, une stratégie de sortie. « Ecoute, je ne sais pas pour toi, mais moi, je n’ai pas envie de moisir ici éternellement. On devrait peut-être en profiter pour essayer de se faire la malle, non ? » Je n’avais pas parlé fort, mais, de toute façon, je n’étais pas convaincu que les gardes en avaient quelque chose à faire.

Tandis que l’on continuait à avancer, nous finîmes par déboucher vers ce qui annonçait la sortie. Le soleil brillait au loin, au travers d’une large grille. Le choc lumineux serait rude, à ne pas en douter, pour ceux qui n’avaient connus qu’une certaines obscurités, à peine rompue par quelques soupiraux et plusieurs torches éparses. Tandis que nous avancions, une odeur me piqua les narines. Un regard rapide autour de moi confirma ce que je pensais et je ne pus retenir un rictus de dégoût. Le rire de l’Ursidae sembla indiquer que lui aussi avait remarqué ce qui recouvrait certaines parties des murs de pierre. Se battre avant d’arriver à l’arène. Avec leurs chaines et sans armes… Certains y trouveraient peut-être leur compte oui, mais pas moi. Je laissais le Suli prendre un peu d’avance sur moi, je n’avais aucune envie de le voir se retourner et me coller une gifle dont je ne me relèverai probablement pas. Un regard sur l’Orque me fit comprendre qu’elle aussi semblait tendue à l’idée que notre comparse poilu puisse décider de se mettre à combattre dans ce couloir étroit, qui, il fallait l’admettre, ne me mettrait pas à mon avantage, encore moins avec les poings liés. Pas le choix. J’acquiesçais imperceptiblement de la tête dans la direction de la « Souris ». Quitte à choisir, elle semblait moins « changeante » que l’ours et, avec un peu de chance, il serait possible de faire quelque chose avec elle pour prendre la poudre d’escampette. Restait à savoir ce qu’allait faire l’Ursidae et si nous allions avoir l’opportunité de sortir de ce couloir avant de devoir nous battre. Je préférais de loin avoir les mains libres et, à choisir, peut-être une dague ou deux, pour me défendre.
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MessageSujet: Re: Ballade digestive sur sable chaud   Ballade digestive sur sable chaud EmptySam 18 Avr 2015 - 5:17

La Souris avait entendu la proposition d'alliance de l'humain. Naturellement, elle préférait rester seul. L'indépendance avait guidé ses pas depuis sa naissance, la faisant douter de toutes nouvelles relations. C'était elle aussi qui la conduisait dans des situations les plus tortueuses et tendues qui soit. On peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.
Pas d'alliance pour Sourk'Is. Seules les pièces comptent et l'homme n'en avait à priori par sur lui. La perspective d'un bon combat bouillonnait dans ses veines, et quand l'Ursidae se retourna vers eux, le sourire aux lèvres, elle était prête à en découdre.
Flynn avait l'ait prêt de l'épauler en cas de besoin. L'air s'épaissit, le temps s'allongea tandis que les combattants se regardaient en chien de faïences. La Souris sentait encore sa jambe qui la lançait. En cas d'attaque frontale, elle esquiverait puis chopperait les jambes de l'ours. Un ennemi à terre est plus facile à tuer, même pour un humain.

Le bruit de la grille qui s'ouvre interrompit toutes les velléités. Ce bruit aurait pu arrêter un taureau en pleine charge. Un crissement immonde, comme si tous les engrenages étaient rouillés et qu'une armée de professeurs s'amusaient à faire grincer leurs craies sur un tableau noir.
La Souris frissonna, les gardes sourirent en se bouchant les oreilles. Les poils de l'ours se hérissèrent, et il s'avança dans l'arène. Même s'il n'était pas serein, ce n'était pas son premier combat.

L'orc quant à elle laissa Flynn y allait en premier. Elle n'avait pas du tout envie de passer ce trou de lumière. Elle ne voyait rien à ce qui se passait en dehors, à cause de la réverbération du soleil sur le sable. Et un grondement de foule s'élevait, tandis que le Suli et l'Humain entraient en piste.
La Souris sentait la chaleur qui sourdait par l'ouverture, et affectait la lumière de ses volutes d'air brûlant. Trop de chaleur nuisait à ses performances, elle qui était habituée à la moiteur fraîche des marais. Une petite voix la titilla, lui faisant remarquer que le Varakir n'était pas forcément le meilleur endroit pour trouver de la fraîcheur.
Les gardes s'avancèrent et forcèrent Sourk'Is à s'avancer. Celle-ci refusa tout net, se baissa et croche-patta un des gardes. Le second réagit aussitôt et fit un mouvement de balancier avec sa lance qui vint frapper l'orc sur l'épaule. Puis il la prit par la peau des fesses et la jeta dans l'arène. L'épaule endolorie, elle se releva péniblement et attendit que ses yeux s'habituassent à l'éclatante blancheur du sable.

Dans le flou luminescent qui affectait sa vision, l'orc pouvait voir qu'elle était dans une arène fait de sable blanc agrémenté de tâches rouges. Elle ne distinguait pas encore le bout de l'arène, mais elle pouvait voir des murs immenses. Les acclamations semblaient venir d'en haut de ces murs.
Au milieu, une sorte de râtelier, contenant des objets brillants. Elle ne distinguait pas encore l'identité de ces objets, mais cela ne pouvait qu'être des armes.
Elle vit alors une masse sombre se ruer vers elle. Vu la vitesse du truc, elle ne pourrait pas fuir.

La Souris s'apprêtait à esquiver, quand elle entendit le doux cliquettement des pièces qui tombent. Elle ne voyait pas où étaient les-dites pièces, mais cela la rassura.
La Souris changea légèrement de posture, son pied gauche compensa la faiblesse de son pied droit. Au même moment, ses yeux décidèrent qu'ils voyaient maintenant assez bien pour identifier le Sulli qui lui fonçait droit dessus, toutes griffes dehors, de la bave plein le museau. Comme s'il était passé en mode boeuf (ce qui est assez drôle pour un ours).

La Souris plongea, sentit le courant provoqués par une patte d'ours griffue, se mit à genoux et mit un coup de boule dans le dos de l'ours.
Cela eut trois effets. Le premier fut de prouver que même une action aussi stupide que de mettre un coup de boule à un Ursidae en furie peut-être une bonne idée. Le deuxième déséquilibra l'ours qui se vianda trois ou quatre mètres plus loin dans un plongeon qui laboura le sable sur son passage. Le troisième fit voir trente-six chandelles à l'orc, qui aurait préférer y voir des pièces.

La Souris attendit qu'une dizaine de chandelles se fut éteintes et se releva encore groggy. L'Ursidae derrière semblait être un poil plus long pour se relever. Elle en profita pour se mettre à courir, espérant diriger la furie Suli vers l'Humain. Mais elle n'arrivait pas à le trouver.
En même temps, essayer de repérer quelque chose en sprintant et en ayant l'impression d'avoir prit une montagne sur la tête. C'est pas aussi facile que ça en a l'air.
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Flynn, le Voltigeur
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MessageSujet: Re: Ballade digestive sur sable chaud   Ballade digestive sur sable chaud EmptyJeu 23 Avr 2015 - 10:43


Si elle m’avait écoutée, ou plutôt entendue, elle n’en n’avait rien fait. Apparemment, les deux protagonistes, qui m’accompagnaient, étaient déjà dévorés par l’envie de se battre, que par la perspective de sortir de cet endroit une bonne fois pour toute. Pourtant, l’Ursidae avait été assez clair sur ce point-là. Gagner ne signifiait pas vivre, mais simplement survivre, un autre jour. Et s’il y avait bien une chose que je ne comptais pas faire pour les semaines à venir, c’était moisir au fond d’une geôle, en attendant que l’on vienne m’en sortir pour me battre. Je n’avais probablement pas à rougir de mes compétences en matière de combat – en tout cas dans une arène – même si, comparativement à mes compères, je devais certainement avoir moins de force. Mais, comme toujours, ce n’était pas la force brute qui faisait tout un combat. Malheureusement, j’avais quelque peu peur qu’une arène ne soit pas réellement un terrain profitable pour moi. J’étais agile, prompt à profiter de mon environnement, mais le sable plat d’une arène ne m’offrirait aucune possibilité, à part celle de courir. Je soupirais pour moi-même, plus par dépit qu’autre chose. Si je voulais me sortir de là, je ne pouvais apparemment que compter sur moi-même, malheureusement, j’imaginais que certains avaient surement tentés avant moi de se faire la malle. C’était pour ça que j’aurais apprécié l’aide de mes compagnons d’infortune, mais il fallait croire que je devrais m’en passer. En tout cas, il ne fallait pas qu’il compte sur moi pour prendre part à leurs petits jeux de mains, sauf si, bien entendu, j’y finissais embrigadé par la force des choses. J’avais dans l’idée que les spectateurs n’apprécieraient pas un combattant qui se défile, aussi, les responsables avaient surement prévus de quoi s’occuper de ce genre de gladiateurs récalcitrants.

Je n’aurais su dire si c’était les idées qui se bousculaient dans ma tête ou le bruit ignoble de la grille qui me fit frissonner. J’observais, en grinçant des dents, le métal se perdre dans l’obscurité de la pierre, dévoilant complètement l’ouverture noyée dans le soleil. Le Varakir était un royaume chaud et sec. L’arène ne serait que sable et poussière, renvoyant abondamment la lumière de l’astre du jour. « On aurait pu espérer un combat à la lueur de la lune… Ces gens n’ont aucune imagination… » Bien entendu, c’était là plus une remarque pour moi-même qu’autre chose. La chaleur devait être accablante dehors, mais tout ceci était probablement déjà prévu par les organisateurs. Une façon de corser les choses. Je n’eus pas d’autres choix que de suivre le Suli, qui prenait déjà la direction de la sortie. C’était probablement le plus dangereux des deux. Bien que normalement assez patauds, les Ursidaes étaient réputés pour leur force et je n’avais aucunement l’intention de vérifier les rumeurs aujourd’hui. Sa coopération aurait été un plus, sans nul doute. Après tout, on n’arrête pas un animal comme celui-ci sans y perdre quelques plumes. Comment avait-il fini ici d’ailleurs ? Voilà une question qui aurait eu le mérite d’être posée mais l’heure n’était plus au papotage. Plaçant une main sur mon front pour me protéger du soleil, j’essayais de m’habituer à la lumière pour observer mon nouvel environnement. Après quelques instants, je distinguais les contours de l’arène. Il ne serait pas évident de les escalader, mais, étonnement cela ne me semblait pas impossible. Je ne mis pas longtemps à remarquer le râtelier au milieu de l’arène. Des armes ? Après tout, pourquoi ne pas se priver de rendre cela plus sanglant ? Un autre regard me permit de voir que les hostilités semblaient avoir déjà commencées, mais, heureusement, je ne faisais pas partie des réjouissances pour le moment.

L’Ursidae se jetait sur l’Orque, apparemment prêt à en découdre. Sans observer la suite de ce combat, je me dirigeais vers le râtelier où je trouvais mon bonheur. Deux dagues de facture relativement correcte. Je les plaçais à ma ceinture et m’écartais du centre, principalement pour voir s’il n’y avait pas moyen d’aller voir ailleurs. Je voulais partir. Un regard vers le combat en cours m’arracha un sourire de dépit. Ces deux imbéciles étaient par terre. Qu’avait-il bien pu se passer ? L’Orque se releva, avant de se mettre à courir dans ma direction, enfin… presque. Elle ne savait pas vraiment où elle allait, apparemment. Alors qu’elle passait à proximité de moi, je m’autorisais à la stopper en lui saisissant le bras. « Ecoute… Je ne veux pas moisir ici. Tuer pour retourner dans une cage, ça ne m’intéresse pas. Il y a surement un moyen de pouvoir se faire la malle. Tu ne veux pas retrouver ta liberté ? » Je n’avais aucune idée de savoir si mes mots atteignaient son cerveau et si elle parvenait à y réfléchir. Tandis qu’attendais sa réponse, un mouvement sur ma droite me fit tourner la tête juste à temps pour voir l’Ursidae me percuter de plein fouet, la tête en avant, m’envoyant valser plusieurs mètres en arrière, ma course finissant, après un petit vol plané, dans le sable de l’arène, stoppé par le mur qui la ceinturait. Je grimaçais de douleur, reprenant mon souffle, mais, apparemment, rien n’était cassé. Pour le moment. « Ca me rappelle quelque chose… » Peut-être l’entrée en matière de l’Orque… Je finis par me relever, me tenant au mur pour m’y aider. « Toi l’Ursidae, tu devrais le savoir mieux que nous. A quoi ça sert de gagner si c’est pour retourner en cage ? » Tout seul je n’y arriverais pas. Par contre, avec eux deux, il y avait surement moyen de regagner notre liberté.
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