Vivait jadis à Varak une famille du nom de
Thamesis, elle prospérait grâce au commerce. Les Thamesis étaient si doués et si talentueux qu'ils devinrent rapidement très fortunés. Bientôt ils devinrent si riches qu'ils n'eurent plus besoin de travailler comme simples commerçants. Ils achetèrent alors les banques de Varak à prix modeste et les enrichirent grâce à leur expérience financière; leur nom prenaient de l'ampleur.
N'ayant plus d'ambition monétaire à assouvir, les Thamesis prirent goût au pouvoir et décidèrent de se lancer dans la politique. Le pays, qui fonctionnait sous le règne d'une république, organisait des élections, il fallait donc convaincre les Varakirois de voter pour eux d'une manière ou d'une autre.
Amasis Thamesis était le plus âgé de la famille après son père, mais également le plus charismatique. Son visage moustachu tout sourire et sa forte corpulence lui donnaient un air bienveillant qui plaisait à la populace. De plus, il était doté d'un talent pour le discours qu’aucun de ses frères et sœurs ne possédait. Propriétaire de la plus grande banque de la cité, mais également de la mine de rubis située à quelques kilomètres des remparts, il tira profit du malheur des citoyens en leur promettant des emplois et de quoi subsister. Le plus grand mal à cette époque en Varakir était la famine.
Il gagna haut la main contre le Seigneur sortant, mais d'aucuns pensaient que sa richissime famille avait truqué les élections en achetant les électeurs. Quoi qu'il en soit, si Amasis semblait tenir ses promesses en engageant une poignée d'hommes dans sa mine, il changeait sans que quiconque ne s'en rende compte les fondements même du pays, remplaçant la république égalitaire par une oligarchie centrée sur les Thamesis.
Rien ne se passait sans que la famille n’en soit mise au courant et la corruption s'installait peu à peu en ville, les nuits devenant de plus en plus dangereuses pour les citoyens, car les criminels l'avaient réquisitionnée.
Si un groupe était soupçonné de comploter contre le Seigneur, il se faisait éliminer froidement sans procès d’aucune sorte par Amasis qui, pour garder son pouvoir et son or après avoir essuyé plusieurs révoltes, était devenu paranoïaque. La milice et les Arraches-sable faisaient la loi dans les rues de Varak jusqu'à ce qu'un jeune homme stoppe la folie des Thamesis.
Dagathor Vel'hislan, jeune Arrache-sable avait vu sa famille se faire tuer par les miliciens du Seigneur après qu'elle eut planifié de renverser le gouvernement avec quelques autres citoyens qui étaient eux aussi morts durant cette nuit de cauchemar; Dagathor n’avait alors que dix ans. Lorsqu'il fut en âge, il rejoint les Arraches-sable pour s'entraîner aux armes de façon intensive, pour s’endurcir et préparer sa vengeance contre celui qui avait osé organiser ce massacre.
Rien n’allait plus dans la cité et personne n’était à l’abri de la folie d’Amasis qui perdait de plus en plus la tête.
C'est à dix-huit ans que le jeune Varakirois se décida à agir. Il était reconnu pour être l'un des meilleurs guerriers de son ordre et ce malgré son jeune âge. Il était respecté et idolâtré par ses collègues qui voyaient en lui le futur prometteur du pays qu'ils adoraient tant, une contrée dont le Seigneur connaîtrait les souffrances et les besoins.
Un beau jour, Dagathor et les Arraches-sable réussirent à entrer au palais du Seigneur durant la nuit en tuant tous les miliciens sur leur passage. On dit que Dagathor aurait occis en duel Amasis avant de chasser sa famille de la cité et ce dans la même nuit.
S'en suivit une purge extrêmement violente qui perturba les citoyens de Varak sans pour autant les faire se soulever. Le nouveau dirigeant y vit là un signe; il détenait leur confiance. Tous les miliciens et soldats loyaux à l'oligarchie furent exécutés en plus de quelques citoyens ayant déjà été vus comme alliés d'Amasis et sa famille.
Les historiens du continent nomment cette période qui aura duré plus d'un mois
Les jours de soie car la pendaison par corde de soie était l'exécution la plus répandue. Elle possédait une forte symbolique pour Dagathor qui voyait les impurs mourir sous leur propre perversion.
Si la corruption a drastiquement chuté sous le règne du nouveau Seigneur, il faut croire que la liberté des citoyens a également été resserrée. Dagathor ne faisant pas confiance à quiconque préfère se garder le droit de ''guider'' son peuple à sa place. Aussi craint qu'aimé, il est devenu le sauveur de Varakir, mais combien de temps les Varakirois pourront résister à cette austérité qui frappe leur pays et leur cité?