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 Wotram Nagarog, dit " Lame de Brume ".

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MessageSujet: Wotram Nagarog, dit " Lame de Brume ".   Wotram Nagarog, dit " Lame de Brume ". EmptyMar 9 Oct 2012 - 15:04

Nom de votre personnage : Wotram Nagarog

Âge : 35 ans

Race : Orc

Métier : Apprenti Chaman

Alignement : Neutre Bon

Surnom : Lame de Brume


Description physique :

" L'Orc comme on se l'imagine ", c'est la remarque qui me vint à l'esprit alors que je m'approchais de lui. Très grand, j'étais certaine que s'il se levait, il tutoierait les deux mètres de hauteur. Massif, ses muscles saillants semblaient gonfler d'avantage à chaque mouvement qu'il exécutait. Quand à sa peau verte, elle était tout ce qu'il y avait de plus commun... pour un représentant de son peuple. J'y repèrais toutefois quelques larges cicatrices, témoignages d'une vie rude et mouvementée. Bref, tout ce à quoi je m'attendais en allant à la rencontre de l'un de ces guerriers de l'ouest.

C'est d'une voix grave à la tonalité très basse, qu'il m'invita à m'asseoir. Loin du grognement d'une bête fauve, elle me fit plutôt penser à la mélodie d'une contrebasse ou d'un basson.

C'est à cet instant, alors qu'il venait de tourner la tête vers moi, que je remarquais ce qui le différenciait de bon nombre de ses congénères. Son regard noir était à la fois doux et mélancolique. Étrangement expressif, il donnait l'impression de pouvoir y lire chacune de ses pensées. Son sourire était tout aussi avenant et sa petite barbichette lui donnerait presque l'air sympathique. Dommage que ses canines légèrement proéminentes et sa large mâchoire ne venaient gâcher le tableau, en donnant l'impression qu'il pourrait vous sectionner une main d'un coup de dent. Sans parler de cette arme, " l'Assoiffée ", une chaîne enroulée autour de son avant-bras gauche et qui se terminait par une lame courbe dans le prolongement de son coude.

Je suppose qu'il venait de remarquer mon trouble, car il adopta soudainement une attitude gênée. Je constatais alors que ses gestes avaient un petit côté emprunté, comme s'il avait peur de commettre un impair ou une maladresse. Cela aurait pu être attendrissant, s'il ne venait pas de briser le tisonnier servant à entretenir le feu.

Quelques braises projetées hors de l'âtre vinrent finir leur course sur la cape bleu nuit du colosse, ajoutant un nouveau trou au vêtement déjà bien élimé. Loin de s'en inquiéter, l'Orc se contenta de les éteindre sous la semelle de sa botte en cuir. Puis, rejetant son manteau vers l'arrière, il exposa sa cuirasse à mon regard. Sobre et bien conçue, elle était régulièrement renforcée de pièces métalliques qui accroissaient son efficacité. En outre, des lanières et courroies de cuir permettaient d'y fixer un véritable arsenal. J'avoue toutefois avoir été bien plus intéressée par son masque. Posé à ses côtés, l'alliage dans lequel il était conçu reflétait la lumière du foyer en autant d'arabesques orangées qui dansaient le long des gravures.

Iris d'Ophiuchus, Diplomate varakiroise.


Description mentale :

Comme je m'y étais attendu en voyant son regard, le reste de la soirée m'apprit que l'Orc était doté d'une grande empathie et d'une véritable gentillesse. C'est d'ailleurs un réel souci du bonheur des siens qui transparu au travers de son discours. Loin de glorifier l'art de la guerre, il le considérait plutôt comme un outil au service de son clan.
Toutefois, je pus déceler une fêlure, comme une blessure incurable qui trouvait probablement sa source dans sa sensibilité. Une rage telle que les être les plus endurcis ne pourront jamais ressentir, mais qui pousse ceux qu'elle ronge à déplacer des montagnes.

Il faut une certaine maîtrise de soi-même, pour ne pas se laisser submerger par un tel démon. Visiblement, cet adepte des arts chamaniques n'en était pas dépourvu. Calme et serein, il ne semblait pas du genre à perdre son sang froid.
J'en vint même à me demander si son apparente balourdise n'était pas un subterfuge des plus sournois, condamnant ceux qui le jugeraient trop vite à une cruelle déconvenue.

Au delà de ça, je pus observer chez lui une véritable spiritualité. Loin de la dérangeante déférence envers Litrish d'un tiefflin dont je tairai le nom, il s'agissait plutôt d'un grand respect et d'une volonté constante d’honorer ses ancêtres et les forces de la nature. Un culte étonnant, que je pense être bien plus complexe que ce que j'en ai vu ce soir là.

Iris d'Ophiuchus, Diplomate varakiroise.


Histoire du personnage :

Il fallait que je cours, vite, plus vite, avant que mes poursuivants ne me rattrapent. Il s'agissait d'un groupe de pillards qui œuvraient dans le Bayou des truands, je l'ai avait observé un long moment et ils avaient fini par déceler ma présence. Ayant trop de choses à cacher pour laisser des curieux mettre leurs nez dans leurs affaires, ils me donnèrent aussitôt la chasse.

Autrefois, c'était moi qui chassais non loin de ces marais. A l'époque je faisais parti du clan des Serpents Azur, dont le territoire se trouvait entre celui des Ours Hurlant et des Pieds Visqueux. Nous tenions notre nom d'une espèce de serpent brun aux muqueuses bleutées qui vivait jadis sur notre territoire et dont nous faisions l'élevage. Nos plus vieux mythes parlent d'un animal de plusieurs mètres de long, capable d'étouffer un tigre géant dans ses anneaux comme s'il s'agissait d'une vulgaire souris. Mais ceux que nous possédions à présent ne mesuraient qu'un mètre trente en moyenne. Certains disent qu'ils ont rapetissé avec la consanguinité, d'autre pensent que les serpents géants ne sont qu'une légende. Il y a toutefois un point sur lequel tout le mode s'accorde, leur venin est devenu effroyablement plus puissant.

Comment nous le savons ? Et bien c'est simple, nous l'utilisons pour tout ! De nos remèdes, à nos flèches pour la chasse en passant par l'enduit dont nous couvrons nos lames, les sécrétions vénéneuses du reptile nous faisaient usage dans moult domaines.
J'avais le grand honneur de travailler à l'élevage de l'ophidien en compagnie d'autres membres de mon clan. Nous étions sous la responsabilité directe du chaman, qui nous apprenait comment conditionner le précieux liquides selon l'usage que nous souhaitions en faire. L'une des préparations les plus délicate était celle de l'initiation.
En effet, pour pouvoir prétendre à être traité comme un adulte chaque jeune Orc, fille ou garçon, devait boire un breuvage à base de venin et en supporter les effets. Il y avait beaucoup moins de morts que par le passé, notre organisme semblant s'être adapté au fil des générations. Pour autant, il arrivait encore que le cœur d'un candidat lâche sous l'intensité de la douleur.

Il fallait que je cours, vite, plus vite, avant d'être rattrapé par les chiens que mes poursuivants venaient de lâcher. Heureusement pour moi, je connaissais très bien le terrain et je bifurquais vers une plaine couvertes de petits étangs d'eau stagnante. Très vite un jappement me confirma que j'avais fais le bon choix, tandis qu'un monstre des marais entraînait le cadavre d'un chien vers les profondeurs. En voilà un qui aurait de quoi nourrir sa famille ce soir.

Ce fut l'une de mes préoccupations quotidiennes par le passé. Rien n'avait plus d'importance à mes yeux que le confort et la sécurité de ma femme, Rana et de nos deux enfants, Rin, l'aînée et Beid, le cadet.
Ma femme était une chasseuse redoutable et il ne se passait pas un jour sans qu'elle ne m'épate. Mon fils, du haut de ses six ans, était un véritable rayon de soleil. Ma fille, elle, tenait de sa mère, malgré ses seulement neuf printemps elle n'avait pas son pareil pour tisser des nasses en osier pour la pêche. Je ne sais pas si elle aurait eu la maîtrise suffisante pour entrer dans le groupe des guerriers de notre clan et je ne le saurais jamais.

En effet, un jour sinistre alors que l'aurore pointait à peine, nous fûmes attaqué par le clan des Ours Hurlant. Nous n'étions pas les premiers à faire les frais de leur politique d’expansion, mais cela ne me console en rien.
Ce fut un vrai carnage. Nous n'étions pas un clan très belliqueux et malgré nos armes empoisonnées, ce fut l'expérience de nos ennemis qui fit la différence. Mes voisins, mes amis, mes proches, tombèrent les uns après les autres. Je fus battu et laissé pour mort dans la fange, impuissant je les vis violenter ma femme et l'éventrer sous mes yeux. On fracassa le crâne de mon fils d'un coup de masse et ma fille fut enlevée avec d'autre enfants, probablement pour devenir une esclave. Je crois que jamais je n'ai ressenti un tel désespoir...

Il fallait que je cours, vite, plus vite, avant qu'une autre flèche ne fuse dans ma direction. D'un large mouvement de bras je lançais l'anneau qui terminait l'une des extrémités de ma chaîne, afin qu'il s'enroule autour d'une branche. Aidé de ce point d'appuie, je franchissais la crevasse d'un bond. Deux chiens et l'un des voleurs n'eurent pas cette chance et furent emporter par le sol friable, attisant la haine de leurs complices à mon égard. De mon côté je ne pouvais me permettre de ralentir l'allure et tandis que je roulais dans la boue à ma réception, une autre flèche frôla mon masque.

Être couvert de boue était bien la dernière chose qui m'ennuyait ce jour là. En fait, je crois même que l'argile fit office de cataplasme, aidant mes blessures à se refermer et drainant mes hématomes. Pourtant je restais là, étalé au sol et la moitié du visage enfoncée dans la glaise.
Je sentais mes forces me quitter, mais je n'en avais cure. Je n'aspirais plus qu'à oublier, à m'éloigner de tous ces corps gisant. Je voulais m'éteindre.

Plusieurs fois, je cru voir la silhouette d'un Orc, peut être un chaman, qui m'observait sous le couvert des arbres et de la brume. Je m'attendais à ce qu'il ne vienne m'achever pour pouvoir piller les décombres en toute tranquillité, mais il devait estimer que je n'en valais pas la peine. Je n'étais plus qu'une larve prisonnière de sa gangue de boue.

C'est un autre visiteur inattendu qui me sorti de ma torpeur. Il y eut un cri au loin, suivit de craquements d'arbres que l'on maltraitait. C'est alors que je le vis, un immense serpent qui glissa jusqu'au sommet du tumulus de notre chaman. Il tenait quelque chose dans sa gueule et j'eus tout d'abord du mal à discerner ce dont il s'agissait. Puis, alors qu'il déposa sa proie pour mieux la saisir, je reconnus Radack.
Tous les Orcs des environs connaissaient les noms des plus illustres guerriers des clans voisins. C'est pourquoi je n'eus aucun mal à reconnaître ce guerrier bagarreur, dont tout le monde connaissait le désir de se hisser à la tête du clan des Ours. Et alors que je sentais un plaisir cruel à le voir disparaître, centimètre par centimètre dans la bouche du prédateur, sa main inerte relâcha son étreinte et son épée tomba au sol.

Je la reconnu immédiatement, il s'agissait de l'Affamée. Autrefois elle appartenait au Grand Chambellan du Royaume des nains, un guerrier qu'on avait voulu remercier pour ses talents militaires en lui octroyant cette place d'honneur auprès du Roi. Outre le fait qu'elle avait tranché la tête de nombres des nôtres, elle était devenu célèbre suite à un duel devenu mythique.
Le clan du Poing d'Or était célèbre pour ses constantes querelles de territoire avec les nains, ses voisins. Un jour, son chef défia le Roi nain pour l'obtention d'une vallée. Fatigué des pertes inutiles qui frappaient son armée, ce Roi qui devait faire face à de véritables guerres civiles accepta. Son Grand Chambellan fut son champion et affronta le chef du Poing d'Or, qu'il vaincu à l'issu d'un long et spectaculaire combat. Il prit la décision d'épargner son opposant et lui offrit son épée en gage d'amitié, en expliquant qu'elle était affamé de chaire ennemie et que ses nouvelles charges ne lui permettait plus de la satisfaire.
Depuis ce jour, le clan Orc n'entra plus en conflit avec les nains, préférant s'accaparer le territoire de ses voisins. Cette épée s'est ensuite transmise de chef en chef, jusqu'à ce que le clan des Ours ne fasse disparaître le Poing d'Or, comme il venait de le faire avec mon clan.

Je pris tout cela comme un signe. Notre totem venait de tuer celui qui était probablement à la tête de nos assaillants, le privant du butin qu'il avait prit dans le sang d'un autre clan. Chancelant, je me suis relevé et je suis allé ramasser l'épée sous les yeux indifférents du serpent géant.
Quelques malaises et un ou deux jours plus tard, j'avais regroupé tous les cadavres des miens dans le tumulus sacré. J'en scellais la porte en faisant s’effondrer le tunnel d'entrée, avant d'aller libérer nos serpents qui vivaient dans des fosses cachées sous certaines huttes. Désormais je savais que leurs ancêtres étaient encore en vie et qu'ils pourraient mêler leurs caractéristiques, transformant les environs en un véritable terrain miné qui préserverait le repos éternel des membres de mon clan.

Une fois terminé, j'eus la grande surprise de voir l'Orc inconnu en train de m'observer. Je décidais d'aller à sa rencontre, bien décidé à ne pas attendre qu'on vienne m'achever. Je savais que certains des Serpents Azur avaient été enlevé et que d'autres s'étaient enfuis, il y avait donc un espoir de voir perdurer la mémoire de notre clan et je comptais bien remplir ma part.
Contre toute attente, mon observateur n'avait aucune velléité à mon égard. Peut-être avait-il décelé quelque chose chez moi ou peut être que mon sort l'amusait, mais il était venu ici chaque jour pour voir si je parviendrais à me relever. Maintenant que c'était fait, il m'emmena avec lui jusqu'à sa tribu.

Cela fait maintenant sept ans que je vis parmi les pieds visqueux, je suis devenu l'un de ces esprit tapis dans la brume. Une lame aiguisée prête à frapper ceux qui s'aventure trop loin sur nos terres. Le Chaman de mon clan d'adoption a accepté que je me joigne à ses fidèles, faisant de moi l'un de ses apprentis. Sa force nous guide et nous protège de nos ennemis. Je sais mieux que quiconque à quel point cette tâche est à la fois difficile et importante. C'est pourquoi j'essaye de le servir au mieux, même quand cela semble discutable, notamment lors des sacrifices.

Il fallait que je cours, vite, plus vite, avant que ces pauvres hères ne se rendent compte que je ne suis pas la proie, mais l’appât !

________

Code pour l'activation : VALIDÉ PAR THAOM

De quelle manière as-tu trouvé le forum ? C'est Fergal qui m'en a parlé What a Face !

As-tu des suggestions, des désirs ? J'espère que nous aurons prochainement l'occasion de remplir des missions en groupe, afin de créer des liens entre nos persos Smile .
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Thaom Melcrudak
Fondatrice/Chef du clan Ours-hurlants
Fondatrice/Chef du clan Ours-hurlants
Thaom Melcrudak
Âge : 42
Philosophie : Idéalisme
Divinité(s) : Revoran
Faction ou Clan : Clan Ours-hurlant

Attributs
Races: Orc
Réputation:
Wotram Nagarog, dit " Lame de Brume ". Left_bar_bleue3020/5000Wotram Nagarog, dit " Lame de Brume ". Empty_bar_bleue  (3020/5000)
Adage: Mérite mon respect par la bravoure
MessageSujet: Re: Wotram Nagarog, dit " Lame de Brume ".   Wotram Nagarog, dit " Lame de Brume ". EmptyMar 9 Oct 2012 - 18:22

C'est simplement, absolument parfait ! J'ai adoré, ton écriture est fluide et remplie de détails qui ne s'imposent pas, mais qui plutôt rendent les scènes parfaites !

Bravo ! Ton personnage entre en force dans notre monde.
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Wotram Nagarog, dit " Lame de Brume ".

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