La fragmentation de Vë
Lorsque
Litrish (Lith'reis) décida de fragmenter
Vë en quatre facettes différentes, ces dernières allèrent s'écraser à travers tout le Continent. Aujourd'hui les stigmates de la "chute" de
Vë parmi les Mortels reste le mythe fondateur ayant eu le plus d'impacts sur le monde. Envoyés afin de guider le Hominiens, les quatre nouveaux visages de
Vë auront légué un héritage des plus importants : la religion.
La magie et la verdoyante imagination de
Vë devinrent
Solarim.
Solarim fut le premier à tomber, il alla s'écraser tout près de l'endroit où se dresse actuellement la ville de Bélin.
La violence de sa chute créa une immense vallée herbeuse et fertile : ce fut la première création des "Dieux". Le premier nom que l'on donna à cette divinité tombée du ciel fut donc "Ildir" qui, dans l'Ancien langage des Mortels, signifiait la
"création". Pour des raisons qui appartiennent à l'Histoire, Ildir devint peu à peu le nom de la vallée où le Dieu avait chu et on lui attribua le nom de Solarim, nom qui deviendra lui-même synonyme de "création".
Sa tristesse et ses souvenirs tumultueux se condensèrent en la déesse
Uria.
Uria disparut dans le canyon gigantesque qu'avait créé la guerre entre les Aos. Les Mortels la nommèrent d'abord "Maol'ur", littéralement la
"fureur". Aujourd'hui appelée "Uria", le mythe de la déesse veut que, seule entre ces deux murs infranchissables, elle se sentit si accablée par son sort qu'elle laissa aller son chagrin. Elle se mit à pleurer toutes les larmes de son corps, sans relâche...
Si au début le sol desséché absorbait la moindre goutte qui venait le percuter, très vite le canyon commença à se remplir. Toujours prisonnière de sa prison aqueuse, car elle était devenue indissociable de sa propre création, la tristesse d'Uria laissa place à la colère. Dans de grands gestes rageurs, la déesse déchaîna les vents et les eaux. Le canyon, qui n'était alors qu'une large étendue d'eau plate et limpide, se mit à remuer si fort que des vagues immenses se mirent à percuter les côtes de chacun des côtés du Continent. La "mer des Larmes" était née et avec elle le culte de Maol'ur, l'impétueuse.
Quant à la puissance illimitée et à l'intellect de
Vë, ils s'incarnèrent sous les traits de
Revoran.
Revoran, de son ancien nom "Oth'dul"
(le colosse ; l'immobilité), était incontestablement le plus puissant de tous les visages de
Vë, mais pas au détriment de son intelligence. Constatant les créations de son frère et de ses sœurs, il voulut lui aussi laisser une trace de son passage au peuple d'Ildirith.
Afin que chacun se rappelât de lui, il légua son épée titanesque en la plantant dans le sol. Qu'en reste-t-il aujourd'hui ? La légende veut que le pic le plus haut du Mont Anthor soit en réalité cette épée, certes rongées par les millénaires mais l'élevant au rang de la divinité guerrière par excellence.
Enfin, le dernier avatar créé fut celui de la Justice :
Phélemée.
"Lith'djal", la femme juste, ou
Phélemée : la grande maîtresse de l'Equilibre. Pourtant son arrivée fut la plus dévastatrice...
Vë était le plus droit des deux frères, le plus obéissant et sans doute le plus impartial. Aussi cette facette de lui donna du fil à retordre à Litrish, qui ne voulait pas qu'un avatar soit supérieur à un autre.
Lorsqu'il l'envoya sur terre, il consuma alors le surplus de puissance de Lith'djal. Au sens premier du terme : la déflagration fut telle qu'une large partie de la rive du Sud-Ouest d'Ildirith s'embrasa instantanément. Aujourd'hui, les terres sèches de ce que l'on appelle les "Steppes ardentes" ne sont en fait que l'endroit où aurait atterrie Phélemée.
Sipriar, l'autre nom de Nà
A tout monde parfait son némésis... Celui que les Anciens nommaient "Mor'khan'jul"
(litt. l'homme cruel) désigne en réalité nul autre que Nà lui-même. Après avoir été banni par Litrish, il a décidé de renier entièrement ses origines et si les Anciens ne semblaient pas connaître son identité, un évènement inconnu fera que, subitement, les écrits commenceront à le nommer
Sipriar.
Sipriar est maintenu dans l'Outre-Monde par la volonté de Litrish et il sait que, malheureusement, un jour où l'autre un humain priera assez sa personne pour qu'il puisse influer sur le monde. Il règne sur ce "monde derrière le monde" aux côtés de ses enfants difformes et rampants. Si sa puissance venait à entrer en contact avec Ildirith une nouvelle fois, les conséquences seraient catastrophiques,
Urion en soit témoin.
Chaque partie de Vë a laissé sur son chemin une trace de son passage.
La volonté de Litrish de faire d'Ildirith un monde parfait en l'honneur d'Ëyà le poussa jusqu'à en élaborer les règles. Chacun des avatars à un rôle précis à jouer : tantôt les guider à travers la guerre, tantôt leur rappeler l'importance de la nature...
Pourtant il décréta que leurs actions ne se feraient que dans l'ombre, car Litrish savait d'expérience ce que pouvait engendrer le contact Divin avec des créatures n'y étant pas préparées. Dans l'espoir de ne pas répéter l'erreur qu'avaient fait les jumeaux sur les Aos, Litrish bannit la capacité d'initiative des divinités.
Comment les dieux s'expriment-ils alors ? La réponse est simple : à travers vous.
Il existe des endroits où les Mortels peuvent adresser des prières, comme des églises dans les grandes villes humaines, des lieux de pèlerinage reculés dans les montagnes ou encore de simples autels. Des lieux où vous pouvez prier et, qui sait, peut-être les dieux porteront une oreille attentive sur le monde au moment où vous le ferez.
**Vous pouvez bien sûr prier dans vos rp et même faire intervenir une main divine, pour ce faire vous pouvez l'intégrer à un rp classique ou faire un court poste dans un lieu adapté (temple, autel, zone réputée comme" mystique...). Restez cela dit logique et en accord avec le barème de réputation. Les dieux n'écoutent pas souvent le moindre villageois qui prie à genoux devant son lit et n'exaucent pas de souhaits comme celui de trouver des cerises en plein hiver.