Premier jour à Varak.
Je me suis vite rendu compte que les commerçants avaient l'intention de bien m'arnaquer : Essayer de me vendre une dague de jet 3 pièces d'or au-dessus de sa valeur ainsi que que deux de plus que le client précédent qui, contrairement à moi, devait commencer à se faire connaitre.
Donc pour pouvoir survivre, il a fallu que je me trouve un emploi au moins le temps de renflouer les caisses avant de partir sur les terres sauvages, ou le danger rôde nuit et jour. Malheureusement, mes compétences artisanales sont plus que limitées et j'ai dû me tourner vers le secteur des services.
Attention !
Pas le genre de services que beaucoup d'hommes ont imaginé en posant les yeux d'obsédé, illuminés d'une lueur perverse, sur moi !
Bref, après avoir mémorisé la carte des quartiers administratifs et résidentiels, j'ai réussi à me faire embaucher en tant que coursière.
Après m'avoir rabâché les habituelles précautions à prendre, déjà la quatrième fois, ma première mission pouvait enfin commencer.
Un colis, plutôt léger malgré sa taille, à livrer à un avocat montant de la capitale.
Les trois quarts du voyage se déroulèrent sans encombres mais, arrivée a une intersection une bande de gamins des rues surgit devant moi et commence à mon jeter des pierres pour essayer de me faire lâcher mon colis.
Je fronçais les sourcils et pris la rue de droite, les gamins me suivaient en courant.
Une course-poursuite s'engagea dans les rues de la ville, un labyrinthe de rue identique, pavée et propre sans réel point de repère.
Après une bonne dizaine de minutes je mis enfin de la distance entre moi et eux et finis par les semer complètement.
Le problème était tout autre, j'étais perdue.
Après une bonne vingtaine de minutes, je réussi enfin a trouvé une place que je connaissais. De là je pourrais me rediriger vers mon objectif sans problème.
Plus que quinze minutes avant l'heure de livraison... C'était cours pour un tel trajet mais en courant je pourrais y arriver. Après une longue inspiration prise, je pris le départ avec une souplesse me permettant d'esquiver les passants et de ne blesser personne.
Dix minutes, 600 mètres ...
Cinq minutes, 300 mètres ...
Je m'arrêtais enfin, essoufflée, rouge et tremblante mais, à l'heure et avec un colis intact.
Je frappais donc à la porte et attendis. Un homme vint m'ouvrir et, après un regard sur le colis, me sourit largement.
<< C'est la première fois qu'on nous livre un colis à l'heure. Je dois vous féliciter jeune fille. >>
Déconcertée, je battais des cils sans savoir trop quoi dire. Après s'être absenté quelques secondes, il revint avec une petite note qu'il me tendit toujours en souriant.
<< Remettez cela à votre employeur, c'est une appréciation sur votre travail. Peut-être qu'elle vous fera gagner quelque sous de plus. >>
Toujours un peu surprise, je retournais pensivement chez mon patron. Lorsque je lui tendis la note, sa bouche s'étira en un sourire.
Mon premier jour de travail s'est plutôt bien passé finalement.