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 Un port, des cartes et un gredin {Anar}

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MessageSujet: Un port, des cartes et un gredin {Anar}   Un port, des cartes et un gredin {Anar} EmptySam 10 Mai 2014 - 13:53

Samelia 10 de Brinhal 16ème année de l'ère du second souffle


« Lili, passe-moi la corde qu’on amarre ce fichu rafiot. » Voilà les charmantes paroles qui me furent adressées et, grâce à Ura, les dernières de la journée de la part de mon interlocuteur. Sen n’était point un mauvais bougre, un peu rondouillard, mou de la cervelle mais expérimenté quand il s’agit de mener un bateau à bon port. Sacré jeu de mots dont je me félicite puisque nous entrions dans le grand port de Varakir. Si je n’avais été aussi insensible, vous auriez pu apercevoir danser les étoiles au creux de mes pupilles. Pour tout soulagement, je poussai un soupir et exécutai ses ordres. J’avais répété ces gestes maintes fois qu’aujourd’hui, je pouvais me permettre de ne pas regarder mes actions et de simplement admirer la ville s’ouvrant devant nous. Les toits des habitations devenaient de plus en plus précis, je parvenais même à distinguer les tuiles tandis que l’immensité bleue s’éloignait au fur et à mesure de notre avancée vers les quais. Je respirai une dernière fois l’air du large, qui me manquerait une fois à terre. Lunatique, moi ? Si seulement vous saviez…Mon copain Sen beugla à nouveau trois quatre ordres en direction des nouvelles recrues tandis que j’approchai déjà du ponton, afin de descendre. Nous échangeâmes quelques paroles bien polies comme d’ordinaire.

« Bon vent à toi la naine, que la déesse mette sur tes pas quelques gentils compagnons pour qu’à notre prochain embarquement, ton seul désir soit de te noyer. » Il s’autorisa un sourire narquois tandis qu’il se munissait de sa cimeterre, de son canif ainsi que de ses couteaux, il était équipé l’ami !

« Tâche de ne pas effrayer ces demoiselles qui, sans quoi, te confondront avec un troll. Quoi que, même de près, tu y ressembles beaucoup. » Je filai avant de recevoir l’un de ses fameux coups de pied. Je m’étais attachée à l’équipage, je changeais parfois mais Sen et moi nous suivions de près. Je repensai un instant à Gwaedan lorsque je foulai le sol du port. Nous aurions pu être deux mais le destin m’avait choisi comme unique. Je secouai la tête en guise d’oubli et observai le soleil déclinant à l’horizon. Ses chatoyants rayons élisaient demeure au creux des nuages ascendants, présage de pluie dans un futur proche. Qu’importe, je me frayai un chemin parmi les passants, désireux de découvrir les marchandises amenés par nos navires. La traversée de la Mer des Larmes n’avait pas été chose aisée mais, comme à chaque fois, le sang de nos ennemis s’était déjà mêlé aux flots rugissants. Notre artillerie était lourde et nous faisions bien souvent régner l’autorité en mer. Chacun chez soi comme l’on dit !

Je remarquai quelques visages familiers que je saluai d’un simple hochement de tête. Je n’étais pas de celles qui s’approchent et aguichent les marins, ni de celles qui se lancent dans des salutations dignes d’une reine, j’étais simplement Liven, arpentant le port et remontant vers le cœur de la ville. Devais-je continuer jusqu’à Varak, notre capitale ? J’étais d’humeur austère et croiser mes géniteurs ne me disait rien qui vaille. Au lieu de cela, à l’orée de la nuit, je pensais à chercher un lieu « décent » où me reposer. Je remontai ma cape sur mes épaules du fait de la fine brise s’étant levée et je bifurquai dans les rues qui m’étaient familières. J’avais aperçu, depuis le bateau, de nouvelles constructions, signe de la prospérité et de la richesse de notre état. Il me faudrait compléter mes cartes afin de me tenir informée des récents changements. Ainsi, je me mettrai en quête d’informations dès l’aube venue. Pour l’heure, je m’aventurai vers un lieu que j’affectionnais particulièrement, une petite auberge nichée entre deux échoppes où seuls les habitués désireux de tranquillité décidaient d’y accéder. Elle se trouvait sur les hauteurs de la ville et c’est peut-être pour cela qu’on m’arracha ma besace, un coup sec, suivi d’un coup de coude au niveau de mon abdomen qui me paralysa quelques instants. Je déglutis en marmonnant dans ma barbe les plus viles injures que je connaissais et ô combien vilaines. Le petit voleur n’avait rien, court petit lièvre, je pourrai plus facilement t’étriper ou te livrer aux soldats, ils se feront un plaisir de te corriger, sale petit gredin. Ma soirée tranquillité se solda par un échec et je dus me mettre en route lorsque je vis mon pseudo agresseur (oui d’ordinaire je l’aurais mis à terre, ce n’est qu’un de mes mauvais jours) se paralyser sur place. Qu’avait-il donc vu ? Un de mes comparses du navire sans vêtements ? J'aurais aussi crié à l'affront dans ces cas-là...
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Anar Curunir
Fureur-dragon
Fureur-dragon
Anar Curunir
Âge : 35
Philosophie : Individualisme
Faction ou Clan : Aucune alliance

Attributs
Races: Sang-mêlé
Réputation:
Un port, des cartes et un gredin {Anar} Left_bar_bleue750/5000Un port, des cartes et un gredin {Anar} Empty_bar_bleue  (750/5000)
Adage: J'atteindrais la Gloire dans l'Honneur, le Respect...Et le sang!
MessageSujet: Re: Un port, des cartes et un gredin {Anar}   Un port, des cartes et un gredin {Anar} EmptyDim 11 Mai 2014 - 9:23

Varakir. Ville portuaire! Voilà tout ce qu'il pouvait dire sur ce nouveau lieu, où la présence des gladiateurs étaient demandée. Une nouvelle arène qui demandait son spectacle, son sang et ses morts! Tout ce qu'il avait pu entendre de ce nouveau lieu était son nom, et tout ce qu'il pouvait voir était son port et sa vaste cité. En des heures reculées, la ville aurait été un endroit que l'homme qu'il avait été aurait reconnu...Néanmoins le nouvel homme, lui préférait ne plus s'attarder sur ce genre de détails. Une nouvelle ville, de nouveau combats, et encore plus de chances d'y perdre la vie ou de se rapprocher du jour où il retrouverait sa fille.

Toutefois, un fait notable était à remarquer, le jeune homme avait le cœur quelque peu plus léger, il avait repris la flamme de l'espoir. Peut être était-ce dû au derniers évènements. Un signe des Dieux? Peut être! La présence de Fleya qui n'était jamais bien loin, même si elle ne se montrait jamais et vaquait souvent à ses occupations, mais aussi sa rencontre fortuite avec Elanille. Des rencontres qui le changeaient peu à peu! Le changeaient? Non ce n'était pas le terme exacte, plutôt se rapprochait-il un peu plus de l'homme qu'il était. Cette homme lointain qu'il avait enfermé au plus profond de son âme: Anar Curunïr, ce nom oublié, ce nom dont il ne pensait pas entendre de si tôt!

Mais il venait tout juste d'arriver dans la ville, ayant quitté Bélin, après son derniers rendez-vous avec la guérisseuse, pour se retrouver en ce nouvel endroit inconnu. Le maître d'humeur joyeuse, à la promesse d'une nouvelle gloire et de puissance, se montrait plus sympathique que de coutume. Autorisant son favori à se balader dans les rues, escortait cette fois-ci par deux gardes. Il en avait oublié les dernières péripéties, et la punition du fouet qu'il avait commander auprès de son Favori. Son champion qui lui l’avait point oublié, son dos encore meurtri lui rappelant à ce bon souvenir. Mais qu'importe, il était libre de se balader dans la ville avant les combat du soir. Un combat qui serait facilement gagné, juste une démonstration de sa force lors du premier jour des festivités. Une mort rapide et facile, dont il devait faire durer pour les spectateurs. Quel jeu cruel!

Néanmoins, il ne voulait pas y penser pour l'instant, non il fallait qu'il profite de ce simple moment. Pour certains, ceci aurait été d'un ennui mortel, mais lorsque la vie ne tenait qu'à un fil et qu'on pouvait la perdre le soir même, on chérissait chacun de ces instants. Et même si elle devait être une journée de pure tranquillité, il ne passait toujours pas aperçut peu importe où il allait. Et même au milieu de cette foule nombreuse et éparse. Après tout, un homme vêtu d'un simple tissu protégeant sa virilité, le dos encore marqué du fouet, encadré par deux gardes en armure, cela avait de quoi attirer les regards. Et puis malgré ses blessures passées, l'homme en restait toujours un beau représentant de son espèce. Un bel homme dont le regard azuréen passant au vert vous transperçait de par en par quand il posait son regard sur vous, ajouté à cela un corps en faire jalouser les Dieux en personnes. Mais si ce n'était que son physique, il émanait de son être ce charisme discret qui pouvait s'épanouir à tout moment, une aura à la fois froide, inquiétante mais attirante et hypnotique. Une dualité étrange entre la dangerosité de son être et la douceur de son âme, sans qu'on puisse mettre le doigt réellement dessus. Un véritable mystère à lui seul. C'est donc dire, qu'il ne se préoccupait plus du regard curieux des passants. Il préférait ceux-ci, au regard lubrique et plein de désir de ses nobles pensant qu'il n'était qu'un objet sexuel à avoir!

Veyrus et ses deux gardiens passèrent au milieu de la foule, passant prés du port, s'arrêtant un instant devant la vaste étendue de la mer. Jusqu’où allait elle? Il pouvait voir des navires allaient et venir. Perdu dans ses pensées, le regard vague pendant un moment. Ses propres gardiens attendant patiemment. Deux jeunes recrues, dont David! Le jeune Soldat n'avait d'yeux que pour lui, d'autant plus depuis qu'il avait subit les fouets sans broncher! Unissant un moment gladiateurs et esclaves sous une même bannière!

~Quelle sensation de liberté que doit être de voguer sur cette immensité bleutée! Peut être, un jour j'amènerais ma cher fille, loin de la misère et de la souffrance de ces royaumes!~

Dans sa simple pensée, il se surprit à penser à un futur avec sa fille. Une étrange sensation qui lui réchauffa le cœur, lui donnant l'envie de continuer et de poursuivre dans cette voie! Il se surprenait même à envier les navigateurs sans maître ni entraves! Une réelle liberté. Mais il fut rapidement sorti de sa torpeur lorsqu'il entendit du grabuge, non loin. Une femme à l'air peu commode tout de même, car Veyrus avait l'art et le talent de cerner les gens en un rapide coup d’œil, fut agresser par un jeune garçon, qui d'après ce qu'il pu en voir déroba sa bourse. Il leva les yeux en l'air, devant l'inaction des gens alentours. Se devait être monnaie courante ici! Personne ne venait à l'aide de son prochain... Une magnifique ville au tempérament de lâcheté, une lente chute d'une société corrompue et pauvre. Se décidant finalement de continuer son chemin, tout en observant attentivement le chemin qu'empruntait le garçon, son esprit tactique se permit plusieurs calculs rapide, quand à la destination du garçon. On oubliait vite que Veyrus était celui qui avait mené de nombreuses batailles en tant qu'officier. L'un des stratèges les plus reconnus et les plus jeune, il avait mené son armée à de nombreuses bataille au cours de l'histoire, jusqu'à sa chute. Il avait alors perdu son nom qu'il promit de ne plus utiliser, et on raya son existence même de l'histoire et des mémoires. Anar Curunïr n'avait jamais existé...

Et pourtant l'homme n'était pas loin, son esprit fin et rapide, usant de son talent à chaque instant. Et encore une fois, ceci ne lui fit pas défaut. Quelques temps plus tard, il se retrouva devant le garnement. Le garçon manqua de peu de lui rentrer dedans, et peut être l'aurait-il fait si un garde ne l'avait pas ralenti aussitôt. Un instant inquiet, il regarda les deux hommes, mais ses yeux malicieux se posèrent sur Veyrus, plongeant son regard dans le sien. Le Gladiateur le dominait de toute sa hauteur, son regard froid et oppressant sur le petit être. Oh, il ne lui ferait aucun mal et empêcherait quiconque de lui en faire. Ce n'était qu'un pauvre jeune homme victime d'une société médiocre. Il voulait simplement lui donnait une leçon. Et cela semblait marcher, car le garçon s'arrêta net devant la stature de l'Invaincu, tétanisé sur place, alors qu'il n'arrivait pas à décrocher son regard de celui du gladiateur. Un échange silencieux et pourtant si significatif. Les deux gardiens de Veyrus connaissait le personnage, et gardant leur sérieux, ils détournèrent leur regard. Il n'y avait rien à craindre et aucun problème, il préférait surveiller les environs, bien plus prévenant depuis l'attaque des Orcs.

Quand à la Fureur-Dragon, elle releva un instant la tête pour apercevoir la victime du vol. L'ombre d'un sourire imperceptible se dessina quelques secondes sur son visage, alors qu'il prit finalement la parole, brisant le silence oppressant entre eux. Il s'adressa à l'enfant, le faisant sursauter sur lui même.

-Jeune-homme il faudra rendre ce que tu as pris. Et si tu ne veux pas de problèmes, surement faire des excuses!

Le garçon se mit à paniquer, un instant en se tournant vers la femme, essayant de trouver une échappatoire sans en voir une seule. D'un côté, l'homme qui le tétanisait et l’impressionnait, escorté de deux gardes, de l'autre sa victime qui semblait hors d'elle. Même un dragon aurait été surement moins impressionnante qu'elle. Veyrus posa son regard tour à tour entre le garnement et la femme.

~Tu n'es pas loin de la vérité, tu apprendras en grandissant qu'une femme, peut être pire que les légendaires dragons!~


A présent qu’adviendrait-il? Même s'il n'accordait aucun crédit au vol, il empêcherait qu'un quelconque mal ne lui soit fait! Ce n'était qu'un jeune garçon! Mais il ne connaissait pas cette femme, ni ses motivations, ni qui elle était. Elle pouvait bien être de bonne famille ou une princesse en personne, ceci ne lui faisait ni chaud, ni froid. Tant qu'elle ne devenait pas une de ses femmes invitées aux fêtes discrètes et d'orgies de son maître.
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Un port, des cartes et un gredin {Anar}

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