Sa façon de répondre me fit sourire. Rare était les fois où je souriais et je devais avouer que cela n'était pas forcément déplaisant. Il fallait aussi dire que d'un autre côté ce genre de chose n'était pas courante. Cependant, s'il pensait que cela pourrait lui servir contre les Éladrins, il se trompait totalement. Le gros problème de ma façon d'être c'est que j'étais bien plus humaine qu'Éladrin. Et puis les Éladrin forgeait leur propre façon de combattre. On nous montrait des bases, on nous montrait certains mouvements, mais le reste, la façon de les utiliser, s'était à nous de voir. Nous étions les propres maîtres de nos mouvements et ce que j'allais lui montrer n'était que des mouvements de bases. Le reste, je l'avais appris à mes dépends et certaines de mes cicatrices étaient là pour le prouver. Cependant le combat était quelque chose de personnel chez les Eladrins et il serait donc nécessaire qu'il se débrouille ensuite à faire comme il le souhaitait. Ce serait à eux de forger leur propre technique, moi, j'avais appris tout au long d'une vie et j'apprenais encore. Le combat n'était pas la chose la plus importante pour un Eladrin, mais je n'étais pas n'importe qui non plus. Contrairement à ceux de mon espèce, j'étais l'une des rares à voyager constamment et à devoir donc me battre assez souvent.
Cela ne m'empêchais outre mesure de faire ce que j'avais à faire, je devais bien l'avouer, cependant... je n'étais plus tout à fait une Eladrine comme ceux de mon clan le voyait et pour cela j'étais vu d'une manière différente, sans pour autant être rejeté, au contraire, on me considérait comme un modèle chez les Solgrem, celle qui pouvait voyager et rapporter ce qui était nécessaire. D'où ma présence ici finalement. Je hochais la tête et m'inclinait légèrement en lui souhaitant un bon repos lorsque les gardes m'encerclèrent. À croire que j'étais dangereuse pour eux, mais je ne m'en formalisait pas. Cependant, contrairement à tout ceux qui était là, je n'étais pas dans l'obligation de dormir. Je restais souvent des jours à ne pas dormir et puis finalement je me reposais un petit moment pour repartir. Comme dit précédemment, les Éladrins étaient différent et j'étais l'une des plus différente qu'il puisse exister. Je proposais donc à ma garde de rester dehors. M'appuyant contre un rocher qui traînait par là, je me mis en tailleur, regardant le ciel un instant et puis, mes mains posés sur mes cuisses, je fermais les yeux pour partir dans une transe, me préparant au combat. Je sentais la présence de tout le monde, si jamais quelqu'un venait, je le sentirais, mais je doutais que qui que ce soit vienne.
Je laissais la nuit m'envelopper, je laissais mon esprit se régénérer. La prochaine bataille serait décisive pour ces orcs et en un sens pour moi tout autant, car si je me loupais, j'y resterais fortement. J'adressais une prière muette à Phélemée et une autre à Solarim. Entre la loi et la nature, mon cœur avait toujours balancé, mais je me trouvais toujours au milieu des deux. La nature avait toujours fais partie de moi et ce n'était pas pour rien que j'avais appris avec un druide. Cependant, j'étais aussi en quête de justice, pour les peuples, qu'ils soient humains ou non, donc il m'était logique de prier ces deux dieux. Je laissais tomber mes réflexion pour m'enfoncer profondément dans ma transe. Laissant tout, laissant mon corps se recharger, mon cœur se refaire une santé et après plusieurs heures, sans trop m'éloigner pour ne pas que cela dérage mes gardes, je partis m'entraîner. Mes deux sabres non loin de moi, je laissais la vision du faucon prendre place et mes mouvements de combat commencèrent. Pas besoin d'arme, il s'agissait de mouvement lent, tranquille, qui était la pour la concentration et la maîtrise de sois. S'était aussi pour cela que les orcs ne pourraient jamais réellement maîtriser l'art des Éladrins. Leur puissance se tenait dans leur force, la notre dans notre souplesse. Chacun de nous se battait d'une façon différente, mais il était tout de même intéressant de voir où cela pouvoir nous mener.
Je voyais les garde m'observer d'un air étrange et un sens cela me fit sourire. J'invitais ceux qui le voulait à suivre mes mouvements et l'un d'entre eux arriva près de moi. Il était fort, puissant, grand, et s'il se déplaçait avec assez de souplesse, je savais que si l'on devait combattre, je prendrais l'avantage grâce à ma rapidité et ma souplesse. Je lui montrais alors les mouvements de bases et nous recommencions donc à faire cela. Concentration, maîtrise de soi, maîtrise de son art, économie d'énergie. Ces mouvements apprenait cela et je devais avouer qu'il ne se débrouillait pas trop mal, même si je vouais les airs moqueurs de ses congénères. Après une petite heure, il sembla plus fluide dans ses mouvements et la moquerie cessa. Chacun se rendait compte que sa vitesse s'était un peu amélioré et même s'il n'arriverait jamais à mon niveau, parce que j'étais largement plus vieille et que je possédais une carrure moins imposante, j'étais persuadé que ses mouvements serait plus fluide et plus destructeur que jamais. D'autre nous rejoignirent alors et nous recommencions, tranquillement. Ne restait plus qu'à attendre le chef, pour savoir quand commencerait la bataille. Pendant ce temps, nous entraînions nos corps, mieux valait faire cela, que de rester à ne rien faire.
Garkach L'Exilé
Philosophie : Dictature ( Loyal mauvais ) Divinité(s) : Il semble n'en avoir aucune pour l'heure. Faction ou Clan :
Après une nuit de repos, je me réveillais aux premières lueurs de l'aube les idées clairs. Le sommeil était important pour les races mortels -plus que les autres- et il ne fallait pas négliger cela. Ne perdant pas de temps, je réunis mes lieutenants dans ma hutte en dévorant un cuissot de viande, ceux-ci gardant le silence jusqu'à ce que je prenne la parole. Durant cette journée chaude, nous discutâmes de nos plans d'actions et des soldats qui viendraient à mes côtés pour cette bataille. Finalement, nous choisîmes 150 soldats dans nos rangs qui avaient fortement grossi avec les tribus nomades. Seulement 50 seraient des Dissidents, le reste serait les nouvelles troupes apporté par les nomades. Je désirais leur montrer qu'ils étaient tous acceptés et égaux chez les miens, qu'importe l'ancienneté, c'était les actes qui comptaient.
Quatre machines de sièges seraient tirés également sur les vingts que nous possédions, deux catapultes et deux balistes. Nous possédions également une nouvelle arme que j'étais impatient d'essayer sur le champs de bataille, un don que nous avait fait une des tribus nomades : Les rhinocéros noir. Des mastodontes d'une puissance colossal, résistant facilement aux chaleurs du Désert et aussi farouche qu'un orc. Après une longue journée de discussion, que chacun sache son rôle durant mon absence ou sur le front, mes Lieutenants partirent réunir les soldats à la sortie du campement alors que je me préparais pour la guerre. Attachant mes sangles sur ma peau sombre, j'observais mon reflet sur l'acier de ma hache en grondant. Père...J’honorerais ton nom, tu ne seras bientôt plus le Traître.
Soupirant en serrant mes poings, je fermais les yeux en me préparant à la suite des événements. Puis en grondant, je saisissais ma hache en sortant de ma hutte aux yeux de tous alors que les Orcs s'approchaient en acclamant leur Chef, venant chercher à toucher ma peau et suivant mes pas. Je levais alors ma hache et mon bras en rugissant sous les acclamations et leurs rugissements répondirent. C'était un jeu de domination à présent, nous devions crier le plus fort possible pour que les esprits soient avec nous et les Dissidents y étaient bons. Alors que j'approchais de la sortie, sans pouvoir voir l'Eladrin dans cette foule, le vieux Chaman s'approcha avec un bol de peinture.
Il y plongea ses doigts en venant me tracer les peintures de guerres qui étaient coutumes dans les grandes batailles, marquant ma peau en marmonnant des prières envers ses dieux. Je n'étais pas croyant, je n'avais rien à prouver aux Dieux mais je respectais les croyances des autres comme je désirais qu'on respecte nos valeurs. J'inclinais la tête en remerciement pour le Chaman et les Dieux puis j'avançais en dehors du canyon devant les troupes rassemblés en rangs unis, les armures brillantes dans les derniers rayons du soleil alors que les Rhinocéros étaient attachés aux machines de sièges, grondant et grattant le sol de leurs pattes.
Je m'avançais vers les rangs en les observant du coin de l'oeil, silencieux, ils m'observaient attentivement alors que le reste des nôtres observaient depuis le canyon et ses falaises.
"-Soldats, l'heure est venue de mettre un terme à la conquête de ces terres. Demain, nous marcherons sur les derniers résistants à notre suprématie ! Mais ce n'est qu'un prélude à ce qui vous attend tous, Soldats !"
Je me tournais vers eux en grondant, bombant mon torse en tenant ma hache fermement dans une main.
"-Que tous le sachent à présent ! Je crache sur les Griffes-rouges ! Je crache sur leur orgueil et leur arrogance ! Je crache sur leurs chefs ! NOUS NE PLOYONS DEVANT PERSONNE !"
Les Orcs qui étaient en rangs rugir soudainement, levant leurs haches en hurlant mes derniers mots en concert, j'alimentais leur rage à tous pour les endoctriner plus facilement, pour les unir contre un ennemi commun.
"-Lorsque nous aurons conquis ces terres ! Nous marcherons vers eux, Soldats et que les Dieux en soient témoins ! Nous les écraserons ! Leur sang abreuvera leurs oasis et nous festoierons sur les ruines de leurs Villes ! EN AVANT, DISSIDENT ! EN AVANT POUR LA VICTOIRE !"
Levant ma hache et l'abaissant vers le désert, les cors de guerres résonnèrent soudainement dans les plaines désertiques alors que les rangs unis de notre armée se tournaient tous dans un même pas puis commencer la marche, levant nos étendards. Les tambours de guerres furent alors frappés pour donner la cadence alors que les Rhinocéros tiraient les armes de sièges, avec l'aide des Orcs. Ils étaient à la même place que les autres soldats. J'avançais rapidement en prenant place à l'avant de la cohorte en grondant, roulant des épaules alors que je les guidais dans le désert vers notre nouvelle conquête. Demain à l'aube, commencera la véritable bataille.
L'entraînement se finit assez rapidement pour être exacte. Il fallait maintenant se reposer pour éviter de finir en charpie. Enfin contrairement à d'autre, je n'avais pas réellement besoin de me reposer de suite vu que j'avais dormi pas plus tard qu'hier, cependant, par respect envers eux, je finis par me poser et fermer les yeux. J'étais bien plus en train de méditer que de dormir, mais cela permettait aux guerriers de se reposer. Au moins, ils venaient de comprendre l'un des secret de ma souplesse. Ce genre d’exercices avaient tendance à me régénérer plus qu'à me fatigué. Je restais donc ainsi, durant des heures. Il n'y avait que peu de bruit dans le camp, tout le monde semblait endormis et pourtant, je sentais des présences, presque imperceptible. Et puis, aussi brusquement que la nuit était tombé, le jour faisait de nouveau son apparition, repoussant la fraîcheur et le noir dans les recoins de la terre pour inonder le sol de ses rayons de lumière. J'ouvrais tranquillement les yeux alors que le camp se levait lui aussi. Je restais là où je suis. Nul besoin de bouger, je n'étais pas celle qu'on conviait lors des concertation de guerre. Je regardais tout le monde s'affairer et puis je me mis moi aussi à me préparer. Ceignant mes armes dans mon dos avec le plus de justesse possible, vérifiant les poisons, les antidotes, les potions de sommeil, les paralysants et autre que j'avais en ma possession.
Et puis vint enfin le moment du discours et donc du départ. Je me pliais à leur coutume, me fondant dans la masse des Orcs. J'écoutais et je devais bien avouer qu'il savait soulevé les foules. Cependant, je devais aussi avouer que ce genre de discours n'émoustillait pas l'Éladrine en moi. Forcément, nous autres cherchions à éviter le combat, pas à le provoquer. Je laissais tomber mes réflexions pour finalement me mettre en chemin lorsque tout le monde prit la route. J'étais assez loin derrière, mais je préférais pour l'instant rester à l'écart. J'observais le paysage défiler devant moi. Bientôt, la guerre prendrait le pas sur la paix. Mais pour avoir la paix, il fallait passer par la guerre non ? En un sens, je ne savais pas trop quoi penser, je savais seulement que quoi qu'il arrivait j'avais fait le choix de les suivre. S'était nos choix qui déterminions ce que nous étions après tout, pas ceux que l'ont nous imposait. J'étais fière de pouvoir les aider pour la suite de leur voyage, pour la suite de leur vie. Je serais la première Éladrine à aider pour une guerre et franchement j'étais contente que mon entraînement, mes connaissances et mes dons puissent être mis au profit de cette cause. Je suivais donc le groupe, redoutant l'instant ou le combat commencerait, mais heureuse de me dire que ce serait pour le bien de toute une communauté.
Le chemin défilait donc sous mes pieds et devant mes yeux. Je me noyais dans ce paysage magnifique et presque vierge de toute végétation. Je comprenais maintenant le sentiment de malaise qui m'avait accaparé dés le début de mon arrivée ici. Ce manque de bois, les arbres qui ne ressemblaient qu'à des troncs brûlant et brûlés. Ce désert quasiment à perte de vue. Oui, je comprenais, mais bientôt, je retrouverais les verts bois de Bélin, ceux qui nous abritaient, moi et ma famille. J'avais hâte en quelque sorte, je n'attendais que cela. Ce n'est que quelques secondes plus tard que je remarquais que nous étions arrêté. Une pause certainement, ou alors nous étions arrivé là où nous allions faire notre campement. J'utilisais la vision du faucon pour voir plus loin. Le désert à perte de vue, je voyais même l'air se troublé légèrement à cause de la chaleur. Je n'avais pas remarqué que nous avions marché pendant si longtemps. Je m'avançais donc finalement vers la tête du cortège, là où devait se trouver Garkach. Il ne me fallut pas trop longtemps pour me frayer un chemin et finalement une fois arriver en tête, je regardais l'orc tranquillement.
« Pas de signe de vie en vue. Et il y a une barrière d'ombre par là grâce aux rochers, ce n'est qu'à quelques minutes de marches. Nous pourrions peut-être nous abriter là-bas. Enfin à vous de voir après. » Je l'avais regardé avec la vision du faucon. M'en rendant compte, je laissais de nouveau place au gris habituel de mon regard et finis par ne plus rien dire. De toute façon, il n'y avait pas grand chose de plus à dire pour être honnête.
Garkach L'Exilé
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Nous avancions dans une marche unis, inébranlable dans la nuit fraîche du Désert, nos armures secouées par chacun de nos pas vers le nord de cette lande infernale. J'observais les Orcs qui avançaient derrière moi de temps en temps, les détaillant alors qu'ils parlaient de leurs prochaines batailles, de leurs faits d'armes. Notre marche était rythmé par son des tambours de guerres qui donnaient la cadence à nos troupes. Un des Chamans s'approcha de moi en longeant la colonne de soldat puis vînt m'avertir de notre itinéraire. Contrairement à moi, les Chamans étaient nos sages et savaient lire dans les étoiles la carte de notre monde, ils nous orientaient dans ce désert dont les paysages étaient tous similaires. Hochant la tête, je guidais l'armée des Dissidents vers notre ennemis, me préparant à la guerre.
Lorsque le jour se leva, je fis signe aux orcs derrière moi de s'arrêter. L'armée se stoppa alors sur le champs dans un même mouvement alors que les tambours cessaient. Nous n'étions plus loin à présent et le plan allait pouvoir être mi en place à présent. J'entendis le pas léger, presque inaudible, de Lilandrile s'approchait de moi.
« -Pas de signe de vie en vue. Et il y a une barrière d'ombre par là grâce aux rochers, ce n'est qu'à quelques minutes de marches. Nous pourrions peut-être nous abriter là-bas. Enfin à vous de voir après.»
J'hochais la tête à ses paroles en grondant puis je me tournais vers les rangs orcs pour faire signe à mes Lieutenants d'approcher sur le champs. Quatre Orc plus grands et plus musclés que moi s'approchèrent en grondant ainsi qu'une femelle aux traits farouches mais belle dans nos coutumes. Musclé, scarifié, sans forme, une guerrière.
"-Nous ne nous arrêterons pas ici mais nous allons nous séparer. Nous attaquerons sur deux flancs pour les prendre en étaux et les massacrer jusqu'au derniers. Agrim, Marka, vous conduirez les chevaucheurs de Rhinocéros et cinquante soldats. Vous attaquerez par l'Est lorsque les cors sonneront, comme prévu."
L'un des mâles et la femelle saluèrent en grognant puis retournèrent vers l'armée pour chercher les soldats demandés, des Orcs montèrent alors les imposants mastodontes de muscles et de cuirs qui grondèrent mais obéirent, s'écartant de nous pour partir vers l'est. Je les observais en hochant la tête avant de revenir vers les autres.
"-Quant à nous, nous marcherons vers l'Ouest, nous sommes proches mais nous prendrons repos avant la tombé de la nuit. L'assaut sera lancé lorsque le soleil disparaîtra. En avant !"
Les Lieutenants saluèrent en grondant et repartirent vers les rangs de l'armée alors que les cors de guerres retentissaient dans les rangs, les orcs reprenant leur marche alors que certains commençaient à sentir l'atroce chaleur étouffante du soleil. Mais ils tiendraient, je n'en doutais pas. Portant mon regard sur Lilandrile :
"-Nous n'avons pas besoins de repos, nous sommes solides et endurants, les miens ont fait des marches de plusieurs jours sans repos dans ce désert. Conserves ta vision, elle nous sera utile. Lorsque le combat débutera, utilises la pour trouver leurs chamans qui manipulent leur poison. Beaucoup de vie en dépendront."
Je reprenais la marche en tête de pont, grondant en roulant des épaules. La journée serait cuisante et longue mais mon coeur battait de plus en plus vite, heureux de retrouver le sentier de la guerre. Je ne le reniais pas, j'étais né en temps que guerrier et je me délectais d'une vie de violence. Mon peuple connaîtrait-il réellement la paix ? Une part de moi espérait que non.
Je n'avais pas pensé à m'arrêter, seulement à s'abriter pour réfléchir à la conduite à adopté, mais bon, visiblement il avait déjà tout en tête. Je n'étais pas chef de guerre et pour être totalement honnête, je ne le serais jamais, tout simple parce qu'il était hors de question que je fasse la guerre si une autre solution était possible. De plus, je ne voulais pas prendre ce genre de décision. Certes, je savais me battre, certes, j'étais considéré comme l'un des meilleurs soldats de mon clan, mais je n'avais pas l'étoffe d'un chef. Protéger oui, conquérir non. Ce n'était pas dans les gênes d'un Éladrin et encore moins dans les miens. Quoi qu'il se passait, je ne me battrais jamais pour conquérir un territoire, seulement pour le défendre. Je commençais à me répéter.... je perdais la tête ? Non, en fait mes pensées tournais autour d'une même idée : protéger et non pas conquérir. Je laissais tombé cela, écoutant alors ce qu'avait à dire Garkach. Je regardais alors le groupe qu'avait désigné le chef pour se préparer. De vrais Orcs, tous autant qu'ils étaient, j'avais l'impression de ne pas être à ma place ici, ce qui était soit dit en passant le cas. Mais j'avais promis d'aider et je le ferais, car si pour ramener la paix je devais combattre, alors je combattrais. « Je n'ai pas besoin de la garder directement, je la ressortirais une fois que le combat sera commença. »
Je laissais tomber ma vision du faucon, préférant économiser mes compétences. Trop les utiliser ne m'avancerais à rien et puis de toute façon je n'en avais pas réellement besoin pour l'instant. Je me laissais donc conduire tranquillement, nous arrêter juste avant le combat nous serais fortement profitable. Même si pour lui il n'avait pas besoin de se reposer, chaque personne avait besoin de remettre ses esprits en place, chaque personne avait besoin d'un peu de tranquillité avant la bataille. Enfin surtout moi en vérité. J'avais besoin de tranquillité, j'avais besoin de me concentrer. Ce n'était pas un combat comme un autre, c'était quelque chose de plus compliqué, quelque chose qui avait besoin d'une véritable fin, une fin heureuse pour que tout le monde aille bien. Pour que leur monde soit meilleur pour eux, pour éviter les dissensions dans les rangs, pour que tout le monde soit en accord, pour arrêter ces guerres, pour la paix. Pourquoi fallait-il toujours faire la guerre pour avoir la paix ? Je secouais imperceptiblement la tête, il ne fallait pas que je pense à ce genre de chose. Je m'étais engagé et il était hors de question que je revienne sur ma parole.
Je laissais donc le chef mener le convoi, vérifiant les alentours, restant alerte à toute menace. Je n'étais pas du genre inquiète, mais dans cette contrée et ce désert que je ne connaissais pas, je préférais être méfiante. Et puis plusieurs œil valaient mieux qu'un seul non ? Alors je surveillais les alentours, jusqu'à ce que nous soyons arrivés finalement. Après quelques minutes de marches supplémentaires, maintenant, ne restait plus qu'à attendre jusqu'à ce que je combat commence. Je n'étais pas angoissé, j'étais juste dans l'expectative. Cela n'avait rien d'anodin et ne présageait pas forcément que quelque chose de bon allait arriver, généralement lorsque j'étais ainsi, cela présageait une bataille longue et compliquée, une bataille que je n'avais franchement pas envie de mener, mais qui ne pouvait pas être éviter. Le genre de bataille que menait les Éladrins chaque jour. Je secouais une nouvelle fois la tête et tenter de penser à autre chose. Je finis par ouvrir ma sacoche et regarder le monde alentour, muni d'un fusain, je commençais alors à dessiner, prendre des notes en quelques sortes. Mes frères adoreraient l'aventure, ils adoreraient que je leur raconte tout ça, alors fidèlement j'écrivais, dessinant de temps en temps ce dont je me souvenais et une fois arrivé à ce passage, je le décrivis du mieux que je le pouvais.
Avec toute les émotions que je ressentais, je dessinais les orcs, leur façon de se tenir, leurs armes, je parlais de tout et de rien, mes frères n'étaient pas difficiles, ils aimaient tout, et surtout ce que je leur racontais, alors je ne me privais pas. Tout ce qui pouvait me permettre de ne pas penser à la bataille qui était à venir. Mon rôle était différent de celui des autres, je n'étais pas orcs, j'avais des compétences qu'ils n'avaient pas forcément. Je pouvais être utile et en un sens, je n'avais pas forcément envie de l'être, mais la vie nous apportait toujours notre lot de problèmes, notre lot de choix à faire, d'idée à donner, de décision à prendre. J'avais pris les miennes aujourd'hui et maintenant, j'écrivais, attendant la bataille dont l'issu n'était pas encore inscrite. J'espérais juste que nous allions pouvoir éviter de tuer. Parce que les trois quart du temps, les fantassins ne choisissaient pas ces guerres, ils ne faisaient que de les subir. Alors j'écrivais, tranquillement, attendant patiemment, la puissance d'un Éladrin : rester immobile et ne plus bouger, attendre le moment propice et à ce moment-là, sauter corps et âme dans le combat à venir, peut importe le combat.
Garkach L'Exilé
Philosophie : Dictature ( Loyal mauvais ) Divinité(s) : Il semble n'en avoir aucune pour l'heure. Faction ou Clan :
Depuis des siècles, les Cornes-Sanglantes survivaient dans ces étendues ardentes dans un esprit de liberté, rythmé par d'antiques traditions. Ils pillaient le Clan Griffe-Rouge qui désiraient s'imposer sur une terre que les Cornes-Sanglantes jugeaient sans maître, sans frontières. La vie était difficile mais il s'y résignaient. Lorsque ce nouveau Clan, aux têtes de Tigres, vînt, ils refusèrent de plier le genou devant un autre chef tyrannique mais les derniers combats tourner en leur défaveur. Que pouvaient-ils faire contre une armée de centaines d'Orcs ? C'était le défis auquel devait faire face le chef du Clan, Yskra la Sanglante.
C'était une Orque au visage fin mais aux traits sauvages, féroces malgré sa peau pâle qui était recouverte de tatouage tribaux à la couleur du sang. Elle était grande pour les siens, une armure de lanières la recouvraient, des dagues glisser entres ainsi qu'une foule de pendentifs à son cou, fait d'ossements.
"-Nous avons échoué dans l'assinat de leur Chef, Yskra...Il était plus malin que nous ne le pensions. -Plus malin ? Ne t'avais-je pas dit de ne pas le sous-estimer, Rark ?!"
Elle se releva en venant saisir l'Orc par le cou, en grondant avant de le relâcher sèchement en arrière, agacée par son incompétence. Elle avait des centaines de vies entre les mains, elle ne désirait pas en perdre une seule et pourtant.
"-Nous allons devoir quitter nos terres, nous devons rapidement trouver des alliés contre ce "Tigre" mal-léché...Si...Qu'est-ce ?"
***
Alors que les Cornes-Sanglantes vaquaient à leur occupation tandis que le soleil se couchait enfin, un son sourd fit trembler les falaises de leur village caché, le sable tombant vers les huttes de bois et de peaux. Ils levèrent les yeux vers les ombres géantes d'étranges machines alors que des dizaines de cors de guerres résonnaient en haut du canyon. Les femmes hurlèrent d'effroi en tirant leur enfant à l'abris alors que les mâles hurlaient des appels aux armes, courant saisir leurs lances et leurs poisons. Comment l'ennemis les avaient-ils trouvés ?!
Les Dissidents
Nous avancions d'une marche inébranlable alors que le soleil s'abaissait loin à l'horizon, la fraîcheur revenant, revigorant nos muscles et notre sang. Je me tournais de temps en temps pour observer les rangs de soldats qui gardaient le silence, mes yeux détaillant de temps en temps notre alliée qui semblait dessiner sur son carnet. A quoi cela pouvait-il lui servir, me disais-je, puis en haussant les épaules je m'en détournais pour me concentrer sur la marche et les ordres. Nous nous arrêtâmes dans une zone désertique où rient ne sembler vivre, cependant le vent apporta l'odeur des festins et de cris de joies, de rire.
Dévoilant mes crocs dans un sourire féroce, je profitais de ce calme avant la tempête, qu'elle serait leur surprise à notre arrivée. Avant d'y parvenir, j'avais ordonner le silence dans les rangs et hormis les pas et les machines, rien ne pouvait nous faire entendre. Le vent, les falaises, couvriraient le reste. La surprise était à notre avantage cette fois, je divisais alors le reste de l'armée en deux, les machines seraient tirés vers les falaises plus loin tandis que les guerriers iraient en majorité à l'extrémité du canyon pour tenir une ligne, aucun de s'échapperait.
Alors que les groupes se séparaient, les machines de sièges s'ébranlèrent dans le son des roues géantes sur le sable, les orcs tirant à une cadence régulière vers les falaises alors que je rejoignais les soldats vers l'entrée du Canyon. Seulement vingt guerriers surveillaient les machines de sièges mais aucuns renforts ne viendraient de l'ennemis. Puis les cors de guerres sonnèrent, des dizaines suivit d'encore plus de cors, les Dissidents rugirent alors en réponse aux hurlements naissant dans le village ennemis.
"-Murs de boucliers ! Archer, encocher !"
Je me tenais fièrement derrière les lignes des guerriers qui frappèrent le sol avec leurs pavois d'aciers et de piques, les lances se glissèrent entre les espaces alors que les archers levaient leurs arcs vers le ciel. Je regardais les portes de bois qui fermaient l'accès au village, mes traits farouches, envieux de sang et de carnage que je controlais avec mal. Puis je levais le poing et l'abaissait en rugissant un seul ordre, qui provoquera le tir de dizaines de flèches mais surtout des machines de sièges en haut des falaises qui répondirent au signal.
"-FEU !"
Les machines de sièges s'enclenchèrent alors, les leviers s'abaissèrent sous les cris des Ingénieurs alors que les engrenages se mirent à tournoyer en sifflant, l'aciers rougissant sous la chaleur alors qu'ils crachaient tous d'énormes flèches dans le campement ennemis. Mais les flèches portaient d'étranges flasques sur elles... Les Cornes-Sanglantes s'éparpillèrent pour éviter les tirs de balistes alors que les guerriers ennemis se réunissaient vers les portes, levant des boucliers de peaux qui furent transpercés par les flèches aux pointes de fers de mes soldats. Seulement un ou deux ennemis moururent... Mais lorsque les tirs de balistes touchèrent le sol, des éclairs déchirèrent les ténèbres de la nuit alors que des nuages de flammes noyèrent le village autour des impactes, brulant vif les orcs qui se trouvaient encore ici, femmes, enfants, vieillards...Ils tombèrent sur le sol, hurlant d'agonie. Le feu grégeois.
"-Ah ! Rien ne peut résister à nos armes, Dissidents ! Soyez-en témoins, nous ne dominerons pas par le nombre mais par notre technologie ! Une nouvelle ère approche où nos ennemis trembleront devant nous, devant nos rangs unis, devant nos armes ! EN AVANT !"
Dans un cris unis, les rangs des Dissidents s'avancèrent alors qu'un béliers passait, coupant en deux le mur de bouclier qui le couvrit ensuite, frappant la porte violemment plusieurs fois. Puis elles cédèrent alors que les Cornes-Sanglantes chargèrent de derrière vers nous en rugissant leur haine et leur colère.
J'écrivais encore et toujours, couchant sur les papiers mes impressions, mes constatations, mes envies. Je n'étais pas ce qu'on pourrait appeler une fan de la guerre. Non, j'étais seulement... quelqu'un qui se défendait, qui défendait son clan. Si j'étais considéré comme une véritable guerrière, je n'en étais pas une, enfin je ne me considérais pas comme telle. J'étais une aventurière, une herboriste, celle qui parcours le monde à la recherche de plantes rares, à la recherche de nouvelle plantes. Je n'étais pas de ceux qui était constamment en train de chercher l'affrontement. Alors comment cela se faisait-il que je me retrouvais ici à ce moment même ? Parce que dans un sens, j'avais décidé d'aider, de prendre partie, alors que ce n'était pas de mon fait. Cependant je ne pouvais nier que regarder les Orcs se préparer à la guerre était quelque chose d'étrange et de fascinant, malgré le fait que jamais je ne prendrais autant goût à la bataille qu'il ne semblait en prendre. Ce n'était pas du tout mon genre. Je me demandais d'ailleurs ce qui les fascinait dans la bataille. Le fait de combattre ? De faire couler le sang ? De tuer ? Si s'était cela, j'étais bien contente de ne pas être une Orc, je n'aurais certainement pas supporté ce genre de chose bien longtemps. D'un autre côté, les Éladrins étaient réputés pour être pacifique, donc dans un sens, ça tombait sous le sens.
Je finis par ranger mon carnet, le reste des informations, je l'écrirais plus tard. Je poussais sur mon Ouïe pour entendre plus loin que mon groupe, pour entendre plus loin que n'importe qui. J'aimais ce don qui me permettait de complété mes autres sens, qui me permettait de compléter cette magie que j'avais apprise avec les druides. Je m'en servais quotidiennement, s'était devenue une habitude. Lorsque j'étais seule, dans une forêt je n'étais jamais coupé du monde environnant et du monde lointain, j'entendais. Je compris alors que nous arrivions près d'un camp, probablement celui qu'il voulait attaquer. Je remarquais alors que le groupe se scindait encore. Les machines de guerre vers les falaises et nous autres vers le camp. Je regardais alors les Orcs m'entourant, je n'étais pas empathe, et pourtant, je pouvais ressentir leur impatiente, leur envie de combattre, leur envie de sang ? C'était étrange de se dire que dans le cœur des uns régnait la paix et dans l'autre la guerre. Comme si les Orcs se distinguait par leur envie de faire la guerre. Ne pas penser à cela, ce n'était pas le but à l'heure actuelle. J'avais bien d'autre chose à pensé. Je dégainais l'un de mes sabres. Un seule serait suffisant pour l'instant, je devais attendre le début de la bataille.
Et l'attente ne fut pas aussi longue que je l'avais pensé. J'entendis les cors de guerre sonner, les rugissements répondant aux hurlements des autres. Je ne comprenais pas les rugissements, me demandant s'il signifiait autre chose que la bestialité. Je me rendais compte à quel point nous ne connaissions pas réellement les Orcs. Ce n'était pas si gênant, lorsqu'on restait chez soi, cependant, ceux qui comme moi voyageais, devait trouver que ce n'était pas forcément très pratique. Connaître les autres races permettaient sans aucun doute d'éviter les soucis et aussi d'éviter les mots malheureux ou autres lors de rencontre. Nos cultures étaient tellement différentes. Je secouais doucement ma tête pour sortir de mes pensées alors que le combat commençait. Je voyais les archers se mettre en position, les flèches furent ensuite lancer, puis les machines de guerre se lancèrent dans la bataille. Et c'est alors que je vis l'horreur. Pourquoi les hommes faisaient la guerre ? Pourquoi avions nous toujours besoin d'asseoir notre suprématie ? Ces enfants qui venait de mourir brûlé vif qu'avaient-ils fait pour cela ? Je ne le comprenais pas, cependant je n'oubliais pas que tout à l'heure, ils avaient tenté de nous tuer. Pas de pitié, ça je le comprenais, mais ne l'acceptais pas facilement.
Je sortis donc ma deuxième lame, poussant sur ma vision pour passer en vision du faucon. Je regardais alors devant nous, il m'avait demandé quelque chose au début de notre avancée. Garder la vision du faucon pour chercher les chamans. C'était ce que je faisais maintenant, ce que je devais à tout pris repéré. Je regardais dans un coin et remarquais alors un type étrange avec un bâton et dans la main quelques fioles. Tiens donc, je m'approchais alors du chef et vint dire tranquillement.
« Un Chaman, sur la gauche, à dix mètres tout au plus. Il attend notre avancée pour je ne sais quoi. Il a plusieurs fioles dans une main, mais je ne peux pas dire ce que s'est, je n'arrive pas à le déterminer d'ici. »
Il fallait que je regarde si j'en trouvais d'autre désormais. Notre vie était en danger, comme d'habitude j'avais bien envie de dire, mais bon, ma vie n'avait jamais été vraiment sécurisé, et ce depuis très longtemps.
Garkach L'Exilé
Philosophie : Dictature ( Loyal mauvais ) Divinité(s) : Il semble n'en avoir aucune pour l'heure. Faction ou Clan :
Les deux armées s'étaient percutés dans une avalanche de cris de rages et de guerres, libérant toute la sauvagerie de nos races dans un véritable bain de sang. Mais ce n'était point les miens qui en pâtissait mais les nomades qui ne pouvaient réussir à percer la défense d'acier des boucliers et armures de mes troupes avec leurs faibles armes. Cependant, je ne devais en rien les sous-estimer tandis que je livrais également ma bataille dans la mêlée. Ah ! Rien ne me plaisait plus que le champs de bataille ! Ce sentiment de survie, de libération, d'honneur puis le goût du sang sur mes lèvres.
Je faisais tournoyer ma puissante hache à deux mains dans les airs, l'abattant sur les armures de pailles et d'os de l'ennemis qui ne pouvaient résister à la force de mon arme mais ils étaient forts et rusés, je devais leur reconnaître cela. Tandis que le fils de ma hache scinda en deux le crâne d'une Orc, un mâle en profita pour me frapper dans mon angle mort en rugissant. Mais j'avais vécu des années seul, dans la Jungle noire...Je ne baissais jamais ma garde. Je bondissais en arrière en riant férocement avant de tirer sur le cadavre de la femme que je balançais sur l'ennemi avant de bondir en l'air pour frapper de ma hache.
L'Orc gronda quand le corps le percuta, ses traits se figeant dans une expression de haine pure envers l'affront que je venais de lui faire mais écarquilla les yeux en tendant sa lance en l'air vers moi. Pas assez vite ! Ma hache brisa en morceaux sa lance avant de se figer entre ses côtes dans un bruit sourd tandis qu'il était pris de spasme.
« Un Chaman, sur la gauche, à dix mètres tout au plus. Il attend notre avancée pour je ne sais quoi. Il a plusieurs fioles dans une main, mais je ne peux pas dire ce que s'est, je n'arrive pas à le déterminer d'ici. »
J'arrachais la hache du corps de l'Orc en me délectant du sang qui éclaboussa mon visage puis je me retournais vers Lilandrile qui m'avait rejoint sans même que je m'en rende compte. Puis je levais les yeux en cherchant par réflexe le Chaman que je ne voyais pas d'ici...Mais mes archers le seraient.
"-Merci, Lilandrile, que le Dieu de la Guerre nous soutient. Archer ! Pré... -Je ne te laisserais pas faire !"
Je n'avais à peine le temps de réagir quand une voix grave mais féminine me coupa la parole avant que des dagues me sifflent près du visage que j'évitais en me penchant en arrière en grognant. Qui osait interrompre ? Que croyait cette femelle ?! Puis je sentis une brûlure sur la joue avant de remarquer que je saignais. Plissant les yeux, je reposais mon regard sur l'Orc qui portaient une armure de lanières de cuirs où des lames étaient glissés tandis que son visage aux traits fins mais féroce me dévisageait de ses yeux sombres emplies de haine.
"-Qui es-tu, Guerrière ? -Hmf...Je suis Yskra, fille d'Urk. Je suis celle qui dirige ce Clan et je jure sur les dieux que je t'emporterais avec moi dans notre chute, Tyran."
Elle cracha à mes pieds tandis que les Orcs des deux camps à proximité se décalèrent en observant la scène de leurs yeux curieux les deux Chefs de Clan tandis que la bataille fesait rage, les Dissidents s'enfonçant de plus en plus dans le village, de plus en plus près des Chamans et de leurs pièges. Rha...Cette Yskra avait prévu mon assaut, elle allait faire sacrifier son clan pour ma mort ?! Je souriais férocement en posant ma hache sur mon épaule.
"-Nous verrons cela alors, Yskra mais rien ne pourra vaincre les Dissidents ! Meurt ! -Viens à moi, gros porc !"
Je chargeais en rugissant vers mon ennemi en saisissant mon arme à deux mains, mes pieds frappant le sol avec force à chacun de mes pas tandis qu'elle venait vers moi d'une course plus légère, plus fluide mais aussi déterminé puis je frappais de ma hache vers elle d'un geste vertical qui fit sifflé l'acier dans les airs. Mais la Chef de Clan était une véritable lionne ! Elle esquiva d'une roulade la hache puis bondit vers moi en tirant ses dagues en hurlant. Je plissais les yeux quand je sentis l'acier dans ma chair plus que la souffrance qui me frappa ensuite. J'avais réussi à repousser une de ses mains avec la mienne mais l'autre s'était glissé sous ma défense et s'était enfoncé sous mon aisselle gauche, s'enfonçant profondément.
"-Tu vas crever ici, Garkach, l'Exilé... -Aha...Le crois-tu vraiment ? Je saisissais sa main enfoncé dans ma chair avec mon autre, lâchant ma hache sur le sol, Ne me sous-estimes jamais ! Lilandrile, guides les archers vers les Chamans ! Abats les vite ! -Silence !"
Avant que l'Orc ne me frappa au visage, je dévoilais mes crocs dans un rictus vil en le frappant de plein fouet avec mon crâne en la repoussant en arrière, le faisant tomber dans la poussière alors qu'elle avait lâché sa dague dans ma chair. Je l'arrachais en lâchant un cris de souffrance, du sang coulant de ma blessure puis j'avançais alors qu'elle se relevait. Ce combat serait difficile, je ne sentais déjà plus mon bras gauche sans parler du sang que je perdais. Mais surtout, mon armée filait dans un piège.