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| À l'orée d'une nouvelle aube | |
| Auteur | Message |
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Khaad Grak'mohaLe Chasseur noir
Philosophie : Conformisme Divinité(s) : Les dieux sont trop hauts pour lui. Faction ou Clan :
Attributs Races: Nain Réputation: (2040/5000) Adage: | Sujet: À l'orée d'une nouvelle aube Jeu 19 Fév 2015 - 4:24 | |
| - HRP:
Le rapatrieur était en passe d'avoir une entrevue avec le roi. Sa première. Et qui l'accompagnait pour ça ? Un orc dissident du nom de Mork. Si on lui avait dit quelques jours plus tôt que sa mission se terminerait ainsi, jamais il ne l'aurait cru. D'accord, il s'était bien rendu dans la Jungle Noir pour ramener un orc. Mais cet orc devait l'accompagner en tant que prisonnier et non en tant qu'émissaire. Sans oublier qu'au départ de cette mission, il n'était pas seul, ils étaient trois. Les deux autres reposaient maintenant dans des tombes après avoir succombé au combat. Comment avait-il pu les ramener à lui seul ? C'était simple, Khaad n'avait plus été seul à partir de la confrontation avec les orcs. À aucun moment. Même lorsqu'on l'avait laissé mariner dans la tente du chef, deux gardes le surveillaient. Après cette rencontre, une escorte en avait suivi une autre, sans oublier cet émissaire qui le suivait partout, ne le lâchait pas d'une semelle. Les neufs orcs avaient vite cédé la place à ses confrères l'attendant à la frontière de Paria. Ce fut avec soulagement qui les laissa partir. Aucun rapprochement notoire en ces quelques jours de marche. À peine quelques mots d'échangés. Il serait intéressant de voir comment cette transition orcs/nains s'était déroulée. Mal va s'en dire. Témoin des relations qu'entretiennent de ses deux peuples. Des problèmes que Khaad, mais surtout Mork, allaient rencontrer pour gagner l'alliance de Paria à la cause des dissidents. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- -Tout doux, on se calme. Vous allez me ranger ses armes avant que l'un de nous se blesse.Face à lui une quinzaine de nain dans un campement précaire, chacun une arme à la main : hache, arbalète, dague.... Les yeux ronds de surprise et d'étonnement, ne comprenant pas ce que leur chef faisait, entouré d'autant d'orc. -Avec tout mon respect, vous avez perdu la tête, chef ?! Ce sont des orcs à côté de vous, des O R C S, et vous voulez qu'on reste bien gentiment assis. Vous ont lavé le ciboulot ou quoi ?Des ricanements d'orcs s’élevèrent tandis que la tension montait, quelques-uns portaient la main à leur lame. -Je n'ai pas à me justifier face à vous, soldat. Le ton sec et ferme, ses yeux ne quittant pas celui de son interlocuteur. -Ces orcs vont s'en aller. Regard appuyé vers le chef de troupe. Maintenant ! Et aucun d'entre vous ne va leur tirer dessus ou c'est de ma lame qu'ils partiront. Inutile de rappeler ce qu'un acte de trahison coûterait à vos familles. Les neufs orcs se mirent en mouvement, deux d'entre eux s’avancèrent jusqu'au rapatrieur et déposèrent les deux corps nains à ses côtés. Tout cela sous le regard attentif des nains. La tension dans l'air était lourd, presque palpable. Les armes suivant le mouvement des orcs. -Et celui-là chef. Mouvement de tête vers Mork qui restait immobile, impassible dans cette situation. -Lui, il reste. Il porte un message à notre roi. Extrêmement important et relativement urgent. Mettons nous en route immédiatement. Il reste assez de soleil dans le ciel pour plusieurs heures de marche.
Ce fut dans un silence pesant que le groupe se mit en marche. Les yeux, aux regards éloquents, se chargeaient des échanges. Les nains sur les chevaux, l'orc à pied. Les nains entourèrent l'orc, le plaçant au centre du groupe, lui coupant toute route vers l'extérieur. Mais, d'une façon remarquable, ils arrivaient à maintenir cette formation en ignorant royalement l'orc. Et il valait mieux qu'ils l'ignorent, le méprisent, plutôt qu'ils ne laissent se déchaîner leur haine pour l'espèce. Kharvann, celui qui avait parlé plus tôt, s'approcha doucement de Khaad en tête de file. - Je la sens pas cette histoire. Pourquoi on revient avec deux corps et un émissaire alors qu'on était venu chercher un prisonnier ?-Les choses ne se passent pas toujours comme prévu. Mais on a ce qu'on cherchait : des informations sur ce qui se préparent. Et ça, ça ne sent vraiment pas bon, crois-moi.Le rapatrieur revoyait les engins de guerre encore en construction alors qu'il parlait. Ces machines de guerre impressionnantes et inquiétantes. -Notre roi saura prendre la décision qui s'impose. Il a toujours su protéger notre peuple. Alors qu'importe que ce soit un émissaire qui porte les nouvelles plutôt qu'un prisonnier. Sa foi en son seigneur était inébranlable comme pour de nombreux pariens. C'était une des raisons de leur si forte cohésion. Ces paroles devaient être suffisantes pour rasséréner Kharvann, et, à son tour, celui-ci ferait passer le mot aux autres. -Maintenant, laisse-moi seul, j'ai besoin de réfléchir. Un bien bel euphémisme ; les éléments tournoyaient dans sa tête. Il était bien content que la décision ne lui revienne pas. La rencontre allait se faire incessamment sous peu. Son cœur battait à la chamade. Étonnant que ce chasseur d'élite s’inquiète autant d'une rencontre avec son roi alors qu'il parvenait à garder son calme face à un orc tel que Garkach. -Faites les entrer.Ulrick Hurlevent était assis au bout de la table du conseil, dans un siège au dossier haut dépassant de loin le nain. Dans cette grande salle austère, bien qu'éclairée sur toute la longueur par des lampes accrochées au mur et un immense chandelier fixé au plafond. Peut-être que cette impression venait de ses occupants. Plusieurs étaient debout, immobile ou faisant les cent pas. Membres officieux de la Guilde ou espions appartenant à celle-ci. Le roi lui-même ne connaissant pas tous ses émissaires. Les gardes firent pénétrer les deux conviés, membres clefs dans les décisions qui allaient se prendre. Puis ils se postèrent dehors devant les portes, personne ne devait entrer tant que la réunion ne serait pas finie ou que le roi n'en ait donné l'ordre. | |
| | | GarkachL'Exilé
Philosophie : Dictature ( Loyal mauvais ) Divinité(s) : Il semble n'en avoir aucune pour l'heure. Faction ou Clan :
Attributs Races: Orc Réputation: (1100/5000) Adage: | Sujet: Re: À l'orée d'une nouvelle aube Jeu 19 Fév 2015 - 5:42 | |
| Lorsqu'ils entèrent tout deux dans la salle d’audience, cela fut comme faire tomber une pierre dans une eau calme. Des dizaines de murmures éclatèrent soudainement tandis que tous apercevaient un Orc mais pas n'importe lequel, un Ours-Hurlant, un Dissident même ! Libre de ses mouvements avancer auprès de Khaad. Ils en avaient évidemment entendu les rumeurs, les espions étaient partout en Paria mais le voir offrait quelque chose de surnaturelle. Le Roi leva alors une main tandis que sa voix puissante résonnait dans la salle -Silence !
Les murmures cessèrent directement tandis que les deux arrivants se postaient à leur place, en bas du trône du Roi de Paria tandis qu'ils se sentaient soudainement petits, faibles et désarmés devant le Roi les surplombant et cette assemblée. Mork qui avait été silencieux durant les jours de marches gronda légèrement, provocant un sourire moqueur de Khaad en sentant que cette ambiance dérangeait l'orc. Le Roi les observait de ses yeux sages tandis que le silence était total dans la salle, il semblait juger des deux personnes comme si il tentait d'y trouver la blague ou encore la trahison. Car nul n'en était à l'abris à Paria. Finalement il finit par croire que c'était là une affaire sérieuse.
"-Lorsqu'on vient en inviter, il est prié de retirer nos capuches, masques et casques, Orc."
Le Roi le disait d'une voix puissante, de marbre mais relativement neutre tandis qu'il parlait à l'Orc ce que de nombreux Nains n'auraient jamais pu faire se dit avec fierté Khaad qui observait son Roi. L'Orc hocha simplement la tête tandis qu'il levait les mains vers son heaume de plaque à l’effigie d'un tigre, le retirant. A la surprise du Roi, de Khaad mais également des autres, Mork n'avait rien d'un adulte mais d'un adolescent dont le visage était impassible. Puis il prit la parole d'une voix gutturale, une voix d'orc vers le Roi de Paria.
"-Mon Chef vous adresse ses salutations, votre Majesté. Les Dissidents viennent à vous en paix, point en guerre, en espérant que vous serez écouter nos paroles sans que des haines passées ne viennent les souiller.Les temps changent."
Khaad remarqua que l'Orc parlait d'une voix neutre mais on y apercevait néanmoins la fierté de porter la parole de son Chef de clan. Mais il nota une autre chose encore, la fin de la phrase de l'Orc ne lui était pas inconnu car Garkach lui même l'avait dit lors de leur discussion ou encore lorsque les autres orcs les avaient quitté. "Les temps changent..." Le Roi Ulrik Hurlevent lui ne disait cependant aucuns mots tandis qu'il prenait en compte les paroles de l'Orc puis sans y répondre, il porta son regard sur Khaad.
"-Nous attentions un prisonnier, Khaad, point un Émissaire et encore moins un enfant. Racontes nous ce qui s'est passé, nous avons eu échos des rumeurs mais ce n'est que des rumeurs. Je désire écouter la version de celui qui a vécu cela. Parles." | |
| | | Khaad Grak'mohaLe Chasseur noir
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Attributs Races: Nain Réputation: (2040/5000) Adage: | Sujet: Re: À l'orée d'une nouvelle aube Ven 20 Fév 2015 - 7:59 | |
| Le sourire moqueur de Khaad quitta vite ses lèvres. Ce n'était plus le temps de la plaisanterie. Les choses se présentaient plutôt mal pour lui. Le chef des dissidents avait-il eu vent du sur-protectionnisme du roi envers les enfants ? Était-ce pour ça qu'il avait choisi Mork plutôt qu'un autre pour être son émissaire ? Ou était-ce pure coïncidence ? Jamais le rapatrieur ne se serait douté que sous le masque du guerrier se cachait un adolescent. Si jamais sa participation à tout ça engendrait du mal à ce jeune, fut-il un orc, jamais le roi ne lui pardonnerait, il en était certain. Mieux valait-il fournir une bonne explication justifiant toute cette histoire. -Seigneur, je suis parti comme vous le savez chercher des informations sur les mouvements des orcs. Et c'est ce que j'ai fait. J'ai vu plusieurs de leurs camps, pénétré dans le principal. Certes, pas comme il aurait été souhaitable. Le rapatrieur avait parlé d'une traite, ne regardant que le roi et ignorant totalement ses conseillers, leurs échanges de regards ou leurs sourires moqueurs pour certains. Il raconta aussi bien qu'il pût les faits, comment ils avaient capturé un lieutenant, comment il avait ensuite perdu ses camarades et été capturé. Il relata également ce qu'il avait vu, des machines de guerre à l'armement, et l'entraînement sérieux que recevaient ces orcs. Puis, il insista sur le fait que ce n'était pas les orcs lambda tels qu'ils avaient l'habitude de rencontrer. Arrivé à ce point, l'un des conseillers, n'y tenant plus, l’interrompit. -C'est l'apologie de notre ennemi que vous nous faites là. Vous êtes sûr que le breuvage ne vous aurait pas retourné le cerveau, fait oublier qui vous servez ?Le roi ne fit aucun commentaire suite à cette interruption, il attendait de voir comment le rapatrieur répondrait à cela. -Avez-vous une opinion si basse des Rapatrieurs, eux qui servent Paria fidèlement, que vous pensez qu'une simple potion puisse changer notre allégeance ?
Le ton de Khaad était chargé de mépris et de colère. -J'ai parlé le plus justement de ce que j'ai vécu pour que vous compreniez pourquoi j'ose me présenter ici avec cet émissaire des orcs. Pour que vous puissiez prendre également toute la mesure de ce que je vais vous dire. Et sire, si vous le permettez j'aimerais poursuivre sans autre interruption.
À ces mots, Khaad se tourna vers le roi et attendit son acquiescement avant de poursuivre. -Comme je le disais avant qu'on m'interrompe, on a face à nous un groupement d'orc organisé, déterminé. Leur chef Gargach, dit le Tigre, m'a exposé ses objectifs, m'a même dit où il se rendait : dans le sud de la Jungle Noire. Il est possible qu'il n'ait pas tout dit, ou menti mais ce n'est pas à moi d'en juger. Il cherche à mettre un terme à ces guerres qui tuent tant des siens et pour cela il va déclencher une des plus grandes que l'on ait connues. S'il y parvient. Mais comme je vous l’ai dit, ils sont organisés, ils ont un plan : réunir les orcs sous une même bannière avant de s'attaquer à l'ensemble des nains. Excepté Paria, si nous nous allions à lui.Des murmures se déclenchèrent dans la salle à ces propos. Le roi leva la main pour ramener le calme et s'exprima. -Pourquoi voudrions-nous nous associer à lui et, surtout, pourquoi un orc chercherait-il une alliance avec nous ?-Parce qu'il s'identifie à notre peuple qui a été rejeté par les siens, renié. Il sent son peuple méprisé, sous-estimé, exploité, et à juste raison si l'on regarde l'histoire. Si des hochements de tête accompagnèrent sa première assertion, aucun ne vint saluer la seconde : trop fiers pour reconnaître y avoir participé, ou avoir conscience de ce qu'ils faisaient ? Peut-être était-ce trop ancré dans les mœurs, que la haine envers les orcs était si ancestrale qu'elle faisait à présent partie d'eux. -Et à n'en point douter, pour gagner sa guerre, il a besoin d'alliés autant que d'armes. Quant à nous, ça pourrait nous permettre de faire payer à ceux qui nous ont reniés. Mais aussi d'étendre notre contrôle sur tout le territoire nain afin que jamais plus on ne nous marche sur les pieds, que l'on ne nous regarde plus de haut. Notre peuple déjà forgé des alliances plus incongrues aux yeux des autres, et puis, on a déjà passé des marchés avec les orcs quand nos intérêts correspondaient.Certes, le marché en question n'avantageait absolument pas les orcs, mais ça, il n'osait le dire en présence du représentant des dissidents. On pouvait même dire qu'ils abusaient des orcs pour obtenir l'ignifite à moindre coût. Tandis qu'il reprenait son souffle, il se rappela à qui il s'adressait. Avec horreur, il se rendit compte que ses propos dépassaient de loin ce qu'il était en droit de dire. L'écoute attentive du roi, ainsi que sa question, l'avait conduit à se livrer plus qu'il ne le voulait. -Excusez-moi pour mes propos, je... c'était déplacé. Pardon.Ulrik Hurlevent pris une bouffée de sa pipe avant de répliquer. -Pas de ça ici, voyons. Si je t'ai posé une question, c'est que je voulais entendre la réponse. Seul un imbécile n'écoute pas l'avis des autres. Maintenant, dis-moi ; que se passe-t-il si nous refusons cette alliance, concrètement ? Le Chasseur sentit un poids se soulever de sa poitrine à ces mots. -Il nous attaquera comme les autres.
Le roi éclata d'un gros rire, la pipe tressautant dans sa bouche, imité immédiatement par les autres nains présent. -Il ne manque pas de culot, ce Garkach. Il ne possède pas encore une armée digne de ce nom et il nous envoie des menaces.Le rire s'estompa aussi vite qu'il avait commencé. La pipe dans la main droite tendu vers l'émissaire, il s'adressa à lui pour la seconde fois -Jeune orc, as-tu des éléments à rajouter avant que mes conseillers et moi-même ne discutions entre nous de cette affaire ?La situation était bien trop sérieuse pour donner une réponse à la va-vite, ou à la légère. Le roi nain en avait bien conscience. De nombreux facteurs étaient à prendre en cause, le pour et le contre étaient à peser soigneusement. - HRP:
Voilà la dernière chance de donner des arguments en ta faveur avant que la décision ne soit prise ^^. Si ça ne te gène pas je m'occupe du débat entre le roi et ses conseillers. Je ferais revenir ensuite nos deux persos dans la salle pour donner la réponse du roi.
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| | | GarkachL'Exilé
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Attributs Races: Orc Réputation: (1100/5000) Adage: | Sujet: Re: À l'orée d'une nouvelle aube Ven 20 Fév 2015 - 11:21 | |
| Mork écoutait le Rapatrieur avec attention tandis qu'il répondait à son Roi, aucuns mots de lui échappa mais encore moins les réactions des conseillers qu'il observait de ses jeunes yeux. Son Chef l'avait choisi comme Capitaine de sa propre unité d'Elite, non par sa jeunesse mais son intelligence et son désir d'un nouvel avenir. Lui qui avait vue sa famille s'entre-tuer contre des Nains sans raisons hormis une haine qu'il ne comprenait pas à son jeune âge...Les Enfants étaient les meilleurs guides, lui avait dit son Chef et il lui ferait honneur. Il fronça les sourcils lorsque les Conseillers firent mine de ne point entendre le fait que son peuple était exploité mais ne dit rien sachant que ce n'était pas à lui de prendre la parole et revînt au Roi lorsque celui-ci éclata de rire. Et tandis qu'il reprenait une mine sérieuse, il observa Malork :
"-Jeune orc, as-tu des éléments à rajouter avant que mes conseillers et moi-même nous discutions entre nous de cette affaire ? -Oui, votre Majesté."
Ulrik haussa un sourcil et fit signe à l'Orc de parler tandis que les Conseillers murmuraient entre eux. Le Roi ne fit rien pour les taire tandis qu'il observait l'Orc qui se tenait devant lui plisser les yeux devant ces bourdonnements. Le Jeune Orc poussa un cris orc semblable à un rugissement de Félin gutturale qui fit tomber le silence. Mork profita de cette attention pour parler.
"-Mes géniteurs sont morts lorsque j'avais à peine l'âge de porter ma première arme, ils ont combattu des Nains sans aucunes autres raisons que la haine, une haine dont ils en oubliaient les raisons même ! Par fierté, par arrogance et par rage, ils se battaient stupidement jusqu'à ce que tous meurent. Aucunes victoires, aucunes avancées pour les deux peuples, rien. Lorsque j'étais enfant, je me souviens encore ne pas comprendre pourquoi ce battre pour des histoires anciennes, idiotement."
Mork parlait à nouveau d'une voix stoïque tandis que son visage était de marbre, ses yeux droit dans ceux du Roi sans une once de peur tandis qu'il tenait son Heaume avec fierté dans ses mains. Ulrik observait l'Enfant dont il ressentait une légère pitié en apprenant la mort de ses parents qu'il balaya rapidement, des nains étaient morts. Mais l'Enfant l’impressionnait par sa confiance et la conviction de ses paroles.
"-Qu'un nouveau-né Nain et un nouveau-né Orc soient ensembles, je vous parie ma vie qu'ils ne s'entre-tueront pas et jouerons ensemble. C'est là, la logique de mon Chef, ainsi que la mienne et celles des Dissidents. Nous n'avons que faire des anciennes haines, nous avançons par-dessus celle-ci pour la survie de notre peuple, pour une vie meilleure. Nous ne combattons pas que les Nains, Roi de Paria, nous combattons également les nôtres qui se battent idiotement plutôt que d'oublier les vieilles rancunes. Mon Chef, Garkach dit le Tigre, n'est pas un Orc comme ceux que vous avez du combattre, il est rusé autant qu'un Tigre Géant, farouche comme un Lion mais également sage."
Le Roi de Paria porta son regard sur Khaad qui hocha la tête vers le Roi légèrement, n'osant rien dire tandis que Mork parlait d'une voix grave mais jeune encore puis il observa les conseillers autour de la salle avant de reprendre.
"-Mon Chef ne possède pas encore une armée digne de ce nom, ni les ressources suffisantes pour envahir votre Royaume comme les autres. Cependant, sachez que nous le ferons car notre survie en dépend. Les paroles de mon Chef, qu'elles soient menaces ou amitiés, sont toutes vraies. Mon Chef voit la Grande Paria comme une amie potentielle, point un ennemi. Il vous propose une main tendue pour que nos deux peuples, reniés, contemplez de haut par ceux se croyant tout puissant, marchent ensemble pour saisir la place qu'ils méritent. En échange de votre aide, votre Majesté, Le Tigre vous laissera le Royaume que vous désirerez sur les deux. Un partage équitable tandis que l'un des deux, deviendra la terre des Dissidents qui chercheront à protéger l'alliance entre les clans Orcs et nos alliés."
Le Roi fumait sa pipe tandis qu'il écoutait les paroles de l'Enfant, les Conseillers ne parlaient plus, ne disaient aucuns mots tandis que les bougies illuminaient doucement la grande salle. Ulrik devait se l'avouer, les paroles de l'Orc était juste et l'offre tentante. Songeant aux maux que les siens vivaient, de la honte des siens...Il avait juré de leur rendre la gloire qu'ils méritaient. L'aide ne viendrait cependant jamais des autres royaumes Nains.
"-En échange des ressources que vous nous partageriez, nous vous forgerions des armes solides, robustes tandis que nous vous donnerons des dizaines de machines de sièges capable de ravager des murs de pierres en moins d'une journée, de trancher les chairs de nos ennemis d'un souffle ou d'enflammer une plaine entière comme le souffle d'un Dragon....Les Dissidents soutiendront toujours leurs alliés et les respecteront comme les frères qu'ils sont. Les temps changent, votre Altesse."
Mork s'inclina de façon droite, dévoilant la nouvelle discipline Orc que les Dissidents mettaient en place, appuyant les mots de Khaad juste avant. En fait, même le Roi l'avait aperçu depuis un moment déjà. Jamais aucuns orcs n'étaient restés si calme et si droit de toute sa vie, il semblait mélangé cet air solennel des Redresseurs en Bélin ainsi que cette force et cet air farouche des Orcs...
"-Si cela est tout, vous pouvez disposer en ce cas. Mes Gardes vous escorteront dans une pièce près de la Salle où vous pourrez vous restaurer convenablement tandis que nous jugerons de la réponse adéquate pour les Dissidents."
Khaad et Mork s'inclinèrent tandis qu'ils sortirent de la Salle accompagné par deux gardes qui les conduirent dans une salle plus loin où une table et des chaises étaient disposés ainsi qu'un pichet de Bière. Les Gardes les y laissèrent en paix tandis qu'ils montaient la garde à l'extérieur puis Mork posa son Heaume en lâchant un soupire.
"-Cela était pire qu'une bataille.... -Tu l'as dit..." | |
| | | Khaad Grak'mohaLe Chasseur noir
Philosophie : Conformisme Divinité(s) : Les dieux sont trop hauts pour lui. Faction ou Clan :
Attributs Races: Nain Réputation: (2040/5000) Adage: | Sujet: Re: À l'orée d'une nouvelle aube Lun 23 Fév 2015 - 17:03 | |
| À peine la porte se fut-elle refermée sur le garde que le brouhaha reprit place. Des échanges vifs, intéressés, où le ton montait parfois, s'entendait de toutes parts. Le Roi de Paria les laissa s'exprimer un moment à tout va avant de recentrer leur intention.
-Eh bien messieurs, dames, allez-vous continuer longtemps ce chahut-bahut ? Une décision importante à prendre se dessine devant moi et je n'y parviendrai dans cette dispersion actuelle. Kiröm, commençons par toi que penses-tu de tout ceci ?
Ce n'était pas un hasard s'il avait choisi un des nains les plus discrets jusqu'à présent. Il savait pouvoir lui faire confiance pour prendre du recul et analyser correctement la situation. De plus, pour rien gâcher il n'appartenait pas à la Guilde. Quoique avec elle, on ne pouvait jamais être totalement sûr. Le désigné prit la parole d'une voix calme, sans se pressé, bien conscient du respect qu'on portait à sa parole.
-C'est un problème délicat. Il est certain que c'est une opportunité telle qui ne s'en présentera pas de si tôt de réclamer ce qui nous est dût : le respect de nos frères nains, la reconnaissance de notre mode de vie, de nos capacités mais aussi la terre de nos ancêtres. Le hic comme chacun d'entre vous a pu le noter - son regard balayait la pièce tandis qu'il s'exprimait - c'est que l'on s'allierait à des orcs. Pas pour les exploiter comme l'on a l'habitude mais comme des égaux et ça certains de nos compatriotes ne le supporteraient pas. Ils ne suivraient pas une telle idée, pas à sans un travail à priori pour leur présenter les choses correctement, sous le bon angle. Après qu'est-ce quelques mécontents si on rallie à nous, suite à cette guerre, l'ensemble des royaumes nains ?
L'orateur fit une pause éloquente sondant les participants de la réunion. Une pause qui put paraître s'éterniser pour certain, au point de se demander s'il allait poursuivre. Mais il reprit de la même voix calme et ronflante.
-Mais ce n'est pas le seul hic, comme qui dirait. Les Dissidents ne représente pour l'instant qu'un bébé d'armée à peine à ses balbutiements. Certes pas dénué de potentiel, mais pour l'instant ce n'est que ça, du potentiel. S'allier à eux à ce stade pourrait se retourner contre nous.
-Avons-nous réellement besoin des orcs pour agir ? Ne pouvons-nous pas simplement profiter de la confusion pour attaquer les Écarlatois ? Nous n'avons pas besoin de leur aide pour ça.
Quelques hochements de têtes accompagnèrent les propos du benjamin de la salle, à soixante-dix ans bien passé. Kiröm répondit avec une moue de dégoût.
-L'impétuosité n'est pas très bon en guerre. La réflexion en revanche ne peut-être que bénéfique et soyons honnêtes, nous ne serions pas en train de discuter de la possibilité de prendre les autres royaumes sans cette histoire d'alliance. Nous devons prendre position, tôt ou tard. Examinons un peu se qui se passe si l'on refuse totalement cette alliance et que la guerre vient vers nos contrées : nous serons forcé de nous allier avec les Écarlatois et les nains de Ragepierre. Et dans ce cas que gagnons-nous à la fin ? Le fait d'avoir refoulé les orcs dans leurs forets, les pertes d'innombrables des nôtres et aucun gain notable.
-Je ne suis pas d'accord. Vous omettez de mentionner le cas où l'on s'allie à ses orcs.-le dernier mot était comme craché de la bouche de ce senior- et qu'ils sont vaincus avant d'avoir commencé avec les autres tribus orcs. Et dans ce cas là nous nous retrouvons aussi avec tout à perdre, deux fronts de guerre et peu de chance dans ressortir quoique ce soit.
-Hmm vous m'avez bien mal écouté. Je n'ai pas nier le danger bien au contraire. Mais c'est ce qui fait de nous ce que nous sommes, les risques que chacun à su prendre pour parvenir jusqu'ici.
Kiröm leva la main pour prévenir tout autre intervention, signalant par là-même qu'il n'avait pas fini.
-Je ne dis pas de prendre des risques inconsidérés et c'est pour ça que j'insiste sur le moment de cette alliance, si nous décidions de l'entreprendre.
Et si cette idée ne réjouissait pas tout le monde, de plus en plus de nains commençaient par réellement l'envisager.
-Je vois ce que tu veux dire. Mais l'on peut s'allier tôt tout en dissimulant cette alliance, ne sommes nous pas les plus aptes à faire ça ? Et pour que le secret soit total il faudrait que les Pariens l'ignorent également, au début tout du moins après cela paraîtra tellement évident comme alliance qu'elle sera impossible à réfuter. Faire circuler une simple information comme quoi il est interdit de combattre des dissidents, avec qui on serait en marché. Le faire apparaître comme un simple marché commercial dans un premier temps. Nous en avons bien un avec les Griffes-rouges après tout.
-Je pense également qu'il est crucial de les aider dans leur conquête, maintenant, mais de façon discrète, afin de s'assurer de leur réussite. De toute façon les Écarlatois ne sont au courant de rien, ils ne différencient pas un orc d'un autre et je doute qu'ils aient bien saisi ce qui se passait. Ils vont s'attaquer sans distinctions les clans et renforcer sans aucun doute le nombre de membres rejoignant les Dissidents.
-Justement personne ne se dit qu'il serait peut-être intéressant de vendre aux prix forts nos informations à ces ignares ?
-Et se contenter d'argent ou de pauvre service quand on pourrait conquérir tant de terre....
Et la discussion se poursuivit ainsi un temps, avançant dans un sens tiraillant dans l'autre. Mais l'essentiel des arguments avaient été exploré. Chacun ayant donné de sa voix dans un sens ou dans un autre. Tous se plieraient à la volonté du Roi, lui qui représentait Paria, qui avait su trouvé les alliances nécessaires à leur survie. Le Roi quant-à lui avait noté la position des officieux de la Guilde. Eux qui s'intéressait avidement à cette expansion du pouvoir.
Urick lâcha quelque rond de fumé avant d'ordonner le retour de l'émissaire et de son accompagnateur. Il était temps, après plusieurs heures de âpres discussions, de faire connaître le verdict au jeune orc. Impassible, il était impossible de lire sa décision sur son visage, Mork encore plus que Khaad devrait refréner leur impatience.
-Bien, tu vas bientôt pouvoir rentrer chez-toi avec un message. Paria la Grande accepte de s'allier avec les dissidents sous condition que cette alliance reste pour le moment secrète. La nouvelle ne doit en aucun s'ébruiter avant que nous en ayons décidé autrement. Question de stratégie que ton chef, Garkach, comprendra certainement. Cela ne veut pas dire que les échanges qui en découlent ne doivent pas commencer immédiatement, bien au contraire.
Une pause pour fumée sa pipe mit en suspens le discours du Roi. Tous attendaient, rivés à ses lèvres, la suite.
-Tu repartiras dès l'aube avec ses paroles inscrites en toi et un message que mon script confectionnera en double. Il contiendra le contrat liant nos deux peuples avec toutes les clauses que nous acceptons. Mais aussi celles qui sont attendues de vous. Nous attendrons le sceau de ton maître pour sceller cette alliance. Un tel papier ne doit bien évidemment pas tombé entre de mauvaise main.
Et là, Ulrik Hurlevent se tourna vers Khaad, surpris que l'on s'intéressa encore à lui.
-Tu l'accompagneras, tu seras responsable des deux manuscrits. Protège-les au prix de ta vie, et ne souffle mot de ceci à personne. Tu seras la seule escorte de Mork, nous n'attirons ainsi pas une attention malvenue sur un orc se promenant entouré d'une garde naine.
La tension commençait à monter en chacun. Des engrenages important venaient de s'enclencher et nul ne savait où ils amèneraient Paria. Le Roi de Paria venait de lancer un pari peut-être encore plus fou que celui à l'origine de sa cité. | |
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