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 Un conte effrayant

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Khalän Sulimë
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Khalän Sulimë
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Philosophie : Idéalisme
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MessageSujet: Un conte effrayant   Un conte effrayant EmptyMer 14 Jan 2015 - 13:16

Cette histoire commença un beau matin, le soleil sortait timidement à l'horizon, embaumant de couleurs douces les terres asséchées d'un désert malmené par mère nature. Le froid glacial de la nuit noire s'estompait peu à peu à la lente ascension de l'astre étincelant. La chaleur se mit à étreindre la vaste étendue désolée et, sournoise qu'elle était, incendierait d'ici peu l'atmosphère de sa pesante lourdeur. Les arbres bizarres, entre cactus et arbustes, se multiplièrent ici et là-bas à la lumière du jour, et les étoiles, si scintillantes il y a peu, disparaissaient peu à peu, ne laissant que les plus brillantes survivre quelques minutes de plus. Le paysage était aussi triste que magnifique et les deux héros accompagnant ce conte n'étaient pas encore réveillés. Ils dormaient paisiblement au contact de l'autre, enlacés qu'ils étaient et jamais, oh non jamais, ils n'auraient envisagé ce qui allait leur arriver.

Un conte effrayant Sss110

Le jeune homme au masque de bois dormait assis, cajolant de ses deux mains la tête de la jeune et belle guerrière aux cheveux de feu. Celle-ci était posée sur les jambes du brave Khalän Sulimë qui avaient posé ses mains sur la chevelure de la brave Kanayëlle Karista. Les deux chevaux, Brume et Brok, quant à eux, étaient réveillés et restaient silencieux, regardant contemplatifs le lever du soleil. A côté d'eux, une bête chimérique du nom de Roca, ronflant avec les quatre pattes en direction du ciel. L'air était pur, mais lourd devint-il lorsque le jeune Khalän se réveilla enfin à cause de quelques bruits de l'autre côté du feu presque éteint mais crépitant encore. Et de ses yeux, le jeune chasseur aperçut une silhouette se former. Elle s'affairait à farfouiller dans la sacoche brune, qui d'habitude était à la ceinture de Khalän. Et quelques pièces tombèrent sous les gestes maladroits du voleur nain à la barbe brune. Il portait un uniforme tout de noir, des manches retroussées dévoilant des avant-bras tatoués de symboles mystérieux, une arbalète accrochée en son dos et une lame à son imposante ceinture. Et pour conclure, il était cagoulé, ne pouvant qu'apercevoir un visage ridé mais déterminé, la dégaine d'un voleur, et c'est ce qu'il était.

Quand le jeune Khalän reprit toute lucidité, il n'eut d'autres reflexes que de briser le silence.

- Ma sacoche !

Le nain, surpris, forma un sourire espiègle, s'empara de l'attirail du héros et prononça quelques mots ironiques à son attention.

- Non, ma sacoche ! lança t'il avant de partir en courant vers, ce qui semblait être, un âne.

Le voleur nain se mit rapidement en selle et frappa violement la petite monture qui se mit à galoper maladroitement sur le sol craquelé. Et commença pour les deux hommes une course poursuite peu probable. Ayant réveillé sa jeune compagne de voyage, Khalän se mit débout, oubliant ses armes et poursuivit le voleur. L'un sur son âne un peu maigrichon, l'autre avec ses grandes et longues jambes d'humain. Le résultat va s'en dire que le jeune guerrier rattrapa le cortège ridicule du petit homme et, arrivé à sa hauteur, le prit par le col et le fit basculer brutalement dans la poussière, ce qui libéra la bête effrayée qui continua à galoper tandis que les deux hommes roulé-boulé par terre en se démenant pour assommer l'autre ou lui donner un bon coup sur la tête pour s'en débarrasser.

- Lâche cette sacoche tout de suite ! ordonna le jeune homme en avalant quelques giclées de poussières.
- C'est ça, et puis quoi encore ! répondit déterminé le nain qui était plutôt bien musclé.

Un conte effrayant Sss210

Les deux hommes se battaient par terre, l'un tenant la sacoche par la bandoulière, l'autre l'enserrant fermement. Le sol, tout craquelé qu'il était, dévoila un trou béant qui s'ouvrit et avala les deux guerriers pour les entrainer dans une chute douloureuse aux confins des profondeurs. Lorsque les corps gigotant disparurent, mangés par les ténèbres de ce trou parfaitement sphérique, il n'y eut plus que le silence. Ils avaient simplement disparu.

Il n'eut fallu que quelques secondes pour que le cheval du valeureux Khalän n'arrive sur les lieux de l'accident, se postant devant le trou sans fond pour y attendre un signe de son maître. Mais celui-ci ne vint pas, le trou resta silencieux et Brume se mit à hennir d’affolement, guidant ainsi la belle guerrière et compagne qui, bien qu'ayant était spectatrice du conflit, n'avait eut le temps de rejoindre les deux combattants et avait même été dépassée par le cheval brun à la crinière noire.

Lorsqu'elle arriva au bord du gouffre étroit, elle aurait bien pu tout essayer pour apercevoir quelque chose que le fond n'aurait changer de visage pour elle, ne dévoilant qu'un trou sans fin. Un sérieux dilemme lui fit face, devait-elle s'y jeter également, au risque d'atterrir sur le corps de son compagnon avec extrême violence pour y mourir ensuite, ou trouver un autre moyen d'accéder aux profondeurs du désert ? Brok et Roca rejoignirent la jeune femme désemparée et tous les quatre encerclèrent la fameuse ouverture du néant, dévoreuse et gloutonne qu'elle était d'avoir ingurgitée un nain robuste et un grand homme d'une seule bouchée.

Un conte effrayant Sss311
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Kanayëlle Karista
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MessageSujet: Re: Un conte effrayant   Un conte effrayant EmptyVen 16 Jan 2015 - 4:26

La nuit n'avait pas été aussi courte que j'aurais pu le prévoir. En vérité, j'avais bien dormi et lorsque les rayons du soleil vinrent teintés le ciel de couleur orangé, je me surpris à ouvrir les yeux doucement, me retrouvant en fait sur les genoux de mon collègue de route. Je me sentis gênée pour le coup ne sachant pas trop quoi dire. Je n'osais pas bouger jusqu'à ce que finalement ce fut lui qui bouge. Lorsqu'il s'exprima, je ne pus m'empêcher de sursauter, n'ayant pas trop fait attention à ce qu'il se passait alentour. Je remarquais alors le nain qui emportait une sacoche avec lui. Nan mais sérieusement. Je regardais sans pouvoir bouger les deux hommes se battre. J'étais prête à me servir d'une aiguille cependant je pouvais tout aussi bien touché Khalän. Je ne pouvais être certaine de mon coup. Je regardais la scène qui se déroulait devant moi, impuissante.. et puis finalement je sentis plus que je ne vis le coup venir. Les soubresauts, la terre qui se craquelle un peu plus. Roca vint alors se figer près de moi.

« Faites atten.... »

Je n'eus pas le temps de terminer ma phrase que le sol s'ouvrit sous eux. Les emportant dans son sillage. Ah non, pas ça, ce n'était pas possible. Je finis par m'élancer vers le trou, arrivant finalement devant. Mon regard se porta directement dedans, utilisant la vision du faucon pour voir à l'intérieur. Seulement, rien, je ne pouvais pas voir au fond, s'était trop loin. Comment faire pour descendre ? La parois ne semblait pas trop abrupte. J'aurais pu me jeter dedans mais hors de question de finir en miette. Et puis je ne savais pas ce qu'il s'était passé là en bas. Je finis par me relever, fouiller dans mes sacoches et en sortir la longue corde que je possédais. Cette corde provenait un passé bien lointain, mais aujourd'hui elle allait me servir. Je plantais un pieu dans le sol, vérifiant qu'il supporterait mon poids et celui de Roca, j'attachais l'animal dans mon dos avec une autre corde. Elle n'appréciait pas réellement, mais j'avais tenter de lui expliquer que son flair pourrait m'être utile.

J'avais prodigué quelques conseil aux animaux, emporté avec moi une lampe et de quoi l'allumer. Mes dagues ceignaient toujours mon dos, je vérifiais mon bracelet et regardait finalement l'intérieure de la cavité. Ça n'allait probablement pas être du gâteau. Je jetais la corde dans le trou et finalement, prenant doucement appuis sur la parois, je commençais à descendre. Je pouvais entendre les glapissements de peur de Roca. Je tentais de la rassurer du mieux que je pouvais, mais rien n'était facile quand on devait se concentrer pour descendre. J'avais eu envie de l'endormir mais j'allais avoir besoin d'elle pour trouver Khalän. Je soupirais doucement et utilisais mon œil du faucon pour pouvoir voir la paroi d'un nouvel œil. Je décelais toutes les crevasses tous ce qui me permettaient d'avoir des prises. La descente dura des heures, enfin c'est l'impression que j'eus et finalement j’atterris doucement sur le sol instable visiblement de l'endroit. Laissant la corde là ou elle était, je pouvais entendre les chevaux hennir.


« Khalän.. »

Ma voix résonnait dans cet endroit. Endroit qui me fichait un peu la frousse. Je détachais Roca de mon dos pour la poser sur le sol et la rassurer. Et puis finalement je finis par allumer la lampe. Mon œil de faucon toujours actif. Je regardais dans toutes les directions et puis finalement je m'accroupis près de ma bête.

« Je t'en prie, trouve le moi. »

Elle commença alors à chercher, à farfouiller. Je la suivais tranquillement, espérant qu'il n'avait rien de grave. Une chute de cette envergure, j'avais peur qu'il ne soit mort pour le coup. Non, il ne fallait pas que je pense à cela. Restant sur le qui vive, une arme en main en cas de besoin, je suivais Roca qui semblait avoir une piste.
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Khalän Sulimë
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MessageSujet: L'Antre   Un conte effrayant EmptyMar 20 Jan 2015 - 13:50

Les deux hommes étaient dos contre dos, leurs jambes pliées exerçaient une vive pression contre la terre de la paroi circulaire et les sauvegarder d'une chute qu'ils n'avaient qu'interrompue brusquement. Si l'un lâchait, l'autre tombait avec lui, et le fond semblait encore bien lointain. Des gouttes de sueurs mais également de frayeurs perlèrent à leur peau et humidifiées le peu d'air dans l'étroit passage. Leur respiration désordonnée ne faisait qu'amplifier le risque de chute. La sortie semblait toute petite là-haut, à quelques dizaines de mètres, peut-être une cinquantaine.

- Il va falloir faire un choix, on ne peut pas rester indéfiniment comme ça. commença le nain, essayant de cadencer sa voix pour ne pas trembler.
- On monte ou on descend ? demanda Khalän, la voix quelque peu essouflée.
-  J'en sais rien moi !
- T'es un nain non ? T'es un expert de la terre ! Une taupe ! Tiens, tu sais quoi, je vais t'appeler la Taupe ! dit Khalän d'un ton énervé.
- Me cherche pas tête de fougère !
- Tu dois être le pire voleur que j'ai jamais connu ! envoya le jeune homme suivit d'un petit rictus forcé.
- D'accord, tu veux la jouer ainsi ? cracha le nain irrité.

Et s'énervant tous les deux, ils se mirent à gesticuler nerveusement pour finalement glisser d'un bon mètre avant de reprendre l'équilibre. Raclant ainsi la terre, quelques morceaux retombèrent sur eux.

- Oh !! On a failli de peu !
- Calmons-nous d'accord. Nous reprendrons notre conversation quand nous tiendrons sur nos deux jambes.
-  D'accord... d'accord. reprit le nain en respirant profondément pour se calmer.
- On descend. On est peut-être moins loin du fond que de la sortie.
- D'accord... on fait comme ça.

Et durant de longues, très longues minutes, les deux compères, dos collés, descendirent lentement, pas après pas, de sorte à les rythmer ensemble. Et il faisait de plus en plus noir, et l'air était moindre et le froid se fit quelque peu sentir. Et puis, le chemin se mit à s'élargir et le risque de chute s'aggrava considérablement pour finalement ne plus pouvoir compter sur les parois pour les emmener au fond, trop éloignées l'une de l'autre. Ainsi, les jambes n'étaient plus pliées mais tendues et tremblantes. Et le vide, tout de noir, ouvrait grand la bouche.

- Saloperie ! Que fait-on maintenant ? Je ne vais pas tenir très longtemps ! râla le voleur nain.
- Je sais... il faudrait... il faudrait qu'on s'y risque, nous n'avons plus le choix.
- Tu rigoles là ? Tu veux qu'on lâche prise en espérant que le fond ne soit pas trop profond ?! T'es un malade tête de fougère !
- Hé, c'est de ta faute si on est dans cette galère, la Taupe !
- D'accord... on va juste se laisser aller alors, p'tit malin !
- C'est ça. A trois !
- Oh non, moi je ne compte pas.. j'en ai marre.
- Quoi ?!

Le nain lâcha prise sans crier gare et les deux corps tombèrent d'une chute de deux mètres environ avant de toucher le sol dans un vacarme retentissant. Le nain se mit à rire tandis que Khalän ferma les yeux et respira profondément. Et lorsque tous deux se relevèrent dans le noir le plus complet, le nain n'aperçut aucunement le poing du jeune guerrier lui arriver en pleine face. A cela, le nain s'écroula à nouveau en jurant de tous les noms possibles le jeune homme qui agitait sa main dans les airs pour calmer la douleur.

- Ca va, tu t'es défoulé ? Tu voulais me casser le nez, c'est ça !?
- Non non, je le casserai quand je pourrai t'apercevoir. Chaque chose en son temps !
- Je m'excuse d'accord ! Je voulais juste ta sacoche et fini ! Mais non, il a fallu que monsieur me coure après comme un dératé pour la récupérer ! Tiens ta foutu sacoche ! finit le nain en lui envoyant le précieux.
- Merci beaucoup, je t'en suis très reconnaissant ! continua ironiquement Khalän.
- C'est ça... bon, on peut peut-être essayer d'avancer, non ?
- Oui, faisons ça.

Et la route fut longue à travers le néant, aucun mot ne vint à entraver la marche silencieuse des deux inconnus. Puis, arrivant à une intersection étroite dans les limbes terreuses, une lumière émana au bout d'un petit tunnel, et s'y rapprochant tous deux, une odeur nauséabonde vaporisa l'air jusqu'à devoir se boucher le nez. Le tunnel menait à l'entrée d'une grande salle, une grotte immense avec quelques torches allumées par-ci par-là, accrochées aux parois. Et le spectacle fut atroce, tant que les deux hommes en furent terrorisés, bouche-bée. Un champ de cadavres ; des nains, des hommes, des éladrins, des tiefflins et même des orcs. La plupart des corps étaient en morceaux, brisés, arrachés, dévorés, déchiquetés.

- Foutons le camp d'ici. ordonna le nain effrayé, la main devant la bouche.
- Oui, faisons marche arr... mais Khalän ne put finir sa phrase, car devant eux se dressait un colosse difforme.

Ce monstre avait le dos tourné mais bien vite se retourna en reniflant l'odeur du nain et de l'homme. Et ceux-ci s'allongèrent par terre, au milieu des cadavres et ne bougèrent plus, espérant qu'ils passent inaperçus dans cet océan de boyaux.

- Un troll... murmura le nain tremblant.

Un conte effrayant 1110

Le colosse à l'apparence effrayante tenait une énorme masse à la main et un corps d'homme de l'autre. Il se mit à renifler bruyamment en direction des deux inconnus puis se ravisa et arracha d'un coup sec la tête du corps pour essayer de la gober entière et l'avaler. Et le bruit était atroce et plus encore quand il faillit s'étouffer avec la touffe de cheveux. Ensuite, il s'éloigna, écrasant sur son passage quelques morceaux de viandes, broyant quelques os, cherchant quelque chose d'autre à croquer. Et profitant ainsi de cet éloignement, Khalän et le nain rebroussèrent chemin en un rien de temps.

Quand ils arrivèrent au bout du tunnel, ils en empruntèrent un autre qui les menèrent à un long et gigantesque couloir où d'immenses torches illuminées le chemin. Le nain s'agenouilla à terre et respira difficilement.

Un conte effrayant 2210

- Est-ce que tu connais cet endroit ? demanda Khalän tout aussi chamboulé.
- C'était... c'est... c'était juste une histoire pour effrayer les enfants... un conte effrayant pour les empêcher d'être trop curieux et de s'aventurer dans le désert... un mythe, une légende. dit le nain d'une voix saccadée.
- Ca ne l'est pas finalement.
- On l'appelle l'Antre des Trolls... les mangeurs de nains.
- Ils ne mangent pas que les nains...
- Il me faut un cigare. termina le nain en tirant un cigare de l'une de ses poches pour l'allumer de deux pierres polies lui appartenant.
- Je m'appelle Khalän.

Le nain aspira à plein poumon la fumée puis l'évacua en grande quantité vers le long et gigantesque couloir.

- Et moi Norak de la lignée des Braforts.

Un conte effrayant 3310
Norak Braforts

- On est dans le même bateau Norak. Nous réglerons nos différents plus tard.
- Ou jamais... si on ne revient pas vivant de cet endroit. renchérit le nain avant de couper court en apercevant une créature de petite taille courir vers eux. Oh non, encore une bestiole ! termina t'il en sortant sa lame.

Effectivement, une créature semblait s'approcher rapidement vers eux et, à bien y regarder, Khalän eut une lueur d'espoir.

- Roca...
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MessageSujet: Re: Un conte effrayant   Un conte effrayant EmptyMer 21 Jan 2015 - 8:37

Je regardais alentour, suivant Roca alors qu'elle allait et venait, alors qu'elle ne sentait rien de particulier. Je ne perdais pas espoir pour autant. Sachant qu'en plus je n'avais vu aucun cadavre sur le sol en arrivant cela voulait dire qu'ils étaient toujours vivant, le tout était de savoir où maintenant. Je laissais ma vue s'habituer au peu de luminosité. Regardant les parois de cette endroit. Étrangement j'avais l'impression que la main de l'homme avait forgé cet endroit. Ma main vint se porter sur l'une des parois. Lisse, sans aucune faille. Étrange... je remontais mon regard le long de la paroi, trop haut pour que ce soit l'homme qui l'ai créer, trop haut aussi pour que ce soit des nains. Qui avait construit ceci ? Et dans quel but ? Des tas de questions se formait dans mon esprit. Je ne savais pas réellement quoi dire, ni quoi penser pour le coup, cherchant à comprendre pour le moment. Je tentais d'analyser la structure des parois, de savoir comment tout ceci avait pu arriver, jusqu'à ce que j'entende Roca grogner. Oula, je m'étais perdu dans ma contemplation.

« Excuse-moi, tu as raison, je devrais arrêter de rêver de cette façon. »

Nous nous remîmes en chemin. Je ne cessais de regarder autour de moi, cherchant une issu, il y avait de nombreuses galeries, bien trop nombreuses à mon goût en vérité. J'en avais visité quelques unes, j'y avais trouvé des choses tout aussi répugnante qu'impressionnante. Une petite caverne pleine de champignon phosphorescent, à se demander comment il pouvait être phosphorescent sachant qu'il n'y avait aucune lumière. Couleur naturel probablement qui faisait cet effet. Les botanistes seraient heureux de ce genre de découverte. Je repensais alors à ma mère, botaniste de son état qui avait constitué un herbier. Elle aurait été heureuse si je lui avais apporté ce champignon. Je soupirais doucement. Ce n'était pas le moment de penser à ce genre de chose. Je ressortis de la caverne, cherchant du regard si je ne les voyais pas, mais toujours pas.

Je tombais ensuite dans une seconde caverne où je trouvais un petit puits souterrain. Visiblement l'eau semblait descendre dans les sous-sol. Remontait-elle ou alors inondait-elle totalement le sous-sol. Est-ce qu'il s'agissait d'un puits ? Ou alors d'une source d'eau ? Tant de question qui impliquaient tellement de chose. Si ce puits étaient naturelle, comment avait-il pu rester ainsi tout ce temps sans jamais se tarir ? La roche ne semblait pas si dur que l'eau ne pouvait s'infiltrer. Au contraire elle était friable et donc absorbante. Et si s'était un puits construit, qui avait amené l'eau ici et pour qui surtout ? Cela voulait dire qu'il y avait une possibilité d'une civilisation ici et si Khalän était blessé, il pouvait être en danger. Je repris alors la route, accélérant le pas, Roca derrière pour le coup. Je me fichais de ne pas connaître le coin, je me fichais du danger. Il fallait que je le retrouve.

Je finis par me retrouver dans un autre tunnel. L'odeur me prit au nez et je ne sus pas trop pourquoi. En vérité, je ne connaissais pas ce genre d'odeur, ou peut-être que si, je ne la connaissais que trop bien. Je finis par me figer, mon œil de faucon tomba sur les corps éparpillés non loin de là. J'eus un haut-le-cœur et devant moi, ce n'était plus des étrangers, mais mes parents. Ce sang, ces corps entassé et sans vie. La nausée me prit un peu plus, les cris de ma mère me revinrent en mémoire ainsi que le sourire de mon frère. Mon cœur se mit à battre frénétiquement, j'étais persuadé de retrouver le corps de Khalän dans ceux-là pourtant il n'y avait rien de reconnaissable. J'entendis alors grogner à côté de moi. Ce grognement me fit revenir dans le présent au moment ou j'entendis des os craqués. Je repris la route en sens inverse. Je ne savais pas ce que cela était, mais je ne voulais pas le savoir, pas du tout.

Je pris finalement une autre route et je vis alors Roca partir seule en galopant. Je pris alors moi aussi la course. Courant derrière elle sans trop savoir ou cela me mènerait et puis finalement j'arrivais dans un tunnel éclairé. Sérieusement qui vivait ici et qui avait éclairé cet endroit ? Tout ça ne me disait rien qui vaille. Je courrais toujours lorsque je vis non loin de là Khalän et le nain. Tiens il était vivant lui aussi. Un sourire de soulagement se dessina sur mes lèvres, seulement il fut de courte durée lorsque j'entrevis ce qui se situait non loin d'eux. Mon cœur rata un battement et sans autre réflexion, je finis par m'élancer vers eux. L'une de mes dagues vint alors flotter devant moi et par poussée, elle fila entre les deux hommes, les frôlant et se fichant dans le crâne d'une créature étrange. Mi-poisson mi-féline. Quelque chose que je ne connaissais pas et qui semblait continuer de bouger. Je regardais rapidement au dessus de ma tête, il y avait largement assez de place. Arrivé près des deux hommes, je fléchissais les jambes et sautait en salto par-dessus eux, ma second dague dans ma main. J’atterris lourdement sur la tête de la bête et je plante ma dague dans son crâne. Je récupère la première dague et les mets en forme de ciseau pour ensuite atteindre son cou. Je plante les deux dagues et en les ramenant les deux gardes l'une contre l'autre, je sectionne les os présent. Un crac se fait entendre et la bête s’effondre. Essoufflé, je ne prends pas la peine de me retourner.


« Roca. »

Elle est rapidement à mes côtés, les babines retroussées. Je pouvais voir trois autres monstres. Mes dagues dégoulinait d'un sang verdâtre.

« J'espère que vous êtes prêt à combattre, elle n'était pas seule. »

Mon œil de faucon se posa rapidement sur Khalän et un sourire fleurit sur mes lèvres.

« Contente de te voir encore en vie. »

Et puis je me concentrais de nouveau sur le combat à venir. Faire fi du reste, faire fi du passé, seul importait le présent et le futur. Il fallait que je me dise ce genre de chose, ça valait bien mieux. Rester concentré dans la bataille, même si la peur commençait doucement à fleurir. Ces bêtes étaient montreuses et le noir ne me rappelait que trop la nuit. Il fallait que je me calme, que je me concentre. Ce n'était pas la nuit, il s'agissait seulement d'une obscurité normale dans une grotte. Je jetais au loin la torche que j'avais lâché sur le sol, éclairant alors les trois autres bêtes qui avançaient tout crocs dehors.
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Khalän Sulimë
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MessageSujet: L'airain et le sang   Un conte effrayant EmptyVen 23 Jan 2015 - 13:35

Et tout se passa si vite que les deux hommes n'eurent le temps de déloger la stupeur les ayant immobilisé tandis que la belle guerrière à la crinière de braise s'était saisie d'une lame qui, fendant l'air, terrassa l'éther entre le nain et l'humain pour finalement se loger dans la chair du monstre difforme derrière eux. Et du regard, ils suivirent la belle Kanayëlle agile et rebelle sautant d'un bond spectaculaire au-dessus d'eux sans la moindre imperfection dans ses mouvements gracieux. Et la fière Norpalienne brava la tête énorme et hideuse de la bête et enfonça l'airain de sa lame dans le crâne monstrueux qui gigotait de douleur. Et à cette deuxième entaille au visage, l'insatiable faim de la jeune femme ne s'arrêta là, récupérant sa première lame afin de porter le coup de grâce. Et le monstre s'écroula lamentablement, dompté qu'il était par la belle guerrière aux cheveux flamboyants. Et tandis que la farouche Kanayëlle lâchait prise, la tête de la bête retomba lourdement sur le sol et roula vers trois autres trolls qui vinrent se joindre à la danse.

Et la chimère rejoignit la déesse écarlate aux yeux bleu-gris qui se dévoila devant eux, aussi mystique que dangereuse, gardant fermement en ses mains ses enfants d'airains. Et la tête de la première bête semblait encore gémir de douleur, bien que séparée de son corps qui, lui, tapissait le sol d'une substance verdâtre et malodorante. Et les deux guerriers, bouche-bée qu'ils étaient à ce spectacle sanglant et divin que leur avait offert la jeune guerrière à la crinière de braise furent quelque peu réveillés à l'approche des trois imposants trolls fonçant vers eux. Et tandis que la belle Kanayëlle alimentait de sa douce voix le courage des deux hommes, les trolls, stupides et baveux qu'ils étaient, courraient maladroitement dans le couloir gigantesque, se cognant les uns contre les autres pour arriver les premiers vers ce festin de chair et de sang. Et le nain se munit de son arbalète, l'armant d'un carreau aiguisé, et l'humain, ayant laissé ses armes sur le sol craquelé du désert, s'empara de son poignard tranchant au fourreau de sa jambe gauche. Et face à ce sourire si expressif que lui offrit Kanayëlle, le jeune guerrier un peu troublé le lui rendit, déterminé.

Et comme une louange au côté éphémère de la vie, les trois guerriers attendirent patiemment l'arrivée brutale des trois colosses, et le choc allait être violent, et sanglants allaient être chaque coups, et inégale serait le combat mais plus glorieux le courage et l'intelligence des guerriers l'emporteront face à l'insatiable faim et la désorganisation des colosses immenses et difformes. Et la terre se mit à trembler, et l'obscurité dévoila peu à peu leur taille, et les rugissements étranglés déchirèrent le silence, et l'écho, dans tout le corridor de la mort, fit vibrer les parois de racines et de terre.

Lançant ainsi une torche devant eux, Kanayëlle aux lames coupantes dévoila leur arrivée.
L'un était muni de cornes au sommet de son crâne, d'une armada de dents pointues en sa bouche béante, d'une touffe de poils sombres sur son énorme tête et d'un nez de cochon écrasé en plein milieu du visage. Pourtant, il était le plus petit du haut de ses trois mètres, mais se voyait être le plus effrayant et le plus carnassier, affamé qu'il était.

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Plus rapide que les autres, il fut le premier à combattre, et le nain, de son arbalète puissante, lui lança un carreau en son abdomen. Et la douleur lui fit émettre d'horribles grognements avant que le jeune homme au masque de bois ne franchisse les limites du non-retour, enfonce plus profondément encore le carreau de l'arbalète de ses deux mains et transperce le ventre de la bête. Le troll affamé s'éloigna de quelques pas en hurlant tandis qu'un autre s'écrasa par terre, bousculé par le plus grand des trois qui surgit devant les guerriers. Il semblait être le plus costaud, le plus barbare, et du haut de ses quatre mètres prônaient un visage rond au regard vert.

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Norak, de sa fidèle arbalète, continua le combat avec la bête au ventre meurtrie qui s'était éloignée, tandis que Khalän, n'ayant le temps de rebrousser chemin dut faire face à l'effroyable massue de fer rouillée du barbare géant qui faillit à plusieurs reprises lui arracher la tête. Et finalement, de ses pieds agiles, Khalän esquiva une énième fois un coup de masse pour s'y agripper. Et grimpant ainsi de la massue jusqu'à la tête du colosse agité, la lame du jeune guerrier s'enfonça profondément dans l'orbite droit, puis, sans attendre, se planta dans l'orifice oculaire gauche et aveugla définitivement le monstre au regard émeraude qui n'existait plus. Et affolé qu'il était de ne plus voir, le monstre se mit à balancer sa massue dans tous les sens, espérant broyer un corps à la volée. A cela, Khalän ne put tenir plus longtemps sur lui et s'écroula sur le sol, derrière le colosse, et Kana, devant lui, dut y faire face.

Norak, quant à lui, était debout sur le ventre de la bête affamée aux dents acérées et à la chevelure noire. Il était en train de lui tirer une suite de carreaux en plein visage, l'achevant finalement en hurlant sa fureur et le plaisir d'avoir vaincu un tel monstre. Mais ne se souciant guère du dernier qui s'était écroulé avant de commencer le combat, et qui venait de reprendre ses esprits, Norak ne l'aperçut pas lui foncer dessus avant que Khalän ne l'interpelle et que le nain n'évite de justesse un coup qui lui aurait été mortel. Et ainsi, sautant du ventre de la bête morte, le colosse frappa violemment sur son compagnon inerte avant de prendre le petit homme en chasse.

Khalän, songeant à rejoindre sa compagne, fit une roulade entre les jambes du monstre aveugle qui ne cessait de s'agiter dans tous les sens, puis, se remettant quelque peu debout, plongea sur Kanayëlle à la chevelure de braise et tous deux se retrouvèrent par terre, évitant de justesse une volée de massue cauchemardesque qui faillit les emmener tous les deux à une mort certaine. Et le corps du jeune homme s'était affalé sur celui de la jeune guerrière, et tous deux ne bougèrent, restant immobile, tant la massue n'arrêtait de balayer violemment les airs. Et de ses yeux émeraudes, il s'engouffra en l'océan bleu-gris, et levant le voile à ses sentiments, l'écorce de son masque se posa délicatement sur les lèvres chaudes de la belle guerrière, et sans qu'il n'y ait pour autant contact charnel. Et en cet instant révélateur, il n'aurait voulu avoir ce bout de bois entre elle et lui.

Le barbare aveugle sembla alors se fatiguer de sa férocité, ne s'acharnant qu'à vaciller de gauche à droite en brandissant sa masse lourde et rouillée. A cette opportunité, Khalän se releva, emmenant avec lui la jeune femme par le buste avant de faire face, tous les deux, au colosse qui, de ses yeux crevés, pleurait un liquide verdâtre. Et ainsi, brandissant leurs dagues d'airains vers le monstre, le valeureux guerrier et la farouche vagabonde firent à nouveau face au danger et ensemble, contre le mal, resteront soudés.
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MessageSujet: Re: Un conte effrayant   Un conte effrayant EmptyDim 25 Jan 2015 - 10:24

Le combat était lancé et pour être tout à fait honnête malgré mon apparente solidité, je sentais la peur venir de nouveau. Ces bêtes étaient montreuses, mais pas seulement, j'avais l'impression de quelque chose d'autre. Elles n'étaient pas assez intelligente pour avoir pu construire cet endroit seules. Qui les avaient mis là ? Qui leur avait permis d'avoir un endroit comme celui là ? Cependant, je n'eus pas réellement le temps de réfléchir plus avant que déjà le combat reprenait. Les bêtes courraient vers nous avec une hargne toute dévouée. Je savais parfaitement ce que cela voulait dire. En gros nous étions leur déjeuner et il ne fallait pas qu'on leur échappe. Super.... fut le seul mot qui me vint à l'esprit alors que je regardais sans pouvoir bouger la première bête s'écrouler alors que le nain avait déjà sortit son arbalète et s'attaquait à celui avec des cornes. Ce qui nous en laissait encore un avant que l'autre ne daigne se réveillé. Je repris doucement mon courage en entendant grogner Roca à côté de moi. Pas le temps de se lamenter.

Je vis alors Khalän au prise avec le géant vert. Mon cœur loupa un battement, me demandant comment j'allais pouvoir l'aider. Et puis finalement il fit quelque chose que même moi je n'aurais osé faire. Cela me fit sourire, étrange dans un combat, mais lorsque je remarquais qu'il était en train de crever les yeux de la bête je rigolais moins. Je vis alors le monstre balancer sa massue de par et d'autre et j'eus une telle peur pour le jeune homme que je ne pus plus bouger, attendant l'issu d'un combat qui me faisait frémir. De l'autre côté je voyais le nain mettre à terre l'énorme monstre avec ses crocs saillants. Au moins un de terminé et puis finalement je vis Khalän atterrir derrière le monstre. Un soupir de soulagement passa mes lèvres tante t si bien que je ne remarquais pas de suite que désormais, s'était moi qui était devant. J'aurais dû être effrayé, mais en fait, je ne l'étais pas. Je me demandais seulement s'il allait bien et s'était tout.

J'étais tellement concentré que je ne remarquais même pas que le dernier s'était relevé et qu'il courrait sur le nain. Ce ne fut que lorsque j'entendis Khalän que je me rendis compte qu'il allait bien et que finalement je pouvais reprendre le combat sans me prendre la tête. Cependant, la massue faisait des aller et retour qui m'empêcher de pouvoir viser juste. Et puis tout bascula, je remarquais alors Khalän revenir vers moi puis la bête s'agita de plus en plus en jetant sa massue de fauche à droite et finalement je me retrouvais par terre, sur le dos, Khalän au dessus de moi. Je le regardais doucement, plongeant mes yeux dans les siens. Mon cœur battit doucement la chamade, et puis lorsque le masque d'écorce toucha mes lèvres, je regrettais en cet instant qu'il le porte. J'aurais aimé pouvoir sentir ses lèvres sur les miennes, pouvoir toucher son visage, peu importe comment il était. Et puis je revins dans le présent, me retrouvant alors subitement sur mes jambes, un bras autour de ma taille. Je souris tranquillement, me disant qu'il étant temps d'agir.


« Laisse moi faire s'il te plaît. »

Je le regardais tranquillement et commença à me concentrer. Je ne bougeais que de petit objet la plupart du temps. Celui-là était bien plus gros et bien plus grand, j'espérais que mon don pourrait me le permettre ne serait-ce que pour quelques secondes. Je levais mes mains doucement me concentrant sur la massue et finalement au bout d'un moment je luttais avec le géant pour jeter cette massue au sol. Je sentais mon énergie diminuer petit à petit et sans trop comprendre, un bourdonnement se fit dans mon cerveau, je forçais un peu plus et sentit mon nez saigné et puis après un dernier effort je baissais les mains et la massue s'écrasa au sol. Je regardais Khalän qui s'élança pour le terminer. Je tentais de reprendre doucement contenance. Maintenant que je ne forçais plus sur mon don, tout était redevenu normale. Le bourdonnement avait disparu. Je ne saignais plus du nez et je pus alors remarqué que le nain était en mauvaise posture. L'autre revenait à la charge. Les dagues que j'avais laissé par terre vinrent virevolter autour de ma tête.

« Roca »

Un cri puissant qui poussa l'Issoka à attaqué. Elle bondit sur un rocher pour prendre de l'élan et tout crocs dehors s'attaqua à la gorge du Troll. Elle finit par lâcher prise et l'une de mes dagues vola jusqu'au cou de la bête, tranchant net la jugulaire. Il eut quelques hoquet et finalement il s'écroula juste devant le nain. Et pour être honnête je fis de même. Mes genoux lâchèrent sous moi, je me retrouvais alors finalement assise par terre. Ma dague tournoyant toujours devant moi. Le nain s'approcha et regarda la dague.

« Je ne vous l'ai pas dit. Je suis télékinésiste. »

Un sourire rapide et je sens mes dernières forces s'envoler. La dague s'écrase au sol et ma conscience en fait de même, je me retrouve évanoui sur le sol, Roca feulant doucement à côté de moi totalement paniquée.
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MessageSujet: Le retour de la prêtresse   Un conte effrayant EmptyLun 26 Jan 2015 - 16:51

~ Le réveil de la prêtresse ~

Elle était allongée, au milieu d'une pièce vide, entourée de roches, et on la regardait se réveiller peu à peu et la jeune fille à la longue chevelure noircie, ahurie et contemplative, agrippa de son regard sanglant la jeune mère réincarnée qu'elle semblait idolâtrer.

- Père, elle se réveille !
- Je le vois, mon enfant. Je le vois.
- Elle est si belle, père. Est-ce notre mère tant aimée ?
- C'est bien elle, ma fille, l'amour de ma vie.

Et lorsque la jeune guerrière se réveilla, elle n'eut le temps de comprendre quoi que ce soit que l'homme sombre encapuchonné lui parla d'un ton délicat.

- Chère épouse, te voici à nouveau parmi nous.
Vêts-toi de ta robe la plus belle, celle que tu portais jadis lors de nos beaux sacrifices, car aujourd'hui nous fêterons la cérémonie du sang en ta présence.


Et la jeune femme chamboulée suivit la direction de l'index de noir personnage et révéla ainsi, dans un coin de la pièce vide, une robe étrange et raffinée munis d'une cagoule élégante. Et a cela, la jeune Kanayëlle, n'y comprenant rien, jeta un regard ne plaisant guère à ses hôtes. Et la jeune fille au regard écarlate en prit peur et se blottit dans les bras de son père, sombre qu'il était de son visage dissimulé.

Un conte effrayant Bhghj10

- Père, elle me fait peur. Tu devrais la tuer, comme les autres.
- Patience mon enfant, il faut qu'elle face ses preuves. Va maintenant, ma fille, et rejoins ton siège en la salle sanglante.

Et à ces mots, la jeune fille à la chevelure obscure et au regard saignant s'en alla, laissant l'homme et la guerrière seuls dans cette pièce éclairée des torches crépitantes aux sombres reflets.

- Enfile donc cette robe, sorcière.
Je t'ai vu utiliser tes sorts de télékinésie contre l'un de mes fidèles enfants.
De cela, puiseras-tu prouver être l'incarnation de ma défunte aimée ou périr comme toutes les nombreuses autres trompeuses.


Et les regards se croisèrent et nul doute que la jeune femme à la crinière de braise lui refuse cet ordre. Alors, pour l'y contraindre, l'homme, d'un sourire perfide, prononça de douloureux mots.

- Fais-le, sorcière.
Fais-le ou tes misérables amis, le nain bruyant et l'homme de bois, mourront avant que tu ne puisses leur offrir un dernier regard.


Et l'homme sortit de la pièce, et un troll garda l'entrée tandis que la jeune femme se devait de vêtir la robe des prêtresses et rejoindre le peuple des profondeurs dans la fameuse salle sanglante où la cérémonie du sang allait se dérouler.

Un conte effrayant Jgfvkj11



~ Sur les piliers des sacrifiés ~

Du sang s'écoula de ses commissures par les nombreux coups qu'il reçut pour être dompté sans pour autant que son cœur ne cesse, et de même en fut pour le nain à quelques mètres de lui, souffrant de ses blessures mais ne pouvant les panser. Et douloureux qu'était sa position, il devait la subir atrocement sans aucun répit. Ainsi le jeune Khalän, attaché sur son poteau de bois, de quelques cordes bien serrées, s'attendait au pire, tout en efforçant de cadencer sa respiration. Et le nain râlait comme jamais à ses côtés, et la peur de mourir n'y faisait que bien pire.

- Ce n'est pas ainsi que j'imaginais mourir ! prononça t'il en regardant l'assemblée de trolls devant lui qui ne l'entendait, bien trop éloignée sur les gradins de l'immense pièce des sacrifices.
- Calme-toi Norak... s'il te plaît. supplia le triste homme au masque de bois en essayant de ne pas penser à la douleur de ses cordes lui coupant la circulation au niveau de ses poignées, attachés à l'arrière du pilier.
- Plus d'espoir ! Ne comprends-tu donc pas, c'est fini !

Et le jeune homme faillit vomir à cause des émanations que refoulaient les jets de lave en-dessous d'eux tandis que les trolls, baveux et monstrueux, hurlaient d'impatience à les voir sombrer en l'océan ardent. Et tandis que le nain râlait, Khalän se ressassait les derniers moments avec Kanayëlle qu'il aimait tant. Et ses souvenirs l'emmenèrent à la fin de ce terrible combat contre les trolls du couloir de la mort. Et tandis que la magnifique déesse aux lames d'airains exerçait un pouvoir puissant de contrôle mentale contre la bête aveugle, qui lâcha ainsi sa lourde massue, le jeune homme s'y était précipité, égorgeant la bête d'un simple trait et ensuite, le dernier fut assailli des crocs de la chimère Roca aux dents pointues, et une lame éteignit la vie du monstre agité. Et les trois héros survirent au combat, et Khalän, ébahi du pouvoir de la jeune femme qui l'avait bien caché, éprouva un grand respect à celle-ci. Et victorieux qu'ils étaient tous les trois, ils n'entendirent pas le Mage noire et sa fille approchaient, et de son aura maléfique assomma les deux hommes tandis que la jeune Kanayëlle venait elle-même de se l'infliger.

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Et son réveil le mena finalement à ce pilier de bois mort d'où la chaleur des effluves volcaniques des profondeurs n'arrêtaient de tourmenter ses blessures et engendrer quelques malformations à sa respiration. Et, rongeait par la douleur de ne plus la revoir auprès de lui, Khalän souffrait et devait supporter le pessimisme du piètre voleur nain, Norak Braforts. Et ils étaient au milieu d'une pièce gigantesque, bouillonnante et ardente, d'où à quelques vingtaines de mètres, des gradins remplis de trolls assoiffées désiraient leur mort. Et ils n'allaient être déçu car, venant d'un chemin obscur dans la roche, une jeune fille aux cheveux sombres et au regard écarlate apparut sous des acclamations qui firent vibrer toute la caverne.

Elle vint à rencontrer les deux hommes, et les regardant un à un attentivement, se retourna vers l'assemblée affamée.

- Peuple des profondeurs !
Moi, Aéris Dratgori, fille de l'illustre Mage noire, maître des ténébreuses cités souterraines de Térovia, vous salue !
et ayant finit, elle alla s'asseoir son un trône d'os, à quelques mètres des piliers, juste à côté de Roca, attaché d'une chaîne solide contre la paroi.

Et les gradins vibrèrent, et les rugissements éclatèrent et aimée de tous, la jeune fille était, et fière, elle leur montrait qu'elle en était digne.

- DETACHEZ-MOI ! hurla le nain, mais sa voix fut étouffée par les hurlements des trolls.

Et Khalän, le cœur lourd, songeait à Kanayëlle, et seulement à elle.
Et les battements en sa poitrine vibrèrent intensément à la frayeur de ne plus jamais la revoir, et formant une triste moue, ses lèvres vinrent à exprimer une souffrance inégalable. Et il l'aimait, et il le savait, et il la voulait et il ne pouvait le nier, et jamais il n'aurait voulu la connaître, car peut-être était-elle morte à cause de lui à présent. Et ses larmes humides firent scintiller ses yeux émeraudes, et levant le regard vers l'assemblée, il cessa de penser et lâcha prise, espérant mourir au plus vite.

- KHALÄN ! JE NE VEUX PAS MOURIR AINSI ! hurla le nain en voyant le jeune homme se laisser aller sur son pilier, la tête baissée.

Et le guerrier ne dit mot, et il était déjà ailleurs.
Et enfin, l'illustre Mage noire fit son apparition, et pas après pas, foula ceux de sa fille.
Et les rugissements se transformèrent en bourrasques violentes d'hurlements à en briser les tympans. Puis, celui-ci regarda les deux prisonniers sur leur pilier et, se retournant face à l'assemblée, prononça quelques mots.

- Peuple des profondeurs !
Moi, Krapreor Dratgori, Mage noire de la terre et des ténèbres, père des cités souterraines de Térovia, vous salue !


Et tous les trolls se turent d'un coup, et seules les bouillonnantes laves et les vapeurs incessantes agitaient le silence.

- Il y a longtemps de cela, une vierge aux subtils desseins dompta les sous-sols de Térovia, adopta vos ancêtres et les aima d'un amour incommensurable. Et rejoignant les profondeurs, je me prosterna à ses genoux, belle qu'elle était à mes yeux, sombres et radieuses comme la plus magnifique et profonde des grottes. Et naquit de notre union, Aéris au regard écarlate. Mais triste fut le jour où la prêtresse, mère des entrailles de la terre, nous quitta promptement d'un mal inconnu. Et ces derniers mots furent à l'attention de sa prochaine venue en une forme autre que la sienne, et depuis trop de prétendantes trompeuses furent dévorer par notre colère.

En ce jour, la prêtresse est revenue sous l'apparence d'une jeune femme aux cheveux roux et au regard perçant. Et son âme renferme un pouvoir égalant votre défunte mère, aussi puissante était-elle. Afin qu'elle nous prouve à tous qu'elle est celle que jadis j'ai aimé et que tous aimaient, nous allons la vénérer par la cérémonie du sang !


Et ainsi le Mage finit son discours et alla s'asseoir à son trône d'os, prés de celui de sa fille, fière et arrogante qu'elle semblait être par son air supérieur de petite fille gâtée. Et tous les trolls inclinèrent leur tête en direction de l'entrée rocheuse, attendant impatiemment et dans un silence mortuaire la fameuse prêtresse à la longue robe étrange et raffinée.
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MessageSujet: Re: Un conte effrayant   Un conte effrayant EmptyMar 27 Jan 2015 - 4:52

Le noir complet et l'absence totale de rêve me fit comprendre que ce n'était pas une fatigue normale. J'étais totalement dans les vapes sans réellement me rendre compte de ce qui nous attendait à l'extérieur. Je ne sentis même pas qu'on me soulevait, je ne me réveillais que quelques minutes plus tard, encore groggy. J'entendais des voix qui n'était pas celle de Khalän et un instant j'eus peur de ce qu'il leur était arrivé et pour être honnête je faisais bien. Maintenant que j'étais réveillé et que j'avais récupéré de ma fatigue, je me trouvais en face d'un type qui venait de m'appeler sa chère épouse et d'une jeune fille aux yeux de feu. Bon sang, dans quelle galère on se trouvait là ? J'avais rêvé d'un voyage quelque peu mouvementé, cependant ce genre de voyage je l'aurais bien laissé tombé. Je voulais juste revoir Khalän, savoir qu'il allait bien. Et puis que me voulait réellement ces deux énergumènes sérieusement ? Je restais là, sans un son, sans une parole. Je les regardais d'une façon quelque peu hargneuse je devais bien l'avouer, mais enlever quelqu'un de cette façon n'était pas une bonne idée, surtout quand il ne savait pas de quoi l'autre personne était capable. J'eus un léger sourire sadique alors que la gamine me dit que je lui faisais peur. Cependant quand le Mage s'avança vers moi et me dit d'enfiler une robe quelque peu grotesque -je ne portais jamais de robe ça ne faisait que m'encombrer lors de combat- je ne pus m'empêcher de reculer.

« Je ne suis l'incarnation de personne. Je ne suis pas votre femme et ne le serais jamais. Je refuse de porter cette soit-disant robe. Tout le meurt en son temps, vous ne pouvez pas espéré la voir ressuscité. »

Seulement mes mots n'avaient aucun impacte sur lui et puis quand il mentionna mes amis, mon cœur s'affola. Visiblement ils étaient encore vivants mais le tout était de savoir pour combien de temps. Ma impulsivité me disait de lui fracasser la tête, cependant ma raison me disait le contraire et je dû avouer que pour le coup je préférais suivre ma raison plutôt que mon impulsivité. Je le regardais s'en aller, le regard amer et un goût de vengeance dans la bouche. Il ne connaissait pas le caractère des Karista, au que nom. Il ne connaissait rien au Norpalien. Le sang dans mes veines se mit à bouillir. Le sang des Norpaliens m'appelait au combat. Je vêtis la robe, cherchant un moyen de prendre l'avantage. Faire des plans, ce n'était pas mon genre et pourtant j'allais devoir chercher. Je prenais mon temps, cherchant dans la pièce ce qui aurait pu m'être utile. Je vis alors des morceaux de roche assez couper pour remplacer mes dagues qu'on m'avait confisqué. Ça aussi il le paierait. Je plaçais ses morceaux sous la robe. En fait, elle était assez facile à enlevé, je n'aurais aucun mal à m'en défaire.

Je finis par sortir de cette pièce, frappant contre la porte qu'un troll ouvrit. Je savais bien que ces bêtes n'avaient pas pu créer ces cavernes. C'était bien trop sophistiqué, bien trop humain. Je compris aussi que la magie avait joué un rôle là-dedans. Si sa femme avait été télékinésiste, je pouvais comprendre pourquoi elles étaient si haute et si bien façonné. Facile de déloger des rochers. Je regardais autour de moi, cherchant des traces de Khalän. Pour être honnête, je me fichais du nain, car techniquement s'était de sa faute si on se retrouvait dans ce genre de pétrin. Et puis j'entendis des voix, plus puissante au fur et à mesure. La capuche rabattu sur mon visage, je laissais aller mon œil de faucon. Une fois dans l'entrée, je remarquais alors Khalän, le nain et Roca, attaché non loin de là. Ils allaient payé pour ça aussi. La fureur me prit de nouveau, je sentis mes veines bouillir, le sang appel le sang, j'avais l'impression de comprendre ce que m'avait dit mon père une fois. Je ne pus m'empêcher de voir Khalän, non loin de là, affaissé contre le poteau. J'avais envie de lui envoyé un signe, mais voilà je ne pouvais pas de suite. Cependant le nain m'avait vu. Je hochais la tête doucement et je priais que le nain soit discret.


« Khalän, relève la tête, elle est là. Allez debout, redresse toi un peu. »

Je tentais de croiser son regard, mais je n'y arrivais pas et finalement il releva la tête et je le vis. Mon cœur accéléra doucement ses battements, un sourire étira mes lèvres. Il était vivant et j'avais bien l'intention de le libéré de là. Je regardais la lave qui réchauffait la pièce de puissance. Tiens donc, merveilleuse arme que voilà. Je ne pouvais pas dire que cela m'arrangeait, surtout que Khalän et Norak était au dessus et attaché. Je repérais ensuite Roca non loin de là. Tant mieux, j'allais pouvoir mettre mon plan en action. Hors de question que je sache ce qu'était cette cérémonie du sang, j'avais la vague impression que j'allais devoir sacrifier quelqu'un. Je m'avançais donc tranquillement, mon regard redevenu normal. Je finis par m'arrêter devant le Mage noire. Son sourire me donnait la nausée, ça ne me rappelait que trop mon frère et je devais avouer que j'étais totalement dégoutté. Alors qu'il reprenait la parole, et expliquait sa cérémonie du sang, je mis mon plan à exécution. La robe trop large glissa le long de mes épaules, découvrant alors mon corps nu. Et bientôt il n'y eu plus rien à ma place.

« Qu'est-ce que c'est que cela ? Où donc est-elle passé ? »

Deux silex partirent d'un coin de la pièce et volèrent jusqu'au poteau en coupant les liens de mes compagnons de route. Pendant le temps qu'il se décidait, je frappais l'un des trolls avec un autre silex et le poussait dans la lave. J'en éliminais trois de cette façon. Maintenant que les esprits étaient échauffées, que personne ne savait plus où je me trouvais, je partis vers Roca que je délivrais aussi avec cependant un peu plus de mal. Je vis alors nos armes planqué non loin de là. Je pris les dagues dans une main et l'arbalète dans l'autre.

« Norak »

Je jetais l'arbalète vers le nain qui l'attrapa au vol, je jetais ensuite le carquois, changeant de place et finalement il allait falloir que je relâche la peau de caméléon, sort bien utile, je remerciais Orlaïs intérieurement. Je repartis en trombe au bord de la caverne ou j'avais laisser mes vêtements. Vêtements qui prirent aussi la peau de caméléon et finalement je me dirigeais vers Khalän auquel je mis les dagues en main, et puis je lâchais le sort, me rendant de nouveau normale dans mon environnement.

« Comment est-ce que ? »
« Ne jamais, au grand jamais contrarié un Norpalien qui ne veut à tout pris pas perdre son compagnon de route. »

Je le regardais, mon regard totalement glacé par la fureur qui faisait bouillir mon sang.

« Je te l'ai dit, mais tu n'as pas voulu m'entendre. Ton épouse et morte et rien ne la ramènera. Fais ton deuil, c'est le mieux que tu ais à faire. Tu pensais réellement que j'allais me laisser faire ? Que j'allais dire amène à tout parce que tu tenais quelqu'un qui m'est cher ? Sérieusement, depuis combien de temps n'es-tu pas monté à la surface. Ça suffit maintenant, cesse ton manège. »

Il était furieux et je pouvais le comprendre, cependant maintenant nous étions armé et quatre. Je regardais Roca qui tout crocs dehors grognait sur la fille. Ma main se posa dans le cou de Khalän, une caresse douce et réconfortante.

« Il est temps que tout s'arrête. »

Je récupérais mes dagues et comme d'habitude, personne n'avait fait attention à mon bracelet. Je souriais tranquillement. La suite allait être comique, surtout que j'avais encore du poison et du somnifère dans mes aiguilles. Je regardais la clique, me demandant bien comment nous allions nous sortir de là cette fois-ci.
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MessageSujet: La fuite   Un conte effrayant EmptyJeu 29 Jan 2015 - 15:39

Et tout était flou autour de lui, et plus rien n'avait d'importance, et même l'accomplissement de sa vengeance. Et abattu qu'il était ne releva aucunement la tête aux appels dégénérés du piètre voleur nain. Et les rugissements de l'attroupement de monstres ne cessèrent d'incendier son âme de tous les remords du monde. Et il avait beau avoir écouté la jeune fillette écervelée manipulée par ce père arrogant, il n'y comprenait rien. Tout semblait si absurde, tout semblait si chaotique et sans aucun réel sens. Rien n'était simple en Ildirith depuis qu'il avait quitté son village isolé... isolé, il le comprenait maintenant. Quel endroit ne voudrait-il pas l'être face à ce vaste monde empli de violence. Et Khalän dû se résoudre à en faire partie, car lui même, depuis l'atroce massacre, était devenu violent. Et le sang, et la haine, et la soif de vengeance, et la triste mélancolie qui l'avait guidé jusque là. Il n'était qu'un pantin manipulé par les fils du destin cruel qui s'amusait à contrôler chacun de ses gestes. Et ceux-ci ne le menaient qu'à bien des tracas qu'il n'aurait voulu partager. Et voilà bien la seule chose qui le tracassé... partager ses souffrances avec ceux qu'ils aimaient.
Celle qu'il aimait...

Et Norak le réveilla, remplissant ses lourdes oreilles d'espoirs en lui offrant quelques mots réconfortants. Il releva alors la tête et regarda le nain excité sur son poteau, et celui-ci semblait vouloir le réveiller de sa torpeur funeste, et ses mots ricochèrent en l'esprit étourdi du jeune homme à l'agonie, et tout ce qu'il retint fut ceux-ci :

- Elle est là... Elle est là... Elle est là... et se le murmurant sans cesse en son âme éperdue, fixa le nain puis de ses yeux émeraudes aperçut la belle Kana, vêtue d'une robe des plus théâtrales. Et le vert scintilla en son iris, et l'éclat de l'espoir rejaillit telle une flamme qui semblait se mourir au bout d'une torche pour finalement se raviver aussitôt.

Un conte effrayant Fdfdfd10

Elle était en vie... debout, non loin de lui.
Elle était vivante, et il en sourit, et les battements de son cœur chantonnèrent avec euphorie une joie qu'il ne semblait pouvoir contenir, et enfin sourit. Et la jeune guerrière passa à ses côtés, ne s'arrêtant point jusqu'aux trônes des deux protagonistes de ce sanglant rituel. Et là, à ce moment précis, une chose se passa. Et la robe, telle de la soie, glissa délicatement le long du corps dénudé de la magnifique guerrière, caressant ses formes et enivrant ainsi le jeune homme de cette vision angélique. Et finalement, la robe tomba et rien d'autre ne resta, et tous se turent en l'assemblée et seul le Mage s'interloqua de cette surprise tandis que Khalän reprenait vie.

Et gracieusement, deux pierres bien polies voyagèrent dans l'air, coupèrent les cordes retenant le nain et l'humain, les libérant de leur macabre emprise. Khalän et Norak se regardèrent, ne sachant s'il fallait croire en se qu'ils voyaient ou juste essayer de se réveiller. Puis un troll de l'assemblée tomba du haut des gradins et nourrit la lave. Puis trois autres suivirent le premier et tous comprirent que la prêtresse s'était révoltée et les trolls prirent peur à cela, ne sachant s'il fallait la défier ou fuir.

Et une arbalète vola jusqu'à Norak qui s'empressa de la charger d'un carreau bien aiguisé. Et Khalän entendit la voix de la jeune princesse aux cheveux de braise prononcer le nom du petit homme sans pour autant qu'il la voit. Et voilà que le jeune homme au masque de bois venait miraculeusement de se munir des deux dagues de la jeune femme avant qu'elle n'apparaisse devant lui, tel un esprit rôdeur. Et le Mage répondit à cela et elle en fit de même, calmant celui-ci d'un avertissement cisaillant.

Et Roca était libre, s'acharnant à apeurer la jeune fille du sombre homme, et celle-ci, prise de panique, préféra se mettre en boule sur son trône de peur de recevoir une quelconque morsure de la chimère agile. Et sans que le jeune homme n'eut le temps de tout comprendre, la chaleur d'une main douce se posa au creux de son cou, et l'odeur Norpalienne de bois fermenté de Kanayëlle enivra tous ses sens, et les paroles de la jeune femme s'incrustèrent en son âme. Et elle récupéra ses dagues des mains de Khalän, qui lui même récupéra sa lame aiguisée qu'il avait perdu, ne sachant réellement comment, et poursuivit  la jeune femme du regard, puis vint à reprendre goût à la souffrance et à la vie, à la haine et à l'espoir...

Les monstres hideux qu'étaient les trolls désertèrent les gradins et la salle des sacrifices, affolés à l'idée de faire face à la dangereuse magicienne, Kanayëlle. Et, sur le promontoire de la mort, au-dessus du lac bouillonnant, n'étaient plus que les cinq êtres : le Mage Noire désarçonné face aux guerriers libérés, la jeune fille au regard écarlate recroquevillée à la vue de Roca, l'enchanteresse Kanayëlle ayant semé le chaos, le nain robuste exerçant une certaine pression à sa corde tremblante et l'humain au masque de bois à la lame aiguisée qui s'avança vers le Mage Noire. Et celui-ci, ne répondant plus à ses principes, arriva à hauteur de Krapreor Dratgori, le prit par le col et le suspendit dans le vide, les pieds voltigeant à quelques mètres des eaux opaques et brulantes.

- Non, ne faites pas ça ! dit le Mage affolé, ne pouvant gérer ses pouvoirs avec le stress occasionné.
- POURQUOI ? demanda furieux le jeune homme.
- Parce que j'ai une fille... répondit tristement le Mage.

Et Khalän, tenant au creux de son cœur l'humanité qu'il lui était si chère, lâcha l'homme sombre contre terre et pointa de sa lame la jeune fillette.

- Partez tous les deux !

Et le père et sa fille s'étreignirent puis firent route vers la sortie.
Et tout semblait enfin fini... et Khalän lâcha sa lame qui se planta sur le sol rocailleux.
Mais vaine fut son attention à l'égard du Mage Noire qui, contrôlant ses pouvoirs à quelques dix mètres de là, guida le corps du jeune homme au masque de bois à chuter vers les profondeurs monstrueuses de la mer de magma. Et d'une main vigoureuse, celui-ci s'agrippa de justesse à la roche.

Ainsi, Norak s'y précipita, lui prit la main et le remonta.
Et Khalän, n'ayant soulagé sa soif, récupéra sa dague auprès du nain et la lança d'une poigne forte, et celle-ci fendit l'air et atteignit le front du Mage. Et celui-ci, à sa réception, lâcha la main de sa fille et chuta de côté dans les eaux bouillonnantes pour y disparaître. Ainsi fini Krapreor Dratgori tandis que la jeune Aéris, folle de rage et de désespoir, fit trembler, par sa seule force mentale, les parois de l'immense caverne. Et l'un des rochers, aussi énorme et pesant soit-il, écrasa la jeune fille trop maladroite.

- Tout s'effondre ! Fuyons ! hurla le nain à l'arbalète.

Et Khalän prit la main de la belle Kanayëlle et l'emporta, de ses pas, à travers les galeries sombres qui s'effondraient derrière eux.

- Plus vite ! PLUS VITE ! hurla le nain en avant.

Et les deux jeunes humains, main dans la main, courraient aussi vite qu'ils le pouvaient tandis que Roca suivait le rythme, prenant soin que ni l'un ni l'autre ne chute durant leur course.
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Kanayëlle Karista
L'Insaisissable
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MessageSujet: Re: Un conte effrayant   Un conte effrayant EmptySam 31 Jan 2015 - 5:51

J'attendais quelque peu fatigué. J'attendais de voir la suite des événements, laissant le soin aux deux hommes de faire comme bon leur semblait. Je n'avais pas envie d'en faire plus pour l'instant, tout simplement parce que je ne pouvais pas. J'avais utilisé beaucoup d'énergie en si peu de temps et je n'avais pas encore réellement récupérer de toute cette perte d'énergie. Je sentais la fatigue arriver petit à petit, j'espérais qu'on pourrait s'en aller rapidement pour penser à autre chose, pour passer à autre chose. Rien que l'idée de me dire que j'avais faillit terminé comme épouse de ce type me donnait la nausée. Je regardais alors Khalän, espérant qu'on s'en irait, seulement rien ne se passa comme je l'avais espéré. Je vis Khalän s'approcher du Mage, le soulevé et vouloir le jeter. J'aurais presque pu le laisser faire, cependant j'avais tout de même gardé de mon humanité et même si je détestais ce gars pour nous avoir enlevé et emprisonné, mais je ne voulais pas que Khalän le tue, je ne voulais pas de ça, seulement au moment ou j'allais protester, lui dire que ce n'était pas nécessaire, il le lâcha. Je le regardais avec douceur, cependant, j'avais rapidement oublié une chose. Dans la vie, rien ne se passe comme on l'a prévu.

Il aurait dû le tuer. La clémence ne faisait pas partie des projets du Mage, pourquoi en avions-nous encore ? Je le vis alors chuter dans la mer de magma et criait son nom alors que le nain plus rapide que moi alla l'aider pour le sortir de là. J'étais trop fatigué pour être vraiment utile, mes réflexes étaient diminués, ma concentration aussi. Bientôt, je ne tiendrais plus réellement sur mes deux jambes, je le savais parfaitement. Je vis cependant la dague du jeune homme fusé vers le crâne du Mage et le tuer d'un seul coup. La jeune femme totalement en colère commença à faire trembler la terre et j'eus tout juste le temps de récupérer la dague par télékinésie et de la rendre à son propriétaire avant que la jeune femme ne se fasse écrasé par les propres rocher qu'elle essayait de faire tomber pour nous ensevelir. Le reste se passa comme s'il s'agissait d'un rêve. Je me souviens encore du nain nous hurlant dessus pour qu'on se presse, de Khalän qui me prenait la main et de Roca qui nous suivait. Sauf que personne ne connaissait réellement la route à part moi.


« Roca, passe devant et montre nous. »

La bête se souviendrais, par l'odeur elle se souviendrait de l'endroit où la corde était, de l'endroit où nous allions pouvoir remonter et sortir de cet enfer. Nous arrivions d'ailleurs bientôt à la corde, je laissais Norak monter en premier.

« Khalän, vas-y je dois attacher de nouveau Roca. »

J'attachais l'animal qui me faisait confiance et savait que je ne lui ferais pas de mal. Cependant, j'étais réellement fatigué et remonter s'avérait totalement galère. L'ascension fut longue et périlleuse. Mes bras me faisait mal, mon souffle était court, j'étais épuisé, totalement épuisé. Et le poids de Roca ne m'aidait pas franchement. Je finis cependant par m'extirper de ce trou, m'éloignant assez pour voir finalement ce même trou s'écrouler sous nous, ensevelissant tout ce qui s'y trouvait. Je décrochais Roca qui finalement s'ébroua, on avait récupéré pas mal de poussière avec tout ça et puis je regardais le jeune homme devant moi. Ce gars sérieusement, il m'en avait donné des frayeur et sans plus aucune retenu, je me jetais dans ses bras le serrant doucement, mais assez fort pour ne pas qu'il s'en aille.

« Sérieusement, ne me refais jamais un coup pareil et ne baisse plus jamais les bras. Peu importe ce qui peut arriver tu dois toujours te battre. Promet-le moi. »

Je restais collé à lui, en pouvant rien faire d'autre. J'avais compris beaucoup de chose dans ces souterrains. J'avais compris des choses quelque peu dérangeant, surtout que pour être honnête, il voulait venger son village et son aimée. Comment pouvais-je m'insinuer ainsi dans sa vie. Pourtant en ce moment je n'arrivais pas à me détacher de lui, je ne pouvais et ne le voulais pas pour être tout à fait honnête. J'avais juste envie de rester comme ça. Cependant, on n'a pas toujours ce qu'on veut et je sentis la fatigue prendre d'un seul coup. Je n'eus pas le temps de me détacher de lui que je m'écroulais doucement, terrassé par la fatigue.
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Khalän Sulimë
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Khalän Sulimë
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MessageSujet: Fin du conte   Un conte effrayant EmptyLun 2 Fév 2015 - 16:42

Et les terres s'effondrèrent, ébranlant le sol du désert, et les fiers guerriers s'efforcèrent d'échapper à la néfaste poussière, et épaisse qu'elle était, elle les poursuivait sans relâche, mais bravant les barrières et arpentant les rocailleuses rivières, les héros courraient ensemble sous cette avalanche de misères. Et les hurlements du nain s'estompèrent, et la chimère folle et téméraire, sous l'ordre de sa maitresse, prit place la première, guidant ainsi les trois aventuriers solidaires.

Et les cœurs battants en leur poitrine, les trois affligés courraient désespérés, se voulant de survivre pour les uns et pour les autres, et jamais ils ne songèrent à abandonner l'un d'eux, et formant ainsi une trinité romanesque, accompagnée d'une bête extraordinaire, ils courraient, encore et toujours le long de ce couloir gigantesque et bruyant par les éboulements cauchemardesques qui dessinaient au loin leur mort certaine. Et refusant cette destinée, ils coururent, encore et encore, et n'eurent de cesse de garder espoir.

Et le jeune homme enserrait fortement sa main en celle de la douce Kanayëlle qu'il aimait tant, et Norak courrait devant eux, épuisé de son poids, mais robuste de ses jambes. Et Roca, si belle était-elle à courir en avant, si élégants et raffinés étaient ses mouvements, et souple et sans faille, elle courrait, guidant les rescapés vers le lieu de leur arrivée. Et quand ils l'atteignirent enfin, Norak fut le premier à remonter de cette corde, qu'auparavant avait tissé la jeune femme, et suivit le jeune guerrier à l'écorce faciale, puis vint le tour de Kanyëlle et de sa bête, fidèle et douce. Et tous remontèrent avant que le gouffre ne les avale et se referme définitivement.

Et les étoiles, à nouveau, les accueillirent, et la clarté de dame Lune porta leur regard à l'évasif liberté tant désirée et si méritée. Et poussiéreux qu'ils étaient, les sourires se croisèrent et les soulagements remplacèrent les peurs. Et le désert, sombre et vaste, leur faisait face, et un trou béant devant eux venait de se refermer violement en un amas de brumes poussiéreuses.

Et le sourire de Khalän, épuisé, s'intensifia à la stupéfaction en couvant contre lui la belle et jeune femme dont il était tombé amoureux, et elle l'enserrait si fort qu'il ne put qu'en donner autant, et la serrant aussi fort qu'elle semblait le vouloir, les deux cavaliers s'échangèrent une étreinte sous la constellation qu'ils avaient enfanté la nuit derrière. Et ses mots vinrent à faire pâlir de gêne le jeune homme qui répondit promptement.

- Plus jamais, je te le promets.

Et le moment fut si court lorsqu'elle s'effondra de fatigue contre lui, et il  la retint dans ses bras, et une larme perla, car la perdre lui serait trop brutale. Et l'enserrant ainsi, il s'assit en lui posant la tête sur ses genoux comme à la première nuit. Et le regard de Khalän croisa celui de Norak, et un sourire fut échangé. Ils étaient amis à présent, et le piètre voleur demanda quelques pardons au jeune guerrier qui les accepta.

- Si je n'avais pas cherché à te braver pour cette sacoche, nous n'aurions pas vécu tout ça.
Je te demande pardon Khalän.
et sincère qu'il était, Norak forma une moue fière mais tout de même maladroite.
- Je te pardonne, piètre voleur !
- J'en suis ravi, tête de fougère !

Et scellant ainsi une amitié grandissante, le nain eut une formidable surprise en apercevant de loin son petit âne désemparé qui revenait vers lui. Et Khalän, quant à lui, fut accueilli par Brume et Brok, inquiets qu'ils étaient et soulagés à présent. Et Brok s'approcha du visage de la douce Kanayëlle, et la lécha légèrement. Et Brume en fit autant à Khalän. Et le nain s'endormit promptement, épuisé qu'il était, et Khalän préféra, lui, restait éveillé pour caresser la longue et douce chevelure enflammée de sa compagne de voyage, sa prêtresse de cœur.

Et levant le regard vers la constellation de Khalayelle, ses lèvres formèrent un arc et son cœur s'éprit de douleur et l'amour le submergea à ressasser les fins traits du visage de Kana. Et comment pourrait-il en être ainsi, lui qui se devait de venger les siens. Et pourtant, il le savait, et sa bien-aimée défunte lui avait accordé la liberté du cœur, et jamais il ne l'oublierait. Et ce geste, si tendre qui venait des cieux, laissa Khalän songeur. Il aurait aimé lui dire qu'il l'aimait, mais que faire de cet amour, peut-être non partagée, qui cogitait en son esprit ? Elle souffrait de son passé et lui du sien, et tous deux, anéantis par la tristesse et guidés par la vengeance s'étaient entachés l'un à l'autre, l'espérait-il. Que devait-il donc faire pour cesser ses tourments, pour ne plus aguicher sa passion envers la douce Kanayëlle et cesser de la vouloir, et de ce fait, lui faire du mal. Car effectivement, il ne pouvait en être autrement que de sombrer en une fin désastreuse telle que la première fois, et de cela il ne pouvait le revivre.

Et si cela était différent ? Et s'il cessait sa cauchemardesque ascension vengeresque et vivre avec elle, si elle l'acceptait bien sûr ? Non... non bien sûr que non... comment vouloir un déformé. Comment désirer un défiguré... un monstre. Un homme aussi violent que lui, aussi sanglant et dénué de visage, qui plus est n'étant plus que l'ombre de lui-même. Pourquoi donc lui infliger un amour aussi triste ? Pourquoi se vouloir d'être si égoïste ?

Et Khalän versa quelques larmes, et ses sanglots humidifièrent la chevelure de braise de la belle endormie, et son masque se souleva de moitié, et ses lèvres se posèrent sur la douce joue de la prêtresse aux airains. Et demain, leur voyage continuera, et ainsi les aventures ne cesseront, et les dangers qu'ils braveront ensemble seront plus périlleux et jamais ils ne pourront y songer, à cette alliance romanesque qui cajole tant le cœur de Khalän Sulimë.


Like a Star @ heaven ~ Térovia ~ Paria ~ Landes rocailleuses ~ Cette route nous y ménera ~
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