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Talon DunhamLe forgeron érudit
Âge : 35 Philosophie : Égalitarisme Faction ou Clan :
Attributs Races: Bélinois Réputation: (310/5000) Adage: Il faut toujours aller plus loin, le monde étant assez vaste pour y marcher | Sujet: [TERMINÉ]Le grand départ Lun 6 Oct 2014 - 10:24 | |
| L'aube venait à peine de se lever, tandis qu'un soleil bien timide tentait de percer l'opacité des nuages matinaux. En vain, ce qui n'empêcha pas le coq de chanter. C'est d'ailleurs ce qui réveilla Talon, alors qu'il dormait d'un sommeil sans rêves. Il peina à ouvrir les yeux, ceux-ci préférant se renfermer d'eux même, à cause d'une paupière qui n'était pas encore lestée par le sommeil. D'un geste vif, il se donna une petite tape sur la joue, histoire de se faire réagir et ses yeux s'ouvrirent immédiatement. Quittant sa position couchée si confortable, il se retourna et posa ses pieds sur le sol tout en baillant à s'en faire décrocher la mâchoire.
Il pouvait encore entendre le ronflement de son père dans la pièce voisine. Rien d'anormal, ses parents ne se lèveraient pas avant une bonne heure. Il se leva avant de se pencher et d'extirper une bassine en fonte qui était rangée sous son lit. Il descendit alors les escaliers en bois le plus discrètement possible, pour éviter d'éveiller ses parents. La demeure familiale était bien modeste, mais pour Talon s'était son chez-sois. Le rez-de-chaussée était composé d'une seule pièce, où l'on pouvait trouver une grande table ainsi qu'une cuisine rudimentaire où une marmite était posée sur un support, juste au dessus d'une large cheminée. A droite de cette dernière, se trouvait un meuble en bois sculpté, provenant directement des ateliers de son grand-père maternel. Cadeau de mariage de la part de ce dernier. Avec l'âge, le bois s'était décoloré et prenait une teinte grisâtre. Cependant, c'était dans ce meuble qu'était entreposé la nourriture. Il s'y dirigea d'un pas rapide et l'ouvrit, découvrant alors la pauvre réserve dont ils disposaient. Talon grimaça en prenant une pomme verte qu'il plaça dans sa bouche avant de refermer l'armoire et de récupérer sa bassine qu'il avait posé au sol. Après quoi, il sorti.
Peu de gens étaient levés de si bonne heure, à Simpliste. Lorsque Talon sorti, seulement habillé d'un pantalon en toile de jute, il put apprécier ce magnifique silence dont il se délectait chaque matin. De la fumée sortait de la cheminée de quelques maisons, mais c'était de très loin l'activité qu'il pouvait y avoir ici en pleine journée. Talon mordit dans sa pomme avant de contourner la maison en pierres. Derrière cette dernière, se trouvait une petite parcelle de verdure qui appartenait aussi à la famille Dunham. Un puit plutôt grossier y avait été creuser et Talon s'occupa de verser de l'eau se trouvant dans un sceau en bois attaché à une poulie, sur une poutre, dans sa bassine. Une fois fais, il la posa sur un banc en pierre qui se trouvait le long de la maison. Il plongea ensuite la tête dans l'eau glacée.
Un petit vent frais venait de se lever lorsque Talon quitta la maison cette fois prêt et habillé. Il portait une tunique en lin noir délavé où se trouvait un tablier en cuir par dessus. Trouvant qu'il avait fait froid lorsqu'il était sorti pour se laver, il y avait attaché un petit manteau d'un bleu marin. Il se mit alors en route, en direction de la Forge où Deron venait sans doute de commencer à s'activer.
La forge de Simpliste était très loin d'être aussi prestigieuse que la Forge Sombreacier d'Hydrasil. En effet, la première était un bâtiment en pierre tout ce qu'il y avait de plus typique où pendait un panneau "Forge - Deron" à la devanture, tandis que la deuxième était un imposant bâtiment d'un gré éclatant où régnait un brouhaha constant, agrémenté de coup de marteau par-ci par-là. Quoi qu'il en soit, Talon aimait travailler chez Deron et ce dernier le lui rendait bien. Lorsqu'il ouvrit la porte, une chaleur réconfortante l'accueillit. Il se trouvait dans un espace où l'on accueillait les clients. Un comptoir en bois se présentait dans le fond de la pièce où divers outils et armes étaient exposées sur des socles. Deron avait fait en sorte d'y présenter ses plus beaux articles pour appâter le client, ce qui avait très bien fonctionné. Talon décrocha sa cape qu'il posa sur le comptoir et pénétra dans l'atelier grâce à une porte située sur la droite, derrière le comptoir.
Deron était déjà là, il venait d'allumer la forge tentant d'activer les flammes grâce à un soufflet avec lequel il faisait d'amples mouvements vers le haut et le bas. Lorsqu'il aperçu le jeune homme, il lui jeta un regard avant de dire :" T'es à l'avance aujourd'hui, mon gars." Talon haussa un sourcil. Il était réellement à l'avance ? Étonnant, d'habitude il arrivait toujours à l'heure prévue. Cependant, Talon ne releva pas la remarque et se dirigea vers le meuble de l'atelier où se trouvait la majorité des outils." Il nous reste l'arme du Lieut'nant d'garde. J'ai dû faire quelques corrections hier soir, c'était loin d'être très propre. " Aïe. En effet, Talon avait travaillé sur l'arme qu'ils devaient confectionner pour le Lieutenant de la Garde de la caserne ouest d'Hydrasil. Il avait commandé une arme destinée à être portée lors des revues officielles. Elle n'était guère en acier, mais dans un métal très propre qu'il fallait faire briller. Talon s'était occupé d'affiner les bords en début de soirée, hier, mais avait été très distrait. En effet, il avait surprit une conversation plutôt inquiétante entre un voyageur - il y a en avait beaucoup qui passaient par Simpliste ces derniers temps - et le vieux Robett, bûcheron qui tenait une imposante infrastructure à l’extérieur du village. Talon était parti rechercher un tonneau d'eau pour la forge, lorsqu'il les avaient surprit, discutant non loin de l'entrée." Des cadavres j'vous dis ! Qui marchaient sur leurs deux jambes !" Avait dit le voyageur, avec un accent de loqueteux." Racontez pas n'importe quoi, mon p'tit gars. C'est qu'des rumeurs, rien de plus. Quand bien même, y'a pas de cadavres armés en Outre-Monde" Le voyageur avait levé les bras au ciel et haussé le ton." J'vous dis juste ce qu'on m'a raconté ! Tout le monde en parle dans l'Nord !" " Eh bien ils devraient apprendre à fermer leurs grandes gueules au Nord, si vous voulez mon avis. Y'a trop de merde qu'y sortent de leurs bouches ! Maintenant arrêtez de raconter autant de conneries " Après quoi, les deux hommes en étaient venus aux mains. Talon n'était pas rester pour voir le spectacle, mais d'après ce que l'on avait raconté par après Robett avait poursuivit le voyageur armé d'une hache jusqu'à la sortie de Simpliste. Après quoi, il avait vocifèré jusqu'à ce que l'homme disparaisse au delà de la ligne d'horizon. Robett était un homme avec un sale caractère, c'était certain. Cependant, cette histoire de cadavres marchant et prêt à en découdre, décontenançait énormément Talon qui n'était pas parvenu à se concentre suffisamment pour faire du bon travail, ce pourquoi il se faisait actuellement remonté par Deron." Le militaire vient rechercher son arme dans quatre heures. T'as pas intérêt à rêvassé. Devrait pas y avoir trop d'monde aujourd'hui donc profite s'en." Talon se retourna et lui fit une parodie de Salut militaire et Deron émit un grognement amusé. Après quoi, Talon se mit au travail tentant d'écarter cette images d'armées cadavérique qui brûlait tout sur son passage. La journée allait être longue, c'était certain. | |
| | | Eliaë AsiniëlL'Empathique
Âge : 38 Philosophie : Diplomatie Divinité(s) : Phélemée Faction ou Clan :
Attributs Races: Bélinois Réputation: (2720/5000) Adage: Mes actes peuvent vous paraître obscur, mais ils sont ce qui me détermine. | Sujet: Re: [TERMINÉ]Le grand départ Mar 7 Oct 2014 - 11:27 | |
| Les journées passent et se ressemblent ? Eh bien non, pas dans ma vie. Certes, il s'agit toujours d'enquête, de recherche, de choses de ce genre, mais tout est toujours différent. Il n'y a jamais une enquête pareil, jamais un demandeur pareil. Tout est constamment différent. S'était d'ailleurs une enquête qui m'avait fait prendre la route ce jour là. Beaucoup de chose s'était passé. Cette enquête avec ce nain étrange mais plutôt doué dans le combat. J'avais ensuite rencontré Koonie qui me suivait désormais partout ou j'allais. J'avais aidé l'académie qui s'était fait volé des documents. J'avais enfin appris à maîtriser mon empathie à éviter qu'elle ne me submerge. J'avais rencontré un autre nain, plus acerbe que le premier et surtout fier de lui et puis j'avais mener une enquête avec Ao qui ne s'était pas tout à fait terminé comme j'en aurais eu l'envie. Oui, chacune de ses enquêtes étaient différentes. Chacune apportait son lot de problèmes, de malheur, de tristesse mais aussi de bonheur lorsque tout se finissait bien et je faisais en sorte que ça se finissait au mieux.
Je voyageais donc vers un petit village se nommant simpliste. Un nom quelque peu étrange tout de même, je me demandais bien comment on pouvait appeler un village ainsi. Enfin après, peu importait finalement. On était venu me voir pour une histoire d'objet volé. Des objets de famille visiblement et la personne qui avait volé venait visiblement de ce village. J'allais donc vérifier les informations. Sur le dos d'Arkaël, Koonie sur une épaule, j'observais tranquillement le paysage défilé sous mes yeux. Pendant la semaine j'avais enfin pu revoir mon Oncle, enfin mon père. Il était tout autant mon père que mon Oncle vu qu'il m'avait en partie élevé. J'avais été heureuse de le voir, qu'il puisse venir voir ce que je faisais ici, comment je vivais. Un sourire se dessina sur mes lèvres alors que Koonie vint doucement poser sa tête contre mon cou et se frotter à moi. Je lui rendis un instant sa caresse et sa marque d'attention. Je flattais ensuite l'encolure d'Arkaël, décidant qu'il était temps de prendre un peu de repos et je m'arrêtais près d'un petit ruisseau.
Dessellant mon cheval et le laissant boire et brouter, je n'avais pas besoin de l'attacher, on était assez proche pour qu'il ne s'éloigne jamais. Moi par contre, je partis en reconnaissance, allant voir ce qu'il se passait dans les environs. C'est à ce moment là que je me retrouvais nez à nez avec quelqu'un. Enfin nez à nez était un grand mot. Contrairement à lui j'étais réellement petite et le sourire qu'il me lança ne je disais rien qui vaille. Je finis par reculer doucement, plantant mon regard bleu dans le sien. Mais il voulait quoi ce mec à la fin ?
« Ehh voyez-vous ce que j'ai trouvé. Une jolie brune avec de belle forme. T'es bien petite ma mignonne, dit moi, tu voudrais pas venir me faire un câlin ? »
Son rire guttural me fit monter la bile. Bon sang ce que les hommes en manquent pouvait être dégueulasse. Je le regardais alors qu'un de ses copains venait le rejoindre.
« Alors comme ça il vous faut être deux pour une simple fille. Eh bien ce n'est pas bien glorieux. »
J'avais mis dans le mille en leur parlant ainsi. Le second commença à s'agacer et c'est alors que je tendis le doigt vers eux, le bougeant de droite à gauche.
« Tututut. Il ne faut pas jouer avec les gens qu'on ne connaît pas. »
Je concentrais toute mon attention dans ma main qui s'électrifia et finalement je la posais sur le torse du premier homme qui fut instantanément paralysé. Il ne me fallut que quelques secondes pour dégainer mes deux cimeterres et m'occuper du second homme. Le premier finit ensuite par se libéré et je levais mes cimeterres pour contrer son attaque. C'est à ce moment là que je sentis les lames s'ébrécher. Bon sang, ces lames étaient des cadeaux de mon père. Je repris le combat avec rudesse et finalement une fois à terre, je lui collais un coup de pied en pleine figure.
« Pauvre con. »
J'étais assez énervé et finalement je repris le reste de la route, sellant de nouveau Arkaël, je me dirigeais vers Simpliste et une fois arrêté là bas, je cherchais un forgeron. Le village était plutôt jolie et sérieusement s'était on ne peut plus agréable, mais pour le moment je ne pouvais pas profiter réellement de la magnificence du village, je trouvais rapidement le forgeron et entrait tranquillement.
« Bonjour, excusez-moi de vous déranger, mais j'aurais besoin de réparer mes armes. » | |
| | | Talon DunhamLe forgeron érudit
Âge : 35 Philosophie : Égalitarisme Faction ou Clan :
Attributs Races: Bélinois Réputation: (310/5000) Adage: Il faut toujours aller plus loin, le monde étant assez vaste pour y marcher | Sujet: Re: [TERMINÉ]Le grand départ Mer 8 Oct 2014 - 9:57 | |
| Et la journée fut longue, en effet. Talon passa une majeur partie de la matinée à corriger ses erreurs sur l'épée destinée au Lieutenant de garde à Hydrasil. Il aurait donné n'importe quoi pour être à la place de cet officier qui côtoyait la cité d'argent. Quoi que... Son travail avait été très grossier la journée précédente et actuellement il s'en voulait d'avoir été autant distrait. Il allait devoir affiner les bords de la lame qui étaient loin d'être nets. Après quoi, il allait devoir la reformer. Ça allait lui prendre trois bonnes heures minimum. Heureusement, comme l'avait précisé Deron, Simpliste était calme aujourd'hui. De l’atelier, Talon avait une vue sur la rue principale, la seule du village à avoir été pavée. Quelques charrettes y défilaient, toutes tirées par des bœufs avec un chargement variable, tantôt de la paille et une autre fois des rondins de bois. Cependant, Talon ne pouvait se permettre d'observer la faible activité du village et devait à tout prix se concentrer sur son travail s'il en voulait pas réitérer ses erreurs.
A partir d'un certain moment, alors que Talon venait de marteler une nouvelle fois la lame chauffée pour la redresser, il put apercevoir son père accompagné du Prêtre Viktor qui marchaient en direction de la sortie du village. Siban portait un coffre avec ses deux mains, plutôt joliment orné et Viktor semblait discuter avec lui, avec entrain, esquissant de grands gestes avec ses mains. Les deux hommes quittèrent bien vite le champ de vision de l'apprenti forgeron et disparurent. Talon se demandait ce que son père pouvait transporter et il se promit de lui demander en rentrant et il reprit son martèlement.
Un faible soleil était parvenu à percer les obscurs nuages qui recouvraient la ville depuis le début de la journée. Ce dernier apportait avec lui une certaine chaleur et les habitants du village finirent par décider de sortir de leurs habitants, car de plus en plus de gens défilaient devant la forge. L'après-midi venait de démarrée, tandis que Deron et Talon mangeaient, profitant d'une pose bien méritée. Ils grignotaient quelques quignon de pain avec un morceau de saucisson de porc salé. Ce n'était pas ce que Talon préférait, cependant ça se laissait se manger. Le forgeron but une grande lampée de son broc d'eau avant de roter bruyamment. " Je viens de terminer ma commande de marmites. Où en es-tu avec l'arme du Lieut' ?" Talon, qui contemplait les enfants du couple de fermiers qui habitaient un peu plus bas, à l’extérieur du village, avec un air vague, sursauta revenant brutalement à la réalité. De quoi Deron lui parlait-il ? Ah oui. L'arme.
" Je suis entrain de la terminée." Deron continuait pourtant de le fixer et c'est pourquoi Talon enchaîna" Désolé pour hier. J'étais ... Distrait." Deron souffla du nez et mordit dans son morceau de pain, avant de mâcher pour ensuite l'avaler avec un petit bruit de gorge.
" Distrait ? Oui c'est le moi j'crois. Qu'est-ce que tu avais encore en tête ?" Talon ouvrit la bouche, puis la referma. Devait-il lui parler de la discussion qu'il avait surprise ? A propos de cette armée cadavérique qui se rassemblait dans un but obscur, avec armes et armures antiques ? Cette histoire faisait partie des nombreuses autres que les voyageurs apportaient à Simpliste lors de leurs courtes visites, mais Talon devait-il, pour autant, accorder de l'importance ? Il savait très bien que ce genre de personnes qui se disaient "aventuriers" aimaient énormément romancer la réalité, prétextant avoir ôté la vie à tel ou tel créatures durant leurs péripéties destinées à trouver un trésor perdu. Sans doute que non." Rien en particulier ... C'est juste. Cette routine qui me lasse." " Ça t'lasse ? Eh ben engage-toi garçon, que veux-tu que j'te dise ?! Ou part sur les routes comme ses marauds qui apportent avec eux des récits fou que leurs yeux. Ta place est ici et maintenant. Arrête d'avoir l'esprit ailleurs. Maintenant retourne au travail." Lui rétorqua Deron avec un ton faussement enjoué.
Talon se releva en tentant de masquer sa colère. Si cela ne tenait qu'à lui, il aurait quitté Simpliste depuis longtemps avec pour seul compagnon son "esprit" et son journal. Non, il ne comptait pas passer sa vie à marteler le métal.
*
La lame du Lieutenant baignait à présent dans un tonneau d'eau qui était censé la refroidir, le temps qu'elle prenne la forme que Talon lui avait donner. Deron avait accepter qu'il tienne le comptoir, enfin le nettoyer vu qu'aucun clients n'étaient passés aujourd'hui. A présent, il venait de remettre en place les armes d'expositions après en avoir oter la poussière à l'aide d'un vieux morceau de chiffon. C'est à ce moment-là que quelqu'un entra. Il s'agissait d'une femme, légèrement plus vieille que l'apprenti forgeron, mais un peu plus petite que ce dernier. La peau blanche, un visage qui inspirait une certaine sympathie mais qui semblait masquer une sorte de retenue. Ce qui frappa surtout Talon lorsqu'il l'aperçu pour la première fois, fut ses yeux. Ils étaient d'un bleu très intense, dans lesquels il devait être simple de se perdre. Ses cheveux, eux, étaient attachés et affichaient un noir de jais impeccable. Un petit animal était posé sur son épaule, mais Talon ne parvint pas à reconnaître sa race. Outre son apparence, ce fut aussi son équipement qui étonna Talon. Pour une femme, elle était très bien armée : Deux longs Cimeterres étaient sanglés sur son dos. « Bonjour, excusez-moi de vous déranger, mais j'aurais besoin de réparer mes armes. »Les yeux de Talon quittèrent une nouvelle fois le regard de l'étrangère avant de se poser sur ses lames." Bien sûr. Si vous voulez bien me les présenter, que j'y regarde" Dit-il en tâchant d'afficher son plus beau sourire et indiquant à l'étrangère le comptoir où elle pouvait poser ses armes. | |
| | | Eliaë AsiniëlL'Empathique
Âge : 38 Philosophie : Diplomatie Divinité(s) : Phélemée Faction ou Clan :
Attributs Races: Bélinois Réputation: (2720/5000) Adage: Mes actes peuvent vous paraître obscur, mais ils sont ce qui me détermine. | Sujet: Re: [TERMINÉ]Le grand départ Jeu 9 Oct 2014 - 3:01 | |
| Je posais tranquillement mon regard sur le jeune homme en face de moi. Il était plus grand s'était un fait, d'un autre côté, il n'était pas dur de faire beaucoup plus grand que moi sachant que je ne dépassais pas le mètre cinquante trois il n'était donc pas difficile de me dépasser en taille. Je ne souriais pas pour le coup, ayant passé une assez mauvaises journée, en fait le fait que l'autre type avait ébréché mes précieuses lames n'aidait pas réellement à la bonne humeur. Le gars en face de moi par contre semblait quelqu'un de sympathique, mais dur à apprécier lorsqu'on était dans un tel état d'énervement comme je l'étais. Je ne ressentis cependant aucun sentiments particulier chez lui ce qui me rassura quelque peu. Parfois, certaines personnes avaient tendance à vous regarder d'une manière normale, mais leurs sentiments démontraient eux qu'ils avaient souvent envie d'autre chose. Un frisson de dégoût me parcouru et je dû réprimer mon envie de me mettre à me hurler dessus. Je revins finalement dans le présent alors qu'il me demandait mes lames. Je le regardais un instant, j'avais toujours un peu de mal à m'en séparer mais finalement je le fis.
Les retirant des fourrées qui ceignait mon dos (je ne les mettais pas à ma taille, ce n'était que trop gênant en cas de course), je les posais délicatement sur le comptoir. Le forgeron allait alors pouvoir remarquer la taille différente de ces cimeterres. Leur courbure était certes la même que celle d'un cimeterre normale, cependant et étrangement peut-être pour un observateur autre, leur taille était considérablement réduite. D'un autre côté je me voyais mal manier un cimeterre aussi grand que les autres, alors que ma taille était considérablement plus petite. Finalement à bien y regarder j'étais juste un peu plus grande qu'un nain. Mon dieu cette réflexion était somme toute déplacé. Je laissais tomber donc ce genre de pensées pour diriger mon regard dans celui du jeune homme, lui montrant alors les lames ébréché par moment.
« J'ai rencontre un sale type et son copain qui ont chacun d'eux ébréché mes deux lames. Voyez ici. »
Je lui montrais les différents endroits.
« J'aimerais par contre bien garder le fil de la lame aussi fin. De plus, il faudrait que vous fassiez attention au filigrane dans la lame qui la relie à la garde et il y a une des garde qui s'est retrouver un peu comment dire en mauvais état s'il était possible de l'arranger un peu. Ah oui, ne pas trop les chauffer sinon elle risque de.... »
Je finis par m'arrêter me rendant compte de ce que j'étais entrain de faire et de dire et finalement je repris tout aussi rapidement.
« Oula, veuillez m'excuser. Mon oncle m'a appris à forger et j'ai tendance à un peu la ramener. C'est juste que... il les a forgé exprès pour moi et comme il habite à Varak, je n'ai pas vraiment le temps d'aller le voir pour lui en demander d'autre et puis, je les ais depuis tellement longtemps que j'ai l'habitude de les manier. Adapté à ma taille en plus. »
Je lui fis un sourire d'excuse.
« Désolé, je pense que vous connaissez votre travail. Serait-il possible d'avoir un temps pour savoir quand vous les aurez réparer. Après, si vous avez beaucoup de travail n'hésitez pas à le dire, j'en profiterais pour visiter la ville. »
J'avais légèrement tendance à m'emballer quand je me rendais compte que je donnais limite des conseils à quelqu'un qui connaissait son métier bien mieux que moi. Je soupirais intérieurement, lui souriant, espérant sincèrement qu'il ne se mettrais pas en colère et qu'il ne penserait pas que j'étais une emmerdeuse, même si au fond, il aurait probablement raison. | |
| | | Talon DunhamLe forgeron érudit
Âge : 35 Philosophie : Égalitarisme Faction ou Clan :
Attributs Races: Bélinois Réputation: (310/5000) Adage: Il faut toujours aller plus loin, le monde étant assez vaste pour y marcher | Sujet: Re: [TERMINÉ]Le grand départ Ven 10 Oct 2014 - 3:11 | |
| - Hors RP:
Désolé pour les lames, je l'ai corrigé dans mon post précédent Talon l'aperçu porter ses bras d'un geste souple en direction de son dos, pour ensuite dégainer les deux lames qui l'intéressait. Elles étaient réellement magnifiques mais le jeune apprenti n'avait pas remarqué un détail: elles étaient étrangement petite quoi que plus grande que les tailles généralement adoptées pour les dagues. Cependant, leur courbure était parfaite. Maintenant, Talon avait la certitude qu'elles n'avaient pas été forgées dans la région. D'ailleurs, le jeune se demandait d'où l'étrangère pouvait venir car elle ressemblait à n'importe quelle Bélinoise.
La jeune femme posa ensuite ses lames sur le comptoir au bois usé et Talon pu enfin les observer de plus près. Confirmation de leur superbe, malgré l’ébréchure sur les contours. « J'ai rencontre un sale type et son copain qui ont chacun d'eux ébréché mes deux lames. Voyez ici. »Apparemment, ces deux-là ne s'étaient vraiment pas attaquer à la bonne personne. Même si le banditisme avait considérablement diminué avec les années, certaines bandes continuaient de dépouiller les voyageurs sur les petits sentiers de terre qui parcouraient Bélin. L'armée avait, par de nombreuses fois, tentée de les déloger mais sans succès. Une sorte de jeu au chat et à la souris s'était engagé entre eux, mais les bandits continuaient leurs actions. Talon n'avait jamais eu de soucis, étant donné qu'il ne s'était jamais vraiment éloigné de Simpliste mais Deron lui raconta qu'une fois, il avait été obligé de payer une "taxe" pour pouvoir s'engager sur un pont qui menait vers une bourgade où il devrait livrer des outils en fer. Heureusement pour lui, une patrouille était arrivée à peu près au même instant et les vandales tentèrent de fuir, sans succès. Deron lui avait alors décrit la rapidité avec laquelle les cavaliers étaient intervenu, chevauchant avec agilité, ils avaient rattrapés la petite troupe avant de l'encercler, obligeants ses membres à déposer leurs armes. "Du grand spectacle" le lui avait-il dit.
Quoi qu'il en soit, si l'on était une femme, voyager seule n'était guère prudent à cette époque de crise cependant bien peu ne savaient pas se défendre et Talon en avait actuellement la preuve.« J'aimerais par contre bien garder le fil de la lame aussi fin. De plus, il faudrait que vous fassiez attention au filigrane dans la lame qui la relie à la garde et il y a une des garde qui s'est retrouver un peu comment dire en mauvais état s'il était possible de l'arranger un peu. Ah oui, ne pas trop les chauffer sinon elle risque de.... »Durant le monologue de l'étrangère, Talon ne put s'empêcher de lever un sourcil et de l'observer, une mince sourire au lèvre. Elle savait de quoi elle parlait celle-ci, Talon en venait même à s'étonner de ne pas la voir manier le marteau à la forge, à sa place. En effet, elle semblait parfaitement s'y connaitre ce qui étonna le jeune garçon. Elle s'adressait à lui avec assurance, montrant sur les lames ce dont elle parlait. A partir d'un certain moment, elle s'interrompit sans que Talon ne lui dise quoi que ce soit. « Oula, veuillez m'excuser. Mon oncle m'a appris à forger et j'ai tendance à un peu la ramener. C'est juste que... il les a forgé exprès pour moi et comme il habite à Varak, je n'ai pas vraiment le temps d'aller le voir pour lui en demander d'autre et puis, je les ais depuis tellement longtemps que j'ai l'habitude de les manier. Adapté à ma taille en plus. »Talon avait désormais sa réponse : les lames venaient de Varak, la capitale du désert. Il en avait entendu parler de maintes fois, lors de ses transactions commerciales. Deron, lui, ne s'y était jamais rendu. Il ne supportait pas trop les fortes températures qui avaient le don de lui causer de sacrées migraines d'après ses dires. Varakir était un pays aride avec fort peu de lieux habitables, cependant Varak faisait office de capitale nationale du commerce et était réputée pour la grande variété de denrées qui pouvaient y circuler. « Désolé, je pense que vous connaissez votre travail. Serait-il possible d'avoir un temps pour savoir quand vous les aurez réparer. Après, si vous avez beaucoup de travail n'hésitez pas à le dire, j'en profiterais pour visiter la ville. »Le jeune apprenti sourit une nouvelle fois, nullement gêné par les connaissances de l'étrangère.« Pas de quoi être désolée, il est rare de rencontrer une personne avec un soupçon de connaissances par ici et cela me fait grandement plaisir d'en rencontrer une. Ne vous inquiétez pas, je vais prendre soin de vos lames. Je n'ai eu que très rarement l'occasion de travailler sur des cimeterres et c'est pour cela que je vais y faire très attention. Cela ne devrait pas prendre plus de deux heures, si je m'y attèle maintenant. Je vous invite à visiter notre petite bourgade pour patienter, si vous le désirez.»Talon s’apprêta à prendre les lames pour les amener à la forge, derrière mais il s'interrompit. Il tentait de repousser son envie de questionner l'étrangère sur Varakir et, pays qu'il n'avait jamais visité mais aussi sur la provenance de celle-ci. Cependant, Talon se retint suffisamment, targuant que la politesse devait passer au-dessous du fait de satisfaire sa curiosité.« Si vous le désirez, Regris et sa femme Jesa, tiennent l'auberge de la Jument Grise, un peu plus haut. Ils y servent un Hydromel brassé dans la région qui vaut le détour. Et si vous désirez un savoir un peu plus sur Simpliste et ses environs, c'est bien à Regris qu'il faut s'adresser. L'homme connait tout le monde ici et peu assurément tenir une conversation de plusieurs heures sur le sujet. » | |
| | | Eliaë AsiniëlL'Empathique
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Attributs Races: Bélinois Réputation: (2720/5000) Adage: Mes actes peuvent vous paraître obscur, mais ils sont ce qui me détermine. | Sujet: Re: [TERMINÉ]Le grand départ Sam 11 Oct 2014 - 11:58 | |
| - HRP:
Pas de souci pour les lames je n'avais pas réellement précisé. Par contre si ça t'aide Eli parle en #6699ff faut que je le mette dans sa signature ^^
Il était drôlement sympathique ce jeune homme et je me félicitais d'être venu dans ce village pour finir dans cette forge finalement. Il semblait tout à fait à même de pouvoir réparer mes armes sans pour autant les endommager, s'était un gage de sécurité et je me sentais bien plus légère. Je lui souriais doucement, contente aussi qu'il ne se fâche pas parce que j'avais en quelque sorte imputer son travail et que je lui avais donner des ordre en quelques sorte. Non, ce n'était pas ce que j'avais voulu, mais j'aimais tellement ses armes que de me dire que j'avais une chance de ne plus les utiliser m'étais quelque peu insupportable, surtout qu'il s'agissait en gros d'un lien puissant entre mon Oncle/père qui m'avait élevé et moi. Je le laissais donc parler et lorsqu'il me dit qu'il en avait pour deux heures, je me demandais bien comment j'allais faire passer le temps. Je n'étais pas quelqu'un d'impatient, mon métier ne me le permettait pas. Mais pour le coup, je me demandais bien ce que j'allais faire. Cependant ce fut lui qui trouva une solution et je pris la parole doucement.
« Merci. Je vais faire ça je pense et je laisse mes lames entre vos mains expertes, je suis certaine qu'elle seront bien traité surtout vu à la manière que vous les tenez. »
Je lui souris doucement et repris la parole.
« Je reviens donc dans deux heures. Bon travail à vous. »
Je sortis tranquillement de la forge, regardant autour de moi et appréciant enfin la beauté de l'endroit. Loin de la beauté d'Hydrasil ou alors de la désolation qu'elle pouvait promettre suivant l'endroit ou nous allions, ce petit village était simple et tranquille, comme la maison dans laquelle j'avais grandit à Varak. Je me sentais bien ici, la forêt n'était pas loin, et les gens étaient heureux et polis. Chaque fois que je passais dans une rue, on me saluait avec joie et gaieté. Le nom du village était bien trouvé en tout cas. Simplicité. Effectivement, ce village était calme et simple, sans fioriture, on ne trouvait pas de dorures, pas de gens trop bien habillé, pas de femmes avec de longues robes limite impossible à mettre ou à enlever. Je pense que je pourrais me plaire dans ce village. Il me fallut au moins un quart d'heure pour trouver la taverne dont le jeune forgeron m'avait parlé. Évidement lorsqu'on passait son temps à regarder partout et à répondre à tout le monde en répondant tranquillement aux différentes questions, on était pas prêt d'être arrivé.
Je finis par arriver tranquillement en poussant la porte. Mon regard se posa sur l'auberge. Des tables rondes agencé d'une manière élégante et pratique. Des tentures pendantes au mur qui donnait une impression de grandeur et en même temps de clarté qui rendait l'endroit réellement joyeux et attirant. Je finis par entrer tranquillement, mon regard tomba alors droit sur un homme enjoué qui me fit signe de m'asseoir. Il revient quelques minutes plus tard pour prendre ma commande et je lui commandais une limonade. Je détestais l'alcool et tout ce qui contenait de l'alcool, j'aimais par contre les boissons assez sucrées, avec une pointe de menthe. Je lui en fis par et il me répondit qu'il n'y avait pas de problème et alors qu'il revenait et posais mon verre sur la table, il s'assit tranquillement à ma table. Il était vrai que l'auberge était calme pour l’instant, j'étais la seule.
« Vous n'êtes pas d'ici vous n'est-ce pas ? »
« Cela se voit tant que ça ? »
« Non, c'est juste que je connais toutes les têtes de ce village et vous n'en faite pas partie. »
Je souriais doucement.
« Effectivement, je viens d'Hydrasil pour une enquête. J'ai déjà trouvé ce que j'étais venu chercher en fait sur le chemin, mais j'ai fais un détour par ici pour faire réparer mes armes. »
« Enquêtrice ? Racontez-moi des aventures. »
Son sourire et son air joyeux me firent sourire à mon tour et je ne pus m'empêcher de lui parler de certaines de mes enquêtes, de mes aventures, de ce qu'il se passait généralement, des soucis qu'on pouvait rencontré, des blessures certaines que j'avais ramassé. Je lui montrais quelques une de mes blessures sur les bras et finalement Koonie s'approcha de lui et frotta sur museau contre sa joue.
« Il vous aime bien visiblement, ce n'est pas souvent qu'il faut ce genre de chose. »
« Il est tout mignon votre compagnon. En tout cas j'ai été heureux d'entendre vos histoires, maintenant, laissez-moi vous raconter quelqu'une d'ici. »
« Très bien, je vous écoute. »
Et il commença à narrer quelques légendes, quelques faits et aussi et surtout des histoires de taverne qui me firent bien rire et sourire. Finalement après deux heures trente de discussion, il retourna à son travail alors que certaines personnes venaient le voir. Je le remerciais de sa gentillesse et de son attention et finalement je retournais à la forge. Le jeune homme était toujours là et c'est avec un sourire léger que pris la parole, pensant à mes lames certes, mais pensant aussi que je devais le remercier.
« Merci de m'avoir conseillé cette Auberge. L'aubergiste est quelqu'un de très attachant et je ne me suis pas ennuyé une seconde. C'est agréable. Je n'ai pas le souvenir d'en avoir rencontré de si sympathique à Hydrasil alors que j'y vis toute l'année. »
Je lui souriais gentiment et finalement reprit tranquillement.
« Vous ais-je laisser assez de temps pour finir mes lames ? »
Mon regard bleuté se posa sur lui tranquillement, attendant qu'il me donne une réponse positive ou qu'il me dise que ce n'était pas le cas. | |
| | | Talon DunhamLe forgeron érudit
Âge : 35 Philosophie : Égalitarisme Faction ou Clan :
Attributs Races: Bélinois Réputation: (310/5000) Adage: Il faut toujours aller plus loin, le monde étant assez vaste pour y marcher | Sujet: Re: [TERMINÉ]Le grand départ Ven 17 Oct 2014 - 9:37 | |
| Lorsque la jeune femme s'en était allé, Talon en avait profité pour examiner les lames de plus près, ne pouvant retenir sa curiosité plus longtemps. En prenant la plus petite dans les mains, il fut tout d'abord étonné de son poids. En effet, il s'était attendu à ce que la lame pèse tout de même son poids et pourtant elle était étonnamment légère. Les forgerons des terres du désert connaissaient très bien leur boulot. Talon s'empara alors d'un rouleau de lin qui était appuyé contre le mur derrière le comptoir et enroula les cimeterres avec, avant d'entrer dans l'atelier. Il y retrouva Deron qui terminait de graver une plaque décorative destinée à Odon Quilon, ce dernier le lui ayant commandée quelque jour auparavant pour le mariage de son unique fils avec une bourgeoise de la capitale. Il s'affairait donc sur son poste de travail à raboter l'excédant de fer qui dépassait de la gravure lorsqu'il aperçu son apprenti. «Qui s'était ?» S'empressa-t'il de demander en regardant ce que Talon transportait avec curiosité. Et c'était une sacrée bonne question. Qui était-elle ? Talon n'avait pas vraiment osé lui demander, cela étant plutôt impoli pour un commerçant, surtout qu'elle désirait juste réparer ses armes. Elle ne ressemblait pas à une quelconque voyageuse, le genre de ceux qui arpentaient les routes à la recherche de la Grande Vérité. Ni de ceux qui étaient à la recherche de gloire, gonflant leur poitrine dés que l'on prononçait leur nom. Et pourtant, elle avait une apparence tout-à-fait singulière quoi qu'assez déterminé. Il en avait eu la preuve lorsque celle-ci lui avait demander d'effectuer telle ou telle tâche sur ses armes.
Elle ressemblait plutôt au genre de personne qui avaient une tâche à accomplir dans ce bas-monde. Et rien qu'à ce sujet-là, Talon l'enviait. « Je ne sais pas trop. Une voyageuse, dirais-je. Sans certitude. Elle aimerait que nous réparions deux cimeterres provenant de Varakir. »Ce à quoi Deron leva la tête, précipitamment.«Deux quoi ?!»Demanda le forgeron en s'empressant de poser la gravure sur la table en bois épais qui lui servait de poste de travail. Il rejoignit Talon en quelques enjambées, alors que ce dernier venait de poser l'étoffe de lin sur un présentoir en pierres.«Montre moi ça, mon gars !» Il s'affaira alors à ôter le lin qui protéger les deux armes et poussa un sifflement de surprise lorsqu'il les découvrit. A priori, Deron n'avait que très rarement travaillées sur des lames de ce genre et il en souleva une avec toute la prudence qu'il était possible d'avoir, comme s'il tenait entre ses mains le résultat d'un demi siècle de labeur.«Par les Dieux, elles sont magnifiques !»Siffla-t-il, tandis qu'il laissait courir son indexe sur la courbure - quoi qu'éraflée- d'un des deux cimeterres.« En effet. Avez-vous déjà travaillé sur ce genre d'armes ? » Finit par demander Talon, tandis qu'il regardait Deron qui semblait être proche de l'évanouissement.«Eh bien oui ... Une fois... Ou deux. Une fois, je pense.»Balbutia-t-il, levant en même temps le cimeterre à la hauteur de son œil, regardant de plus près la fine épaisseur de la lame.«C'était il y a longtemps, alors que feu mon père tenait la forge. Il devait rafistoler une arme de ce genre, mais j'étais tout p'tit.»Cela devait faire un moment oui, pensa Talon se gardant bien de lui exprimer sa pensée. Deron observait désormais la lame dont la garde était abîme. Des morceaux de cuir s'étaient déchirés.«Du travail d'orfèvre, va falloir faire très attention, mon gars. Qu'est-ce qu'elle demande ?»Talon, les coudes appuyés contre le présentoir en pierre, laissa un sourire se dessiner sur son visage, tandis qu'il repensait au monologue de l'étrangère qu'elle lui avait sortie, expliquant quel genre de travail elle désirait.« Effacer les dégâts causer par une rencontre avec des manants, pas loin d'ici. Les lames sont ébréchées et faire attention au joint fer-garde. C'est son oncle qui les lui a forgées. Sur mesure donc. Elle semble y tenir énormément.» Deron hocha la tête une paire de fois lorsque Talon lui expliqua ce que l'étrangère désirait. Il se mit à sourire aussi, avant de poser tout aussi délicatement les cimeterres sur l'étoffe de lin qui était à présent étendue sur le présentoir.«Ça ne devrait pas te poser trop de problèmes. Laisse tomber l'arme du Lieutenant pour l'instant, cette affaire peut rapporter gros. Tu ne sors pas d'ici tant que c'est pas finis et au moindre... AU MOINDRE SOUCIS, tu m’appelle. Vu ? »Le jeune apprenti forgeron acquiesça.* La chaleur commençait réellement à être étouffante, Deron s'occupant de réanimer les fours ce qui provoquait une énorme bouffée de chaleur dans l'atelier qui n'était guère aéré. Talon lui appuyait sur une épaisse pédale en bois qui actionnait une meule. Il était parvenu au bout d'une bonne heure à retailler l'ensemble du métal, après l'avoir chauffé, dans le but d’effacer les imperfections laissées lorsque le fer s'était entrechoqué. A présent, il devait affiner les contours du métal qui s'était quelque peu épaissit, le tout devant quelque peu grossier. Cependant, ce n'était pas la première fois qu'il faisait cela et maîtrisait parfaitement la technique. Lorsque ce travail lui avait paru comme étant terminé, il appela le Maître Forgeron pour voir si celui-ci avait quelque à redire. Il s'était contenté d'hocher la tête avec satisfaction, lui permettant alors de terminer le travail.
Il avait passer une bonne demi-heure à trouver le cuir adéquat qui pouvait remplacer celui qui s'était abîme mais il avait cependant dû le recolorer. En appliquant le baume, la puanteur qui en résultait envahie rapidement la pièce, mais Talon ne quitta pas son poste de travail pour autant. Ce qu'il faisait le fascinait. Jamais il n'avait travailler sur une aussi belle pièce et il y mettait tout son savoir-faire. Après un peu plus de deux heures, il avait terminé et laissait le métal refroidir sur l'étoffe avec laquelle il l'avait recouvert quelques temps auparavant.
Il s'était accoudé sur le comptoir et attendant le retour de l'étrangère. L'ayant envoyé à l'Auberge la Jument Grise, il savait très bien que cela allait lui prendre du temps, connaissant le don de Regis à tenir une longue conversation. Il espérait cependant que le jeune femme ne se lassa pas et décide de quitter les lieux plus tôt que prévu. Apparemment, ce ne fut pas le cas car elle revint beaucoup plus tard... Et avec le sourire. « Merci de m'avoir conseillé cette Auberge. L'aubergiste est quelqu'un de très attachant et je ne me suis pas ennuyé une seconde. C'est agréable. Je n'ai pas le souvenir d'en avoir rencontré de si sympathique à Hydrasil alors que j'y vis toute l'année. »Talon tenta de retenir ses yeux qui tentaient désespérément de s’agrandir, avec l'étonnement. Elle vivait à Hydrasil. La Cité d'argent. « Vous ais-je laisser assez de temps pour finir mes lames ? »L'apprenti forgeron parvint à retrouver très rapidement ses esprits et il espéra alors que l'étrangère n'ait pas aperçue son expression.«Bien sûr, c'est terminé.»Talon leva alors son bras gauche, invitant la jeune femme à le suivre en direction d'un meuble en bois, situé non loin de la porte qui menait à l'atelier, où reposait les cimeterres à présent réparés.«Je me sens tout de même obligé de vous avertir que je suis loin de posséder le savoir-faire de votre oncle, j'espère tout de même lui avait fait honneur en réparant vos armes. C'est du très beau travail, très franchement.» Lui annonça-t-il avec un sourire gêné. | |
| | | Eliaë AsiniëlL'Empathique
Âge : 38 Philosophie : Diplomatie Divinité(s) : Phélemée Faction ou Clan :
Attributs Races: Bélinois Réputation: (2720/5000) Adage: Mes actes peuvent vous paraître obscur, mais ils sont ce qui me détermine. | Sujet: Re: [TERMINÉ]Le grand départ Dim 19 Oct 2014 - 8:55 | |
| J'attendais, planté là comme une idiote. Visiblement, ses sentiments avaient changé alors que j'avais parlé d'Hydrasil. Était-il un de ceux qui était près à quitter chez eux pour la grande capitale ? Je ne savais pas de trop, mais visiblement, ça l'emballait énormément le fait que je vienne de là-bas. Je ne dis cependant rien, attendant de le voir revenir avec mes armes. Sa réplique me fit sourire doucement.
« Vous savez, nous avons tous une façon de forger différente. Moi-même qui ai appris, je ne sais pas énormément forgé, je m'occupe plutôt des gardes, mais je me doute que travailler sur ce genre d'arme ne doit pas être simple lorsqu'on ne les connais pas réellement. Ne vous en faites pas. »
Je pris l'un des deux cimeterre et le regarda. La finition était moins fine que celle que j'avais avant, mais la lame était tout aussi solide et le tranchant était impeccable. Je pris l'arme dans ma main, soupesa le poids entre la lame et la garde. L'équilibre avait été préservé et je pouvais la poser sur l'un de mes doigts sur le point d'équilibre qu'elle ne penchait ni d'un côté, ni de l'autre. Je la fis alors passer autour de mon poignet pour la récupérer comme il se doit dans ma main et finalement je souris au jeune homme.
« Vous pouvez vous targuer du fait que vous avez fait un excellent travail jeune homme. Je vous en suis extrêmement reconnaissante, j'avais peur de ne pas retrouver la maniabilité que j'ai avec elle, mais vous avez réussit à préserver non seulement l'équilibre, mais aussi le tranchant. Vous faites un excellent travail. On aurait bien besoin de quelque dans votre genre à Hydrasil, sauf si vous visez autre chose. »
Je lui souriais tranquillement. Je n'avais pas pu m'empêcher de voir la façon avec laquelle il avait écarquillé les yeux, en plus de ses sentiments qui criaient une envie d'aventure. Je connaissais cela. Personnellement j'avais toujours eu envie de partir à l'aventure, surtout depuis qu'Erys m'avait été enlevé et que je ne savais pas réellement si je la reverrais un jour. Probablement que non. Je haussais les épaules pour moi-même. Ce genre de pensée n'était pas l'idéal dans ce lieu, mais je ne savais pas faire autre chose que penser. Ma vie tout entière était basé sur cela. Le fait de penser, le fait de réfléchir, alors inconsciemment, je pensais et je réfléchissais plus que je ne parlais en vérité. Peut-être était-ce gênant. Peut-être pas après tout, tout dépendait de la personne que j'avais en face de moi. C'est à ce moment là que je me rendis compte qu'une fois de plus, je m'étais perdu, l'arme au poing. Je le remerciais et récupéra mes cimeterres que j'attachais de nouveau dans leur fourreau dans mon dos. Et puis je me tournais de nouveau vers lui.
« Combien vous dois-je ? »
Une simple formalité qui me libérerait après. Peut-être que reprendrais directement la route. Non, je devais au moins un peu de repos à Arkaël ainsi qu'à Koonie et même moi j'en avais bien besoin. Ce n'était jamais très agréable de partir pour une affaire et finalement de se retrouver devant des abrutis pas capable de vivre autrement qu'en tentant de voler les gens. Je soupirais une nouvelle fois pour moi-même et puis finalement je me dis que je pouvais peut-être aider la curiosité de ce jeune homme. Il semblait tellement intéressé par Hydrasil que je pouvais bien lui faire ce genre de fleur non ? Qu'est-ce que je pouvais lui dire exactement ? Peut-être devrais-je déjà lui poser la question. Alors je repris la parole tranquillement.
« Je n'ai pas pu m'empêcher de voir votre regard tout à l'heure lorsque j'ai parlé du fait que qu'il n'y avait pas d'aubergiste aussi sympathique à Hydrasil. Serait-il possible que vous aussi vous rêviez d'y aller ? Peut-être rêvez-vous aussi d'aventure comme beaucoup non ? Vous pouvez me poser des questions vous savez, j'y répondrais autant que faire se peut. »
Aimable ? Oui je l'étais. Je n'étais cependant pas du genre à beaucoup parler. Mais avec les clients j'avais appris à m'entraîner. Rien de mieux qu'un bon entraînement pour pouvoir discuter correctement avec les gens ou pour savoir au moins surpasser un peu sa timidité et ce besoin de repousser constamment les autres. | |
| | | Talon DunhamLe forgeron érudit
Âge : 35 Philosophie : Égalitarisme Faction ou Clan :
Attributs Races: Bélinois Réputation: (310/5000) Adage: Il faut toujours aller plus loin, le monde étant assez vaste pour y marcher | Sujet: Re: [TERMINÉ]Le grand départ Mar 21 Oct 2014 - 7:15 | |
| Talon sentit le poids qui lui occupait le bas-ventre se désintégrer complètement, lorsque l'étrangère lui annonça qu'il avait fait du bon travail. Réellement, l'apprenti-forgeron avait craint de ne pas avoir pu rendre à ses armes leur beauté originale, grandement entachée par les dégâts qu'avait causé cette malheureusement rencontre. Il souhaita intérieurement que la jeune femme dise à Deron combien Talon avait fait du bon travail. Et peut-être, dans ce cas, le forgeron lui accorderait plus de confiance et accepterait qu'il l'accompagne lors de ses transactions commerciales hors du pays. Bien que ce n'était pas très courant, cependant Deron s'était déjà rendu quelques fois à l'extrême nord-est du désert de Varakir où il s'était allier avec une mine de charbon auprès de qui il commandait quelques fois, d'énormes livraison de la précieuse roche sédimentaire. Dans ses cas-là, Talon devait garder la forge le temps que le maître forgeron revienne. Cela prenait, généralement quelques semaines et le jeune homme devait abattre une quantité astronomique de travail en plus de l'entretient des outils et de la forge elle-même.
L'ultime question chassa la pensée furtive de Talon et l'amena à réfléchir sur un prix. Pour être totalement franc, il ne savait pas vraiment à combien il devait estimer son travail, étant donné qu'il n'avait jamais œuvrer sur des armes venant de Varakir. Dés lors, il ne devait guère plus demander conseil auprès de Deron, auquel cas sa crédibilité en temps que commerçant-artisan, afficherait un zéro pointé. Malgré son jeune âge, Talon avait à cœur de montrer à ses clients qu'il s'y connaissait en la matière, vu ses années d'expérience. Malheureusement, son travail n'était guère varier. Ce n'était pas dans un bourg comme Simpliste que l'on pouvait espérer trouver de la diversité. Seulement dans de rares cas, comme celui qui s'était présenté aujourd'hui. A combien devait-il estimer son travail ? Il ne désirait nullement faire payer une énormité à la jeune femme, qui lui avait fait découvrir et travailler, pour la première fois, sur une arme étrangère et rien que pour cela il désirait lui offrir la réparation. Ce qui ne serait, malheureusement, pas de l'avis de Deron que l'on pouvait entendre s'affairer en sifflotant, à l'atelier. Vu sa situation, Talon ne pouvait se permettre une telle chose.
Mais avant que l'apprenti-forgeron ne put répondre, la jeune femme enchaîna avec d'autres propos.
« Je n'ai pas pu m'empêcher de voir votre regard tout à l'heure lorsque j'ai parlé du fait que qu'il n'y avait pas d'aubergiste aussi sympathique à Hydrasil. Serait-il possible que vous aussi vous rêviez d'y aller ? Peut-être rêvez-vous aussi d'aventure comme beaucoup non ? Vous pouvez me poser des questions vous savez, j'y répondrais autant que faire se peut. »
Presque instantanément, il s'appuya alors sur le comptoir, le regard rivé sur la cliente avant de dire d'un air détaché qui se voulait amusé, tout en chuchotant quelque peu :
« Si vous vous étiez retrouvée avec le Maître Forgeron - qui s'acharne sur une marmite, là-derrière - vous en auriez eue pour votre bourse. Mais rien que parce que vous m'avez fait découvrir de superbes lames et que vous m'avez offert l'occasion de travailler dessus, vous n'en aurez que pour 5 Bel'or d'or. Le reste, c'est pour moi. »
Il se redressa légèrement avec l'intention de répondre à la jeune femme en ce qui concernait sa question sur Hydrasil. Par les Dieux, rien que la perspective de quitter Simpliste et de prendre la route, tout simplement, l'enchantait... Et l'effrayait par la même occasion. Qu'allait-il faire en quittant la profession qui l'occupait depuis toutes ses années ? Comment allait-il gagner sa vie, tout en se protégeant des dangers qu'il était possible de croiser ? C'était à cause de toutes ses questions qu'il avait, jusque là, freiner son envie de partir à l'aventure, seulement accompagné d'une cape de voyage et de son carnet. En effet, il ne fallait pas être trop naïf. Talon vivait confortablement à Simpliste et profitait d'un foyer bien que modeste, mais agréable et n'avait jamais vraiment dû se soucier de sa sécurité, tant il ne se passait jamais rien au village. Cependant, les seules fois où il s'était réellement senti heureux, c'est lorsqu'il avait voyagé jusque Simpliste où lorsqu'il parvenait à s'enfermer dans un cocon, dévorant un vieux livre à l'enluminure fatiguée.
« Si je rêve d'y aller ? Par les Dieux, la simple perspective d'échapper à mon quotidien m'enchante. C'est d'ailleurs assez paradoxale car j'ai toujours été plutôt sédentaire, préférant la sécurité de ma situation aux choses dangereuses du Dehors.»
Pourquoi lui racontait-il cela ? Ce n'était pas réellement ce qu'elle lui avait demandée... Cependant, Talon en avait ressentit le besoin de le lui dire et c'est pour cela qu'il l'avait fait. Ce qui était plutôt étrange car d'un côté, les deux jeunes gens ne se connaissaient absolument pas et d'un autre, Talon se livrait très rarement.
« Des questions, j'en ai une armée qui se bouscule dans ma tête, tentant de se frayer un chemin jusque ma bouche. Cependant, mieux vaut que je leur barre le passage pour l'instant, car je risque de vous assommer. Je me permet donc de vous demander si vous comptez rester dans le coin dans l'immédiat ? Il y a peut-être un lieu où vous logez, où il serait plus agréable et adéquat d'en parler... Qu'en dîtes-vous ?» | |
| | | Eliaë AsiniëlL'Empathique
Âge : 38 Philosophie : Diplomatie Divinité(s) : Phélemée Faction ou Clan :
Attributs Races: Bélinois Réputation: (2720/5000) Adage: Mes actes peuvent vous paraître obscur, mais ils sont ce qui me détermine. | Sujet: Re: [TERMINÉ]Le grand départ Mer 22 Oct 2014 - 4:04 | |
| Lorsque le je vis s'approcher, je ne pus m'empêcher un mouvement de recul. Contrairement à ce que l'ont pouvait penser, je n'étais pas du genre à m'approcher trop prêt des gens sauf en cas de besoin ce qui ici n'était pas le cas. Je sentis d'ailleurs mon cœur faire une embardé, mais aucun sentiments violent n'émanait de lui, seulement de l'amusement et probablement un peu de fierté. J'avais pu ressentir comme un certains dilemme lorsque j'avais posé ma question. Probablement qu'il lui manquait encore une certaine maturité dans ce travail, mais à n'en pas douté, il prendrait bien vite le dessus sur tout ça. Il était intelligent et talentueux, je ne pouvais le nier et bien vite il prendrait en main sa vie, je n'en doutais pas une seconde. Alors, lorsqu'il m'annonça le prix, je ne fis pas la fine bouche, de toute façon je ne voyais pas pourquoi je l'aurais fait et sans autre forme de cérémonie, je déposais les Bel'Or sur le comptoir. J'étais de toute façon heureuse de pouvoir retrouver mes armes sans qu'elle ne soit dénaturé. Je devais l'admettre, j'avais eu un peu peur au départ franchement. Je savais parfaitement que ce genre d'arme était particulière et plus encore au vu de leur taille et de la finesse de la lame.
Mon père avait tout fait pour que ces armes soient le plus léger possible et l'équilibre qu'il leur avait donner me donnait l'impression de n'avoir que des petits couteaux dans les mains. En y repensant bien, je savais parfaitement que l'art de forger de Varakir était très particulier. Ces armes reflétaient le caractère de la région : désertique. Ce côté courber des cimeterre, cette légèreté et en même temps cette force. Si je n'avais pas été aussi petite, on aurait pu me prendre pour une Varakirienne au lieu d'une Bélinoise. Je secouais doucement la tête. Si mon oncle vivait à Varakir, il n'était pas pour autant Varakirois, non, lui aussi comme mon père était un Bélinois. Je soupirais à tout ces souvenirs. Pourquoi avait-il fallut une catastrophe de ce genre ? J'avais de plus en plus envie de voir me parents, de les connaître, comme si chaque pores de ma peau ne demandait que cela. C'était le contrecoup de voir autant de famille ces derniers temps. Je secouais la tête une nouvelle fois pour retrouver mon sens de l'aventure et de la discussion bien que pour la discussion, je ne sois pas certaine que ce soit le cas.
Ce fut à ce moment là que le jeune homme reprit la parole. Répondant alors à ma question. Je pus alors me rendre compte qu'en fait il avait une vraie soif d'aventure. Je pouvais ressentir ses sentiments alors qu'il me répondait. Seulement, quelque chose semblait le bloquer. Effectivement la vie d'aventurier était complexe et on ne savait pas trop ce qu'on pouvait trouver sur sa route. De quoi se nourrissait-on si on ne pouvait pas vivre d'un travail ? Je m'étais souvent posé cette question pour ceux qui ne vivait d'aventure. Moi l'aventure, je l'avais à travers mes enquêtes. Je l'avais à travers toutes ces personnes qui venaient me voir pour retrouver tel ou tel chose. J'aimais beaucoup ce genre de chose et je ne pouvais nié que j'aimais aussi aider les autres, leur permettre de retrouver ce qu'ils avaient perdu, ou égaré. Oui, j'aimais bien cela. Je l'entendis alors et lui sourit doucement.
« Je suis ici pour une enquête donc je vais encore rester un petit moment ici. Deux ou trois jours probablement. Pour ce qui est de loger, j'ai pris une chambre à l'auberge que vous m'avez conseillé. Les gens sont tellement adorables que je n'ai pas pu m'en empêcher. Et puis autant rester chez des gens sympathique quand on cherche quelque chose non ? »
Je lui souriait doucement et prit alors la direction de la sortie. Une fois arrivée à la porte, je me retournais pour le regarder.
« Je vous attends ce soir. Si vous ne me voyez pas, demandez Sesthia. »
Je lui fis un clin d'oeil et un sourire et finalement je sortis de la forge. La journée était à peine commencé et il allait falloir que je commence mon investigation. Alors mes armes dans le dos, je partit récupérer Koonie qui était resté avec Arkaël. Une fois l'yiggnol sur mon épaule, je pris la route et suivis les différentes indications que j'avais eu de la part de mon client. La tâche allait s'avérer plus complexe qu'il n'y paraissait. | |
| | | Talon DunhamLe forgeron érudit
Âge : 35 Philosophie : Égalitarisme Faction ou Clan :
Attributs Races: Bélinois Réputation: (310/5000) Adage: Il faut toujours aller plus loin, le monde étant assez vaste pour y marcher | Sujet: Re: [TERMINÉ]Le grand départ Dim 26 Oct 2014 - 9:38 | |
| - hrp:
Désolé pour le temps de réponse, mais ça se bouscule professionnellement de mon côté, du coup je jongle entre plusieurs choses et ce n'est pas simple
Plus tard ...
Le soleil venait de mettre un terme à son travail quotidien, laissant ses rayons quitter paresseusement la surface de la terre, le froid s'invitant alors, doucement. Dans Simpliste, les Serfs rentraient des champs, couvert de pailles, la crasse formant une couche malodorante quelque peu épaisse, sur les chausses en tissus. Ici et là, l'on pouvait entendre des éclats de voix signe d'une dure journée de labeur qui s'achève où et l'on commence à faire couler la bière. Le doyen du village, Leroy était assit sur son banc habituel, guettant les passants, avec son sourire en coin qu'il se plaisait à arborer constamment. Depuis quelques minutes, il observait la forge de Deron où une petite lueur continuait à s'agiter. Habituellement, le Maître Forgeron s'en allait un peu plus tôt, laissant son jeune apprenti ranger l'atelier et c'était sans doute ce qu'il était entrain de faire car Leroy avait aperçu Deron quitter la forge quelques minutes auparavant, sifflotant tout en tirant un sac en toile de jute. Rien d'inhabituel donc.
Seulement pour Talon Dunham la journée était sans nulle doute moins traditionnelle. Outre les rumeurs d'armées de morts-vivants qui ne cessaient de gronder dans sa tête, lui donnant l'impression qu'elle allait finir par enfler, il semblait au comble de l’excitation. Il venait tout juste de verser un sceau d'eau fraiche dans la Forge pour éteindre le feu ardent qui n'avait cesser de brûler depuis les premières lueurs de l'aube. Ses muscles étaient engourdis, tant il avait battu le métal en cette fin de journée. Mais ce n'était pas cela qui le rendait si joyeux, que non. C'était le rendez-vous qui l'attendait à l'auberge, ce soir. C'était cette jeune femme qui l'intriguait énormément. Venue plus tôt dans la journée pour faire réparer deux magnifiques cimeterres varaks (Et Talon avait pu voir les yeux de Deron briller une fois qu'il les avait tenu), il s'était longuement demandé qui elle était et ce qu'elle faisait à Simpliste. Malheureusement pour lui, sa profession l'empêchait de l’assaillir de questions. Qui plus est, ce n'était guère amusant pour cette même personne de subir autant de curiosité. Heureusement pour Talon, la jeune femme avait acceptée de discuter avec lui à la Jument Grise, l'auberge tenue par Regris et Jesa, un couple charmant avec qui Talon s'entendait à merveille.
Ce qui l'intriguait aussi, alors qu'il avait entreprit de rassembler les morceaux de cuirs éparpillés ici et là dans l'atelier, était aussi l'allure de l'étrangère. Elle ne semblait pas de noble naissance et était équipée plutôt légèrement avec suffisance pour se défendre efficacement. Que faisait-elle donc la vie de tout les jours ? Talon se plaisait à imaginer la jeune femme en tant que membre d'une caste guerrière. Il y en avait énormément dans la région, certaines plus honorables que d'autres. En général, les-dits ordres accueillaient de nombreux badauds en soif d'aventures. Ce qui, pensait-il, ne devait pas être le genre de l'étrangère. Qui plus est, elle lui avait annoncée qu'elle était venue pour une enquête... Une enquête ? Quelle genre d'enquête ? Était-elle une inquisitrice de l'académie ? Elle n'en avait guère l'allure. Elle semblait plus ... Retenue.
Talon attrapa l'imposante clef de fer et sorti du bâtiment, profitant d'un léger courant d'air frais qui lui caressa l'échine. Après les nombreuses heures passées dans la forge, c'était sans nul doute son moment préféré de la journée : lorsqu'il retrouvait l'air frais. Il agrafa sa cape grâce à une broche en bronze et ferma la Forge, à présent silencieuse. Jetant un coup d’œil en direction de sa maison où la cheminée crachait une légère fumée, il imagina sa mère entrain de préparer le repas pendant que son père devait ramener du bois de l'arrière-cours. Il les verrait toute-à-l'heure. Il prit alors la direction de la Jument Grise et passa devant le vieux Leroy qui ronflait bruyamment sur son banc habituel.
Située un peu plus haut que la forge, en contre-bas de la place du village, l'Auberge de la Jument Grise était sans nulle doute le lieu le plus animé de Simpliste. Chaque soir, la grosse majorité des habitants s'y rassemblaient pour discuter autour d'une des bières brassées par les artisans à l’extérieur du village.Les gens de la Haute détestaient le breuvage dont les habitants de Simpliste adoraient s'en remplir la panse, la soir venu au grand damne des femmes qui restaient alors à la maison. Lorsque Talon ouvrit la porte du large bâtiment, une chaleur réconfortante lui caressant le visage, en même temps que les rumeurs des conversations plutôt bruyantes des nombreux clients. L'apprenti forgeron chercha rapidement du regard après l'étrangère, sans la repérer pour autant. Il y avait pas mal de monde et un groupe de quelques personnes avaient rassemblé deux tables pour la dizaine de personnes qu'ils étaient. L'un d'entre eux poussait même la chanson, balançant sa chope tout en s’écriant :
"S'esbroufant à tout bout d'champs, elle courrait 'près son enfant ! Lorsqu'on lui en versa un d'mi, elle courrut se mettre au lit !"
Le tout était alors suivit des rires gras de ses compagnons qui avaient ensuite du mal à se reprendre. Talon n'y fit pas attention plus longtemps et se dirigea vers le comptoir où il vit Regris qui discutait avec sa femme. Lorsque le tenancier l'aperçu, il leva un bras. « Jesa, observe donc ce que le vent nous amène ! Talon, cela faisait bien longtemps ! »« Bien trop longtemps, si tu veux mon avis Reg'. Il passe tellement de temps avec sa ferraille qu'il en oublie les bonnes manières. »Complète alors Jesa d'un ton faussement réprobateur. Il était vrai que Talon n'était plus venu les saluer depuis pas mal de temps. Était-il possible qu'il n'était plus repassé depuis la saison précédente ? Le jeune homme en avait bien peur...« Bien trop longtemps en effet, j'en suis désolé. Deron me laissa rarement de temps libre et je dois avouer qu'une fois le boulot finit, je suis bien trop content de pouvoir m'étendre sur ma couchette que j'en mourrais si daignais m'en relever. »Regris lui répondit par un rire franc, tapant instinctivement son poings sur le comptoir.« C'est ce qu'on appelle la vie active, mon garçon ! Ha ha ! Alors, que devient ton vieux père hein ? Toujours dans ses parchemins ? »« Evidemment. Lui faire décoller le nez de ses archives serait une grave erreur. »« Et Ynice ? Bon sang, il me semble qu'importe l'âge qu'elle a, elle reste toujours aussi belle » Sembla dire jalousement Jesa.Ils s'échangèrent alors d'autres commodités, tant cela faisait longtemps qu'ils ne s'étaient vu. Habituellement, Talon y passait plusieurs fois par semaines lorsqu'il avait terminé son travail plus tôt à la forge. Malheureusement, cela devenait de plus en plus rare à la plus grande tristesse du jeune homme. La discussion dura un bon moment avant que Talon ne se souvienne du pourquoi il était venu. «Au fait, je viens voir quelqu'un. Sesthia, cela vous dit quelque chose ? »Regris regarda alors Talon avait un air étrange, semblant ne pas savoir de qui le jeune homme lui parlait. Sa femme lui donna alors un coup de coude et le tenancier regarda en sa direction. Elle lui indiqua, à l'aide d'un signe de tête l'autre bout de la salle.« Ah oui ! Elle est là-bas. Je te sers quelque chose à boire ? »Talon refusa poliment et remercia les deux commerçants. Il dépassa la tablée où le même homme venait d'entamer une autre chose, toujours couvert par le rire de ses amis, et se dirigea vers le bout de salle où Regris avait installé de petites tables rondes. | |
| | | Eliaë AsiniëlL'Empathique
Âge : 38 Philosophie : Diplomatie Divinité(s) : Phélemée Faction ou Clan :
Attributs Races: Bélinois Réputation: (2720/5000) Adage: Mes actes peuvent vous paraître obscur, mais ils sont ce qui me détermine. | Sujet: Re: [TERMINÉ]Le grand départ Lun 27 Oct 2014 - 11:31 | |
| Je déambulais dans les rues à la recherche d'indices potentiels. Chercher, s'était ma spécialité. Fureter à droite et à gauche. Koonie laissa lui aussi trainer ses yeux. À nous deux, nous faisions réellement une très bonne équipe. Je finis alors par repérer une personne étrange qui semblait me suivre du regard. Tiens donc, un admirateur ? Non, en le regardant furtivement, je finis par me rendre compte qu'il ressemblait beaucoup à celui qu'on m'avait décrit comme étant le voleur. Tiens, tiens, tiens. Il s'agissait encore d'une de ces affaires compliqué ou finalement les deux parties ne racontaient jamais la même chose. D'un autre côté, j'avais bien sentit dans les sentiments de l'homme et de la femme qui était venus me voir que leur version de l'histoire n'était pas très juste, peut-être que ce gamin pourrait alors me dire ce qu'il en était, car de loin, il s'agissait réellement d'un gamin. Je finis donc par bifurqué dans une petite rue et finalement je me cachais dans un interstice. Ça avait du bon de ne pas être très grande ni très grosse. Je vis alors passer le jeune homme et avant qu'il ne puisse dire quelque chose, je le plaquais au sol, ma main pleine d'électricité.
« Tu bouge, tu te prends une décharge, on est d'accord ? »
Je restais un moment sur lui et lorsque je perçus son mouvement de tête, je me retirais doucement de son dos pour le laisser se relever. En fait je m'étais trompé, ce gars devait probablement avoir mon âge, mais il semblait si jeune et émacié. S'était étrange comme situation. Je remarquais alors les blessures sur ses bras. Les anciennes cicatrices et celles qui allaient se faire. Je soupirais tranquillement et il prit la parole paniqué.
« Me faite pas de mal, je vous en prie, me faites pas de mal. »
« Calme toi, je ne veux pas te faire de mal. Raconte-moi ton histoire. »
« Vous voulez réellement l'entendre ? Vous êtes là pour me chercher pourtant. »
« Je suis là pour connaître la vérité peut importe ce qu'elle est et leur version de l'histoire n'était pas très convaincante. »
Il hocha alors la tête et me raconta son histoire. Sa vie de servitude, son envie de s'en aller et le fait qu'il découvre qu'en fait il était le fils de noble qui avait été kidnappé à Varak. Je le regardais avec un moment d'incrédulité et il me montra la lettre. Même sans la lettre, je l'aurais cru. Ses sentiments me disaient la vérité. Il ne me mentait pas. Je soupirais un instant lui redonnant sa lettre. Je le regardais tranquillement. J'avais envie d'aider ce gosse. Alors, je sortis de ma poche la broche qu'ils m'avaient montré. Oui, j'avais osé la subtilisé et je l'avais échangé contre une fausse durant la nuit avant de partir, je l'avouais sans honte. Je finis aussi par lui donné un mot et une adresse, le regardant tranquillement, je sortis une besace fine de ma besace et mit tout dedans avec des vivres, je lui tendis alors l'objet.
« Dans cette besace, il y l'adresse et le nom de mon père. Je lui ai écrit une lettre que tu lui donneras, il t'aidera dans ta recherche de tes parents. Je viendrais vous rejoindre dans peu de temps pour t'aider. Est-ce que cela te va ? »
Il acquiesça, ne sachant pas quoi dire. Je lui souriais tranquillement.
« Part maintenant, je suppose qu'un cheval t'attends pas loin. Prends la route vers Varak et garde bien cette broche avec toi, elle te permettra de montrer que tu ne mens pas. »
« Merci, pour tout. »
« Je t'en prie, c'est naturel. »
Et je l'accompagnais alors vers sa monture qui l'attendait effectivement juste à côté de la mienne. Qu'est-ce que j'allais dire au client ? Que je n'avais trouvé aucun indice bien entendu. Baratiner s'était aussi mon genre. De toute façon je voulais venir en aide au vrai demandeur, pas à ceux qui cherchaient à se procurer richesse et pouvoir. Je finis alors par retourner à la taverne alors que le soleil déclinait lentement. Je retournais à ma chambre pour me débarbouiller un peu et finalement, mes armes toujours dans le dos, je redescendis pour me poser à une table ronde tout au fond, dans un coin à peu près tranquille. Je vis alors l'auberge se remplir eu fur et à mesure que la soirée s'avançait. Eh beh, ce que ça pouvait être animé. Cela me fit sourire doucement. Et finalement sans que je me rende compte, je me mis à écrire. Des tas de choses que je consignais dans un journal. Des impressions, des sentiments. Ça me faisait du bien de faire cela. Je finis donc par lever la tête alors que j'entendais des pieds venir vers moi. Je me rendis compte qu'il s'agissait du jeune homme de tout à l'heure. Je lui indiquait la place devant moi et alors qu'il s'asseyait, je pris la parole.
« Alors cette journée ? Plutôt fatigante non ? »
Je savais pour en avoir fait, que la forge était réellement crevante par moment. Je n'étais pas une forgeronne experte, loin de là, mais je connaissais suffisamment le métier pour savoir que c'était la galère. Alors, je fis signe pour qu'on nous apporte des boissons. Je commandais comme d'habitude ma fameuse limonade et je laissais le jeune homme commander ce qu'il voulait. Je venais de remarquer que je ne connaissais même pas son nom. Bravo ! Je secouais la tête en reprenant la parole.
« Alors maintenant qu'on est tranquille, enfin façon de parler, dites-moi ce que vous voulez savoir. »
Je souriais tranquillement, toujours avec douceur. | |
| | | Talon DunhamLe forgeron érudit
Âge : 35 Philosophie : Égalitarisme Faction ou Clan :
Attributs Races: Bélinois Réputation: (310/5000) Adage: Il faut toujours aller plus loin, le monde étant assez vaste pour y marcher | Sujet: Re: [TERMINÉ]Le grand départ Jeu 30 Oct 2014 - 8:13 | |
| Talon accepta l'invitation de la jeune femme et s’essaya en étant malgré tout un peu, intimité. De celle-ci émanait une certaine prestance que Talon ne parvenait pas à identifier. En général, l'apprenti forgeron avec un œil plutôt aiguisé en ce qui concernait les gens. En effet, sa profession en tant que commerçant l'y obligeait. Il était plus facile d’appâter le client lorsqu'on le connaissait un tant soit peu. Sauf qu'ici, le jeune homme ne parvenait pas à devenir qui était cette femme.
« Alors cette journée ? Plutôt fatigante non ? »
Talon repensait à ses muscles quelques peu éreinté. Il lovait souvent sa couchette avec l'espoir de pouvoir s'y étendre lorsque le soleil se couchait. Travailler dans une Forge n'avait rien à voir avec le fait de passer ses journées à lire dans une bibliothèque qui prenait la poussière. Là-bas, c'était l'esprit qui se fatiguait, contrairement à la Forge où les muscles étaient constamment au travail.
« Assurément, mais j'en ai l'habitude. Travailler avec des armes étrangères, beaucoup moins.» Ajouta-t-il avec un sourire qui aurait pu s'étendre jusqu'à ses oreilles.
La jeune femme fit signe au serveur de s'approcher, dans le but de commander une boisson. Talon fut surpris qu'elle commanda une limonade. En effet, c'était sans nulle doute la boisson dont la bouteille devait prendre le plus de poussière sur l'étagère, derrière le bar. Il était rare que l'on en serve, dans la région, les paysans préférant les bonnes pintes aux liquides sucrés. Talon, pour sa part commanda un Hydromel venant des fermes de la brasserie des frères Grimoives à quelques lieues d'ici. En général, s'était une boisson que commandait les femmes mais Talon appréciait énormément ce breuvage. Bien que c'était un peu cher, le jeune homme aimait bien s'offrir ce petit plaisir de temps en temps, même si c'était rare.
« Alors maintenant qu'on est tranquille, enfin façon de parler, dites-moi ce que vous voulez savoir. »
A ce moment précis, il y un énorme éclat de rire venant de la table où l'on se prêta à la chanson. Talon se retourna quelques secondes pour apercevoir que ceux-ci se livraient désormais à un jeu de boisson et que l'un d'entre eux venait tout simplement de s'affaler sur la table complètement ivre et la tête dans son assiette qui devait contenir un potage. Talon haussa les épaules sans s'en rendre compte et se retourna en direction de son interlocutrice.
Par où commencer ? Les questions ne cessaient jamais de l'assaillir mais Talon luttait très souvent pour leur dresser une barrière, ne voulant pas que sa curiosité devienne embarrassante lors d'une discussion. Il était tellement rare qu'il puisse parler avec une habitante d'Hydrasil avec liberté qu'il désirait ardemment en profitant. Cependant, il ne désirait pas briser les quelques règles de politesse et décida donc d'employer quelques formules convenues.
« Tout d'abord, laissez-moi me présenter. Talon Dunham, apprenti forgeron mais ça vous aviez déjà eue le loisir de l'observer. Je suis, en quelque sorte, un passionné d'histoire et de lecture, désirant par dessus tout découvrir le monde. Ce qui me donne donc un caractère d'homme très curieux qui peu déstabiliser. »
Talon se tut quelques secondes histoire d'observer la réaction de la jeune femme, craignant de détecter un semblant d'ennui ou d'irritation. Comme cela ne semblait pas être le cas il reprit, en étant quelque peu moins assuré.
« J'aimerais juste vous demander ... Si vous ... Enfin, si vous faisiez partie d'un de ses nombreux ordres guerriers qui recrutent dans les villages aux alentours ? Ils se plaisent à venir pour entrainer avec eux quelques fougueuses recrues en quête d'aventure. Même si je pense que ce n'est pas le cas... »
Se rendant compte qu'il s'égarait, Talon tenta de rajouter assez rapidement :
« Bref, ma curiosité m'invite à vous demander qui vous êtes. » | |
| | | Eliaë AsiniëlL'Empathique
Âge : 38 Philosophie : Diplomatie Divinité(s) : Phélemée Faction ou Clan :
Attributs Races: Bélinois Réputation: (2720/5000) Adage: Mes actes peuvent vous paraître obscur, mais ils sont ce qui me détermine. | Sujet: Re: [TERMINÉ]Le grand départ Jeu 30 Oct 2014 - 9:23 | |
| Le serveur nous ramena rapidement notre commande et je bus une gorgée du breuvage sans alcool. Je détestais le goût de l'alcool sous toutes ses formes et j'avais donc décidé de ne plus en boire. Hors de question de se mettre la tête à l'envers à cause d'un breuvage dont je pouvais me passer. De plus, je ne tenais pas l'alcool et comme je devais enquêter la plupart du temps, mieux valait pour moi que je sois sobre et que j'évite de divaguer. De plus, avec cet empathie je ne comprenais que trop ce que cela faisait de boire sans en connaître les symptômes, donc j'évitais. Je fus cependant étonné de le voir commander ce genre de boisson, mais après tout, pourquoi pas. Je restais donc un moment tranquillement, me demandais bien ce qu'il allait me poser comme question. J'avais déjà eu pas mal de gens qui m'avait demandé ce que je faisais, ce que j'étais capable de faire ou de ne pas faire, ce genre de petite chose. Rare étaient ceux qui avait réagit au mot Hydrasil. Seulement lui, il semblait vouloir autre chose. Je sentais dans ses paroles et ses sentiments qu'il avait envie de bouger, de voir du pays.
Ce fut à ce moment là qu'il prit la parole et se présenta. Sa façon de faire me fit sourire intérieurement, je tentais de garder un visage totalement fermé, mais je ne pus pas le faire assez longtemps. Après sa phrase concernant son caractère, je ne pus m'empêcher de sourire et finalement il reprit la parole. Sa voix semblait moins assuré et il avait l'air gêné de laisser aller sa curiosité, je ne voulait pas en rire, mais lorsqu'il eut terminé sa dernière phrase, je ne pus m'empêcher de rigoler doucement. Bon sang, je n'avais jamais vu quelqu'un d'aussi timide. Moi je faisais tout pour éviter de garder le contact et donc je m'enfuyais et lui était tellement timide qu'il finissait par bafouiller. Bonjour les aventuriers. Après avoir calmer mon rire, je m'excusais tout de même.
« Désolé, c'est juste que la situation paraît tellement étrange. Vous étiez si sûr de vous en commençant et là vous semblez si apeuré, ça m'a fait rire. Désolé je ne veux pas me moquer. »
Je lui souriais tranquillement, pour lui montrer que je ne me moquais pas de lui, mais que la situation était tout de même sacrément comique dans le fond. Je finis donc par boire une autre gorgée et puis je repris.
« Quand à moi, je me nomme Eliaë Asiniël. Je suis enquêtrice à Hydrasil. Pour ce qui est du nom Sesthia c'est l'un des pseudo que j'utilise en fait. Des noms divers et variés par moment ça vaut mieux que de donner son vrai nom lorsqu'on recherche quelqu'un. »
Je souriais encore et repris doucement.
« Pour mon travail, ça consiste en gros à prendre des contrats. Vol, enlèvement ou autre, ça peut réellement être de tout. Généralement c'est bien souvent du vol, mais ce qu'il y a de bien dans ce métier c'est qu'on ne sait jamais où ça va nous mener ni ce que l'on va trouver. La vérité est toujours bien différente des faits d'origine. Alors avant de me prononcer, j'essaie d'avoir les deux versions de l'histoire. »
Je finis par m'arrêter et boire une fois encore.
« Désolé, j'ai tendance à m'emballer quand je parle de mon métier, mais c'est que les gens me prennent souvent pour une mercenaire et ce n'est pas du tout le cas, alors je préfère éclaircir. Sinon comme vous l'avez probablement déjà remarqué, j'ai une formation de forgeron sachant que mon oncle en est un et qu'il m'a apprit toute petite et je suis née à Hydrasil. Il me semble que cette ville vous fait agrandir les yeux. Avez-vous envie d'y aller ? »
Une simple question à laquelle j'avais déjà la réponse vu comment il avait réagit tout à l'heure, mais je préférais quand même être certaine avant de dire des bêtises et peut-être de lui donner de faux espoirs. | |
| | | Talon DunhamLe forgeron érudit
Âge : 35 Philosophie : Égalitarisme Faction ou Clan :
Attributs Races: Bélinois Réputation: (310/5000) Adage: Il faut toujours aller plus loin, le monde étant assez vaste pour y marcher | Sujet: Re: [TERMINÉ]Le grand départ Mer 26 Nov 2014 - 4:01 | |
| - Hors Rôleplay:
Encore une fois, désolé pour l'attente. Mon PC principal m'a lâché et j'ai dû en trouver un vieux. Talon tenta de masquer la gêne occasionnée par ses balbutiements, en plongeant son visage dans sa chope d'Hydromel dont il but une longue gorgée discrète. Autour d'eux, le brouhaha habituel continuait en s'amplifiant. Les paysans qui occupaient la table longue semblaient bel et bien ivres et avaient entamés une sorte de concours de chansons graveleuses. Cela ne seyait guère en présence de femmes bien qu'elles n'occupaient de très rarement les chaises de la taverne. Cependant, Talon ne détecta aucune réaction dans le visage de la jeune femme tandis qu'elle se présentait.
Elle se présenta comme étant Eliaë Asiniël, une enquêtrice. C'était de très loin ce que Talon avait imaginé en la voyant entrer dans sa Forge quelques heures auparavant. Il l'avait imaginé parcourant les routes à la solde d'un Ordre, vu l'attirail qu'elle transportait. Enquêtrice... C'était la première fois que le jeune apprenti en rencontrait une. Il en avait déjà entendu parler, mais cette profession n'avait pas bonne réputation dans les environs. D'aucuns disaient que ces derniers étaient des fouineurs qui n’hésitaient pas à accepter des contrats suspects tant que cela pouvait rapporter. En général, Talon ne préférait pas se faire d'opinion sur les choses qu'il en conaissait pas, mais ici il était quelque peu influencé par les dires de son entourage bien qu'il dissimula très bien son ressenti.
Elle commença ensuite à lui parler du genre de contrat qu'elle acceptait. Elle semblait réellement aimer ce qu'elle faisait, tant elle en parlait naturellement, l'apprenti forgeron ayant même l'impression qu'elle en était passionnée. Elle lui expliqua qu'elle enquêtait généralement sur des vols. Était-elle ici pour un contrat ? Talon se souvint que Brad Guerrin s'était fait voler du bétail quelques jours plus tôt. Enquêtait-elle à ce sujet-là ? Surtout que Brad, fou de rage, avait eu tôt fait d'accuser la majorité des habitants de Simpliste qui avaient, d'après lui, tous une très bonne raison de vouloir le voler. En ce qui le concernait, Talon était parvenu à éviter ses accès de rage jusqu'à présent. Néanmoins, il n'était pas rare de croiser Guerrin tandis qu'il s'exprimait plutôt vivement avec un habitant du village. Enfin, enquêter sur un vol de bétail ne devait guère être passionnant, surtout lorsque le client s'appelait Brad. « Désolé, j'ai tendance à m'emballer quand je parle de mon métier, mais c'est que les gens me prennent souvent pour une mercenaire et ce n'est pas du tout le cas, alors je préfère éclaircir. » Talon semblait avoir évité la catastrophe. Dans son cas, il avait affilié Eliaë comme appartenant à un Ordre de guerriers. Ils se différenciaient des mercenaires de par leur réputation. Ces premiers étaient très souvent respectés malgré leur trop forte tendance à apporter leur propagande un peu partout dans le but de recruter en masse. Le marché semblait compétitif. Ces derniers, par contre, étaient souvent apparentés avec des criminels acceptant des contrats qui les faisaient passer en dehors du cadre de la légalité.
Talon but une nouvelle gorgée de son Hydromel qui lui irrita, étrangement, la gorge.« Sinon comme vous l'avez probablement déjà remarqué, j'ai une formation de forgeron sachant que mon oncle en est un et qu'il m'a apprit toute petite et je suis née à Hydrasil. Il me semble que cette ville vous fait agrandir les yeux. Avez-vous envie d'y aller ? » Elle avait tapée dans le mille, ça oui.« C'est à peu près ça, oui. » Commença Talon avec un petit rire, fixé sur la contemplation de sa chope d'Hydromel. Enfin, il leva les yeux vers son interlocutrice et continua.« Disons que j'ai eu l'occasion d'y mettre les pieds plus d'une fois sans pouvoir la visiter. La Cité d'Argent porte bien son nom tant elle est magnifique. Me concernant, j'étais bridé à suivre mon Maître pour des livraisons, me contentant des quartiers marchands. » Sa dernière visite à la capitale datait de quelques années. C'était Deron qui avait prit la commande du Lieutenant de la Garde, ne préférant pas amener son apprenti en ville, tant il semblait lézarder ses yeux sur l'architecture plutôt que sur le travail.« J'aspire à voyager, j'ai soif de connaissance et de découverte. Malheureusement, je ne puis quitter mon travail, c'est ma seule source de revenu et par les temps qui courent, cela ne serait sans doute pas une bonne idée. » Talon fit une pause, pour laisser Eliaë "digérer" ce qu'il venait de dire. En profitant pour écouter les paroles des chansons de la table de derrière, il finit par en détourner son attention vu la grossièreté des mots. Après quelques secondes, il reprit.« Pour tout vous dire, je suis fils d'Érudit. Père travail en tant qu'Archiviste à l'Église de Simpliste, pour le Père Viktor et j'ai rapidement hérité de sa passion pour l'Histoire. J'ai appris à écrire et à lire très jeune et il est encore très difficile de détourner mon attention lorsque je suis plongé dans un de ces ouvrages poussiéreux qui ornent les étagères de l'Église. C'est d'ailleurs l'une de mes principales occupations lorsque je ne martèle pas le fer ni le métal. Mon envie de découvrir le monde vient sans doute de là. Et puis pour un paysan comme moi, habitué aux modestes maisonnées d'ici, observer Hydrasil la première fois, ça a été comme une ... Révélation ? » Finit-il par dire avec un petit sourire, tandis qu'il retournait observer sa chope, les pensées de son premier voyage là-bas, se bousculant dans son esprit. | |
| | | Eliaë AsiniëlL'Empathique
Âge : 38 Philosophie : Diplomatie Divinité(s) : Phélemée Faction ou Clan :
Attributs Races: Bélinois Réputation: (2720/5000) Adage: Mes actes peuvent vous paraître obscur, mais ils sont ce qui me détermine. | Sujet: Re: [TERMINÉ]Le grand départ Jeu 27 Nov 2014 - 9:56 | |
| Ce jeune homme était somme toute réellement étonnant. Je ne savais pas trop dans quelle catégorie le classer. Celle des personnes qui avaient peur de partir ? Ou celle des personnes qui souhaitaient partir mais que quelque chose retenait. J'avais envie de lui dire que lorsqu'on était aventurier nul besoin de salaire, on aidait les gens, ils nous le rendait en nous donnant des vivres, s'était ce genre de chose qui faisait le salaire, mais j'étais bien mal placé pour dire cela n'est-ce pas ? Après tout, j'étais en quelque sorte un mercenaire de l'information. Une aide au garde, ou tout autre chose, mon métier était en quelque sorte obscur et on se demandait bien d'ailleurs souvent en quoi cela consistait vraiment. J'étais tel une pointe, piquant par-ci, piquant par-là, cherchant un juste milieu et ne savant pas trop où tout cela aller me mener. Mener l'enquête, découvrir le vrai du faux et le faux du vrai, démêler des intrigues. J'avais l'impression par moment d'être l'un de ces héros de fantaisie que ces auteurs s'amusaient de plus en plus à décrire, à une différence près : ma vie à moi était bien réelle.
Alors je restais là durant un instant, à ne rien dire. L'écoutant posément, patiemment, me demandant comment je pourrais lui rendre service. Après tout, il m'avait aider pour mes armes je pouvais peut-être lui proposé cela. Mais est-ce que ça lui plairait franchement parce que pour être tout à fait honnête s'était assez complexe ce à quoi je pensais. Je réfléchissais ainsi pendant plusieurs minutes, pesant alors le pour et le contre et finalement je relevais la tête au moment où il parla de sa famille. La famille, je n'avais jamais connu la mienne, mais j'étais heureuse de savoir que le métier de son père l'avait pousser à vouloir voyager. Avec ces informations je ne pouvais décemment pas laisser partir mon idée. Et puis il semblait plein de ressources s'était fortement dommage de ne pas lui proposer. Certes ce n'était pas grand chose, mais cela pourrait peut-être l'intéresser. Je pris alors une grande inspiration et le regardant tranquillement, je pris la parole.
« Je pense que c'est génial d'avoir ses parents pour nous procurer du rêve en quelque sorte. Sans qu'on ne s'en rende compte, ils nous portent vers un avenir lointain, vers un champ de vision autre que celui d'un simple enfant. Je pense que c'est bien qu'il ait pu en tant qu'érudit t'offre ce luxe d'apprendre rapidement. »
Et je le pensais, même si ce n'était pas cela que j'avais envie de dire au départ. J'avais l'impression que s'était plus compliqué que cela. Je finis cependant par reprendre la parole par une question quelque peu étrangement probablement.
« Sais-tu te battre ? »
Je finis par poser mon regard sur lui et reprendre la parole rapidement sans lui laisser le temps de répondre.
« En fait, que je t'explique, personnellement j'ai pas mal de boulot à Hydrasil et il me semble que tu as envie de bouger, mais que tu as peur pour ton travail. Alors voilà, je te propose de travailler avec moi, c'est assez complexe, il y a pas mal de chose à faire et ce n'est pas toujours de tout repos. C'est parfois dangereux je ne te le cacherais pas, après tu n'est pas obligé d'être souvent sur le terrain. Tu peux très bien t'occuper de ceux qui viennent au bureau. Et puis cela te permettra de voir Hydrasil sous un nouveau jour et de pouvoir enfin la visiter. »
Je finis par me taire un instant. Je venais tout de même de proposer quelque chose d'assez particulier, quelque chose que je n'aurais jamais cru proposer. Après tout, je ne faisais confiance à personne généralement, me méfiant toujours de ceux qui m'approchaient de trop près. Mais lui, je sentais sa sincérité, je sentais qu'il avait envie de s'en aller, de faire autre chose et ça,je ne pouvais que vouloir l'encourager. Il trouverait peut-être autre chose, plus tard, mais pour le moment s'était le seul truc que je pouvais lui proposer, peut-être qu'il ne serait pas intéressé, mais au moins je lui avais proposé quelque chose et je devais avouer que travailler avec quelqu'un ne me déplairait pas. | |
| | | Talon DunhamLe forgeron érudit
Âge : 35 Philosophie : Égalitarisme Faction ou Clan :
Attributs Races: Bélinois Réputation: (310/5000) Adage: Il faut toujours aller plus loin, le monde étant assez vaste pour y marcher | Sujet: Re: [TERMINÉ]Le grand départ Jeu 27 Nov 2014 - 14:19 | |
| Talon avait déjà dit beaucoup à son interlocutrice, notamment les raisons de son désir de voyage. Cependant, il n'avait pas mentionner sur journal et ses nombreuses notes. Il était rare qu'il se livre à ce point seul et Viktor était au courant. Il s'était livré à ce dernier alors qu'il venait de terminer la lecture d'un essais linguistique sur une langue morte orque. Cela n'avait guère étonné le vieil homme qui avait destiné très tôt le jeune garçon pour une vie de voyage et d'aventures. C'était là où le paroxysme était total car Talon ne se voyait pas du tout vivre comme un aventurier. Dans les nombreuses balades qu'il avait pu entendre, l'on narrait souvent les aventures de tel ou tel personnage qui avait répondu à l'appel de l'aventure pour ensuite se retrouver à côtoyer les Rois et les Nobles des différents royaumes. De là, il fallait faire la différence entre les balades et la réalité. Existait-il un aventurier célèbre qui avait récolter la gloire de ses voyages ? Talon n'en avait pas la connaissance. Qui plus est, ce dernier se voyait mal parcourir le monde et découvrir des contrées encore inexplorées où la faune sauvage devait sans doute faire des ravages. C'était plus la soif de connaissance qu'il ne parvenait pas à rassasié. Ce qu'il désirait, c'était voir ce que le monde pouvait lui offrir mais pour cela, il devait être capable de se défendre.
« Sais-tu te battre ? »
C'était là où le bas blessait, justement et c'était cette question qui l'avait poussé à faire ses réflexions. Talon travaillait de l'aube jusqu'au couché du soleil dans une forge, où il passait ses journées à marteler le fer avec un marteau de forge plutôt imposant. Cette pratique répétée lui avait permit de se muscler le bras mais il avait conserver une carrure plutôt frêle et guerre impressionnante. Il n'avait jamais cherché à se former, pour se défendre ni même à manier l'épée ou la hache. Jouer aux chevaliers en étant petit était bien différent de ce qui se passait en réalité et ne suffisait pas à acquérir l'expérience suffisante pour apprendre l'art de l'épée. Cependant, Talon pensait être parfaitement capable de pouvoir se défendre en cas de danger. Il restait l'instinct humain, qui, en cas de danger, pouvait faire des miracles.
Cependant, il n'eut guère le temps de répondre car Eliaë reprit presque directement.
« En fait, que je t'explique, personnellement j'ai pas mal de boulot à Hydrasil et il me semble que tu as envie de bouger, mais que tu as peur pour ton travail. Alors voilà, je te propose de travailler avec moi, c'est assez complexe, il y a pas mal de chose à faire et ce n'est pas toujours de tout repos. C'est parfois dangereux je ne te le cacherais pas, après tu n'est pas obligé d'être souvent sur le terrain. Tu peux très bien t'occuper de ceux qui viennent au bureau. Et puis cela te permettra de voir Hydrasil sous un nouveau jour et de pouvoir enfin la visiter. »
Talon avait commencer à achever son Hydromel lorsqu'elle avait recommencée à parler, cependant il ne parvint pas à terminer sa boisson et s'étrangla presque sous la surprise des paroles de l'enquêtrice. Lui avait-elle réellement proposée de travailler avec elle ? Si il y avait bien quelque chose à laquelle Talon ne s'était pas attendu c'était bel et bien cela. Par les Dieux, ça s'était une proposition.
Le jeune apprenti n'entendait déjà plus les chansons aux alentours ni même le bruit environnant. Travailler en tant qu'Enquêteur était une perspective pour laquelle il n'avait jamais réfléchi, en avait-il réellement besoin ? Rapidement, moult questions se bousculèrent dans sa tête : En quoi consistait réellement le travail d'Enquêteur ? Quels types de contrats acceptait-elle ? Travaillait-elle toujours dans la légalité ? Était-elle souvent amenée à voyager hors du pays, voir du continent ? Auquel cas, son rêve pouvait se réaliser si il prenait une décision, là maintenant. Pouvait-il se permettre de tout abandonner pour enfin réaliser ses rêves ? Après tout, plus grand monde ne dépendait de lui à Simpliste. Deron avait toujours ce nouvel apprenti bien qu'il n'était guère ponctuel et plutôt mou. Avec un peu de dureté, comme Deron savait très bien le faire, il allait sans doute rapidement s'affirmer ... Ou s'écraser. Et ses parents alors ? Son père était bien trop occupé aux Archives pour se soucier de lui, sa mère par contre ... Elle était bien trop attachée à son jeune fils pour le laisser partir facilement. Elle comptait beaucoup sur sa présence pour l'aider, à la maison. Cependant, devait venir le moment où la séparation devenait inévitable. Là où il avait toujours repoussé son départ, ici ses principaux soucis pouvaient être réglé. Il pouvait vivre à Hydrasil et être payé malgré un tout autre travail qui semblait cependant être passionnant.
« Serait-il vraiment sage ... Même intelligent de refuser une telle offre ? » Talon alternait entre enthousiasme et sa joie la plus expressive et une légère crainte de tout quitter.« Non, sans doute que non. C'est pourquoi je ne peu refuser mais accepter avec joie votre proposition ! Bien que cela semble expéditif et même quelque peu effrayant, je n'aurai sans doute jamais une telle opportunité ! Cependant, je ... Eh bien... Je ne connais rien à cette profession...Je ... Je n'ai même jamais rencontré un seul Enquêteur avant de vous rencontrer. Je ... J'ai peur d'être une sorte de poids pour vous, dans vos affaires je veux dire...Jusqu'à ce que ... Ben jusqu'à ce que j'acquiers l'expérience nécessaire pour m'en sortir. Bref, je m'embrouille car je ne sais pas trop comment exprimer cette idée. »
Lorsqu'il ne parvenait pas à s'exprimer sur ce qu'il ressentait, Talon s'embrouillait et bégayait, comme s'était le cas actuellement. C'était un problème qu'il désirait souligner car dans sa forge, lorsqu'il fallait vendre quelque chose, chose qu'il maitrisait parfaitement, il était toujours très sûr de lui et capable de trouver les mots justes. Ceux qui pouvaient convaincre n'importe qui, même le plus démuni d'acheter quelque chose ou d'être tout simplement guidé dans la direction que Talon voulait lui faire prendre. Ce .. Talant ? Pouvait peut-être lui être utile dans la profession d'Enquêteur, mais il ne savait pas du tout à quoi ça ressemblait.
Du coup, il se tût et finit par achever son Hydromel en une seule gorgée. | |
| | | Eliaë AsiniëlL'Empathique
Âge : 38 Philosophie : Diplomatie Divinité(s) : Phélemée Faction ou Clan :
Attributs Races: Bélinois Réputation: (2720/5000) Adage: Mes actes peuvent vous paraître obscur, mais ils sont ce qui me détermine. | Sujet: Re: [TERMINÉ]Le grand départ Sam 29 Nov 2014 - 8:01 | |
| J'étais soulagée en quelque sorte, je ne savais pas trop pourquoi, mais j'avais l'impression qu'on pourrait bien s'entendre tous les deux, que je pourrais lui apprendre mon métier, ce que je savais, ce que cela impliquait. Je me doutais qu'il n'y connaissait pas grand chose, moi non plus au départ je ne savais pas trop quoi faire quand j'avais commencé dans ce métier, je m'étais contenté de faire la mercenaire. Un contrat par-ci, un contrat par-là et puis finalement j'avais décidé d'aller voir plus loin, de regarder au-delà de ce que les contrats mentionnait, c'est à ce moment là que j'avais rencontré mon ancien mentor, un homme qui était aujourd'hui un contact pour moi et un ami. Un homme qui m'avait donner sa vision des choses, un homme qui en avait dans le gilet et qui avait osé faire de son métier un métier à part entière. Loin de l'idée d'être des mercenaires, nous étions toujours plus que cela, bien plus. Je finis par l'entendre bredouiller et c'est alors que je repris la parole.
« Contente que vous acceptiez ma proposition. »
Je bus doucement mon verre pour en savourer la saveur. J'aimais cela et quand j'en buvais, je restais toujours un instant à le déguster avant de boire le reste d'un seul trait. Je souriais toujours en repensant à ses phrases et finalement je repris la parole.
« Il n'y a pas de mal, j'ai aussi pas mal tendance à m'embrouiller ou m'emballer par moment. Par contre, je t'assure qu'il n'y a pas de problème pour le métier. Il m'a fallut moi-même un certains temps pour comprendre tout ce qu'impliquait de travailler en tant qu'enquêteur. Beaucoup pense que nous sommes comme les mercenaires, mais ce n'est pas cela. Les mercenaires ne reculent pas à user de la violence pour faire le contrat, pour ma part c'est tout le contraire. Je ne me sers de ma capacité à combattre que lorsque celle-ci m'est nécessaire, que lorsque je dois me défendre. J'ai résolus bon nombre d'enquête sans avoir à sortir mes armes, alors que d'autre le nécessite. »
Je m'arrête un instant pour lui laisser le temps d'imprégner ce que je suis entrain de lui dire. Et puis tranquillement je reprends la parole.
« Ce métier n'est pas compliqué en soit. Il faut une certaines rigueur, par moment de la dureté, mais aussi beaucoup de compassion sachant que parfois ce sont des personnes que nous devons retrouver. Il faut trouver un juste milieu et pouvoir se détacher de ce que l'on pense, pour pouvoir analyser les situations et les lieux des crimes. Cela demande de la patience et aussi quelque connaissance que je t'apprendrais. Le plus gros par contre dans ce travail est de se faire des informateurs. Ces gens qui pourront t'aider en t'apportant leur connaissance en fouinant de partout. Ceux-là sont précieux dans notre métier. Tu vois, c'est tout cela qui nous différencie des mercenaires. »
Je devais bien avouer que je n'aimais pas qu'on me considère comme une mercenaire, surtout que je ne prenais pas des affaires au hasard, ce n'est pas comme si j'allais prendre toutes les affaires qui me venaient, et heureusement pour moi, parce que certaines affaires qu'avaient finalement prit des mercenaires s'étaient bien rapidement finis en eau de boudin. Je le regardais tranquillement et finalement reprit encore une fois la parole.
« Là où les mercenaires prennent tout ce qui viennent, moi j'étudie avant le client du contrat, lui demandant quelques jours de réflexions et même après cela, surtout lorsqu'il s'agit d'un vol, je tente d'avoir la version des deux parties, car par moment ce n'est pas toujours le client qui a ses raisons, mais bien celui qu'on taxait de voleur. Tu vois, il faut vraiment tout étudier, analyser, mener les enquêtes c'est cela la fonction d'enquêteur. »
Je finis par me taire et boire le reste de mon verre, lui laissant le temps de digérer toutes les informations. Je n'avais pas autant parler depuis longtemps. Je me surprise à le regretter, finalement parler de cette façon n'était pas si mal, même si, je venais de m'en rendre compte j'étais entrain de créer un lien puissant avec ce jeune homme vu que je lui proposais de travailler avec moi. Je soupirais intérieurement et finalement reprit une dernière fois la parole.
« Es-tu toujours prêt à me suivre? »
Je souriais doucement, me demandant s'il avait prit une autre décision ou pas. | |
| | | Talon DunhamLe forgeron érudit
Âge : 35 Philosophie : Égalitarisme Faction ou Clan :
Attributs Races: Bélinois Réputation: (310/5000) Adage: Il faut toujours aller plus loin, le monde étant assez vaste pour y marcher | Sujet: Re: [TERMINÉ]Le grand départ Sam 29 Nov 2014 - 9:38 | |
| Talon écoutait attentivement Eliaë, tout en jouant avec sa pinte en fer léger. Il prenait doucement conscience qu'il allait devoir prendre une décision et cette dernière changerait complètement son avenir. Il savait très bien que jamais il n'aurait désiré passer le reste de sa vie dans une Forge, contrairement à ce que sa mère voulait. Cette dernière venait d'une famille d'artisans et quoi de mieux que son seul fils suive cette voie ? Il pourrait alors permettre à l'héritage familial, du côté maternelle, de perpétuer économiquement. Talon n'avait que très rarement rencontré son grand-père qui ne quittait jamais Saintpont. Y avait-t-il déjà mis les pieds ? Il n'en était même plus certain. Sa mère lui affirmait que oui et pourtant il n'en avait pas le souvenir. Quoi qu'il en soit, il ne désirait pas vivre le restant de ses jours dans une forge à battre fer et acier, aussi "prestigieux" que cela pouvait être. Non, il voulait voyager, voir du pays. Il n'avait jamais rencontré les Êtres de Lumières dont beaucoup parlait et sa seule vision du monde se résumait à Simpliste et aux montagnes que l'on pouvait distinguer à l'Est. Oui, il fallait qu'il réfléchisse mais en lui-même, son choix était déjà fait depuis bien longtemps.
En soit, Eliaë l'avait rassuré en quelques phrases. Il était que Talon avait une vision un peu facile de cette profession et qu'il apparentait au mercenariat. Il ne savait même pas si cette profession avait été officialisée ou non, quoi qu'il en soit l'explication de la jeune femme l'avait pleinement satisfait et un sourire jovial avait commencé à se dessiner sur son visage. Bien qu'il n'était pas parfaitement serein à l'idée de quitter son confort et cette vie qu'il connaissait par cœur - son quotidien était millimétré dans le temps : Debout, forge, retour, manger, lire, couché - mais on lui offrait ici l'occasion de faire ce qu'il désirait le plus ardemment : Partir et mener sa vie. Bien qu'il dépendrait entièrement d'Eliaë. Cela le dérangeait-t-il pour autant ? Non, bien sûr que non.
« Es-tu toujours prêt à me suivre? »
Et voilà la question fatidique, celle dont la réponse allait totalement changer l'avenir de Talon. Dans les anciens quantiques et contes que celui-ci lisait, on pouvait apparenter ce moment à celui où le Héro allait décider si il resterait assit à regarder le monde brûlé ou s'il allait se lever et agir. Bien entendu, du choix de Talon ne dépendait pas la ruine du monde connu, fort heureusement. Enfin, c'était son monde qui allait être bouleversé. En bien, en mal ? Seul l'Avenir connaissait cette réponse.
Le jeune homme se recula sur sa chaise, laissant son dos s'appuyer contre le dossier -ce qui n'était pas agréable compte tenu de la rusticité du mobilier. Il croisa les bras, fronçant légèrement les sourcils et regarda la table. Essayait-il de se donner de l’effet, faire semblant de réfléchir tout en posant le pour et contre ? Il aurait bien aimer le faire, réfléchir plus consciencieusement, prendre le temps d'analyser la situation pour savoir ce qu'il désirait réellement. Seulement, il le savait. Il se laissa vaguer à l'absence de toutes pensées pendant quelques secondes avant de regarder Eliaë droit dans les yeux et de dire avec un grand sourire :
« Pour sûr, jamais plus qu'en ce moment ! »
Ça y est, c'était dit. Venait-il de sceller ainsi son destin ? Sans doute. Presque instantanément, une boule fortement ancrée au creux de son ventre sembla se désintégrer. Le choix était fait. Il allait devoir quitter la sécurité de Simpliste, faire ses adieux à Deron et à Viktor. Le vieil homme était son ami de toujours, son mentor. Quoi que l'on puisse en dire, Viktor avait joué un rôle prépondérant durant l'adolescence de Talon, c'était grâce à lui que Talon en avait apprit autant sur le monde qui l'entourait. Jamais il n'aurait permis à quelqu'un d'autre de pouvoir jeter un œil à ses archives. Pourtant, il l'avait fait avec Talon, le conseillant même dans ses lectures. Et puis il y avait ses parents : Ynice et Siban. Beaucoup de choses à dire et à préparer, sans nulle doute.
Talon s'extirpa alors de ses pensées et retrouva le regard d'Eliaë.
« Si vous comptez rester ici encore deux ou trois jours comme vous me l'aviez annoncer, cela devrait me permettre d'annoncer la nouvelle à mon entourage. Ça ne va pas vraiment les enchanter mais ça ne me pose pas de problèmes... Plus maintenant, dirais-je.»
Pas sûr. Les reverrait-il ? Simpliste n'était guère qu'à quelques semaines de marche d'Hydrasil. S'il le désirait, lors de ses voyages, il pourrait toujours retourner dans son village natal pour prendre des nouvelles. Cependant, il comptait déjà écrire à Viktor le récit de ses aventures, tout en restant discret sur la profession vers laquelle il comptait s'engager. Ça n'allait sans doute pas être dans ses goûts.
« Dans tout les cas, il faudra que je prépare mon départ. Je n'aurai pas grand chose pour m'encombrer, cela dit.» En disant cela, il pensait à son pot d'encre, sa plume et son journal où était reliées d'une façon archaïque plusieurs centaines de parchemins.« Quand prévoyez-vous de partir ?»Finit-il par demander | |
| | | Eliaë AsiniëlL'Empathique
Âge : 38 Philosophie : Diplomatie Divinité(s) : Phélemée Faction ou Clan :
Attributs Races: Bélinois Réputation: (2720/5000) Adage: Mes actes peuvent vous paraître obscur, mais ils sont ce qui me détermine. | Sujet: Re: [TERMINÉ]Le grand départ Dim 30 Nov 2014 - 9:55 | |
| Je souris tranquillement lorsqu'il me dit qu'il était toujours d'accord pour venir avec moi. C'était agréable de se dire qu'on pouvait aider quelqu'un à sortir de son quotidien, surtout qu'il avait l'air très motivé à bouger. Et puis pour être tout à fait honnête, j'étais persuadé qu'il apprendrait très rapidement. Pourquoi je lui avais fait cette offre ? Parce que j'avais envie de lui venir en aide et aussi qu'avoir une aide ne serait pas de trop. De plus, cela lui permettrait de partir à l'aventure tout en pouvant visiter Hydrasil. J'espérais sincèrement que ce que je faisais lui plairais parce que ce n'était pas un métier facile je l'admettais volontiers surtout qu'il fallait de la discrétion, de la détermination et des connaissances, mais cela, je l'aiderais à l'acquérir. Je soupirais intérieurement, je n'étais pas ce qu'on pouvait appeler un bon professeur parce que.... je n'étais pas tout à fait doué dans la communication, mais je savais aussi que je connaissais mon métier mieux que quiconque et que je serais parfaitement capable de lui en parler, de lui montrer, de lui apprendre.
Je finis par sortir de mes pensées alors qu'il reprenait la parole. Je pouvais comprendre ce qu'il voulait dire. Il m'avait fallut un bon mois pour me décider à dire à mon père adoptif qui était mon oncle que j'avais envie de retourner à Hydrasil. Cette ville qui m'avait vu naître, cette ville dans laquelle j'avais subit de nombreuses souffrances. Seulement il n'y avait que dans cette ville que je pouvais voir le cimetière, que je pouvais aller leur rendre visite. J'avais décidé de retourner ici, de faire en quelque sorte le deuil de cette enfance qui n'avait pas été tout à fait joyeuse. Je ne pouvais que comprendre qu'il avait besoin d'un minimum de temps pour partir d'ici. Et puis de toute façon j'avais encore quelque chose à régler, donc bon. Je pouvais bien lui laisser plusieurs heures non ? Je le regardais donc tranquillement.
« J'en ai encore pour quelque heures, deux ou trois, je pense. Si vous voulez, une fois que vous avez finis nous pouvons nous retrouver ici. Je... »
Qu'est-ce que j'allais dire exactement ? Rien de très comparable aux sentiments que je ressentais m'entourant. À ses sentiments à lui, à mes sentiments. Pour la première fois de ma vie, j'étais contente d'être empathique, contente de pouvoir avoir ce don qui me permettait de connaître un peu mieux les gens d'anticiper leur réaction. J'apprivoisais mon don, autant que j'apprivoisais le monde. J'avais beau être enquêtrice, je ne voyais le monde qu'au travers de mes enquêtes et pas parce que j'avais envie. Je ne connaissais les gens que par des interrogatoires et pas parce que j'avais envie de discuter avec lui. Il s'agissait là d'une fois ou ce n'était pas un interrogatoire. Une véritable conversation, depuis quand avais-je rêver de cela ? Je ne savais pas exactement, mais j'étais contente de pouvoir mener cette conversation à bien et contente aussi de me trouver un collègue qui deviendrait probablement un ami. La vie nous réservait souvent des rencontres étranges. Rencontres qu'on n'était pas voués à faire, mais qu'il fallait faire et j'en étais heureuse.
« Bien, je vais repartir pour finir ce que j'ai à terminé et quand tu seras prêt, n'hésite pas, je devrais être de retour ici. Si ce n'est pas le cas, attends moi, je ne tarderais pas longtemps. »
J'attendis sa réponse et finalement je me levais tranquillement pour sortir de la taverne ou un trop plein de sentiment commençait à m'envahir. Même si j'étais contente de ce don, je devais aussi avouer que ce n'était pas tous les jours faciles. Ressentir les sentiments de tout le monde sans pouvoir par moment les distinguer des siens n'était pas des plus agréable, mais je faisais avec et puis de toute façon je ne pouvais pas ne pas les ressentir alors à quoi bon. Je finis par déambuler de nouveau dans les rues à la recherche de ce pour quoi j'étais venu en plus de mon contrat. Je n'avais pas une minute à perdre, il fallait que je puisse tout régler avant mon départ et comme il s'agissait là d'une affaire non officiel, autant faire cela calmement et posément. | |
| | | Talon DunhamLe forgeron érudit
Âge : 35 Philosophie : Égalitarisme Faction ou Clan :
Attributs Races: Bélinois Réputation: (310/5000) Adage: Il faut toujours aller plus loin, le monde étant assez vaste pour y marcher | Sujet: Re: [TERMINÉ]Le grand départ Mar 2 Déc 2014 - 4:33 | |
| Talon se leva quelques minutes plus tard, l'esprit complètement embué. Il se dirigea d'un pas léger vers le comptoir où Regris discutait vivement avec une jeune femme que le jeune homme reconnu comme étant la fille aînée de Robett, reconnue surtout pour son embonpoint assez conséquent la faisant ressembler, bien malgré elle, à une volaille s'étant échappée d'un enclos. Talon repoussa vivement cette pensée et s’efforça de cacher son sourire légèrement moqueur avant qu'un léger sentiment honteux ne s'empare de lui. Lorsqu'il s'approcha du comptoir avec l'intention de payer ses consommations, Regris envoya la jeune fille balader d'un revers de la main, geste que la fille de Robett accueillit avec un soupire colérique et se retourna vers l'apprenti forgeron. « Alors mon garçon, qu'est-ce qu'elle te voulait cette bonne dame ? »Regris était connu comme étant plutôt curieux. Il aimait prêter l'oreille aux racontars de ses clients et n’hésitait pas à répandre de nombreuses rumeurs sur ce qu'il entendait. C'était à cause de lui que les habitants de Simpliste n'osaient plus s'aventurer dans les bois environnants, car un Sourcier aurait invoquer une esprit transformant une meute de loup en Loups-Garous assoiffés de sang. Le tavernier s'amusait souvent de la situation lorsqu'il entendit les gens du village déconseiller aux voyageurs de s'aventurer dans la forêt, une fois la nuit tombée. « De nombreuses choses, sans nulle doute. » Lui répondit-il avec un air vague, tout en portant la main dans sa tunique de lin, à la recherche de sa bourse.« Je vais quitter le village pour partir vivre à la Cité D'Argent. Cette "bonne dame" comme tu dis, m'a trouver un emplois. »Talon déposa alors le prix de sa consommation sur le comptoir, alors que Regris affichait un visage emplit d'une stupeur sa nom: il avait ouvert grand les yeux et sa bouche s'était ouverte avec un grand "O". Après quelques secondes, il prit l'argent déposé par Talon et parvint à dire quelques mots. «Ça c'est une nouvelle, pour sûr. »Talon lui répondit par un large sourire et un signe de la main, ayant laissé un magnifique pourboire et sorti de la taverne hors du brouhaha qu'il l'avait accompagné ses dernières minutes.
Le soleil était couché depuis quelques heures et c'est un ciel quelque peu nuageux qui l'accueillit à sa sortie. L'air était frais et Talon en profita pour ajuster sa cape qu'il haussa jusqu'à son nez, détestant le savoir froid. Il se dirigea alors en direction de la maison de ses parents, tout en réfléchissant à ce qu'il allait pouvoir leur dire pour annoncer son départ. Au matin, tout était normal. Il était parti travailler avec Deron et ne savait pas que le lendemain, il ferait route pour rejoindre Hydrasil en compagnie d'une femme en qui il allait devoir placer toute sa confiance malgré une rencontre hâtive. Était-ce prudent, n'allait-elle pas chercher à le détrousser ou quelque chose comme cela ? Assurément non, Talon commençait à psychoter, prenant conscience de sa décision. Il allait devenir Enquêteur, quittant alors son confort sécuritaire pour connaitre la vie dans la capitale bélinoise. Si ça, c'était pas un bouleversement, alors que les Dieux fassent tomber la foudre sur lui, qu'il en soit sûr !
Il arriva devant la maison, faiblement éclairée. Ynice et Siban devaient avoir terminés de souper, étant habitués à ne plus attendre leur fils qui n'était pas très ponctuel une fois le travail terminé. Il s'attendait à retrouver un ragoût de poulet tiède, dans un bol en bois sur la table. Son père, lui, devait être assit devant son bureau, remplissant un parchemin vierge de mots que lui seul était en mesure de comprendre. Sa mère, elle devait s'occuper du feu tout en tricotant. Scénette du soir habituelle chez les Dunham. Talon soupira en son for intérieur et poussa la porte d'entrée et pénétra dans son foyer. Une fois à l’intérieur, il profita de la chaleur habituelle qui y régnait et dégrafa son manteau, qu'il déposa délicatement sur un meuble en bois rustique juste à côté. Il se dirigea alors vers la pièce avoisinante où se trouvait ses parents.
Siban était bel et bien sur son bureau, entrain d'écrire. Il portait encore sa toge de travail et n'avait même pas prit la peine d'ôter ses petites lunettes cerclées de métal, qu'il utilisait surtout pour lire. Sa mère, sifflotait doucement tout en manœuvrant le tisonnier à l’intérieur de l'âtre de la cheminée où brulait quelques buches. A son arrivée, Ynice se retourna dans un mouvement ample et gracieux de la tête.«Eh bien Talon, tu as tardé ce soir ! Tu ne devras t'en prendre qu'à toi même si ton repas est froid. » Talon lui répondit avec un sourire timide et s'approcha d'elle pour l'embrasser, ne l'ayant pas encore aperçu de la journée. «Pouah, tu empeste le tabac ! Tu as traîné chez Regris c'est cela ? »Siban parti d'un petit rire alors que son fils s'approcha de lui pour l'embrasser, lui aussi. Il ôta ses lunettes, découvrant alors son visage émacié et où une barbe plutôt longue lui descendait jusqu'à la Pomme d'Adam.« Alors, comment va Reg' hein ? Faudrait que l'on retourne les voir d'ici peu ma douce, cela fait quelques temps.. » «Parle pour toi, je vois Jesa très souvent. »« Ils vont très bien tout les deux mais j'ai tout d'abord quelque chose d'important à vous annoncer. Père, si vous voulez bien laisser ce parchemin respirer un peu, vous me feriez plaisir. »Siban grogna doucement et laissa sa plume reposer dans l'encre, avant de se retourner, toujours assit, en direction de son fils qui venait de s'asseoir. Ynice en fit de même, époussetant sa robe en tissu légèrement tachetée par le bois qui avait noircit.« Bien. Je pense que vous deviez vous douter que je ne comptais guère rester plus longtemps au service de Deron. Il l'avait d'ailleurs bien compris et avait dés lors engager un nouvel apprenti. »Ynice fronça directement les sourcils. Elle espérait réellement que son fils suive une vie d'artisan comme son propre père mais elle ne dit mot, le laissant poursuivre.«J'ai rencontré une jeune femme à la Forge, ce matin. Elle ... »Talon fut interrompu car Siban tapa dans ses mains d'une manière très bruyante.«HA ! Je le savais, c'est une femme qui tourmente ton cœur c'est cela ? L'amour étant ce qu'elle est, elle t'as convaincue de la suivre hors de Simpliste !. » Talon fut pris au dépourvu par l'enthousiasme de son père. Il était alors parti dans un grand rire plutôt gras que le jeune homme ne lui connaissait pas. Talon souri et le laissa ainsi quelques secondes, alors qu'il se fourvoyait. Enfin, pas complètement.«Pas vraiment non, bien qu'elle soit très belle mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit.»Siban s'interrompit, semblant plutôt déçu. Ynice, elle continuait de se murer dans un silence plutôt inquiétant.«Vous avez que j'aspire à voyager, découvrir le monde. Elle est venue à la forge pour faire réparer ses armes. Elle est enquêtrice, à Hydrasil et m'a proposé de la suivre.» «La suivre ? C'est à dire ? »«Il semblerait qu'elle aimerait me prendre sous son aile pour»Siban afficha un large sourire, Talon préféra l'ignorer se sentant rougir.«me former en tant qu'enquêteur, travailler avec elle donc. Cela me permettrait d'obtenir, tout d'abord, une meilleure paye qu'à la Forge mais aussi à voyager. J'ai accepté. Il n'y a qu'un problème : je pars ce soir.»* Talon avait rassemblé ses maigres affaires dans un sac de toile, guère lourd, qu'il portait en bandoulière autour de sa taille. S'étant équipé chaudement -une cape noire l'entourait tandis qu'une tunique en tissu d'une couleur bleue marine l'habillait. Sur sa ceinture en cuir, il avait attaché une gourde en étain remplie d'eau et une dague plutôt rustique qu'il s'était fabriqué il y a déjà quelques temps. Elle ne pouvait guère entailler quoi que ce soit, mais pouvait toujours servir, au cas où.
Dans ce même sac reposait une plume, quelques parchemins vierge et son journal, qu'il comptait bien remplir avec le récit de ses aventures à venir. Serein, il observait son père sur le pas de la porte de la demeure familiale. A l'annonce de son départ prochain, Ynice avait plutôt mal réagis, annonçant qu'il reniait son contrat avec Deron, l’abandonnant alors dans sa forge sans même l'avoir prévenu. Elle avait refusée de lui dire au revoir, ce qui avait profondément chagriné le jeune garçon.«Ne t’inquiète pas pour ta mère, fils, je parviendrai à la convaincre que tu as fais le bon choix. Tu vas entreprendre ce que je n'ai jamais réussi à faire : voyager, découvrir le monde. Viktor m'avait bel et bien prévenu que tu aspirais à cela. Écoute ton cœur et ton instinct, il te survivra. Écris-nous, tu sais très bien que dans quelques heures, ta mère sera morte de chagrin car elle s'est refusée à t'embrasser avant le départ.» Lui dit Siban, en apposant une main réconfortante sur l'épaule de Talon.«Je m'occuperai de prévenir Deron, il ne t'en voudra pas. Si oui eh bien... Fortifie ta future maison, car il risque de l'assiéger. » Conclu-t-il avec un clin d’œil.Talon rit de bon cœur et enlaça son père. Il ne savait pas quand il le reverrait mais il comptait bien revenir leur donner de ses nouvelles. En s'avançant, il se refusa à son retourner sachant très bien qu'il pouvait une dernière fois se résigner et rester à Simpliste. Or, c'était tout le contraire de ce qu'il désirait. Il dépassa les maisons, les foyers qu'il connaissait par cœur et se dirigea une nouvelle fois vers la taverne où il devait attendre Eliaë. Il n'entra pas et s'adossa contre un muret de pierre qui entourait le flanc du bâtiment, décidant d'attendre la jeune femme ici. | |
| | | Eliaë AsiniëlL'Empathique
Âge : 38 Philosophie : Diplomatie Divinité(s) : Phélemée Faction ou Clan :
Attributs Races: Bélinois Réputation: (2720/5000) Adage: Mes actes peuvent vous paraître obscur, mais ils sont ce qui me détermine. | Sujet: Re: [TERMINÉ]Le grand départ Mar 2 Déc 2014 - 15:07 | |
| Je déambulais dans les rues de Simpliste, pas que je n'avais rien à faire, en vérité j'avais encore quelque chose à faire, mais il ne s'agissait pas de quelque chose d'agréable en quelque sorte. J'avais déjà terminé la mission qu'on m'avait donné, celle là, j'avais réellement prévu de la faire à la toute dernière minute, parce que s'était un peu trop.... compliqué. Enfin... compliqué n'était pas réellement bon mot. En vérité, s'était un service, à un informateur, plutôt à un ami depuis le temps que je le connaissais maintenant. Sauf que ce service avait quelque chose de dérangeant en quelque sorte. Je n'aimais pas être ce genre de messager. Alors j'attendais encore et encore et finalement je finis par me dire que ce n'était pas une bonne idée d'attendre de cette façon. Après tout, il n'y avait rien de pire qu'attendre non ? Retarder l'inévitable ne m'aiderait pas plus à accepter ce qui allait arriver. Je finis par arriver devant la maison qui me tendait les bras en quelque sorte. Mes pieds lourds pour le coup montèrent les marches du perron avec lenteur, ma respiration finis par se saccader alors que je n'avais pas réellement fait d'effort, mon cœur cognait dans ma poitrine alors que ma main se leva pour toquer.
Le bruit de mes poings sur la porte résonnèrent dans ma tête et finalement après quelques secondes d'attente qui parurent interminable, une porte s'ouvrit. Une jeune femme apparut devant moi dans la lumière de sa chaumière. Un bien modeste endroit pour une personne de si noble lignée d'origine. Elle avait choisis sa vie, sa voie et je la respectais déjà pour cela. Pourquoi fallait-il que ce soit moi qui doivent annoncer ce genre de chose ? Cette personne que j'avais connu et qui désormais n'était plus. Ce jeune homme plein de vie qui se fichait pas mal des convenances et qui n'hésitait jamais à se mêler à la populace. Sans que je ne m'en rende compte une larme coula le long de ma joue alors que je fixais ce visage qui ressemblait tant au sien, ce visage indubitablement féminin. Elle me tendit la main comme si elle savait parfaitement ce pour quoi j'étais là, me faisant entrer sans un mot, sans un geste, se poussant simplement sur le côté. Mes pas me conduisirent alors à l'intérieur sans pouvoir aller plus loin que la porte d'entrée et alors que j'étais là, la porte se fermant derrière moi, que son regard se posa dans le mien ainsi que celui de son compagnon sur moi, je finis par dire l'une des phrases qui me pesait.
« J'ai une bien funeste nouvelle à vous apporter. »
Elle me tendit une nouvelle fois la main et attrapa la mienne, la serrant tranquillement.
« À voir vos larmes, je crois que j'ai compris. Je me souviens de vous, Eliaë. Il s'agit de Nathan n'est-ce pas ? Est-ce qu'il est …. »
Sa voix mourut dans sa gorge et les larmes coulèrent sur son visage. Je ne pus qu'acquiescer alors que son visage se ferma et que ses larmes coulèrent en abondance. Son mari vint la prendre dans ses bras. Je pouvais ressentir sa peine, sa tristesse. Ça me pesait tellement sur le cœur. Nathan, il avait été un ami cher, celui que tout le monde souhaitait avoir, parce qu'il était ce qu'il était, un homme qui savait juger les gens pour ce qu'ils étaient et non pas par leur classe sociale. Je finis par pouvoir me détourner un peu de ces sentiments tellement lourd pour mon cœur autant qu'il l'était pour elle.
« Que s'est-il passé ? » « Un règlement de compte. Il s'est fait de nombreux ennemis en prenant le partie du petit peuple. Quelques personnes n'ont pas aimé. » « Vous... vous allez faire quelque chose ? » « C'est mon travail, j'ai déniché les responsable, ils seront punis pour cela. » « La justice ne pourra rien faire qui ne soit réel. Mon frère était un homme bon.Vous.... » « Est-ce un contrat ? » « S'en est un, je vous donnerais tout ce que j'ai. » « Inutile, il était mon ami avant tout. J'accepte le contrat, je vous livrerais le résultat en temps et en heure. » « Merci. Merci beaucoup. » « Je vous en prie et toutes mes condoléances. »
Et sans un mot de plus, je sortis de la maison. La fraîcheur de la soirée me frappa de plein fouet. Je revins à l'auberge pour récupérer mes affaires. Mes cimeterres sur le dos dans leur fourreau, ma magie toujours en moi et mon sac de vivre à présent rempli, je descendis une dernière fois pour payer ma chambre. Je souriais à l'aubergiste.
« Merci pour tout. » « Prenez soin du petit. » « C'est promis, j'y ferais très attention et je ferais aussi attention à ce qu'il donne des nouvelles. »
Il acquiesça sans rien dire de plus. Je partis alors vers l'écurie pour récupérer Arkaël. Koonie sur le dos de l'animal me fit la fête et vint se coller dans mon cou en me montrant tout ce qu'il s'était passé dernièrement. Je souris et sentis mon cœur s'alléger un peu. Le cheval scellé, je repartis vers l’auberge où je trouvais Talon devant à m'attendre. Mon regard se vrilla sur le garçon. Avais-je pris la bonne initiative ? Je le protégerais s'était certains, le truc c'est est-ce qu'il arriverait à se faire à ma personnalité parfois compliqué et surtout à mes idées par moment hors limite. J'avais bien accepté de mettre fin à la vie de deux personnes pour la mort d'un type bien. Était-ce de la vengeance ou de la justice ? Probablement un peu des deux, mais sachant que chacun d'eux avaient enfreint la lois des centaines de fois était-ce si catastrophique ? Je ne savais pas. Je finis par secouer la tête pour me faire oublier ce genre de réflexion, il était trop tard pour reculer. Je m'approchais donc du jeune homme tranquillement.
« Alors comment ça s'est passé ? »
Je me rendis compte à ses sentiment que ça n'avait pas été si facile que cela. Probablement qu'un de ses parents ou peut-être les deux n'avaient pas accepté son choix. Koonie sortit la tête de mon cou pour voir le nouvel arrivant. Je le pris alors dans ma main pour la tendre vers Talon et le présenter.
« Koonie, mon compagnon. Animal très sensible et susceptible. Mais qui aime se rendre utile. J'espère que tu n'a pas peur des animaux, parce qu'il rôde partout dans le bureau et aime venir quémander des graines. Et Arkaël mon autre compagnon de toujours qui commence à vieillir un peu beaucoup le pauvre.»
Je souris doucement. L'Yggnol tenait dans la paume de ma main. Peut grand, il était traînait généralement partout et dans des endroits insolite. Très utile aussi pour les enquêtes il pouvait dénicher des indices que nul autre ne pouvait. le cheval quand à lui ne bougeait pas d'un pouce. Je finis donc par reporter mon attention sur le jeune homme en reposant l'animal sur mon épaule et finalement je lui posais la dernière question avant le départ.
« Prêt ? »
C'était là sa dernière chance de faire marche arrière ou de venir avec moi. Je lui laissais une dernière fois le choix, même si j'espérais sincèrement et étrangement qu'il vienne avec moi. Outre le fait d'avoir envie de le sortir de sa condition, j'avais bien besoin d'un coup de main. | |
| | | Talon DunhamLe forgeron érudit
Âge : 35 Philosophie : Égalitarisme Faction ou Clan :
Attributs Races: Bélinois Réputation: (310/5000) Adage: Il faut toujours aller plus loin, le monde étant assez vaste pour y marcher | Sujet: Re: [TERMINÉ]Le grand départ Dim 7 Déc 2014 - 4:42 | |
| Talon contemplait ses pieds, complètement perdu dans ses pensées. Il tentait de savoir si il avait bel et bien fait le bon choix. La réaction de sa mère l'avait complètement décontenancé. Il espérait que son père disait vrai et qu'il parviendrait à la convaincre. D'ailleurs, la réaction de ce dernier l'avait aussi étonné. Il s'attendait à ce qu'il se braque, même s'il n'avait pas été d'accord avec sa femme en ce qui concernait la formation de Talon dans la forge de Deron. Quoi qu'il en soit, il l'avait agréablement surpris et rien qu'en cet instant, Talon sentit une bouffée de reconnaissance pour son père, monter en lui, tant il semblait accepter tout les choix de son fils. Le jeune homme soupira intérieurement avant de lever les yeux, quelqu'un venant dans sa direction. Elle guidait un cheval complètement scellé et avait tranquillement dans sa direction avec ce petit sourire qui, selon l'avis de Talon, semblait avoir décidé de planter sa tente sur le visage de la jeune femme.
« Alors comment ça s'est passé ? »
Talon se contenta de hausser les épaules, ne désirant pas plus s’épancher sur le sujet de la réaction de sa mère, qui lui était tout de même douloureux. Eliaë ne dit mot durant quelques instants comme si elle connaissait déjà la réponse. Talon s’apprêta à ouvrir la bouche lorsque quelque chose de curieux se produisit. Il y eut un mouvement dans le cou de la jeune femme et un étrange animal extirpa s'en extirpa. Elle le prit dans la main et le présenta :
« Koonie, mon compagnon. Animal très sensible et susceptible. Mais qui aime se rendre utile. J'espère que tu n'a pas peur des animaux, parce qu'il rôde partout dans le bureau et aime venir quémander des graines.»
Le jeune homme observa l'animal, complètement fasciné. Il n'en avait jamais vu de pareil. C'était un petit être, assez frêle et allongé, mais qui semblait avoir un corps plutôt agile. Il présentait de curieux sourcils -deux poils blancs s'élevant au dessus de deux yeux malicieux- et possédait des oreilles tombantes, qui lui donnait un air très mignon et enfantin. Koonie. Fichtre, ça c'était une rencontre. L'animal se tortilla quelque peu dans la paume de son maitre, avant de lever le museau et de regarder Talon. Il ne produisait aucuns sons, seul sa respiration était perceptible. Koonie.
Talon sourit de toutes ses dents, désirant porter sa main vers l'animal, mais se retint à contre cœur. Eliaë lui présenta ensuite son cheval qu'elle appela Arkaël.
« Tout deux sont magnifiques et concernant Koonie, je n'avais jamais vu pareil animal il est ... Fascinant. » Dit Talon en souriant, continuant d'observer l'animal qui reposait toujours dans la paume de sa maîtresse. Elle finit par le poser sur son épaule et reporta son attention sur Talon.
« Prêt ? »
Oui il l'était et non, il ne l'était pas. Des sentiments contraires assaillaient ses tripes mais il était trop tard pour reculer. De toute manière, il ne le voulait pas. Il était temps de quitter Simpliste et de ... Vivre ?
« Autant que faire se peut. »
Talon porta son regard aux alentours, observant une dernière fois les bâtiments qu'il connaissait par cœur. Un peu plus loin, sur la droite, il pouvait apercevoir le sommet de l'église de Simpliste. Viktor devait sans doute y prendre son repas. Ensuite il y avait cette place, où les aïeux se plaisaient à observer les allers et venues des habitants. On entendait de temps en temps quelques petits commentaires, bien souvent désobligeant mais Talon s'y était habitué et ne faisait plus attention à eux. En descendant la rue de la place du village, l'on pouvait rejoindre la forge de Deron.
« Oui, je suis prêt. »
Enfin, il partait.
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