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 L'appel de la rivière

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Khalän Sulimë
L'Écorce
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Khalän Sulimë
Âge : 34
Philosophie : Idéalisme
Divinité(s) : Solarim, Dieu de la magie et de la nature
Faction ou Clan : Aucune alliance

Attributs
Races: Bélinois
Réputation:
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MessageSujet: L'appel de la rivière   L'appel de la rivière EmptyVen 15 Aoû 2014 - 16:22

Le temps et les eaux s'écoulaient au même rythme vibratoire de la terre nourricière donnant aux pousses de fabuleuses merveilles. Et foulant celle-ci, un éladrin grand et fin parcourait les plaines et bosquets d'une gaieté émerveillée. L'être à la peau légèrement bleutée prenait en chasse un cerf imposant et une course effrénée de plusieurs heures s'était élargie sur les plaines forestière du Bélin, non loin de l'habitacle aux arabesques somptueux qu'était le Havre.

Et courant à vive allure, l'être à la longue chevelure blanche essayait vainement d'atteindre la bête agile, et de ses mouvements imprévisibles, les couteaux du bourreau ne l'atteignirent pas. Alors, la course continuait et le temps défilait et les pousses devenaient plus nombreuses et enfin la rivière sauvage piégea l'animal vigoureux qui, de peine de mourir, sauta dans les eaux tourbillonnantes. Et happée par sa force, la créature s'entrechoqua contre les rochers humides et disparut promptement dans les eaux sous le regard désemparé du chasseur au regard bleu rosé. Et ne pouvant ainsi l'accepter, il courut le long du rivage, essayant de suivre le corps inerte et désarticulé de l'animal s'engouffrer dans les méandres tumultueux des eaux furieuses. Sautant de racines en racines, bravant les branches mortes et les serpents redoutables, il vint à, finalement, rencontrer l'une d'elle. Et de cette énorme branche qu'il n'aperçut guère, son visage s'y écrasa violement, ses narines crachèrent du sang et son corps bascula à la renverse, roulant sur lui-même avant de chuter dans les eaux à son tour. Et le cerf et l'éladrin parcourèrent ainsi le même chemin, l'un mort, l'autre presque.

Les yeux s'entrouvrirent péniblement tandis que les eaux s'immisçaient profondément en sa gorge. Sa main droite se tendit vers le ciel, espérant un miracle de Palvolen, dieu de la nature. Désespérément, il priait intérieurement car à quelques mètres de là une chute d'eau terrible l'attendait pour l'engloutir. Une cascade abrupte parsemée de roches aiguisées cisaillant la chair comme les serres d'un aigle ouvriraient le ventre d'un pauvre rongeur. Et priant encore et encore, et tendant la main droite toujours plus haut vers le ciel écarlate, il aspirait à respirer à nouveau l'air pur du Havre et s'en voulut de son inattention catastrophique et illogique. Et l'affreux grognement de la cascade aux cisailles se fit alors entendre de plus en plus et, de plus en plus, il perdait de sa force pour penser et enfin se laissa guider en essayant de toucher le ciel de ses doigts fins de lanceur de couteaux. Et vint alors la semence de ses prières à Palvolen, et une main messagère l'agrippa avec force et l'amena hors des eaux avant la chute désastreuse. Ainsi le jeune éladrin fut prit de quelques spasmes signant une vie délicatement sauvée des mains de la destinée mortuaire. Se retournant alors sur le ventre,  il recracha des salves d'eaux douces tandis que ses narines n'arrêtèrent de saigner de cette confrontation brutale avec le bois. Et reprenant ses esprits, l'être du Havre se retourna et devant lui, un sauveur bien particulier lui fit face. Il était grand, d'une musculature moyenne, fagotée d'armes aussi raffinées que brutales et son visage n'en était pas réellement un. Un bout de bois d'où deux orifices oculaires avaient été creusés l'épiaient avec attention, et son corps était fléchit devant lui, se tenant sur ses jambes courbées presque à déposer ses genoux contre terre.

L'apprenti chasseur le regarda et, se relevant, fut déstabilisé et faillit chuter mais tint bon face à son mystérieux héros inconnu se relevant également, mimant ses moindres gestes afin, peut-être, d'y prédire une attaque surprise. Et le jeune éladrin à la chevelure blanche le remercia désappointé, espérant un signe de vie de cet être étranger n'ayant qu'un bout de bois en guise d'expression faciale.

- Je vous dois la vie et je vous en suis reconnaissant. Merci.


L'homme de bois en face de lui baissa légèrement la tête en signe d'approbation et resta là, à l'épier du regard, ne sachant comment aborder la suite du dialogue. Il tenait une grande faux en sa main droite, et un arc en son dos. Il semblait être un chasseur mais semblait également tout le contraire. Son masque révélait un être mystérieux, un criminel peut-être. Mais un être si mauvais ne sauverait pas une vie sans demander une certaine somme.

- Je n'ai que quelques pièces sur moi. Je ne suis qu'un simple citoyen du Havre.

L'homme devant lui ne dit mot, puis il le fit finalement, acceptant étrangement de rompre le malaise.

- Le Havre...

Un sourire se dessina alors sur le visage du jeune et maladroit chasseur de cerf, essuyant ses narines de ce sang s'estompant de couler.

- Oui, le Havre !
C'est une cité forestière à deux jours d'ici. Je peux vous y conduire si vous le souhaitez.

Et sans attendre une réponse, il continua comme excité de cette rencontre imprévue mais divine.

- Je suis un éladrin de Reirim, je vis là-bas avec les miens et quelques autres races. C'est un endroit paisible sans le moindre conflit. Joignez-vous à moi, je vous offrirai un toit. Vous m'avez sauvé la vie !
- Non, je dois poursuivre ma route. répondit calmement l'homme au masque d'écorce.
- Où allez-vous ? Puis-je vous aider ? Je suis las de ne pas vivre d'aventure, je pourrais vous être utile !

L'homme masqué détourna le visage, regardant de droite à gauche puis se fondit dans le regard violet de l'éladrin excité.

- Je suis à la recherche de certaines personnes.
- Alors, je sais qui pourrait vous aider. On le nomme "Le premier ancêtre", c'est une vieux sage vivant dans la forêt au pied d'un grand chêne ardent. Il a réponse à tout. Je peux vous y emmener, c'est à deux heures de marche à peine.
Qu'en dites-vous monsieur le masque ?

- Khalän, mon nom est Khalän Sulimë. corrigea le héros masqué.
- Bien, Sir Sulimë. Je me présente également, Artrël Novinär, expert lanceur de couteux et apprenti chasseur en quête d'aventure !

Et se fut alors le signe d'un nouveau départ, d'une nouvelle quête et d'une nouvelle rencontre pour Khalän, qui n'étant que peu bavard, accepta de le suivre à travers les forêts et bosquets bélinois afin d'y rencontre un vieil homme qui aurait réponse à tout.

Et le vent souffla au travers du masque d'écorce et caressa sa peau diaphane et ses blessures d'antan. Et de cette douce étreinte, le chasseur meurtri crut en la délicate attention de Ëyà à son égard et fermant les yeux vers le ciel, il la remercia de sa tendresse infinie et réconfortante.

- Alors, vous venez, Sir Sulimë !
 prononca le jeune Artrël en se retournant vers son mystérieux sauveur.


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Khalän Sulimë
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MessageSujet: Don ou malédiction...   L'appel de la rivière EmptyDim 17 Aoû 2014 - 6:25

Ils marchèrent, l'homme et l'éladrin, et marchèrent encore à travers la sombre forêt du Bélin qui couvait en son sein l'horizon du matin lointain. Et marchant prudemment entre les grands arbres, hautes herbes et obstacles enracinés à proximité, ils avançaient inexorablement vers le lieu de vie d'un vieux sage qui, selon l'être du Havre, avait une connaissance omnisciente, un savoir sans égal et une maîtrise de la compréhension de la vie hors normes. Et le regard du chasseur meurtri sillonna le vaste firmament étoilé apaisant quelque peu ses douleurs passées. Et de sa longue robe noire, la magnifique déesse de la nuit imposait sa présence de sa pleine exposition, et autour d'elle, et partout où sa robe se répandait, ses sœurs étincelantes s'y posaient. Et au premier plan apparaissaient quelques fois d'autres étoiles plus furtives, des vagabondes à la vie courte mais éclatante. Elles apparaissaient et disparaissaient en une fraction de seconde, caressant délicatement l'immense toile obscure tel un drap de soie.

Et la marche dura bien deux heures voir plus, tandis que l'éladrin marchait devant, se retournant quelque fois en s'assurant que l'homme au masque d'écorce ne se perde à le suivre dans ce dédale naturel cajolé par la nuit noire. Le jeune Artrël semblait bien connaître cette forêt, avançant avec hâte, n'hésitant aucunement à quelques changements de direction, et au contraire, il s'était mit à fredonner un chant apaisant berçant l'esprit de Khalän s'y laissant attendrir.

- Nous y sommes bientôt, Sir Sulimë.
- N'est-il pas trop tard pour réveiller un vieil homme surnommé " Le premier ancêtre " ? demanda le chasseur un peu perplexe.
- Ne vous inquiétez pas, Sir Sulimë, il reste éveillé en tout temps. lui répondit avec enthousiasme le jeune guide.

Et intrigué de cette réponse, Khalän plongea dans l'incertitude, ne sachant s'il était toujours bon de lui faire confiance ou de partir. Mais voilà que la curiosité aguicha ses désirs.

- Pourquoi le nomme t'on ainsi ? continua le jeune guerrier.
- Il est vieux, très vieux, pourtant ne le paraît pas vraiment.
Une magie couve son corps de l'éternelle existence, un don de Palvolen sans aucun doute.
Il a tout vécu, il a tout vu. Il est un homme bon qui a mérité de vivre ainsi, bien que l'immortalité a un prix, Sir Sulimë.

- Quel est-il ?
- Son corps ne put supporter cette latence d'existence et sa peau tomba en lambeaux au fil du temps. Ceux qui le renient, souvent par jalousie, le nomme " Le vieil écorché ". Les autres, l'aimant comme un père, un guide spirituel, comme moi, l'avons surnommé " Le premier ancêtre " pour intensifier la pureté de son âme à notre égard.
- Vivre éternellement en ayant un corps à découvert.
Peut-on parler de don quand cela ressemble à une malédiction.


Les mots de l'homme au masque de bois ne troublèrent guère le jeune éladrin qui, certainement, s'en était fait la même réflexion. Et l'homme du Havre, aux longues oreilles, lui sourit avant de s'engouffrer dans un bosquet touffu et disparaître à travers une épaisse muraille de feuillages. Et à son tour, le guerrier au masque d'écorce déploya ses bras, dispersant les branches devant lui, et s'engouffra dans l'étroit passage noyé par les feuilles.
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MessageSujet: Le Grand chêne ardent   L'appel de la rivière EmptyDim 17 Aoû 2014 - 12:46

Et ses pas, l'un après l'autre, écrasèrent l'herbe épaisse et ensuite l'odeur du vieux bois brûlé pénétra en son écorce faciale, et humectant ce parfum incroyablement enivrant, Khalän fut submergé d'une délicieuse plénitude. Celle-ci transperça son âme, fendit son corps d'un frisson puissant et l'enveloppa d'une étreinte accueillante et douce. Ainsi les battements de son cœur ralentirent un simple instant, cadencés par l'envoûtante emprise qu'exerçait ce passage étroit aux multiples facettes, tendant à son paroxysme les sens du guerrier.

Et lorsque ses bras atteignirent l'éther, le vide apparent, le corps de Khalän se libéra des feuillages euphorisants et une brise harmonieuse étreignit de plus belle son être, poussant presque l'âme du chasseur à s'extraire de son enveloppe charnelle, l'invitant certainement à l'expérience d'un voyage astral. Et ses yeux s'ouvrirent, abandonnant cet état second, et devant  lui une petite plaine éclairée des lueurs de la lune et de cendres chaudes s'échappant des feuillages tourmentés par le vent gracieux. Et l'arbre imposant et magnifique prônant au centre dans cette prairie cachée dans la forêt se voyait étreindre de la brise légère, et celle-ci jouait avec les feuilles qui s'enflammaient à son contact, et le guerrier défiguré comprit qu'il y était, au Grand chêne ardent dont parlait Artrël. Et au pied de celui-ci, un vieil homme émanant une aura protectrice sur toute la plaine les attendait. Sa peau n'était plus et rouge était son apparence, et les nerfs et les veines, et les muscles et les tendons à l'air libre, comme l'avait raconté le jeune éladrin. Et celui-ci se tenait au côté du vieux sage, à quelques mètres de là, assis face à lui, à méditer.

L'appel de la rivière Sage10

Et le cœur de Khalän se remit à battre, et de plus en plus intensément jusqu'à se soumettre à ses émotions. Ainsi, il s'avança calmement, tranquillement, et ses armes se détachèrent de son corps sans qu'il n'y comprenne la raison. Son arc et son carquois tombèrent sur l'herbe molle et humide, et sa faux dégringola tout naturellement, libérée de la main du guerrier par une force étrangère mais réconfortante, et sa dague se retira du fourreau à sa jambe droite pour se poser sur la terre. Et malgré tout cela, Khalän continua sa marche lente jusqu'au premier ancêtre.

Une brise légère et fraîche emportait l'odeur du bois tandis que l'herbe humide étouffait l'incendie des cendres virevoltantes. Bercé par la sérénité dans laquelle était plongée la prairie du grand chêne ardent, Khalän s'assit en position de méditation face au vieil homme écorché qui, malgré son apparence, reflétait celle d'un être pur empli de compassion et enclin  à une grande sagesse. Et sans qu'il ne puisse rien y faire, il eut l'étrange impression d'être au centre d'une bulle protectrice, une sphère de béatitude autour de son corps et lovant spirituellement son âme en suspension. Détournant ainsi le regard, il crut apercevoir cette même sphère translucide autour du jeune Artrël qui, depuis sa venue, n'avait bougé de sa place. Il put, en outre, y remarquer un faisceau transparent s'y échapper pour rejoindre la sphère de lumière dans laquelle le vieil homme résidait, et à cette révélation, il entrevit ce même cordon ombilical sortir de sa propre sphère et rejoindre celle du sage homme immobile en méditation.

C'est alors qu'une voix se fit entendre, et cela sans qu'une lèvre ne bouge.

- Nous sommes à présent connectés.

Et le vieux sage parla ainsi avant d'ouvrir les yeux, et que les deux jeunes chasseurs ne les ouvrent également. Alors, un sourire contemplatif et aimant se dessina sur le visage du vieil homme et les sphères bienveillantes s'estompèrent graduellement dans l'air.

- Patiemment, je t'attendais depuis mon appel à la rivière, jeune chasseur.
J'espérai te voir sauver mon jeune disciple, chose que tu n'as pas hésiter à faire.
Et de cela, je t'ai invité à venir me rejoindre par le biais du fidèle Artrël.


Et de ces sages paroles, Khalän comprit la tournure des événements dont cet accident à la rivière qui ne l'était finalement pas. Il s'agissait d'un appel, et le jeune chasseur au grand cœur y répondit tout simplement.

- Oui, ton cœur est pur et tu es un homme bon.
Mais la déchirure d'un événement traumatisant a infecté ton âme d'un malheur dévorant ton humanité. Et de cela, il est urgent de le rompre. Mais tu ne le feras point, n'est-ce pas ? Tu as choisi de guérir par la colère et la haine, et assouvir ton insatiable vengeance par la mort des Trois.


A cela, le jeune Khalän baissa le regard, son souffle émana une triste révélation, et bien qu'il le savait, l'entendre était douloureux, lui qui avant était un être aimant et aimé devenait un chasseur d'homme meurtri par les souvenirs. Il était clair que le vieil homme en savait plus que lui ne voulait bien l'accepter, et le jeune homme releva la tête et l'écouta à nouveau.

- Personne ne pourra t'y en empêcher, jeune Sulimë.
Ni aucun homme, ni aucun dieu puisqu'il est évident que Solarim t'ait remarqué et veuille t'accompagner durant ton périple funéraire. Il t'épaulera certainement dans les pires instants et veillera à ce que tu ne perdes toute ton humanité, mais toi seul choisiras ta fin. De cela soit en sûr, car même les dieux n'ont le droit de choisir la destinée des créatures de Êyà.


Et le cœur ouvert à la discussion, Khalän écoutait avec attention les conseils du vieux sage écorché. Et un ballet de cendres chaudes se forma en un typhon autour du jeune homme et, dansant autour de lui, le réchauffa alors que le vieux sage termina ce bref échange.

- A présent, rends-toi en la Grande cité d'argent qu'est Hydrasil, jeune chasseur.
Là-bas, tends l'oreille et écoutes y les gens, ils te révéleront certaines choses qui t'aideront à avancer dans ta triste quête. Et, si tu survis à celle-ci, ton masque n'aura plus lieu d'être sur ce visage qu'était auparavant le tien. Mais quoi qu'il arrive, ce voyage te changera à jamais, et tu te sentiras seul jusqu'à la fuite de ton âme de ce monde physique.


Khalän se releva doucement, ne sachant quoi dire, à la fois abattu de cette existence qu'était la sienne, condamné à vivre dans la souffrance et la solitude et le sentiment de devoir assouvir sa vengeance. Il le savait, et le vieux sage également, il continuera, il cherchera et il tuera. Et son humanité se réduira à chaque cadavre derrière son chemin, et sa folie meurtrière s'accroîtra, et perdu à tout jamais dans la haine il devra vivre ainsi jusqu'à sa mort.

Et perdu dans ses pensées, il releva le visage, et la prairie avait disparu, le grand chêne ardent volatilisé, le vieux sage écorché et son fidèle disciple envolés. Seules persistaient quelques cendres éteintes dans les airs, tardant à s'immobiliser sur la terre.

Etait-ce un rêve auquel participa plusieurs personnes ou encore finalement avait-il accepté ce voyage astral qu'il pensait avoir échappé ? Quoi qu'il en soit, il savait à présent où se rendre.

Et alors que la brise légère le caressa une dernière fois, le guerrier se mit de nouveau en route, espérant ne pas s'égarer et trouver le chemin vers la Grande cité d'argent. Et c'est ainsi que sous un ciel parsemé d'étincelles, le jeune Khalän continua son voyage et disparut dans la sombre forêt, seul.


L'appel de la rivière Cendre10


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