Cela faisait deux semaines qu'Akim était en fuite.

Après s'être échappé de ses quinze ans d'esclavage, Akim avait décidé de marcher vers Varakir, pour deux raisons. Savoir ce qu'il était advenu de sa femme, et partir du pays.

Deux semaines de solitude complètes, avec peu d'eau, quasiment pas de nourriture, la faim et la rage au ventre. Il avait laissé derrière lui un camps après avoir volé des papiers prouvant qu'il était un noble du désert. De quoi entrer dans la capitale sans éveiller trop de soupçons.

Il y avait encore le problème de ses vêtements, certes... Akim était encore en haillons. Des vêtements plutôt éloignés de ce que portait un noble. Malgré ses qualités, il n'est pas encore un assez bon voleur pour dérober les vêtements que porte quelqu'un.

Alors qu'il réfléchissait sur la marche à suivre en examinant une grossière carte du pays qu'il avait tracé sur le sol rocheux, il jeta un oeil au village près duquel il avait décider de se poser.

Le village en lui même n'avait rien de particulier. Un patelin comme des dizaines d'autres, avec ses quelques habitants. Dans le désert, tout se voyait de très loin. De là ou il était, il avait une vue parfaite sur ce village, éloigné de quelques centaines de mètres, tout en demeurant invisible. Le fugitif s'était caché près des rochers se trouvant au sommet d'une petite colline surplombant le village, ainsi qu'une petite route sinueuse avec comme destination la capitale.

Il préférait rester caché pour l'instant. La civilisation lui avait manqué, et il se plaisait de regarder vivre ce village, de loin, pour combler sa solitude. Et si jamais ses poursuivants le rattrapait, ils passeraient sûrement par ce village.

Alors qu'il allait revenir à sa "carte", l'attention d'Akim fut captée par une personne.

Il y avait de l'agitation au village.

Akim avait levé un sourcil en voyant la cause de cette... agitation. De nombreuses personnes qui faisaient face à une seule. Des cris, des injures sûrement, vu le ton qui était employé. De là ou il était, il n'arrivait pas à voir distinctement la silhouette. Cette personne était-elle chassée de chez elle ? Vu la tranquilité apparente, non. Elle partait de sa propre volonté ? Probable. Lorsqu'on est viré de chez soi contre ses désirs, c'est souvent à coups de pieds aux fesses.

La silhouette tourna les talons et parti de son village... pour aller sur la colline ou se trouvait Akim.

" Oh... voilà qui va être intéressant. "

Depuis son échappée, Akim voyageait en solitaire et ne parlait à quasiment personne. Renouer un peu avec la civilisation allait le changer. Bon, avec une personne qui l'a quittée, certes, mais c'était déja mieux que rien.

Il se releva lentement, prenant ses affaires avant de se déplacer furtivement, pour être dans l'angle mort du nouvel arrivant lorsqu'il arriverait, tout en ayant vue sur le village. L'homme, lorsqu'il s'en va ou arrive à un nouvel endroit, a toujours le réflexe de prendre de la hauteur pour voir son environnement. Il s'assit.

Sa première surprise, est qu'il s'agissait d'une fille. Pas une femme à ses yeux,sûrement moins de la vingtaine. Plutôt petite, de longs cheveux blonds. Il ne voyait pas son visage, vu qu'elle lui tournait le dos. Mais ce qu'il voyait était largement aux goûts d'un homme séparé des femmes pendant quinze années. En tout cas, elle ne semblait pas tranquille. Il prit la parole, lui offrant son plus beau sourire. Un sourire forcé et involontairement sinistre.

" Se faire chasser de son village si jeune, ca ne doit pas être facile non ? "

Akim regarda la jeune fille alors qu'elle lui répondait d'un air claquant. Un vent frais s'était levé, faisant légèrement voler ses cheveux. Elle semblait fière, et avec un soupçon d'arrogance et une assurance inébranlable. C'était beau. Puis, elle le regarda, et prit conscience qu'il n'était pas un public inoffensif et passif. Elle posa ses mains sur les gardes de deux épées courtes (ou des dagues ? Akim n'était pas spécialiste).

Elle se mit sur la défensive, l'interrogeant d'une voix beaucoup moins assurée.

" Puis d'abord qui êtes vous, est qu'est-ce que vous faites ici ?! "

Il la regarda et se mit à rire. Malheureusement, son rire, qui se voulait un peu moqueur mais amical, faisait penser au grincement d'une hyène. Il n'avait pas exercé ses zygomatiques depuis plus d'une décennie. Il se leva avec peine. Il était quand même relativement fatigué.

Ainsi donc, il avait affaire, non pas à une fugueuse, mais une apprentie aventurière. Original.

" Je te rassure, je cherche pas les emmerdes, ni les gens. Tu as de la chance de tomber sur moi. Un groupe de rodeurs aurait tôt fait de te passer dessus. "

Il la vrilla de ses yeux bleus. Il faisait une bonne tête et demie de plus. Elle était vraiment jeune comparé à lui. Il se rendit compte qu'elle était la deuxième femme qu'il voyait depuis des années.

" Je suis Akim. En fuite. "

Il lui montra ses bras. Il avait encore ses bracelets d'esclave. Ses jambes portaient aussi ces damnés cercles d'aciers.

" D'ailleurs, tu serais a-do-ra-ble si tu pouvais m'enlever ces trucs là. "

L'homme se mit a rire, un rire grinçant et sinistre. Elle frissonna. Il se leva avec difficulté et à ses traits tirés on pouvait deviner qu'il était emprunt a une certaine fatigue. Après réflexion, il n'était pas si flippant et ressemblait plus a quelqu'un de complètement paumé plutôt qu'a un bandit.
Elle continua a le regarder en relâchant peu a peu ses muscles.

" Je te rassure, je cherche pas les emmerdes, ni les gens. Tu as de la chance de tomber sur moi. Un groupe de rôdeurs aurait tôt fait de te passer dessus. "

Anaël rougit sans savoir pourquoi, elle tourna la tête d'un mouvement sec et gonfla ses joues avec un air boudeur. Un petit moment passa sans un mot puis elle fini par le regarder a nouveau.

" Je suis Akim. En fuite. "

Cela expliquait bien des chose, le jeune fille avait de plus en plus de compassion pour lui, et un léger sourire apparut sur ses lèvres. Finalement il lui demanda de lui enlever ses fers encore en place. Elle réfléchit quelque seconde, crocheter les serrures était un jeu d'enfant mais il ne pouvait pas passer inaperçu dans cet accoutrement. elle posa son index sur ses lèvres, lui intiment le silence et le regarda plus en détails.
Elle se remémora alors tous les hommes du village et choisi celui dont les mensurations correspondaient le plus a celles d'Akim. Décidée,e lle prit enfin la parole.

" J'accepte de te libérer et de t'habiller mais en échange tu devras m'apprendre certaines choses. J'imagine que tu es déjà allé a la capitale et je veux tout savoir dessus. "

Sans lui laisser le temps de répondre elle posa tout son barda et retourna vers le village. Elle se cacha derrière les maisons pour avancer et sans prévenir elle pénétra dans la dernière par la fenêtre grande ouverte. Anaël en ressortie avec des vêtements et se dépêcha de retourner auprès de l'ex esclave.
La jeune fille posa son butin a ses pieds et tendis la main pour qu'il y dépose son poignet, les fers qui l'entravait avait une serrure plus complexe que toutes celles qu'elle avait déjà crocheter. Elle fit la mou mais ne se découragea nullement.  
Elle sorti de son corset un crochet et tenta la chose une première fois.

Surprise, elle accepta. Soit elle était naturellement gentille, soit un peu stupide. Quoi que les deux se cumulaient très souvent selon Akim. Il eu un sourire. Par contre, elle se trompait un peu sur son compte: il n'était jamais aller à la capitale. Ceci dit il préféra rester muet. Autant doucher ses espoirs après être libéré.

Elle retourna à son village, le laissant planté là.

" J'espère qu'elle se fera pas attraper... "

Ses yeux tombèrent sur toutes les affaires que la jeune fille avait laissée là.

" Quoi que... ". Si elle se faisait capturer (et sûrement maltraitée derrière), il aurait au moins obtenu de quoi tenir un voyage vers Varakir.

Heureusement ou malheureusement, elle revint saine et sauve, posant un autre sac à ses pieds. Elle tendit sa main, et il déposa son poignet dedans. Il frissonna. En général, il ne touchait rien d'autre que le manche d'une pioche, des pierres acérées, une nourriture avariée ou un fouet. Cette main était douce et tiède, alors que lui avait une peau abîmée et un corps perpétuellement bouillonnant depuis qu'il avait découvert sa magie.

Sortant un crochet de son corset, elle commença à s'excrimer sur la serrure, d'un air concentré. Il haussa les sourcils.

" En te voyant en train de crocheter une serrure après avoir volé des vêtements, je crois que je commence à comprendre pourquoi les gens du coin t'apprécient pas trop, petite. "

Le crochet se cassa, et elle en sortit un second. Ses efforts faisait frotter les menottes sur ses poignets, exposant sa peau à vif et sanguinolente après les avoir portés durant 15 longues années. Il lui dit de ne pas y prêter attention.

Un petit "clac" se fit entendre et les menottes tombèrent l'une après l'autre. Akim la remercia et étendit ses bras avant de souffler sur ses poignets ravagés. Puis il s'assit, les pieds devant et désigna ces derniers. Il avait aussi des arceaux de fer en bas. Des restes de corde pendait à chacun d'eux, montrant que ce qui les reliait auparavant, l'empêchant de marcher proprement, avait été brûlé.

" Désolé si mes pieds puent, mais j'ai pas eu l'occasion de me laver depuis des lustres. "

Il reprit

" Au fait, petite fille (plus par taquinerie qu'autre chose) dont je ne connais pas le nom, je ne suis jamais allé à Varakir. Ceci dit, c'est là qu'est mon objectif. Qu'est ce que tu veux y faire toi?"

Un sourire s'esquissa sur ses lèvres légèrement pincées par la concentration. S'il savait !
Le crochetage était la compétence de voyou qu'elle maîtrisait le moins.
Le crochet agrippa enfin sa cible mais a force d’être mal mené il fini par se briser. Après avoir mémorisé sa position elle le jeta au sol et en sorti un autre toujours du même endroit.
Les verrous claquèrent et les menotte finirent sur le sol.

Anaël n'osa pas regarder l'état des poignet d'Akim, leur odeur était déjà épouvantable alors leur aspect ... Rien que d'y penser elle frissonna.
Finalement il lui présenta ses pieds ... La jeune fille grimaça mais s'accroupi devant lui et examina les fers. Leurs verrous étaient beaucoup plus complexes que les précédents.

Akim lui avoua qu'il n'avait jamais mit les pieds dans la capitale mais que c'était la sa destination. Petit à petit Anaël prit une décision. Elle se releva et toisa l'ancien esclave.

" Je ne te connais pas et je ne peux pas te faire confiance. J'ai décidé de ne t'enlever qu'un seul fer, si tu m'aide à aller a Varakir sans encombre je te l'enlèverais avant d'y entrer. Je ne te laisse pas le choix en fait, c'est ça ou rien. Mais si tu acceptes, je soignerais également tes poignets. "

Son visage était aussi froid que la glace.

Il fronca les sourcils et leva legèrement son visage pour la fixer dans les yeux.

" T'es sérieuse ?"

Il avait légèrement haussé le ton. Il ne souffla pas, ni même ne soupira. Il laisse échapper un grognement sourd, une sorte de feulement indiquant clairement qu'il était sur le point d'entrer en éruption. Il eut une vision fugitive de lui-même en train de la torturer avec le feu avant de la violer puis de l'incinérer. Il respira un grand coup.

Se calmer. Ne jamais agir bêtement sous la colère. Ne jamais promettre lorsqu'on est heureux. Penser avec sa tête. Il resta silencieux, aussi bien parce qu'il devait retrouver son calme et chercher ses mots.

" Ton assurance est belle à voir. Mais laisse moi t'apprendre quelque chose. "

La température avait brutalement augmentée, et il était clair qu'Akim en était la cause.

" Un jour, ta méfiance et ta langue bien pendue seront utilisée contre des gens qui ne sont pas aussi gentils que moi et tu le regrettera... profondément. "

Ses yeux brillaient comme une cheminée.

Mieux valait rester avec elle, pour l'instant. Elle lui avait déja apportée des vêtements et délivrée ses mains. Sans rien en retour de sa part. Avec un peu de chance, elle le distrairait pendant le voyage, pourrait servir d'appât, et il fallait avouer que son petit corps était bien appétissant...

" J'accepte donc. Je prefère être mal accompagné que seul. "

Avec peine, il se leva.

" Je peux rien t'apprendre de la ville. Tu veux savoir quoi d'autre ? "

Il la dépassa, frôlant son corps de son bas brûlant, emetant une chaleur aussi attirante et effrayante qu'un incendie et marcha. Vers la capitale, à plusieurs dizaines de kilomètres. Tournant le dos au village.

Il n'avait pas envie de rester ici. Mieux vallait lancer de suite la dynamique.

Il l'avait mal prit ...
Elle avait eu raison de le laisser attacher pour le moment, un inconnu ne peut être digne de confiance. Peu être qu'en cours de route, elle l'en débarrasserait définitivement. Quand il la frôlât, elle sentie une vive chaleur émaner de l'homme.
Elle avait vraiment bien fait.
Elle se rappela de sa phrase : " Un jour, ta méfiance et ta langue bien pendue seront utilisée contre des gens qui ne sont pas aussi gentils que moi et tu le regrettera... profondément. "
Elle pouffa de rire en le rattrapant et décida de lui raconter un bout de son histoire tout en lui emboîtant la pas.

" Tu sais, ce n'est pas contre toi. J'ai juste prit l'habitude de couvrir mes arrières. Le village est l'un des plus reculer de la capitale, un coin civilisé et sécurisé pour les bandits et les assassin. Quand j'étais plus jeune un groupe est arrivé au village, ils ont enfermé les hommes dans une des maison et on garder les femmes et le filles dans une autres, pour les violer. "

Elle s’arrêta de parler et le dépassa avant de marcher a reculons et le regarder. Un grand sourire aux lèvres et le regard espiègle.

" Ils ont tous fini eunuque ... enfin presque. Pourquoi crois-tu qu'ils m'ont garder au village malgré tous les mauvais coups que je leur ai fait ? "

Et fini par se retourner et avançait en sautillant de son pas léger dans le sable.

Akim la regarda avec un air franchement horrifié. Eunuque ? Il eu un court, mais sincère moment de compassion envers ces pauvres hommes.

" Tu veux dire que de tous les habitants de ce désert, j'ai réussi à m'associer avec une émasculatrice de masse ? MAGNIFIQUE ! " conclut-il en levant les bras au ciel, comme pour remercier tristement un Dieu cruel et au sens de l'humour particulièrement douteux.

Ils arrivèrent au sommet d'une pente. Akim se laissa glisser sur le sable, avec un certain talent. L'homme préférait économiser ses forces, donc autant se laisser porter par la pente plutot que marcher si possible.

Il se tourna vers elle alors qu'ils avaient bien entamés leur marche.

" Au fait, est ce que tu sais chasser ou un truc comme ca ? Je m'y connais pas du tout. Je présume qu'on pourra toujours voler si on trouve une caravane ou un village de passage, mais ca risque d'attirer les ennuis. "

Après sa réponse, Akim se murra dans son silence. Non pas qu'il la boudait, mais il avait l'habitude, depuis le temps, d'être seul. Il n'avait de plus pas grand chose à dire, et trop parler asséchait sa gorge et ses lèvres. Il se contentait d'écouter Anaël parler lorsqu'elle jugeait bon de le faire.

Leur marche continua. Régulièrement, la jeune fille devait faire des pauses et attendre Akim, encore derrière. N'étant pas entièrement libéré de ses chaînes, il avait du mal à marcher correctement. Et surtout, n'avait clairement pas la vigueur de sa jeune compagne.

La nuit était complètement tombée, et le froid glacial du désert avec. Akim n'en avait cure, son corps restant naturellement chaud, mais il voyait qu'Anaël était affectée. Même si naturellement, elle ne le montrait absolument pas. En chemin, il arracha quelques branches aux arbres secs sur le chemin, préparant évidemment de quoi faire un feu si besoin. Et après quelques recherches, ils trouvèrent un endroit ou passer la nuit. Un abri sous roche naturel, pas trop ouvert aux vents.

" Je propose de dormir ici. Enfin, plutot... on VA dormir ici."

Ils entrèrent. Personne. Ouf. Dans sa jeunesse, Akim avait eu le malheur de tomber sur une meute de dingos alors qu'il explorait une grotte. Il en gardait de très mauvais souvenirs. Il y faisait sombre, mais pas trop noir. De quoi se repérer.

Akim se baissa en grimacant, ramassant quelques pierres, et les disposant dans un cercle grossier, avant d'y déposer les branches. Il se retourna vers Anaël, tout sourire. Il aimait les flammes. Elles le rassuraient. Pour la première fois, son visage était franchement joyeux à l'idée d'allumer un feu.

" Tu dois avoir assez froid. Tu n'a rien contre un feu j'espère?"

Faussa inquiétude. Mais bonne excuse pour le simple fait de faire un feu.

D'un geste du poignet, il créa une gerbe de flammes suffisantes pour allumer les branches, faisant un petit feu de camp, plutot bien réussi. Les yeux d'Akim brillaient de la lueur orangée des flammes.

" Merci qui ? "

Elle rit en voyant son air déconfit et sa supplication aux dieux dont elle n'avait aujourd'hui plus aucune preuve d'une éventuelle existence et, de toute façon elle ne croyait plus en eux depuis longtemps.

Il lui demanda si elle savait chasser ou comment trouver de la nourriture dans le désert. Chasser ? Pour chasser quoi ? Le désert n'est pas plus accueillant pour les animaux que pour les hommes, quant à voler, il suffisait de ne pas se faire prendre. Très simple en somme. Elle marmonna une réponse presque inintelligible.

" On s'en inquiètera le moment venu. "

Il finirent la journée dans un silence loin d'être pesant pour la jeune fille, toujours habituée a être seule, le silence était devenu un compagnon fidèle. Akim décida de se reposer et trouva une sorte de grotte dans laquelle il entreprit de monter un semblant de camp. Elle le laissa faire en fredonnant une chanson de son enfance, une de ses préférées et celle que sa mère chantait le mieux.

Soudain, elle cru entendre le mot qu'elle redoutait le plus dans ce bas monde. Les Orcs, trolls, vampires, ou autres monstres ne lui inspiraient que méprit mais cela, c'était pire que toutes les autres horreurs qu'elle connaisait.

Un feu !

Qu'elle idée lui était passée par la tête ?! Un feu, l'élément le plus devastateur a ses yeux. Sa phobie la plus profonde, une peur lacinante encrée au plus profond d'elle même.
Anaël se figeat, assise devant la masse lumineuse et brulante qui ondulait au gré des courant d'airs. Une lumière oscillant entre or et ocre, rouge et orangé. Plus un sons ne pouvaient franchir ses lèvres, plus un battement de cils ... Mais des battements de coeurs si forts qu'ils menacaient de faire exploser sa frème poitrine.