23ème jour de Autron 16ème année de l'ère du second souffle
Avec les premiers rayons de soleil se levait un vent matinal assez frais pour la saison. J'étais éveillé depuis quelques heures déjà, car dormir à la belle étoile étais loin d'être confortable : le hurlement nocturne des loups sonnait encore dans mes oreilles. Arrivé au sommet d'une colline, je vis en contrebas un hameau, loger dans le creux du bras d'une petite rivière. J'admirais la vue quelques instants, puis je repris la route. Quelques minutes plus tard, à la suite d'un virage, j'entendis des cris. Je me suis alors immédiatement caché derrière un rocher, pour observer la scène : une charrette et cinq gobelins autour. Facile, très facile. Je me glisse doucement d'un rocher à l'autre pour me rapprocher. À environ 10m des grobis, je pose mes sacoches à terre et je sors mon Az. Le grincement de l'acier sur l'étui alerta un gobelin, qui se tourne vers moi. Je me précipite alors sur lui et sa tête roule au sol l'instant d'après. Les autres gobelins se retournent à leur tour. Dans sa rage, un des grobs me fonce dessus, mais ne trouve que le manche que ma hache dans son œil. Il gicle hors de son orbite et le gobelin roule au sol. Je lui plante ma hache dans le ventre et ses boyaux se répandent au sol. Les deux grobis me dévisagent, puis reculent doucement avant de s'enfuir en courant. Fier de moi, je m'approche de la charrette quand j'entends derrière moi des craquements. Je me retourne. Par le skruff de mes gromthi ! Un ours tigré, et un gros ! J'entends d'autres craquements de l'autre côté du chemin. Un second ours ! Les choses devenaient plus compliqué d'un coup. Je me place de manière à me retrouver face aux deux ours. Je fis quelques mouvements avec ma hache, pour les faire fuir, mais je pense maintenant que ça n'a fait que les énerver. Le plus gros se leva. Il faisait bien la taille de deux grands nains ! Il s'abattit à cinq mètres de moi, mais la terre vibra comme si Grungni frappait de son marteau. Il chargea et leva sa patte. Je fis une roulade de côté et la bête laissa une marque dans le chemin. Je lui plante ma hache dans l'épaule de toutes mes forces, mais je ne fais qu'entaillé la chair. L'ours rugit et d'un simple cou de patte, m’envoie valser dans des rochers. Je me relève difficilement. Je n'ai plus trop le choix. Je cours vers mes sacoches et je cherche mes fioles. Les ours me chargent. Je les esquive encore de justesse mais mon matériel est piétiné. Je renverse la fiole sur ma hache qui s'embrase aussitôt. Les ours ont fait un mouvement de recule. Je m'approche d'eux. Le plus grand s'avance aussi mais n'est pas assez vif pour éviter mon attaque. Ma lame pénètre profondément dans sa chair et la bête hurle. Je lui assène un second cou. L'ours s’effondre dans un râle. Le second me regarde avec terreur puis s'enfuit. Je me rapprochais de la charrette et un Sulli sortit du bazar.
-Merci petit homme, je ne pensais pas m'en sortir vivant.
-Je suis un nain, et j'espère bien recevoir un dédommagement pour avoir perdu mes affaires.
-Mais bien entendu, le félin fouilla dans ses poches et me lança une bourse, voilà pour le moment mais je peux vous offrir bien plus si vous m'accompagnez jusqu'au Château Écarlate
-Je m'y rendais également, alors j'accepte.
Je suis retourné auprès de l'ours que j'ai dépecé le temps que le Sulli remette de l'ordre dans sa charrette. Il m'appela, je me suis alors installé à l'arrière du véhicule. Il fit signe à ses chevaux de partir et le chariot démarra. Je me suis alors assoupis...