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 « Le moine en fuite n'échappe pas à son monastère. »

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Eramos d'Irifuse
Cœur d'aigle
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Eramos d'Irifuse
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MessageSujet: « Le moine en fuite n'échappe pas à son monastère. »    « Le moine en fuite n'échappe pas à son monastère. »  EmptyMar 14 Mai 2013 - 19:47

3ième jour de Chamtasque, 3ième année de l'ère du Second souffle. 12 ans plus tôt...

Voilà plus d’un an que Eramos avait quitté sa chaumière confortable et réconfortante pour les chemins froids et sinueux de la vengeance. Il avait traqué les quatre individus responsables du meurtre de sa femme et de ses deux enfants et, sans pitié, les avaient torturé. Jamais l’un d’eux n’était mort en moins de dix minutes, le jeune homme ayant fait attention à ce qu’ils ne meurent pas avant de les avoir fait au moins autant souffrir qu’ils n’avaient fait soufferts sa propre famille. Pendant une année complète, il avait voyagé à-travers deux pays et une vingtaine de village pour les trouver, parcourant les plaines verdoyantes de Bélin jusqu’aux dunes brûlantes de Varakir. Deux d’entre eux étaient des voyageurs, tout comme lui et les autres avaient des familles. Comment est-ce qu’un père pouvait massacrer des enfants et des femmes ? Les ordres ne venaient pas d’eux lui avait révéler sa dernière victime pendant qu’Eramos l’écorchait vif devant sa famille. Il en avait honte, mais il avait ressenti un plaisir malsain à le faire, une satisfaction si accrue de pouvoir montrer au dernier meurtrier combien il était douloureux de se voir arraché aux personnes que l’on aime. Bien entendu, il n’avait pas fait de mal physiquement aux femmes, ni aux enfants, mais un plus grand mal avait été donné, il avait enlevé tout espoir à ces deux familles d’un jour être heureuses.

Après cela, il n’avait plus voulu toucher une arme, mais la culpabilité le gagna et le hanta jusqu’à ce qu’il veuille en terminer avec cette vie qui avait fait de lui un monstre. Mais la vie semblait s’accrocher à lui désespérément et il sut qu’il ne pourrait pas rejoindre les siens de cette manière. Alors, il retourna sur les routes en se faisant chasseur de prime et mit cap sur la Norpalie, la simple pensée d’un jour retourner en territoire bélinois lui étant impossible. Cela lui prit deux mois car il voyageait à pied en s’arrêtant dans des auberges quand il le pouvait pour dormir. Il chassait sa nourriture et parfois recevait un contrat à remplir, souvent trop difficile pour ses capacité, mais une fois de plus la vie s’accrochait à lui, lui faisait guérir de ses blessures et le poussant à toujours continuer. À continuer quoi, il ne le savait pas. Tout ce qu’il voyait pour l’instant était les tours de Fort-froid se dessiner à l’horizon et cela lui suffisait.

La paix était nouvelle en Ildirith et, en général, les habitants étaient d’un état euphorique, trop contents d’être en vie. Les Norpaliens, cependant, étaient pour la plupart très sérieux et démoralisés. Les femmes et les enfants se cachaient tandis que les hommes semblaient à cran. Plus tard, Eramos découvrit que la Norpalie sortait d’une guerre civile qu’avait implantée le seigneur Jerovian pour rétablir l’ordre en son royaume. Eramos s’était donc rendu au palais pour demander audience. Le chambellan du seigneur l’avait reçu, le seigneur étant indisponible ou du moins on refusait le droit au voyageur de le voir. Il emmena le chasseur de prime dans un salon spécialement conçu pour les audiences de secondes importances. C’était une salle d’allure basique, mais plus confortable que la plupart des auberges de routes où il avait dormi. Il demanda au chambellan s’il y avait des contrats qu’il pourrait remplir, mais le conseiller du seigneur ne daigna pas lui répondre. Il préféra lui dire qu’à Fort-froid on ne demandait que rarement de l’aide des chasseurs de prime, la garde du seigneur et la milice étant assez nombreuse et efficace pour s’occuper des problèmes du pays. Alors, Eramos ne resta pas plus longtemps, frustré d’être venu jusqu’en Norpalie pour ainsi dire rien du tout.

En sortant du Fort, un homme l’accosta. Il était de la même taille que lui et semblait d’un sérieux exemplaire, voir qui se ressentait. Il se présenta sous le nom d’Adrian Sombracier, le général des armées norpaliennes, rien de moins. Eramos trouva étrange qu’un personnage si notoire daigne lui parler. Pourtant, celui-ci lui demanda son aide. Il lui donna les détails en sa demeure familiale. Le peuple norpalien était un peuple fier, et Eramos le comprit à la façon qu’Adrian le toisait. Il y sentait un certain dégoût, voire de l’aversion envers lui, mais surtout envers son métier. En Norpalie, les problèmes se réglaient par un duel et le vainqueur se proclamait automatiquement détenteur de la raison et de la vérité. Du moins, c’était ainsi avant que le seigneur Jerovian ne veuille instaurer une république pour buter la seigneurie à l’extérieure des terres sudistes. Bien que ce ne soit pas encore joué, plusieurs règles culturelles se sont éteintes avec son adoubement au trône. Mais même si ces règles barbares et violentes ont disparus, on ne faisait pas plus confiances aux mercenaires et autres étrangers venant voler leurs batailles.

Adrian lui expliqua que sa fille s’était enfuie pour chasser un groupe de bandits activistes nommés les renégats du sud qui l’avait tenue captive il y avait des années. Intrigué, Eramos demanda au général pourquoi il ne pouvait envoyer un groupe de soldat solder le problème. Le général expliqua qu’il ne pouvait se permettre d’envoyer une garnison pour une raison personnelle, mais il ne s’étala pas plus sur le sujet et rajouta sèchement que s’il ne voulait pas du contrat, il engagerait quelqu’un d’autre. Ne pouvant se permettre de refuser, Eramos se fit expliquer qu’il recevrait un demi Gel’or pour récupérer sa fille et une pièce entière pour éliminer le groupe de hors-la-loi.  Sans autre cérémonie, Cœur d’aigle quitta Fort-froid sur l’un des chevaux de Sombracier et mit cap sur le désert glacé des terres sudistes.

Après une heure de chevauché, il repéra enfin des traces susceptibles d’appartenir à un groupe. Ils étaient  peut-être douze ou quinze ; une mission suicide. Eramos regarda son inventaire : une dizaine de couteaux de lancée, une dague et ses deux épées. Il était bien armé, mais pas assez pour affronter un groupe nomade et, à ce qu’il paraissait guerrier. Sans savoir quoi faire, il lâcha un juron des plus grossiers qui se répercuta sur les montagnes immaculés de la Norpalie...
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Eva Sombracier
Marcheur de tonnerre
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Eva Sombracier
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MessageSujet: Re: « Le moine en fuite n'échappe pas à son monastère. »    « Le moine en fuite n'échappe pas à son monastère. »  EmptyVen 17 Mai 2013 - 18:49

2ième jour de Chamtasque, 3ième année de l'ère du Second souffle, 12 ans avant aujourd'hui.

Un autre matin où elle avait mal partout, une autre nuit remplie de cauchemars et de visages qu'elle souhaitait à tout prix oublier. Eva Sombracier avait beau avoir une nouvelle vie dans une superbe maison avec un gentil tuteur, ses souvenirs étaient tout aussi réels et poignants. Toutes ces années de captivité avec les Renégats du sud l'avaient profondément marquée et elle n'avait de cesse de vouloir se venger, mais comment ? Par où commencer ? Eva se savait robuste et pleine de bonne volonté mais tout cela ne suffirait pas, il lui fallait des bras puissants et des armes...

Il y avait déjà six mois qu'elle avait été adoptée par le général, et depuis, plusieurs de ses lieutenants la connaissaient et l'appréciaient. Qui sait, l'un d'entre-eux la prendrait peut-être en pitié et daignerait se battre à ses côtés ? Les probabilités étaient faibles, mais elle devait tenter sa chance. Le chef brigand devait payer pour toutes ces années volées et détruites, pour tous ces cauchemars et ces visions de barbaries. La jeune fille se ferait justice elle-même ou mourrait en essayant. Elle ne voulait pas d'une vie de contraintes et de douleur, elle serait libre une fois que l'homme au yeux de cendres ne serait plus de ce monde.

Toute la journée elle essaya de se faire entendre mais aucun de gardes ne voulu se joindre à elle. Ils disaient que tout s'arrangerait avec le temps ou encore qu'il était impossible de s'attaquer à cette bande de voyous bien trop nombreux et imprévisibles. Pourtant Eva n'en voulait qu'un seul, le grand manitou, mais personne ne voulait comprendre. Tarek était le plus fidèle ami d'Adrian et le plus compréhensif des adultes qu'elle connaissait, mais malgré toutes ses tentatives, malgré toutes les larmes versées, sa quête rencontra à nouveau un mur. Le comble de l'histoire fut sans aucun doute le moment où Tarek alla dénoncer la jeune fille à son père. Elle n'en croyait pas ses yeux, mais pourtant il était là en train de tout bavasser à Adrian qui en fut totalement choqué et apeuré. Eva cessa de pleurer et couru vers les écuries avec l'intention de voler un cheval. Elle prit quelques effets pour la route dans l'écurie principale et scella le cheval le plus gros qu'elle trouva. Le vent soufflait et la neige empêchait quiconque d'apercevoir l'horizon, mais la jeune Norpalienne galopait déjà avec rage et ferveur dans le blizzard.

Une demi journée plus tard elle dénicha des traces fraîches sur la route puisque la tempête infernale s'était calmée. Leur camp n'avait pas bougé depuis des années, mais sa mémoire et son sens de l'orientation lui firent perdre quelques heures de marches dans la mauvaise direction. Par chance elle retrouva la route principale et de là repéra le sentier subtile menant aux imbéciles et sauvages Renégats. Un peu avant d'atteindre sa destination, elle laissa sa monture afin de pouvoir se faufiler sans crainte de plus en plus près des bandits. À plat ventre dans la neige au sommet d'une petite colline juste un brin plus haute que les barricades, elle espionnait leur moindre faits et gestes jusqu'à ce qu'elle aperçoive enfin sa cible. Entre haine et satisfaction, son cœur bouillonnait et son souffle s'accélérait. Juste au moment où elle allait lui tomber dessus, une main lui empoigna l'épaule et une autre l'empêcha de crier.



...
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Eramos d'Irifuse
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MessageSujet: Re: « Le moine en fuite n'échappe pas à son monastère. »    « Le moine en fuite n'échappe pas à son monastère. »  EmptySam 7 Déc 2013 - 10:32

Eramos maugréait tout bas en faisant les cent pas. Ses traces dans la neige créait une demie lune en entourant la piste des Renégats. Quelle genre d'enfant courait ainsi à sa perte ? Et pourquoi, lui, avait-il accepté de la ramener ? Une tâche qui s'annonçait plus qu'improbable si elle n'était seulement qu'envisageable. Tout en l'homme lui ordonnait de rebrousser chemin et d'abandonner la fille à son triste sort. Après tout, cela ne le concernait en rien et vu le nombre de trace de pas que composaient cette piste, le problème semblait impossible à résoudre.

Lorsqu'il s'apprêta à rentrer, le mercenaire stoppa son regard sur un relief surélevé à peine décelable. C'était des traces d'animal et Eramos déduisit que cela devait être celles d'un cheval. Cette piste était plus fraiche que celle laissée par les bandits, mais allait dans la même direction. C'était celle d'Éva, à coup sur. Le Varakirois analysa cette marque un instant dans l'intention d'en connaître plus sur sa ''proie''. Aucun arrêt ni bifurcation n'était visible, ce qui aurait signifié de l'hésitation chez elle. Pour l'humain, elle était résolue et bien décidée à recevoir coups et blessure, à tuer et peut-être mourir en tentant d'arriver à ses fins. C'était la faiblesse d'Eramos. Bien qu'il trouvait stupide de se battre pour l'honneur ou un but qui nous dépasse, il éprouvait un grand respect pour ces combattants, lui-même ancien soldat.

Une heure passa avant qu'il ne remonte la piste des Renégats. Il avait préféré les suivre, eux plutôt que la fiille, car il préférait avoir l'œil  sur quelconques détachements du groupe lui semblant suspect. Heureusement, il n'en fut rien et Eramos arriva sans encombre jusqu'au campement. Une fumée virevoltait tranquillement au ciel en provenance du feu centralisant le bivouac nomade. Celui-ci se composait d'une demie dizaine de tentes attachées à un gros arbre. Caché sous la neige, le jeune homme observait les hors-la-lois. Eramos les comptait au nombre de cinq et il comprit que les chevaux avait brouillés les pistes en lui faisant croire en un nombre plus grand. Un erreur de débutant.

Une bonne nouvelle néanmoins même sil la tâche restait difficile. Cinq hommes était dur à contourner, surtout en plein milieu enneigé. Leur chef (un homme blond et de grande taille que les autres appelaient Blein) semblait calme et fatigué tout comme ses quatre compagnons; aucun indice ne révélaient qu'ils avaient mit la main sur la jeune fille.

D'une colline avoisinante, Eramos remarqua un réfléchissement provenant du soleil derrière lui. Cela ne pouvait venir que d'un objet métallique: une arme ou une bride et aucune trace ne s'éloignait du campement pour aller dans cette direction. Il déduisit donc cela; Éva était en vie, elle était en haut de cette colline et elle espionnait tout comme lui les Renégats.

Sa main se plaqua contre sa bouche avant de la surprendre. Il l'obligea à s'allonger à sa suite au sol tout en l'immobilisant sous son poids.

- Du calme, dit-il simplement, son ton neutre suffisait pour montrer qu'il n'était pas son ennemi.

Il attendit patiemment qu'elle arrête de gigoter avant de desserrer son étreinte légèrement.

- Si tu cries lorsque j’enlèverai ma main, je te laisse mourir ici. Compris ?

Oui il était dur avec la jeune fille, mais il s'en foutait. Pour Eramos, lui sauver la vie était suffisant. Nul besoin d'y ajouter une politesse feinte en plus.
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Eva Sombracier
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MessageSujet: Re: « Le moine en fuite n'échappe pas à son monastère. »    « Le moine en fuite n'échappe pas à son monastère. »  EmptySam 14 Déc 2013 - 15:00


La jeune fille cru que son heure était arrivé lorsqu'elle senti une main sur sa bouche. Se retournant vivement, elle croisa le regard de l'homme qui la maintenait. Elle y reconnu brièvement la même fougue qui bouillait en elle, cependant camouflée par un calme exemplaire. Elle contempla le visage impassible de l'inconnu ne pouvant rien faire d'autre qu'espérer. Il n'avait pourtant pas l'air d'un Renégat.  

- Si tu cries lorsque j’enlèverai ma main, je te laisse mourir ici. Compris ? avait-il dit. Cela avait l'avantage d'être clair. Elle signifia son approbation en hochant la tête lentement. L'homme relâcha son emprise et attendit. Après que la peur n'eut passé, elle comprit rapidement ce qu'il était venu faire là.

- Mon père pas vrai ? dit-elle à voix basse. Il vous a raconté pourquoi je suis venu ici n'est-ce pas? Si tel est le cas, monsieur, vous savez donc aussi que je ne partirai pas avant d'avoir confronter ce sale Blein ! Je vous remercie d'être venu jusqu'ici et je déplore que vous l'ayez fait en vain.  

Elle avait peur, mais elle ferait ce que son cœur vengeur lui ordonnait. Pour tous ceux que ces chiens avaient tués et pour toutes ces vies brisées.
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MessageSujet: Re: « Le moine en fuite n'échappe pas à son monastère. »    « Le moine en fuite n'échappe pas à son monastère. »  EmptyJeu 2 Jan 2014 - 14:09

La voix de la jeune fille était tremblante, ce qui était compréhensible, mais elle semblait aussi déterminé à poursuivre son objectif quoi qu'il lui en coût; sa main était posée sur le pommeau de son épée qu'elle devait manier à deux main vu sa longueur. Eramos respectait cela, c'était son choix et il ne ferait rien pour l'empêcher. Sa mission était claire: ramener sa fille au général des armées et si possible éliminer les renégats du sud. C'était plus facile à dire qu'à faire car les renégats se composait de cinq hommes bien armés.

- Mon père pas vrai ? dit-elle à voix basse. Il vous a raconté pourquoi je suis venu ici n'est-ce pas? Si tel est le cas, monsieur, vous savez donc aussi que je ne partirai pas avant d'avoir confronter ce sale Blein ! Je vous remercie d'être venu jusqu'ici et je déplore que vous l'ayez fait en vain.

Cœur d'aigle la fixa plusieurs secondes de ses yeux verts émeraude. Puis, son regard analysa le groupe de bandit.

- Ton père m'a demandé de ramener leurs têtes, dit-il sans aucun tact.

Il s'abstint cependant de mentionner que sa récompense serait plus grande s'il tuait les bandits et qu'il la ramenait.

- C'est ton combat, c'est donc ton choix. Les tuer ou non. Dans tout les cas il nous faut un plan.

C'est alors que Blein, le chef des renégats s'adressa au groupe d'une voix forte.

- Allez, les gars. Un peu de nerf ! La nuit va bientôt tomber et on a rien à se mettre sous la dent. Liam, c'est toi qui s'y colle. Exécution !

Eramos regardait toujours les bandits lorsqu'il demanda à la jeune femme d'un ton calme:

- Alors qu'est-ce qu'on fait ?
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Eva Sombracier
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MessageSujet: Re: « Le moine en fuite n'échappe pas à son monastère. »    « Le moine en fuite n'échappe pas à son monastère. »  EmptyJeu 2 Jan 2014 - 19:03



- Alors qu'est-ce qu'on fait ? avait dit le mercenaire qu'avait envoyé son tuteur.

Eva réfléchi quelques instants tout en relâchant la poigne de son arme. Certes elle voulait les voir payer, mais de là à tous les tuer...Elle ne vaudrait pas mieux qu'eux. La chance leur souriait pourtant puisque la grande majorité de la bande n'était pas présente et parce que Blein n'était pas du tout sur ses gardes. Tout en scrutant le campement, elle aperçue deux jeunes filles enchaînées sous une tente ainsi que plusieurs garçons en bas âge en train de se battre en duel à l'épée tout en pleurant. Un spectacle comme elle en avait vu tant d'autres.

L'homme sans âme enlevait les bambins et souvent tuait leur famille afin que l'envie de fuir pour les retrouver ne les prenne pas. Plus jeunes ils étaient et mieux c'était parce qu'il pouvait les manipuler et les entraîner à devenir des tueurs sans cœur et des voleurs chevronnés et brutaux bien plus facilement. Quant aux filles, elles dépeçaient le gibier, nettoyait le campement, faisaient la cuisine et servaient aussi très souvent d’appas lors d'embuscades. On évitait de donner des armes aux femmes et elles ne devaient jamais en toucher une. Les contactes en les prisonniers mâle et les servantes femelles étaient formellement interdits.

Il y avait donc quatre bandits en plus de leur chef, c'était un moment de choix pour les compagnons de fortune de les prendre à défaut. Mais comment ? Elle leva les yeux vers l'homme encapuchonné qui s'impatientait un peu.

- Il ne sont que cinq et nous avons l'avantage de la surprise alors je crois que...

Elle stoppa sa phrase subitement et se retourna vivement vers le campement.

- Lâche-moi sale porc ! Tu perds ton temps, je trouverai le moyen de fuir à nouveau ! Crevez tous bande de chiens ! Crevez !!! hurla une jeune femme aux cheveux roux.

C'était Ariana, une amie de la jeune norpalienne. Elle était plus âgée qu'Eva et avait toujours prit soin de cette dernière. La jeune femme avait une énorme douleur dans la poitrine alors que son cœur triste et amer se serrait. Elle la croyait libre depuis longtemps, les Renégats l'avaient sans doute retrouvée, pauvre Ariana...

- Enfin de retour, elle n'est pas trop abimée j'espère? ricana Blein en s'approchant des nouveaux arrivants.

- Elle est farouche votre pouliche patron, regardez ce qu'elle a fait à mon bras! dit le bandit tout en dévoilant de profondes morsures à son chef.

- Tu ne perds rien pour attendre, ajouta Ariana la mâchoire serrée par la colère, et toi non plus espèce de monstre ! Je recommencerai dès que je pourrai, il faudra me tuer pour être tranquille Blein, tue-moi avant que je trouve le moyen de te faire la peau dans ton sommeil ! Jamais je ne t'appartiendrai ! Un jour tu connaîtras la mort, démon, et ce jour je cracherai sur ta dépouille ! Meurs !!!! Aaaaarrrrg !

Elle se débattait vigoureusement mais l'homme n'avait aucune difficulté à la retenir.

- Tu aurais pu être heureuse, tu aurais pu être une voleuse douée et une charmeuse incontestée. Mais regarde toi, tu mords et tu hurles comme le ferait un animal sauvage. J'en ai assez de toujours devoir te poursuivre, j'en ai assez de te voir donner de l'espoir aux plus jeunes et j'en ai plus qu'assez de ton regard courroucé et insultant, si tu veux la mort, je te l'accorde !! Blein s'approcha à quelques centimètres à peine de son visage l'air grave. Cela ne m'enchante pas du tout, mais les animaux enragés doivent être éliminer. Apportez-moi ma hache!!cria l'homme aux yeux cendrés.

Eva se retourna vers son compagnon improvisé, empoigna son bras gauche et le serra très fort.

- Pitié, nous n'avons pas le temps pour un plan, neutralisez-le maintenant ou elle va mourir ! Je sais me défendre je vous aiderez, je vous en conjure, supprimez ce monstre !!!

Les bandits ordonnèrent à Ariana de se mettre à genoux au centre du camp alors que leur chef approchait une énorme hache dans les mains.

...
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MessageSujet: Re: « Le moine en fuite n'échappe pas à son monastère. »    « Le moine en fuite n'échappe pas à son monastère. »  EmptyLun 6 Jan 2014 - 22:01

Le temps leur était compté. La scène calme et banale d'il y a un instant venait de se transformer drastiquement. Six, puis cinq, leur nombre avait grimpé à six lorsqu'une nouvelle tête faisait son entrée en compagnie d'une jeune femme qu'Eva connaissait. Elle ne l'avait pas dit, mais l'enfant avait de l'affection pour elle, il le voyait. Depuis qu'il avait traqué les meurtriers de sa famille, Eramos savait lire en un homme (ou une femme dans ce cas) aussi surement qu'en un livre. Elle allait lui demander de la sauver et il lui répondrait que ce n'était pas possible, qu'elle était condamnée et qu'ils ne devaient prendre aucun risque. L'enfant Sombracier était sa mission, pas l'autre.

- Lâche-moi sale porc ! Tu perds ton temps, je trouverai le moyen de fuir à nouveau ! Crevez tous bande de chiens ! Crevez !

Pourtant, il figea. Pour la première fois depuis des années, il ne put bouger le petit doigt, ni penser à quoi que ce soit sinon à sa défunte femme. Est-ce ainsi qu'elle avait crié lorsque ses assassins l'avait obligé à les suivre dans la maison ? Avait-elle été aussi en colère ou avait-elle été effrayée au point de ne rien pouvoir dire ? Ces questions le taraudait et plus elles le faisait, plus ils ne pouvaient refuser l'évidente vérité sur les prochains évènements.

Il allait tenter de secourir Ariana.

Sa décision prise, il se calma et observa ses ennemis à l'intérieur des palissades. Deux (dont Blein) étaient près de la victime. Les quatre autres regardaient de loin l'incident, à demi occupés par les taches que leur avait donné leur chef. S'il voulait empêcher son meurtre, il devait faire diversion. Mais comment ?

Eramos sentit son fil d'idées se briser lorsqu'Eva empoigna son avant-bras avec une vigueur insoupçonnée. Par réflexe, il la fusilla du regard.

- Pitié, nous n'avons pas le temps pour un plan, neutralisez-le maintenant ou elle va mourir ! Je sais me défendre je vous aiderez, je vous en conjure, supprimez ce monstre !

Elle avait peine à contrôler ses émotions, mais comment le faire en si bas âge dans une telle situation ? Son visage se détendit pour arborer une expression neutre et de nouveau lointaine, plongée dans l'avenir.

- Tu n'as qu'à moitié raison. Reste à couvert jusqu'à ce que je te dise le contraire.

Sur ce, il dévala la pente enneigée pour atterrir dos aux palissades qu'il longea. Ce qu'il fit jusqu'à l'entrée du campement sans toutefois se dévoiler à ses adversaires, préférant rester invisible à leur regard. Il emprunta une voix troublée, mais forte en criant:

- Les gardes ! Ils ont trouvé le camp; alerte !

Eramos ne pouvait le voir, mais Blein ordonna qu'on lâche Ariana qui chue sur le sol. Pendant que ses hommes paniquaient, lui se demandait qui les avait alerté. Vif, il n'avait pas remarqué qu'aucun d'eux n'avaient prononcé un seul mot. Néanmoins, l'un d'eux avait franchit l'entrée pour voir de ses propres yeux la soi-disant cavalerie.

- Mais il n'y a personne ici !

- Détrompe-toi.

Une dague traversa sa gorge de façon chirurgicale. le tuant d'un coup. Eramos ne perdit pas de temps, tous avaient vu leur confrère se faire abattre et deux d'entre eux accouraient armes au poing dans l'espoir d'éventrer son meurtrier. Il ne leur en laissa pas le plaisir. Grimpant habilement la barricade, il surplomba les deux nigauds qui se demandaient maintenant où était l'assassin. Blein le vu, Ariana aussi, mais aucun d'eux ne poussa cri que ce soit pour alerter les hommes ou pour déverser sa joie. Il était trop tard. Prenant son élan, Eramos sauta vers ses ennemis dagues en mains et les tua tous deux. Les yeux de Blein rencontrèrent ceux du Varakirois pendant un instant et ils surent que l'un d'eux ne verrait pas le soleil se lever de nouveau.

Prenant ses jambes à son cou, le chef des bandits envoya ses deux derniers hommes à l'attaque.

- Décapitez-moi ce salopard et offrez ses restes aux démons !

Les deux derniers bandits le chargèrent avec une vitesse fulgurante. Pour sa part, Eramos laissa ses deux dagues pour dégainer ses deux épées. Il y avait une rapière argentée et un sabre fait d'un fer noir. Regardant vers la colline où était encore Eva, il lui fit comprendre qu'il était temps pour elle d'agir. C'était à tour de prendre part au destin d'un homme. Blein était sa proie, ils le surent tous deux.

Se mettant en position de combat, celui qu'on connaitrait bientôt sous le nom de Cœur d'aigle attendit ses deux adversaires de pied ferme.
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MessageSujet: Re: « Le moine en fuite n'échappe pas à son monastère. »    « Le moine en fuite n'échappe pas à son monastère. »  EmptyJeu 9 Jan 2014 - 21:37


Eva reprenait encore ses esprits alors qu'Eramos détalait déjà vers l'entrée du campement sans un bruit. Elle le trouvait courageux, un peu brutal mais courageux, ce qui ne laissait rien présager de bon pour les sous-fifres de Blein. La jeune fille retira ses gants, enleva son capuchon et dégaina son épée tout en longeant la crête enneigée. Soudain elle entendit son ami crier.

- Les gardes ! Ils ont trouvé le camp; alerte !

Puis un idiot se précipita vers la porte et elle le vit tomber, la neige se gorgeant de son sang. Rapide et agile comme un fauve, le mercenaire était désormais sur les murs du camp surplombant deux autres bandits tout aussi stupides que le premier. Eramos leur fondit dessus tel un oiseau de proie et les pourfendit de ses dagues. Il s’avançait déjà vers le chef des Renégats du sud qui lâcha ses derniers chiens de garde sur l'assassin de ses hommes. C'est à ce moment alors qu'il échangeait ses armes contre deux lames impressionnantes qu'il regarda en direction d'Eva lui indiquant de passer à l'action. Ce sale Blein ne se douterait surement pas de l'intervention surprise d'une adolescente enragée et prête à tout. La Norpalienne dévalait la pente vers les barricades arrières tout en percevant les cris étouffés des bandits qui fonçaient précédemment sur Eramos. Décidément, ils n'avaient pas tardé à subir le même sort que leurs confrères. Ce qu'elle et son compagnon étaient en train de faire lui laissait un goût amer, mais elle savait que si ils parvenaient à tuer Blein, les Renégats deviendraient rapidement de l'histoire ancienne et leurs actes immondes s'éteindraient avec eux.  

La jeune femme arriva à l'ouverture ''cachée'' à l'arrière du camp. Cette petite porte à même le mur de la barricade de bois était là depuis des années et personne ne la remarquait sauf ceux et celles qui savaient où chercher. Cependant cette fichue porte était à moité recouverte de neige alors Eva commença à creuser à l'aide de ses petites mains. Tout à coup un autre cri retentit mais cette fois elle reconnu la voix de son compagnon. C'est à grands coups de pieds qu'elle s'acharna sur la porte et celle-ci fini par céder. La jeune guerrière se précipita à l'intérieur et couru vers le centre du camp ignorant les esclaves et même les molosses des neiges qui eurent tôt fait de reconnaître l'odeur de leur ancienne amie et la laissèrent donc passer. Elle ne devait pas perdre une seule seconde, Eramos était peut-être en fâcheuse posture.

Puis elle les vit enfin mais le spectacle n'avait rien de réjouissant. L'énorme brigand aux yeux couleur de cendre tenait son ami par le cou à bout de bras dans les airs. Ce dernier se débattait en vain alors que Blein riait à gorge déployée.

- Lâche-le, Blein! Cria Eva tout le menaçant de son épée d'acier. C'est à moi que revient l’honneur de te tuer alors ne me fait pas attendre, voleur de vies.

Cette raillerie eut l'effet escompté et le chef sanguinaire laissa Eramos choir sur le sol gelé et ce dernier toussa violemment tout en tentant de reprendre son souffle. Cela faisait manifestement plusieurs secondes qu'il était dans cette position. Blein ricana avant même de se retourner.

- Mais qui voilà donc, c'est toi petite Eva? Ha ha ha! Mais quelle farce! Ajouta t-il tout en faisant volte-face. Oh mais c'est qu'elle est armée la demoiselle, à qui l'as-tu volé gamine?! Te rends-tu compte à quel vous êtes pathétiques toi et cet assassin de bas étages?!! Ne crois pas un instant que cette fois je te laisserai la vie sauve! Hurla t-il totalement hors de lui.

- Fais-moi plaisir ordure, ferme ta grande gueule et viens donc qu'on en finisse!

Elle ne lui demanda pas par deux fois, il fonçait déjà sur elle en dégainant son épée, celle avec laquelle il avait marqué le visage de la jeune Norpalienne. Cette dernière se prépara à éviter l'impact comme Adrian le lui avait enseigné. Elle fléchit les genoux, ferma les yeux, prit une grande inspiration puis porta son attention sur chacun des pas de son adversaire, sur le moindre craquement de son armure de cuir ainsi que sur sa respiration rapide et enragée. Tout ceci se déroulait comme au ralenti jusqu'au moment précis où elle évita habilement le premier assaut de Blein en baissant la tête et en glissant sur la gauche. C'est uniquement à cet instant qu'elle expira doucement en ouvrant les yeux, le visage impassible et calme. Elle avait véritablement l'art du combat dans les veines car malgré sa colère et sa petite taille, elle avait su éviter sans mal une attaque puissante de la part d'un guerrier hors pair. L'arme du géant était allé se planter dans la neige mais il ne mit pas longtemps avant d'être prêt à charger de nouveau. Cependant il n'en fit rien et Eva comprit trop tard ce qu'il regardait derrière elle. Un autre Renégat la saisit en lui plaçant une épée noire sur la gorge.

- Lâche tout de suite cette arme fillette ou je me ferai une joie de m'occuper de toi!

Elle allait s'exécuter à contre cœur lorsque Blein cria pour avertir son ami mais encore une fois il était trop tard car une fine lame argentée venait de lui transpercer le cœur.

- Je n'aime pas qu'on touche à mes armes! Fit Eramos en poussant le défunt bandit qui alla s'écraser aux pieds d'Eva.

Désormais côte à côte ils faisaient face au chef des brigands et celui-ci n'était pas très content.

- Vous n'imaginez pas à quel point vous allez regretter la folie qui vous a menée ici!

Sur ce il fonça une fois de plus mais vers Eramos cette fois. Le fracas de leurs armes résonna dans toute la vallée blanche. Les hommes échangèrent plusieurs coups mais Blein réussi à déstabiliser son adversaire d'une puissante frappe du revers et lui asséna un violent coup de pommeau dans le visage. Le sang gicla et le mercenaire tomba à genoux l'air désorienté. Eva se précipita vers lui afin d'arrêter l'épée du vil Renégat dans son élan. Le choc fut des plus brutal et la jeune femme grimaça de douleur. Alors que leurs regards se croisèrent, la Norpalienne comprit que cette haine qu'elle avait vu jadis n'avait pas changée. Cet homme était irrémédiablement un monstre. Il empoigna la lame d'Eva avec sa main droite, le sang coulait mais l'homme souriait alors qu'il lui arrachait son épée. Sans attendre il frappa sa piètre adversaire du revers de la main et celle-ci tomba sur le dos. Il s'approcha comme il l'avait fait autrefois alors qu'Eva voyait double. Lorsqu'il fut tout près de l'oreille de la jeune fille il se permit de s'adresser à elle une dernière fois.

- Ne sens-tu pas ce doux parfum? Les ténèbres approchent Eva, elles viennent pour toi!!!

- Et bien je crois qu'elles devront se contenter d'un salaud comme toi pour l'instant, murmura Eva en lui plantant sa vieille dague qu'elle cachait toujours dans sa botte dans le côté droit du cou, atteignant sa gorge et ne lui laissant aucune chance d'en réchapper.

Elle affronta ses yeux apeurés et exorbités jusqu'à ce qu'il s'effondre, mort. Eramos était à nouveau debout et fixait sa jeune amie l'air sincèrement étonné et le nez dans un angle douteux.
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Eramos d'Irifuse
Cœur d'aigle
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Eramos d'Irifuse
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MessageSujet: Re: « Le moine en fuite n'échappe pas à son monastère. »    « Le moine en fuite n'échappe pas à son monastère. »  EmptySam 18 Jan 2014 - 14:04

Les adversaires d'Eramos (tous sauf leur chef) étaient de jeunes adultes à peine sortis de l'adolescence. Voilà ce que faisait Blein, il entrainait à voler, tuer et mentir à des enfants; maniables et propriétaires de sombres potentiels. Et malgré ce jeune âge, ils obéissaient au doigt et à l’œil; conséquence de la maltraitance de leur ''maître''. C'est vers le chasseur de prime qu'ils courrait à leur mort et bien que celui-ci déplorait la situation, ils devaient accepter leur choix et donc le sien. Leur mort avait été rapide, voire indolore et c'est vers Blein maintenant que le guerrier sombrement vêtu marchait, impatient d'en terminer.

- Abjecte personnage, tu ne mérites pas la vie.

Blein ne répondit pas, il était déjà concentré sur ses prochains mouvements. C'était un combattant d'Expérience qui en avait vu d'autres et bien qu'il soit railleur en temps normal il restait impassible en combat. C'était autre chose pour Eramos que la colère aveuglait. Jeune, il n'avait pas l'expérience de Blein, quoi qu'il soit talentueux au combat. Il lança un bref regard vers Arianna.

- Mettez-vous à l’abri; je reviendrai vous chercher.

- Ne compte trop là-dessus, jeunot, répondit Blein en laissant partir la jeune femme qui se réfugia à l'intérieur d'une tente.

- Passons aux choses sérieuses.

Chargeant son ennemi dans un cri de rage, Eramos sauta sur son adversaire armes au poings, mais sa tentative de décapitation fut contrée par une simple esquive. Le Norpalien était vif pour quelqu'un de sa corpulence. le jeune varakirois attaqua de nouveau, enchaînant bottes et feintes sans jamais atteindre ni Blein ni son arme, encore pendue à sa main. Il sentait déjà ses forces lui échapper, sa colère l'ayant empêcher de penser convenablement. Blein le remarqua aussi et il se mit à contre-attaquer de sa hache. Eramos bloqua chaque coup, mais sans jamais pouvoir trouver une fente. Il devenait de plus en plus lent et ce qui était pour arriver, arriva. Blein planta sa hache dans l'épaule du jeune homme qui cria de douleur en lâchant son sabre. De sa main gauche il tenta d'estoquer, mais Blein l'en empêcha d'un coup poing fulgurant dans l'Abdomen qui lui coupa le souffle. À genoux et désarmé, Eramos ne pu empêcher son adversaire de le soulever de terre par la gorge d'une seule main.

- Tu es bon, mais pas assez. Maintenant tu vas mourir bêtement par ma main. Est-ce ce que tu avais souhaité de ta vie, louveteau ?

Sa vision se brouillait et bientôt, il se sentit glisser vers l'inconscience. Mais heureusement, Eva arriva à temps et provoqua Blein en duel; un acte de courage des plus stupide; ce qui lui avait cependant sauvé la vie. Eramos heurta le sol violemment en laissant l'air douloureusement entrer dans ses poumons. S'en suivit le combat entre l'adolescente et le grand homme qui s'éternisa. La jeune fille était rapide; plus encore que Blein et avait un entraînement martial poussé; cadeau de son père.

Un lâche la prit en otage avec l'une de ses arme, ce qui était une erreur impardonnable pour lui. Eramos rampa jusqu'à Espoir, sa rapière avant de la planter en dans le cœur du Renégat.

- Vous n'imaginez pas à quel point vous allez regretter la folie qui vous a menée ici!

Blein était furax et le chargea à peine était-il sur ses pieds. Eramos ne pu le retenir longtemps et il reçu un puissant coup de poing qui lui brisa le nez en l'envoya dans les pommes. Quelques instants plus tard il reprit ses esprits juste à temps pour voir Blein s'écrouler près d'Eva, se vidant lentement de son sang. S'en était fait. Se relevant, il fit face à la jeune fille en contemplant le corps inerte du monstre.    

- Je te traiterais bien d'inconsciente, mais... Je vais simplement te dire que nous sommes quitte. Nous devrions retourner voir ton père.

Sur ce, Eramos s'éloigna allant chercher la jeune fille dans la tente pour lui dire que tout était terminé.
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Eva Sombracier
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MessageSujet: Re: « Le moine en fuite n'échappe pas à son monastère. »    « Le moine en fuite n'échappe pas à son monastère. »  EmptyJeu 6 Fév 2014 - 22:34



Tout en reprenant son souffle Eva suivait de près Eramos qui la mena à l'une des tentes plus loin dans le camp. Soulevant l'épaisse fourrure servant de porte il invita le frêle Ariana à sortir étant désormais en sûreté. Croisant le regard de la Norpalienne son visage s'illumina puis elle se jeta dans ses bras en pleurant de joie. Eva vivait décidément un trop plein d'émotions elle aussi en cette journée teinté de sang et de retrouvailles, elle ne pu retenir ses larmes et la serra très fort à son tour.

- Je suis si heureuse de te revoir même si c'est dans cet endroit horrible ! Dis moi que...Que tout est fini ? Ce bâtard est mort?

- Oui chère amie, Blein n'est plus, nous avons fait en sorte qu'il ne puisse plus jamais faire de mal à quiconque...Je croyais que tu leur avais échappé, je ne serais pas partie en sachant... Sa gorge se noua l'empêchant de terminer sa phrase.

- Jamais je ne veux t'entendre dire une chose pareil, jamais. C'est moi qui aurait du veiller sur toi quitte à rester dans ce camp de malheur. Peu importe, grâce à vous deux nous n'aurons plus jamais à ce soucier de ce monstre et de ses fidèles. Tous le craignaient et en avait plus qu'assez de lui, sans doute vont-ils changer de métier et de pays, la milice étant toujours à leur trousse. Et toi, tu es folle d'être venue affronter Blein accompagnée d'un seul guerrier !

- Mon cœur supplantait ma raison...Et Eramos n'est pas n'importe quel guerrier, je lui dois beaucoup.

Ce dernier sourit brièvement avant de fixer son regard sur l'horizon derrière les deux amies. Eva prise de panique fit volteface et aperçu plusieurs cavaliers et un visage familier était à leur tête. Adrian. Rassurant Ariana ils se dirigèrent vers les soldats et leurs montures imposantes. Mettant pieds à terre son tuteur fronça les sourcils en parcourant le campement des yeux.

- Oserais-je présumé de l'issu de votre combat? fit-il en lançant un regard foudroyant à la jeune femme.

Eramos vint à la rescousse en expliquant la situation au général qui vint serrer sa fille dans ses bras. Malgré son inquiétude et son envie de la sermonner, il était fier de son exploit. Il n'allait cependant pas le lui en faire part.
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Eramos d'Irifuse
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MessageSujet: Re: « Le moine en fuite n'échappe pas à son monastère. »    « Le moine en fuite n'échappe pas à son monastère. »  EmptyMar 11 Fév 2014 - 16:09


Eramos poussa la fourrure empêchant le vent d'entrer dans la tente et y pénétra. La jeune femme du nom d'Ariana était recroqueviller sur elle-même tout au fond. Elle le regarda droit dans les yeux, peur et résignation s'y mélangeait. Pour Ariana, Eramos était un autre tueur -comprit-il. Elle avait reconnu ce regard froid que Blein portait et elle n'y trouvait là aucun réconfort. C'est seulement lorsqu'Eva entra à son tour que son visage s'illumina, chassant toute peine. Elle se leva et les deux amies s'enlacèrent chaleureusement.

Le chasseur de prime sourit brièvement sans que personne n'eut le temps de le remarquer pour ensuite retourner à son masque de marbre pour cacher sa douleur. Il comprit à ce moment pourquoi il n'accepterait plus d'aider autrui, pourquoi il laisserait le destin décider du sort de tous et chacun sans y intervenir. Cela lui faisait trop mal, trop mal de savoir qu'il avait réussit là où il avait du réussir il y a des années en laissant sa famille mourir. Dans son esprit, il en serait toujours ainsi.

- Mon cœur supplantait ma raison...Et Eramos n'est pas n'importe quel guerrier, je lui dois beaucoup.

Il s'en allait répondre de façon cinglante à la jeune Eva, mais lorsqu'il croisa son regard, il ne put que sourire de façon laconique. Sa joie de vivre semblait revenue. Son enfance, survécu.

Quelque chose l'alerta soudain. Des bruits de sabots se faisaient entendre et il crut le pire. Était-ce le reste des Renégats ? Eramos regarda au-travers la fourrure prudemment et fut soulagé d'y voir les drapeaux norpaliens, tenus par les hommes suivant le général Sombracier. La jeune Eva sembla comprendre et se dirigea vers son père et sa troupe qui posèrent pied.

- Oserais-je présumé de l'issu de votre combat?

C'est à ce moment qu'Eramos s'extirpa de la tente, Ariana le talonnant de près. Son nez était de nouveau droit. Cette fois, il ne put retenir son ton cinglant à l'endroit de cet homme arrivant trop tard pour réellement aider qui que ce soit.

- Si vous oseriez, vous auriez parié avec sagesse la bonne santé de votre fille.

Sombracier s'avança de quelques pas vers Eramos, certainement envieux de défier cet impétueux personnage lui manquant de respect, mais il se ravisa pour une raison inconnue. Peut-être parce que cet homme, bien qu'il soit impoli ait réussit à lui seul à sauver sa fille et à se débarrasser d'une bandes de Hors-la-lois.

- Vous avez toute ma... gratitude, ainsi que celle de mon pays.

- Épargnez-moi vos sermons sur l'honneur, général.

- Bon, je vois que tout ce que vous souhaitez est votre paie. Très bien dans ce cas, prenez. Mais dites-moi au moins votre nom, voyageur. Nous pourrions peut-être avoir besoin de vos... services à nouveau.

- On me connait sous le nom de Cœur d'aigle.

Bien qu'il parut trouver ce sobriquet des plus étranges, il ne fit aucun commentaire.

- Dans ce cas, nous nous en retournons. Apportez les chevaux des Renégats et laissez-en un à cet homme. Adieu Cœur d'aigle.

Eramos salua le général d'un hochement de tête en sa direction. Puis, il monta sa nouvelle monture. La jeune Eva semblait quelque peu troublé par son départ précipité.

- Soit sage.

Ce furent ses seuls mots avant de disparaitre dans la nuit, quelques pièces de plus en poche, un nez fracturé et plusieurs ecchymoses, mais toujours en vie.
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