Des nouveaux jeux, une nouvelle ville. Mais de telles informations n'étaient pas nécessaire aux Gladiateurs, on ne leur disait jamais rien à ce sujet. La seule chose dont, ils ont besoin de savoir était quand aurait lui leur prochain combat? Contre qui? Et la somme qu'il pourrait eux même empocher lorsqu'il volerait la vie de leur victime. Rien de plus, rien de moins. Et même Vérus se pliait à cette règle. Que pouvait lui important où il était, tant que ce chemin lui permettait de se rapprocher un peu plus de sa petite fille. Où était-elle? Que faisait-elle? Était-elle en bonne santé? Et quand pourrait-il la prendre dans ses bras? Là était des questions fondamentales à ses yeux. L'image de ses cheveux blond, au vent se fit instantanément dans son esprit. Son visage encore de poupon, la dernière fois qu'il avait vu, avec ses yeux d'un bleu-vert magnifique, et dont le regard innocent était à vous faire fondre sur place, peu importe les bêtises qu'elle avait pu commettre. Il rêvait de sentir son petit corps, dans ses bras, pour la serrer tendrement et avec l'amour paternel. Tous ses sentiments se tournaient vers elle, à présent. Son cœur meurtri de la perte de sa femme, son fils et sa plus grande fille.

C'est dans cet état Nostalgique et rêveur que L'invincible continuait son chemin dans les ruelles de ce village, comme d'habitude, escorté. Cette fois-ci de cinq gardes, son maître ayant retenu la leçon des dernières échauffourées où il aurait pu perdre son héros. IL ne pouvait plus prendre de risques quand à la personne qui l'enrichissait tant financièrement parlant, mais aussi par la Gloire. Bachus voyait plus grand, rêvant d'un statut plus élevé dans les hautes sphère de la politique, et tout ceci grâce à son "poulain". Donc cinq gardes suivaient de prêt le guerrier, Vérus préférant oublier leur présence, prenant l'habitude. Celui-ci regardait les enfants jouaient, imaginant sa fille s'amusait tout autant qu'eux et au milieu d'eux. L'un des plus beaux spectacle qui pouvait lui réchauffer le cœur. Mais déjà, la fin de journée arrivait, annoncer par les rayons du soleil disparaissant derrière les collines. Les enfants se précipitant en direction des bras de leur mère. Alors que dans le dos du Gladiateur, une petite voix se fit entendre, et le fit se retourner.

-Maman, Maman, un jour je serais chevalier de Bélin. Je protégerais notre royaume des méchants.Et Papa et toi serez fier de moi! Tu vas voir, je serais le plus grand des chevaliers!

Les paroles du petit garnement réussirent à étirer un large sourire au Fureur-Dragon. Ainsi l'enfant rêver de gloire, d'honneur et de prospérité. L’innocence des enfants était toujours aussi pure, infaillible et touchant. Néanmoins, son sourire se dissipa avec un goût amer et d'amertume. Car lui connaissait la vérité, et la complexité de ce monde. Ceci lui donnait envie de cracher à la face des royautés, des gouvernements et peut être même des Dieux, s'il ne leur vouait pas cette croyance en respect à sa femme. En quelques minutes, la place fut vidé par les familles, pour laisser place au fêtard, prostitué et autres pochtrons. Une autre facette bien différente de la Vallée D'Ildir. Néanmoins, ce qu'il venait d'entendre lui appris un élément important! Ainsi la Maison "Bachus" se trouvait à Bélin. Ils en avaient fait du Chemin depuis les contrées du désert. Aussitôt son esprit enregistra leur position dans une carte formée par son esprit, mais il fut interrompu rapidement par un interlocuteur insultant:

-Bâtard, avance! On est peut être là pour te surveiller, mais je comprendrais jamais l'intérêt qu'on te porte. Tu n'es rien d'autres qu'un animal!

L'invincible tourna un regard noir à son destinataire, avant qu'une tierce personne, intervint, avant même qu'il n'est pu rétorquer quoique se soit. Infligeant une correction à son inférieur, tout en ajoutant des mots dure et froid:

-Ronan, tiens ta langue. Cet animal comme tu aimes à l'appeler pourrait sans aucun doute te tuer, sans que tu ne le vois bouger! IL ne porte pas tous ses surnoms pour rien! Vérus a surement plus d'honneur et de respect que toi. Et bien plus de mérite malgré sa situation! Alors cesse de jacasser comme une femme et arrête de te comporter comme une larve!

Le sermon prononcé, le capitaine se tourna vers le Gladiateur, son visage dire mais sans émotion, hocha simplement la tête en considération pour lui. Auquel Vérus répondit par un simple signe de remerciement. Finalement, même dans les soldat de la maison "Bachus", il y en avait encore certain avec un cerveau! L'invaincu reprit alors la route, s'enfonçant un peu plus dans la ville et les ténèbres de celle-ci. Sans but, sans raisons, juste pour le plaisir de marcher et de sentir la fraîcheur de la nuit! Son esprit s'évadant de sa situation, un court répits dans sa vie qui tournait autour du sable et du sang.

Mais ce qu'il ne savait pas, c'est que les Dieux lui réservaient un sort bien différent ce soir. Un sort qui peut être aurait-il préféré éviter, vu les ennuis qu'il allait avoir au fil du temps... Car alors qu'il continuer à flâner, du grabuge se fit entendre non loin. Et piqué par la curiosité, il accéléra le pas dans cette direction. A croire qu'il était prêt à se jeter dans toutes les emmerdes qui pouvaient se présenter devant son chemin. Néanmoins, il restait prudent, ses sens guerriers prenant le pas sur sa tranquillité. Et peut être faisait-il bien, car le spectacle qui allait s'offrir à lui serait....Comment dire.... Plutôt particuliers.

La petite troupe composée de Vérus et de ses "gardes du corps" regardèrent sans broncher le manège rocambolesque qui se déroulait sur leur yeux. Une créature, ou plutôt une vraie boule de poils sautait en tout sens, avec l'agilité d'un félin et la vitesse propre à sa race. Ils étaient là en la présence d'une Suli, qui l'était encore rare de voir en pareil lieu. Et la milice semblait avoir des problèmes avec elle, la féline leur donnait du fil à retordre, et donner coups de griffes et coups de dents à qui s'approcher un peu trop prêt. Le capitaine de sa petite troupe se posta à côté de Vérus, un lien de respect se tenait entre les deux hommes, malgré leur statut radicalement opposé.

-Que fait une Suli, ici? En tout cas, elle se débrouille bien, tu trouves pas?

Vérus ne répondit pas de suite à sa question, préférant observer la moindre seconde de cette confrontation, son sens aguerri du combat, ne ratant aucun mouvement, aucune passe d'arme, recherchant la moindre faille ou faiblesse dans chacune de leur altercation, jusqu'au moment fatidique ou les hommes en armure parvinrent à capturer la créature infernale. C'est à cet instant, que le gladiateur se permit de répondre au capitaine, d'un air distrait

-Elle est jeune, et inconsciente de ses capacités. Elle deviendra une puissante Suli quand elle aura mûrit un peu. Ses hommes ont de la chance de devoir confronter sa jeunesse et son inexpérience. Et pourtant, même ainsi, il se retrouve en difficulté. Et sans honneur, se jette à plusieurs sur elle!

Une flamme s'éclaira dans ses yeux, lui qui toujours combattait de façon honorable, tenant toujours respect pour ses adversaires, même si la finalité en était la mort. Voilà qu'il faisait face à ce qu'il considérait comme la pire espèce qu'il soit. Il ne pouvait supporter ses hommes qui se vantaient de leur situation, se cachant derrière leurs uniformes. Le capitaine vit cet éclair dans ses yeux et ne put s'empêcher de sourire, tout en s’inquiétant quelque peu:

-Je connais ce regard, tu nous prépare un mauvais coup, Vérus! Tu veux pas rester à ta place pour une fois! Ceci ne nous regarde pas!

La fureur-dragon bouillonnait de l'intérieur, mais ne fit rien. Continuant de regarder ce spectacle désolant. Mais lorsque la milice profita de leur force face à la bête capturée, en lui prodiguant coups et autres insultes, le Gladiateur ne put se retenir, sous les yeux levés au ciel du Capitaine

-Pourquoi ils ont fait ça devant ses yeux. C'est parti...


Sans attendre, il donna ses instruction aux soldats sous ses ordres, avant de rejoindre l'esclave, qui était déjà à porté de la Milice. Il les interpella sans ménagement, sous le regard interloqué de ces derniers. Comment diable un simple homme pouvait oser s'adresser à eux défenseur de la ville. Ils attendirent suspicieux que l'homme arrive à leur hauteur, pour lui demander ce qu'il voulait. Vérus, prit une voix douce, alors qu'il s'exprimait, le tout en s'approchant de la bête pris dans le filet.

-Que vous a t-elle fait pour subir les foudres de votre colères, messieurs! Je ne vois ici qu'une Suli désemparée!

Les hommes l'encerclèrent, tout en tenant fermement leur prison de fortune autour de leur proie, et de façon hautaine et bourru, ils s'exprimèrent:

-T'occupes ça ne te regardes pas!
-Ouai dégage de notre chemin, Engeance!
-C'est nous la loi ici!

Tous y allaient de sa petite phrase avant de partir d'un rire digne de leur bassesse et de leur impolitesse. Mais Vérus ne prit pas parti de leur propos, se concentrant sur la Suli qui continuait à se débattre comme une tigresse. Après une longue observation, il fut touché au vif, lorsque ses yeux rencontrèrent les siens. Ce bleu aussi pure et profond que ceux de sa propre fille! Ses jambes faiblirent un instant, manquant de perdre l'équilibre, le visage complétement tétanisé et blessé. La blessure s'était aussitôt ré-ouverte. Une image flotta aussitôt dans son esprit. Une Image d'un bonheur lointain, lorsque sa fille ainée marchait dans les plaines, les cheveux au vent, et surtout ses yeux d'une profondeur abyssale. Le contact entre lui et la Suli fut bref et pourtant si intense, que l'homme d'apparence robuste et sans pitié, laissa place à une seconde de bonté et de faiblesse. Il se moquait éperdument des mots de ses geôliers, perdu dans les yeux de la tigresse, alors que ses propre yeux furent voilés de larmes qu'il retenait.

-Libérez-là!

Le mot avait été lâché dans un souffle court, discret mais bien distinct qui coupa court au rire des hommes. D'abord surpris, ne croyant pas ce qu'il venait d'entendre, puis amusé, mais aussi en colère quand à sa demande. Ils avaient tant eut de difficulté à l’attraper, qu'ils n'allaient pas la laisser partir à si bon compte, car un sombre inconnu le leur demandait. Plusieurs s'approchèrent encore de lui, resserrant l'étau.

-Pourquoi, on devrait faire ça, c'est notre prisonnière maintenant on en fait ce qu'on veut! Si on souhaite la violer, on le fera, si on souhaite la laisser croupir en prison, on le fera. Tu mériterais la prison, voir d'être pendu pour tes paroles...

-Tout de suite!

Le gladiateur avait hurler ce mot, aussi tranchant que la meilleure lame d'Ildir. Coupant court aux paroles des soldats, certains faisant un pas en arrière, prit d'une étrange peur. Le silence prit place au les lieux, le Capitaine et garde de Vérus se tenant en retrait pour le cas ou. Et finalement, un homme revint à la charge vers la fureur-dragon, levant son poing pour frapper la nuque de celui qui les insultait:

-Comment oses-tu?

Mais au même instant, L'invincible se releva avec une vitesse impressionnante pour abattre son poing sur la mâchoire du garde, qui perdit quelques dents au passage, se déversant sur le sol.Ce fut le coup d'envoi, les hommes se jetèrent sur lui, hurlant et un peu prit par l'alcool qu'ils avaient bu quelques temps avant. Mais il n'était rien comparé à l'invaincu, qui se joua d'eux, jouant d'esquive et de coups. La lutte inégale ne dura que peu de temps, quand un des membres de la milice tenta d'attaque le Gladiateur dans le dos, il fut arrêté dans son élan par le capitaine en personne, alors que ses propres hommes encerclèrent à leur tour la milice.

-Je ne ferais pas ça si j'étais vous! Vous ne voudriez pas vous frottez à la maison Bachus, invité par votre supérieur pour ...les jeux! Des jeux dont notre fouteur-de-troubles en est l'acteur principal et le héros!

Tous se turent aussitôt, avant de se mettre à chuchoter entre eux, tout en lançant des coups d’œil au gladiateur qui les regardait de son regard froid! Il savait de quoi on parlait, même si le capitaine jouait sur les mots. Néanmoins, ils étaient prit par leur envie de se venger de cet homme et de cette Suli, mais après quelques débats, ils marmonnèrent quelques mots:

-Bien comme vous voulez, elle est de votre responsabilité, mais nous restons là pour l'instant!

Bien évidement, ils voulaient voir comment le grand Invincible allait se débrouiller avec cette furie. Ce derniers s'approchant d'elle, de manière à la rassurer et lui enlever le filet. Prêt à l'intercepter si elle tentait de s’enfuir. Il avait vu faire et agir, il se savait prêt à l’attraper si elle tentait quoique se soit. Situation que la Milice espérait, pour non seulement se moquait de lui, mais avoir une raison de faire la chasse à cette boule de poils. Si Vérus agissait ainsi s'était en son bien...

La peluche avait exactement le comportement auquel Vérus s'attendait. Craintive avec une nuance agressive, mais pas contre lui, du moins pas directement. Et puis après ce qu'elle venait d vivre, il était tout à fait normal, qu'elle réagisse ainsi. Mais le Gladiateur ne le prit pas pour lui, il n'en prit pas rigueur et avait continué sa besogne, sous les yeux de la milice et de ses gardes du corps, pour qu'une fois celle-ci soit libérée, elle tente sans grande surprise, à s'échapper, sans pour autant aller bien loin. Un simple pas rapide sur le côté pour lui bloquer le chemin et capter son attention. Lui indiquait qu'elle n'irait pour le moment pas plus loin. Si elle parvenait à fuir, sans aucun doute que la Milice partirait à sa chasse avec joie.

Mais finalement, elle s'arrêta aussi, plongea ses yeux dans ce de L'invaincu, comme il avait fait auparavant. Touché par ses yeux, mais retenant cette fois-ci ses émotions. Alors que les deux grosses billes bleus de la tigresse continuait à le regarder avec un mélange de curiosité et d'incompréhension. Oh il pouvait lire toutes les questions qu'elle se posait. Il se les poserait tout autant à sa place, mais que pouvait-il lui répondre surtout avec la présence de tant d'importun autour d'eux. Pourquoi l'avait-il aidé? Il n'en savait surement pas lui même, il s'était fit violence, écoutant une émotion impulsive et surement bête.Pourquoi l'empêchait de fuir? L'esclave pensait que s'était clair, pour éviter que la Milice ne lui saute dessus à nouveau, la situation était bien trop tendue et critique, pour qu'elle continue son chemin. Quand à la dernière question, il préféra l'ignorer. Comment diable pouvait-il montrer sa faiblesse à la face du monde et ceux devant autant d'homme qui voyait en lui un esclave, pas plus intéressant qu'un animal, pour beaucoup. Alors que d'autres le considérait comme un grand guerrier, une légende de l'arène...

Le sang-mêlé prit une grande inspiration, et se détendit, afin de rassurer la boule de poils. Puis il lui rendit un large sourire, pour la première fois depuis sa capture à lui, franc et sincère. Presque comme un père retrouvant une proche....Une fille? Mais la mi-humain-mi-féline quitta la sécurité de son regard, pour passer sur le groupe d'homme autour d'eux, tel un animal acculé, se mettant à grogner et lancer des regards noirs. Que certains Miliciens perçurent et râlèrent et insultèrent à leur tour. Le capitaine coupant court à leur élucubrations pour que tout ceci ne s'envenime pas plus que nécessaire. De son côté Vérus, fit un autre pas sur le côté pour attirer l'attention sur lui et non sur les autres, lui montrer qu'il n'y avait personne qu'eux ici, enfermé dans leur propre bulle. Même si toutefois, il comprenait très bien son ressenti, n'importe qui aurait voulu agresser ses assaillants. Mais enfin, elle prononça quelques mots à son intention, des paroles qui virent le visage du Gladiateur se décomposer légèrement, pour des raisons qui lui étaient propre. Après tout, qu'est qu'il devait faire maintenant, il n'avait jamais réfléchi à l'après... Mais il préféra partir d'un rire joyeux, à l'inverse de ses yeux sérieux et surtout sur le qui vive, face aux hommes qui les entouraient. On était jamais assuré qu'une attaque ne survienne pas quand on s'y attendait le moins. Et c'est entre deux rires, qu'il s'exprima à son tour:

-En général, on se présente avant de demander à l'autre de le faire. Surtout quand celui-ci viens de vous sauver la vie! On apprend pas la politesse chez les Sulis?

N'étant pas sûr qu'elle comprenne l'humour et l'ironie, il lui fit un simple clin d’œil, alors que son esprit réfléchissait pour trouver une réponse à sa seconde question. Que comptait-il faire maintenant? Retourner à la villa et laisser cette histoire derrière lui, tout en laissant la Milice vaquait à ses occupations ou continuer sa chasse envers la tigresse? Assurer la fuite de la Tigresse, pour qu'elle n'est plus à avoir de problèmes? Après tout, il pouvait surement pas la garder comme "animal de compagnie". Non, seulement un esclave n'avait pas le droit à cela, et puis surtout elle était un être vivant, un être intelligent au même titre que n'importe quel humain, nain ou orc. Et puis, un élément important l'empêchait même de penser à une telle idée: Son grand sens de l'honneur et du respect. Son rire calmé, il se décida finalement à répondre, sans trop savoir ce qu'il disait:

-Que faire maintenant, je compte bien rentré pour dormir un peu. Demain est une grande journée pour moi. Quand à toi, je te conseillerais de vite partir de cette ville. On peut pas dire que tu te sois fait des amis,ici!

C'était surement la plus sage des solutions, même si cette jeune fille avait marqué pour toujours son esprit, avec ses yeux identique à ceux de sa fille ainée, tout comme son comportement un peu rebelle et sale caractère. Mais ce ne fut pas de l'avis de la milice, qui d'un seul bloc, s'avança de façon menaçante vers leur duo. Vérus se tourna, aussitôt vers eux, tout en gardant à porté la Sulis pour qu'elle ne fasse pas une action inconsidérée. Son regard devenu aussi froid et noir que la mort en personne. Ses propres gardes du corps amusés par tout ce spectacle. Et finalement, l'homme qui semblait diriger cette petite escouade de gardes de la ville, s'exprima:

-Minute, mon Papillon! Tu es intervenu dans les affaires de la ville, comme nous te l'avons dit, tu es à présent entièrement et totalement responsable d'elle sur tout le territoire de Bélin. Et nous serons là, pour surveiller que cela en soit ainsi!

Le regard penaud de Vérus fut à l'instant la seule réponse, qu'il put apporter. Jamais, il n'avait pensé à cela, et il perdait en main la situation. Comment pouvait-il, diable, s'occupait d'elle? Pourquoi avait-il foncé à bras ouverts dans de pareil problèmes. Voilà qu'il devrait chaperonner, une enfant, qui ne le souhaitait surement pas. Et vu son comportement sauvage, ça ne serait pas facile, d'autant plus quand lui même avait des impératifs. Il se tourna vers la Suli, passant sa main dans ses propre cheveux, l'air bête et gêné. Tout son corps criait un Quoi? Mais ce n'est pas ce qui vint à sa bouche en premier.

-Hum, on s'est mis dans de beaux draps tous les deux!

Bon, il était prêt à prendre ses responsabilités, toujours par question d'honneur, mais quand était-il de la jeune fille, qu'avait-elle à dire à tout ceci. Et se rendait-elle compte que le territoire de Bélin était immense et que si elle ne coopérait pas, elle risquait gros...Bien plus que ce qu'il venait de se passer ici!

Acculé aurait-été le terme adéquate, on ne leur laissait que peu de choix. Et d'ailleurs, même la Suli fut toute aussi surprise que lui de la tournure que prenait cette rencontre. Elle bégaya, bien plus que lui ne s'était exprimé. La jeunesse était parfois amusante, et surtout le faisait devenir aussi nostalgique. Mais alors, qu'il attendait une réponse de celle-ci, elle fit un simple signe négatif de la tête, paniquée et perdue, voilà ce qu'elle était. Il pouvait le comprendre quelque part, mais pas au point qu'elle semblait l'être. Et un animal paniqué et se sentant pris au piège n'annonçait souvent rien de bon. Elle ne semblait même plus réfléchir, et du moins se servir de sa tête, pour se sortir de ce problème. Au contraire, elle avait agit sur l'impulsivité, comme le redoutait le Gladiateur.

Vérus avait vu plus d'une fois ce visage désemparé, et il se doutait de la suite des évènements qui ne pourrait être que mauvais et pire que ce qu'elle était déjà. La Milice, les hommes qui l'entourait et peut être même lui, trop de personne pour la jeune Suli, la poussant à l'irréparable. Oui, il pouvait voir tout ce qui allait se passer dans les yeux bleus de la tigresse, alors qu'il poussa un soupir, souhaitant qu'il se trompe. Mais les mots tombèrent, comme la hache du bourreau. En retrait, cette fois-ci, l'invaincu, baissa les yeux au sol, pour les fermer, son visage obliquant de gauche à droite. Cette rencontre partait beaucoup trop loin. Néanmoins, un autre fait l'obligea à ouvrir les yeux, plus sérieux et plus énigmatique. Les mots prononcés de la jeune fille ressemblaient presque à une incantation, une promesse faites aux ténèbres. Au même instant, où une bourrasque violente souffla sur leur groupe et que la noirceur envahit la petite place. Lui même qui était le plus proche des hommes pu ressentir un instant le froid qui émanait d'une telle magie, et la sensation oppressante de la créature qui en sortait. Mais alors que même sa garde personnelle recula de plusieurs pas, voir pour certains fuyaient, l'Invincible ne broncha pas. Aucune sensation sur son visage, pas même la peur, ni un quelconque frisson parcourant son corps. Seul un œil arquer devant la présence du démon, et la magie de la Suli.

Si des sentiments l'habitaient à cet instant, aucun n'était rapporté à la peur ou à la crainte. Il avait affronté une goule, en un contre un. Là était un véritable exploit, et un danger surement plus grand, ce n'était pas ce démon de plutôt faible niveau-même si cela en restait impressionnant pour une jeune fille pareil- qui allait l'impressionner. Il était Vérus, le tueur de Goules.
Mais tous se mirent en position pour la bataille à venir, la milice prêt à en découdre malgré la terreur, quand à ses gardes du corps, ils ne savaient comment réagir face à cette nouvelle menace. Même le capitaine ne savait ce qu'il devait faire. Tout ceci devenait n'importe quoi, et cette fois-ci la colère gagna le cœur du gladiateur, plus rien n'était sous contrôle. Et un phénomène étrange commença à se produire en lui, inexplicable. Une aura froide et puissante se dégageait de lui , petit à petit surpassant celle du démon invoqué, mais pour l'instant, personne ne s'en préoccupa. Ils la sentaient, mais leurs regards étaient rivés sur la tigresse et son démon. Une légère transformation s'opéra dans le corps de l'esclave, ses yeux pétillants et clairs devinrent sombre et meurtrier, se scindant en fente, s'approchant au plus proche de ceux d'un dragon,à moins que ceci n'était qu'une impression, personne ne saurait dire le vrai du faux. Mais ceci n'empêcha pas le Gladiateur, non la Fureur-dragon, car c'est ce qu'il était réellement à cet instant, de réduire la courte distance qui le séparer de la jeune fille, chacun de ses pas semblaient irréel. Alors que dans un seul son brute, net et tranchant, il s'exprima d'une voix totalement transformée. Elle ne semblait plus humaine:

-Ça suffit!

Ce qu'avait produit l'apparition du démon ne fut rien comparé à cette intervention, du moins pour le sens commun des mortels. Tous les yeux se tournèrent vers lui, alors que beaucoup d'homme finirent par reculer encore plus, voir à fuir pour certains, se faisant littéralement dessus. Mais la suite fut pour le plus surprenant, car à peine avait-il prononcer cette parole, et avant-même que la Suli ne tente quoique se soit et même de tourner son visage vers lui, Vérus la frappa dans le dos, au niveau de la nuque. Un geste rapide et net, afin de l’assommer sur le coup, pour qu'elle rejoigne un temps les bras de Morphée. Peut être aurait-elle une petite migraine mais valait mieux ça que la mort ou être pourchassé à vie. Elle lui demandait indirectement de combattre à ses côtés, mais ne pouvait-elle pas réfléchir? Non seulement, il n'aurait pu jamais faire un tel acte, peu importe s'il était le champion de la Maison Bachus, il restait un esclave. Tuer des hommes prétendu de justice, lui vaudrait à coup sûre la mort, à lui mais aussi et surtout à elle. Et même s'ils s'en sortaient, la jeune fille serait pour toujours rechercher, dans le royaume de Bélin, voir sur tous les territoire. Non, elle n'avait pas réfléchit, un instant à tout ceci, à l'avenir...

Sans perdre de temps, il attrapa le corps de la boule de poils, avant même qu'elle ne puisse atteindre le sol, et la mis d'un mouvement gracieux sur son épaule, nullement gêné par son poids. Ceci faisant, il porta son regard sur le démon ténébreux, avant de lui ajouter:

-Rassure-toi, je ne lui ferais aucun mal. Elle est sous ma protection et ma responsabilité! Je t'en fais la promesse!

Cette créature pouvait-il comprendre le sens de ses paroles, pouvait-elle ressentir quoique se soit? Son visage n'exprima rien, ou du moins qu'un profonde dépression qui semblait peinte à jamais sur lui. Et sans réponse, la créature disparut peu à peu, l'écho de ses yeux jaunes et perçant disparaissant en premier, posé sur le Gladiateur sans une seule fois le quitter. N'importe qui aurait-pu défaillir sous cette inspection, mais Vérus n'avait point bouger. Le démon avait-il compris et un lien de respect s'était crée entre eux, à ce moment? Lui confiait-il la vie et la sécurité de sa maîtresse, ou bien avait-il besoin que celle-ci soit consciente pour être maintenu dans leur monde. Il n'aurait probablement, jamais la réponse. Néanmoins, il avait réussit à désamorcer le conflit sous les yeux vide et écarquillé de la milice.

Toutefois, Vérus ne les avait pas oublié, ses yeux oppressant se posèrent sur chacun d'eux, les faisant sursauter, voir reculer. Son charisme de Varakinois les sur-plantant tous, tout comme sa taille de Norpalien. Ses yeux furent menaçant, mais aucun ne tenta de l'agresser, ce qu'il venait de voir ce soir, les avait marqué à vie et il ne chercherait pas de si tôt à se frotter à l'un ou à l'autre. Cet échange silencieux passé, il se tourna, ignorant la petite troupe. Enfin, il s'exprima tout de même:

-Ne lui faites rien, elle est sous ma surveillance, comme vous l'avez dit! Je m'occupe d'elle, alors ne tentez rien!

S'éloignant de la place, il passa à côté du capitaine et sans le regarder lui chuchota sa demande, dont ce derniers se doutait:

-Je sais que tu dois garder l’œil sur moi, mais peux-tu nous laisser un moment seul! Je serais dans cette rue, place tes hommes comme bon te semble si tu veux être sur que je ne ferais rien de présomptueux!

Le capitaine lui donna cette autorisation, sans prononcer un mot, portant son regard inquiet et curieux sur la Suli, endormie sur le dos du Gladiateur. Il ne craignait nullement que Vérus s'échappe ou autre, il connaissait cet homme qui n'avait qu'une parole. Et puis, l'homme gradé avait bien compris qu'un étrange pacte lié le maître et cet esclave. Il donna aussitôt ses directives à ses hommes, non sans une inquiétude pour l'esclave. Le laisser seul avec une démoniste, cette caste de sorcier toujours très mal vu, dans les villes. On ne pouvait jamais savoir, comment il pouvait réagir, souvent corrompu par leur puissance ou les créatures de cet autre univers. Mais rien ne ferait changer d'avis, la Fureur-dragon, il l'avait vu dans ses yeux.

Le guerrier se retrouva enfin seul avec la jeune fille, la déposant le plus confortablement possible sur une couverture de fortune laissée dans une ruelle sombre, alors qu'il s'assit en face d'elle, sans la quitter des yeux. Elle respirait paisiblement, son visage calme et plus serein, comme devrait être ceux de tous les enfants. Oh elle ne devait pas l'être de coutume, mais dans la sommeil, surtout à cet instant, l’innocence de l'enfant reprenait toujours le dessus. Alors qu'il continuait à la contempler avec une affection naissante, l'image de sa fille aînée s'imposa à nouveau à lui, lui faisant rater un battement de cœur, qui se serra aussitôt. Sa respiration se fit plus lourde, l'obligea à se tenir la poitrine, qui le fit atrocement souffrir. Malheureusement, ce n'était pas une douleur qu'on pouvait guérir, il devrait simplement vivre avec cette cicatrice toute sa vie.La douleur persista encore, ce qui l'obligea à mettre genou à terre, son visage perlait de sueur. La crise passa, petit à petit, et il se remit assis sur sa chaise de fortune, continuant à se tenir la poitrine. C'est à cet instant, que l'enfant remua, ses yeux s'ouvrant, alors qu'elle se tenait la tête. Surement, ne comprendrait-elle pas ce qui lui était arrivé, il avait agi par surprise et avec tant de rapidité, qu'elle ne se douterait pas qu'il était fautif de son mal de crâne. Quand elle fut bien réveillé et qu'elle posa son regard bleuté sur lui, il se mit à lui sourire, tout en prenant la parole:

-Je pense que nous avons mal commencé les présentations. Et faut-il, surement que je fasse ce premier pas. Je me nomme Vérus, enchanté de faire ta connaissance petite Suli!

Il avait insisté sur la "petite" afin de la taquiner, sans une once de méchanceté. Puis assuré, qu'elle aille bien, il se détendit, s'enfonçant un peu plus dans sa chaise éphémère, attendant tout de même une réaction de sa part...

Alors qu'il venait de se présenter, voici que la jeune fille lui demandait de se taire! A moins qu'elle ne parlait pas pour lui, mais pour quelqu'un d'autre, comme il en avait la forte impression. Mais qui? Il n'y avait personne d'autre ici, que eux deux. Il se permit un discret coup d’œil, pour s'en assurer. Avant de rapporter son attention sur elle, tout en arquant un sourcil énigmatique. Quelle étrange personnage elle était, mais tout aussi intéressante, surtout lorsqu'elle lui répondit à sa petite pique. Une telle répartie et l'envie de lui répondre malgré sa douleur, le fit partir à nouveau dans un rire rafraichissant, lui qui n'avait plus rit depuis si longtemps. Un rire franc, sincère et surtout pure, toute crainte ou méfiance ayant disparut dans ce rire. Il ne put s'empêcher de lui répondre en se rapprochant d'elle, pour se tenir à ses côtés, si elle avait besoin d'aide pour se relever. Un père bienveillant sur son enfant, enfin, il ne se rendait pas compte que son inconscient prenait déjà ce chemin, pour elle.

-Je ne doute pas que tu seras plus grande que moi, et je l'espère. Tu deviendras une puissante Suli, fier membre de ta race. Si d'ici là tu survit à tes bêtises!

Il se mit à lui sourire, lui lança son clin d’œil, taquin. Il était amusant de la piquer au vif, surtout que celle-ci réagissait au quart de tour, manquant de sagesse et de recul. Mais il ne s'arrêta pas ici, car de sa voix puissante, il reprit son discours:

-Je suis en tout cas, bien enchanté de pouvoir mettre un nom sur cette petite bouille de chaton, qui montre les dents à tout va! Pour ce qui est de la Milice rassure-toi, tu n'as plus rien à craindre d'eux. Tant que tu ne fais pas d'autres problèmes sur le territoire de Bélin!

Sa voix reprit tout son sérieux à ses dernières paroles, lui donnant plus de poids et de sérieux à celle-ci. Montrant que la situation n'était pas si simple que ça à présent. Et qu'elle risquait gros, si elle ne faisait pas attention, toute démoniste qu'elle soit, ou suli. Dans tous les cas, un silence bien méritée s'installa entre eux pendant un temps, avant qu'elle reprenne la parole, le petit chaton boudait-il? Tout en se relevant totalement, ayant récupéré suffisamment un coup qu'elle venait de recevoir.Surprenant qu'elle puisse se remettre aussi vite, mais point étonnant. Mais voilà qu'elle voulait déjà repartir, sans un mot, sans rien, alors qu'il avait promis de tenir un œil sur elle. Mais le pouvait-il vraiment, après tout, il n'était lui même qu'un esclave. Il s'installa à nouveau sur sa chaise de fortune, poussant un soupir bruyant et atteignant à coup sur Fleya. Quelque peu fatigué, essoufflé et éreinté par tout ce qui venait de se passer, indirectement par sa faute. Et avant qu'elle n’aille plus loin, il se mit à lui dire, des paroles censé, espérant la couper dans son élan.

-C'est tout, après ce qu'il vient de se passer! Juste un au-revoir. J'ai promis de te surveiller, et du moins à t'éviter les ennuis, peut être ne le pourrais-je pas. Après tout je n'ai pas la présomption de garder captif un fier Suli. Au moins, l'un de nous à la possibilité d'être libre et je n'ôterais jamais ce trésor à quelqu'un.

Il balança sa tête en arrière, alors qu'il était en appui sur ses bras, las et toutes ses années difficile pesantes sur ses épaules, comme si elles devaient maintenir le monde entier. Ses yeux clairs se perdirent dans le vaste océan de la nuit étoilée. Si les Dieux existaient, pourquoi les avaient-ils mis sur le chemin l'un de l'autre. D'après sa femme, le plan des Dieux étaient illisible pour nous simple mortel, mais les réponses arrivaient en temps et en heure. Une chose est sûre c'est qu'ils étaient à présent par un lien qu'il ne pouvait encore définir ou expliquer.

-Tâche néanmoins de ne faire aucune bêtise. En prenant ton parti, j'ai mis la réputation du clan Bachus en jeu! Nous sommes indirectement lié, à présent!

Peut être tentait-il de la faire culpabiliser, mais cela aurait été inconsciemment et indirectement. Dans tous les cas, il lui laissait son libre -arbitre, et la possibilité de choisir son chemin, même si malheureusement, les soldats de Bachus tenteraient surement de l'empêcher ainsi de fuir. Vérus n'avait plus qu'à espérait, qu'elle ne décide pas de faire encore des siennes, qu'elle reste encore un moment ici, auprès de lui, le temps que les choses se calment....

Assis et patient, le Gladiateur nota un arrêt dans la marche de la féline. Ses paroles avaient-ils eu un quelconque impact sur elle? Probablement pas au vu de ses paroles. Pourquoi parlait-elle de lui imposer quoique se soit, alors qu'il la laissait libre de faire son propre choix, au risque même de se faire passer un savon comme il se doit par les soldats de Bachus. Chose qui arriverait très certainement, puisque déjà, la tigresse s'échappa sous les yeux impuissant de l'esclave, ce derniers se relevant juste, yeux fermés et l'ombre d'un sourire au coin des lèvres. Au moins, elle embrassait entièrement sa liberté et s'éloigner du poids des responsabilités. Indirectement, il espérait même et lui souhaitait de s'en sortir face aux gardes, eux même bien entrainés et l'ayant vu à l’œuvre.

Vérus s'approcha des festivités, se tenant néanmoins à distance, et observa ce nouveau spectacle fort intéressant. La petite avait de la ressource, et des idées saugrenues et originales, mais qui fonctionnaient à merveille, au détriment même des gardes. Vérus dû s'obliger à retenir un rire, alors qu'elle les avait rapidement lésé et semé. Il pouvait voir leur regards surpris et incompréhensible, puis les ordres crachaient par le capitaine à ses hommes, et la course poursuite qui s'en suivit et qui fut vite écourtée par l'agilité de la Suli, continuant son chemin sur les toits. Mais cet instant amusement, fut lui aussi rapidement terminé, car n'ayant pas bougé de sa place, il fut vite rejoins par les gardes du corps. Plus particulièrement, par l'un des jeunes soldats qui l'avait injurié, au début de la soirée. D'une démarché lourde et énervée, il se tint à sa porté, flanquant son regard haineux sur l'esclave. Et sans crie et gares, lui colla son poing dans le visage, le faisant tomber au sol. Mais le soldat n'en avait pas fini, il sorti son épée, s'acharnant à le taper de pommeau de son épée, rejoins par ses confrères. La Fureur-dragon aurait pu s'en charger bien facilement, mais il ne réagissait pas, acceptant le sort qui lui était destiné, sans pousser un son, ni montrer signe de douleur. Même le capitaine ne bronchait pas, regardant les bras croisés, le temps qu'il estimait adéquate, pour lui donner une leçon. De leur côté, les hommes hurlaient et l'insultaient:

-Pourquoi tu l'as laissé d’échappé!
-On va avoir des problèmes à cause de toi!
-Ce n'est qu'une bête ignorante et stupide. Il ne reçoit que ce qu'il mérite

Après un certain temps, alors que le sang commençait à couler du corps de Vérus, un Fouet claqua, et tous s'arrêtèrent sauf, le jeune homme qui l'avait attaqué en premier. Celui-ci fut rapidement entravé par l'attaque du capitaine, qui avait enroulé son fouet autour de son poignet. Pas un mot ne survint de sa bouche, un unique regard qui le semer d'arrêter, lui intimant que la leçon était suffisante. Le blanc se mit au côté de ses compagnons en marmonnant dans sa barbe, alors que le Capitaine aida Vérus à se relever...

Le silence s'installa, les deux hommes se fixant dans les yeux, produisant un échange que personne ne comprenait, hormis eux deux peut être, puis encore une fois sans prévenir un coup partit, du dos de la main pour se briser sur les joues du gladiateur, qui recula d'un pas sous le choc, lui laissant une égratignure au même emplacement. Devant les regard surpris des soldats, et alors que le chef du groupe prit finalement la parole:

-J'espère que tu sais ce que tu fais, en ayant fait cela! Mais je ne doute pas que tu sois malin. Tu sais pertinemment, que nous ne dirons rien au Maître, puisque nous sommes dans le même bateau que toi! Et tu as raison, personne ne s'y risquera, pour ne pas recevoir les foudres et les colères du maître. Mais s'il se passe quoique se soit, les hommes, ici présent, seront le derniers cadet de tes soucis! A présent, en route. Nous sommes de sorti depuis bien trop longtemps, et je ne tolérerais aucun commentaire!

La formation entoura aussitôt l'esclave, pour finalement continuer leur chemin vers la Maison Bachus, préférant oublier l'existence même de la Suli. Enfin tous sauf Vérus, dont les yeux de la Tigresse hantèrent encore son esprit, alors qu'il perdait son regard dans le vague absent, seul la douleur le ramenant par moment dans la réalité...

Arrivé dans la Villa de Bachus, du moins celle qu'on lui avait offerte durant son séjour à Bélin, on jeta sans ménagement, l'esclave dans sa modeste chambre. Une chambre composé d'un simple lit de camps, et d'un peu de paille. Vérus, quand à lui, peina à s'approcher de son lit, pour s'y assoir, essayant de "guérir" des blessures qu'il venait de recevoir, un léger sourire affiché toujours sur son beau visage. Néanmoins, quelques choses le dérangeait sans qu'il ne s'explique encore quoi. Telle une présence...un regard, oui comme s'il était épié, depuis son arrivé ....