8ième jour d'Afail, 11ième année de l'ère du Second souffle

- Alors… Qu’en dites-vous ?

- Euh, pardon monsieur, vous disiez ?

L’homme assis derrière le bureau de de chêne se mit à tapoter nerveusement de ses doigts son bois lustré, mais son regard, lui, semblait de marbre devant la situation, ses yeux bleus glacés croisant sporadiquement ceux couleur d’orage de Hector Silus, le nouvel atout à la faction.

- Je vous parlais de la première mission qui vous incombait en tant que membre de notre Ordre…

Le grand forgeron laissa échapper un léger gloussement tout en arborant un sourire mal assuré. Il était nerveux, ça se voyait, et ça se sentait par l’odeur poignait que dégageait sa sueur. L’homme assis derrière le bureau sembla s’interroger en même temps que d’être exaspéré, mais en son for intérieur la situation l’amusait. Il n’avait cependant pas fait de cérémonie incombant à son rang de Recruteur de la Main rouge et pourtant il impressionnait un homme dont la taille dépassait la sienne par une tête et demi.

- Qu’est-ce qui vous préoccupe, Silus ? Parlez sans détour.

L’homme assis derrière le bureau était quelqu’un de direct, parfois sans grand tact, mais dans la situation cela sembla encourager Hector à parler sans gêne.

- Je n’ai pas peur, ça non. Du moins, pas du danger…

Le silence et le regard poignant de son interlocuteur le fit continuer.

- Ce sont mes enfants, Phelim, euh, je veux dire monsieur. Tôt dans leur vie, ils ont perdus leur mère et ils ont grandis dans la crainte de perdre leur père, et je ne veux pas leur faire vivre ça.

- Et cela n’arrivera pas, coupa le Recruteur.

Il se leva et alla à la fenêtre pour regarder les écuries où y attendait la monture qui porterait Hector jusqu’à destination. Il se retourna alors vers lui.

- Hector, cette dernière année a été éprouvante pour votre corps, mais elle a donné des résultats incroyables à votre égard. En une seule année, vous avez accomplie en plus que ce que la plupart de mes recrus ont fait en une demie dizaine d’année d’entrainement. Tellement que moi-même et les autres Recruteurs pensions que vous nous aviez menti sur vos prouesses martiales, soi-disant inexistantes, mais ce n’était pas le cas…

Il vint alors se camper non loin du siège où était assis son interlocuteur, plantant son regard dans le sien.

- C’est dans ce regard que réside la clé de ce mystère; il est animé. Par quoi ? Seul vous le savez, mais je sais que ce regard et aussi très rare et que je ne l’ai vu qu’en de rare occasion chez des personnes exceptionnelles.

Phelim retourna derrière son bureau d’où il commença à feuilleter différent parchemin et, donc, à vaquer à d’autres occupations.

- Donc vous réussirez. Ce sera tout pour le moment, bonne chance.

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