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 Cytotropisme

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MessageSujet: Cytotropisme   Cytotropisme EmptyLun 22 Sep 2014 - 8:40

Une nuit magnifique pour Nathan. Il n'y avait pas un seul nuage dans le ciel pour masquer le paysage de la Voie lactée. La pleine lune illuminait Voltecime presque comme en plein jour et les étoiles brillaient par milliers. Le regard du jeune Tiefflin ne pouvait se détacher de ce spectacle. Il appréciait énormément la nuit. Était-ce lié à ses origines démoniaques ou bien une simple préférence à la lumière du soleil? Même pour lui la question restait sans réponse. Il savait seulement qu'elle apaisait son cœur. Il venait de parcourir plusieurs kilomètres à pieds et malgré cela la fatigue ne pouvait avoir raison de lui désormais. Nathan ne connaissait le village de Voltecime que de réputation. Autrefois détruit, il avait été reconstruit à la va-vite, sa gloire d'antan disparue à jamais dans les méandres du temps. Quelques maisons, des bâtiments administratifs et une taverne... Voilà ce qui restait. Sans plus attendre et bien que le ciel occupait toutes ses pensées il décida de rentrer afin de manger et de boire pour ensuite réserver une chambre. Le lendemain il souhaitait continuer son périple pour partager sa musique. C'était la seule chose qui restait au jeune homme après le décès de ses parents. Il avait appris à jouer à Quiétude, mais ce village lui rappelait trop son enfance aussi il ne préférait pas y retourner. Une fois à l'intérieur il s'approcha du tavernier, demandant quelque chose à manger ainsi que de l'eau. Il déposa quelques pièces d'or sur le comptoir et alla s'installer à une table, ignorant le regard des autochtones curieux de l'arrivée de cet étranger.

Ses traits de Tiefflin n'étaient pas évidents à déceler. Ses yeux rouges caché par sa longue chevelure noire, son bras gauche était lui habillé d'un gantelet de fer afin de masquer ses griffes acérées et sa fourrure... Il n'avait pas les cornes caractéristiques de sa race. C'était un bon point lorsqu'on voyageait en Norpalie. Beaucoup sont sujets à des élans de racisme et les Tiefflins en dehors de Quiétude ne font pas long feu s'ils ne sont pas prudents... Il s'installa donc, déposant son arme sur le côté avec sa valise transportant son instrument. Le tavernier arriva quelques minutes après avec un pichet d'eau et une assiette de charcuterie. Un repas frugal, mais cela suffisait amplement. Une fois qu'il eut terminé, il observa les gens de la taverne, tous occupés à discuter ou à fumer, le visage triste. C'était compréhensible! Ils avaient perdu leur grand village et les rares survivants ici présents n'avaient plus que leurs souvenirs et rien d'autre. Des familles détruites, des maisons perdues, leurs richesses disparues... Il pouvait comprendre cette tristesse, car lui aussi était passé par là, dans son village natal. Aujourd'hui un vulgaire tas de cendres...  Nathaniel s'empara de sa valise et la déposa sur la table. Une fois ouverte il en sortit son violon. Il s'avança un peu pour se retrouver au centre de la taverne. Il posa son regard sur le tavernier qui acquiesça d'un léger signe de tête, indiquant qu'il pouvait jouer un peu.


Morceau de Violon

Il se baigna des émotions de désespoir flottant dans la pièce, laissant son don d'empathie musicale agir. Les notes arrivèrent alors sans plus attendre, ses mains guidées par son pouvoir. Il alterna entre les notes classiques et ses doigts glissant sur les cordes telles celles d'une guitare. Puis il reprit de plus belle, l'archet caressant les cordes avec grâce et volupté. Bien que les notes du morceau étaient tristes, il pouvait sentir dans le cœur de certains l'espoir qu'un jour ce village renaisse et récupère sa gloire d'antan. Visiblement tout espoir n'était pas perdu ici bas. Le morceau prit alors une tournure légèrement plus joyeuse et au lieu de donner l’interprétation du malheur et de la tristesse, l'envie de se relever plus fort s'y mêla. Ils étaient Norpaliens après tout! Ils ne pouvaient s'avouer vaincus de la sorte. Le violon de Nathaniel conserva donc une certaine mélancolie en jouant, tout en ajoutant quelques notes joyeuses et signes d'un renouveau, jusqu'à la fin ou il laissa la dernière note résonner dans la pièce avant de saluer l'assemblée. Quelques applaudissements se firent entendre et il en fut ravi. Il retourna s'asseoir afin de prendre un nouveau verre, mais certains villageois l'approchèrent pour lui parler. Le remercier, lui demander depuis combien de temps il jouait, s'il était de la région... Certains venaient même déposer quelques pièces pour la performance! Le Tiefflin répondit simplement et humblement, ne souhaitant pas spécialement se mêler à la populace de ce village. Après tout, il partait le lendemain.

Une ou deux heures plus tard, il quitta l'établissement, emportant sa valise et sa lance. Une fois à l'extérieur il se dirigea vers la sortie du village sa longue cape rouge flottant légèrement au gré du vent. Alors qu'il s'apprêtait à partir, il put sentir une présence derrière lui. Il s'arrêta net et prit la parole pour la première fois depuis qu'il était arrivé.


- Montrez-vous, je sais que vous êtes là.

Il ne fût pas déçu puisqu'une dizaine d'hommes armés firent leur apparition.

- Je n'ai que cet instrument et quelques pièces d'or. Je suis loin d'être une cible qui mérite autant d'attention.

L'un d'eux prit la parole aussitôt.

- Silence, chien! Tu vas mourir ici! Si tu penses que les Tiefflins peuvent passer inaperçus ici, tu t'es trompé! Tu aurais dû rester à Quiétude.

Nathaniel poussa un léger soupir. C'était bien trop facile jusqu'à maintenant. Il ignorait ce qui avait pu le trahir ainsi, son morceau de violon était loin de ses plus grandes performances qui n'avaient rien d'humaine... Alors pourquoi...? Peu importe, s'ils souhaitaient se battre, il allaient être reçu.

- Je ne souhaite pas vous tuer. Mais si vous approchez, je me verrais obligé de vous blesser... Reculez.

- Arrogant ! Assez parlé, massacrez-moi cet animal!

Il lâcha sa valise, la laissant tomber au sol, et sans plus attendre il s'empara de son arme. Il la fit tournoyer, la chargeant en magie et il exécuta un grand arc de cercle avec sa lance - déployant par la même occasion un arc de flammes qui illumina la zone pendant quelques secondes. Cette magie suffirait à en intimider quelques-uns. Il se mit en position, sa lance prête à bondir sur le premier inconscient qui se jetterait sur lui. Quelques flammèches subsistaient autour de lui dans l'herbe, mais rien de bien méchant. Il ne comptait pas non plus détruire le village par le feu! Mais si ces hommes s'approchent trop, ils subiront un terrible supplice. Bien qu'il soit toujours intimidable, peu loquace et pas constamment sûr de lui, il n'était plus le jeune Tiefflin fou qui avait voulu affronter les pirates responsables du massacre de son village, tout seul. Aujourd'hui malgré ses imperfections il avait appris à maîtriser la lance et la magie du feu. Il n'hésiterait pas à s'en servir et cette fois de la plus élégante et précise des manières. Pour blesser et neutraliser, pas pour tuer sauvagement. Il ne laisserait pas le démon en lui reprendre le dessus... L'un des hommes tenta de foncer sur lui, la lance effectua un mouvement latéral, des flammes apparaissant à l'extrémité. La lame trancha le ventre de son opposant, le faisant hurler de douleur et tituber jusqu'à ce qu'il s'écroule au sol, gémissant. La coupure était un peu profonde, mais de telles coupures au ventre n'étaient pas fatales. Au mieux il souffrira une bonne semaine au lit, avec ça et les brûlures. Alors qu'il pensait pouvoir s'en occuper facilement, une flèche décochée par l'un des hommes l'atteignit par-derrière, à la jambe.

Bien qu'il soit bon combattant, les armes à distance restaient un sacré problème, surtout qu'il venait d'être touché à la jambe. Un second attaquant s'avança. Cette fois Il déclencha son Aura de feu, des flammes apparaissant sur son corps et illuminant la zone. L'ennemi fut surpris, juste assez pour que Nathan lui porte un coup de lance à l'épaule afin qu'il recule... Il tourna le regard, observant les archers. Ils étaient quatre. La situation était critique. Une seconde flèche l'atteignit au côté, lui faisant lâcher un léger cri de douleur. Mais malgré cette flèche il se releva, s'appuyant sur sa lance. Il ôta son gantelet, dévoilant son bras, couvert d'une fourrure noire et munie de plusieurs griffes acérées, coupante comme des rasoirs. Il sera peut-être obligé de tuer, finalement, s'il ne veut pas y rester... Alors qu'il s'apprêtait à bondir sur ses ennemis, un nouvel arrivant fit son apparition. L'homme qui tentait de l'attaquer par le côté venait de s'écrouler au sol lamentablement et ce n'était pas de son fait! Il ne l'avait pas vu, et l'épée de l'assaillant avait failli le transpercer. Quelqu'un lui venait en aide...?
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Kanayëlle Karista
L'Insaisissable
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Kanayëlle Karista
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MessageSujet: Re: Cytotropisme   Cytotropisme EmptyVen 10 Oct 2014 - 5:24

Norpalie... Voilà longtemps maintenant que je n'y avais pas mis les pieds ou plutôt que je n'avais pas mis les pieds dans mon village. Ce village qui ne me rappelait que trop qu'il n'y avait plus personne qui m'attendait. Ce village qui apparaissait toujours dans mes cauchemars et ne m'avait pas permit une nuit entière de sommeil depuis le drame. Alors pourquoi étais-je ici ? Eh bien tout simplement parce que j'avais reçu un message de ma famille. Non, non, pas un message de l'au delà, j'avais reçu un message des druides. Orlaïs, celui qui m'avait recueillit et élevé avait besoin de mon aide. Alors sans aucune once d'hésitation j'étais revenu. Non pas que j'étais partis loin, en vérité je revenais justement les voir. Après une année s'était tout de même la moindre des choses non ? Bref, mon regard se portait sur les étendus neigeuse de cette Norpalie qui m'avait vu naître. Et finalement la nuit avait commencer à tomber alors que je rêvais une fois encore sur la route. Je n'ai pas besoin de vous faire un dessin pour vous dire que lorsque la nuit tombe, je commence u peu à paniqué et que quand il s'agit d'une nuit sans lune, je suis au comble de ma panique.

Heureusement pour moi, Voltecime était à mes pieds et finalement après un petit temps de route supplémentaire Kério (mon cheval) et moi-même y sommes arriver sans encombre. Une peur irrationnel ? Probablement mais si comme moi vous aviez vécu la mort de votre famille une nuit sans lune avec des cris et des hurlements, vous auriez peut-être la même réaction, ou peut-être pas. Je suis peut-être tout simplement une grande peureuse, je ne sais pas vraiment. Mes pas me portèrent alors vers une auberge pour y passer la nuit. Une auberge qui accueillait visiblement un violoniste. Ma main s'arrêta sur la poignée de la porte alors que je sentais la musique pénétrer doucement mon esprit. Cette musique qui me fit monter les larmes aux yeux, réveillant les vieilles blessures, blessures qui ne se fermeraient visiblement jamais. Peut-être étaient-elles encore trop fraîches, pourtant cela faisait maintenant seize ans. À croire que ce jour restait gravé dans ma tête comme s'il s'était passé hier.

Je m'adossais donc à l'auberge, écoutant tranquillement cette musique. En cet instant et avec la lumière qui filtrait des fenêtres, la nuit ne semblait plus si effrayante. J'avais l'impression d'être dans un rêve alors que la musique changer et apportait de l'espoir. Pouvait-on réellement en avoir de l'espoir ? Je n'en étais pas certaines, parfois on se retrouvait bien plus déçu qu'autre chose, mais après tout, j'avais pu remarqué de belle chose et j'avais pu aider nombre de personne qui en avait réellement besoin et en avait retiré de l'expérience. Eux comme moi avions appris les uns des autres et je devais avouer que j'avais l'impression d'avoir grandit. Je ne pouvais toujours pas laisser ma timidité de côté, aller vers les gens sérieusement ce n'était pas mon truc, mais je pouvais très nettement amélioré le fait que je paniquais un peu moins lorsque les gens m'approchaient et je bégayais moins aussi d'ailleurs. Tout à ma rêverie, je n'avais pas entendu la musique se terminer et finalement lorsque le musicien sortit, je me plaquais contre l'auberge pour ne pas être vu. Les bonnes habitudes, on ne les perdait jamais.

Je le regardais s'éloigner. Je poussais sur ma vue pour suivre la scène. J'avais remarqué quelque chose dans les feuillages, ils semblaient bouger alors qu'il n'y avait pas de vent. Étrange comme phénomène. Devais-je continuer à surveiller ou non? Je ne savais pas trop, s'il avait besoin d'aide, je ne pouvais décemment pas le laisser tout seul. Alors j'attendis un instant jusqu'à ce que finalement la situation bouge. Je me faufilais dans un recoin sombre de la forêt. Cela me fit tressaillir et je sentis un instant la peur prendre le dessus jusqu'à ce que je me raisonne. S'était pour aider, je devais le faire. Alors je m'avançais dans le dos du groupe, écoutant la conversation. Nan mais sérieux ? Il n'allait pas l'attaquer parce qu'il était tiefflin quand même ? J'eus à peine le temps de penser à cela que ça y est, ils avaient déjà attaqué. Le Tiefflin se battait décidément bien jusqu'à ce que je remarque qu'il était blessé. Je ne pouvais décemment pas le laisser se battre tout seul.

Alors, sans plus attendre, je dégainais l'une de mes dagues et m'approchais subrepticement d'un des hommes qui tentaient de le prendre un revers. Coinçant la dague entre mes dents, je dégainais l'une de mes aiguilles et la plantais dans le cou de l'homme qui tomba paralyser par le poison. Bien un de moins. Le souci c'était que presque tout le monde me voyait maintenant et que bien entendu les flèches se tournèrent alors vers moi. J'en esquivais rapidement une, seulement l'une d'elle se planta dans mon épaule et l'autre me frôla le bras. Grognant sous la douleur, j'utilisais ma télékinésie pour sortir trois autres aiguilles et les lancer sur les archers qui tombèrent eux aussi paralyser. Je brisais ensuite la flèches planter dans mon épaule. J'allais devoir faire avec, j'étais Norpalienne, je savais me battre, certes pas comme quelqu'un qui ne faisait que ça, mais je n'avais pas peur de la douleur, du sang et du combat. Alors sans hésitation, sortant deux couteaux de lancer que je pourrais lancer de mon bras valide et reprenant ma dague dans ma main au bras moins valide, je sortis du couvert de semi-ombre et je m'approchais du Tiefflin.


« Sérieusement, ce n'est pas digne d'un Norpalien de s'attaquer à plusieurs contre un seul homme fussent-il un Tiefflin. »

Je les fixais du regard et reprenait tranquillement.

« A-t-il fait quelque chose pour mériter cela ? A-t-il prévu de tuer quiconque d'entre vous ? Il ne me semble pas. Cette attitude est pitoyable et si vous me répondez que c'était en prévision je crois que je n'aurais plus aucune retenue. »

Mon regard se fit froid, glacé tel la neige ce qui était pratique avec mes yeux bleu-gris tel la neige qui tombait.

« On ne peut juger les actions d'une personne seulement pour ce qu'elle est. Laissez-le tranquille, prenez vos camarades et allez donc soigner vos blessures, ça vaudrait mieux pour vous que de vous retrouver mort non ? »

Je savais ce que je disais. Extérieurement, mon frère avait tout eu du gentil gars qui ne ferait pas de mal à une mouche, qui défendrait sa famille au prix de sa vie. Finalement s'était lui qui avait tuer sa propre famille, pour des raisons que je ne connaissais même pas. Qui pouvait prédire de ce que nous serions sérieusement ? Je voulais croire que peut importe les races, nous avions tous le choix et que chacun nous pouvait choisir la voie qu'il voulait. Ce Tiefflin n'avait même pas broncher au départ, il n'avait même pas chercher à se battre, alors pourquoi l'attaquer ? La peur. Tous ici avait bien trop peur et s'était cela le gros problème en ce moment. J'espérais qu'il suivrait mon conseil, mais je restais sur le qui vive au cas où. La peur vous faisait faire de drôle de chose, j'en avais déjà était témoin.
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Evynne Pianec
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Evynne Pianec
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MessageSujet: Re: Cytotropisme   Cytotropisme EmptySam 11 Oct 2014 - 11:26

    Les Redresseurs... Evynne avait rejoint l'ordre et les idées et codes de la faction l'avaient envahie. Le femme était comme habitée. Elle ne vivait plus que pour ça. Si déjà tout ses principes de vie que ses parents lui avaient inculqués, étaient les préceptes des Redresseurs, rejoindre la faction n'avait fait qu'amplifier ses convictions.
    Devenue quasiment fanatique, ne se battant que pour la justice et pour le respect d'autrui, l'aasimar voulait que le monde devienne meilleur. Que le racisme contre Aasimar et Tiefflin disparaissent, qu'ils soient acceptés en tant qu'être humain et non pas en tant que monstres et mal à éradiquer. Toute vie était sacrée, toute injustice devait être réparé. Enfin... elle devait plutôt éviter d'arriver.
    Plutôt prévenir que guérir et ce, sans jamais tuer quiconque. Respecter les gens, leur apporter du bonheur, de la joie. Et leur montrer que le bien apportait tout ce qu'il manquait.

    Dans les yeux d'Evynne brillait une flamme forte et infaillible : elle voulait instaurer une sorte de Quiétude mais dans le monde entier. Et c'est en Norpalie que cela commencerait. Après tout, c'était ici qu'elle avait vécue, bien à l'abri dans sa bulle dans son village natale. Alors c'est dans le pays du sud qu'elle commencerait.

    Gilas, son parrain au sein de l'ordre lui avait parlé de cet endroit. C'était d'ailleurs lui qui lui avait conseillé de visiter la Norpalie et de mieux connaitre Ildirith. Cela permettrait à la femme de perdre sa naïveté. Du moins, c'est ce qu'il espérait. Mais le fanatisme de joie et de foi dans un monde meilleur de la guérisseuse n'avait pas porté ces fruits dans cet expédition. Pour elle, tout était comme Quiétude et les remarques désobligeantes coulaient sur elle sans l'atteindre. Son sourire était un véritable bouclier.

    Son parrain lui avait aussi conseillé de camoufler sa nature angélique. Mais Evynne avait refusé. Cela faisait partie d'elle. Puis, se maquiller entièrement et assombrir sa peau ainsi que ses cheveux... Très peu pour elle. Elle savait déjà que l'effet serait catastrophique. Alors elle était partie jusqu'à la Norpalie. Entre temps, la guérisseuse s'était transformée en sage-femme en passant par Quiétude. Puis elle s'était déplacée jusqu'à Voltecime. A pied, son cheval ayant été perdu bien plus tôt dans les montagnes de Norpalie. Vêtue d'une cape recouvrant ces cheveux blanchâtre ainsi que sa peau, elle passait inaperçue auprès des habitants méfiant envers les races étrangères. Le trajet se fit sans encombre mais dura un certain temps. Ses affaires ne pesaient pas lourd, quelques vêtements et le minimum d'une trousse de secours. Il en fallait toujours sur soi. Pour la nourriture et l'eau, elle se débrouillait pour en trouver en chemin, mais avait quand même pris le stricte minimum de survie.

    Sur la route, elle réfléchit à ce qu'elle savait du lieu. Apparemment le village avait été détruit par des goules. Et c'est pour ça qu'elle devait y aller. Il était important qu'elle découvre l'étendu des dégâts. Autant matériellement que dans le cœur des gens.

    A son arrivée, Evynne avait été choquée par le désespoir et le chagrin qui habitait le cœur et le visage des gens. C'était assez triste à voir. Elle se serait bien promenée avec un sourire mais cela semblait indécent au milieu de ces ruines à peine remise.

    Alors, la femme était allée à l'auberge du village, au moins pour se reposer de son voyage. A l'intérieur, un barde jouait. Appréciant sa musique, la femme s'installa pour l'écouter après avoir commandé un simple verre d'eau.
    La musique qui envahissait l'endroit était à la fois triste et joyeuse. Se laissant bercer par le violon, l'aasimar commença à somnoler. La route avait été plus longue que prévu et la fatigue l'accablait d'avantage que ce qu'elle croyait. C'est ainsi, qu'installé sur un banc près d'un mur dans un angle, le sommeil gagna et qu'Evynne s'endormit.

    Quand elle se réveilla, le barde était parti. Catastrophé de ne pas avoir pu le féliciter pour sa musique, l'ange se rua à l'extérieur et partit à sa recherche. C'est à la sortie du village qu'elle le retrouva. Lui et... d'autres gens. Des personnes hostiles. Sur le sol gisait des corps inanimés. La scène lui retourna l'estomac. Un combat avait eu lieu et une femme mettait les attaquants en garde. Elle les incitait à partir.

    Admirant son courage, Evynne observa la réaction des belliqueux. Attitude qui la déçut immédiatement. C'est un rire collectif qui répondit à l'humaine. Bien que peu nombreux, les attaquants étaient toujours en surnombre. Et l'aasimar ne pouvait rien. Armée d'une simple dague elle ne voulait l'utiliser dans aucune condition. Mais il fallait porter de l'aide.

    Gardant sa cape sur les épaules, elle rejoignit la femme au centre. Dans sa main, la dague. Si elle ne savait s'en servir, il fallait leur montrer qu'elle était armée. Il fallait intimider l'ennemi. Leur faire peur. Leur montrer qu'ils étaient plus fort à trois. Le barde et les deux femmes. Profitant de l’accalmie, l'aasimar usa de son pouvoir. Passant la main sur sa courte lame, cette dernière s'illumina et brilla d'une clarté dorée. Enchantée, la dague pouvait tuer même des goules. Et même si ce n'était pas le cas des assaillants et bien... tant pis.
    Espérant qu'il n'y ait plus de combats et que la tuerie cesserait par son geste, Evynne devait confirmer le départ des attaquants.

    C'était à son tour de s'exprimer, et c'est de sous sa capuche qu'une voix claire s'exprima et émis des simples vérités :

"Je ne suis pas là pour vous tuer. Mais vous feriez mieux de fuir avant qu'ils ne vous arrivent quoi que ce soit. Je ne pourrai vous sauver tous"


    Elle put remarquer que le geste avait fait hésiter les hommes. Pendant quelques instants. Se mettant en garde, Evynne tenta de garder position. Elle ne savait rien faire d'autre que soigner. Mais s'interposer était nécessaire. Même au risque de sa vie.
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MessageSujet: Re: Cytotropisme   Cytotropisme EmptyMar 14 Oct 2014 - 8:41

Une femme venait à sa rescousse. Il ne savait pas trop s'il devait le prendre mal ou pas... Quoi qu'il en soit, elle semblait se débrouiller avec ses armes! L'homme qu'elle venait de frapper ne bougeait plus d'un pouce après avoir reçu ce coup d'aiguille... Du poison peut-être? Il ne voyait que cela pour paralyser ainsi un homme de cette taille. La jeune femme s'approcha de lui après avoir reçu une flèche et après avoir fait une démonstration de son aptitude surnaturelle. La sienne au moins, était utile en combat... Les Archers s'étaient écroulés instantanément. Dos à dos donc, ils firent face aux attaquants Norpaliens. Il n'y avait plus d'archers, mais ces gens restaient tout de même supérieurs en nombre. Comme Nathan avait refusé de les tuer et seulement de les blesser, quelques-uns dont les blessures n'étaient pas trop graves ramassaient leurs armes, prêts à en découdre. Il les observa, ne comprenant pas comment ils pouvaient se montrer si têtus juste à cause de sa race... Lorsqu'il était allé à Bélin pour s'instruire sur la magie, il était étranger à tout ce monde là. Rares étaient les Tiefflins qui se rendaient là-bas... Et pourtant après quelques semaines ils se firent à lui et quelques rares personnes le considéraient comme un ami... Alors pourquoi? Pourquoi autant de discrimination et de haine face à sa race qui pour la plupart d'entre eux ne recherchent que la paix et la tranquillité? Peu à peu il perdait son sang-froid et son côté bestial ne tarderait pas à ressurgir... Le sang qui s'écoulait de ses blessures teintait la neige d'un rouge pourpre, aussi pourpre que ses yeux qui fixaient désormais avec une détermination grandissante le chef du groupe d'attaquants.

Les paroles de l'humaine bien qu'elles furent sages ne semblaient pas atteindre ces voyous. L'un d'eux tenta une approche sur Nathaniel vu qu'il était blessé, ce dernier regretta aussitôt. Cette fois le Tiefflin n'hésita pas il le transperça de ses griffes, lui arrachant le cœur de sa poitrine et le jeta au loin... L'homme s'écroula, mort. Son aura de feu qui avait diminué suite à ses blessures commença à grandir de nouveau. Ils hésitèrent encore à approcher, mais ils étaient tous deux blessés et ne tiendraient pas le rythme à chaque attaque... C'est alors qu'une autre personne vit son entrée! Et ce fut une grosse surprise pour Nathaniel puisqu'il s'agissait sans aucun doute d'une Aasimar. Il n'en avait jamais rencontré jusqu'à aujourd'hui, mais il avait lu beaucoup de choses sur eux lors de son apprentissage de la magie. Elle était son contraire. Un enfant de la lumière et lui un enfant des ténèbres. Sans plus attendre, elle dégaina son arme et illumina la zone de son pouvoir. Les mettant en garde également. Cette fois la volonté des attaquants semblait disparaitre pour de bon. Ils ramassèrent leurs blessés, laissaient leurs morts et s'en allèrent sans rien dire de plus. Le combat était bel et bien terminé cette fois.

Nathaniel fit disparaitre son aura de feu, lâcha sa lance et pris de fatigue se laissa tomber sur le côté de la route, épuisé. Les flèches qu'il avait reçues le vidait de son sang. Plus particulièrement celle reçue à la cuisse qui avait du touché une artère. Celle au ventre saignait aussi, mais elle ne s'était pas enfoncée assez profondément pour causer des dégâts. Il ne prononça aucun mot à l'intention des deux arrivantes avant un bon moment. Il ne prit la parole que quelques minutes après, une fois le calme retombé.


- Merci à vous deux.

Alors qu'il leur répondit, il ferma les yeux un instant, trop fatigué pour dire quoi que ce soit de plus. Ses pensées vagabondèrent alors, sur son passé et ses peurs les plus profondes... Allait-il mourir de cette blessure? Mystère. Ce dont il était sur, c'était que cette discrimination ne s'arrêterait jamais. Il était un Tiefflin. Et tant que les hommes seront effrayés de ce qui est différent, il ne connaitra jamais vraiment la paix. Comme lorsque sa famille fut massacrée, comme lorsque les soldats venus nettoyer le village après l'attaque laissèrent les Tiefflins dans leur misère... Comme ce soir, lorsque des Norpaliens qu'il ne connaissait même pas l'attaquèrent juste à cause de ses origines. A quoi le poussait ces actes de mépris envers sa race et sa personne...? A mépriser ces gens également. Toute cette haine se propageait comme une maladie, un virus incurable qui noircit le cœur des gens jusqu'à le faire disparaitre pour de bon. Une tumeur qui se propage de plus en plus dans le corps et l'esprit de son hôte détruisant toute compassion envers les autres. Si vous êtes haïs, vous finirez par haïr les autres, qui vous haïront à leur tour. Un cercle sans fin qui épuisait Nathaniel de jours en jours. Bien qu'il soit musicien et partage de bons moments avec les gens, ces derniers n'étaient pas toujours réceptifs et l'attaquaient comme ce soir... Il était déjà fatigué de cet argument avant même de l'avoir pensé...

- Pourquoi m'avoir aidé...? Après tout, comme ils le disent... Je ne suis qu'un Tiefflin... Une Norpalienne et une Aasimar, ha! quelle ironie...

Il venait de rouvrir les yeux, mais il était encore trop faible pour se relever. Installé ainsi sur le bord de la route, la neige était confortable et aussi moelleuse qu'un matelas! Si l'Aasimar décidait de le soigner, il faudrait faire cela ailleurs, car sur cette route rien ne disait qu'ils n'allaient pas à nouveau tomber sur des hommes de ce genre... Nathaniel n'avait pas la force de se lever donc... Mais en s'aidant de ses coudes, il réussit à prendre une position assise, son dos appuyé contre un petit mur de pierre bordant la fameuse route. Il posa son regard sur ses deux sauveurs, les observant de bas en haut. Il avait bien entendu ce qu'elles disaient aux attaquants tout à l'heure. Cela se défendait comme point de vue, mais la situation était si étrange qu'il ne comprenait pas vraiment. Une Norpalienne, comme ces assaillants. Une Aasimar, son opposée... Oui, vraiment... Quelle ironie!


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Kanayëlle Karista
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MessageSujet: Re: Cytotropisme   Cytotropisme EmptyMer 15 Oct 2014 - 11:00

J'espérais sincèrement que le combat n'allait pas avoir lieu, parce que pour être tout à fait honnête, je n'étais pas franchement en état de combattre. Non seulement je n'avais qu'une seule main de valide, mais en plus la nuit me paralysait encore. D'habitude le combat arrivait à me galvaniser et j'en oubliais presque la nuit, cependant, pas ce jour là, je ne comprenais pas réellement pourquoi, mais je finis par laisser tomber. Peu importait les explications, cela ne m'aiderait pas plus. Je regardais alors les hommes en face de nous, seulement il semblait se ficher totalement, si bien que le Tiefflin dû agir lorsque l'un d'eux s'approcha de lui. La façon dont il lui arracha le cœur me fit froid dans le dos, seulement je savais parfaitement qu'il avait fait cela pour se protéger. L'autre n'aurait pas hésité une seconde à le tuer sans aucun autre motif que le fait qu'il soit autre chose qu'un Norpalien. Je sentis un instant la colère me submerger. Bordel, s'était quoi ce délire franchement, comment pouvait-il s'intégrer et prouver qu'il ne cherchait pas à faire de mal à qui que ce soit si on lui sautait dessus pour le tuer franchement ? J'avais presque envie de balancer ma dague dans la gorge de l'un d'eux lorsqu'une autre personne rejoignit notre petit groupe.

Une Aasimar ? Sérieusement une Aasimar prenait part au combat ? Là par contre je devais avouer que le ciel me tombait limite sur la tête. Je ne savais pas trop ce que je pouvais dire franchement. Je restais là un instant, l'écoutant sans vraiment comprendre jusqu'à ce que finalement les attaquant décide de repartir. Laissant le mort, ils récupérèrent ceux qui j'avais paralysé et s'en allèrent. Bon sang sérieusement. Je ne comprendrais jamais les gens franchement. Je vis alors la lumière décroître et je me sentis un peu en panique en me rendant compte que seul la lune apportait de la lumière. Peut-être que je devrais ? Non, il fallait que je fasse attention à mes compagnons de route. Je ne pouvais pas les laisser ainsi. Surtout que le Tiefflin venait de tomber sur le côté. D'un autre côté, il n'avait pas franchement l'air en bon état. Je sentais un peu de fatigue moi aussi. L'utilisation de mes dons combiner à cette blessure n'aidait pas franchement, surtout que le sang coulait doucement, imprégnant mon vêtement. Je finis moi aussi par m'asseoir dans un endroit éclairé pour contrôler un peu ma peur. Lorsqu'il nous remercia, je ne pus que bafouillé.


« Il... Y'a pas de quoi... »

Je restais là, tentant de calmer ma peur et ma timidité. Ce n'était jamais simple. J'avais une fâcheuse tendance à me jeter dans les combats et finalement au bout du compte, soit je finissais blesser, soit je finissais par me rendre compte après le combat que j'allais devoir discuter avec les gens et donc je commençais à paniquer. J'avais en quelque sorte une certaine dualité, entre aider et éviter d'être trop prêt des gens parce que je n'étais pas doué et que je ne me sentais pas à l'aise. Cependant ça, je ne le réalisait qu'après et là en plus des gens, il y avait aussi cette nuit qui me rappelait sans cesse cette nuit horrible. Ce cauchemar, j'arrivais même à le faire éveillé. Alors que je frissonnais de peur et non de froid, je ressentis la douleur dans mon épaule. Je ne pouvais pas la soigner avec mon sort, mais je pouvais au moins réduire. La plaie. Je serrais les dents et émis un gémissement de douleur en enlevant la pointe de la flèche. Bon sang, ça allait me prendre un certain temps avant de ne plus avoir mal. Mes réflexes n'en seraient que ralentit et je devais avouer que ça ne m'arrangeait pas. Cependant, je pris les différents onguents dans ma sacoche et je nettoyais et soignais ma plaie autant que je le pouvais. C'est à ce moment là que je l'entendis. Il n'était pas sérieux ? Laissant ma timidité de côté, je ne pus que répondre sèchement comme à mon habitude.

« Vous vous fichez de nous ? Tiefflin ou non, tout le monde à le droit de vivre dans ce monde et de prouver qu'il peut être bon. Il faut toujours un peu de bon et de mauvais, l'équilibre parfait pour que le monde puisse continuer. De plus, vous n'avez me semble t-il, pas eu envie de leur faire du mal. Vous ne cherchiez qu'à vous en allez. Je ne vois vraiment pas pourquoi j'aurais dû ne pas vous venir en aide. Sérieux. »

Je crachais limite le dernier mot et finalement reprit un peu plus calmement.

« Ne vous cachez pas derrière votre race ou derrière les paroles d'abrutis qui n'ont que cela pour se constituer une défense et une raison de vivre. Il n'y a que les lâches qui s'attaquent aux autres seulement parce qu'ils pourraient faire du mal. Il n'y a que les lâche qui ne défendent personne seulement parce qu'il ne savent pas comment se placer. Je refuse d'être lâche, alors ne posez plus ce genre de question. »

Je finis par me calmer doucement. Pourquoi après nous avoir remercier il nous balançait un truc de ce genre. Les Norpaliens étaient des combattants, des gens qui n'avait pas peur. Je n'avais pas peur, enfin ne théorie. Il y avait tout de même des choses qui avaient une grosse tendance à m'effrayer, les hurlements des femmes, la nuit et ce qu'elle pouvait m'apporter comme problème. Tellement de chose finalement. J'avais décidé de partir à l'aventure pour retrouver mon frère, mais aussi pour changer, pour évoluer, comprendre ces peurs et les dépasser, enfin si s'était possible. Sérieusement je doutais fortement d'y arriver un jour, mais je pensais franchement que je pourrais au moins atténué ces deux peurs. Je respirais doucement, me contractant un peu sur ma douleur. Je n'avais rien dit d'autre et pour être honnête, je n'avais rien d'autre à dire que ce que je n'avais déjà dit. Probablement que j'aurais dû tourner cela de manière plus sympathique, mais ce n'était pas mon genre. Non, moi je parlais comme ça venait. Pas de philosophie, pas de retenue. J'avais toujours tendance à dire ce que je pensais. Je me souvenais qu'Orlaïs me disait que parfois mes paroles ressemblaient à la sagesse ancestrale des Éladrins. Je ne les connaissais pas, mais sérieusement, j'avais bien envie de les rencontrer un de ces quatre, pour les comprendre et apprendre d'eux. Apprendre de tout le monde. Cela nous permettrait d'arrêter ce genre de problème totalement idiot. Oui, s'était aussi pour cela que je parcourais le monde.
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Evynne Pianec
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MessageSujet: Re: Cytotropisme   Cytotropisme EmptyJeu 16 Oct 2014 - 12:20

    Evynne fixait de son regard le plus sévère les assaillants. Ce n'était pas vraiment dans son habitude de faire ça, mais la suite dépendait de l'intimidation qu'elle essayait de montrer. S'ils ne décidaient pas de partir alors il faudrait qu'elle se batte.
    Et elle en était incapable. A quoi bon avoir rejoins le combat si c'était pour le fuir dans les minutes qui suivaient ?

    Les secondes qui suivirent lui parurent longues et pénibles. Elles ressentaient l'hésitation dans le camp opposé. Mais ils décidèrent de partir. Tous ensemble, ils se rassemblèrent et décampèrent. Il y avait un risque qu'ils reviennent avec des renforts. Dans quel cas, le trio était dans de mauvais draps.

    Les regardant partir, c'est avec un grand sourire qu'Evynne se retourna vers le barde et la femme. Elle avait cette étrange capacité de toujours sourire. Dans toutes les circonstances quasiment on pouvait la voir souriante. Et pourtant... quand elle s'adressait à quelqu'un, on pouvait la voir sourire bien plus que durant le moment précédent.
    La joie, c'était tout ce qu'elle avait, tout ce qu'elle voulait partager, et il passait d'abord par le sourire. En la regardant, on pouvait percevoir qu'on ne craignait rien d'elle, pas qu'elle soit inoffensive, mais que l'aasimar n'avait pas d'intention belliqueuse. Son capital sympathie était juste très puissant. C'était autant un mal qu'un bien. Elle paraissait faible aux yeux de beaucoup, mais c'était là sa vraie force.

    La guérisseuse accordait son attention au tiefflin qui s'était écroulé sur le côté de la route. Perdant l'éclat de son sourire devant la gravité de la situation Evynne marcha rapidement jusqu'à lui et s'agenouilla à ses côtés.
    Sa plaie était grave et avait besoin de soin immédiatement. Mais l'homme, bien que visiblement inconscient un instant réussit après son réveil, à s'adosser contre un arbre. La neige pouvait lui permettre d'engourdir la douleur mais ce n'est pas ce qui le tiendrait vivant.

    L'autre femme s'assit à son tour et arracha elle-même la flèche avant de prendre des onguents de son sac. La guérisseuse ne put qu'apprécier de voir que l'humaine était bien équipée pour se guérir elle-même. Cela lui permettait de se concentrer sur le barde qui perdait son sang mais qui prenait quand même la parole.

    Tandis que l'humaine donnait son avis, Evynne sourit en acquiesçant mentalement. C'était vrai que la situation avait été injuste pour l'homme et qu'il se réfugiait derrière sa race. Mais la femme avait vécu à Quiétude. Tous les jours elle croisait des tiefflins et des aasimars. C'était le seul havre de paix qu'ils avaient, alors là-bas, ils n'étaient pas contraires, ils étaient alliés. Elle ne voyait pas l'ironie qu'il évoquait. Mais les paroles de l'humaine lui parlait. Cela flattait un peu son ego. Mais en même temps, cela la perturbait.
    Non, elle n'était pas lâche, c'était certain, même si elle ne voyait pas les choses sous cet angle. Mais elle n'était pas non plus courageuse. C'était normal d'aider les autres, quoi qu'il arrive. La lâcheté s'était bel et bien de se cacher. Mais le courage, ce n'était pas s'interposer et faire croire qu'on pouvait combattre.

    Non, le vrai courage c'était d'affronter des valeurs et des croyances qui mettaient en conflit ces propres convictions. C'était accepter l'autre, le voir tel qu'il était et le comprendre. Et malgré ça, ne jamais lui vouloir de mal.
    Si ces norpaliens étaient si désagréables envers les tiefflins c'étaient principalement parce qu'ils avaient subis des dommages de toutes sortes quand les démons étaient arrivés. Il n'en avait contre le barde "que" pour les souvenirs qu'il leur évoquait. Cette haine était compréhensible. Pas pardonnable mais tolérable.
    De toute façon, Evynne luttait contre cette façon de voir les choses. Si on apportait le bien et qu'on pardonnait, les gens feraient de même. C'était clair et net dans son esprit et cela ne faisait aucun doute que c'était possible : si on montrait que le bien réparait, alors des bonnes choses se répandrait. Il fallait juste montrer le bon exemple.

    Tout en l'écoutant, elle avait sorti des bandes de tissus de son sac et commençait à bander les plaies. Il fallait stopper l'hémorragie en premier lieu et puis après... la magie ferait l'affaire.

    Evynne avait sorti les têtes des flèches mais ils ne pouvaient rester dehors. Un lieu calme était préférable pour exercer sa magie. Et surtout pour réparer les blessures. C'est pourquoi, l'aasimar prit la parole, à la suite de la femme, ne rajoutant rien à ce qu'elle avait dit, trop préoccupé par la gravité de la situation :

"Je peux vous soigner, j'ai de quoi arrêter le sang de couler et aussi de quoi calmer les douleurs. Mais il faut qu'on soit à l'intérieur. Soit on trouve là où vit un médecin, soit on retourne à l'auberge."

    La guérisseuse n'attendit pas de réponse avant de faire jaillir de la lumière de sa main. La passant juste sur la tête de l'homme, elle contrôla sa magie pour réduire la douleur ressentie. Ainsi, il souffrirait moins quand il se lèverait. Mais il n'y arriverait pas seule, et Evynne aurait du mal seule, c'est pourquoi elle se tourna vers la norpalienne :

"Tu connais ce village ? Tu saurais où trouver un médecin ? Ou tu pourrais m'aider à le conduire à l'auberge ? Il faudrait qu'on s'en aille avant que les autres ne reviennent plus nombreux. Je ne sais pas me battre, je ne vous serai d'aucun secours... "


    Puis, pensant à haute voix, Evynne continua :

"Si ça se trouve, les assaillants sont aussi partis se faire soigner à l'auberge ou chez le médecin. Je pourrai les aider à se rétablir, c'est sur, ceux qui ne sont pas morts ne sont pas vraiment blessés. Mais.. si ils sont là-bas... j'ignore quel version des faits ils ont donnés et il est possible qu'on ne soit pas bien accueillis."

    Tournant un visage inquiet vers la direction de l'auberge, la femme essayait de percevoir un mouvement quelconque. C'était pour ça qu'il fallait toujours éviter la violence et surtout les meurtres. Ça ne menait jamais à quelque chose de bon.
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MessageSujet: Re: Cytotropisme   Cytotropisme EmptyDim 26 Oct 2014 - 7:45

Ses blessures étaient plutôt graves, mais rapidement, la jeune Aasimar s'occupa de cela. Elle réussit à extraire les flèches sans problèmes et elle usa de sa magie pour commencer les soins, ou plus précisément réduire la douleur le temps de trouver un meilleur endroit pour soigner efficacement.. Kanayelle n'était pas d'accord avec sa remarque de tout à l'heure... Nathaniel lui voyait la chose simplement. Il avait été sauvé par un ennemi naturel et par son contraire. Une Norpalienne et une Aasimar. Bien entendu comme la jeune femme il aimerait bien que chaque race puisse vivre en paix, il n'aurait pas perdu ses parents, il n'y aurait pas de conflits entre les peuples... Mais ce n'est qu'un rêve, une utopie qui ne se réalisera pas de si tôt. Enfin, il n'avait pas le temps de penser à tout cela! Le plus important pour l'instant était de se mettre à l'abri. Le Tiefflin ramassa son gantelet de fer et le remit en place sur sa griffe pour la dissimuler. Sa lance étant toute proche, il s'appuya sur le sol pour se relever avec difficulté et s'en approcha pour s'en servir comme d'une canne. La douleur était encore présente, mais la magie d'Evynne avait grandement diminué celle-ci. Il écouta en silence l'Aasimar et en effet, se diriger vers la taverne semblait un peu risqué si leurs assaillants étaient allés se réfugier là-bas. Le tavernier avait beau avoir apprécié la musique tout à l'heure, il restait Norpalien et ses congénères allaient probablement le décrire comme une bête sanguinaire. Avec des preuves assez évidentes vu dans quel état ils sont repartis.

- Nous devrions nous diriger vers ces habitations. Elles semblent abandonnées. Nous y serons cachés, au moins.

Ce n'était pas prudent, mais Nathaniel commença à s'y diriger. Il ne put emporter son instrument, aussi il demanda aux deux femmes de la prendre pour lui. Ils leur fallut quelques bonnes minutes pour atteindre une maison vu la lenteur avec laquelle il se déplaçait. Sa jambe avait bien souffert! Une fois arrivé là bas, il ouvrit la porte et observa les alentours. C'était de toute évidence désert... Il se dirigea vers ce qui semblait être une cheminée autrefois, s'installant sur le sol avec un peu de mal. Il déposa sa lance à côté de lui et au creux de sa main il fit apparaitre une flamme. Sa main en direction de la cheminée il projeta une boule de feu qui embrasa aussitôt les quelques morceaux de bois qui s'y trouvaient encore. Un peu de lumière et de chaleur en firent aussitôt une maison légèrement plus accueillante. Heureusement, le toit était intact et malgré quelques fenêtres cassées le froid ne pouvait pas les atteindre si près de la cheminée. Le Tiefflin poussa un soupir, fermant un moment les yeux.

- Si j'ai dit cela tout à l'heure, c'est que je trouve la situation vraiment ironique...

Il venait de rouvrir les yeux et fixait Kanayelle.

- Vous êtes Norpalienne. Les Norpaliens détestent les Tiefflins. C'est une Aasimar, mon exact contraire. Voilà pourquoi ces hommes vous regardaient avec dédain et voilà pourquoi j'ai pu arracher le cœur de cet homme tandis qu'elle n'aurait pas pu les blesser, usant d'un sortilège pour seulement les effrayer...

Sa voix restait calme et impassible. Il n'y avait aucune animosité dans cette dernière, ce n'était qu'une analyse calme et posée de la situation. Ses yeux couleur pourpre continuaient de fixer l'humaine tandis qu'il parlait.

- Je ne vous blâme pas pour m'avoir sauvé sinon je ne serais pas ici avec vous. Je vous suis reconnaissant, mais admettez que c'est plutôt étrange. J'aimerai moi aussi qu'on ne me voie pas comme un monstre, mais ce qui m'a poussé à lui arracher le cœur ce n'était en rien quelque chose de bienveillant. J'avais envie de le faire, parce que c'est dans ma nature. Une nature que j'essaie de réprimer, mais qui reste ancrée en moi. Le démon qui est en moi - en chaque Tiefflin, fait qu'on ne nous intègrera pas.

Il ferma les yeux, soupirant à nouveau. Il était déjà fatigué de cet argument avant de le prononcer.

- Vous êtes peut-être l'exception qui confirme la règle...? J'ai essayé de traiter plus ou moins avec miséricordes ces hommes - ne souhaitant pas les tuer, et au final mon côté bestial aura refait surface à la toute fin.

Nathaniel se sentait toujours mal à chaque fois qu'il causait du tort, bien que ce soit pour se défendre, car il ne veut absolument pas ressembler à un démon - malgré le patrimoine génétique que ces derniers ont légué à sa race. Le seul homme envers qui il n'éprouva pas ce sentiment était l'assassin de ses parents. Ce fut le seul combat ou Nathaniel laissa éclater toute sa colère et sa bestialité. C'est d'ailleurs depuis ce combat qu'il essaie de contrôler ces pulsions envers ceux qui lui causent du tort. Est-ce si étrange qu'un Tiefflin essaie de s'intégrer? Pas tellement... Il essaie d'entretenir de bonnes relations avec tout le monde et avec chaque race. Mais cette expérience traumatisante du passé fait qu'aujourd'hui encore Nathaniel peine à trouver la force de retenir ses pulsions. La seule chose qui lui reste est la musique. La chose la plus efficace pour s'apaiser l'esprit. A l'instar d'autres Tiefflins finalement, Nathaniel reste un enfant... Ses parents d'adoptions auront tout fait pour lui permettre de grandir en sécurité, mais jamais ils n'ont pu effacer la peine, la douleur et le sentiment de rejet.
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Kanayëlle Karista
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MessageSujet: Re: Cytotropisme   Cytotropisme EmptyLun 27 Oct 2014 - 6:41

J'écoutais plus que je ne bougeais. Maintenant que ma blessure était soigné en quelque sorte, je n'avais plus grand chose à faire. Je restais là tranquillement, regardant l'Aasimar s'occuper du Tiefflin, me demandant alors quand les gens cesseront de faire ce genre de chose ? Quand décideront-il de laisser tomber cette amertume totalement ridicule. Visiblement, ce n'était pas encore pour aujourd'hui. Perdu dans mes réflexions, je faillis loupé les paroles du Tiefflin. Je finis par me lever tranquillement. Nous n'étions pas très loin en vérité du clan de druide qui était ma famille. Peut-être que je pourrais aller les chercher. Seulement pour l'instant, ma peur du noir reprit le dessus. Je pris fortement sur moi pour avancer le plus vite que possible et finalement, une fois à l'intérieur, je restais près de la fenêtre. Étrangement je ne pouvais pas rester dans des coins ou autre, je préférais toujours resté près d'une sortie lorsque j'étais avec des gens que je ne connaissais pas. À croire que ce passé, ne cesserait jamais de venir encore et toujours me faire peur. Bien installé à la fenêtre, je finis par poser mon regard sur le Tiefflin.

Il avait beau dire que s'était ironique, je ne voyais pas pourquoi. Et puis son explication... je ne comprenais pas plus. On pouvait être l'opposé de quelqu'un sans pour autant se détesté ou ne pas vouloir s’entraider. Je ne comprendrais jamais les pour ça, mais bon, après, on avait chacun nos raison, ça je pouvais le comprendre. Mais que les Norpaliens puisse détester les Tiefllin, alors ça par contre, je n'en avais jamais entendu parler. Mes parents n'avaient jamais eu peur des Tiefflin et donc moi non plus, ce qui voulait dire que ce n'était pas tous les Norpaliens. Je faillis répondre, mais visiblement, ce fut lui qui reprit la parole ne premier. Sa tirade me laissa de glace pour le coup. Il ne connaissait réellement pas le monde. Enfin de mon point de vue. Je ne pouvais pas décemment lui laisser dire ce genre de chose. Alors qu'il nous prenait pour l'exeption qui confirme la règle, mon regard se posa dehors, là ou la nuit noire faisait son office. Un frisson parcourut mon corps, mais je ne pus que le réprimer ce n'était pas le moment. Alors, sans une once de sentiment, je répondis à ses répliques.


« Tous les Norpaliens ne détestent pas les Tiefflin, il n'y a que dans ce village qu'ils sont comme ça. De plus, ce n'est pas parce qu'on est l'exact opposé de quelque qu'on ne peut pas lui porté secours. J'ai rencontré des gens, qui ne pensaient pas comme moi, qui ne me ressemblaient pas, qui étaient mon exact opposé et ce n'est pas pour autant qu'on ne s'est pas aidé. Je crois que je ne comprendrais jamais cet état de fait. »

Oh que non, je ne le comprendrais jamais parce que le monde était bien trop complexe pour être totalement compris. Je finis par reposer un instant mon regard gris-bleu sur lui. Et tranquillement, je repris la parole.

« Il n'y a pas besoin d'être un Tiefflin pour avoir un démon en soi, je vous prie de me croire. »

J'en avais été témoin. La personne que je recherchais, celui qui avait mit fin à une vie et à qui je devais cette cicatrice. Celui-là était un véritable démon et pourtant il était humain.

« Chacun en sort for intérieur abrite une bête qu'il peut laisser sortir à tout instant. »

C'est ce que j'avais appris chez les druides. J'aurais aimé pouvoir me transformer en animal et m'en aller. J'aurais aimé pouvoir communier intensément avec la nature parce que depuis que les druides avaient décidé de me prendre sous leur aile, j'avais changé, j'avais évolué. Finalement avec un soupir je repris la parole en tournant mon regard vers la jeune femme.

« Pour ce qui est de votre question, je ne pense pas que demandé de l'aide au village soit une bonne idée, mais je connais quelqu'un qui pourra soigner efficacement notre Tiefflin ici présent. Je vais le chercher. »

Je jetais un regard dehors. Bordel la nuit, quel horreur, mais je n'avais pas vraiment le choix. Alors, avant que ma résolution ne s'en aille, je sortis tranquillement, utilisant le sort peau de caméléon pour passer assez inaperçu. Entre la nuit et ce sort, personne ne pourrait me suivre. Je sifflais alors avec force pour appelé mon cheval et il arriva lorsque je m'étais éloigné de la maison. Je scrutais alors l'obscurité, visiblement personne n'était là. Je talonnais alors avec puissante les flancs du cheval, faisant fi de l'obscurité. Il ne me fallut qu'une vingtaine de minutes pour arrivé à destination. À moitié paniqué, je me planquais alors près de la lumière du feu, tentant de réchauffer ma peau gelée par cette peur incontrôlable.

« Kana, mon dieu tu es revenu ? »

« Oui, mais là, j'ai sérieusement besoin de ton aide. Je reviendrais ensuite pendant un certains temps pour repartir. Je te raconterais tout, je te le promet, mais là c'est urgent. »

Le druide prit alors sa monture et je récupérais la mienne. J'étais partis depuis environs une heure, lorsqu'Orlaïs et moi revenions à la maison ou était le Tiefflin et l'Aasimar. Je pris alors doucement la parole.

« Pas de panique, ce n'est que moi »

J'avançais et fit rapidement entré le druide pour le présenté.

« Je vous présente Orlaïs, c'est un médecin réputé pour son don de guérison. Et non ce n'est pas un Aasimar. Il est né avec ce don. C'est un humain Norpalien et pas de panique, il n'a pas peur des Tiefflins. »

Je me tournais alors vers mon mentor, mon second père.

« Il s'est fait agressé en sortant de l'auberge. J'allais juste m'arrêter pour la nuit tu sais pourquoi et je vous aurais rejoint le lendemain. J'ai bien fait de m'arrêter. Il a été blessé à plusieurs endroit, il te montrera. »

Et je repartis près de la fenêtre. Cette habitude, il allait falloir que je le perde où alors tout le monde allait me prendre pour une folle. Bah, parfois cela valait mieux, au moins, personne n'osait trop se lier ou s'approcher de moi. Par moment s'était un bon moyen de défense.
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Evynne Pianec
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MessageSujet: Re: Cytotropisme   Cytotropisme EmptyMar 28 Oct 2014 - 7:54

    Evynne se contentait d'observer et d'écouter tout en prenant soin des blessures du barde. Elle découvrait différents point de vue dans leur discussion. Pour l'instant elle n'osait pas s'en mêler mais elle sentait qu'elle pouvait évoquer les Redresseurs sans craindre d'être moquée. L'homme avait l'air étonné de l'entraide mais il semblait apprécier ça. Il avait l'air un peu perdu et souhaitait visiblement que la bêtise des hommes prennent fin. Quand à l'humaine... elle avait justement l'air de prôner cet égalité et ne comprenait même pas que les hommes se soient comportés ainsi.

    C'était étrange qu'elle reste autant à l'écart d'ailleurs. Peut-être repensait-elle aux meurtres qu'elle avait commis ? Parce que oui, ils avaient tous les deux tué et ce n'était pas vraiment à l'ordre des Redresseurs. Mais cela semblait être la seule ombre au tableau pour leur venue dans l'ordre.

    Y pensant vaguement, elle aida l'homme à se relever et le suivit jusqu'aux habitations. Ce n'était pas une mauvaise idée de s'y réfugier, le temps que la situation se calme. Se saisissant du violon du barde, Evynne le suivit tout doucement, suivant son rythme lent. Elle ne pouvait rien faire d'autre, sa magie n'opérait que sur les blessures et maladies courantes et légère. Si elle pouvait diminuer la douleur, elle ne pouvait pas refermer des plaies aussi importante du premier coup.

    Rentrant dans la maison qui tenait debout et était quasiment intacte hormis quelques fenêtres brisées, Evynne s'installa près du feu qui venait de s'allumer grâce à la magie du tiefflin.
    Elle craignait que la fumée qui se dégage ne révèle leurs positions mais le confort d'une flamme et d'un peu de chaleur était tout ce dont elle avait besoin.

    Puis, la discussion reprit, sans vraiment être discrète. Evynne avait appris à écouter et à analyser ce qu'on disait. Elle avait encore pleins de lacunes dans ce domaine mais elle faisait bien plus attention à ce qu'il se disait et ce qui se sous-entendait pour en déduire des choses.

    Le barde exposait son point de vue et parlait de l'intégration des monstres de l'Outre-Monde comme une utopie. Et Evynne n'était pas du tout d'accord avec cela. Si elle avait rejoins les Redresseurs c'était justement dans le but de rendre ce monde meilleur, d'offrir la possibilité à chaque être de s'intégrer sans se sentir menacé. Après tout, à Bélin, il n'y avait pas ce problème. Elle avait croisé une grande quantité de races différentes qui s'intégraient parfaitement avec les hommes. Ce monde était possible. Même en Norpalie. Et c'était surtout ici que l'urgence se faisait. Et c'était ce pourquoi elle était là.

    Elle acquiesça tranquillement à ce que la femme dit, même si elle n'était pas d'accord sur tout les points. Oui, même les opposés pouvaient s'aider. Mais le cas de la Norpalie raciste, cela ne concernait pas que son village. Puis le discours sur le mal qui habitait chacun.. Evynne n'y croyait pas. Elle n'avait jamais vu un aasimar libérer une bête qu'ils refermeraient. Ce n'était pas vrai pour les êtres de lumière, ils étaient trop purs et trop éloignés du mal pour être des victimes d'une quelconque perte de contrôle.

    Mais la conversation dévia rapidement sur la proposition d'aller chercher quelqu'un apte à soigner le tiefflin. Evynne était un peu vexée de ne savoir s'en occuper tout à fait mais les blessures étaient trop importantes pour elle pour qu'elle puisse s'en charger.
    La femme partit dans le noir et elle disparut rapidement, bien que l'aasimar ne fit pas attention à son départ.

    Elle se retrouvait à présent face à l'homme et put lui parler du sujet qu'elle voulait évoquer après avoir bien étudié les envies de l'homme :

"Vous avez parlé de vouloir être intégré. Vous savez, il existe plusieurs lieux où cela est possible. Peut-être connaissez vous Quiétude. J'y ai grandi et cette ville permet de se sentir chez soi. Il n'y a peut-être que des tiefflins et des aasimars, mais on ne craint rien bien que les temps se soient fait violence."

    Evynne marqua une petite pause avant de reprendre :

"Je n'ai pas envie de vous le cacher mais je fais partie de l'ordre des Redresseurs. On s'applique à préserver le continent du mal. Nous essayons d'être le plus juste envers tous, sans distinction. Mais nous avons un code très stricte.
Pourtant, je pense que vous pourriez réfléchir à en faire partie. Je suis d'ailleurs en Norpalie pour trouver des personnes de bonnes volontés et établir un repère pour lutter contre le mal au plus prêt de celui-ci."


    Mais avant que l'homme ne puisse répondre, Evynne entendit des voix à l'extérieur et se leva prestement. Courant vers une fenêtre elle observa à l'extérieur avant de voir trois humains se diriger vers eux. Ils avaient l'air de chercher quelque chose. Surement eux. Il fallait se cacher avant qu'ils ne les découvrent.
    Éteindre le feu était une priorité dont le tiefflin s'occupa quand il comprit l'urgence de la situation face à la détresse d'Evynne.

    Les voix d'hommes passèrent à côté de la demeure, sans chercher à rentrer, regardant juste aux alentours. Les deux enfants de l'Outre-Monde restèrent silencieux jusqu'à ce que les hommes partent. Un petit quart d'heure s'était écoulé jusqu'à ce qu'ils soient de nouveaux en sécurité.

    La discussion put reprendre et Evynne guettait la porte, au cas où.. Se fut l'humaine qui l franchit, trois quart d'heure plus tard, accompagné d'un homme qu'elle présenta. Evynne le salua et s'écarta du barde pour qu'Orlaïs puisse exercer son don. Elle observa alors ces méthodes, tentant d'apprendre sur sa manière de faire.


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MessageSujet: Re: Cytotropisme   Cytotropisme EmptyLun 3 Nov 2014 - 9:27

Décidément, il n'était pas d'accord avec cette Norpalienne... Peut-être avait-elle des raisons de croire qu'en Norpalie tout le monde n'était aussi raciste qu'on pourrait le croire, mais pour lui cela n'avait pas d'importance. Il avait perdu énormément de choses par le passé si bien que même les paroles les plus encourageantes ne pourraient le faire changer d'avis sur la nature humaine. Le débat continua dans le même sens pendant plusieurs minutes, inutilement. Nathaniel prétendait que rien en Norpalie ne pourrait jamais accueillir les Tiefflins tandis que Kanayelle pensait que l'entraide existait quand même dans cette région. Une fois ce dernier terminé, elle s'en alla chercher un ami soigneur qui devait se trouver à proximité. Cela semblait être la meilleure solution, car si les attaquants étaient retournés à la taverne ils avaient probablement raconté une version des faits bien différente de ceux qu'ils avaient vécus. Lorsqu'elle quitta la pièce, le Tiefflin se leva tant bien que mal pour s'approcher de la fenêtre brisée... Il observa à l'extérieur: la neige venait de commencer à tomber à nouveau... Dans le ciel il ne pouvait plus observer les étoiles ou la lune, les nuages venaient de camoufler tout cela à son regard. Alors qu'il profitait de ces quelques instants de calme, l'Aasimar Evynne lui adressa à nouveau la parole. Elle lui parla de Quiétude, la ville ou toutes les races peuvent vivre sans crainte de se faire agresser ou rejeter. Bien sûr qu'il connaissait cette ville... Il l'avait quitté il y a un petit moment déjà, se refusant d'y retourner.

- Je connais Quiétude. J'y ai vécu pendant un moment, dans une famille d’accueil. Je ne souhaite pas y retourner, trop de souvenirs sont ancrés là-bas et... vu mon état d'esprit actuellement, je ne pense pas que cela soit bon d'y retourner.

Il ne pouvait retourner voir ses parents adoptifs, avec de telles idées... A Quiétude la tolérance est primordiale, et aujourd'hui cette limite venait d'être franchie lorsqu'il arracha le cœur d'un de ses attaquants. Il ne souhaitait tuer personne, mais par malheur son côté bestial était ressorti le poussant à faire cela... L'instinct de survie? Le démon en chaque Tiefflin? Mystère. Une chose est sûre, il avait manqué aux enseignements de Quiétude et de sa seconde famille. Il n'était pas prêt pour y retourner.

Quelques instants après, Evynne lui parla des Redresseurs. Il aurait bien aimé répondre, mais un bruit se fit entendre à l'extérieur. Rapidement pointa du doigt le feu dans la cheminée qui s'éteignit aussitôt. Nathaniel tenta de s'asseoir à nouveau, avec quelques difficultés, afin de ne pas être vu. l'Aasimar en fit de même et pendant un bon moment ils restèrent ainsi, silencieux. Trois hommes semblaient rôder à l'extérieur, observant les différentes maisons. Mais ils ne rentèrent pas dans la leur. Pourquoi? Aucune idée, mais ils s'en allèrent après avoir regardé par chaque fenêtre sans succès. Une fois que le danger passa, Nathaniel ralluma le feu dans la cheminée et put enfin répondre.


- Les Redresseurs, un...? Il me semble en avoir entendu parler dans les livres d'histoires, à l'académie ou j'ai appris à maitriser le feu... Ils sont censés avoir disparu après le Schisme qui créa également la faction de la Main Rouge. Cela fait 300 ans si ma mémoire est bonne que les Redresseurs ne sont plus cités nulle part. Vous me dites qu'ils existent encore? Après autant de temps?

Quelques instants plus tard, Kanayelle réapparut accompagné d'un homme nommé Orlaïs. Ce dernier étant guérisseur, il s’avança vers Nathaniel en voyant les deux blessures. Cela ne lui prit que quelques minutes, mais après un petit pic de douleur, cette dernière disparut totalement et lentement les plaies commencèrent à cicatriser. Encore quelques secondes et les cicatrices disparurent aussitôt. Ses dons de guérisseurs étaient incroyables, pour faire disparaitre de telles blessures qui avec la médecine traditionnelle auraient pris un bon mois à guérir. Il le remercia avant de se relever, inspectant les deux endroits auparavant blessés. Il ne ressentait rien de bizarre et il pouvait bouger aisément.

- Encore merci, Orlaïs.

Il n'y avait plus personne aux alentours, pas de brigands ou ces fichus Norpaliens pour les importuner. Inconsciemment il s'empara de son violon qui se trouvait dans la valise que Evynne avait portée jusqu'ici. Il regarda un instant le feu devant lui, la lumière le faisant sortir de sa petite rêverie habituelle à chaque fois que son don entrait en action. Il fallait jouer, un...? Très bien. Nathaniel ferma les yeux un moment cherchant une quelconque partition mais... Les notes semblaient arriver jusqu'à lui comme par magie. Pas besoin de morceaux préétablis. Son don allait faire le travail. Il tenta de se concentrer sur les notes qui lui parvenaient... De qui venaient-elles? De Kanayelle visiblement. Il commença à jouer, se concentrant bien sur les différentes notes que lui dictait son don.

Morceau de Violon

Le morceau était plutôt joyeux. Il commençait par quelques notes relativement simples, puis au fur et à mesure il en rajoutait quelques-unes comme un chanteur rajoutant quelques fioritures entre chaque couplet. En plein milieu il marqua une pause, son don l'envahissant encore plus profondément et prenant le contrôle total sur ce qu'il était en train de jouer. Il reprit, et le son qu'il créa le fit frémir lui même, comme si deux violons jouaient ensemble. Pourtant, il était bel et bien le seul instrumentiste dans la pièce. Le morceau accéléra un peu, et vint le bouquet final ou Nathaniel se mit à jouer extrêmement vite comme s'il était possédé par le diable en personne!! Le son produit était à la fois troublant et enivrant, se mêlant à l'air de départ! C'était un son joyeux et festif, quelque chose qui semblait bien correspondre à la jeune humaine convaincue que les différentes races n'avaient pas à se craindre et pouvaient se côtoyer librement. Lorsqu'il termina le morceau, il se tourna vers ses deux sauveuses et son soigneur tirant une petite révérence, un léger sourire aux lèvres.

- Une performance gratuite. C'est mon seul moyen de paiement, actuellement.
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MessageSujet: Re: Cytotropisme   Cytotropisme EmptyMer 5 Nov 2014 - 5:03

Je regardais tranquillement Orlaïs faire. Son don de naissance m'avait toujours impressionné et pour être tout à fait honnête, je l'avais tout de même un peu envié. Moi qui avait toujours eu envie de prendre soin des autres, voilà que lui pouvait le faire. Bah, je savais aussi que son don avait ses limites, qu'il ne pouvait pas faire repousser les membres perdues et qu'il prenait aussi pas mal d'énergie suivant la blessure à refermé. Je savais aussi que différemment des Aasimars, il ne soignait pas grâce à la lumière. Cependant je savais aussi qu'après ce genre d'exploit il avait tendance s'évanouir ou au moins à faiblir énormément. Alors, lorsque je le surveillais et lorsque j'entendis le Tiefflin le remercier, je me précipitais vers lui pour le rattraper alors qu'il tombait doucement. Une fois dans mes bras, je finis par l'allonger, me servant de mes genoux pour en faire un coussin. Il avait été mon second père, un père protecteur, je devais bien lui retourner cela non ? Je lui souriais alors doucement, caressant ses cheveux comme il me l'avait souvent fait lors de mes cauchemars la nuit.

« Merci beaucoup pour ça. »

« Ce n'est rien ma grande, laisse moi juste me reposer, je suis plus de toute jeunesse. »

Je lui souriais doucement, c'est vrai qu'il n'était plus vraiment jeune, mais il n'était pas si vieux que cela.mais bon, je comprenais parfaitement ce qu'il voulait dire. Plus l'âge allait et plus la quantité d'énergie dépensé pour ce genre de don augmentait. Je restais là tranquillement, attendant que le temps passe. Je n'étais pas du genre très bavarde, rentre dedans ouais, mais pas bavarde enfin pas quand je n'avais pas de bonne raison de l'être. Je restais là, éloigné de ma fenêtre ce qui ne m'enchantait pas particulièrement, mais j'avais toujours mon bras de libre et ainsi mon bracelet en cas de besoin. Au moins j'avais quelques aiguilles sous la main qui pouvait me permettre de paralyser et d'endormir, ce n'était pas si mal en fait. Je restais comme ça alors que je vis finalement me jeune homme prendre son instrument. Tiens donc qu'allait-il faire ?

Question à la con s'il en était une sachant qu'avec un instrument on ne pouvait que jouer de la musique et pour l'avoir entendu déjà tout à l'heure, je savais parfaitement que sa musique touchait les cœurs et j'avais un peu peur je devais l'avouer. Seulement, je le laissais faire, il était bien trop doué pour qu'on ne le laisse pas faire. Les premières notes de musique lente pénétrèrent mon cerveau, me rappelant alors les soirs à la maison, cette douceur infinie, cette joie immense qu'on avait à être là ensemble, bientôt mon sourire se transforma en larmes alors que je me disais que plus jamais je ne pourrais entendre le rire de mes parents, entendre leur paroles douces et réconfortantes, leurs remontrances, leurs conseils, tout ce qui faisait de nous une famille. Je sentis la main d'Orlaïs sur ma joue. Il me comprenait, pour avoir passé autant de temps avec moi, pour avoir finis de m'élever, il me comprenait plus que quiconque.


« C'est bon merci. »

La musique venait de s'arrêter, les paroles du jeune homme résonnait dans ma tête. Une prestation gratuite. J'aurais pu me mettre en colère pour ce genre de chose.. avant, mais plus maintenant. J'avais cessé de m'énerver pour cela parce que ce n'était pas méchant de sa part et je le savais. J'avais un peu de mal à comprendre pourquoi à chaque bon geste il fallait être remercier, mais tant pis. J'étais resté trop longtemps dans la forêt et toute seule visiblement. Je soupirais doucement, mais pas parce que j'en avais marre, non, c'était surtout pour relâcher la pression que je mettais sur mes épaules constamment. Et puis finalement, je finis par me souvenir de ce qu'avait dit le Tiefflin tout à l'heure, je murmurais alors à Orlaïs.

« Dit-moi, visiblement les Norpaliens n'aiment pas les Tiefflin tu confirme ? »

Il acquiesça.

« Alors pourquoi mes parents n'en avait pas peur et toi non plus ? »

« Je ne suis pas Norpalien et me semble que le meilleur ami de ton père était un Tiefflin. Ils se sont sauvé mutuellement la vie, il a alors remarqué qu'on pouvait tous être bon ou mauvais. C'est pour ça qu'il n'a jamais rien dit. »

« Tu les connaissais n'est-ce pas ? »

« Si ce jour-là j'étais présent c'est parce j'avais promis à ton père de prendre soin de toi. »

« Pourquoi ? »

« Plus tard, je t'expliquerais plus tard. »

Je finis par acquiescer et regarder devant moi. Encore et toujours plus de question. Bon sang, pourquoi fallait-il qu'à chaque fois je finisse par avoir plus de question que de réponse. Mais bon, je comprenais maintenant pourquoi je n'avais jamais eu le genre d'écho sur les Tiefflin que le jeune homme semblait m'avoir dit. Voilà aussi pourquoi je ne comprenais pas pourquoi tous ces Norpaliens s'étaient attaqué à lui. Je finis par relever la tête doucement.

« Merci et désolé... »

Je ne savais pas s'il comprendrait. Désolé pour ces abrutis qui ne savaient pas se tenir, désolé pour les Norpaliens qui avaient peur de tout alors qu'ils ne devraient pas. Désolé qu'il ne puisse pas vivre en paix, désolé qu'il ne puisse pas parcourir le monde tranquillement sans discriminations, désolé pour tout ceux qui s'en prendrait finalement encore une fois à lui, désolé pour toutes les choses que j'avais dites et qui pouvaient paraître déplacé, désolé pour tout ce qui se passerait par la suite alors que chacun de nous allions suivre notre chemin. Mes excuses étaient probablement déplacé, je n'en savais rien, mais je trouvais normale de m'excuser. Peut-être qu'il m'en voudrait, mais j'étais ainsi peu importe ce que les autres pouvaient me dire. J'avais grandis d'une façon différente, chaotique et ça se ressentais dans ma façon d'être et de voir les choses. J'espérais juste qu'ils n'en prendraient pas ombrage tous les deux.
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Evynne Pianec
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MessageSujet: Re: Cytotropisme   Cytotropisme EmptyLun 10 Nov 2014 - 18:39

[hors-Rp]Peu de temps, beaucoup de fatigue, j'met le minimum pour les éléments de réponses, vous pouvez Rp après, vous en faites pas pour moi, je complèterai ce Rp dès que j'en aurai le temps - j'espère - [/hors Rp]

    Evynne hocha la tête quand l'homme exposa sa surprise quand aux Redresseurs. Il les connaissait au moins, il savait ce qu'ils étaient, ce qu'ils faisaient. Du moins, il y a 300 ans. C'est pourquoi elle répondit dans un sourire :

"Et oui, ils sont présents. Ils viennent de renaitre. En tout cas, ils viennent de me recruter et je suis ici pour répandre les principes en Norpalie.

    L'aasimar était douce et calme à l'évocation de ce nouveau départ. Elle y participait. Elle en faisait partie. Et si la Norpalie s'adoucirait, ça serait grâce à elle. Cela faisait la fierté de la femme.
    Mais bientôt, l'humaine revint avec Orlaïs et elle ne put continuer à évoquer les Redresseurs. Pas qu'elle en est honte, mais la femme... il faudrait lui en parler autrement, bien qu'elle était beaucoup plus apte à les rejoindre. Malgré les meurtres. Elle observa le guérisseur œuvrer. Elle n'avait trop rien apprendre de ces techniques mais quand elle s'évanouit, elle voulut lui venir en aide. Evynne savait soigner ce genre de malaise. Les pertes d'énergie étaient courantes et son don lui permettait de les guérir. Mais c'est la femme qui voulut s'en occuper et elle le laisse faire. Après tout, c'était son ami.

    L'Aasimar profita de la prestation de nouveau [à remplir]. Lorsqu'elle prit fin, elle se tourna émue vers les deux humains. Elle n'avait pas grand chose à dire. Juste quelque chose à demander :

"Vous qui êtes désolée, j'aimerai savoir... Je ne sais pas comment le dire mais je suis en Norpalie pour faire régner la justice et la paix entre toutes races. Et vous, mademoiselle, vous avez cela en vous."


    Evynne sourit à la femme qui resplendissait de beauté et continua :

"J'en ai parlé plus tôt à notre Tiefflin. Je suis ici en tant qu'ambassadrice de l'ordre des Redresseurs. J'aimerai savoir si vous, et c'est valable pour vous tous ici présents, souhaiteriez m'aider dans cette quête de justice et de paix. Il me faut des volontaires prêt à sacrifier leurs vies pour qu'un monde meilleur règne ainsi qu'un endroit où nous installer. Si jamais vous pouvez servir ma cause, je vous en serez éternellement reconnaissante."

    Evynne avait parlé clairement. Sans crainte de montrer ce qu'elle était et la cause qu'elle servait. Et comme à chaque fois qu'elle en parlait, une étincelle brillait dans ses yeux. L'aasimar avait la foi et l'envie de croire dans un monde meilleur. Celui où deux inconnues se battait pour sauver la peau d'un autre inconnu.
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MessageSujet: Re: Cytotropisme   Cytotropisme EmptyLun 17 Nov 2014 - 8:46

Nathaniel avait fini son morceau de violon. Il reposa l'instrument près de sa valise, s'occupant de l'entretien de cette dernière. Il inspectait l'instrument, les cordes, s'il était correctement accordé. Cet instrument était la seule richesse qu'il possédait vraiment. Sa famille d'accueil lui avait offert il y'a plusieurs années de cela. Il ignorait que son don se manifesterait avec ce violon, mais peu importe. C'était la dernière chose qui lui rappelait ses racines. Avec ce dernier il avait pu surmonter la perte de ses parents et communiquer de la joie autour de lui. Oui, c'est probablement son bien le plus précieux... Pendant ce temps l'Aasimar discutait avec la Norpalienne. Elle essayait de la recruter également chez les Redresseurs. Ma foi, elle pouvait toujours essayer! Il n'y avait rien de mal à cela. D'après ce qu'il avait lu sur eux et ce dont il se souvient, les Redresseurs auraient peut-être une chance pour ramener la paix, mais comme tout le monde les pensait disparus il faudrait un sacré coup d'éclat pour annoncer leur retour. Une fois qu'il eut terminé avec son violon, Nathaniel intensifia un peu le feu dans la cheminée, car le froid s'insinuait par les quelques fenêtres brisées de l'édifice et il s'installa dos au mur, observant la discussion de Evynne et Kanayelle, ainsi que de son sauveur Orlaïs... Il se faisait tard et le jeune Tiefflin devait continuer son chemin. Il intervint alors dans la conversation.

- Je ne souhaite pas tellement me rendre à Quiétude mais... cela sera plus simple si vous souhaitez me contacter à nouveau. J'essayerai d'y être quelque temps. Rejoindre les Redresseurs serait pour le moins intéressant.

Il rangea son instrument dans sa valise et attacha à nouveau sa lance dans son dos. Ainsi équipé il se dirigea vers la sortie. Il serait bien resté, mais les agresseurs pouvaient tout de même revenir et Quiétude était quand même assez éloignée ! S'il ne trouvait pas de transport jusque là-bas la marche serait probablement longue. Il ouvrit la porte, cette dernière grinçant légèrement. Ses yeux tournèrent à gauche puis à droite... La voie semblait libre.

- Je vous remercie pour les soins et votre aide avec ces humains. Je dois partir, la route est longue et ils m'ont fait perdre un peu plus de temps en nous attaquant...  

Il resta silencieux un petit moment, ne sachant pas trop quoi dire de plus avant de leur tourner le dos pour finalement s'en aller.

- J'espère que nous nous reverrons.

Était-ce si surprenant...? C'était bien l'une des rares fois ou il trainait avec des filles de son âge. Non pas qu'il n'en ai jamais connu, mais c'était bien la première fois qu'on lui sauvait la vie ainsi. Il leur était redevable, de bien plus qu'une performance de violon. Il saurait payer sa dette le moment venu! Enfin...! Le voilà de nouveau sur la route. Désormais avec un objectif, atteindre Quiétude. Avec un peu de boulot dans les auberges sur la route il pourra probablement se payer quelques nuits dans un établissement à son arrivée.

--------------------------------------

[Hors RP:  voilà! je pense qu'on peut terminer le rp Wink vous pouvez également poster votre message final ^^ J'ai une touche de mon clavier qui est morte et j'attends la pièce adéquate donc écrire est assez pénible.. ^^" Mais bon, j'ai réussi à faire ma p'tite page word! Smile allez, au plaisir o/ ]
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MessageSujet: Re: Cytotropisme   Cytotropisme EmptyMer 19 Nov 2014 - 7:06

Tout avait une fin n'est-ce pas ? Après tout, on ne pouvait pas rester indéfiniment dans cette situation, de plus il allait falloir que je ramène Orlaïs chez lui. J'étais revenu pour les voir eux, ceux qui m'avait élevé durant tant d'année. Seulement un petit contre-temps et nous voilà obligé d'attendre. Ce n'était pas grave, enfin pas pour moi en tout cas. Ça ne me dérangeait pas d'attendre, de rencontrer des gens. Ce qui me dérangeait le plus s'était de ne pas savoir où tout cela allait nous mener. J'étais toujours perdu dans ce genre de situation. J'aimais bien apprendre des autres, j'aimais bien les comprendre, j'aimais bien les rencontrer, le souci s'était que je ne pouvais pas leur demander de se dévoiler sans me dévoiler aussi. Hors ça, je ne le faisais jamais. Personne ne savait exactement ce qu'il s'était passé ce jour-là, cette nui-là. Jour fatidique. Je finis par arrêter de penser, arrêter de réfléchir de cette façon, arrêter de me prendre la tête. Et puis la jeune Aasimar prit la parole. Je l'écoutais patiemment et Orlaïs tourna son regard vers moi. Il savait exactement ce que j'allais dire parce qu'il connaissait parfaitement ce vers quoi je me dirigeais.

« C'est très aimable de votre part, mais je me dois de décliner votre offre. J'ai envie que les choses changent, j'ai envie que les mentalités évoluent, mais je ne peux pas le faire chez les Redresseurs. J'ai quelque chose à faire, une mission  personnelle à mener à bien. Je ne peux pas rejoindre qui que ce soit. »

Je souris doucement et je repris la parole.

« Je ferais ce qu'il faut de mon côté. Je ferais en sorte d'aider au mieux de mon côté, mais seule. Je verrais pour que la justice et la paix reviennent dans les endroits problématiques que je rencontrerais. Je peux vous faire cette promesse, je servirais votre cause en quelque sorte de mon côté, mais en solitaire, je ne peux pas vous proposer mieux. »

Je devais retrouver mon frère, je devais absolument savoir ce qui lui était passé dans la tête, je devais venger ma famille. En fait, je devais au moins connaître la raison qui l'avait pousser à les assassiner. Je refusais de me dire qu'il avait fait cela seulement sur un coup de tête. Lui si ordonné dans ses pensées, dans sa vie, dans ses gestes. Quelque chose avait dû se passer et il fallait que je comprenne. J'avais pris cette décision alors que mes études chez les druides se terminaient. J'avais promis de faire la lumière sur cette affaire et de venger mes parents en quelque sorte. Mais avoir le fin mot de l'histoire ne serait pas plus mal avant de faire quoi que ce soit. Je soupirais intérieurement, je me fixais des objectifs compliqué, des objectifs que je n'étais pas certaine de pouvoir tenir. Certes, je m'améliorais avec le temps, m'entraînant toujours plus dur, ne me laissant pas réellement une minute de répit, mais est-ce que tout cela serait suffisant ? Mon frère était un passe-muraille, il était doué dans son don tout comme moi avec le mien. J'étais toujours perdue dans mes réflexions quand j'entendis le jeune homme prendre la parole.

Il avait visiblement décidé quelque chose et ce n'était pas plus mal, ne serait-ce que pour se remettre de ces soucis d'aujourd'hui. Il allait avoir besoin de repos, tout comme nous tous en quelque sorte. Mon épaule m'élançait furieusement, mais ce n'était pas très grave en vérité, la douleur me permettait de rester éveillé et surtout de faire face à ce noir qui me terrifiait tant. En tout cas, j'étais contente de les avoir rencontré tous les deux, même si les circonstances de notre rencontre n'était pas des plus agréable. Alors, avant qu'il ne s'en aille, je pris doucement la parole.


« J'ai été aussi ravie de vous rencontrer, l'un et l'autre et j'espère que vous vous remettrez tranquillement de cette nuit pas réellement sympathique. »

Je souriais tranquillement et finalement alors qu'il passait la porte, je sentis Orlaïs se relever tranquillement et m'emmener avec lui. Je me tournais alors vers la jeune femme et reprit la parole.

« J'espère que votre entreprise sera couronnée de succès et je tenterais de faire ce que je peux de mon côté. Puisse la route vous être favorable. »

Et ce fût à mon tour de m'en aller avec Orlaïs qui prenait appui sur moi. J'appelais nos montures respectives et finalement une fois à cheval, je pris la direction du campement. Heureusement pour nous, ce n'était pas loin. Quelque peu tremblante, je faisais mon possible pour avancer vite et en même temps ne pas trop avancer rapidement pour éviter trop d'effort à mon père de substitution.

HRP:
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