.:: histoire ::.
Tout commença en l'an 392 de l'Ère du Grand Cauchemar, à Simpliste. Petite bourgade d'une centaine d'habitants, c'est ce petit hameau, situé au sud de Bélin, qui vit accueillir en son sein la naissance d'un petit garçon : Nülfein Sephon. Mais avant de parler de la vie de Nülfein, il me semble important de parler un peu de celle de sa famille, et en particulier de son père et de son mère. Car, si le jeune homme acquît très vite une belle position au sein de l'organisation du Gantelet, il est intéressant de savoir à quoi cela est dû.
Le père de Nülfein, monsieur Jard Sephon, était un éminent inquisiteur du Gantelet. Fier de sa place et du rôle d'inquisiteur, il ne souhaita jamais devenir plus important que cela pour le Gantelet. Il trouvait en effet que la meilleur place possible pour un membre de l'organisation, était celle d'inquisiteur, que Jard considérait comme étant « la plus belle de toutes les nobles tâches à accomplir sur Ildirith », selon ses dires. Issu lui même de parents inquisiteur, Jard reçut son éducation de son père Valdön Sephon, et de sa mère Iltharia. En effet, comme on le remarque dès à présent, les Sephon ont toujours fait partis du Gantelet, depuis sa création. Personne ne supporta l'arrivée des créatures diaboliques de l'Outre-Monde et le malheur qu'elles répandirent sans retenue aucune sur le continent d'Ildirith. Très vite, donc, le Sephon rejoignirent le Gantelet, et il en est ainsi depuis le commencement. En parallèle, un véritable culte prit forme autour de la déesse Phélemée ; en effet, les Sephon étaient persuadés (et le sont toujours) d'appliquer une justice quasi-parfaite, en accord avec les lois de l'équilibre et de l'équité. Ils sont donc tout à fait convaincus que la déesse veille à chaque instants sur eux.
De père en fils, tous reçurent l'enseignement prescrit par les ancêtres de Nülfein ; toutes les créatures de l'Outre-Monde doivent être parfaitement exterminées, sans en laisser une seule survivre au massacre. Les dieux ne voulurent jamais de leur existence, et, de plus, trop de malheurs découlèrent de leur arrivée sur Ildirith ; Aasimars comme Tiefflins doivent eux-aussi être massacrés jusqu'aux derniers. C'est là, selon eux, le seul moyen d'avoir la paix et d'être certain de vivre en sécurité.
Comme on le voit, les Sephon ont rapidement acquis une réputation hautement respectable, d'autant que, comme nous le verrons plus tard avec Nülfein, tous les membres de cette famille furent de grands inquisiteurs, admirés pour leur bravoure et leur absolue confiance en l'organisation qu'est le Gantelet. Ainsi donc, Nülfein possède un bel héritage, ce qui fait de lui un personnage hautement respecté dans les sphères de l'inquisition, en raison de sa belle et noble lignée. Également, il est bon de savoir que, même si la famille de Nülfein ne fait au départ partie que du peuple, les premiers membres de cette famille à avoir rejoints le Gantelet étaient, outre leurs métiers divers, habités par la Flamme qui confère à qui la possède le pouvoir de contrôler la magie. Bien qu'originaires du sud de la Norpalie, les premiers Sephon migrèrent peu à peu vers le nord du pays et, comme nous le verrons plus tard, c'est cette migration qui permit en quelque sorte au parents de Sephon de se retrouver à Bélin, où Nülfein vit encore actuellement. Mais, il est temps pour moi de reprendre cette histoire là où il faut, à savoir, la naissance de Nülfein à Bélin.
Comme je le disais précédemment, Nülfein vit le jour à Simpliste. Et c'est le 18 Autron de cet an 392 qui Thaniel Sephon mit au monde le petit Nülfein. Comme je l'ai déjà dit, ses deux parents furent de grands inquisiteurs très respectés, appliquant la loi du Gantelet à la lettre. En effet, alors que le rang n'eût plus à être démontrer, Jard et Thaniel décidèrent de s'installer à Bélin, où ils purent chasser Aasimar et Tiefflin plus facilement, le pays les accueillant à bras ouverts. C'est donc à Simpliste qu'ils élurent domicile, la petite bourgade étant assez éloignée d'Hydrasil. Ainsi, tout deux étaient fermiers le jour, et inquisiteur du Gantelet la nuit. Lorsque Thaniel tomba enceinte, le cadeau fut reçu comme une bénédiction de la part des dieux.
Très tôt, donc, Nülfein fut élevé dans l'optique de rejoindre ses pairs au sein du Gantelet. La tâche fut au départ difficile, mais passé ses huit ans, le jeune garçon était persuadé que les créatures de l'Outre-Monde devaient absolument être exterminées, pour le plus grand bien des Ildiriens. De plus, l'héritage magique de son père lui fut également transmis, et il apprit donc à maîtriser les bases les plus élémentaires du flux onirique.
Lors de son onzième anniversaire, Nülfein fut envoyé par son père plus au nord de Bélin, dans le but d'étudier à la très prisée Académie d'Urion. Car en effet, Jard réussit à nouer quelques liens avec l'Académie (puisque étant lui-même détenteur de la Flamme), et parvint à convaincre un Mage onirique de prendre le jeune Nülfein sous son aile, afin de lui apprendre à maîtriser correctement la magie. Bien que ce Mage ne le sût point, le jeune garçon fut envoyé auprès de lui dans le seul but d'être un inquisiteur efficace pour le compte du Gantelet, et rien de plus. Quoiqu'il en fut, Nülfein accepta à cœur-joie ce départ pour Urion.
Jusqu'à ces dix-huit ans, Nülfein ne fit qu'étudier, et étudier. Passionné par le savoir des anciens mages, il aimait passer plus de temps à lire qu'à pratiquer, au grand dam de son maître. Cependant, il finit par également acquérir de bonnes connaissances pratiques, ce qui lui permit de décrocher son diplôme, lorsqu'il eut dix-sept ans. Il passa donc encore une année à étudier seul, passant des journées entières à rechercher le plus d'informations possibles sur Urion, le grand magicien dont l'Académie portait le nom. En effet, malgré tout ce temps passé sans ses parents, Nülfein n'oublia pas ses obligations auprès de son père et du Gantelet, et il garda toujours en tête que sa présence à Urion n'était dû qu'au fait que la Flamme qui vivait en lui dût lui permettre de chasser Aasimars et Tiefflins jusqu'aux derniers. Et d'ailleurs, il ne put l'oublier, puisqu'au début du mois de Fan (plus précisément le huitième jour du mois) de l'an 410, son père et sa mère lui rendirent visite à Urion, où ils s'entretinrent en privé. Il fut rapidement conclu que, grâce à ses connaissances nouvellement acquises, Nülfein eût désormais les capacités mentales nécessaires à l'accomplissement de sa tâche, et qu'il ne lui manquât plus que l'entraînement physique pour intégrer officiellement le Gantelet ; le lendemain matin, à l'aube, Nülfein était sur son cheval, chevauchant en direction de la Norpalie, et du Gantelet.
Le voyage fut long et difficile, et il serait trop long de raconter ce qui s'y déroula (bien que fort intéressant, j'en conviens). Au total, il fallut à Nülfein plus de deux mois de voyage pour finalement arriver au cœur même du Gantelet. Au soir du 11 Menail, Nülfein pénétra enfin les portes du Fort de la Résurrection.
Inutile de dire que les années qui suivirent fussent des plus difficiles pour lui. Il dut se soumettre aux règles du Gantelet, et découvrit les froides montagnes de la Norpalie. De plus, un entraînement physique très dur lui fut infligé, la requête ayant été spécialement formulée par son père. Bien-sûr, il put toujours pratiquer la magie, mais seulement lors de son temps libre (ce qui, il faut l'avouer, voulait dire assez rarement). Mais finalement, une rencontre changea sa vie, au moins jusqu'à présent.
Un jour, alors qu'il s'entraînât en pleine nature, non loin du Fort, Nülfein rencontra une jeune femme aussi âgée que lui et qui s'entraînait seule à l'épée. Entre les deux jeunes gens, le coup de foudre fut immédiat. La vie au Gantelet devint tout de suite plus douce et plus joyeuse pour Nülfein, qui aimait la jeune femme de tout son cœur : son nom était Neren, fille de Klen et Alnadeth Rassel. Cet amour fut très bénéfique autant à Nülfein qu'à Neren, puisqu'il leur permit d'accepter plus facilement les tâches qui leurs furent imposées. En l'espace de quelques années, le fils Sephon devint un combattant des plus renommés pour son âge, maniant l'épée et la hache avec brio. De son côté, Neren gagna elle aussi une certaine estime au sein de l'organisation, l'amour qu'elle entretenait avec Nülfein y étant sûrement pour quelque chose. Mais voilà que, alors que tout semblait parfait pour le jeune homme, un événement des plus merveilleux pour lui arriva.
Lors de sa vingt-troisième année, une première mission lui fut attribuée. Il avait pour ordre de repérer une créature de l'Outre-Monde, et de rapporter sa tête au Gantelet, comme preuve de sa victoire. C'est donc fier de se voir attribuer une première mission que Nülfein partît en direction de Voltecime. Là-bas, il finit par repérer un Tiefflin, qu'il décidât de suivre. Lorsque enfin la créature quitta la ville sur son cheval, Nülfein, sachant que ce fût là le bon moment, se lança à sa poursuite, alors que la lune brillât de tout son éclat dans un ciel sans nuage, éclairé de mille feux étoilés. Son armure sombre sur le corps et son arme prête à trancher inspirèrent la terreur dans le cœur du démon de l'Outre-Monde, qui comprit que son heure fût proche. Après plus d'une heure de poursuite, Nülfein parvint finalement à se hisser à la hauteur de sa cible, et décocha un magnifique coup de hache qui alla s'abattre sur le bras du Tiefflin. Celui-ci, profondément touché, cria puis bascula, faisant une violente chute alors que sa monture continuât de chevaucher, seule. Nülfein, s'approchant, vit la terreur dans les yeux du démon, et rechigna donc à abattre sa lame ; ce fut là la première fois qu'il fut sur le point d'ôter la vie d'une personne. Mais à cette idée, Nülfein rectifia sa pensée : non, cette créature n'était pas une personne. Elle était un monstre diabolique, créée par un être diabolique. Le jugement qu'il devait faire n'était en fait pas le sien, mais celui des dieux, et en particulier de Phélemée. Justice devait être rendue, et le monde débarrassé des ces atrocités de l'Outre-Monde. Sa silhouette noire se dressa alors de toute sa taille, et sa hache décapita promptement le Tiefflin, l'air de terreur qui l'habitait se gravant à jamais sur son visage désormais figé.
Après cela, Nülfein retourna au Fort de la Résurrection, où il démontra qu'infliger la mort sur de telles créatures était pour lui une nécessité. Il fit un magnifique discours dans lequel il démontra que toute sa force, à partir de maintenant, serait dirigée en direction de ces « abominables créatures, pour lesquelles aucune pitié ne devait être faite ». Ainsi, le jeune homme rejoignit enfin les rangs de l'Inquisition, ce pour quoi il s'était préparé depuis si longtemps. Fière de son amant, Neren fut ravie de le voir enfin devenir inquisiteur officiel du Gantelet. Elle-même acquit ce rang environ deux mois plus tard. Lorsque cela fut fait, une merveilleuse surprise la saisit : Nülfein la demanda en mariage, ce que, bien-sûr, elle acceptât. Et deux jours plus, tout deux étaient unis pour l'éternité devant les dieux, et quelques amis inquisiteur. Depuis, en fiers guerriers qu'ils sont, les deux mariées partent régulièrement en mission, usant de leur temps libre comme d'un cadeau des dieux, passé à s'enlacer amoureusement dans les bras de l'autre.
Malgré les très nombreuses heures passées au sein du Fort, Nülfein ne put voir le Grand Inquisiteur que deux fois. La première, ce fut lorsqu'il intégra l'organisation, quelques jours après son arrivée au Fort. L'effet que lui fit Masque d'acier fut celui que la nouvelle recrue s'attendît à avoir : la vision d'un homme fort, et noble.
Son père, à de très nombreuses reprises, lui avait parlé du chef du Gantelet. Il l'avait décrit comme n'étant rien de moins qu'un saint. Il avait expliqué à son fils que le Grand Inquisiteur de l'ordre était la personne la plus pure d'Ildirith, et que les dieux lui confiassent la force nécessaire à la reconstruction du Gantelet. Son rôle dans le monde étant donc, selon Nülfein, d'origine purement divine.
La deuxième rencontre avec Masque d'acier eut lieu lorsque, atteignant le rang qui lui fut dû, Nülphein devint inquisiteur. Il reçut les félicitations (si brèves furent-elles) du chef de l'ordre en personne, ce qui suffit à lui donner encore plus de courage et de volonté pour accomplir sa grande quête dans l'inquisition du Gantelet.
Cependant, Nülfein fut contraint de retourner à Bélin, pour y repérer quelques créatures infectes de l'Outre-Monde, dans l'optique de donner au Gantelet le plus de pouvoir possible. Il dut donc quitter sa tendre épouse, mais retrouva en contrepartie ses parents, qu'il n'eût revu depuis quelques années. Les retrouvailles furent joyeuses, mais ne durèrent que peu de temps. En effet, Nülfein quitta Simpliste au bout de deux jours et alla rôder, discrètement, tout autour d'Hydrasil. Il découvrit la cité mieux qu'il ne put le faire dans le passé, et, afin de s'assurer la meilleure vue possible sur ses cibles, parvint même à se faire engager en tant que garde du temple des Cinq (
à noter que je fais donc ici une demande d'intégration pour ce poste répertorié dans la liste des postes à pourvoir. Cependant, étant donné que Nülfein joue là une double-vie, le poste est loin d'être définitif, et il est tout à fait possible qu'il le quitte si le Gantelet lui demande de revenir en Norpalie, par exemple). Cette position lui permet de repérer les éventuels Tiefflins et Aasimars qui viendraient prier les dieux au temple.
Ainsi, tout comme son père, Nülfein mène désormais une double-vie ; garde bon et sérieux le jour, et inquisiteur du Gantelet sanglant et sans pitié la nuit. Fier de sa position et heureux de son mariage et de servir de la justice divine, Nülfein est bien décidé à appliquer la loi du Gantelet d'une main de fer, convaincu que le monde ne peut être sauvé que grâce à la Très Sainte Inquisition du Gantelet.